HAL Id: jpa-00233550
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Quelques remarques sur le traitement approximatif du
problème des électrons dans un réseau cristallin par la
mecanique quantique
O. Klein
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
QUELQUES REMARQUES
SUR LE TRAITEMENT APPROXIMATIF DUPROBLÈME
DESÉLECTRONS
DANS UN
RÉSEAU
CRISTALLIN PAR LAMECANIQUE
QUANTIQUE
Par O. KLEIN.
Sommaire. - Quelques procédés d’approximation pour l’équation de Schrödinger dans un champ de force périodique et pour l’interaction des électrons dans un réseau cristallin sont développés et discutés.
SÉRIE VII.
TOME
IX. 11° 1. JANVIER1938.
lntruduction. -
L’explication
despropriétés
descristaux par la
mécanique quantique,
assez avancéedéjà (1),
rencontrepourtant
drs difficultés de naturemathématique,
qui
empèchent quelquefois,
et dans descas
intéressants,
non seulement uneanalyse quantitative
mais même un aperçu
qualitatif
desphénomènes.
1,’exemple
leplus
connu en est lasupraconductivité,
mais aussi dans lesproblèmes
de la cohésion et dumagnétisme
des corps solides ontrouve,
comme onsait,
des difficultés similaires. Dans les pages suivantesnous allons
indiquer quelques
procédés
d’approxima-tion
qui
serontpeut-être
utiles dans l’un ou l’autre desproblèmes
de la structure des cristaux. Ainsi nousdiscuterons dans la
première
section laquestion
del’intégration
d’uneéquation
deSchrodinger
pour unchamp
de forcepériodique
d’une seuledimension4
ceqni
nous conduit à une déterminationapproximative
des zones de Brillouin et des
expressions
correspon-(la ntes pour les fonctions d’onde. La deuxième section
contient
quelques
remarques sur laquestion
desépa-ration
approximative
d’uneéquation
deSchrôdinger
parlaquelle
unproblème
à trois dimensions est réduit à desproblèmes
à une seule dimension. Dans latroi-sième section nous considérons le
problème
d’interac-tion des électrons et nous montrons par uneapplica-tion de la méthode de
Jordan-Wigner
comment dans desproblèmes,
où les interactions entre les momentsmagnétiques
des électronspeuvent
êtrenégligées,
onpcut
traiter les électrons dans les deux états despin
comme des
particules indépendantes.
Ce résultat estappliqué
à la méthode de Hartree-Fock dans la forme donnée par Dirac. Dans laquatrième
section,
enfin,
(1) Voir par exemple MOTS and JohES. « The lheory of the
pro-pprUpg of metals and alloys », Oxford, 1936 et FREIe, .
Elektro-11CO theorie der Metalle », Berlin, 1936.
une
application approximative
de cette méthode auproblème
des électrons dans un réseaupériodique
estdéveloppée,
qui
satisfaitrigoureusement
auprincipe
d’exclusion de Pauli et
qui
paraît
pouvoir
donner untraitement
qualitatif
etquasi-
quan titatif assez commode de l’interaction des électrons dans les réseauxcristal-lins,
traitementqui présente
une certaineanalogie
auxméthodes de Slater
(1)
et deWigner-Seitz
(2).
t. Traitement
approximatif
del’équation
deSchrôdinger
pour un réseaupériodique
à uneseule dimension. - Nous allons
regarder
unsystème
linéaire
d’équations
différentielles dutype
del’équa-tion de
Schrôdinger,
que nous écrirons sous la formesuivante :
oii Q
(x)
est une matrice carrée d’un certain nombre delignes
et decolonnes,
dont les éléments sont des fonc-tions d’une variablex, ~
étant une fonction d’onde avecun nombre de
composantes
égal
à celui deslignes
oùdes colonnes de la
matrice Q
(3).
Pourl’équation
ordi-naire deSchrôdinger
ce nombreest 2,
et onpeut
prendre
pour’fi
la fonction deSchrôdinger
etpour ~,
sa
dérivée, Q
étant alors de la forme suivante :où in est la masse et E
l’énergie
totale de laparticule,
(;) J. C. SLATER. Phys. Ret~., 1929, 34, 1293 et 1936, 49, 537.
(2) ’VIGNRR et ~EITZ. Phys. Rev., 1933, 43, 804 et 1934, 46, 509.
(~;) 0. KLEIN. Z. Physik, 1933, 80, 792, Conzptes rendus du hzci_ tiè~tde Congrès des nlathématiciens scandinaves, Lund 1935, p. 243;
L. BRILLOUIN. J. de Physique, 1936, 7, p. 40t .
V
(x)
l’énergie
potentielle
en unpoint
x duchamp
etfi,
la constante de Planck divisée
par 2
~.Comme on voit
immédiatement,
l’équation (1)
avecl’expression (2)
pourQ
(x)
ne diffère que formellementde
l’équation
ordinaire deSchrôdinger.
Cette formeest commode
quand
ils’agit
desproblèmes
comme le suivant :trouver § (x)
pour une valeurquelconque
dex,
quand
on connait,fi
(xo).
