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Notation d’état corporel et systèmes d’élevage ovin
Diagnostic et conseil pour l’alimentation des troupeaux
en Cévennes
B. Dedieu, E. Cournut, Annick Gibon
To cite this version:
B. DEDIEU,E. COURNUT Annick GIBON
ENITA de Clermont-Ferrand
63370
Lempdes
*
Service
Elevage
Gard-HéraultAvenue E. da]zon
30120 Le
Vigan
* *
INRA Unité de Recherches sur
les
systèmes agraires
etdéveloppement
tBP 27, 31326 Castanet-Tolosan Cedex
Notation
d’état
corporel
et
systèmes
d’élevage
ovin
Diagnostic
et
conseil
pour
l’alimentation des
troupeaux
en
Cévennes.
L’alimentation des brebis à moindre coût
repose
sur unebonne
gestion
des
réserves
corporelles.
Celle-ci
vise
à
faire coïncider mobilisation
des réserves
et
économie
d’aliments
conservés
ouachetés,
reconstitution
des
réserves
et
pâturage,
sanshandicaper
les
performances
annuelles
ni
la
carrière
du
troupeau
de
reproductrices.
La
prise
encompte
de la
capacité
des femelles à mobiliser
et
reconstituer
leurs
réserves,
setraduit
par
la
nécessité
d’évaluer l’état
corporel
de
cesanimaux
à
différentes
périodes
du
cycle
de
production.
Divers travaux ont
permis
depréciser
les relations entre, d’une part, l’étatcorporel
et lesperformances
dereproduction (Gunn
et Rhind 1984, Thériez1984)
et, d’autre part, l’étatcor-porel
à la misebas,
ses variations en début delactation et la croissance des agneaux
(MLC
1983, Gibon et al
1985).
Parmi les méthodes d’estimation du niveau de réservescorporelles,
celle de Russel et al(1969)
d’attribution denotes d’état
corporel
estsimple
etparticulière-ment
adaptée
au travail en fermes. Larépétabi-lité et la
reproductibilité
de cette méthodesem-blent satisfaisantes
(Evans
1978)
et si laqualité
de la
prédiction
de laquantité
delipides
corpo-rels pour différentstypes
génétiques européens
fait encorel’objet
derecherches,
elle semblesupérieure
à celle obtenue àpartir
dupoids
vif seul(Purroy
et al1987).
Les notations d’étatsont
prises
encompte
dans l’établissement derecommandations concernant des états corpo-rels cibles pour différentes
phases
ducycle
pro-ductif de la brebis tant en
Grande-Bretagne
dans les milieux difficiles
(MLC
1983,Robin-son
1983),
qu’en
France(Bocquier
et al1988)
(tableau
1).
A l’échelle de
l’exploitation agricole,
les réservescorporelles
participent,
avec les achatsd’aliments,
àl’ajustement
entre l’offrefourra-gère
issue des ressources del’exploitation
et lesbesoins des animaux
(Gibon
et al 1983, Duru etal
1988).
Lagestion
raisonnée de ces réservescorporelles prend
encompte
d’unepart,
lesobjectifs zootechniques
des éleveurs(rythme
d’agnelage, période
de misebas,
niveau depro-lificité,
type deproduit)
et d’autrepart
lescaractéristiques
des ressourcesfourragères
etpastorales
etl’organisation
de leur utilisation(période
de forteproduction
des couvertsutili-sés,
modalité de constitution et niveau desstocks
fourragers).
