Séminaire Équations aux dérivées partielles – École Polytechnique
Y. M EYER
De la recherche pétrolière à la géométrie des espaces de Banach en passant par les paraproduits
Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (1985-1986), exp. no1, p. 1-11
<http://www.numdam.org/item?id=SEDP_1985-1986____A1_0>
© Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (École Polytechnique), 1985-1986, tous droits réservés.
L’accès aux archives du séminaire Équations aux dérivées partielles (http://sedp.cedram.org) im- plique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).
Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
SEMINAIRE EQUATIONS AUX DERIVEES PARTIELLES
1985 - 1986
DE LA RECHERCHE PETROLIERE A LA GEOMETRIE DES ESPACES DE BANACH EN PASSANT PAR LES PARAPRODUITS.
par Y. MEYER CENTRE DE
MATHÉMATIQUES
91128 PAEAtSEAU CEDEX - FRANCE
Fel. 0) 941.82.00 - Poste N"
l ckx . 1--COLLX 6915% E
Exposé
n° 1 22 Octobre 1985I. INTRODUCTION.
La transformation en ondelettes (wavelet transform) a été découverte et
explicitée
par J. Morlet et ses collaborateurs([4] ,[7], [8])
comme unetechnique
efficaced’analyse numérique
permettant le traitement dusignal ;
il
s’agit
dessignaux sismiques
venant de la recherchepétrolière.
Comme souvent, on observe
après
coup que cette transformation était utilisée par A.P. Calderon et A.Torchinsky,
dès1977,
pour l’étude des espaces deHardy généralisés ([2]).
La transformation en ondelettes a pour
objet
dedécomposer
fonctionset distributions en "ondelettes". Une ondelette est une onde
(ce qui évoque
des oscillations ayant des
fréquences
biendéfinies)
localisée (et nous nous heurtons aussitôt auprincipe
d’incertitude deHeisenberg). Commençons
par décrire la situation en dimension 1. Les ondelettes que nous allons utilisersont à la fois localisées en la variable t 6 R mais aussi en la variable de
fréquence (notée ~
). Les ondelettes seront construites àpartir
d’une ondelettede base, notée
~(t).
La fonction~(t)
est centrée en t =1/2 ,
au sens que~(1-t) = ~(t)
et la localisation en la variable t de~(t)
estexprimée
par le fait que
~(t)
est à décroissancerapide
à l’infini(on exigera
lamême décroissance
rapide
sur toutes les dérivéesde ~ ).
En d’autres termes,~ (t) appartiendra
à la classeS (R )
de Schwartz.Décrivons maintenant la localisation en la variable de
fréquence .
, 1
On
exigera
que la transformée de Fourier() de
soitsupportée
par la’11 . 8 Il
[
87T2-ff ..-2TT 87T ]
.t d8réunion des deux intervalles
3 ’) - --1 [
3 ’3]
et3 2 8 . 3]
. C’est à dire queq(t)
ne contiendra nipetites,
nigrandes fréquences.
Nous donnerons dans uninstant une formule exacte pour ~ .
La
fonction ~
est la "mère" des autres ondelettesqui
sont déduitesde ~
par translation etchangement
d’échelle.Les auteurs mentionnés ci-dessus utilisent toutes les translations
(par
et toutes les dilatations(par
h >0).
La collection(normalisée)
de leurs ondelettes est donc h
1/2 ~ ( t-T ) _ ~ h = ~T,h(t).
La transformation en onde- lettes, au sens de A. Grossmann et J. Morlet estl’opérateur
W défini par00 _
(Wf ) (T,h) - f (t) 1, h(t)dt.
Cetopérateur
transforme uneT, -00 T,
fonction définie sur la droite réelle en une fonction définie sur le
demi-plan
I-2
supérieur.
Comment peut-on reconstituer f ? En utilisant la "transformation
en ondelettes inverse"
(inverse
wavelettransform).
