HAL Id: jpa-00244619
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Caractérisation des cellules solaires silicium (n)-In2O3
(dope Sn) préparées par une méthode de vaporisation
J. Calderer, J.-C. Manifacier, L. Szepessy, J.-M. Darolles, M. Perotin
To cite this version:
Caractérisation des
cellules
solaires silicium
(n)-In2O3
(dope
Sn)
préparées
par
uneméthode de
vaporisation
J. Calderer. J. C.
Manifacier,
L.Szepessy,
J. M. Darolles et M. PerotinCentre d’Etudes d’Electronique des Solides (*),
Université des Sciences et Techniques du Languedoc, 34060 Montpellier Cedex, France.
(Reçu le 5 juillet 1978, révisé le 27 novembre 1978, accepté le 1 er décembre 1978)
Résumé. 2014
La cellule solaire du type hétérojonction silicium (type
n)-In2O3
(dopé Sn) est étudiée. Cette structure est préparée par une méthode devaporisation simple
et rapide. Les rendements de conversion obtenus souséclai-rement solaire simulé AM1 sont voisins de ~ = 10 %. Les
caractéristiques
courant-tension etcapacité-tension
sontreportées en fonction de la température entre T = 77 K et T = 300 K. L’ensemble des résultats est cohérent avec
un modèle de jonction
abrupte
en présence d’une fine couche interfaciale isolante. Abstract. 2014The silicon
(n-type)-In2O3
(Sndoped)
heterojunction structure is studied. This structure is preparedusing
a very simple and fast spray method. Conversionefficiency
up to ~ = 10 % under AM1 simulatedsunlight is
reported. The current-voltage and
capacitance-voltage
characteristics are reported versus temperature betweenT = 77 K and T = 300 K. The results agree with an
abrupt junction
model in presence of a thininsulating
layer.Classification
Physics A bstracts 72.40W - 85.60DW 73.60FW - 81.20Pe
1. Introduction. - Des résultats récents
[1, 2]
ontmontré
qu’il
étaitpossible
d’obtenir des rendements de conversionphotoélectrique importants
de l’ordre de 10 à 12%
pour deshétérojonctions
constituées par undépôt
d’oxyde
d’indiumdopé
àl’étain,
plus
com-munément
appelé
I.T.O.(Indium
TinOxide),
sur un substrat de silicium monocristallin. L’intérêt de cetype
de structure réside dans laplus grande
facilité depréparation
et parconséquent
un coûtplus
faible que les diodes àjonction
diffusées dutype
p-n +
généra-lement
employées
à l’heure actuelle.Les films minces
d’oxyde
d’étain,
d’oxyde
d’indium ou lescomposés
mixtesln2o3/Sno2
(I.T.O.) préparés
par une méthode de
vaporisation (spray)
sont des semiconducteursdégénérés
de type n(n x
1019 à102°
cm- 3)
ayant deslargeurs
de bande interditecomprises
entre3,5
et 4 eV donctransparents
sur toutel’étendue du spectre visible et
proche
infrarouge.
Dans ces
conditions,
la couche d’I.T.O.joue
le rôle d’une couchetransparente, conductrice,
protectrice
et antiréfléchissante. En
effet, leur indice
est voisin de n ~ 2. Un tel film donne une réflexion nulle pour unelongueur
d’ondeAo
=0,8
pm
lorsque nLT.o.
=j£
et d =Ao/4 nI.T.O.’ d étant
sonépaisseur,
soit d =0,1
03BCm.La valeur de la résistivité de la couche I.T.O.,
(*) Associé au C.N.R.S.
conduit, pour des
épaisseurs
aussifaibles,
à desrésis-tances séries
importantes qui
poseront desproblèmes
de collecte desporteurs
photogénérés.
A ce stade, il nous fautcependant
noter que lesparamètres
de fabrication des lames minces I.T.O. sont engénéral
déterminés afin d’obtenir uncompromis
entre latransparence
et la résistance de surfaceRD.
Dans ce but des études ont été faites et des facteurs de mérite définis[3, 4]
correspondant
à uneoptimisation.
Leproblème
est
cependant
plus complexe :
la transparence et la résistance de surface influent sur les valeurs du courantde court-circuit
Ise
ainsi que sur la valeur du facteur deremplissage,
mais d’autresparamètres
tels que les conditions dedépôt
(principalement
latempérature
T2
dusubstrat)
ou le rapportatomique Sn/In
peuvent
avoir uneimportance
critique
pour l’obtention d’une tension en circuit ouvertVoe importante.
