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Dispositif de bombardement ionique pour préparations
micrographiques
Max Paulus, François Reverchon
To cite this version:
103
DISPOSITIF DE BOMBARDEMENT IONIQUE POUR PRÉPARATIONS
MICROGRAPHIQUES
Par MAX PAULUS etFRANÇOIS REVERCHON,
Laboratoire de Magnétisme et de Physique du Solide, C. N. R. S. à Bellevue.
Résumé. 2014 On donne les détails de construction
et de mise en oeuvre d’un appareillage per-mettant de préparer par bombardement ionique uniforme des surfaces de 0,6 cm2 (ou plus, ces surfaces n’étant limitées
que
par le débit du groupe de pompage), sur des échantillonsmicro-graphiques conducteurs ou isolants.
On décrit également l’adaptation de ce dispositif à l’amincissement d’échantillons massifs des-tinés à l’examen direct par transmission au microscope électronique.
Abstract. 2014
The details of desing and setting up of an apparatus which allows the preparation
of conducting or insulating micrographic samples by uniform ionic bombardement are given. The average surface area subjected to bombardement may be 0.1 Sq. In. or greater being limited only by the speed of the vacuum pump.
The adaptation of this device for making thinner samples of bulk materials meant for direct examination by transmission electron microscopy is also described.
PHYSIQUE SUPPLÉMENT AU NO 6.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 22, JUIN 1961, PAGE 103. A
1. Introduction. - Le bombardement
ionique,
mettant à
profit
l’effet- depulvérisation
catho-dique,
constitue une méthoded’usage
général
pour lapréparation
des échantillonsmicrographiques :
élimination du derme écroui dû aupolissage
méca-nique,
mise en évidence des détails destructure,
décapage,
nettoyage,
amincissement,
etc.[1, 2, 6].
Ce
procédé
présente l’avantage
d’êtreapplicable
àune
grande
diversité dematériaux,
ycompris
lesisolants ;
parailleurs,
lephénomène
est constant dans letemps
et les facteursprincipaux
del’opéra-tion
(nature
desions,
tensiond’accélération,
densitéionique
et direction du faisceaud’ions)
sont faciles àcontrôler,
cequi
permet
degraduer
à volonté lapulvérisation
et d’assurer uneparfaite
reproduc-tibilité.Toutefois,
s’il est relativement aisé deproduire
des ions et de lesprojeter
sur une cible avec uneénergie
suffisante pour enpulvériser
les couchessuperficielles,
l’application
de ceprocédé
aux échan-tillonsmicrographiques impose
des conditions par-ticulières. L’action des ions doit être uniforme sur une surface assezgrande (au
moins1/2
cm2 pour l’examen aumicroscope
photonique)
et elle doitégalement
être maintenue constantependant
letemps
nécessaire pour atteindre le butpoursuivi
sans
endommager
l’échantillon paréchauffement,
gravage ou contraintes
mécaniques.
Le
dispositif
de bombardementionique
décrit icia été étudié pour satisfaire à ces conditions. Il a
été
réalisé,
par l’un de nous[3],
dans le cadregénéral
de recherches sur la structuregranulaire
etmagnétique
(domaines
deWeiss)
de matériauxcéramiques magnétiques
à résistivité élevée(fer-rites).
12. Considérations
générales
sur le canon à ions.- Les canons à ions sont essentiellement des tubes
à
décharge
électrique
dans un gazraréfié,
dont la cathodepercée
laisse passer un ouplusieurs
fais-ceaux d’ions.L’un des
paramètres
importants
de lapulvéri-sation étant
l’énergie
desions,
il estavantageux,
tant pour laqualité
des résultats que pour leurreproductibilité,
dedisposer
d’ions dont ladis-persion
énergétique
est aussi faible quepossible.
Lafigure
1représente
schématiquement
unFIG. 1. -
Représentation schématique d’un canon à ions.
canon à ions de
principe
analogue
à celui des sources d’électrons à cathode froide utilisées dans certainsmicroscopes électroniques
[4].
La
région
d’accélération,
limitée par les élec-trodes A etC,
est distincte de la chambre d’ioni-sation et ses dimensions sont inférieures au libre parcours moyen des ions. Dans cesconditions,
les ions subissent tous à peuprès
la même chute depotentiel
et lespertes
d’énergie
par chocs sontpra-tiquement négligeables.
La
décharge
est autonome. L’anode A estpercée
pour
permettre
aux électrons issus de la cathode C d’ioniser le gaz contenu dans lapartie
supérieure.