La solution de ceproblème
est donnée par la formule
où la matrice S
(x, xo)
satisfait à la relation :d’où il résulte
qu’elle
peut
êtrereprésentée
par unproduit
intégral
de Volterra :~ Dans le cas où les matrices
Q
(x)
pour les diffé-rentes valeurs de commutent l’une avec
l’autre,
l’équa-tion
(5) prend
la forme
-ce
qui
seratoujours
le cas,quand ’~
a une seulecompo-sante,
c’est-à-direquand Q
(x)
est un nombreordi-naire. Ce cas
peut
bien arrivercependant
dans des circonstancesplus générales,
comme parexemple
quand Q
(x)
estégal
à une matricediagonale,
dont les éléments sont des fonctions de .x.Nous
regarderons
ici le cas leplus
général
oùQ peut
être amené à la forme
diagonale
par une transforma-tioncanonique,
c’est-à-direqu’il
existe une matriceR
(x)
telle que R-1QR
est une matricediagonale.
Posons alorsce
qui
nous donnel’équation
qui
est du mêmetype
que(1).
Si R nedépendait
pas de la variable .T notreproblème
serait résolu. Dans lecas où R
change
assez lentement avec x pour que R-1/y/?
-R
soitpetit auprès
de R-’QR,
on obtient unesolu-,x, p
tion
approximative
duproblème
en omettant tous les élémentsnon-diagonaux
g de laquantité
R-1 Un,r
avantage
de ceprocédé
estqu’il
peut
êtrerépété
surl’équation rigoureuse (8).
Retournons maintenant au cas
spécial
del’équation
leSchrôdinger.
Là nous pouvons choisir R de tellemanière que R-1 1 ne contient t
pas des éléments manière que
/?- ,
ne contient pas des élémentsdx
dingonaux.
Posons en effet :Avec
l’approximation
dite,
nous obtenons :et comme
Il faut maintenant
distinguer : a)
le caspériodique
(w
C0)
etb)
le casapériodique (w
>0).
Posons dans lepremier
cas w == - 82 et dans le second cas w =r2,
ce
qui
donne : -.Comme on voit
aisément,
lesexpressions (3)
et(11)
sontéquivalentes
au traitement bien connu deBril-louin-iNTentzel. Si w
(.x)
a un zéro dans l’intervalleconsidéré,
il fautcompléter
cesexpressions
par lesrésultats connus de Kramers. Une
simple
considéra-tion montre que
l’expression
suivante pour la matriceS
(~, xo) correspond
à ces résultats dans le cas où le domaine contient un zéro à r =x’,
LV étantpositif
entre Xo etnégatif
entre x’ et .1’où
Supposons
maintenant queQ
estpériodique
en x, lapériode
étant a, ainsi que :On a par
conséquent :
Et comme :
on aura :
~où 7’r
Q
(x)
est la trace de la matriceQ (x).
Pourl’équation
deSchrodinger
cette trace s’annule1’ ). Donc
DetS (x, xo)
= 1pour des valeurs
quelconques
dex et xo,
Pour caractériser de
plus près
les solutions del’équa-tion de
Schrôdinger
dans le cas d’uneénergie
poten-tielle
périodique
nous allonsregarder
lafonction
pour une valeur déterminée
de x,
soit x = 0. Si S(a,
0)
est la matrice
S(x,
.xo),
qui
lie lepoint a
avec lepoint
0,
lesystème
d’équations
linéaires :a des solutions pour certaines valeurs du
paramètre
~.Dans le cas de
l’équation
deSchrôdinger
on a pourdéterminer À une
équation
du seconddegré,
dont les racines sont les deux valeurscaractéristiques
Xi
et}B2
de la matrice à deux
lignes
et deux colonnes S(a,
U).
Comme le déterminant de cette matrice estégal à l’unité,
on a
-
,
A
chaque
valeur de î,correspond
une solution,§
(0)
définie à un facteurprès,
les deux solutions étantorthogonales
l’une à l’autre. Un état initial arbitraire est donné par unesuperposition
de ces deux solutionsfondamentales.
Pour une solution fondamentale on a maintenant :
Si donc on pose :
on voit que :
ainsi que M
(x)
est une fonctionpériodique
de .x.C’est
le théorème bien connu de Bloch selon
lequel
une fonc-tion d’onde dans unchamp
de forcepériodique
est caractérisée par sespropriétés
snr une seulepériode
élémentaire.Comme S
(a,
0)
est une matrice à élémentsréels,
les deux Asont,
ou descomplexes
conjuguées
à la valeurabsolue
1,
ou ils sont réels etréciproques,
cequi
donne lieu aux zones de solutionspériodiques
alternant avecdes solutions
apériodiques
découvertes par Brillouin. Posons dans le caspériodique :
(1) Sans manque de généralité on peut d’ailleurs toujours
supposPr que la trace de Q s’annule, car si cela n’est pas le cas,
on pourrait y arriver par un changement assez iriviel de
l’équa-tion.
et dans le cas
apériodique :
où OE
et p
sont des nombres réels etpositifs.
La trace de S(a, 0)
étantégale
àî~1
+
on a dans lepremier
cas :
et dans le second cas :
Les deux cas sont donc caractérisés par la valeur
absolue de la, trace
de S, règle déjà
donnée parKramers dans une étude
approfondie
sur l’existence des zones(1).
Pour une
caractéristique
plus
proche
des solutionsil faut avant tout connaître la matrice S
(a,
0).
Pour enavoir une
approximation,
nous utiliserons la méthodede Wentzel-Brillouin-Kramers dans la forme
déve-loppée
en haut. Nous nous limiterons au cassimple
où ic
(x)
n’aqu’un
seul maximum et un seul minimumdans une
période
élémentaire a.Supposons
que lepoint x
= 0 se trouve àgauche
d’un zéro âe 2a(x)
etde si
près qu’on
peut
négliger
la contribution del’inter-valle entre ces deux
points
àl’intégrale
dephase.
