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Bistabilité optique observée dans GaSe

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(1)

HAL Id: jpa-00246922

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Submitted on 1 Jan 1994

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Bistabilité optique observée dans GaSe

N. Piccioli, R. Le Toullec

To cite this version:

N. Piccioli, R. Le Toullec. Bistabilité optique observée dans GaSe. Journal de Physique I, EDP

Sciences, 1994, 4 (3), pp.475-488. �10.1051/jp1:1994152�. �jpa-00246922�

(2)

Classification Physics Abstracts

78.20N 78.20W

Bistabilité optique observée dans Gase

N. Piccioh et R. Le Toullec

Laboratoire de

Physique

des Milieux Condensés, URA 0782, Université PMC, Paris 6, France

(Received 24 September J993, accepted in final form Jo November J993)

Résumé. L'étude de la variation avec la

température

des constantes

optiques

ordinaires et extraordinaires de Gase nous a permis

d'interpréter quantitativement

le

phénomène

de bistabilité optique. Cette bistabilité a été observée en transmission et en réflexion lorsque ce matériau est excité en lumière monochromatique d'énergie inférieure à la largeur de la bande interdite.

Abstract. The study of the temperature variation of the

ordinary

and

extraordinary

optical

constants of Gase has allowed us to

interpret quantitatively

the optical

bistability

phenomena. This

bistability

has been observed in transmission and reflection when the material is excited by monochromatic light of an energy less than the width of the forbidden band.

1. Introduction.

La bistabilité

optique

fut observée pour la

première

fois dans les semiconducteurs en 1979 par Gibbs et ses co-auteurs

[1].

Parmi toutes les

publications

parues

depuis [2-15],

citons deux articles de revue sur le

sujet

: celui de Abraham et Smith

[14]

et celui de

Ryvkin [15].

Un

système

est défini

optiquement

bistable

quand,

pour une même intensité incidente, il donne deux états

optiques

stables différents. Dans un tel

système,

la puissance de sortie

P~

varie

plus

vite que la puissance incidente

P~.

Par

ailleurs,

sous certaines

conditions,

il existe, dans la

dépendance

de

P~

en fonction de

Pi,

une

hystérésis

dont la

largeur

évolue avec les conditions

expérimentales.

L'observation de la bistabilité peut se faire par transmission, par réflexion ou par émission lumineuse. Dans notre cas, c'est en étudiant la luminescence de Gase en

polarisation parallèle

à l'axe c que l'on a mis en évidence le

phénomène

de bistabilité

optique

induite par effet

thermique.

Gase,

comme les

composés

A~~~B~~ est

un semi-conducteur lamellaire. Il est uniaxe, son

axe

optique

c étant

perpendiculaire

aux

plans

des couches. Les liaisons entre atomes d'une même couche sont fortement covalentes et

légèrement ioniques

alors que les liaisons entre couches sont du type Van der Waals. Les forces de cohésion intercouches sont donc

beaucoup plus

faibles que les forces intracouches. C'est pourquoi Gase se clive très facilement, ce qui permet d'obtenir des lames à faces

parallèles

naturelles, idéales pour la mesure des constantes

optiques.

(3)

A

température ordinaire,

un échantillon

épais

de Gase est éclairé sur la tranche par la raie rouge (~r~~ =

15 454 cm~ d'un laser

Krypton

dont on met le

champ électrique

de son onde

électromagnétique parallèle

à c. Les

spectres

de luminescence sont relevés pour différentes

puissances

excitatrices. La

figure

met en évidence l'influence de la

température

initiale de l'échantillon sur la variation du rendement interne de la luminescence. Dans l'intervalle des

températures

étudiées,

l'énergie

de la raie excitatrice

correspond

à une

énergie

inférieure à

celle du maximum

d'absorption.

Les flux incidents du faisceau laser varient entre

2 kW. cm ~ et 50 kW. cm ~. On observe une variation de l'intensité

intégrée

de la luminescence

de

plus

de deux ordres de

grandeur.

