HAL Id: jpa-00238214
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238214
Submitted on 1 Jan 1884
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
élastiques
E. Mercadier
To cite this version:
E. Mercadier. Sur les lois des vibrations transversales des verges élastiques. J. Phys. Theor. Appl.,
1884, 3 (1), pp.189-194. �10.1051/jphystap:018840030018900�. �jpa-00238214�
189
SUR LES LOIS DES VIBRATIONS TRANSVERSALES DES VERGES
ÉLASTIQUES ;
PAR M. E. MERCADIER.
Il y a
longtemps (1), j’ai
montré que les lois du mouvement vi-bratoire des
diapasons prismatiques
étaient les mêmes que celles du mouvement d’une verge encastrée à uneextrémité,
etj’ai
pu donner une formulepratique
permettant de déterminer apriori,
les dimensions à donner à un
diapason
pour avoir un normbre de vibrationsdéterminé,
et inversement.Les recherches que
j’ai
commencées il y a deux ans, sur lesrécepteurs radiophoniques,
et queje reprends aujourd’hui,
m’ontconduit à chercher une formule semblable pour des verges élas-
tiques
en forme de lan2e circulaire ourectangulaire allongée.
Voici les résultats obtenus pour ces dernières :
Il
s’agit
de verges en forme derectangle allongé,
c’est-à-dire dont lalongueur
estbeaucoup plus grande
quel’épaisseur
et lalargeur,
et vibrant transversalement dans le sens del’épaisseur.
Strehlke
(2 )
etLissajous (3)
ont vérifié lesconséquences
de lathéorie
mathématique
en cequi
concerne laposition
des noeudscorrespondant
aux diversharmoniques
de ces lames dans toutesles conditions
auxquelles
les extrémités sontassujetties.
Quant
au nombre de vibrationscorrespondant
auxharmoniques
d’une même lame et aux lames de dimensions
diverses, depuis
lafin du siècle dernier des vérifications
expérimentales partielles,
des
conséquences
de la théorie ont été faites par diversphysiciens,
de telle sorte que, si l’on pose
où n
représente
le nombre des vibrations de lalame,
h une con-stante
dépendant
de la matiére de lalame
et du nombre de(1) Journal de Physique, Ire série, t. V, p. 20 l, et Comptes rendus de l’Aca-
démie des Sciences, t. LXXIX, p. 1001 et i o6g.
(’) Annales de Poggendorff, t. XXVII et XXVIII.
(3) Annales de Chimie et de Physique, 36 série, t. XXX.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030018900
suivant
lacjuelle
s’effectuent lesvibrations),
l lalongueur,
cetteformule est considérée comme
représentant
exactement les lois des vibrations des lames.Mais,
si l’on se propose de faire de cette formule une formulepratique)
il lfaut,
pour une substancedonnée,
déterminer la va-leur du coefficient k à l’aide
d’expériences
suivies où l’on fait va-rier
c, 1
et, parsuite,
ti, defaçon
àpouvoir prendre
une valeurmoyenne de lf aussi exacte que
possible.
Or,
cesexpériences,
si on veut leur donner de laprécision, exigent l’enregistrement chronographique
des vibrations des lamesétudiées, opération qui
n’est pas facilequand
onemploie
pour lesproduire
les moyensordinaires,
le choc ou le frottement d’un archet.En
opérant
d’abord sur des lames de substancesmagnétiques,
acier on
fcr, j e
suis parvenu à entretenirélectriquement
leurs vi-brations,
par une méthodeidentique
à celle quej’ai indiquée,
en
1873,
pour l’entretienélectrique
des vibrations desdiapasons.
Lorsqu’une
ou les deux extrémités de la lame sont encastréessolidement,
onconçoit
que cela soitfacile ;
mais celaparaît
moinsaisé dans le cas
que j’avais précisément
en vue, celui de lamesdont les extrémités devaient être
libres,
comme dans l’instrumentconnu sous le nom
d’harmonica; cependant
on yparvient
de lamanière suivante :
On pose la lame sur deux cordons tendus sur des
supports
en bois ou enplomb,
à peuprès
aupoint
où la théorieindique qu’il
peut se
développer
deuxnoeuds,
c’est-à-dire vers les o,22 de lalongueur
àpartir
desextrémités,
ou mieux on serrelégèrement
la lame le
long
deslignes
de nceuds n, n(fig. i )
entre desprismes
de
liège 1,
1, ..., à l’aide devis v, v, ..., fixées
à des supports0, 0,
mobiles lelong
d’unerègle métallique R,
R horizontale.Un électro-aimant E est
placé
sur la mêmerègle
au-dessous ducentre de la
lame,
dont il peut êtreplus
ou moinsrapproché
àl’aide d’une vis
V;
l’un des bouts de son hélice est relié à unpoint
de l’une des
lignes
formant les nocuds j2, l’autre à uneplaque
deplatine p
mobile à l’aide d’unevis,
au-dessous d’unstyle
s fixé àl’une des extrémités de la
lame ;
dans ce circuit sont intercalés :une
pile P et,
enC,
un trèspetit
électro-aimantenregistreur
à191 armature très
légère
armée d’unstyle,
et dont la résistance est à peuprès égale
à celle de l’électro-aimantplacé
au-dessous de la lame. Lestyle
de l’électro-aimantenregistreur
estplacé
à côté decelui d’un
électrodiapason,
d’environ 100 vibrationsdouble,
enface d’ un
cylindre
dechronographe.
