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Étude du recuit des défauts, par mesure de l'anisotropie magnétique d'un alliage de fer-nickel, après irradiation

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HAL Id: jpa-00205520

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205520

Submitted on 1 Jan 1963

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Étude du recuit des défauts, par mesure de l’anisotropie magnétique d’un alliage de fer-nickel, après irradiation

Jean Paulevé, Daniel Dautreppe

To cite this version:

Jean Paulevé, Daniel Dautreppe. Étude du recuit des défauts, par mesure de l’anisotropie magné- tique d’un alliage de fer-nickel, après irradiation. Journal de Physique, 1963, 24 (7), pp.522-524.

�10.1051/jphys:01963002407052200�. �jpa-00205520�

(2)

522.

ÉTUDE DU RECUIT DES DÉFAUTS, PAR MESURE DE L’ANISOTROPIE MAGNÉTIQUE

D’UN ALLIAGE DE FER-NICKEL, APRÈS IRRADIATION Par JEAN PAULEVÉ et DANIEL DAUTREPPE,

Section de Physique du Solide. C. E. N. de Grenoble.

Résumé. 2014 Une anisotropie magnétique uniaxiale est créée par bombardement sous champ magnétique d’échantillons de Fe-Ni (50 %-50 %). Cette anisotropie est due à une nouvelle transi- tion ordre-désordre. Après irradiation à 30°C, la cinétique de recuit des défauts est étudiée en sui- vant l’accroissement d’anisotropie. Dans la plupart des cas une loi 0394E = a Log (bt + 1) est très

bien vérifiée. On explique cette loi par une cinétique de recuit du deuxième ordre. Après une irra-

diation à 78 °K un recuit isochrone indique que les défauts accélérant la diffusion ne se manifestent

qu’à partir de 100 °K. Les interstitiels ne semblent pas contribuer à la mise en ordre.

Abstract.

2014

A uniaxial magnetic anisotropy is induced by neutron bombardment with an

applied magnetic field in Fe-Ni (50%-50%) samples. This anisotropy is caused by a new order-

disorder transition. After an irradiation at 30°C, the annealing kinetics of the defects is studied by

means of the magnetic anisotropy increase. In most cases the law 0394E = a Log (bt + 1) is verified very well. This law can be explained by a second order reaction for the annealing of the defects.

After an irradiation at 78 °K an isochronal annealing indicates that the defects which give rise to

an enhancement of the diffusion process, begin to move only at 100 °K. The interstitials do not

seem to contribute to the ordering process.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, JUILLET 1963,

L’irradiation aux neutrons rapides, en présence

d’un champ magnétique, d’échantillons polycris-

tallins d’alliage de fer-nickel à 50 %, donne nais-

sance à une anisotropie magnétique uniaxiale dans la direction du champ de traitement [1], [2]. Nous

avons montré que cette anisotropie induite est due

à l’établissement d’un ordre à longue distance du type Au Cu (L 10) au-dessous de 320 °C et à l’ordre à courte distance au-dessus.

L’établissement de l’ordre et de l’anisotropie magnétique est essentiellement un phénomène de réarrangement des atomes de l’alliage, il est donc

lié à la possibilité de déplacement de ces atomes ;

ces déplacements sont facilités par les défauts créés par l’irradiation, ce qui explique l’accélération con-

sidérable des cinétiques en pile.

Après une irradiation à température peu élevée,

les échantillons conservent une concentration de défauts très supérieure à la concentration normale à cette température et, de ce fait, une diffusion rapide peut avoir lieu après irradiation. Pour

l’étudier, nous soumettons l’échantillon après irra- diation, à un recuit dans un champ magnétique de

même direction que celui qui était appliqué pen-

dant l’irradiation, à des températures égales ou supérieures à celle de l’irradiation.

Recuits après irradiation à température am-

biante.

