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Relaxations vibrationnelle et rotationnelle dans un laser a CO-N2

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(1)

HAL Id: jpa-00208231

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Submitted on 1 Jan 1975

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Relaxations vibrationnelle et rotationnelle dans un laser a CO-N2

R. Charneau, F. Legay, N. Legay-Sommaire, G. Taieb

To cite this version:

R. Charneau, F. Legay, N. Legay-Sommaire, G. Taieb. Relaxations vibrationnelle et rotationnelle dans

un laser a CO-N2. Journal de Physique, 1975, 36 (1), pp.7-16. �10.1051/jphys:019750036010700�. �jpa-

00208231�

(2)

7

RELAXATIONS VIBRATIONNELLE ET ROTATIONNELLE

DANS UN LASER A CO-N2

R.

CHARNEAU,

F.

LEGAY,

N. LEGAY-SOMMAIRE et G. TAIEB

Laboratoire de

Photophysique

Moléculaire du

C.N.R.S.,

Bâtiment

213,

Université

Paris-Sud,

91405

Orsay,

France

(Reçu

le I S mai

1974)

Résumé. 2014 Une méthode de double résonance à l’intérieur de la cavité optique d’un laser à

CO-N2 a été utilisée dans le but de suivre les processus de relaxations vibrationnelle et rotationnelle dans le milieu amplificateur. Les mesures de relaxation rotationnelle de CO donnent des résultats

en accord avec d’autres auteurs et sont en faveur de la

règle

de sélection 0394J = ± 1 pour les trans- ferts collisionnels. Les mesures des vitesses d’échange V- Ventre deux molécules de CO portées sur

des hauts niveaux de vibration (v ~ 10) indiquent des valeurs plus

grandes

que celles calculées par les théories de

Schwartz-Slawsky-Herzfeld

et de Sharma-Brau à partir des mesures faites sur les

bas niveaux.

Abstract. 2014 A double resonance method inside the

optical

cavity of a

CO-N2

laser has been used to study vibrational and rotational relaxation processes in the

amplifying

medium. Measure- ments of rotational relaxation of CO are in agreement with other authors and support the 0394J = ± 1 selection rules for the collisional processes. Measurements of

the

V-V

exchange

rates between two

molecules in a

high

vibrational state (v ~ 10) suggest

higher

values than those calculated by the Schwartz-Slawsky-Herzfeld and Sharma-Brau theories from measurements carried out on the low vibrational levels.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 36, JANVIER 1975,

Classification Physics Abstracts

5.484

1. Introduction. - Les

phénomènes

de relaxation vibrationnelle et rotationnelle ont été étudiés dans un assez

grand

nombre de molécules

simples [1]. Cepen-

dant il existe peu de données sur les transferts

d’énergie

vibrationnelle et rotationnelle entre les niveaux de nombres

quantiques

vibrationnels élevés et les théories actuelles donnent des résultats variant

beaucoup

suivant les

approximations

que l’on est

obligé

de faire.

Le milieu

amplificateur

d’un laser à

CO-N2,

étudié

depuis quelques

années

[2, 3, 4],

contient un

grand

nombre de molécules vibrationnellement très excitées

et permet donc l’étude des relaxations à

partir

des

niveaux à v élevés. Il est

possible

de mettre à

profit

l’effet laser pour suivre avec

beaucoup

de sensibilité les effets d’une

perturbation

des

populations

d’un

niveau de vibration-rotation sur les

populations

des

niveaux

voisins,

suivant une méthode de double résonance à l’intérieur de la cavité laser.

2.

Dispositif expérimental

et

principe

des mesures. -

Le laser à

CO-N2

utilisé a

déjà

été décrit par ailleurs

[2].

L’oxyde

de

carbone,

à la

température ordinaire,

est excité dans le tube laser par

mélange

avec de l’azote

activé par

décharge

haute

fréquence.

Les

longueurs

d’onde sont sélectionnées par un train de deux

prismes placés

dans la cavité

laser,

suivant le montage de la

figure

1. FIG. 1. - Dispositif expérimental.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019750036010700

(3)

Un miroir tournant

Mo

déclenche l’oscillation laser

sur une

longueur

d’onde

Âo,

tandis

qu’un

miroir fixe

Mi

assure le fonctionnement en continu des oscillations laser sur une

longueur

d’onde

Â,,

distincte

de

Âo.