Entre ce zéro et unpoint
x= b,
qui
se trouveégale-ment
près
et àgauche
du zérosuivant, ii,
(.1’)
seraposi-tive. On a maintenant selon
(~.~) .
oii
et
pour
)
pour wEntre le second zéro et le
point
x == a la fontion tV I.’Xsera
négative,
et on a :Alors : o
s
(a)
étantégal
à s(0).
Et ensuite :4
On a donc pour le cas
périodique :
et pour le cas
apériodique :
Cgmme s
estproportionnel
à(E -
h’ estégal
à zéro pour la valeur laplus
petite
deh’,
qui
estégale
au minimum
Vo
de V. Ici la solution estapériodique et
clonc non bornée dans le réseau. Par
conséquent,
iln’y
a pas d’état stationnaire
correspondant
à cette valeur del’énergie. Quar, d E augmente,
cos h’ diminuejusqu’à
la valeur
zéro,
si le creux depotentiel
est assezpro-fond,
comme c’est ordinairement le cas. Ici la solutionest
périodique,
et on aura unepremière
zone de Bril-louin dans levoisinage
de cette valeur del’énergie.
Si eh 4) estgrand
parrapport
àl’unité,
cette zone,qui
s’étend de a = 0jusqu’à 7
=r,
correspondra
à unintervalle très étroit de
l’énergie.
Si au contraire eh 4),ne diffère que très peu de
l’unité,
cette banded’énergie
s’étend presque de la valeur
Ya
jusqu’à
une valeur del’énergie
pourlaquelle
F est presqueégal
à r. Dans cecas les zones de solutions
périodiques
sont àpeine
interrompues
par des bandes très étroites de solutionsapériodiques.
Pour les valeurs intermédiaires de ch (ples zones sont des bandes
d’énergie
séparées
par des bandes de solutionsapériodiques
d’une extension du même ordre degrandeur
que les zones elles-mêmes.Nous allons étudier d’un peu
plus près
la fonctiond’onde dans les deux cas extrêmes où (b est très
petit
ou très
grand.
Supposons
que lepoint
x se trouve dans l’intervalleb [ x
a. Par la définition de la matrice Son a : où selon
(17) :
mais avec, Posons : alors : -.oii /
doit satisfaire à la condition :Dans une zone
périodique
la valeur absolue de ~, esttoujours
égale
à 1. Pour + trèsgrand
il faut donc quelXi
+
7.2 soit de l’ordre degrandeur
Comme uneapproximation
asymptotique
pour desirands 4$
nousC
pouvons donc poser Il = - y2 - - où C est une
V
constante déterminée par la normalisation de la fonc-tion d’onde. Dans ce cas on a par
conséquent :
ou pour la fonction ordinaire due
Schrôdinger :
Dans l’autre cas
extrême,
est trèspetit, (28»
prend
la forme :avec
ce
qui
donneoù
avec
2.
Quelques
remarques sur laséparation
ap-proximative
duproblème
à trois dimensions. -Comme la méthode de la sectionprécédente
estlimitée-au cas 4’unie seule
dimension,
et comme les réseaux cristallins sont à troisdimensions,
son utilitéparaît
douteuse Onpeut
cependant
avec une certaineapproxi-mation
séparer
unproblème
à trois dimensions entrois
problèmes
à une seule dimension. Une tellesépa-ration ne
paraît
pastrop
artificiellequand
ils’agit
d’un réseau
cristallin,
où les axesprincipaux
sepré-sentent naturellement comme axes des coordonnées
de
séparation x, y,
z. Aupoint
de vuemathématique
par-5
Hartree,
où ils’agit
d’uneséparation
non descoor-données d’une seule
particule
mais de celles departi-cules
diverses,
dontl’énergie
totale n’est pas unesomme des
énergies
desparticules
séparément.
Regardons
donc le cas d’uneéquation
deSchrodinger
à trois dimensions oùl’énergie potentielle
V est unefonction de certaines coordonnées q,, qz, q3
et l’énergie
cinétique
une fonctionhomogène
du seconddegré
desimpulsions conjuguées,
dont les coefficients sont des fonctions des q.Si ~
et~*
forment unepaire
de.fonctions d’onde normalisées on a pour
l’énergie
moyenne d’état en
question :
f 3
où
l’énergie cinétique
est donnée par et‘ rrt ’
1où A
signifie
le déterminant des coefficients al Comme onsait,
leséquations
deSchrodinger
pour ~
et’f*
sontles conditions pour le minimum de cette
expression
avec des fonctions
normalisées,
qui
s’annullent à la frontière du domaine. Laséparation
approximative
mentionnéeplus
haut en résulte, si au lieu de chercher leminimum absolu on ne
prend
en considération que df sfonctions dont chacune est un
produit
de troisfonc-tions d’une seule des coordonnées q1, q2, q3
respecli-vement.
Comme un
exemple
duprocédé
nous prenons l’étatnormal d’un atome
d’hydrogène,
où laséparation
ap-proximative
seraaccomplie
avec des coordonnéescar-tésiennes x, y, z,
exemple
peu favorable aupoint
devue de la
méthode,
comme ces coordonnées n’ontaucun
rapport
naturel avec leproblème.