Les nouvelles recommanda-tions de l’INRA(Bocquier
et al1988)
donnentune
grande souplesse
dans le choix dudegré
de couverture des besoins
énergétiques
de la brebis aux différentesphases
ducycle
produc-tif,
pour desobjectifs
deproduction
et dessys-tèmes
d’élevage
variés. Encontrepartie
leur uti-lisation demande une bonneanalyse
dusys-tème
fourrager
pourrépondre
à une série deRésumé
—————————————————————————Des notations de l’état
corporel
de lots de brebis mises enreproduction
auprin-temps
ont été réalisées dans 8exploitations
des Cévennes Gardoises de novembre1986 à avril 1987. L’état
corporel
à la mise en lutte est différent selon lesélevages
et peut être limitant pour l’obtention d’une fertilité
supérieure
à 75 %qui
corres-ponde
auxobjectifs
des éleveurs. Les réservescorporelles
des brebis sontplus
oumoins sollicitées selon d’une
part
lacatégorie
de femelles concernées(agnelages
deseptembre-octobre,
lactations courtes oulongues ; agnelages
de novembre oude
février-mars)
et d’autrepart
lesexploitations.
Laprise
encompte
desquantités
de
fourrages
distribuées encomplément
dupâturage,
de leur provenance(récoltes, achats)
et du rôle des réservescorporelles
permet
deporter
undiagnos-tic sur l’alimentation dans
chaque
situation. Le conseilpériode
parpériode
pourles différentes
catégories
de femelles est basé sur lacomparaison
despratiques
concernant le choix des ressources, la durée de
gardiennage,
le niveau decomplé-mentation et de l’évolution de l’état
corporel
des brebis. Un référentiel de notesd’état
repères
pour desélevages
recherchant des mise basgroupées
à l’automnequestions : peut-on
utiliser volontairement lacapacité
des femelles à mobiliser leurs réservescorporelles ?
Aquelle
époque,
avecquelle
intensité,
pourquels
lots de femelles ? Aquelle
période
doit avoir lieu la reconstitution des réservescorporelles ?
L’ENITA de Clermont-Ferrand et le Service
Elevage
Gard-Hérault ont réalisé en 1986-1987une étude sur ce thème concernant
l’élevage
ovin viande en Cévennes Gardoises.
L’objectif
était d’évaluer l’intérêt du suivi de l’état corpo-rel des brebis dans le cadre du conseil techni-que et de définir des notes d’état «repères
»aux
périodes
lesplus
importantes
ducycle
pro-ductif,
enrépondant
auxquestions
suivantes :Quelles
sont les variations d’étatcorporel
desbrebis dans les
élevages ?
Sont-elles cohérentesavec les
objectifs techniques
des éleveurs ? Lescaractéristiques
dessystèmes
fourragers
étantconnues,
quel
pourrait-être
lecycle optimal
demobilisation - reconstitution des réserves ? Nous
disposions
par ailleurs de références surles
caractéristiques
dessystèmes
d’élevage
ovin de larégion,
sur lessystèmes
fourragers
ainsique de
premières
données sur l’évolution del’état
corporel
des brebis de neuf troupeaux cévenols en 1982-1983(Dedieu
1984, Maurel 1986, Dedieu1987).
1
/ L’élevage
ovin
enCévennes
Gardoises
_Situées dans la
partie
Sud-Est du MassifCen-tral,
en limite desdépartements
duGard,
de laLozère et de
lArdèche,
les Cévennes fontpartie
des montagnes schisteuses etgranitiques
de l’aire méditerranéenne. Elles sont constituées de vallées encaissées, d’altitude variant de 250m à 1 000 m, entre le Mont Lozère au Nord-Est
et le Mont
Aigoual
au Sud-Ouest(1
500-1 600m).
Laforêt,
etprincipalement
lachâtaigneraie
qui
recouvre environ les 3/4 dessurfaces,
domine dans le paysage. Milieu autrefois très
artificialisé avec
l’aménagement
despentes
enterrasses, les Cévennes ont
subi,
comme de nombreusesrégions
de montagnesèche,
unexode rural très
important
depuis
le milieu du XIX,siècle. Parcellisation extrême des
surfaces,
absentéisme des
propriétaires,
modes de loca-tionprécaires
dominants en sont les consé-quences lesplus
nettes pour l’activitéagricole
d’aujourd’hui,
avec une fortepression
foncièreliée au
développement
du tourisme sur lessur-faces - limitées - de fond de vallée. Dans les
exploitations
cévenoles ayant des ovins, l’éle-vage n’estqu’une
activitéparmi
d’autres,
quelle
que soit la taille dutroupeau
(40-250 brebis).
