Compte rendu de l’audience intersyndicale du 12 Juin 2013 avec Monsieur Lejeune Directeur adjoint du Cabinet
Une délégation représentant le SNES –FSU ( R Hubert , M.Agnes.Monnier, C Remermier) et de la CGT (C. Houillon ) , (SUD Éducation étant excusé) a été reçue par B Lejeune, directeur adjoint du cabinet.
Nous souhaitions aborder 3 Points :
Les expérimentations, les fermetures de CIO et la place des copsy et des DCIO dans le système éducatif.
Les expérimentations
Nous avons souligné l’urgence à définir un cadrage national afin que les expérimentations ne partent pas dans des directions très divergentes et que les Régions ne profitent pas de leur
« liberté » dans cette phase pour installer des modalités de travail qui ne respecteraient, ni les missions, ni le statut. Nous avons cité l’exemple du Limousin qui fixe des objectifs au SPO qui vont très au-delà de leur champ de compétences et évoqué le cas de Régions qui, bien que n’expérimentant pas, cherchent à faire pression pour transformer l’arbitrage au moment de la discussion au parlement
Nous avons insisté sur la nécessité de fixer rapidement le contenu de la convention nationale et proposé quelques éléments qui doivent, selon nous, y figurer. Le directeur adjoint s’est dit intéressé et nous a demandé de lui transmettre nos propositions. Le MEN ne semble malgré tout pas très pressé ce qui est inquiétant. Apparemment la DGESCO serait chargée de définir le contenu de cette convention mais tout ceci semble avoir été repoussé à l’automne.
Le Directeur adjoint n’a pas caché que nous n’étions pas à l’abri d’une refonte de la loi au parlement en prenant l’exemple de ce qui s’est passé pour les métropoles. Il faudra donc être extrêmement vigilant lors des débats sur la décentralisation afin que des parlementaires n'aient des velléités de réintroduire le transfert de l'orientation scolaire.
Néanmoins, le MEN reste clair sur le non transfert des CIO et l’absence de mise à disposition des personnels
Les fermetures de CIO
Nous avons alerté sur la situation de plusieurs académies, en particulier Lyon, Versailles, Reims, Grenoble, où plusieurs fusions/fermetures ont été annoncées, à la suite de celles qui ont déjà eu lieu, à Lille par exemple, et dont on mesure les effets dévastateurs pour les usagers comme pour les personnels.
B Lejeune a dit clairement que le MEN voulait garder son réseau de CIO mais qu’il n’était pas aujourd’hui en capacité de reprendre tous les CIO départementaux. Il table sur 280 CIO d’état qui, actuellement, sont financés. La question de la cartographie se pose car leur répartition n’est pas équitable sur tout le territoire. Il faut, selon lui, tout remettre à plat et assurer une même couverture partout. Chaque ville importante doit avoir son CIO d’Etat. L’investissement des CG pourrait être un plus, s’ils le souhaitent. On peut craindre que les propositions des collectivités territoriales ne portent que sur des plateformes multi services.
Nous avons fait observer que les CG aujourd’hui n’ont pas cette visibilité, ce qui ne les incite pas à faire des efforts. Pourtant, tous les CG ne se désengagent pas. B Lejeune a mis en avant la nécessité d’un travail avec l’ADF.
La reconnaissance de la place et du rôle des copsy dans l’EN.
Le directeur adjoint s’est dit convaincu de la compétence des personnels et de la nécessité de ne pas perdre une ressource humaine de qualité. La question porte sur leurs missions. Pour le MEN les copsy doivent être reconnus dans les équipes d’établissements. L’affectation des copsy dans les établissements scolaires ne serait plus d’actualité car le MEN a pris conscience de l’importance du CIO pour certains publics : les décrocheurs, les ENAF, les jeunes handicapés. Il s’agit de trouver un bon équilibre et une bonne articulation entre les deux.
Mais le souci de visibilité des personnels amène le MEN à s’interroger sur l’existence d’un lien fonctionnel plus fort des copsy avec l’établissement. Il serait peut être utile, selon Le directeur adjoint, que le rectorat répartisse officiellement les secteurs et la couverture des établissements dans un souci d’affirmation institutionnelle de leur place. Nous avons expliqué que les DCIO faisaient le lien avec les chefs d’établissements. Le problème essentiel repose davantage sur l’étendue des secteurs qui contraignent les copsy à se partager entre 3 établissements en plus du CIO. Comment passer le temps nécessaire pour être « visible » dans ces conditions ? De plus on ne peut pas dire que le MEN fasse de gros efforts pour rendre la présence des copsy officiellement nécessaire et légitime quand il oublie systématiquement ces personnels dans les circulaires (place dans les équipes de suivi par exemple).
Le MEN entend utiliser l’expertise des copsy pour mettre en œuvre le nouveau parcours. Il y voit une occasion de faire reconnaître notre action. Des heures seront inscrites à l’emploi du temps, le copsy devrait être l’expert, organisateur du nouveau parcours. Nous avons précisé que le nouveau parcours n’épuisait pas l’ensemble de l’intervention des copsy et que leur rôle ne pouvait se réduire à celui d’organisateur mais devait, dès la conception même du parcours, être déterminant. C’est pourquoi, nos organisations demandent à être consultées dans l’élaboration des textes sur ce parcours d’information et d’orientation et les conditions de sa mise en place.