Nous posons donct
=u(x)u(y)u(z),
et nous introduisons encore lasimplification
-qui
diminuera ledegré
d’approxima-tion -que
u(.T)
est de la formefonction normalisée dans l’intervalle -
oc à
+
oc .En introduisant
on obtient avec cette
expression
pour ~
et~*
dont le
minimum,
égal
à se trouve àL’énergie
exacte d’état enquestion
est,
domine onsaint,
dont la valeurnumérique
estplus grande
par un facteur3-/8
~ que celledonnée tout à l’heure.
Pour avoir une
comparaison
de l’extension de lafonction cl’onde dans
l’espace
nous allons chercher la distance moyenne de l’électron du noyau.qui
coïncide avec laquantité correspondante
de la vraie fonction d’onde.Malgré
lagrossièreté
duprocédé
la fonction enquestion
donne donc uneapproximation
à la vraie fonction
d’onde,
qui
n’est pas tout à fait mauvaise.On sait
qu’en général
une fonction des variables q1,q2, q3
peut
êtredéveloppée
d’une infinité de manièresen une série de
produits
de fonctions d’une seule des troisvariables,
les différentes fonctions de la même variable étantorthogonales
l’une à I*autre. Onpeut
utiliser cettepropriété
pourparvenir
à une meilleureapproximation
que celle donnée par laséparation
enintroduisant dans
l’expression (32)
pourl’énergie
enplace
d’un seulproduit
un certain nombre de telsproduits.
Après
avoir trouvé unepremière
approxima-tion,
onpourrait
parexemple
chercher des fonctionsorthogonales
aux fonctions de cettepremière
approxi-mation et en former une somme de
produits
avec descoefficients indéterminés. Le même
procédé
peut
êtreappliqué
pour améliorerl’approximation
de Hartree. 3.Quelques
remarques sur l’interaction des électrons. - Commepréparation
àl’application
de la méthode de Hartree-Fock à l’étude des électrons dans les réseauxcristallins,
nous allonsregarder
leproblème
d’interaction dans unsystème
d’électrons dans la formedéveloppée
parJordan
etWigner.
Soit
H~
l’hamiltonien d’un seul électron dans uncertain
champ
extérieur et(nul
1
Ha
r~")
un élément de la matricecorrespondante,
quelques grandeurs
dyna-miques (abrégées
par la lettrefi)
étant choisies commeindices. Un élément
général
de la matrice d’interaction de deux électrons sera dans la mêmereprésentation
(~a’1
1~’2 ) ~ !
1 n"1
n"2).
L’énergie
totale d’un nombrequelconque
d’électrons dans lechamp
enquestion
est alors :où les a et les a+ sont des matrices satisfaisant aux
Ici on a
supposé r2
discret Si cettegrandeur
étaitcontinue,
il faudraitremplacer
les sommes par desintégrales
etprendre
pour 8(/~
-n")
la fonctionsymbolique
de Dirac. Lasignification physique
desgrandeurs
a et a+ se déduit de la remarque que :représente
le nombre d’électrons dans l’état n, nombrequi d’après
les relations(37)
peut prendre
seulement les valeurs 1 et0, expression
directe duprincipe
d’exclusion de Pauli.Une
propriété importante
de l’hamillonien(36)
estqu’il
commute avec le nombre total d’électrons. S’ils’agissait
deplusieurs
espèces
departicules
toutes obéissant auprincipe
dePauli,
on aurait uneexpression analogue
pourl’énergie
totale dusystème,
les
grandeurs a,
a+ d’uneespèce
commutant avec celles d’une autreespèce.
Le
problème caractéristique
pour lesystème
enquestion (l’équation
deSchrôdinger généralisée
pour l’hamiltonien(a6))
s’obtient,
comme on lesait,
encherchant un état du
système qui
correspond
à unminimum de
l’énergie
moyenne. Un étatspécial
dusystème
est celui où les 7V(n)
ont des valeurs fixées pour tous les états n. Pour un telétat l’énergie
moyenneest,
comme on le voitaisément,
donnée par :Supposons
deplus qu’il s’agit
de Nélectrons,
lesN (n)
étantégaux
à 1 pour un nombre N des états n et0 pour le reste. On obtient alors :
où il faut
prendre
les sommes sur ces 7V états.Mainte-nant l’ensemble des états n est obtenu à
partir
del’ensemble des états caractérisés par les coordonnées
spatiales
d’uneparticule
et par sonspin
-grandeurs
que nous
désignons
pour le moment par lalettre
-par une transformation unitaire de telle manière
qu’une
matrice
Cq’
1 X
1
q")
est transformée en(n’ ~ l~’’
1
n’)
selon la formule :
où les
(ti
forment avec leursconjugués
unsys-tème
complet
de fonctionsorthogonales
etnormalisées,
le
signe
indiquant
une sommation parrapport
àla variable de
spin
sur les deux états despin possibles
et une
intégration
sur toutl’espace
parrapport
auxcoordonnées
spatiales.