Maraîchage,
arboriculture, caprins
etparfois
salariat extérieur contribuent au revenu des
familles
agricoles.
1.
1
/
Principales caractéristiques
Le
cheptel
ovin est essentiellement constitué de femelles croisées augénotype
indéfinissa-ble,
plus
rarement de Raïoles(race locale)
oude Blanches du Massif Central. Les brebis
agnè-lent une fois par an,
principalement
en débutd’automne,
avec unepériode
de mise bas derattrapage
enfévrier-mars,
parfois
ennovem-bre-décembre. Les
agnelles
de renouvellementsont le
plus
souvent issues desagnelages
d’au-tomne et ont leur
première
mise bas à deuxans. Si certains agneaux sont
engraissés
enber-gerie
ou commercialisés commebroutards,
laproduction
dominante estl’agneau
de 12 à 15kg
vif,
vendu auxengraisseurs
de la zone deRoquefort
ou enEspagne
à desprix
attractifs à l’automne(320-350
F/agneau),
maisrapide-ment décroissants au fur et à mesure de
l’arri-vée des agneaux Lacaunes sur le marché.
L’alimentation des
troupeaux
est basée sur lepâturage
deprés
et de parcours toute l’année. En dehors de lapériode
d’estive(15
juin-15
septembre),
les parcours(chênaies,
landes et surtoutchâtaigneraies
pourmoitié)
contribuentpour 50 % à 90 % du
temps
depâturage
gar-dés,
de 3 à 12 heures parjour
selon lespériodes
de l’année et ladisponibilité
del’exploitant.
Lesprés
de fauche(prairies
permanentes)
sontde taille très réduite et peu mécanisables. Les récoltes de
fourrages
secs sont souventinsuffi-santes et
complétées
par des achats à l’extérieur(foin,
regain,
orge).
Ces stocks sont réservésaux brebis en
lactation,
auxagnelles
derenou-vellement et à l’alimentation du troupeau les
jours
depluie
et deneige.
Les résultats
technico-économiques
destrou-peaux se caractérisent par une
productivité
numérique
et unproduit
brut faibles parfemelle,
soit en moyennerespectivement
1agneau vendu et 380 F hors
prime,
ainsi quepar des
charges opérationnelles
limitées,
100 F par brebis en moyenne(données 1983).
Près dela moitié de ces
charges correspondent
auxachats de
fourrages
et céréales pour les femelles adultes.L’élevage
ovin cévenol secaractérise donc par des
objectifs
zootechni-ques modestes
(pas
de rechercheparticulière
de
prolificité,
lactations courtes desbrebis),
etpar un mode de fonctionnement très
économe,
main-d’oeuvre mise à
part.
Cela estpermis
parune valorisation
poussée
des ressourcespasto-rales,
et enparticulier
de lachâtaigneraie,
qui
présente l’originalité
de fournir auxtroupeaux
une alimentationénergétique
importante
àl’au-tomne et en début
d’hiver,
après
la chute deschâtaignes.
1.
2
/
Types
d’élevages
Cette
présentation
générale
masquecepen-dant une
grande
diversité de situations, repéra-ble parexemple
au travers desquantités
de foin distribuées aux brebis au cours d’unecam-pagne
(de
20kg
àplus
de 200kg
parfemelle)
ou des
performances
dereproduction
en luttede
printemps
(fertilité
variant de 40 à 95%).
Sans entrer dans une
présentation
détaillée desdifférents types
d’élevages
identifiés enCévennes
Gardoises,
il estimportant
de resituerles
objectifs
des éleveurs mettant enreproduc-tion toutes leurs brebis au
printemps,
etutili-sant les estives,
qui
représentent
90 % des casdans la
région
(Dedieu 1984).
Onpeut
distin-guer deux groupes de situations :
-
un groupe
(I)
où les surfaces utiliséescompor-tent une part
importante
de terres de fond de vallée. La surface fauchée permet une récoltede foin assurant l’autosuffisance
(plus
de 200kg
de foin récoltés parbrebis).