Ce comportement non linéaire peut

s'expliquer

par une

variation de

température

se

produisant

dans l'échantillon. A

l'énergie

~r~~

=

15 454 cm~ ~, la valeur du coefficient

d'absorption

Kjj est

proche

de 150 cm~ Une

partie

de

l'énergie

incidente est donc

absorbée,

ce qui élève la

température

de Gase. Le front

d'absorption

se

déplace

alors

vers la raie excitatrice ce qui rend le cristal de

plus

en

plus

absorbant et la luminescence

plus

importante. Si initialement la

température

de l'échantillon est

faible,

le front

d'absorption

est

plus abrupt

et

plus éloigné

de ~r~~ donc

l'absorption

est

plus

faible. Il faut

plus

de

puissance

incidente pour échauffer l'échantillon de

façon

à

déplacer

vers ~r~~ le front

d'absorption

et donc

pour faire varier la luminescence. Par contre, dans le cas où la

température

initiale de

l'échantillon est

légèrement

élevée, moins de

puissance

sera nécessaire pour observer la même luminescence.

*

~(~~~

Gase

m30SK

o 2S6K

.260K

~ft~t* t.

aoo o

~ o°°

~ ~w

, Î

Ù

~

i

in (10~mW)

Fig.

l Influence de la

température

sur la variation du rendement interne de la luminescence avec la puissance incidente du faisceau laser.

[Influence Of the temperature Of the variation Of the luminescence mtemal efficiency with the power of

the incident laser beam.]

L'interprétation quantitative

de ces résultats est délicate. C'est ce qui nous a conduits à étudier la transmission et la réflexion

d'énergie

sur des lames naturelles de Gase. Pour avoir

une composante du

champ électrique

E de 1onde lumineuse

parallèle

à l'axe c, nous avons travaillé en incidence

oblique

avec le

champ

E dans le

plan

d'incidence.

(4)

2.

Dispositif expérimental.

La

figure

2

représente

le montage de

l'expérience.

Le

plan

d'incidence est le

plan

horizontal.

La source utilisée est la raie rouge

(15

454 cm ~) d'un laser

Krypton. Ro,

lié à un moteur

Mo,

est un élément qui permet de faire toumer la

polarisation

du faisceau laser

perpendiculaire-

ment à sa direction de

propagation. Ainsi,

la composante horizontale de E qui sort du

polariseur Po

varie de

façon

continue. Un

objectif

de

microscope

M permet de focaliser le faisceau incident sur l'échantillon C. Le

point d'impact

est

repéré

au moyen d'une lunette de visée

L~.

Une lame de verre L

interposée

sur le

trajet

permet de mesurer la

puissance

dite de référence

P~~,

puissance qui a été étalonnée par rapport à la puissance incidente arrivant

réellement sur le cristal. Cette référence est

envoyée

à l'entrée X d'un

enregistreur.

L'échantillon est

placé

sur un bloc de cuivre monté dans un cryostat à

température

variable

(100-600 K).

Ce cryostat est

placé

sur une

platine

toumante. Pour les mêmes valeurs de

l'angle

d'incidence, on peut mesurer la

puissance

transmise

P~

ou réfléchie

P~ envoyée

à l'entrée Y de

l'enregistreur. Di, D~, D~

et

D~

sont des

diaphragmes.

iyi i~

z

~ Lu

M

L

§

Fig. 2.

Dispositif expérimental

permettant de

mesurer les puissances transmises et réfléchies par un

échantillon C placé dans un cryostat à température variable (100 K-600 K).

[Expenmental apparatus to measure the power transmitted and reflected by a sample (C) inside a variable temperature cryostat (100 K-600 K).]

3. Résultats

expérimentaux.

La

figure

3 montre les puissances transmise et réfléchie par un échantillon

d'épaisseur

d

=

34 ~Lm dont la

température

initiale est T~ =

50 °C et pour

lequel l'angle

d'incidence est

=

66°.

Les

figures

4 et 5 montrent l'évolution du

phénomène d'hystérésis

avec la

température

pour

le même cristal éclairé sous le même

angle

d'incidence.

Ces mesures ont été faites sur

plusieurs

échantillons et pour

plusieurs

valeurs de

l'angle

d'incidence.

(5)

(.

EXP P~

,

d=34gm

,?'

1 lj =50~ ,,"

~

~ "66°

,,"

,,'

~~

,"' >"'

Q~~

Gase ,,'

, /

0 20 40 60 80 100

T oct

c

Fig.

3. Variation des

puissances

transmises et réfléchies

P~,

~ en fonction de la puissance incidente P,. L'échantillon de Gase de 34 ~m d'épaisseur est éclairé sous l'incidence 66° par la raie rouge

=

15 454 cm~

')

d'un laser

Krypton.