Une lame

séparatrice

L envoie une

partie

du

faisceau dans deux

monochromateurs ;

l’un

réglé

sur

Âo,

est

équipé

d’un détecteur

HgCdTe

de temps de

réponse

inférieur à la

nanoseconde,

l’autre

réglé

sur

/Li

est

équipé

d’un détecteur GeAu de temps de

réponse

de l’ordre de la microseconde. Les

signaux

des deux

détecteurs sont

envoyés après amplification

sur un

oscilloscope

double trace

(Tektronix 555). L’impulsion

sur

à

induit une

perturbation

des

populations

sur les

deux niveaux entre

lesquels

l’effet laser a lieu. Cette

perturbation

diffuse sur les niveaux de vibration- rotation voisins et

lorsqu’elle

atteint un des niveaux de la transition

qui

donne naissance aux oscillations

À,1,

elle provoque une variation de l’intensité de l’émission

sur

À,1’

Le retard de

l’apparition

de cette variation par rapport à

l’impulsion

sur

à

est directement lié aux

processus de transfert

vibration-vibration,

rotation-

rotation et rotation-translation dans le

mélange

gazeux. Deux cas sont à

considérer,

suivant que

à

et

À,1 appartiennent

à des transitions

qui

ont ou n’ont

pas de niveaux vibrationnels en commun. Dans le

premier

cas la diffusion de la

perturbation

se fait

principalement

par l’intermédiaire des niveaux de

rotation,

ce

qui

permet d’atteindre les temps de relaxation rotationnelle. Dans le deuxième cas cette

diffusion se fait par l’intermédiaire de niveaux vibra- tionnels aussi bien que rotationnels ce

qui

met en

jeu

les temps de relaxation vibrationnelle.

3. Relaxation rotationnelle. - Le schéma donnant la

disposition

des transitions

impliquées

dans

l’expé-

rience est

représenté figure

2. L’identification des transitions et les retards observés sont donnés dans le tableau I. Un

exemple

des

signaux

observés est

FIG. 2. - Schéma des niveaux d’énergie pour l’étude de la relaxa- tion rotationnelle.

TABLEAU 1

Retards observés en ilS pour une raie déclenchée

P13

du

système

v’ = 13 - v" = 12. La

pression

totale

est 3,8 torr.

montré sur la

figure

3. Les retards croissent avec J d’une manière

régulière.

La

précision

sur la détermi-

nation du maximum des

impulsions réponses

ne

dépassait

pas

0,4

J.1S.

FIG. 3. - Oscillogramme montrant la perturbation observée sur

la raie P 21 (v’ = 14 - v" = 13) (trace inférieure) quand la raie p 13(V’ = 13 - v" = 12) est déclenchée (trace supérieure) : :2 us/div.

Les valeurs de J ne couvrant

qu’un

faible intervalle

nous avons fait

l’hypothèse simplificatrice

que les coefficients de transfert ne varient pas sensiblement

avec J. En se limitant aux transitions avec àJ = + 1 et AJ = :t-

2,

les

équations

gouvernant l’évolution dans le temps des

populations

rotationnelles

Nj

s’écrivent dans ces conditions :

k, 1,

r et m sont les coefficients de transfert de

peuple-

ment du niveau J à

partir

des niveaux J - 1 et J -

2,

J + 1 et J +

2, s

est le coefficient de

dépeuplement

du niveau J vers les niveaux J ± 1 et J ±

2,

y est un coefficient introduit pour tenir compte de la relaxation vibrationnelle de l’ensemble des niveaux de vibration- rotation. Il doit être du même ordre de

grandeur

que le coefficient S du

paragraphe

suivant. L’influence du rayonnement laser continu a été

complètement négli- gée.

La validité de cette

approximation

est discutée

dans

l’appendice

A. 2.

(4)

9

La

température

de rotation est de l’ordre de 350

K,

la constante rotationnelle B environ

1,98

cm-1. Le facteur de Boltzmann

e 2hcBlkT

est très voisin de

1,

e2hcBJkT ~

1,016.

Dans ces

conditions,

par

application

du bilan

détaillé,

on peut écrire

approximativement

et

Posons

et

N,,,

est la

population

en

régime

permanent, avant le déclenchement de

l’impulsion.

L’équation (1)

s’écrit alors :

a =

m/r.

Soit

Jo

le niveau rotationnel initialement

perturbé

par

l’impulsion.

A

partir

de l’instant t = 0 la popu- lation

No Jo

de ce niveau est amenée à la valeur

Nj.

en un temps suffisamment court

(

1

J.1s)

pour que l’on

puisse

assimiler sa variation à une fonction

échelon.