On aà condition
que -
1
L’identité
(1.1) signifie
que f est unesuperposition d’ondelettes $ T, h(t)
et que les coefficients
correspondants
se calculent par la transformation W . Comme l’intuition le laissepressentir,
on calculebeaucoup
trop de coefficents et l’on utilise tropd’ondelettes $ T, h
pour reconstruire f . En d’autres termes l’information donnée par la connaissance de Wf sur le demi-plan supérieur
est redondante.L’objet
de ce travail(réalisé
en collaboration avec P.G.Lemarié)
est de faire
disparaître
cette redondance enrestreignant
lescouples (T,h).
La construction
qui
suit a pourpoint
dedépart
des idéesgéométriques
introdui-tes par L. Carleson.
Tout
d’abord,
on introduit l’intervalle I =[T,T+hl qui,
en un sensun peu vague, donne la
largeur
et laposition
de lafonction $ T, h.
* En d’autrestermes, que l’on écrira désormais
1j~~
est localisée etajustée
à l’inter-valle I .
Pour faire
disparaître
laredondance,
onremplace
la collection detous les intervalles par la sous-collection notée
1 ,
des intervallesdyadiques
1 =
[k2-j,(k+1)2-j[
où k E7l , jE 7l .
-On a et l’on demande que l’on ait
(t) lorsque
les coefficientsÀ1
sont donnéspar À = f, $1 > .
ier
On veut, de
plus,
éliminer la redondance.Si,
enparticulier,
f =$J
oùJ E 1 , l’absence de redondance
implique ~J ’ ~r >
=aI J (symbole
deKronecker).
Finalement la collection des
1y~ , 1 E 1 ,
doit être une base hilber- tienne deL2(~).
Voiciexprimée
notrepremière exigence.
La seconde est uneexigence
naturelle enanalyse numérique.
On demande que sif(t)
est trèsrégulière
le nombre de coefficients
Àr
à calculer soit"petit" (c’est
à dire que7~I
décroisse très
rapidement).
En d’autres termes larégularité
de f doit"accélérer la
convergence".
Cela n’est évidemment pas le cas pour une autre base hilbertienne(qui
. ressemble à la ’ collectiondes
1 lesystème
de Haaret 0 ailleurs).
Reste à construire la
fonction ~
dont l’existence est loin d’être évidente.II. ENONCE DU THEOREME FONDAMENTAL.
Nous commençons par construire des fonctions
spéciales
d’une variableréelle.
Nous partons d’une fonction
impaire 0(t),
indéfinimentdérivable, égale à -u4
sit 3 (et
doncà - 1 si t ~ - 1 ).
Le choix de0(t)
est, parailleurs,
arbitraire mais les valeursnumériques
utilisées(u/3 ,
n/4 etc...)ne peuvent être modifiées. On définit la fonction
paire
a(t) para t =
+0 (t-7T )
si2
t3
eta(2t) = % - a (t
pour ces mêmes valeurs( ) 4
0(
) 3 3 et( ) 2 }
pour ces mêmes valeursde t . On
impose
p que qa(t) ()
= 0 pour 0 p t3
3 ou t >87T
3 La fonction ainsi*
définie est indéfiniment dérivable.
Finalement GS(R)
est déterminéegrâce
à sa transformée de Fourier
On a donc
Comme me l’a fait remarquer J. Morlet, on peut
également partir
d’une fonctionimpaire Set)
a(t) si t > 0 etconstruire ~,
parLes théorèmes
qui
suivent nedépendent
pas du choixadopté
pour ~ . .Rappelons
que 1 est la collection de tous les intervalles
dyadiques
I =[k2- i,(k+1)2-j1
(j
E 7l , k ~ 7l) et =2j/2 ~(2j t-k).
Théorème 1. La collection des est une base hilbertienne de
L 2 (R) .