Introduisons
d’après
Dirac une matrice dedensité p
définie par :
où la sommation est
prise
sur les N états mentionnéstout à l’heure. Les fonctions étant
norma-lisées et
orthogonales,
la matrice ppossède,
comme l’aremarqué
Dirac,
lapropriété :
ses valeurs
caractéristiques
étant 1 et 0. Pour(40)
nouspouvons écrire maintenant en vertu de
(41) :
les matrices A et B étant données par :
Comme une
approximation
auproblème
mentionné enhaut,
onpeut
chercher lvpaires
de fonctions(iilq)
et(yn)
de telle manière quel’expression
(44)
pourl’énergie
moyenne soit un minimum. Ceproblème
estidentique
auproblème
de trouver le minimum de(44)
pour des p satisfaisant à la relation(13)
et encore à lacondition :
Mais c’est
précisément
la méthode de Hartree-Fockdans la forme donnée par Dirac. Nous
n’essayerons
pas ici une étudeapprofondie
dudegré d’approximation
de la méthode enquestion.
Il sera seulementremarqué
que la méthodepeut
êtreprise
commepoint
dedépart
d’une solution
plus
exacte duproblème
en considéra-tion. Pour cebut,
il fautcompléter les N paires
de fonc-tions(q~/n),
defaçon
qu’on
obtienne unsystème
complet.
Avec cesystème,
onpeut
formerl’expression
rigoureuse
pourl’hamiltonien,
prenant
pour les a, a+des
matrices,
dont les indices sont les valeurscaracté-ristiques
des N(n).
Cetteexpression
sera une sommed’une matrice
diagonale égale
àl’expression
(39)
et unematrice
non-diagonale, qu’on
pourrait
- au moinsformellement -
regarder
comme fonction deperturba-tion. Si cette fonction de
perturbation
estpetite
auprès
du reste de
l’hamiltonien,
l’énergie
serachangée
parla
perturbation
seulement par desgrandeurs
du secondordre,
théorème démontré d’une autre manière par Moller et Plesset(1).
On voit deplus
quel’approxima-tion de Hartree-Fock sera
particulièrement bonne,
quand
les éléments de la matriceV, qui correspondent
aux transitions des lV états considérés à d’autres
états,
sont très
petits.
Revenons maintenant à la méthode
rigoureuse
etmettons en évidence le
spin
des électrons en écrivanten
place
de n,o, ~
où ~
est unegrandeur qui peut
prendre
deux valeurs i et 2correspondant
aux deux états despin
d’un électron.Supposons
deplus
que les matricesHa
et V sontdiagonales
parrapport
auspin,
cequi
est le casquand
onnéglige
l’action des momentsmagnétiques correspondant
auspin.
Enplace
de(36)
nous écrirons donc :
7
Posons maintenant :
où À est une
matrice,
qui
satisfait aux relations :Mettons de
plus :
On voit aisément que les relations
pour ?,
sont satis-faites si l’on pose :où le
produit
estpris
sur tous les états n. Desrela-tions
(37)
et(49),
il s’ensuit d’abord que tous les a et et a+ commutent avec tous les b et b+.Aussi ces
grandeurs satisfont,
comme on voit tout desuite,
aux relations :Pour
l’énergie
dusystème,
on obtient facilementl’ex-pression :
où on a
supposé
encore la condition desymétrie
tou-jours
satisfaite pour l’interaction desparticules
iden-tiques :
Nous sommes donc parvenus à traiter le
problème
d’interaction des
particules
avecspin
commeiden-tique
auproblème
d’interaction de deuxespèces
departicules
sansspin, qui
obéissent auprincipe
de Pauli. Onpourrait
bienappliquer
la même transforma-tion(48)
aussi dans le cas où l’Hamiltonien contient des termesprovenant
de l’action des momentsmagné-tiques
des électrons. Seulement les nombres il" et iklne sont en
général plus
conservés dans ce cas.Prenons pour caractériser l’état d’un
électron,
aulieu de n le vecteur de coordonnées
spatiales i-
d’unélectron,
dont la continuité nous force àremplacer
lessommes par des
intégrales.
Dans ce cas, on a :-e étanL la
charge
d’unéleciron.
Si lechamp
exté-rieur est
purement électrostatique,
on a :p étant le vecteur
d’impulsion
d’unélectron,
p sa masseet p (r) le potentiel
duchamp
extérieur dans unpoint r.
Par ces
expressions
nous obtenons :~ =
opérateur
deLaplace.
Comme a+
(r) a
(r)
----A’(r)
et b+(r) b (r)
=- 111(r)
représentent
les densitésspatiales
des deuxespèces
departicules,
la dernièreintégrale
donnesimplement
l’interactionélectrostatique
ordinaire des deuxespèces
departicules,
tandis que les deux autresiutégrales
d’interaction contiennent aussi des actionsd’échange,
qui
neparaissent
qu’entre
desparticules identiques,
etqui signifient
simplement,
comme l’a montréDirac,
lasoustraction invariante de l’action d’une
particule
sursoi-même.
Revenons maintenant à la méthode de Hartree-Fock. De
(53)
nous obtenons pourl’énergie
moyenned’un état où les jBT et les JI
(ii)
ont des valeurs fixées :8
les sommations par
rapport
à it étantprises
sur lesétats,
dont les N(7ï)
ont la x-aleur1,
et celles parrap-port
â rn sur les états avec ~lI(Ul)
= 1 . Pocons main-tenant :et encore :
et nous aurons :
3’ =
opérateur
deLaplace
parrapport
aupoint
1".On
pourrait
appeler
e(~°)
densités del’énergie
totale,
Ec, étant
respectivernent
la densité del’énergie
cinétique,
del’énergie pot-entiull-o
et del’énergie
d’échange.