Nous avons
reporté
précédemment
[5]
les résultats obtenus àpartir
de couches I.T.O.optimisées
sur lame de verre en pyrex.Typiquement,
on obtenait :R~ ~
1003A9,
transmission =0,8
à0,9
entre 03BB =0,4
et1,5
gm, ceci pour desrapports
atomiques Sn/In
= 0,023
et des
températures
de substratT2 ~
500°C. Lesrendements de conversion obtenus sous AMI étant
voisins
de il
= 7%
avecJsc ~
30 mA cm-2 etVoc ~
400 mV. Les résultats ont été améliorés ulté-rieurement enchangeant
lesparamètres
de fabrication de la coucheIn203(Sn).
Enparticulier
latempérature’
T2
a été abaissée àT2 ~
435 °C et lerapport
atomique
486
Sn/In augmenté
à 0,25. Les résultats suivants sont alorsobtenus :
R~ ~
400 Q et transmission =0,8
à0,95
entre A. = 0,4 et  = 2
03BCm, ce
qui correspond
à un abaissement trèsimportant
du facteur de mérite[3]
de ces couchesI.T.O.,
mais les rendements de conver-sionatteignent
dans ce cas[1]
= 10%
avecJsc ~
30mA/cm2
etVoc ~
500 mV.Dans la suite de cet article nous
présenterons (sauf
précisions
contraires)
les résultats obtenus concernantce deuxième type de cellules.
2.
Préparation
de la structure. - La méthode depréparation
utilisée a été décrite en détail par ailleurs[6, 7].
Une solutionalcoolique
d’unmélange
SnCl4
etInCl3
estvaporisée (en
utilisant l’azote comme gazporteur)
à travers un four depréchauffage
(tempé-rature
Ti
= 560OC)
sur le substrat de silicium dont latempérature
estT2
= 435 OC. Lesspécifications
desfours assurent une excellente uniformité tant pour
l’épaisseur
que pour lespropriétés physiques
du filmmince I.T.O. La solution conduisant aux meilleurs résultats pour le rendement de conversion était
constituée,
en concentrationpondérale,
par :trichlorure d’indium
InCl3
(0,06) ;
tétrachlorure d’étainhydraté
SnC14,
5H20(0,024)
et HCI(0,075).
Typiquement,
le temps devaporisation
étantcompris
entre 2 et 3
min.,
on obtient pour undépôts
sur supportpyrex :
R~ ~
200 à 400Q,
transmission z- 0,9 entreÀ =
0,4
et 2pm, le
rapport
atomique Sn/In
dans la couche[8]
étant voisin de0,25.
Nous avons utilisépour l’élaboration de la structure Si-I.T.O. des
sub-strats de silicium de type n,
orientation
111),
résistivités
comprises
entre 1 et 8 03A9.cm. Ces substratssont munis d’un contact
ohmique
obtenu par diffusion dephosphore
à T = 1000 °C.Après
un nettoyagechimique
auCP4,
le silicium est rincé dans HF(50
%)
pendant
1 minute.Lorsque
ledépôts
a étéeffectué,
les surfaces des diodes sont délimitées parréduction
de l’LT.O. àl’hydrogène
naissant(poudre
Zn etHCI).
La structure est
complétée
parl’évaporation
d’unegrille
enargent
pour les diodes àgrandes
surfaces.3. Résultats
expérimentaux.
- Les mécanismes deconduction sont
analysés
pour cette structure. Dansce
but,
lescaractéristiques
courant-tension etcapacité-tension ont été étudiées à différentes
températures
entreT = 77 K et 300 K ainsi
que la courbe de
réponse
spectrale
à T = 300 K. De nombreuses diodes ont étéétudiées tant sur un même substrat que sur des
sub-strats
différents,
lareproductibilité
des résultats esten
général
bonne.3 .1
CARACTÉRISTIQUES
COURANT-TENSION-TEMPÉRA-TURE. - Nous
avons
porté
sur lafigure
1 lescarac-téristiques
courant-tension pour une structureSi(n)-I.T.O.,
dont la résistivité du substrat de siliciumFig. 1. -
Caractéristiques courant-tension directes. Dans l’encadré
en pointillé il n’a pas été possible de modéliser les caractéristiques
I V par une loi du type éq. (3) du texte.