En fait l’identité fondamentale
fonctionne dans
beaucoup
d’autres cas.I-4
Par
exemple,
nous noteronsSô (R)
cS’(R)
le sous-espace des0
distributions
tempérées qui
tendent(en moyenne)
vers 0 à l’infini. Celasi nif ie ue lim S > - 0 our x -
t
cp(X
E S t . Alors sisignifie
que TtlimS,l)T
> = 0 pour(p (x) T l)(f)’ l)
E( )
Alors sif E
Sô (R) ,
lescoefficients À
se calculent encoref,- >
et(2.4)
est encoresatisfaite ;
la convergence a lieu au sens de latopologie cy (S v
,S )
où SocS(R)
est l’ensemble des fonctions dont tous les momentsoo o sont nuls.
Un
contre-exemple
trèssimple
montre le bien fondé de la définition de S’ .0
Si f = 1 , alors
Àr =
0 pour tout I et(2.4)
conduirait à 1 = 0 . En revanche les espacesLP(E) ,
1 p + 00 , sont inclus dans L’identité(2.4)
estparticulièrement frappante :
la suite& (t)
0 1
est une base inconditionnelle de , 1 p + . .
Rappelons
la définitionde cette notion. Soit B un espace de Banach et soit une suite d’éléments de B . Alors est une base inconditionnelle si tout
k oo
x E B
s’écrit,
defaçon unique, ak ek "
cette série étant une familleo
sommable
(c’est
à direqu’elle
converge vers x et que cette convergence n’est pas altérée par unepermutation
arbitraire desindices).
Sur le
plan numérique,
celasignifie
que la condition portantsur les suites de coefficients et assurant
l’appartenance
à B de00
la somme de la série E
ak ek
ne concerne, enfait,
que la suite des moduleso
lakl ,
kE N ,
etqu’étant
satisfaite pour une tellesuite,
elle l’estautomatiquement
pour toute autresuite P,
telle que kDans le cas de
L (R)
la condition estexplicite
et s’écrit(
Z E La conditioncorrespondante,
écrite pour p= 1
caractérisel’espace K*
1 de Stein et Weiss.Plutôt que de continuer la
description
des espaces fonctionnels entermes de coefficients
d’ondelettes,
nous allonsreprendre
toute cette discussionen dimension
quelconque.
On
défin.it
cp ES(R)
par sa transformée de Fourier~p(~) :
àE> = cosa (~)
si3
et 0 sinon.Désignons
par E l’ensemble des2n-1
suitesn)
i n de 0 ou de1 , la suite
(0,0,...,0)
étantexceptée.
Si s -(E1’ " ’’En) appartient
à E ,on
où ~ (0) = (f),
n
~ ( ) - 1
= ~ . . Cetteconstruction est semblable à celle du
système
de Haar enplusieurs
dimensions.La fonction
qui joue
le rôle de cp est la fonction indicatrice de[0,1]
tandisque celle
qui joue
le rôle de ~ est la fonction hprésentée
ci-dessus.On
désigne
par2
la collection de tous les cubesdyadiques
Q ; ils sont définispar j
E 7l , kE?ln
et la condition2x-kE [0,11 n .
Finalement, si c E E et Q
E ~ ,
on poseThéorème 2. La collection des E E , est une base hilbertienne de
L 2 (Rn) .
Q’
Nous allons maintenant donner les caractérisations des espaces
fonctionnels usuels par les coefficients d’ondelettes c’est à dire les coefficients
où
III. CARACTERISATION DES ESPACES FONCTIONNELS USUELS.
Commençons
par les espacesL (R ;dx)
où 1 p + - . . On af E
L(R)
si et seulement siLa collection des
ondelettes e
E E , QE ,
est donc une baseinconditionnelle de
LP(aen) .
Mais lesystème
de Haar avaitdéjà
cettepropriété.