4. Traitement
approximatif
de l’interaction des électrons dans un réseau cristallin. - Dans ceparagraphe,
nous allonsindiquer
une méthoded’approximation
pour leproblème
d’interaction des électrons dans les réseaux cristallinsqui malgré
sagrossièreté
n’est vraisemblablement pas sans utilitépar sa
commodité, quand
ils’agit
d’uu aperçuquali-tatif et
quasi-quantitatif
despropriétés
descristaux,
qui
sont dues à des électronsqui
peuvent
traverserplus
ou moins tacitement le réseau.D’ailleurs,
la mé-thodepeut
être améliorée autant que l’on désire.Le réseau sera caractérisé par trois vecteurs d’axes
ai, a~, a3,
qui engendrent
unparallélépipède
élémen-taire du réseau direct et des vecteursréçiproques
bl, b~, b3
qui jouent
le même rôle pour le réseauréci-proque ; ces vecteurs satisfont aux relations :
Un
point quelconque
del’espace
seraindiqué
par levecteur :
étant des coordonnées
affines,
mais engéné-ral non
orthogonales.
Unpoint quelconque
du réseau estreprésenté
par lagrandeur
111 ai+
+
n3 a3, JZ2, Jl3 sont des entiers, lepoint correspondante
du réseau
réciproque
étantreprésenté
par lagrandeur
ni
bi
+
112h2
+
~3b3
que nous nommons Unvec-teur
quelconque
dansl’espace réciproque
sera dénotépar :
et on a :
Selon
Bloch,
une fonction d’onde dans le réseau estde la forme :
où u
(r)
est une fonctionpériodique
dans leréseau,
telle que :
En
général,
on aura des fonctions u(r)
différentes pour les différentsvecteurs
mais nous allons intro-duire lasimplification -
enlaquelle
consistel’approxi-mation mentionnée en haut - que
l’espace
des vec-teurs sedécompose
enparties
finies chacune avec sapropre fontion u,
qui
est la même pour toute cettepartie.
L’orthogonalité
et la normalisation des fonc-tions d’onde demandent alors que les fonctionsapparle-nant au même domaine de
l’espace k
soientorthogo-nales l’une à l’autre, tandis que celles des domaines
différents ne sont pas nécessairement
orthogonales,
etque
l’intégrale
1
u(r)
~2
drprise
sur unparallélépi-pède
élémentaire du réseau estégale
à l’unité.Pour
expliquer
ce résultat -qu’on
dérive d’ailleursfacilement par une considération des fonctions d’onde
(6Ei)
- un peuplus
précisément
nous allonspartir
de la relation fondamentale :et en chercher la solution la
plus générale
de la forme :où b)
Cr)
estquelque
fonction de r, c’est-à-dire des coordonnées x,, ~2, ~’3, et où u(r)
est une fonctionpériodique
dans le réseau. En effet la densité forméepar les
fonctions d’onde(66)
est de cette sorte. La rela-tion fondamentale(43)
s’écrit maintenantoù a yec
Q étant le volume d’un
parallélépipède
élémentaireet ds =
dx, dx2
dxs.
Posons pour (.)(r)
uneintégrale
de Fourier ,
et nous aurons au lieu de
(f~8a~ :
9 il s’ensuit : Donc : et J pour
Si nous posons encore u,
=--z 1,
conditionéquivalente
, D.
à la normalisation :
l’in té.rale
étantprise
sur unparallélépipède
élémen-taire,
on voitque (1
(A)
estégal
ou à l’unité ou à zéro. Si Un ± 0 on voit deplus
que 8(k)
et 0(1£
- n)
nepeuvent
pas tous les deux être finis.Dans le cas où tous les un sont t
finis,
les domaineseu 1)
= 1,
malgré
qu’ils
puissent
être situés dans desparallélépipèdes
élémentaires du réseau réci-pro(luedifférents,
remplissent
tout auplus
un telparallélépipède. Regardons
d’un peuplus près
le cassimple
où un seulparallélépipède,
soit celui limitépar les faces tout
à fait
rempli.
Alors(1)
Avec cette
expression
pour w(r)
la relationfonda-mentale
(43)
est satisfaite pour toute fonction u(r)
périodique
dans le réseau. On voit facilementqu’avec
la densité enquestion
on ajustement
uneparticule
dans
chaque
parallélépipède
élémentaire du réseau.En effet la densité dans
l’espace
est donnée1 p
r),
ainsi que le nombre enquestion
est :les
intégrales
étantprises
sur unparallélépipède
élé-mentaire. Si le domaineoccupé
estplus petit
qu’un
parallélépipède
élémentaire du réseauréciproque,
cenombre est moindre que l’unité. Si un ou
plusieurs
des un s’annulent,
le domaineoccupé peut
êtreplus
grand
qu’un
telparallélépipède,
et le nombre de par-ticules dans unparallélépipède
élémentaire duréseau
plus grand
que l’unité.’
Regardons
maintenant le cas d’unedensité p
forméepar la somme de deux densités pc, et ps, chacune de la
(1) Cette représentation intégrale de la grandeur w (r), pour
laquelle j’avais obtenue originain ment l’expression (13) par des
considérations liées aux celles de la fin de-cette section, dont la
signification physique était moins claire m’a été indiquée par M. ~V. Gordon à propos d’une considération de la généralité de cette expression, que j’avais d’abord exagérée, ce qui a beaucoup éclairé toute la question.
sorte
(67).