La température initiale de 1échantillon est T, 50 °C.

[Variation of transmitted and reflected powers P~

R as a function of the incident power P,. The Gase

specimen, thickness 34~m, is illuminated at an incident

angle

of1=66°

by

the red light

=

15 454 cm~ ~) of a Krypton laser. The initial sample temperature is T, = 50 °C.]

,,"~jo

30

P

~i~

~

20 is66

aÎ"

8 3,5 °C

fl

[mwj

Fig.

4. Evolution de

1hystérésis

avec la

température

initiale T, de 1échantillon.

[Evolution of

hysteresis

with the initial

sample

temperature

T,.]

(6)

"

p

~'X~0

~

,"

~

R

~i'

,"' Î~ ~~Î~'

,' 1* 6 6

~fl

20

,~ o

/

,

1O

10 °C

40

f

(mwj

Fig.

5.

Disparition

du

phénomène d'hystérésis.

La

température

initiale de l'échantillon est

(=101

C.

[Disappearance

of the

hysteresis phenomena.

The initial

sample

temperature is T, = 101 °C.]

4.

Interprétation quantitative

des résultats.

Hajtô

et

Jànossy [8]

ont montré que l'évolution de la

température

dans le

composé

est

régie

par

une

équation qui

peut s'écrire

c$= VF, A(T)- (T-T~)

:A

(T)

=

R

(T)

r

(T)

est

l'absorptance

si R et r sont

respectivement

la réflectance et la transmittance,

T~ est la

température

initiale de

l'échantillon,

c et p sont des

paramètres caractéristiques

du matériau.

Le cristal atteindra la

température d'équilibre

T~

lorsque

Î

~

'

~°~

T~-T~

A(T~)

=

HAI

La

figure

6 donne une résolution

graphique

de cette

équation.

On trace la courbe A

(T).

A

partir

du point d'abscisse T = T~ on mène la droite

d'équation 1/pP ~(T T; ).

Les trois

droites

(1), (2)

et

(3)

de la

figure

4

correspondent respectivement

à P

(l

~

P,(2

~

P,(3 ).

Les

intersections des droites avec la courbe

A(T)

donnent les

températures d'équilibre.

Ainsi la

droite

(2)

coupe

A(T)

en trois

points

qui

correspondent

à trois

températures d'équilibre

T~i,

T~~ et T~~. Seules les

températures

T~j et T~~ caractérisent un

équilibre

stable. En

effet,

supposons

T] ~T~.

Si ~~ ~0, le

système

évoluera dans le temps en diminuant sa

ôt ri

température,

donc T~ sera une

température d'équilibre

stable. Par contre, si

~~

~ 0, alors

ôt ri

T~ définira un

équilibre

instable.

(7)

~~~~

(i) if-) (2) (ç~)

~~~

j

/

'

i

%

i,

'

/

j

,

t j

jl t

.l j

lj

1 li'~i

~t

lé~Ti le~

Ts T

Fig. 6. Recherche

graphique

des températures d'équilibre- (1), (2) et (3) sont les droites d'équation (T

T,)/~IP,.

[Graphical

deduction of

equihbrium

temperatures. (1), (2) and (3) are the

straight

litres of equation (T T,

)/~IP,.]

Or pour T]~

légèrement supérieur

àT~~, on remarque que A

(T(~)

~

~~ ~

,

ce qui entraîne

HP

d'après l'équation

d'évolution de la

température

1$)

~0.

t Tj2

On a donc bien pour T~~ un

équilibre

instable.

Interprétons qualitativement

l'effet de bistabilité en nous aidant

toujours

de la

figure

6.

Envoyons

sur l'échantillon, à la

température

T~, un faisceau lumineux de faible

puissance (droite (1)).

La

température

va

légèrement

augmenter. Si on augmente continûment la

puissance

incidente, on passe par le

point

d'instabilité T~ pour

P~

=

P~(+

). La transition est brutale de

T,

à T~ ; l'échantillon devient fortement absorbant. Si on diminue alors la

puissance

de la source, on se

déplace

sur la

partie

de forte

absorptance jusqu'au

point d'instabilité

Ti' pour

P~

=

P,(- )

et cette fois on transite de

T/

à

T(, région

de faible

absorptance.