Là où nos
ondelettes
deviennentplus performantes
que lesystème
deQ P P q
n
Haar, c’est dans l’étude de
l’espace
de John etNirenberg
BMO(R ) et de sonP ré-dual
La "condition de Carleson"
([3])
écrite pour tout cube
dyadique
R et tous les sous-cubes Q c R caractérisel’espace BMO(IRn) . Puisque
la même condition écrite pour les coefficientsI-6
dans le
système
de Haar caractérise la versiondyadique
de BMO , l’isométrie U de définie parU (hS)) = , e6E ,
Q Q QE 2
s’étend en unisomorphisme
entre BMO et sa versiondyadique.
Il en résulte que U se pro-longe
aussi en unisomorphisme entre Xl (]Rn)
et sa versiondyadique (théorème
de
Maurey ([11~)).
Passons aux espaces de Sobolev, notés s E 1R . Alors f
appartient
à si et seulement siEn d’autres termes, la collection
des
est une base inconditionnelle deQ
l’espace
de HilbertH (R ) .
Observonsqu’une
suite(e k)kE]N
d’un espace deHilbert X est une base inconditionnelle
de Y si
et seulement si l’on peuttrouver deux constantes
Cl
etC2
telles que l’on aitet si la suite des
ek ’
, k , est totaledans JC
Il existe alors unesuite
bi-orthogonale
9 k E TN 00 , d’élémentsdeIC
On ae.1f k >
J k =..
j ,ket les coefficients
ak de
x 0 0ak eksont
donc donnés parak
=xl fk
L’espace(homogène)
est définit comme suit. Si 0 r 1 ,alors f E si et seulement si l’on peut trouver une constante C telle que
c)x-y)
. Si r = 1 , on abandonnel’espace el
usuel auprofit
de la classe de
Zygmund
définie par la conditionlf(x+h)
+Clhl xEJR
Enfin sir=m+s oùm~]N écrira f E
si
(et
seulementsi) det f
e pour tous les OL E]N~
delongueur /
= m .Alors est un espace de fonctions modulo les
polynômes
dedegré [s]+
1 .On a f E si et seulement si
! f,~ Q >1 , C2"~~2"~
pour toutC E E et tout
Q E C .
Cela semble banal mais cettepropriété,
en défaut pour lesystème trigonométrique,
permet immédiatement de construire des fonctionsqui
sont partoutC r
et nulle part pour e > 0 . Pouralléger,
nous nouslimiterons à la dimension un et au cas 0 r 1 .On forme alors
f(t)
= Za (t)
oùla11
=2- j/2 2- rj si j >
0 et a = 0 sinon. Toutes ces1
séries convergent
(au
sens de la convergence uniforme sur toutR)
vers f EC r
Si l’on avait
lf(t)-f(t )1 ~ clt-t 01 r+c
pour un certain t o E R et un C > 0 ,on aurait
C’2- J/2 2- (r+F-)j lorsque
to
E I . Notre choix desal
interdit une telle décroissance.Si
lot,l
=2- 3j/2 si ’ J
> 0 ( etai
= 0si j 0)
alors les sommescorrespondantes appartiennent
à la classe deZygmund
mais ne sont dérivablesnulle part (sinon on aurait
al
=ü(2-3j/2) lorsque
I contient lepoint
dedérivabilité
to
o et que salongueur
tend vers 0 .Plus
généralement
une distributiontempérée
f (modulo lespolynômes) appartient
àl’espace
de Besovhomogène BS’p
si et seulement sia(k,j) =
q
p = s +
n(- - 2013) ;
2 p la relation entre lecouple (j ,k)
et le cube Q estIV. ALGEBRES D’OPERATEURS.
Rappelons
d’abord la définition del’algèbre
A c£ (L2(JRn)
de P.G. Lemarié
([9],[10] , [12]).
Unopérateur
linéaire continu T :L2 (]Rn) , L (R ) appartient
à A si et seulement si les deux conditions suivantessont
satisfaites.