Lesélevages
dis-posent
en outre de ressources en herbepâtura-bles au
printemps
(prés
nonfauchés,
anciensprés
nonmécanisables,
parcours de bonnequa-lité).
Les éleveurs recherchent unagnelage
principal
à l’automne mais s’accommodent d’unepériode
de mise bas derattrapage
enfévrier-mars, ayant
suffisamment de foin etd’herbe à faire
pâturer
auprintemps.
- un
groupe
(II) disposant
de surfaces très limi-tées en fond de vallée. Lesquantités
de foin récoltées sont insuffisantes(110
kg
par brebisen
moyenne),
et les ressources en herbepâtura-bles au
printemps
trèsréduites,
lorsque
lesprés
de fauche sont mis en défens. Dans ce contexte
de
pénurie,
les éleveurs recherchent unagne-lage
«unique
» à l’automne : eneffet,
les brebisagnelant
enseptembre-octobre
sont moins exi-geantes encomplémentation
du fait de lapossi-bilité d’utiliser les repousses des
prés
de fauche à cettepériode
puis,
àpartir
de la finoctobre,
les
châtaignes.
L’autreobjectif
commun à cegroupe d’éleveurs est de réduire les achats exté-rieurs.
2
/ Conduite
de
l’étude
____
2.i
/ Choix
et
suivi
des
exploitations
Huit
exploitations
ont été choisies sur les cri-tères suivants :participation
àl’appui
techni-que ovinviande,
recherche d’un groupage des mise bas à l’automne et éventuellement de réduction des achats extérieurs defourrages
etde
céréales,
motivation des éleveurs. Sixexploi-tations
(notées
EA 1 à6)
ont des caractéristi-quescorrespondant
au groupe II(recherche
d’économie de
fourrages
achetés etd’agnelage
d’automne
unique). Cependant,
seules lesexploitations
5 et 6 ont unerépartition
des mise bas conforme auxobjectifs
(fertilité
en lutte deprintemps supérieure
à 75%).
Deuxexploita-tions
(EA
7 et8)
ont descaractéristiques
corres-pondant
au groupe I(autosuffisance
enfour-rages
stockés).
Si l’éleveur 8 a effectivementdes mise bas
groupées
àl’automne,
l’éleveur 7souhaite
augmenter
laproportion
d’agnelages
d’automne.Le suivi a
comporté
quatre
passages au coursde la
période
novembre 1986-avril 1987. Lesenregistrements
ré.alisés(tableau 2)
ontconcerné :
L’objectif principal
des éleveurs est le
groupage des mise
bas à l’automne
et,
pour la
plupart
d’entre eux, une
réduction des achats
- les
caractéristiques
del’exploitation
(type
de surfacesutilisées,
main-d’oeuvreprésente,
acti-vités, effectif ovin, constitution des stocks de foin et de céréales utilisés par les ovins
pendant
la
campagne) ;
- la conduite du
troupeau
(calendrier
derepro-duction,
alimentation aupâturage -
choix dutype
de ressources, durée degardiennage
-complémentation
enbergerie,
allotement,
trai-tements sanitaires, races
utilisées, types
depro-duits) ;
- les
performances
dereproduction
(fertilité,
prolificité,
mortalité).
2.a
/ Notation de
l’état
corporel
-
Echantillonnage
du lot de brebis notéesLors du
premier
passage(novembre)
troiscatégories
de femelles ont pu être identifiéesdans les
élevages :
- les brebis mettant bas
en
septembre-octobre,
ayant
une lactation courte inférieure à deuxmois
(mères d’agneaux
vendus à 12-15kg
yif)
(EA
1, 2, 5, 6,7) ;
- les brebis mettant bas en
septembre-octobre,
ayant une lactationlongue supérieure
à deuxmois et demi
(mères d’agnelles
de renouvelle-ment,d’agneaux
engraissés
ou de broutardsvendus
maigres
endécembre-janvier)
(EA
1, 2,4, 5, 6, 8) ;
- les brebis de «
repasse »,
supposées
gestantestrop peu nombreuses pour être
prises
en compte.Pour
chaque
catégorie
de femellesprésentes,
un lot de 7 à 13 brebis identifiées et
repérées
à l’aide de marques depeinture
a été constituélors de ce
premier
passage dans lesélevages
etnoté quatre fois de novembre à avril
(tableau
3).