Si on

mesure la

puissance

lumineuse transmise

P~,

on doit obtenir la courbe

représentée

sur la

figure

7.

Le but de l'étude

quantitative

est de comparer le calcul des puissances transmises

P~

et réfléchies

P~

en fonction de la puissance incidente

P~

avec les résultats

expérimentaux.

Pour cela, il faut d'abord calculer

l'absorptance A(T)=1-R*-r*

La réflectance R* et la transmittance r * sont établies dans cas d'une lame à faces

parallèles

éclairée sous

l'angle

d'incidence

[16]

+ e~~ ~~ ~* 2 b e~ ~* ~* cos

(4 w~rd~

i ajj R *

= R

F

~

(l R)~ e~~*~*

~ F

avec F

= +

R~

e~ ~ ~* ~* 2 bR e ~~ ~" cos (4 w ~rd~

i ajj)

(8)

P

P- P+

p

' '

Fig. 7. Exemple de courbe

P~

=

f(P,)

en présence du

phénomène

de bistabilité. La largeur de

l'hystérésis

et son existence

dépendent

de la forme de

l'absorptance

A(T).

[Example

of the

P~

=

f(P,)

curve in the presence of the

bistability phenomenon.

The width of the hysteresis and its existence depend on the shape of the absorptance A(T).]

Le coefficient R tient compte à la fois de la réflexion propre du matériau mais

également

d'un facteur de diffusion D dû à l'état de la surface du matériau au point

d'impact

du faisceau.

On posera

[17]

R=Rioe+D

avec :

7~~ cas i ajj 2

~ sm~

~~~

~'

°' 'ii cas i + ajj

°~ ~'

7~il

d*

=

~

,

d étant

l'épaisseur

de l'échantillon ail

K*=~(~1iKi-~1iKi)+Ki

~~ et ~

ii

sont les indices de réfraction ordinaires et extraordinaires de Gase de même que

Ki

et Kjj sont ses coefficients

d'absorption

ordinaires et extraordinaires.

~r est le nombre d'onde de l'onde lumineuse

(~r

= 15 454 cm ~~ ).

Le coefficient b

qui

intervient comme facteur de cos

(4

w

~rd~

i ajj a été introduit pour tenir compte de la

dispersion angulaire

autour de la valeur de

l'angle

d'incidence i mesuré. Cette

dispersion

a au moins deux origines: convergence du faisceau et état de surface de l'échantillon.

Pour calculer A

(T),

il faut connaître les variations de toutes les constantes

optiques

avec la

température

à la

fréquence

de la lumière excitatrice.

Nous avons mesuré les constantes optiques ordinaires et extraordinaires de Gase à

température

ambiante

[18].

L'étude en fonction de la

température

n'a été faite

qu'en polarisation perpendiculaire

à l'axe c.

Les

figures

8a et 8b montrent

respectivement

les variations

~i(T)

et

Ki(T)

à

~r = 15 454 cm~ '

En

appliquant

la même variation

thermique

entre 300 K et 400 K au cas

parallèle

à c, on a obtenu Kjj

(T)

et ~

ii

(T).

C'est ce que montrent les

figures

9a et 9b. La forme en «

chapeau

» de la variation de ~

i tient compte de la forte variation de Kjj

(T).

En

effet,

si l'on pose dans les

(9)

2,98

Gase

~ 2 96

~

'

2,94

SQ l00 150 200 250

~ [Oc

à)

Gase

8

[

7

~ Ki

=

m

2

~

~

T

ioo

T i°ci

b)

Fig. 8. Variation en fonction de la température, pour «

=

15 454 cm a) de l'indice de réfraction ordinaire ~~, b) du coefficient d'absorption

K~.

[Variation as a function of temperature, for ~r =15 454 cm ~' a) of the

ordinary

refractive index

~_ b) of the absorption coefficient K .]

deux cas de

polarisation

:

~ ~ AK

~~~

~4w~r

en

appelant

k le coefficient d'extinction, on obtient

A~i

=

0,004

alors que A~11 = 0,15.

On peut donc calculer

l'absorptance A(T).

Par ailleurs, pour une

température

T donnée de

(10)

2,8

Ga Se 2.7

2,6

50 IOO ISO 200 250

~[Ocj

a)

3

1E

fl~u

'

~

~

i Gase

0

~

b)

(11)

La

figure

10 montre les résultats obtenus pour deux échantillons

d'épaisseurs respectives

34 ~Lm et 41 ~Lm. Pour le

premier

on a

pris

D = 0,028 et pour le deuxième D

=

0.