(4.1) La restriction à l’ouvert
y #
x deRn x ]Rn
dunoyau-distribution K(x,y)
de T est une fonctionC 00
vérifiantpour tout et tout S
E IN n
x y
(4.2)
On aT(x a
= 0(modulo
lespolynômes
dedegré
et de même on aT (x a
= 0 (modulo ces mêmespolynômes
pour tout a EIN
.Les
opérateurs
T E A sont caractérisés par leurs matrices dans la base desondelettes
5 Q E ~ E . Les conditions sur les coefficients(4.3) ’Y (Q,R)
=T(6E)), (c’) >
Q~ ,
R ~0 ,
sontsymétriques
Q R
en
(Q,R). Appelons 6(Q,R)
leplus
entier m tel que mQ R et mR =3 Q(mQ désigne
le cube ayant même centre que Q et pour
côté,
m fois celui deQ).
Alors les conditions sont tout
simplement
pour tout entier
q ~
1 .Munissons l’ensemble fini E de la distance triviale (deux
points
distincts sont à la distance
1),
notée d , et définissons sur l’ensembleo
P = 0
x E la distance d parI-8
lorsque
Appelons
G le groupe de toutes lespermutations
Jr : ~2 - Ç2 telles quesu soit fini.
Désignons
enfin par UL2(:Rn))
le groupewen
h ... d 2
(
n G U 1 ..- .des
isomorphismes
unitaires de L(1R )
et parp : G -~
U lareprésentation
définie par
= 7r (w)
* Nous avonsécrit
w au lieuW TI W W
Q
On vérifie immédiatement que
p(G)
est inclus dansl’algèbre
A deLemarié.
Désignons
par 1 c A l’idéal desopérateurs régularisants :
T E 1 s’il existe un E > 0 tel que, pour tout s E soit continu del’espace
de SobolevHs (]Rn )
dansEn construisant deux
permutations particulières
deG ,
on démontreque
l’algèbre quotient A/1
contient le groupe libre à deux éléments. Il n’existe donc aucun calculsymbolique
dans A au sens usuel.Naturellement
l’algèbre
A contient dessous-algèbres plus simples
comme
l’algèbre B
desopérateurs qui
sediagonalisent
dans la base des, w E S1 .
(jo
Venons en à la relation entre
opérateurs
et bases inconditionnelles.Soit B un espace de Banach fonctionnel. Cela
signifie
queS(Rn) c
Bet que q les deux
injections
J sont continues. Dire que la q collectionQ
e E E , Q E
Q ,
y est une base inconditionnelle de B revient à dire queSo
est dense dans B et que tous les
opérateurs
T E 8 seprolongent
en desopéra-
teurs linéaires continus de B dans B .
Rappelons
queS 0 c S
est le sous-espace des fonctions f dont tous les moments sont nuls. Il est, parailleurs,
facile de vérifier que lesopérateurs
T e 8 sont continus de S dans S .
o 0
Les
opérateurs
del’algèbre
A de Lemarié sont continus sur lesespaces fonctionnels
classiques
mentionnés ci-dessus et cela fournit unenouvelle démonstration du fait que les q
(e)
forment une base incondition-Q
nelle de ces espaces.
Nous allons donner un
exemple
familier aux auditeurs de ce séminaire d’unopérateur
T E 8 . Soita(x)
une fonction bornée et de classeCr ,
définiesur On suppose d’abord 0 r 1 et l’on
appelle TI(a,f)
leparaproduit
entre a et f . Alors
l’opérateur
sedécompose
enT a
+R a
oùR a
estr-régularisant
sur toute l’échelle des espaces de Sobolev 1 S e R , tandis que T a estdiagonalisé
g dans la base des ondelettes, 1
Q la valeurpropre
correspondante
nedépend
pas de E et vauta(2-Jk)
lorsque Q est défini par E[0,1]~ .
C’est à dire que laparamultiplication
est donnéepar
a(2-ik) (c) (x)
tandis que lamultiplication
ordinaire est donnée parQ
les apparences, la différence n’est pas un
opérateur
Q r
r-régularisant lorsque a(x) appartient
àC r
V. LE CAS PERIODIQUE.
Nous allons, pour
finir,
donner la version locale des résultatsprécédents
en nousrestreignant
àl’analyse
des fonctionspériodiques
depériode
1 enchaque
variable.Si j > 0
et si r =(ri,, ... rn
avec ° ~
r1 2~,...,0 r n 2j ,
on poseOn observe que ~8 (x) est
périodique
depériode !