Il suffit de mettre en contact, à l’aide de la
vis,
laplaque
deplatine
avec lestyle
de la lame pour que celle-ci vibre d’une ma-nière
continue,
ainsi que l’armature de l’électro-aimant conve-Fig. 1.
nablenlent
réglée
à l’aide d’un ressort derappel ;
il est aisé des’assurer, d’ailleurs,
que la lame et l’armature vibrentsynchroni-
quement. Avec des lames
ayant jusque
4111md’épaisseur,
on obtientde bons résultats avec une
pile
de 2 ou 3 éléments au bichromate de potasse.On obtient ainsi des
graphiques parfaitement
nets, dont la lec-ture 111et en évidence les relations suivantes
I. Variation de la
largeur
de la lanîe. - Lame d’acier de299 mm
delongueur,
4111md’épaisseur.
- On a fait varier lalargeur
de
0m,08
à0m,06
et à 0m,02; les autres dilnensions restent les mêmes. On a trouvé :D’où cette conclusion évidente :
Le nombre de vibrations d’une lame
élastique (définie
commeci-dessus)
estindépendant
de salargeur.
gueur et de 2on’m de
largeur.
- On a réduitsuccessivement,
à lamachine à
raboter, l’épaisseur
de la lame de4mu,0
à3mm,I,
à
2 mm, 1
et à 1 mm, 5.La mesure des
épaisseurs
a été faite enplusieurs points
de lalame avec un compas
d’épaisseur ;
elle a étécomparée
à cellequ’on
a déduite dupoids
de lalame,
de sadensité,
de sa lon-gueur et de sa
largeur :
la concordance a eu lieu à omm, iprès.
On a trouvé :
L’accord entre les deux dernières
lignes
estsuffisant,
euégard
àla difficulté de mesurer les
épaisseurs,
pourqu’on puisse
en con-clure que le nombre des vibrations d’une laine
élastique
est.proportionnel
et sonépaisseur (plus généralement
à la dimension suivantlaquelle
s’efl’ectuent lesvibrations.
III. Variation de la
longueur. -
La lameprécédente
a étésuccessivement réduite de
2ggm,o
à249mm,5,
à199mm,5
et à14gmm.
On a trouvé :
Les différences entre ces
lignes
derapports
mettent en évidencedes erreurs relatives variant de
o,ooà
ào,oo6
seulement.On peut donc en conclure que le nombre des vibrations d’une lan2e
élastique
est en raison inverse du carré de salongueur.
En
résumé,
le nombre des vibrations n d’une lame delongueur h
de
largeur 1’, d’épaisseur e,
vibrant librement en donnant le sonfondamental,
peut êtrereprésenté
par une formule de la forme193 k étant un coefficient
indépendant
de lalargeur
l’. C’est bien la formule admised’après
la théorie.Déterrnination du
coefficient
k. - On déduit de la formule(i)
En faisant concourir à cette détermination de k toutes les ex-
périences précédentes,
où n,1,
e ont des valeursdifférentes,
onobtient comme valeur moyenne, avec une erreur relative moyenne, de
o,016 le nombre,
(2) 53295o3.
Il
importe
de comparer cette valeurexpérimentale
avec la va-leur déduite de la théorie
mathématique
de l’élasticité.Cette valeur
s’exprime,
on lesait,
par la formuledans
laquelle a représente
la vitesse du son dans la substance constituant la matière de laplaque.
Dansl’acier,
onpeut admettre,
à la
température
de15°,
cz ==15,
1 x3£o ( vitesse
du son dans l’airà
15°),
c’est-à-dire5134m
par seconde.Quant
àÀ,
c’est laplus petite
racine del’équation
transcen-dante
(eA+ e-A)cosA -2 == 0,
c’est-à-dire
(X
= o étantInacceptable)
A =4,745.
En effectuant les
calcals,
on trouve(3) k == 5310866.
La
comparaison
entre les valeurs(2)
et(3)
fait ressortir entreelles une différence
égale
à18637 :
le rapport de cette différenceà la moyenne des deux
nombres, qui
est 5320134,
estqui représente
véritablement l’erreur que l’on commet enprenant
l’une des valeurs de k pour l’autre.On peut donc
adopter pour k
la valeurmoyenne 5
320134
pour l’acier.part,
j’ai qu’en
prenantsions
identiques
d’acier et de tôle defer,
on obtenait les mêmesrésultats à moins de o,o i
près,
ceclui
conduit àprendre
le méenecoefficient h pour le fer et
l’acïer,
et àadopter
la formulepratique
définitive
Il
importalt
de vérifier cette formule en prenant des lames de fer et d’acier de provenancequelconque
et de dimensionsvariées,
et de comparer entre elles les valeurs de n calculées
d’après
laformule
(4)
et observées directement. Et il est évident apriori qu’il
ne faut pass’attendre,
dans cettecomparaison,
à des résultatstrès
concordants,
à cause de la diversité de la matière même des fers et des aciers que l’onemploie
dans lesappareils
oû l’on sesert de lames
élastiques, diapasons, harmonicas, téléphones,
etc.Voici les résultats obtenus avec
quatre
lames différentes commedimensions et provenance :
Ces erreurs relatives de o,o I à 0,02 n’ont aucune
importance
au
point
de vue queje
meproposais, savoir :
la construction de lames dont le nombre de vibrations est déterminé d’avance et donton veut se donner à volonté l’une des dimension s e
ou 1,
car il suffitde limer très
légèrement
lalongueur
pour acheverd’arriver,
par la méthode decomparaison optique,
parexemple,
avec unétalon,
au nombre de vibrations exact que l’on désire. Mais il me semble de
plus qu’il
enrésulte,
euégard
à lacomplexité théorique
ducoefficient À- et de la difficulté d’en déterminer
expérimentalement
avec
précision
les éléments(densité,
coefficient d’élasticité ouvitesse du