3,

@8

c.ic. l

. . ai P ~

at O,4

42

50 ioo iso

Ti°Ci

Fig. 10. Variation de

l'absorptance

A avec la température T pour une lame de Gase d'épaisseur

d éclairée sous l'angle d'incidence 1. La courbe en trait plein est la courbe calculée. Les losanges sont les valeurs

expérimentales.

[Variation of the

absorptance

A with the temperature T for a sample of thickness d illuminated at

an

incident angle i. The dashed curve is calculated. Diamonds are the experimental points.]

Les

figures

lla et llb donnent les résultats du calcul de

r*(T),

de

R*(T)

et

A(T)

=

1-

(R~

+

r*)

pour chacun des deux échantillons dans les mêmes conditions que

celles

qui

ont amené aux résultats

présentés

sur la

figure10.

La

figure

12 donne le principe du calcul de la

puissance

transmise

P~

en fonction de la

puissance

incidente

P~.

On mène à

partir

de la

température

initiale T~ de Gase

(dans l'exemple

choisi T~

=

50

°C)

une droite A dont la pente est inversement

proportionnelle

à

P~.

On

ajuste

le coefficient de

proportionnalité

en se

plaçant tangentiellement

à la courbe A

(T).

En effet, pour les deux

positions

de tangence de A, on connaît les puissances incidentes. Elles

correspondent

d'une part au passage de la

région

de faible

absorptance (forte transmittance)

à la

région

de forte

absorptance (faible

transmittance) et d'autre part au passage inverse : faible transmittance

vers forte transmittance

(voir Fig. 3).

Ces deux positions critiques de A caractérisent

directement la

largeur

de

l'hystérésis

du

phénomène

de bistabilité.

Le facteur de

proportionnalité

étant

déterminé,

on peut

donc,

pour une

position quelconque

de A, calculer cette fois à

partir

de la pente de A la valeur

correspondante

de P

~.

Prenons le cas où ~ coupe la droite A

(T)

en trois points. On sait que seuls les points M et N

correspondent

à des états

d'équilibre

stable en

température

d'où

Tj

et T~. A

partir

de l'abscisse

Ti

on mène une

verticale qui coupe la courbe de la transmittance r

*(T)

en M' d'ordonnée

rj*

On obtient la puissance transmise en écrivant

p ~* p

T i

On

procède

de la même

façon

pour

T~,

on obtient :

P~~

=

T?Pj

(12)

~,se Gase

~

,-l',_

,~

Î ~(

',

d

=3~f~

'

"_/

d ='~ "~'

T$ j

~~

T*

~'~~

<

Î-ÎÎ-

i

~ ~~-- Î~

,

04

~

~ O,4 *

j

~

(

~

j

1

50 ioo iso 50 ioo iso

T(°Cj T(°Cj

a) b)

Fig.

l1 Résultats du calcul de r * (T), de R*(T) et de A(T) = (R* + r * pour a) échantillon de Gase

d'épaisseur

d

=

34 ~m éclairé sous l'angle d'incidence

=

66° b) Gase avec d

= 41 ~m et

=

47°.

[Results from the calculation of r*(T), of R*(T) and of A(T)

= (R* + r*) for a) Gase

sample

of thickness d

= 34 ~m illuminated with an incident angle 1=66°; b) Gase with d=41~m and

=

47°.]

o,4

~

;

< °'2 IA)

50 100 150 200

T

[oc

Fig. 12. Principe du calcul de P~

= f(P~). Les courbes (r*) et (A) sont les courbes calculées

respectivement

de la transmittance et de 1absorptance en fonction de la

température.

[Principle

of the

P~

=

f(P,)

calculation. The transmittance (r*) and

absorptance

(A) curves are calculated as a function of temperature.]

Il est donc

possible,

en faisant

pivoter

la droite autour de T~, de calculer point par point

P~

=

f (P~

). La

figure

13a montre les résultats du calcul

comparés

aux courbes

expérimentales

pour l'échantillon de Gase

d'épaisseur

d

=

34 ~Lm éclairé sous

l'angle

d'incidence

=

66°. Le facteur correctif b a été pris

égale

à 0,2. La

figure

13b se rapporte à l'échantillon de Gase

d'épaisseur

d = 41 ~Lm et

d'angle

d'incidence

=

47°,

dans ce cas on a pris b

= 0,5.