1 enchaque variable,
est indéfiniment dérivable et quep.(x)
et toutes ses dérivées convergent vers 0plus rapidement
que touteslis puissances
de2
sur le cubeles
puissances
de 2 sur le cube[-]
Cela
signifie
que les ondelettespëriodisëes
sontasymptotiquement
des ondelettes
tronquées.
Théorème 3. La suite formée de la fonction 1 et des fonctions ~8
(x) , j
~ 0 , 0r~ 2~,... ,0 r 2 i
, est une base hilbertienneet est une base inconditionnelle des espaces 1 p + 00 , de
l’espace
deHardy périodisé I
à laStein-Weiss,
des espaces de Besov...Le cas
particulier
de la dimension 1 vaut lapeine
d’êtreexplicité.
On indexe la
suite
8(t)
en unesuite - (t)
(m E IN ) en posant (t) = 1 ,j,r 0
= si m = etc... Alors, outre les
propriétés
décrites par le théorème3,
on a le fait suivant : lasuite ~ m(t),
m , est une base de
l’espace
des fonctions continues etpériodiques
deI-10
période
1 ; c’est aussi une base des fonctions de classeel (au
sensusuel)
et
périodiques
depériode
1 etc...BIBLIOGRAPHIE.
[1]
J.M.Bony,
Calculsymbolique
etpropagation
dessingularités
pour leséquations
aux dérivéespartielles
non linéaires. Ann. Sc. E.N.S.14 (1981)
209-246.
[2]
A.P.Calderon,
A.Torchinsky,
Parabolic maximal functions associated with adistribution,
Advancesin Mathematics, 16, 1, (1975)
1-64 et24, 2, (1977),
101-171.[3]
L.Carleson,
Anexplicit
unconditional basis inH1, Bull.
des SciencesMath., 104, (1980)
405-416.[4]
I.Daubechies,
A. Grossmann, Y.Meyer,
Painlessnon-orthogonal expansions (à paraître).
[5]
G.David,
J.L.Journé,
A boundedness criterion forgeneralized
Calderon-Zygmund
operators, Annals ofMathematics,
120(1984)
371-397.[6]
M.Frazier,
B.Jawerth, Decomposition
of Besov spaces(Dept.
ofMathematics, Washington University,
St. Louis MO 63130U.S.A.).
[7]
P.Goupillaud,
A.Grossmann,
J.Morlet, Cycle
octave and related transforms in seismicsignal analysis, Geoexploration 23 (1984/1985)
Elsevier SciencePublishers,
B.V. Amsterdam 85-102.[8]
A.Grossmann,
and J.Morlet, Decomposition
ofHardy
functions into squareintegrable
wavelets of constantshape
SIAM J. Math. Anal.15, 4,
(1984).
[9]
P.G.Lemarié,
Continuité sur les espaces de Besov desopérateurs
définispar des
intégrales singulières (à paraître
aux Annales de l’InstitutFourier).
[10]
P.G.Lemarié,
Thèse(c/o
MmeDumas,
bâtiment425,
Faculté desSciences,
91405
Orsay)
[11]
B. Maurey,Isomorphismes
entre espacesH1,
ActaMathematica, 145,
1-2, (1980) 79-120.[12]
Y. Meyer, Realanalysis
and operator theory,Proceedings
ofSymposia
in Pure
Mathematics, 43 (1985)
219-235.[13]
Y. Meyer, La transformation en ondelettes et les nouveauxparaproduits
(àparaître
aux Actes duColloque d’Analyse
du CEREMADE,Paris-Dauphine).
[14]
P.Wojtaszczyk,
The Franklin system is an unconditional basis inH1 ,
Arkiv för Matematik,