HAL Id: jpa-00237603
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Submitted on 1 Jan 1880
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infra-rouges
L. Mouton
To cite this version:
L. Mouton. Sur la mesure des longueurs d’ondulation des radiations infra-rouges. J. Phys. Theor.
Appl., 1880, 9 (1), pp.113-117. �10.1051/jphystap:018800090011300�. �jpa-00237603�
SUR LA MESURE DES LONGUEURS D’ONDULATION DES RADIATIONS
INFRA-ROUGES ;
PAR M. L. MOUTON.
Ainsi
que je
l’airappelé
dans unpremier
article( 1 ) , si
entre deuxnicols
parallèles
onplace
une lame de quartz tailléeparallèlement
à son axe, celui-ci faisant un
angle
de451
avec les sectionsprinci- pales
desnicols,
et que l’on fasse traverser lesystème
par un fais-ceau normal à la
lame,
reçu ensuite sur la fente d’unspectroscope,
le spectre sera sillonné de bandes noires
parallèles
à lafente,
et lalongueur
d’onde À du milieu de chacune de ces bandesrépondra
àla relation
dans
laquelle
e estl’épaisseur
de lalazne,
n’ eu n les indices ordi- naire et extraordinaire du quartzcorrespondant à L, k
un nombreentier
qui
diminue d’une unitéquand
on passe d’une bande à sa voisine en allant du violet au rouge. J’ai montré comment se déter- minel’épaisseur
e en millimètres de Fraunhofer(2),
ainsi que le nombre kcorrespondant
à une bande déterminée.Ainsi, j’ai
citéune laime pour
laquelle
e =2471u,
et lenon1bre -
correspon-2
dant à la dernière bande noire visible du côté rouge
est 1. Il
2
suit de là que les bandes obscures ou
plutôt
froides que MM. Fizeauet Foucault ont les
premiers
vues se continuer dans le spectreinfra-rouge
ne pourront pas, avec cetteplaque, dépasser trois, correspondant
successivement aux nombres 5 2, 3 2 et 1 2Cela
posé,
supposons unspectroscope agencé
de tellefaçon qu’on puisse
connaîtretoujours
avec une exactitude déterminéel’indice
(1) Journal de Physiqzie, t. VIII, p. 393; 1879.
(2) J’appelle millimètre de Fraunhofer une unité de longueur telle que la longueur
d’ondulation de la raie D, y soit 0,0005888, nombre adopté par M. Mascart. J’en dé-
signe la millième partie par u.
J. de Phys., t. IX. (Avril i88o.) 9
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018800090011300
par
prismes qui
radiation
frappant
lapile
à un momentdonné;
faisons en secondlieu les
prismes
du spectroscope enquartz,
l’arêteréfringente
étant
parallèle
à l’axe de cristallisation. S uiva n t que l’onplacera
les sections
principales
despolariseurs parallèles
ouperpendicu-
laires à cette
arête,
on aura le spectre extraordinaire ou le spectre ordinaire du quartz.Puisque
dans l’un comme dans l’autre cas. nous pouvons mesurer l’indice des radiations
frappant
lapile,
celle-ci étant amenée sur une bande froide dans le cas du spectre ,
ordinaire,
on aura le nombre ii, et sur la bande de mêmeordre,
dansle cas du spectre
extraordinaire,
le nombre n’.Ainsi,
sans aucuneextrapolation,
tout,excepté J,
sera connu dansl’égalité (1).
rhel est
le procédé
que,j’ai employé; c’est,
comme on levoit,
celuide M. Fizeau
(1),
débarrassé del’extrapolationrelative
àla différencen’2013n,
dontje
mesure directement les deux termes.il ne me reste
plus qu’à
décrire brièvement le spectroscope quej’ai adopté
et le moyen à l’aideduquel
lapile
était amenée sur lemilieu d’une bande froide.
La
fig.
ireprésente
tout ledispositif expérimental.
Fig. i.
En S est la source lumineuse et
calorifique (lampe Bourbouze),
dans la
pièce
voisine de cellequi
contient lesappareils;
une len-tille M encastrée dans la cloison donne en F
l’image
de lalampe.
(1) Comptes rendus de la Société philomathique, 1847.
Entre NI et F
(
0m, 5oenviron
sont lespolariseurs
N etN’,
énormesnicols de o"1, 05 d’ouverture, et la lame
Q.
En F commence lespectroscope.
La fente F et la lentilleachromatique
L constituent lecollimateur ;
la lentille L’ et lapile
linéaire Pcorrespondent
àla lunette. A et A’ sont deux
prismes d’angles réfringents égaux : lepreniier, A, estfixe;
lesecond, A’,
estavec la lentille L’ et lapile P,
monté sur un bras solide tournant autour d’un centre O. En R est
un arc de cercle
gradué
de centre0,
donnant la minute. C’est ledispositif
decouple
dont l’idéeappartient
à MM.Gouy
et Thol-lon (1).