Tandisqu’une
pompe à fortdébit,
enfonction-nement
permanent,
maintient un videpoussé
104 A
dans la
partie
inférieure,-
une fuiteréglable
Rper-met
d’ajuster
lapression
dans la chambre d’ioni-sation pour amener lepotentiel explosif
à une valeur inférieure à la tensionappliquée
entre les électrodes. Le trou de la cathodeproduit
laperte
decharge
nécessaire et laisse passer unepartie
des ions.Les
paramètres
constructifsprincipaux
sont la distance d entre électrodes et les diamètres Da et Dedes trous d’anode et de cathode.
La distance
d,
qui
doit êtreminimale,
est limitée par l’effet dechamp :
lorsque
l’intensité duchamp
électrique
atteint une certainevaleur,
des électronspeuvent
être arrachés de la cathode et établir unedécharge
d’arc.L’expérience
montrequ’on
peut
admettre
0,1
mm par kV.Le diamètre De du trou de la cathode est fonction du débit du groupe de pompage. Avec un débit de 300
Ils,
parexemple,
la section totale de pas-sage, siplusieurs
faisceaux sontnécessaires,
nepeut
excéder 4 à 5 mm2répartis
en 25 trous.Le trou
d’anode,
concentrique
à celui de lacathode,
doit êtrelégèrement
plus
grand
pourper-mettre l’émission des électrons secondaires néces-saires à l’entretien de la
décharge.
Le rendement du canon, défini par lerapport
Iu/It
du courantionique
Iuqui
sort de lacathode,
au couranttotal It de
décharge,
est maximal pour une valeur deDa/Dc
voisine de4,
quels
que soient la tension d’accélération et le débitionique.
3. Réalisation
pratique.
- 3-1. PLAND’EN-SEMBLE. - L’ensemble du
dispositif
de bombar-dementionique,
représenté
figures
2 et 7comprend
deuxparties :
la source d’ions et la chambre de travail.Source d’ions : : Elle est constituée par un corps
cylindrique
en laiton(5),
ferméhermétiquement
à sa base par la cathode(7),
au moyen de l’écrou(9)
et du
joint
torique
(8).
A l’intérieur de ce corps, un tube en verre
Pyrex (14)
assure l’isolementélectrique
et lecen-trage
des électrodes. L’étanchéité entre le tube etle corps est réalisée par le
joint
(15).
L’anode
(6)
estprolongée
à l’extérieur du tube en verre par unetige
filetée(12)
et un écrou(11)
qui
permettent
l’écrasement dujoint
(2).
Enoutre,
cet écroulimite,
par sesailettes,
l’échauffement de lapartie anodique.
La chambre d’ionisation est cons-tituée par une cavitéménagée
dans l’anode.Un écrou
(1) permet
leréglage
de la distanceentre les électrodes en fonction de la tension d’accé-lération.
Le gaz est admis dans le canon par un
ajutage
latéral
(17)
qui
débouche dans une gorge intérieure. Chambre de bombardement : Elle est constituée par un tube de verrePyrex
(25),
reposant
sur laplatine
(27)
du groupe de pompage et fermé à sapartie supérieure
par une couronne en laiton(19)
FIG. 2. -
Dispositif de bombardement ionique.
sur
laquelle
sont fixés le canon, leporte-échan-tillon et les différents accessoires. L’étanchéité est
assurée par deux
joints
en caoutchouc(26).
Lapartie cathodique
est refroidie par une circulation d’eau(10).
3-2.
ÉLECTRODES. -
Elles sont en acierinoxy-dable de
0,5
mmd’épaisseur.
L’anode forme corps avec la chambre d’ionisation(6).
La
pulvérisation
uniforme d’une surface conve-nable est réalisée par l’action simultanée deplu-FIG. 3. - Section diamétrale du cratère
produit par un faisceau d’ions d’argon sur un monocristal de
geima-nium, plan (III).
Tension d’accélération = 5 kV.
Courant ionique sur l’échantillon =100 ,A.
Diamètre du trou de cathode = 0,4 mm. Distance échantillon-cathode = 30 mm.
105 A
sieurs faisceaux d’ions et par la rotation de l’échan-tillon dans son propre
plan.
Le perçage des élec-trodes doit donc être tel que la densitéionique
totale soit uniforme sur toute l’aire bombardée afin d’en conserver laplanéité.
Sur un échantillon
fixe,
le faisceau d’ions creuse un cratère dont la formepeut
être déterminée par contrôle interférentiel. Lafigure
3 montre le résul-tat obtenu sur un monocristal degermanium
dans desconditions
moyennes de fonctionnement du canon.Lorsque
l’échantillon tourne, ce cratère devient un sillon circulaire dont laprofondeur
estd’autant
plus
faible que la distance du faisceau à l’axe de rotation estplus
grande.