[Forward I V characteristic. The insert show parts of I V charac-teristics which do not follow eq. (3) in the text.]
est p = 7 S2 . cm. Un circuit
équivalent classique
permet en
général
d’obtenir une loi de la forme :Le
premier
termereprésente
la contribution du courantclassique
associé à un contact métal-semiconducteur.Le deuxième terme
représente
la contribution ducourant de
génération-recombinaison
dans la zonede
charge
d’espace
[9,
p.647]
et la valeur duparamètre
n est inférieure à 2 dans le cadre de ce modèle.JS1(T)
et
JS2(T)
sont les courants de saturationrespectifs
qui
sont fonction de latempérature
etR.
etRSh
les résistances série et shunt.Un deuxième modèle
[10, 11]
prenant
en compte laprésence
d’une couche isolante à l’interface etcarac-téristique
d’un mécanisme de conduction par effet tunnel assisté par des étatsd’interface,
conduit à une relation J- V :Vo
étant unparamètre indépendant
de T.Nous avons tenté une modélisation de nos struc-tures par utilisation d’un calculateur HP 9825 A
associé à un traceur de courbe. Il n’a pas été
possible
d’adapter
lescaractéristiques
I-V-Texpérimentales
à une relationthéorique
dutype
équation (1)
pour desl’équation (2)
conduit à des valeurs deVo dépendant
de T comme cela est visible sur la
figure
1( vo
variant de 60 mV à 298 K à 35 mV à 77K).
Nous avons alorsutilisé la relation
semi-empirique
suivante :Dans le cadre de ce modèle nous avons obtenu un
excellent accord
jusqu’à
latempérature
T = 200 Ksur toute la
plage
de courant étudié. Pour destempé-ratures inférieures à 200 K l’accord est excellent pour
1 > 10-’
A,
mais pour 1 10-’ A il n’est paspossible
de trouver une valeur deRSh
dansl’équation
(3)
permettant
de retrouver lapartie
encadrée de la courbeexpérimentale, figure
1. Le tableau 1 résume lesparamètres
ainsi déterminés.Tableau I. - Facteur de
qualité
n,Rs, RSh
etJs
en
fonction
de latempérature
T. Structure Si(n,
p = 7 Q.
cm)-In203(Sn).
[Ideality
factor n,
Rs, RSh
andJs
vs. temperature T Si(n,
p = 703A9.cm)-In2O3(Sn)
structure.]
En prenant pour
dépendance
deJs
en fonction de Tune variation de la forme
A ri *
étant la constante de Richardson effective(9,
p.389)
onobtient,
voirfigure
2,
àpartir
de larégion
haute
température :
Cette valeur de CfJBn est
beaucoup
trop faible parcomparaison
avec les valeurs deVoc
obtenues. Cerésultat est
caractéristique
d’un mécanisme de conduc-tionplus complexe
à l’interface métal-semiconducteur. 3.2 CARACTÉRISTIQUES CAPACITÉ-TEMPÉRATURE.-Les
caractéristiques
C- V pour les mêmes diodes ontété mesurées à la
fréquence
de 1 MHz et pourdiffé-rentes
températures.
On observe, voirfigure
3. quela loi C - 2- V est bien suivie
(c’est
le cas de toutes lesstructures
étudiées).
Nous avons vérifié que lapente
correspond
à la densité de porteurs du matériau dedépart,
soitND
=7,8
x 1014cm- 3.
Fig. 2. -
Energie d’activation, voir figure 1.
[Activation energy plot, see figure 1.]
Fig. 3. -
Caractéristiques capacité-tension. [C-V characteristics.] ]
Les valeurs de
hao(T)
obtenues parextrapolation
pour C - 2 = 0
permettent
d’en déduire la valeur de la hauteur de la barrière qJ Bn :Dans cette
expression
le terme correctiff (8)
est une fonction del’épaisseur à
de la couche isolante[12]
à l’interface I.T.O.-silicium.
Le tableau II résume les
principaux
paramètres
déterminés àpartir
de lafigure
3. nous n’avons pastenu compte de la contribution du terme en
f (b).
On remarque que 9B. est sensiblement constant entre
488
Tableau Il. -
Vao,
ND,
(PB. enfonction
de latempé-rature T. Même diode que tableau 1.