Les conditions initiales sont donc :

pour

Les

équations

ont été résolues

numériquement

par la méthode de

Runge-Kutta

pour oc =

0 et y/s

=

0,013 (transitions

à 2 quanta

négligées)

et pour a = 1 et

yls

=

0,030 (transitions

à 2 quanta de même

proba-

bilité que les transitions à 1

quantum),

pour les valeurs de

Jo

et de J

correspondant

aux conditions

expérimentales.

Les valeurs choisies pour

yls

sont

déduites des résultats obtenus dans l’étude des transferts V- V et seront

justifiées plus

loin. Sur

chaque

courbe

théorique

on détermine la valeur um corres-

pondant

au maximum de la fonction

x J(u).

La

figure

4

donne um en fonction de J -

Jo

pour différentes valeurs de a.

La constantes est alors déterminée en portant

sur un

graphique

les valeurs des retards des

impulsions

observées sur la raie sonde par rapport à

l’impulsion

sur la raie déclenchée en fonction de um. La pente de la droite la

plus probable

donne une estimation de la valeur de s dans le domaine des valeurs de J étu- diées. Les résultats sont donnés sur la

figure

5 et

dans le tableau II. Les valeurs de y sont

légèrement supérieures

à la valeur de la constante S obtenue dans l’étude du transfert

V V,

comme

prévu.

FIG. 4. - Variation de u. en fonction de J - Jo.

TABLEAU Il

Relaxation rotationnelle : Valeurs des constantes y

_

et s obtenues dans les cas a = 0

(collisions

à un seul

quantum

efficaces)

et a = 1

(collisions

à un et deux quanta

également efficaces).

D’après

la

figure

4 on voit que le retard croît presque linéairement avec J -

Jo

dans le cas ce = 0

(Av

= ±

1).

Si oc = 1 le retard est le même pour

J - Jo

= 1 et J -

Jo

= 2 pour ensuite croître presque linéairement avec J. Les

expériences

n’ont pas été

assez

précises

pour

pouvoir

déterminer une valeur

FIG. 5. - Variation du retard observé entre la raie déclenchée et la perturbation sur la raie sonde, en fonction de la variable um.

(5)

de a. Les transitions avec AJ > 2 ne semblent pas intervenir

appréciablement

car elles introduiraient des écarts avec la linéarité en fonction de J -

Jo beaucoup plus grands

et

n’échapperaient

pas à l’observation.

Pour se rendre compte de l’influence de la

largeur

de

l’impulsion excitatrice,

on a

porté

sur la

figure

6

la

largeur expérimentale

des

impulsions réponses

en

fonction de la

largeur théorique

dans les cas a = 0 et

a = 1. Les droites

théoriques correspondent

aux

valeurs de s déterminées

précédemment.

On voit que

l’accord est assez satisfaisant pour les

largeurs d’impulsions réponses grandes

et que la

largeur

de

l’impulsion excitatrice,

de l’ordre de 1 J.1S, n’inter-

vient,

en

s’ajoutant

à la

largeur

de

l’impulsion réponse,

que pour les valeurs les

plus

faibles de celle-ci. Notons

également

que le bon accord des résultats obtenus à

partir

de la mesure de deux

paramètres

différents :

largeur

et maximum de

l’impulsion réponse,

fournit

une confirmation de la validité des

approximations

faites dans le calcul.

FIG. 6. - Largeur expérimentale At des impulsions réponses

en fonction de la largeur théorique Au dans les cas a = 0 et ce = 1

(relaxation rotationnelle).

Le temps de relaxation

rotationnelle,

ramené à

1 torr est, dans le modèle avec a = 1

et le nombre de collisions

efficaces,

à 350 K est :

Pour a =

0,

on obtient :

et

3.1 DISCUSSION. - La valeur obtenue pour

Zo

est en assez bon accord avec les valeurs obtenues par d’autres méthodes. Les résultats les

plus

sûrs

sont

probablement

ceux obtenus par Malinauskas

et al.

[5]

par

transpiration thermique.

A 504 K ces

auteurs obtiennent pour CO pur

Zrot = 1,30

et

pour

N2

pur

Zrot

=

5,97.

En

extrapolant

à 350 K à l’aide de la formule éta- blie par Parker

[6]

on obtient :

Dans les

présentes expériences

la valeur obtenue

représente principalement

l’effet des collisions

CO-N2.