(13)

oo

oo P1°calculés

.oÎ

eKp.

60

Gase

~ d= 34 pm

E ~Q 1u 66*

1

20

20 40 60 BO IOC

fIÎmWÎ

a)

28

(((

piacaicuiés

24

exp. .

~~

Gase

( ~

a~~

8

4

ta

jmwj

b)

Fig. 13. - entre le e

P-r # f (P, ) et les courbes xpérimentales en trait

ontinu. a) d =

34 ~m ;

66° et sont gales

à

50

°C, 57

89 °C. b) d = 41

~m ; 1 =

47°

;

T,

=

[Comparison between the

of

P~ =

the xperimental curves

represented

by

ontmuous ashes. a) d = 34

~m ;

1 =

the initial are equal to 50

°C,

Le même calcul a été fait pour la

puissance P~

réfléchie par l'échantillon

d'épaisseur

d

=

34 ~Lm et

d'angle

d'incidence

=

66°. Le

principe

du calcul est

identique

à celui de

P~.

On mène

depuis T,

=

50 °C une droite dont la pente a été déterminée lors du calcul de

P~.

Cette droite permet d'avoir les

températures d'équilibre Ti

et T~ d'où l'on tire les valeurs des coefficients de réflexion

Ri

et

R?.

On obtient ainsi les points

P~

=

f(P,).

La

figure

14a donne le

principe

du calcul et la

figure

14b montre les résultats obtenus avec les mêmes valeurs des

paramètres

que ceux utilisés pour le calcul des puissances transmises par le même échantillon. La valeur du

paramètre

b ayant été

ajustée

sur les résultats

expérimentaux

obtenus

en transmission, l'accord est moins bon pour la

réflexion, plus

sensible à la

qualité optique

de

la lame. Il reste très satisfaisant en ce

qui

conceme la

position

et le nombre de pics

d'interférences- En encan, on a

représenté

les interférences

produites

par la variation des

(14)

~

-.-- calc.

oxp. i,,

'~j

/" ,

6 Gaso

(

/"

d

w 35 Am ~'

,'

~ ~ l

= 66

~'

t E

T 50°C

"

<

$

S '

, ,

O,4 2

.tS

~

~

0

O 50 tOO t50 ° 25 50 75 100

~1°~l f l~wl

a) b)

Fig. 14. a)

Principe

du calcul de PR "

f(P,)

pour T, = 50 °C. b) Comparaison entre le calcul et

l'expérience

de la puissance réfléchie par Gase (d

=

34 ~m 66°). Dans les cadres, on

distingue

les interférences

produites

par la variation de 1indice de réfraction avec la température pendant les

transitions.

[a)

Principle

of the calculation of

P~

=

f(P,)

for T~

= 50 °C. b)

Comparison

between calculation and

experiment

of the power reflected

by

Gase (d

= 34 ~m

= 66°). In the boxes, the interferences

produced

by trie variation of trie refractive index with temperature

during

trie transitions can be distinguished.]

indices de réfraction 1~1 et 1~i avec la

température

lors des transitions entre les

régions

de faible et de forte

absorptance.

5. Conclusion.

L'interprétation quantitative

du

phénomène

de bistabihté induit par effet

thermique

dans Gase

a pu être faite

grâce

à la connaissance des

variitions

des

constantes

optiques

avec la

température.

Le fait d'avoir pu retrouver

précisément

les spectres de transmittance dans des conditions

expérimentales

différentes est un confirmation des bonnes valeurs utilisées pour les

indices de réfraction et pour les coefficients

d'absorption

dans les deux

polarisations

1 et I à l'axe c du cristal. Les résultats établis en réflexion nous ont permis de constater que

ces dernières

expériences

constituaient une

jauge

d'une très

grande précision

pour la

détermination de 1~

i et de

Kjj.

Remerciements.

Nous remercions tout

particulièrement

P. Lavallard du

Groupe

de

Physique

des Solides de

l'Université de Paris VII pour l'aide

qu'il

nous a

apportée

dans la

compréhension

du

phénomène

de bistabilité hé à la variation non linéaire de la luminescence observée dans les cristaux de Gase en fonction de la

puissance

d'excitation.

(15)

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