Il en résulte que les trous des électrodes doivent être
répartis
sur des cerclesconcentriques,
en nombresproportionnels
aux rayons.Les rayons de ces cercles ont été déterminés par sommation
graphique
d’un nombre convenable de sections radiales de sillons enadmettant,
poursim-plifier,
qu’elles
sontidentiques
à la section diamé-trale du cratère de lafigure
3. L’entraxeoptimum
des sillons est, dans les conditionsenvisagées,
de 1 mm(fig. 4).
FiG. 4. - Seetion
diamétrale’
théorique de la zone bombardée.L’ondulation résiduelle de
la surface,
dontl’ampli-tude
théorique
est de l’ordre de 10%
del’épaisseur
enlevée,
negêne
pratiquement
pas l’examen en raison de salongueur
d’onde relativementgrande
(1
mm) ;
ellepeut
d’ailleurs être atténuée en excentrant correctement l’ensemble des faisceaux parrapport
à l’axe de rotation de l’échantillon
(voir
fig.
6).
Cette étude àconduit,
compte
tenu despossibi-lités de
réalisation,
àl’emploi
d’électrodescompor-tant 25 trous
répartis
sur 5 cercles de rayons0,5 ;
1,5 ;
2,5 ;
3,5
et4,5
mm. Le diamètre des trous d’anodeest de
1,4
mm, celui des trous de cathode de0,4
mm. Lasurface
utilisable obtenue dans ces conditionsest de 60 mm2 environ. ’
3-3. SUPPORT D’ÉCHANTILLON. - L’échantillon
à bombarder est
placé
sur leplateau
(21)
entraîné par le micro-moteur(24),
l’ensemble étant fixé sur la couronne(19) (fig. 2).
Les montants verticaux
(23),
qui
supportent
le moteur,présentent
un certain nombre de trousper-mettant le
réglage
de la distance échantillon-cathode. Deplus,
le moteurpeut
pivoter
autourd’un axe horizontal
compris
dans leplan
de l’échan-tillon pourpermettre
le bombardement sous des incidences variant de 0 à 90°.Le refroidissement de l’échantillon est réalisé au moyen d’une cuve annulaire à mercure, refroidie par circulation
d’eau,
danslaquelle plonge
lepla-teau
(fig. 5) ;
elle n’est pasreprésentée
sur laFIG. 5. -
Dispositifs de refroidissement de l’échantillon
et de mesure du courant ionique.
figure
2. L’efficacité de cedispositif
est surtoutfonction du contact
thermique
entre l’échantillonet son
support.
3-4. MESURE DU DÉBIT IONIQUE. 2013 La
figure
5montre
également
ledispositif
de mesure ducou-rant
ionique.
Il est constitué par une sonde en laiton(S)
dont la rotation est commandée manuel-lement par le bouton(B)
et l’arbre isolant(A).
Cettesonde,
reliée à unmicro-ampèremètre,
peut
intercepter
à volonté le faisceau d’ions etpermettre
ainsi le contrôle du débit
ionique
avec uneinter-ruption
du bombardement de très courte durée. 3-5. ADMISSION DU GAZ. - L’intensité du cou-rantionique
estdéterminée,
pour untype
decanon, des ions et une tension d’accélération
donnés,
par lapression régnant
dans la chambre d’ioni-sation. L’admission du gaz doit donc être com-mandée avec unegrande
sensibilité.Nous utilisons une fuite à
réglage
fin dont leappli-106 A
cations,
dedisposer
d’ungénérateur
pouvant
four-nir 10 mA sous 15 kV.La stabilité de la
décharge
dépend
du soinapporté
à la réalisation du canon. Enparticulier
l’ajustage
du tube de verre sur l’anode doit êtreréalisé au centième de millimètre
près
et les trousd’anode et de cathode doivent être
parfaitement
çoncentriques.
3-7. GROUPE DE POMPAGE. 2013
Le groupe de pom-page doit avoir un débit suffisant pour maintenir dans la chambre de travail une
pression
d’auplus
10-4 mm deHg,
afin que lespertes
d’énergie
desions par chocs avec les molécules résiduelles soient
négligeables.
Deplus,
dans cesconditions,
le libre parcours moyen desparticules
arrachées estgrand
devant les dimensions de la zonebombardée,
cequi
évite la contamination de celle-ci. Nous utilisons une pompeprimaire
àpalettes,
à deuxétages,
en série avec une pompe secondaire à diffusion d’huile. Le débit estde 3001 js.