En

appliquant

la relation liant les valeurs

ZCO-N2

et

Zco-co

dans le cas des collisions

binaires,

soit :

où x est la fraction molaire de

N2

par rapport au

mélange,

on obtient :

On peut s’attendre à ce que la valeur de

ZCO-N2

soit intermédiaire entre celle de

Zco - co et ZN2 - N2 puisque

l’intensité de l’interaction

dipôle-quadrupôle

est intermédiaire entre les intensités des interactions

dipôle-dipôle (cas

de

CO-CO)

et des interactions

quadrupôle-quadrupôle (cas

de

N2-N2).

Ceci exclut

l’hypothèse

ce = 1 et il semble donc que les

probabi-

lités des transitions avec AJ = ± 1 soient

beaucoup plus grandes

que les

probabilités

des transitions avec

4,I=

+2.

4. Relaxation vibrationnelle. - Les

expériences

mettant en

jeu

des niveaux tels que la raie déclenchée

appartienne

à une transition

vibrationnelle v§ - v§

et la raie sonde à une transition

vibrationnelle, vs -+ v; avec vd v"s

1 permettent d’étudier les pro-

cessus de transfert V-V et V T. On observe alors un

retard entre

l’impulsion

excitatrice et

l’impulsion réponse

sur la raie sonde

beaucoup plus grand

que dans le cas

précédent où vd

=

v".

Ceci est conforme

au fait que les temps de relaxations vibrationnelles sont

plus longs

que les temps de relaxations rota- tionnelles. Les

expériences

ont été effectuées pour

vd = vg -

1. Les

largeurs

des

impulsions réponses,

de l’ordre de 10 ).1s, sont

beaucoup plus grandes

que dans le cas des mesures du temps de relaxation rota- tionnelle. La détermination du retard est

beaucoup

moins

précise

et peut être estimée à

1,5

J.1s

près.

Les résultats sont

représentés

sur la

figure

7 où

en abscisse sont

portés

les nombres

quantiques

de

vibration v"

et en ordonnées les retards en J.1s. Une variation

avec vs n’apparaît

pas de

façon significative,

sauf

peut-être

dans le sens d’une

augmentation

avec v.

Il ne semble pas non

plus

que les nombres

quantiques

rotationnels aient une influence sur les temps

mesurés,

à la

précision

des

expériences près.

(6)

11

FIG. 7. - Retard de la perturbation sur Â,1 par rapport à l’impul-

sion sur Âo en fonction de v’’s.

L’interprétation

repose sur les

hypothèses simplifi-

catrices suivantes : on

néglige

la relaxation rotation- nelle et l’on ne considère que les

échanges

V V et Y T

entre niveaux vibrationnels.

Le temps que met la

perturbation

des

populations

pour franchir une dizaine de niveaux rotationnels

adjacents

est du même ordre de

grandeur

que le temps mis pour atteindre un niveau vibrationnel

voisin,

soit

quelques

J.1s. Les

expériences

ont été réalisées sur

des J entre 14 et

22,

et le temps que met la

perturbation

pour se

répartir

suivant

l’équilibre

de Boltzmann sur

tous les niveaux de rotation d’un état vibrationnel donné est donc au moins aussi

grand

que le temps de transfert vibration-vibration. Nous avons pour sim-

plifier

fait

l’hypothèse

que les

échanges

avec les

autres niveaux de vibration se faisaient à

partir

du

niveau rotationnel J = 18.

De

plus

on ne considère que les transitions avec

w = ± 1 et on

néglige

comme

précédemment

l’in-

fluence du rayonnement laser sur l’évolution des

populations

vibrationnelles

après

l’établissement de la

perturbation.

Les

équations

d’évolution s’écrivent alors :

Les coefficients

K, S

et R incluent en

principe

les

effets

d’échanges

V-V et V-T à

partir

du niveau

J = 18. Pour les valeurs de v de l’ordre de 10 on peut

négliger

la désexcitation V T devant les transferts

V V

[7].

Dans ces conditions :

où les

quantités Q)1’

sont les constantes de transferts dans les collisions CO-CO et

CO-N2

La méthode suivie pour calculer les constantes de transfert est décrite dans

l’appendice

A. 1.

Les

populations Nv(CO)

ont été mesurées dans les conditions des

expériences présentes

par une méthode décrite par ailleurs

[2]

pour les valeurs de v

comprises

entre

v = 6 et v = 19 ;

pour v

6,

les

populations

ont été évaluées en raccordant une courbe donnée par la formule de Treanor

[7] :

où Ev

est

l’énergie

du niveau v, T la

température

de

translation et 0 un

paramètre

à

ajuster.