-

Les échantillons ont été irradiés dans la

pile piscine Mélusine, à 30 OC, sous champ magné- tique, dans. des flux instantanés de 1,3 X 1013 njcm2j

8 dont 1,5 x 1012 neutrons rapides d’énergie supé-

rieure à 1 MeV ou de 3,8 X 1013 n/cm2/s dont 7,1 X 1012 neutrons rapides d’énergie supérieure à

1 MeV. Les irradiations ont duré de 1 heure à 200 heures.

On constate que la variation d’énergie d’aniso- tropie due à un recuit isotherme sous champ suit

sensiblement une loi logarithmique :

Dans de larges conditions, cette loi est suivie

avec une bonne approximation ( fcg. 1). La grande

Fie. 1. - Recuit à 120°C d’un échantillon irradié 120 heures sous un flux rapide de 1,5 x 1012 n/cm2/s.

sensibilité des mesures d’anisotropie magnétique permet même de suivre le recuit à 30 OC d’un échan- tillon irradié à cette même température (fig. 2).

Des écarts très importants par rapport à la loi logarithmique sont notés en fin de recuit, à des températures assez élevées (200-300 °C) . On observe

une accélération de la, diffusion, par rapport à la

loi logarithmique, puis un ralentissement tel que l’échantillon n’évolue pratiquement plus (fig. 3).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002407052200

(3)

523

FIG. 2.

-

Recuit à 30 °C d’un échantillon irradié 1 heure

sous un flux rapide de 7,1 X 1012 n/cm2/s.

Ces derniers phénomènes ne sont pas, bien repro- ductibles d’un échantillon à l’autre.

Si nous admettons que la diffusion se fasse essen-

tiellement par l’intermédiaire des lacunes dont la

fréquence de saut est proportionnelle à

la fréquence r de déplacement des atomes peut

s’écrire :

avec x

-

constante.

z nombre de proches voisins d’un atome.

v = fréquence de vibration atomique.

Sm = entropie d’activation de mouvement d’une lacune.

Wm = énergie d’activation de mouvement d’une lacune.

c

=

concentration de lacunes. (Nous négli-

geons la concentration de lacunes

en équilibre thermique devant celle

due à l’irradiation.)

Ces déplacements d’atomes permettent l’établis-

sement de l’anisotropie magnétique induite E et

en un point donné, la vitesse de croissance de E est proportionnelle à r. Le facteur de propor- tionnalité peut dépendre de E et aussi de la tempé-

tature T puisque celle-ci peut modifier le processus de formation de l’anisotropie. Nous poserons donc : dE/dt

=

f (E, T) x r. (3) Si E varie très peu, pendant un recuit isotherme, f(E, T ) est en première approximation une cons-

tante pendant ce recuit, constante que nous dési- gnerons par B.

Dans ces conditions et pour obtenir une loi loga- rithmique pour la variation AE de E pendant le

FIG. 3. - Recuit à 300 °C d’un échantillon irradié 110 heures sous un flux rapide de 1,5 X 1012 n/cm2/s.

recuit, il faut admettre que l’évolution de la con-

centration c en lacunes suit une loi du second ordre :

ce qui conduit à l’expression suivante :

Co désignant la concentration en lacunes au début de ce recuit.

Avec ces hypothèses et dans la mesure où les

recuits suivent effêctivement bien une loi loga- rithmique nous pouvons en déduire l’énergie d’acti-

vation Wm. Les résultats .obtenus par diverses méthodes : recuits successifs à deux températures,

recuit sur deux échantillons irradiés dans les mêmes conditions (co identique) donnent toujours des éner- gies d’activation comprises entre 1,0 et 1,4 élec-

trons-volt ce qui conduit bien à penser qu’il s’agit

effectivement d’un mécanisme basé sur les lacunes.

Dans le cas d’irradiations assez longues (quelques

dizaines d’heures au moins), on constate également

que le coefficient a est indépendant de la tempé-

rature comme le prévoit la formule (5). Ce coef-

ficient diminue par contre notablement lors des recuits suivant immédiatement une irradiation très courte. Ceci peut avoir son origine dans de

fortes variations de la fonction f(E, T ) dues au

fait qu’il s’agit du début du processus de mise en ordre de l’alliage (nucléation, etc...), ou bien à ce

que les atomes déplacés par un neutron sont

groupés dans les régions des collisions secondaires

(« pointes de déplacement », etc...) et que, de ce

fait, les zones riches en défauts forment de petits

volumes disséminés et n’intéressent pas encore

tout le métal au début du recuit.