4. Mode
opératoire.
- L’échantillon étant fixésur le
plateau
tournant et la fuiteréglable
fermée,
le vide est fait dans l’ensemble dudispositif
de bombardement. Unbalayage
avec le gaz choisi estensuite réalisé en ouvrant la fuite
pendant quelques
minutes,
puis
le vide maximum est rétabli. La sonde de contrôle du débitionique
(fig. 5)
étant enposition
« mesure », la tension d’accélé-ration estappliquée
entre les électrodes. Ladé-charge
est amorcée et le débitionique
ajusté
à la valeur convenable par ouvertureprogressive
de la fuiteréglable.
La sonde est alors escamotée et le bombar-dement de l’échantillon commence.
5. Planéité de la surface bombardée. - La
figure
6areprésente,
avant etaprès
bombardementFIG. 6. - Section diamétrale
expérimentale de la zohe
bombardée (monocristal de germanium, plan (III)
5 kV-200 (J. A/cm2-30 mn).
ionique,
une coupepassant
par l’axe de rotation de l’échantillon(germanium).
Cette coupe est établie par contrôle interférentiel de la surface avant etaprès
bombardement. La surfaceinitiale,
polie
mécaniquement,
estlégèrement
bombée(flèche
de 2 microns sur 16mm).
Les courbes de lafigure
6b,
on été obtenues à
partir
des courbes de lafigure
6a,
pour avoir une surface initialeplane.
Cette dernièrefigure
montre bien que la surfaceobtenue
par bombardementionique
estuniformément
pul-vérisée etplane
sur un cercle de 8 mm de diamètre.6.
Préparation
de lames minces. - Par sespossi-bilités de
pulvérisation
uniforme de surfacesno-tables,
le canon à ions décrit ci-dessus convientparfaitement
àl’amincissement,
selon la méthodepréconisée
parCastaing
[6],
des échantillons des-tinés à l’examen direct par transmission.FIG. 7. -
Appareil de bombardement ionique.
Les
figures
8 et 9représentent
l’adaptation
de ce canon à ’lapréparation
de lames minces. Deux sourcesd’ions,
identiques
à celle de lafigure
2 sontdisposées
horizontalement,
enopposition,
sur un corps en laiton(16) reposant,
par l’intermédiaire dujoint
(17),
sur laplatine
(18)
du groupe de pom-page. L’échantillon(12),
serré entre deux ron-delles(13)
ou monté dans unporte-objet
de micro-scopeélectronique,
est fixé sur lepignon
(1)
en-traîné par le micro-moteur(15) ;
cepignon,
coaxialaux canons, tourne à l’intérieur d’un roulement à billes
(3).
Les deux faces de l’échantillon sontl’appa-FIG. 8. -
Dispositif d’amincissement.
FIG. 9. -
Appareil d’amincissement. par bombardement ionique.
reil à un seul canon
(§
4).
La sonde de débitionique
(non
représentée)
est fixée sur lachappe
(4)
etpeut
être amenée devantchaque
canon par rotationde cette
chappe
autour de l’axe vertical. Unerota-tion de 90°
permet
l’examen sommaire dans la chambre detravail,
à travers deux fenêtres(11)
diamétralementopposées.
7. Conclusion. - Le canon à ions réalisé
permet
d’obtenir,
dans des conditionsparfaitement
définieset
reproductibles
une surface uniformément bom-bardée de l’ordre de0,6
cm2.Le bombardement
pratiquement
simultané detoute la
surface,
limite lesrisques
de contaminationet
évite,
à densitéionique
moyenneégale,
les fortes densités locales et instantanéesqui risquent
d’endommager
la surfacequand
on labalaye
parun seul f aisceau d’ions.
L’emploi
de faisceaux. d’ionsayant
unspectre
d’énergie
assez étroitpermet
de bien définir les conditionsexpérimentales
et deséparer,
enfonc-tion de la tension
appliquée,
les différents effets de lapulvérisation.
-Le canon est facile à
régler,
sadécharge
estpar-f aitement stable et il
peut
f onctionnerpendant
plusieurs
centaines d’heures sans nécessiter dedé-montage.
La
souplesse
et la facilité de mise en oeuvre de l’ensemble réalisé en font un outild’applications
très
générales
pour lapréparation
de surfaces etl’amincissement d’échantillons.
Manuscrit reçu le 14 février 1961.
BIBLIOGRAPHIE
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