Dans le cas

présent

T = 350 K

Le résultat est

porté

sur la

figure

8. Pour déterminer

les

populations

des niveaux de

l’azote, Nv(N 2),

on a

tracé une courbe donnée par la formule de Treanor

avec la même

température

de translation et un para- mètre

ON2

= 1 930 K

qui

se déduit de

0co par la

relation :

FIG. 8. - Population des niveaux vibrationnels de CO (en poin-

tillé : courbe de Treanor ajustée aux données expérimentales).

où Fi

et

El représentent

les

énergies

du 1 er niveau

vibrationnel de

N2

et de CO

respectivement.

Cette

courbe a été

coupée

à

partir

de v > 10. La validité de

l’expression (6)

a été confirmée

expérimentalement

par

Young

et Horn

[8] :

l’erreur commise en

négligeant

(7)

les v

plus

élevés est faible car les

populations

des

niveaux élevés de l’azote sont

beaucoup plus

faibles

que les

populations correspondantes

de CO. Au-delà de v = 10 la formule

(5) prévoit

une remontée des

populations qui pourraient

donc n’être

plus négligea-

bles.

Cependant

bien que l’on ne connaisse pas la

répartition

des

populations

de

N2

pour les v élevés il

paraît

très peu

probable

que la remontée soit

impor-

tante ; suivant

l’analyse théorique

de Brau

[9]

la

désexcitation V-T

qui

intervient de

façon

croissante

sur les hauts niveaux a pour effet

d’empêcher

une

telle remontée.

On

pourrait

résoudre les

éq. (3)

par une méthode

numérique

directe.

Cependant

comme la détection des

perturbations

des

populations

ne se fait que sur des u voisins de ceux excités on peut résoudre

plus

aisément ces

équations

par la méthode des séries au

prix

de

quelques approximations.

Le calcul des

Q)1’

montre que l’on peut pour les v

grands

considérer

que les coefficients

K,, Rv

et

Sv

varient peu avec v.

Les

éq. (3)

peuvent alors s’écrire en laissant tomber l’indice v :

Supposons

que la raie déclenchée fonctionne sur la transition v - v - 1. Soit d la variation

brusque

de

population

du niveau v - 1. Le niveau v subit la variation - A. Examinons l’évolution des

popula-

tions sur le niveau v + n. Posons :

Ecrivons la solution

Xv + n( - A) correspondant

à

une variation - Li de la

population

du niveau v

sous la forme d’une série infinie du type :

La résolution par

approximations

successives du

système :

permet de déterminer les coefficients

a"

i

Si la raie sonde

correspond

à la transition

v + n + 1 --+ v + n, la

variation du

gain

au temps t

sera

proportionnelle

aux différences des

populations

soit :

On obtient :

u = Rt .

Dans les

éq. (9)

les termes

représentant

l’effet des

collisions

CO-N2

peuvent être

négligés

en

première approximation

devant les termes CO-CO. En

effet,

bien que le nombre total de molécules de

N2

soit

20 fois

plus

élevé que le nombre total de molécules de

CO,

les collisions CO-CO sont

beaucoup plus

efficaces que les collisions

CO-N2.

Comme les

expé-

riences portent sur des niveaux de CO voisins de

v =

10,

les collisions résonnantes avec l’azote n’ont lieu que pour des molécules se trouvant dans des niveaux voisins de v = 16. Ces niveaux sont très faiblement

peuplés,

et ce d’autant moins que le para- mètre 0 de l’azote est inférieur à celui de CO

d’après l’expression (6).

Les valeurs de

Kv, Rv

et

SU

ont été calculées à

partir

des valeurs des

QVV’vv’.

Les rapports

Sv/Rv

et

KV/RV dépendent

peu des

hypothèses

et des

approximations

faites pour le calcul des

Q)1’

et les valeurs obtenues sont

toujours

voisines de :

et

Ceci tient au fait que la désexcitation vibrationnelle par processus V T est faible devant les

échanges

V V : une molécule de CO sur un niveau vibra- tionnel donné

reçoit

à

chaque

instant autant de quanta de vibration

qu’elle

en cède.

La résolution

numérique

des

éq. (9)

permet de déterminer la valeur u. de u donnant le maximum de la courbe Zn fonction de u.