Ces brebis ont été choisiesreprésentatives
des classesd’âge
ducheptel.
Le niveau deprolifi-cité a
également
étépris
encompte
dans le casdes lots
ayant
agnelé
en début d’automne.Compte
tenu de la faibleprolificité
moyenne à cettepériode,
le nombre de brebis mères de doubles notées a été trop faible pouranalyser
séparément
l’évolution de leur étatcorporel.
Par
ailleurs,
l’allaitementconjoint
dedeux
agneaux ne dure au maximum que deux mois,
l’un d’entre eux au moins étant
systématique-ment vendu à 12-15
kg
depoids
vif.-
Méthode de
notationToutes les notations d’état ont été réalisées selon la méthode de Russel et al
(1969)
par les deux mêmes notateurs(attribution
d’une noteconcertée).
).
3
/ Résultats
3.
1
/ Impact
de l’état
corporel
au
moment
de la lutte
surles
performances
de
reproduction
(lutte avril-juin)
Les notations réalisées en 1987 et les
réfé-rences antérieures
(Dedieu 1984)
montrent quel’état
corporel
moyen des brebis à la mise enreproduction
en avril est très différent selon lesélevages :
les notes varient de 2,4 à 3,9. Parmi l’ensemble des facteurs intervenant sur laferti-lité et la
prolificité,
outrel’aptitude
audésai-sonnement et le nombre de béliers
présents
à lalutte,
l’étatcorporel
en avrilapparaît
détermi-nant dans notre échantillon
d’élevages
(tableau
4).
Au vu de ces résultats une note moyenne enavril
supérieure
ouégale
à 3,2 doit être visée pour obtenir une fertilitésupérieure
ouégale
à 75 %correspondant
auxobjectifs
des éleveurs.Ces données sont cohérentes avec celles du
MLC
(1983)
et deBocquier
et al(1988) :
noteobjectif
à la mise en lutte : 3,5.La
multiplicité
desgénotypes présents
ausein de
chaque élevage
et le nombre de brebis notées nepermettent
pas uneanalyse poussée
de l’interaction
(race
x étatcorporel
à la mise enreproduction)
sur la fécondité. Les donnéesbibliographiques
ontcependant
montré quel’augmentation
de lafécondité,
en relation avecl’augmentation
de la note moyenne à la mise enlutte,
est d’intensité variable selon lesgéno-types
(MLC 1983).
Il serait intéressant depou-voir
évaluer,
en Cévennes,l’aptitude
audésai-sonnement et la
réponse
en terme de fécondité à des étatscorporels
variés à la mise enrepro-duction au
printemps
de la race locale Raïole.Une étude sur ce thème est en cours.
Les résultats
présentés,
basés sur l’étuded’une seule campagne, ne
permettent
pas de cernerl’impact
éventuel d’unflushing
aupâtu-rage. Dans les
exploitations
du groupe II, lepâturage
deprintemps
concerneprincipale-ment des ressources
pastorales
à strate herba-cée réduite(châtaigneraie).
Par contre pour lesexploitations
du groupe I, lesprés
non fauchés et les anciensprés
constituent les ressourcesles
plus fréquentées
à cettepériode
et onpeut
penser
qu’il
y a unflushing
à l’herbe.3.z
/ Variation d’état
corporel
des différentes
catégories
de femelles
A la descente d’estive en
septembre,
lesbre-bis sont
régulièrement
en bon étatcorporel,
quels
que soientl’élevage
et lescatégories
de femelles concernées(Dedieu
1984).