Pour que la relation(43)
soit satisfaite par p il faut quece
qui
veut dire quechaque
fonction d’onde en p« estorthogonale
aux fonctions d’onde en ps. Avec :nous avons comme en haut :
et si nous posons :
nous obtenons :
ou :
Les
01.
et6.3
sont donc finis dans le mêmepoint
del’esp,ace lv
seulementquand
les fonctions et ug sont(hermitement) orthogonales
et dans despoints
corres-pondants
de deuxparallélépipèdes
différentsseule-ment
quand
le coefficient enquestion
s’annule. Il seraremarqué qu’on pourrait
toujours
choisir kdans le
parallélépipède
mentionné enhaut,
dont lesfaces sont données par les
équations
i
=±1, lz2
=2>
2
k3
- iii, ce
qui change
la fonctioncorrespondante
useulement par un facteur
périodique
dans le résean de la formeRegardons
la contribution d’une densité de la forme(67)
àl’énergie
du réseau selonl’approximation
de Hartree-Fock. Pour la densité del’énergie cinétique
on obtient donc selon
(6l) après
unsimple
calcul :Pour la densité de
l’énergie potentielle, qui
provient
de l’action duchamp
extérieur sur les électrons décrits par ladensité ;
et de l’action mutuelle de ces électronsnous obtenons ensuite : -.
Pour la densité de
l’énergie d’échange
des électrons10
Posons :
et introduisons les
grandeurs
auxiliaires suivantes :(p
étant la contribution des électrons enquestion
au
potentiel
électrostatique
et y,
(î-)
étant unegrandeur
qui
détermine l’effetd’échange
de ces électrons et .qu’on
pourrait peut-être appeler
lepotentiel d’échange.
Un calculsimple
donne maintenant pour une variation arbitraire des fonctions z~ et u* :Supposons qu’il s’agisse
de trouver le minimumde
l’énergie E
en tenantcompte
de la condition denorma-lisation pour la fonction 7~. S’il est
question
d’un grouped’électrons,
dont l’actiond’échange
avec d’autresgroupes d’électrons dans le cristal
peut
êtrenégligée,
la solution de ceproblème
nous donnera une certaineapproximation
à la solution duproblème
réel de l’état de ce grouped’électrons,
l’actionélectrostatique’
d’autres groupes d’électrons étant
compïise
dans lepotentiel
c~. Si dans ce groupe ils’agit
justement
d’un électron dans un
parallélépipède
élémentaire du réseau onpeut prendre
pour wl’expression
(73),
mais cette
supposition
n’est pas nécessaire pour lavalidité des dernières
considérations,
comme le montrece
qui précède.
Comme condition pour le minimum del’énergie
E on obtientl’équation :
et la même
équation
pouru*,
), étant la somme du fac-teurde Lagrange
provenant
de la condition denorma-lisation et de la
grandeur
De
l’expression (80)
il s’ensuit que lespotentiels
?p
et ge sont
périodiques
dans le réseau si lu(r~)~’
est unefonction
périodique.
Dans le cas où l’on n’a d’autreschamps
extérieurs que ceuXqui
proviennent
des noyauxpositifs
et des autres groupes d’électrons ducrista!, p
est aussipériodique
et,
les p
donnés, l’équation
est dutype
ordinaire d’uneéquation
deSchrôdinger
pourun électron dans un
champ
de forcepériodique.
Sasolution,
qui
est unproblème
de la sorte étudiée sipro-fondément par
Hartree,
mais àlaquelle
peuvent
peut-être
contribuer les considérations des sections 1 et2,
conduit à des fonctîons d’onde dutype
deBloch,
donnant pour1 u
(r)) J
une fonctionpériodique.
S’ils’agit
de l’état normal du cristal il faut choisirparmi
ces fonctions cellequi
donne le minimum absolu.Nous donnerons encore le
développement
en série deFourier des
potentiels
9p
et ;e ensupposant
ledévelop-pement
de luCr)12 donné
La définition(80)
de ;
(r)
nous donne
Ici
i’intégraie / llj
e2r.in.r’ est unegrandeur
pure-7
1
ment
géométrique, qui
est déterminée aussitôt que sont donnés les vecteurs ai, a2, a3, et par unsimple
calculon en obtient la valeur
1/1tn2, n2
étant le r,arré de lavaleur absolue du vecteur n =
n1b1 +
n2b2
+
ii3b3.
Oua par
conséquent :
Similairement on obtient pour le
potentiel
d’échange
la série : .
où
est aussi une
grandeur
purement
géométrique.
Si purw
(7°)
onprend
uneintégrale
de la forme :l’intégration
étant effectuée surquelque
domaine fixéde
l’espace k,
on obtient facilementl’expression
sui-vante
pour Cn :
les deux
intégrations
étant effectuées sur le domaineconsidéré.
Il sera noté que les coefficients de Fourier des deux
potentiels -yr
et T,
sontproportionnels
aux coefficientsu,, de Nous avons vu en haut que l’absence
d’un coefficient un a pour
conséquence
que le domainedans
l’espace k permis
pour le w(7°)
estplus étendu,
la condition 0(k)
--n) = 0 n’étant
plus
nécessaire.D’un autre côté l’absence d’un coefficient dans la série de Fourier du
potentiel
qui
entre dansl’équation
deSchrôdinger
entraîne,
comme on sait l’absence d’une discontinuité del’énergie
auplan correspondant
del’espace k,
une des zones de Brillouin étant purconsé-quent
élargie.