L’expérience

donne

le

retard tm

du maximum de

l’impulsion réponse

par rapport au maximum de

l’impulsion

pompe, d’où :

FIG. 9. - Valeurs de la constante Rv en fonction de v. En trait

plein courbe théorique.

(8)

13

Sur la

figure

9 sont

portés

les

RU

ainsi déterminés

en fonction de v. La courbe en trait

plein

est la courbe

calculée par la théorie : interaction à court rayon d’action

plus

interaction

dipôle-dipôle.

Les

points expérimentaux

sont tous bien au-dessus de cette courbe : ceci

indique

que les processus V V seraient

plus rapides

que ceux calculés par la théorie.

4. 1 DIscussION. - La

divergence

entre la théorie

et

l’expérience pourrait s’expliquer

par une inter-

prétation

erronée des résultats

expérimentaux. L’ap- proximation

la

plus critiquable

est d’avoir

négligé

le

champ

de radiation laser dans les

équations

d’évo-

lution des

populations,

et d’avoir admis que le maximum du

signal

sonde ’ observé coïncidait avec

le maximum des variations de

populations

ainsi

calculées. Ces

approximations

discutées dans

l’appen-

dice A. 2 ne peuvent

cependant

pas introduire des

erreurs

correspondant

à

plus

d’une centaine de nano-

secondes sur les retards mesurés. En

effet,

les mêmes

approximations

dans les mesures de temps de rela- xation rotationnelle conduisent à des résultats en

bon accord avec d’autres mesures, ce

qui

ne serait

pas le cas si les erreurs excédaient

plusieurs

centaines

de nanosecondes. La

grande dispersion

des

points expérimentaux pourrait s’expliquer

par le caractère oscillatoire de la

réponse

du laser aux

perturbations

de la raie pompe, ce

qui

entraîne une

imprécision

sur la

position

des maxima. Les

points expérimentaux

sont

cependant

tous au-dessus de la courbe

théorique.

La valeur moyenne de

Rv expérimental

est environ

deux fois

plus grande

que la valeur

théorique.

La

théorie donne donc un ordre de

grandeur voisin,

mais elle est insuffisante pour

expliquer

avec

précision

la valeur élevée de la vitesse de transfert

observée,

et les termes de

l’éq. (4) correspondant

à des transi- tions loin de la résonance sont

probablement

sous-

estimés

[16] [18].

Lev-On et al.

[10]

ont

envisagé

la

possibilité

de transitions avec AJ > 1. Le défaut

d’énergie

dans un

échange

vibrationnel non résonnant est alors comblé par une transition rotationnelle à

plusieurs

quanta.

D’autre part l’existence de transitions à

plusieurs

quanta vibrationnels est à considérer car la

proba-

bilité de ces transitions doit croître

rapidement

avec v

et peut devenir du même ordre que celles à un quantum pour v ~ 10. De

précédentes expériences [11]

sur

la vitesse de

peuplement

des niveaux vibrationnels

ont donné des résultats en contradiction avec des récentes mesures effectuées par pompage laser

[12]

qui

ne font intervenir que les

premiers

niveaux vibra-

tionnels. Il est très

probable

que dans ce cas aussi

. la contradiction

pourrait

être levée à l’aide d’une théorie conduisant à un transfert

plus rapide

dans

les cas où les hauts niveaux interviennent. Hancock

et Smith

[13]

donnent des valeurs pour les constantes de transfert

Qii)i(CO, CO)

en assez bon accord

avec la théorie et la référence

[12], cependant

ils

n’ont pu atteindre les constantes

Qv v li’’

où v et V

ont simultanément des valeurs élevées de l’ordre de 10

comme dans nos

expériences.

5. Conclusion. - La méthode de mesure des trans- ferts rotation-rotation et vibration-vibration

présentée

ici a

l’avantage

d’être extrêmement

sensible, puisqu’il s’agit

d’une double résonance à l’intérieur d’une cavité laser. Un inconvénient sérieux tient à la diffi- culté

d’interprétation

et aux erreurs dues à la non-

linéarité des

phénomènes

de résonance dans

l’ampli-

ficateur laser.

Cependant

les résultats donnent l’ordre de

grandeur

des

phénomènes

de

transfert,

mettent

en évidence l’insuffisance des théories actuelles sur

les

échanges

V V entre les hauts niveaux vibra-

tionnels,

et montrent la nécessité de

poursuivre

des

recherches dans cette

direction,

tant du

point

de vue

expérimental

que du

point

de vue

théorique.