Je
place
la fente F aufoyer
de la lentilleL,
en même temps quele faisceau
cylindrique qui
sort de L est rendu normal à la face AB par leprocédé
leplus
exact connu, à savoirl’image
de la fente Fréfléchie sur AB étant ramenée à coïncider avec cette fente elle- même. La même chose a lieu pour
A’,
L’ et P. Icij’ai
dû faire ensorte que le corps de la
pile pût
seséparer
de i’éci%an-fente donnant accès auxradiations ;
unelampe
niise à laplace
de lapile
fournit le
faisceau,
et, leréglage fini,
lapile
estreplacée.
Enfinun brûleur à
sodium,
mis à laplace
de lalampe S,
donne en P laraie très nette de la
soude; j’amène,
par la rotation du bras OPautour de
0,
cette raie à tomber sur la fente de lahilc,
et laposition
du vernier terminant ce bras est notée sur l’arc R.Ce
système présente
les avantages suivants : 10 toute radiation lumineuse ou obscurefrappant
lapile jouit,
par rapport ausystème
de
prismes,
despropriétés
focales du miniinum dedéviation ;
20 on apu à
l’avance,
sur un bongoniomètre,
déterminerl.’angte
A desprismes,
ainsi que leur indice v parrapport
à la lumière de la soude.La déviation A que le
système Imprime
à cette lumière est alorsdonnée par la relation
et enfin la radiation
qui frappera
laligne
médiane de lapile quand
le vernier sera surl’arc
R,
à une distance G du sodium( du
côté rouge(1) Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXXIII, p. 269;
t. LXXXVI, p. 329 et 595.
par
exemple),
dé terminé par la1
Les mesures
optiques
étant faites à 10"près
avec desprismes
setenant entre 3o° et
35°,
si lepointé calorifique
fournit a à i’près,
l’indice n sera déterminé avec quatre chiffres décimaux exacts.
J’ai
placé
successivement enQ cinq
lames de quartz étudiéesoptiquement
aupréalable,
comme on l’a vu, et choisies defaçon
que les bandes
qu’elles
fournissent ne soient nitrop larges
nitrop voisines les unes des autres.
J’ai
employé,
pour déterminer laposition
dechaque
bandefroide,
leprocédé indiqué
par MM. Fizeau et Foucault : la lameQ ayant
son axeplacé parallèlement
aux sectionsprincipales
despolariseurs,
on lit la déviationgalvanométrique ;
la lame est en-suite
placée
à45’,
les bandes seproduisent
et l’on a une nouvelledéviation;
le rapport entre celle-ci et laprécédente oscille, quand
on
promène
lapile
dans le spectre, entre o et i ; ses minimacorrespondent
aux bandes froides.Ce
procédé,
que MM. Fizeau et Foucault avaientimaginé,
à causedeFIrrégularité
duspectre calorifique
du Soleil pour ne pas, comme ils ledisent,
« confondre une bande d’interférence avec un mini-mum normal de l’intensité
calorifique
», avait pour moil’avantage
d’annuler l’efl’et des variations de la
lampe.
Grâce à unsystème
au-tomatique
permettant de faire tournerrapidement
la lame de45°, chaque couple d’observations,
absolumentindépendant
des autres,ne durait que
quelques
minutes etpouvait
être renouvelé autantqu’il
lefallait,
enfournissant, quel
que soit l’état de lalampe,
des résultats
toujours comparables
entre eux.Je n’ai recherché exactement que la
position
des bandesfroides,
les autres
m’ayant toujours
paru se déterminer moins nettement.Le Tableau
ci-après
donne les résultats suivants.On voit que la lame n° 1 a donné toutes les bandes
qu’on
devaiten attendre. Il n’en est pas de même des autres.
Ainsi,
labande ;
du n° 3 n’existe pas. Cela tient à ce
qu’elle
seproduirait
à unelongueur
d’onde que ne renferme pas lespectre
des radiations tra-versant le
système.
Il résulte du
présent
travailqu’un
nombre pour ainsi dire illi- mité de bandes delongueur
d’onde connue peuvent être pro- duites dans le spectreinfra-rouge
donné par unprisme
d’une sub-stance
quelconque.
Onpeut
doncgraduer
enlongueurs
d’onde unspectroscope calorifique, quelle qu’en
soit d’ailleurs la forme.On
voit,
deplus,
que, si dans le spectroscope quej’ai adopté
on
place
desprismes
de substancesdifférentes,
à côté de la lon- gueur d’onde d’une bande s’obtiendra son indice parrapport
àcette substance. Je suis donc actuellement à même de suivre
jus- qu’à
lalongueur
d’onde 2P-, 14 la loi dedispersion
d’une substancequelconque.
Si l’on observe que lalongueur
d’onde de la raieR,
la dernière déterminée dans l’ultra-violet par M.
Mascaret,
estoP.,3 1775,
on voit que celle de la dernière bande quej’ai pointée,
2U, 14,
estplus
de six foisplus grande.
Ondispose
ainsi d’unegamme totale