L’hétérogé-La note moyenne au
moment de la lutte de
printemps
doit être au moins de3,2
pour obtenir une
fertilité
supérieure
La mobilisation des réserves n’est pas s
toujours
maîtriséepour les brebis
agnelant
ttardivement ou
allaitant
longtemps.
néité de l’état des brebis en avril est donc liée
aux différences des conduites alimentaires
hivernales et de ressources
disponibles.
L’étudedes variations moyennes de l’état
corporel
des lots notés(figure
1)
permet dedistinguer
3situations :
- Les réserves
corporelles
sont très peusollici-tées,
les brebis restent constamment en bonétat. Cela
correspond
au cas del’exploitation
5, où la note moyenne des brebisagnelant
ensep-tembre-octobre reste
toujours
supérieure
à 3,2,quelle
que soit la durée de la lactation.-
Les réserves
corporelles
sont sollicitées mais de manière nonmaîtrisée, puisque
la note à la mise en lutte reste inférieure à 3,2 en moyenne.Cela
correspond :
- aux brebis mettant bas
en
septembre-octo-bre, qui
mobilisent leurs réservescorporelles
pendant
toute la durée de lalactation,
mais neles reconstituent pas suffisamment avant le mois d’avril
(EA
1, 2 : lactationslongues ;
EA 1,7 : lactations
courtes).
j.
- aux brebis mettant bas en
novembre,
oùdans les deux cas rencontrés
(EA
3,4),
l’amai-grissement
est trèsprononcé
pendant
lalacta-tion.
-
aux brebis mettant bas en février-mars
qui
mobilisent
trop
intensément leurs réservescor-porelles
en fin degestation
(note
moyenne à lamise bas inférieure à
3)
et ne peuvent lesreconstituer
pendant
le début de lactation et lecourt intervalle tarissement-début de lutte
(EA
1, 7).
- Les réserves
corporelles
des brebis ne sontmises à contribution que
pendant
unepériode
courte, et l’état à la mise en
reproduction
estsupérieur
ouégal
à 3,2 en moyenne :- les brebis mettant bas
en
septembre-octobre
mobilisent leurs réserves en début de lactation
et les reconstituent dès la fin de l’automne
(EA
4, 6, 8 : lactationslongues ;
EA 2, 6 : lactationscourtes).
j.
- les brebis mettant bas
en février-mars
mobi-lisent modérément leurs réserves en fin de
ges-tation. Cela
correspond
au cas del’exploitation
2 où les femelles sont en bon étatcorporel
à la mise bas(note
moyenne3,3)
ainsiqu’en
avril(note
moyenne3,25).
L’étude des variations de l’état
corporel
tra-duit le rôle
plus
ou moinsimportant
des réserveslipidiques
dansl’ajustement
entre l’of-fre alimentaire et les besoins desfemelles,
ainsi que lespériodes
où leur mobilisation et leur reconstitution ont lieu. Lasignification plus
précise
de cesphénomènes
en termes dequan-tité de
lipides
présents
dansl’organisme,
per-dus oudéposés,
ne peut être abordée dans lecadre de cette étude en
exploitations.
D’unepart il existe, à même note, des différences de
quantités
delipides
présents
dansl’organisme
entre
génotypes
(Purroy
et al1987),
d’autrepart,
on a pu observer des variationsimpor-tantes de
poids
vif adulte dans lesélevages
cévenols pour la seule race Raïole(de
55 à 65kg
enmoyenne).
j.
Nous n’avons pu estimer, au cours de cette
étude,
l’impact
desphénomènes
demobilisa-tion des réserves en début de lactation sur la
contrôle de
performances
ovin-viandeimplanté
dans larégion,
et devant la réticence deséle-veurs à
participer
à ces contrôles. Des études antérieures(Dedieu
1984, Gibon et al1985)
ontmontré
qu’en Cévennes,
l’étatcorporel
à la mise bas d’automne était suffisamment élevé pour que des variations depoids
vif allantjus-qu’à -
8kg pendant
les 6-8premières
semaines de lactation n’aient pas deconséquences
nettessur le niveau de
production
laitière des brebis estimé par les croissances entre 10 et 30jours
des agneaux
simples.