[Vao, IVD,
PBn vs. temperatureT,
same diode as in table1.]
remarquera que la valeur ainsi déterminée pour PBn
est
beaucoup
plus importante
que celle déduite del’énergie
d’activation descaractéristiques
I-V.L’en-semble des résultats obtenus
suggère
fortement laprésence
d’une couche interfaciale, nous reviendrons sur cepoint
dans la discussion.3.3 MESURES
PHOTOÉLECTRIQUES.
- Lafigure
4représente
lescaractéristiques
I-V dans l’obscuritéet sous éclairement solaire simulé AMI pour deux
substrats de silicium p = 2Q.cm et p = 7 03A9.cm.
Les rendements de conversion obtenus sont voisins
de ’1
= 10%
avecVoc
variant de 470 à 500 mV suivantles substrats
(les
conditions depréparation
étantidentiques), Jsc
varie de 28 à 32 mA .cm- 2
et le facteur deremplissage
de 0,6 à 0,68.Fig. 4. -
Caractéristique 1 V dans l’obscurité et sous éclairement solaire simulé AMI. T = 296 K. (a) Si (n, p = 2 03A9.cm)-I.T.O., S = 0,1 cm 2. (b) Si (n,
p = 7 n. cm)-l. T. 0., S = 1,5 cm2.
(1 V characteristics in dark and under simulated sunlight AMI,
T = 296 K. (a) Si (n, p = 2 0. cm)-I.T.O., A = 0.1 cm2. (b) Si (n,
p = 7 Q.cm)-I.T.O., A = 1.5
CM2.]
Nous avons observé une très
légère
sublinéarité dans ladépendance
duphotocourant
Is,
en fonction de lapuissance
lumineuse incidente. La tension en circuit est de la forme([9],
p.643) :
avec une valeur de n
qui
correspond
sensiblementà celle déduite des
caractéristiques
I V.Ces résultats sont
pratiquement
identiques
à ceuxque nous avons obtenus pour des structures
Si(n)-Sn02 [13].
La courbe deréponse spectrale [1] indique
unphotocourant plus important
vers les courteslongueurs
d’onde que les diodesp-n+
classiques.
La queue de
réponse spectrale
vers lesgrandes
longueurs
d’onde permet de déduire àpartir
de larelation :
Fig. 5. -
(Réponse spectrale) 1/2 en fonction de l’énergie des photons
incidents.
[(Spectral
response) 1/2
vs. photon energy.]la valeur de la hauteur de barrière
(cf. Fig. 5).
La valeur obtenue : ~Bn ~0,925
eV dans le cas de lafigure
5 esten
général
plus
faible de 0,03 à 0,05 eV que celle déduite des mesures C-V. D’autre part, afin d’étudier lesconséquences
de latechnique
depréparation
sur le substrat desilicium,
nous avons évalué lalongueur
de diffusion des porteurs minoritairesLp
en utilisant deux méthodes de mesure(i)
àpartir
de laréponse
spectrale
du courant de court-circuitIse
(ii)
par desmesures de courant induit en utilisant un
microscope
à
balayage
JEOL(E.B.I.C.).
La relationgénéralement
vérifiéequi
relieIse
àLp
est[14] :
La mesure
[15]
consiste àajuster
la valeur de l’intensitélumineuse L à différentes
longueurs
d’onde afin deconserver une valeur constante pour
Isc,
a est lecoefficient
d’absorption.
On obtient ainsi :La relation
(9)
est valable dans le cas oùLp
estplus
grande
que lalargeur w
de la zone decharge d’espace
et inférieure à
l’épaisseur d
du substrat de silicium.(d ~
400 gm dans le cas de noscellules).
La valeur du coefficientd’absorption
a doitégalement
vérifier les conditions : aw 1 et ad >1,
correspondant
à uneénergie
lumineuse absorbée dans la masse de l’échan-tillon.La variation de L en fonction de a -1 pour différentes
longueurs
d’onde nous apermis
de déterminer parextrapolation
Lp ~
40-50 gm. La mesure deLp
parcourant induit conduit à des valeurs
plus
faibles[1]
Lp ~
20-30 gm. Il faut remarquercependant
que parcette dernière méthode la contribution de la recom-binaison en surface est
importante,
conduisant à une durée de vie effective des porteursplus
faible.4. Discussion. - Le modèle d’une structure de
type
Schottky abrupte
dans le silicium semble se confirmer.En
effet,
lareproductibilité
des mesures C-V T esttrès bonne, les résultats obtenus pour différentes diodes
prises
sur le même substrat conduisent à des valeurs de lfJBnidentiques
à ±0,02
eVprès.