11
Regardons
maintenant la. relation duprocédé
enquestion
aux méthodes considérées dans les deuxpre-mières sections. Prenons d’abord le cas d’une seule
dimension,
etsupposons (1)
trèsgrand,
de sorte quel’axe
des x est divisé enparties
par des domainesd’énergie potentielle
très haute. Nous avons alors pour~
la formuleapproximative :
>1 étant le nombre du domaine élémentaire
d’impulsion
réelle,
danslequel
se trouve lepoint x,
et où nous avonsremplacé
par==2013
correspon-27tdant aux
grandeurs
h1,
du cas des trois dimen-sions. Formons la densité de Diraccorrespondante
pour la zonecomplète,
qui
s’étend de a = 0jus-qu’à cr
=T, c’est-à-dire de k = 0
jusqu’à k
---- 1.Si nous prenons les deux
signes
del’exposant
nousaurons :
n’et nfl étant les nombres des domaines
élémentaires,
où sont situésrespectivement x’
et x".L’intégrale
[+1/2
= = b(n’-
n")
étant. -1/2
T:(7~20132013~)
égale
à à ou 0 selon que ii, == n" où iil#
n",
il s’en suitque :
-Dans le cas
correspondant
à troisdimensions,
oùl’espace
est divisé enparties
par des « murs»d’énergie
potenlielle
trèshaute,
on aura similairement :où h’ et n"
sont les vecteurs ni ai+
n2 az+
n3 a3dési-gnant
les domaines élémentaires de r’ etr",
il(1~)
étantune fonction
périodique
normalisée selon(~2).
On voit que dans ce casl’énergie d’échange provient
seulement despoints
situés dans le même domaine élémentaire etqu’elle
compensejustement
l’actionélectrostatique
d’un tel domaine x sur soi-même. Onpeut
doncparler
departicules
enfermées chacune dans sacellule,
unepar-ticule
agissant
sur les autres par des forcesélectrosta-tiques.
Si la zone n’est pasremplie,
l’actiond’échange
entre les différentes ceilules n’estplus
zéro maiségale
à l’actionélectrostatique multipliée
par un facteur oscillant et décroissant avec la distance des cellules.Quand
ils’agit
des électrons intérieurs des atomes duréseau, l’expression
(88)
doit donner une meilleureapproximation
que la formule(6 î)
avecl’expression
(73)
(r‘ -
r").
Ici uCr)
est une fonction d’onde d’un électron de l’atome isolé modifiée par l’action desautres
particules
du réseau et déterminée parl’équa-tion
(82),
avec lepotentiel d’échange
modifié de la sorte mentionnée tout à l’ heure.Dans l’autre cas extrême - pour
simplifier
nous allonssupposer
l’impulsion
réellepartout, b
étant véritable-ment zéro - onpeut
selon(31)
écrireapproximative-ment pour la fonction d’onde d’une seule dimension : -.
ç (x) = u (x)
e2,, ikx avecu
(~x)
étantune fonctionpériodique
de x.Quand
on laisse varier k entre les valeurs -i12
et +1/2
cette fonc-tion uchangera
engénéral.
Mais si F estgrand,
de sorte que lechangement
relatif de F estpetit,
la fonc-tion sera peu modifiée. En effet la dérivée de lagran-d F de F ’L"
l
t x
deur
/. 2013 -
F par
rapport
à P’ estégale
à - - x , t
a z a
étant le
temps
nécessaire pour laparticule
pour passer selon lamécanique
ordinaire dupoint
0 aupoint
xrtandis que l’ est ce
temps
pour x = a. Lagrandeur
t x ,
- - - ,
ï aqui
s’annulequand
est unmultiple
entier dea, est
toujours plus
petite
quel’unité,
ainsi que lechangement
del’exposant
sur une zone seratoujours
une fraction de 2 ~, et sauf dans des cas extrêmes cette fraction serapetite.
Pour trois dimensions la situation estanalogue,
et on voit quel’hypothèse
dontdépend
la formule(73)
n’est pas en contradiction avec la forme(89)
de la fonctiond’onde,
si la valeur de F est assezgrande
par
rapport
à 2 7t. Onpeut
doncprévoir
que pour lesélectrons extérieurs des atomes d’un métal cette
hypo-thèse donnera une
approximation
assez raisonnable. D’ailleurs la validité de la formule(~39)
est aussilimitée,
strictement
parlé,
aux hautes valeurs de F.Pour les cas intermédiaires on
pourrait peut-être
obtenir un traitement
approximatif
en choisissant pourw
quelque grandeur
intermédiaire entre ô(n’
-n")
etw
(r’
-r")
donné en(73).
En effet ces deuxgrandeurs
sont des cas
spéciaux
d’unegrandeur :
ç ()~~)
étant un vecteurpériodique
dans le réseau. Pour mieux éclaircir lesproblèmes
de cette sectionnous allons
regarder
laquestion
des électrons dans unréseau cristallin d’un autre
point
de vue(1).
Soit F(r)
quelque
fonction d’unpoint
dansl’espace,
normalisée pour toutl’espace,
et formons les fonctions :pour tout le réseau. Si la fonction ~’
(l’)
est telle que :(1) Des considérations similaires se trouvent déjà chez
SOM-MERFELD et BETHE, Elektronetdheurie d. Iletallp, Handbuch d.