Par contre, pour des mise bas tardives denovembre-décembre,
l’état à la mise basgénéralement plus
faiblepouvait
êtreun facteur limitant de la
production
laitière en cas de sous-alimentationprononcée
en débutde
lactation,
avec sans doute un effet cumulatifde carences azotées liées à la forte
prédomi-nance des
châtaignes
dans les rationsprélevées
au
pâturage
à cettepériode.
Nous avons doncété amenés à considérer que, pour les mise bas
de
septembre-octobre,
l’étatcorporel
correct à la descente d’estive et lepâturage
des repousses després
de fauchepouvaient
per-mettre un bon niveau de
production
laitière des brebis allaitant un agneau, même en cas demobilisation
importante
des réserves,n’ayant
pas observé de brebis ayant une note inférieure à 2, six à huit semaines
après
la mise bas(note
minimum retenue par le MLC 1983 et l’INRA1988).
Le typed’agneaux produits
et le modede commercialisation dominant
(agneaux
de12-15
kg
vifpayés
à lapièce
par lesmaqui-gnons)
n’incitent d’ailleurs pas les éleveurs àporter leur attention sur l’amélioration du
niveau de
production
laitière des brebis. Le casdes brebis allaitant des doubles
agnelant
endébut d’automne et celui des mise bas de
« repasse » restent à
approfondir.
3.
3
/
Diagnostic
alimentaire
et
conseil
L’information
apportée
par l’étude desvaria-tions de l’état
corporel
des différentescatégo-ries de femelles doit être
confrontée,
d’une part avec la connaissance des contraintes dusys-tème
fourrager
et desobjectifs
des éleveurspré-sentés
précédemment,
et d’autre part avec lespratiques
de conduite alimentaireenregistrées
au cours de la campagne. La
prise
en comptedes
quantités
defourrages
distribuées auxbre-bis et de leur
origine
(stocks
réalisés surl’ex-ploitation
et/ouachetés)
et du rôle des réservescorporelles
permettent de porter unpremier
diagnostic
sur l’alimentation(tableau 5).
Onpeut
ainsi mettre en évidence l’excès decom-plémentation
alors que les réservescorporelles
sont peusollicitées,
l’insuffisance des stocks hivernaux ou de la contribution des ressourcespastorales lorsque
les mobilisations des réserves sont tropimportantes
ou tropPour les brebis
agnelant
enseptembre-octobre,
la
reconstitutiondes
réserves se fera àmoindre
coût par unpâturage
delongue
durée surles
châtaigneraies
àl’automne.
Nous
présentons
iciquelques
exemples
de conseilspermis
par les notations de l’étatcor-porel
et lesenregistrements
sur la conduiteali-mentaire des brebis
(figure
2).
Dans ce type demilieu,
il nepeut
êtrequestion
de déterminerprécisément
le niveau des rationscomplémen-taires du
pâturage.
D’unepart,
les besoins ali-mentaires nepeuvent
être calculés(significa-tion de la variation de la note pour les
géno-types
rencontrés, niveau deproduction
indéter-miné, besoins de
déplacements
et derégulation
thermique...). D’autre
part, la contribution despâturages
à l’alimentation n’est pas connue.Les conseils sont élaborés
principalement
parcomparaison
entre lespratiques
desagricul-teurs et leur traduction en terme de variation d’état
corporel.