(4)

524

Dans le cas où on s’éloigne d’une loi de dispa-

rition du second ordre, on peut néanmoins, au moyen de l’équation (3), calculer Wm à partir de l’étude de

deux recuits isothermes successifs, dans la mesure f(E, T) ne varie pas trop. Les valeurs ainsi obtenues sont du même ordre que les précédentes. En fin de recuit, de 200a à 300 °C, nous avons noté des écarts

importants : ceci semble normal car si la dispa-

rition des lacunes peut se faire pendant un certain temps selon une loi du second ordre (agglomération

des lacunes), il est bien évident que les nouveaux défauts ainsi formés peuvent intervenir dans la

diffusion ; ils peuvent aussi se dissocier à plus haute température tandis que d’autres défauts peuvent

aussi entrer en jeu.

,

Notons que quelques recuits après irradiation

aux électrons ont été effectués [3] eut donnent des résultats de la forme (1).

Irradiation à -195 °C et recuits.

-

Des échan- tillons d’alliage de fer-nickel à 50 % ont été irradiée

sous un champ magnétique de 2 500 oersteds dans l’azote liquide sous un flux de 3,8. 1013 n/cm2/ses

dont 7,1 .1012 neutrons rapides d’énergie supériéure

à 1 MeV. Après 240 heures d’irradiation, on n’ob-

serve aucune anisotropie magnétique induite.

Ces échantillons sont montés sans être réchailflés dans une balance de torsion dans laquelle on suit

leur recuit de - 195 °C à + 200 °C.

Jusqu’à - 170 °C on n’observe encore aucune

anisotrople induite. Les premiers effets apparais-

sent vers - 130 °C. La figure 4 donne les résultats

d’une étude sommaire par recuits isochrones de 1 heure 30’.

Il est à noter que les interstitiels qui sont mobiles

à basse température ne semblent pas participer à

l’établissement de l’ordre puisque celui-ci ne se

FIG. 4.

-

Recuits isochrones de 1 h 30 d’un échantillon irradié à - 195 °C.

manifeste ni à - 195 °C ni à - 170 °C, alors que les expériences de traînage magnétique effectuées

dans notre laboratoire, par M. Kabsch, après irra-

diation de tores de fer-nickel à

-

195 OC montrent

une bande de traînage à - 170°C attribuable aux

interstitiels [4]. On peut en conclure que les inters- titiels se déplacent d’un site interstitiel à l’autre, ce qui permet leur observation par traînage mais n’en-

T traine pas les permutations d’atomes nécessaires à l’établissement de l’ordre, donc de l’anisotropie magnétique induite.

1

Nous avons également procédé à des recuits iso- thermes successifs aux températures de

-

120 °C,

+ 30 OC, + 120 OC, + 175 OC. On obtient des courbes de recuit isothermes, qui dans cette gamme de températures sont encore proches d’une loi loga- rithmique du type (1). Les énergies d’activation entre 300 et 175 OC sont du même ordre qu’après

une irradiation à la température ambiante.

Les recuits observés au-dessus de l’ambiante sont donc encore très probablement dus à la diffusion des lacunes.

BIBLIOGRAPHIE [1] PAULEVÉ (J.), DAUTREPPE (D.), LAUGIER (J.) et NÉEL

(L.), C. R. Acad. Sc., 1962, 254, 965-968.

[2] PAULEVÉ (J.), DAUTREPPE (D.), LAUGIER (J.) et NÉEL (L.), J. Physique Rad., 1962, 23, 841-843.

[3] CHAMBRON (W.), DAUTREPPE (D.), PAULEVÉ (J.) et

NÉEL (L.), C. R. Acad. Sc., 1962, 255, 2037.

[4] KABSCH (Z.) et MOSER (P.), Communication particu-

lière.

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