APPENDICE A 1 . Calcul des

probabilités

de transfert. - Nous avons

étudié les

probabilités

de transfert

correspondant

aux

échanges

suivants :

Pour

interpréter

les

expériences précédemment

décrites nous avons besoin de connaître la

proba-

bilité pour

qu’une

molécule passe de l’état

(v, Ji)

à l’état

(v - 1, J’

=

J,

±

1)

par collision avec une

molécule

qui

passe du niveau V au niveau V +

1,

il faut donc sommer sur tous les

J2 possibles (en

tenant compte de la

probabilité d’occupation

de

chaque

niveau de

rotation) avec J2’

=

J2

± 1 pour

v

donné,

et cela pour tous les v. On obtient alors les

probabilités P’,v+l

en supposant que la distribution

sur les niveaux de rotation dans un niveau de vibra-

tion V est en

équilibre

de Boltzmann rotationnel à la

température

des

expériences

T = 350 K.

Les

étapes

du calcul peuvent se

décomposer

comme

suit :

1)

Calcul des

énergies E( V, J)

des niveaux de vibration-rotation de CO avec

2)

Pour

chaque

collision décrite par

l’éq. (A.l)

nous considérerons toutes les molécules de

CO(V, J2)

pour

lesquelles :

la

quantité d’énergie

AE est

échangée

avec la trans-

lation.

Remarquons

que nous n’avons considéré

(9)

que les

échanges

avec dv = ± 1 et àJ = ±

1,

ce

qui

n’est

probablement qu’une approximation

médiocre.

3)

Pour

chaque échange

nous avons calculé la

probabilité

par la méthode

proposée

pour

CO2

par Sharma et Brau

[14] (que

nous noterons

SB).

Si la

pulsation

est w = 2 ycc

AE,

b le

paramètre d’impact,

v la vitesse relative des 2

particules

en

collision,

la

probabilité

de transfert par interaction

dipôle-dipôle

est

d’après

SB à la

température

T :

d étant le diamètre de collision

(d

=

3,7 À

pour

CO-CO)

dans P le facteur

kif

ne

dépend

que des niveaux

impliqués

dans la transition :

où les

(R )

sont les éléments de matrice du

vibrateur,

les

C,

les coefficients de Clebsch-Gordon

et

K,

est la fonction de Bessel modifiée d’ordre u.

SB donnent un

développement approché

de J2

qu’on

a

utilisé;

on moyenne ensuite

P(b,

u,

T)

sur les vitesses en supposant une distribution de Maxwell des

vitesses,

on obtient :

avec oc =

M/2

kT

(M

masse réduite des 2

espèces

en

collision)

et

Pm

doit ensuite être

moyenné

sur toutes les valeurs

possibles

du

paramètre d’impact

b et on obtient :

SB font

l’approximation

suivante que nous avons

gardée

pour 0 b d

dans ces conditions :

Pour b

> d,

SB font

l’approximation

afin de

simplifier l’éq. (A. .10) ;

nous n’avons pas fait cette

approximation qui

ne serait pas bonne dans le cas de

CO,

car elle est d’autant

plus

mauvaise

que AE est

plus grand,

et ici AE peut atteindre 150

cm-1;

les relations

(A. 5)

et

(A. 6)

montrent

que

I(b,

cv,

T ) =1(d, wb/d, T),

ce

qui

permet très facilement de calculer

numériquement l’intégrale

de

l’éq. (A. 10).

P

>/kif

ne

dépend

pas des niveaux mis en

jeu

mais seulement de AE aussi avons-nous calculé cette

expression

pour AE variant de

0,2

en

0,2

cm-’ 1 de 0 à 60

cm-1,

et de 2 cm-’ 1 en 2 cm-1 de 60 à

150

cm-1.

Entre ces valeurs on a

interpolé

linéaire-

ment et on a ensuite

multiplié

par

kif

pour

chaque

échange.

On a ensuite sommé sur les

J2 possibles

en tenant compte des

populations

relatives des niveaux

J2

dans le niveau V comme

expliqué précé-

demment.

Notons que le calcul des

probabilités

de transitions par interaction

dipôle-dipôle d’après

la théorie de SB a été fait pour CO-CO par Jeffers et

Kelley [15]

et Tam

[16]

mais ces auteurs n’ont calculé que les

probabilités Pf§- moyennées

sur la rotation et pour notre travail il fallait que la molécule de

CO(v, J,)

soit dans un niveau de rotation donné J du niveau de vibration v et que la molécule de

CO(V, J2) puisse

être dans un état excité.