La loi C - 2 ’" Vest linéaire sur toute l’échelle de mesure
(entre
+
0,25
V et - 5V).
Pour différents substrats de silicium n
(les
conditions depréparation
étantidentiques)
ayant des résistivitésentre 2 et 7
Q.cm,
ladispersion
dans les mesures delfJBn ne
dépasse
pas0,05
eV : lfJBn =0,9
±0,05
eV àT = 293 K. Pour des
jonctions
abruptes,
l’accordentre les valeurs de lfJBn déterminées par mesures
capacitives
ouphotoélectriques
est engénéral
excel-lent. Les résultats que nous avons obtenus conduisentcependant
à une déterminationplus
faible d’environ0,03
eV pour la valeur de lfJBn par une mesurephoto-électrique.
Il estprobable
que laprésence
d’une couche isolante interfaciale dont nous avonsnégligé
l’influence(cf.
relation(5),
dans l’évaluation delfJBn(C-V)),
expli-que ce
phénomène.
Dans le cadre de cette théorie
[12]
uneépaisseur
de15 à 20
A
suffit àexpliquer
cet écart.Les
caractéristiques
I- V- T présentent
par contre des variationsimportantes,
aussi bien sur les valeurs deJs
que de n. Les valeurs de
lfJBn(I-V)
obtenues(en
général
lfJBn(C- V)
estégal
à 3 ou 4 foislfJBn(I-
V))
associées auxtrès faibles valeurs de
et aux valeurs
importantes
de n >2
à T xr 290 Kconfirment la
présence
d’une couche interfaciale isolanted’épaisseur
nonnégligeable.
Nous avonsreporté
figure
6, la variation deVoc/n
en fonction deqJBn( C- V) et qJBn(I-
V )
à T = 293K,
pour des cellules
obtenues par diverses conditions de
préparation.
On remarque que la loi idéale :n’est pas
suivie,
lapente
estpositive
mais différente de 1Fig. 6.
- ’Voc/n
en fonction de PBn (mesures C- V et 1 V).[(Vo,ln) VS. PBn (C-V and I V measurements).]
dans le cas de
V.,In
=f(9Bn(,- Y))
et elle estnégative
dans le cas de
Vo,ln
=f(~Bn(C-V)).
Nous avons observé
cependant
une corrélationentre la valeur de
Voc/n et le
rendement de conversion yy.Les cellules
analysées
précédemment
dans cet articleont des valeurs de
Voc/n comprises
entre 160 et 240 mVenviron,
les valeurs de n sont telles queVoc ~
450 à500 mV et le rendement de conversion sous AMI varie
entre 8 et 10
%,
le facteur deremplissage
est voisin de0,65.
Les valeurs deVoc/n
inférieures à 160 mVcorres-pondent
simultanément à des valeurs de nplus
impor-tantes,
supérieures
à 3, et à des valeurs deVoc plus
faibles. Les valeurs de lfJBn déterminées par C-V sontvoisines de 1
eV,
la loi C-2 ~ V étanttoujours
suivie.Le facteur de
remplissage
est faible de l’ordre de0,5.
Le rendement de ces structures est inférieur à 7
%.
Ce résultat
pourrait
être associé à uneépaisseur
de couche isolante à l’interfacetrop
importante.
Danscette
catégorie
on trouve, voirfigure
6,
des cellules dont le vieillissement s’est traduit par une baisse de rendement de conversion. Dans la dernièrecatégorie,
les cellules pourlesquelles Voc/n
> 240mV,
les valeurs delfJBn(C-V)
sontplus
faibles 9Bn0,8
eV, de mêmeles valeurs de n sont inférieures à 1,5. Il est
probable
que dans ce cas les faibles valeurs observées pour
Voc,
donc pour le rendement de conversion,proviennent
en
partie
d’une faible valeur del’épaisseur ô
de la couche interfaciale. Dans cettecatégorie
on trouveles structures Si-I.T.O.
préparées
àpartir
de solutions dont lerapport
atomique
Sn/In
estplus
faible,
voirfigure
6,
ainsi que les cellulesSi-Sn02.
Leparamètre
dépendant
de manièrecritique
des conditions de fabrication est la tension en circuit ouvertV..
Cette
dispersion importante
observée pourVoc’
dans le cas de substratspréparés
en faisant varier lesparamètres
de fabrication peuts’expliquer
soit par unevariation de l’affinité
électronique
x(i.e.
travail desortie)
del’I.T.O.,
soit par une variation de490
variation de x permettant de rendre compte de la
variation de
Voc
soit à écarter.En utilisant la méthode du condensateur vibrant de
Lord
Kelvin,
nous avons effectué des mesures detravail de sortie pour des
dépôts
I.T.O. sur substrat en pyrex. L’électrode de référence étant en or,WAu
= 4,75 eV, on évalue ainsiNous n’avons pas observé de corrélation entre la
valeur de
WI,T.O,
et lerapport
atomique
Sn/In
ou latempérature
T2
du substrat. Il fautcependant
noterque ces mesures sont très sensibles à des
paramètres
(tels
que les conditions denettoyage
dudépôt I.T.O.)
difficilement contrôlables. Desdépôts
préparés
dans ces conditionsidentiques
présentent
des écarts de l’ordre de 150 mV dans la mesure de W. La deuxièmehypothèse,
faisant intervenir laprésence
d’une couche interfaciale isolante semblebeaucoup plus probable.
Il
semble,
parexemple, qu’un
rapportatomique
Sn/In
important,
Sn/In :
0,15 à0,25,
associé à unetempé-rature
T2
du substratplus
faible,
T2
450OC,
favorise la croissance d’une couched’oxyde
conduisant auxrendements de conversion
importants il
=10 %
obser-vés. Laprésence
de cette couche interfaciale dont lesparamètres
sont très difficiles à contrôler dans le cadre des méthodes depréparation
utilisées peutexpliquer
les résultats contradictoires observés par différentsauteurs
[1, 2,16, 17, 18, 19, 20].
Ces différents auteursutilisent un schéma
d’hétérojonction abrupte
à l’inter-face Si-I.T.O. l’ensemble descaractéristiques
1 V etC-V permettant d’évaluer la discontinuité
J1Ec
entreles bandes de conduction de l’I.T.O. et du silicium
à l’interface. Les différentes valeurs obtenues sont :
J1Ec
= 0 eV[2] ;
0,4 à 0,5 eV[18] ;
0.6 eV[20]
et 1 eV[1].
Nous avons
également
observé pour certainssub-strats une évolution de la valeur du rendement de
conversion il
dans le temps. Ce vieillissement se traduisant par unedégradation
deVoc
associé à uneaugmentation
qJBn( C- V)
de la hauteur de barrière.Remarquons
que ce vieillissementqui
n’est pas larègle
semble confirmer la réactivité de l’interfaceSi-I.T.O. et la croissance dans le temps de la couche
isolante. Nous n’avons pas observé d’évolution sur une
période
d’un an dans lescaractéristiques
I V etC- V de la
plupart
des structures étudiées. le rendementde conversion est en
général
stable.5. Conclusion et
développement
futur. - Nous avonspréparé
des structures Si-I.T.O. en utilisant unetechnique
devaporisation
simple
etrapide
permettantd’obtenir des rendements de conversion sous AMI
17 = 10
%.
Il en résulteque cette structure ouvre des
perspectives
très intéressantes comme convertisseur, photovoltaïque
dans le cadre d’une utilisation com-merciale.Il nous semble pour l’instant peu
probable
que l’onpuisse
trouver un modèlethéorique
permettant
d’expli-quer dans le détail l’ensemble des résultats
photo-électriques
observés. De trop nombreuxparamètres
interviennent au cours de l’élaboration de la structure
dont il est difficile d’évaluer avec
précision
l’influence sur les mécanismes de conduction. Ladispersion
des résultats obtenus par divers auteurs[1,
2, 17,20]
pour des structures
identiques
l’atteste.Il ne fait donc pas de doute dans notre
esprit
que lesefforts futurs doivent surtout être
portés
sur l’amé-lioration du rendement de conversion. Dans cetteoptique,
des études sont en cours(mesures S.I.M.S.)
qui
devraient permettre d’obtenir desrenseignements
(épaisseurs,
etcomposition)
sur la couche isolante àl’interface Si-I.T.O. Un contrôle
plus précis
de cettecouche interfaciale devrait
permettre
une amélio-ration sensible du rendement de conversion.Remerciements. - Les
auteurs remercient la
D.G.R.S.T. pour son apport financier ainsi que M. J. Bonnet et les
professeurs
J. P.Fillard,
L. Lassabatereet M. Savelli pour leur
support.
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