Nous avons

également

calculé par la même méthode les

probabilités

de transfert

CO-N2

par interaction

dipôle-quadrupôle

en utilisant les

probabilités

de

transitions

quadrupolaires

de Thrular

[17] ;

l’en-

semble de ces calculs nous a

permis

de tracer la courbe

(10)

15

théorique

se rapportant aux

expériences

décrites

précédemment (Fig. 9).

Cette

comparaison

avec

les

expériences

montre que les

probabilités

calculées

sont trop faibles en moyenne par rapport à celles observées. Ceci peut

s’expliquer

par les

approxima-

tions faites dans le calcul

d’après

la théorie de

SB,

en effet cette théorie suppose des

trajectoires

linéaires

et des

échanges

avec Av = ± 1. Dillon et

Stephen-

son

[18]

ont montré que ces

approximations

ten-

daient à surestimer les valeurs de la

probabilité

à la

résonance et à les sous-estimer

quand

la résonance

est mauvaise

(dE grand) ;

ils ont fait des calculs

avec la

trajectoire classique

et en supposant

possibles

des sauts à

plusieurs

quanta mais ne donnent mal-

heureusement que des

exemples

de résultats calculés dans des conditions très différentes des nôtres. Il semble

cependant

que la théorie de l’interaction

dipôle-dipôle

devrait être totalement

reprise

avec

la méthode de calcul de ces auteurs mais ceci est un

travail de

longue

haleine ne pouvant être

entrepris

dans le cadre de cette étude. Les calculs des

proba-

bilités de transition par interaction à court rayon d’action ont été effectués pour les oscillateurs de Morse et un

potentiel exponentiel répulsif

en suivant

la méthode de Jackson et Mott. Les résultats diffèrent peu de ceux obtenus pour un oscillateur

harmonique

par la méthode de Schwartz et al.

[19]

et nous ne

développerons

donc pas cette méthode ici.

APPENDICE A 2 Influence du

champ

de rayonnement laser. - Un

calcul

complet

de l’évolution des

populations

et de

la forme exacte de

l’impulsion réponse

du

signal

laser en tenant compte du

champ

de rayonnement n’a pas été

entrepris.

Il aurait fallu pour cela connaître le coefficient de perte dans la cavité

laser,

ce

qui

est

difficile dans le montage utilisé

plusieurs

dia-

phragmes

étaient insérés dans la cavité pour mieux isoler les raies.

Cependant

il est

possible

de

justifier

la validité du traitement

simplifié

utilisé ici en se

basant sur le fait que le

signal

observé sur le faisceau

sonde avait une

amplitude

maximum de l’ordre de

quelques

pour cent de la valeur de l’intensité continue du faisceau. De même la variation relative du

gain

sous l’influence de la

perturbation

de la pompe ne

dépasse

pas 10

%

de sa valeur à

l’équilibre.

On peut alors considérer que pour ces

petites

variations

la

réponse

est

proportionnelle

au

signal,

c’est-à-dire que la variation de l’intensité de la raie sonde

repré-

sente bien la variation des

populations

des niveaux

de la transition. On peut rendre ces considérations

plus précises

en écrivant les

équations

d’évolution d’un

système

à deux niveaux :

NI

et

No

sont les

populations (nombre

de molé-

cules par unité de

volume)

des niveaux

supérieur

et

inférieur

respectivement, Bl o

et

Bo

1 les coefficients

d’Einstein d’émission induite et

d’absorption, 3(v)

le

facteur de forme normalisé de la transition considérée à la

fréquence

v

exprimée

en nombre

d’onde,

W est

la

puissance

du rayonnement laser par unité de sur-

face, f (t)

est une fonction du temps

représentant

l’influence de la

perturbation apportée

par la raie pompe, y est le coefficient d’amortissement de la cavité

optique

donné par :

L est la

longueur

de la cavité et a son coefficient de perte.

Les

équations

peuvent s’écrire :

où l’on a

posé :

En l’absence de

perturbation

et

lorsque

le

régime

est

stationnaire la

puissance Wo et le gain

xo sont obtenus

en annulant les deuxièmes membres des

éq. (A. 12),

d’où :

Exprimons

les

éq. (A .12)

à l’aide de nouvelles varia- bles

exprimant

les écarts relatifs des anciennes varia- bles par rapport aux valeurs à

l’équilibre,

en posant :

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 36, 1, JANVIER 1975

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