Les conseils ne sont que despropositions
d’approche plus
efficace du choixdes ressources, de la durée de
pâturage,
duniveau de
complémentation
cohérent avec lesobjectifs
des éleveurs.a / Brebis mettant bas en
septembreoctobre
-lactations
courtesUne sollicitation modérée des réserves
corpo-relles des brebis de
l’exploitation
5 estcompati-ble avec
l’objectif
d’un étatcorporel
correct enavril. Le niveau de
complémentation
observé dansl’exploitation
2(et
dans d’autrescas)
peut être visé pour économiser des achatsd’orge
dansl’exploitation
5, en conservant le mêmetype de ressources
pâturées
en débutd’au-t<>mii<> <>1 m><> <lm.<&dquo;<> <l<> g;ii.<li<,mi;><g<: 1<1<:nli<jii<..
b / Brebis mettant bas en
septembreoctobre
-lactations
longues
Pour une note moyenne
comparable
ennovembre,
l’alimentation du lot de brebis en find’automne entraîne soit une reconstitution des réserves par le seul
pâturage
(exploitation 6),
soit unepoursuite
de la mobilisation en fin delactation,
malgré
lacomplémentation
(exploita-tion
1).
Ces observationsappellent
deux typesde
questions :
- l’une
porte sur la reconstitution des réserves
corporelles
avant la lutte : elle peuts’envisager
par le biais d’une
complémentation
à base defourrage (1 kg
de foin par brebis et parjour)
enjanvier
et février(ce
que nous avons été amenésà proposer à l’éleveur
1),
ou éventuellement parla réalisation d’un
flushing
au moment delutte,
à condition que la note d’état
corporel
moyenne un mois avant la mise en
reproduc-tion soit
supérieure
à 2,5(Bocquier
et al1988).
La décisionprise
par l’éleveur tient compte de l’état des stocksalimentaires,
de sa trésorerie etdu rapport de
prix
entre le foin et les céréales.- l’autre
porte
sur l’insuffisance de lacontribu-tion des ressources
pastorales
à l’alimentation des brebis en fin d’automne : durée degardien-nage
limitante,
châtaigneraies
pâturées
tropimproductives...
et donc sur les modifications àc / Brebis mettant
bas
enfévrier-mars,
mises enlutte en avril
La
complémentation
entrejanvier
et février aun
impact
déterminant sur la sévérité de lasous-alimentation en fin de
gestation,
et parvoie de
conséquence,
sur la note d’état à la mise bas. Celle-ci détermine la note d’état à la mise en lutted’avril,
dans la mesure où il estdifficile
d’envisager
une reconstitution desréserves en début de lactation. Il est donc
impé-ratif d’assurer une
c;omplémentation
dequalité
pendant
le dernier tiers de lagestation,
pour s’assurer d’un bon état à la mise bas. Le niveaude
complémentation adopté
par l’éleveur 2(1
kg
de foin + 300 gd’orge
parbrebis)
et la duréede
pâturage
(5
à 6 heures parjour
surchâtai-gneraies)
peuvent
servir de références pourl’éleveur 7.
Conclusion
La nolation de l’état des brebis est une mesure
simple
qui
permet une évaluation desvariations du niveau des réserves
corporelles.
Les données actuellementdisponibles
nousamènent à proposer un référentiel de notes
d’état
repères
pour les éleveursqui
recherchent la réussite de la lutte deprintemps
en Cévennes(figure
3).
Laprésence
d’une ressource riche enénergie
en fin d’automne - leschâtaignes
-autorise une mobilisation des réserves en début
de lactation pour les brebis mettant bas en
sep-tembre-octobre. La note moyenne à la mi-novembre peut se situer
légèrement
en dessousde 3 ; 2,5 étant le minimum tolérable dans ce
milieu. La reconstitution des réserves doit s’ef-fectuer - à faible coût - entre novembre et février, que les brebis soient taries ou en fin de
lactation
grâce
à unpâturage
delongue
durée sur leschâtaigneraies.
Le début de lapériode
hivernale doit coïncider avec un bon état des
brebis
(note
supérieure
à3).
Dans le cas’ contraire,
celaimpliquera
unecomplémenta-tion hivernale en vue d’obtenir une note
moyenne
proche
de 3,5 à la mise enreproduc-tion ou un
flushing, plus
coûteux. Pour lesbre-bis mettant bas en février-mars et mises au
bélier en
avril,
l’objectif
est que leur note d’état soitsupérieure
à 3 à la mise bas. Cela nécessiteune
complémentalion adéquate
entrejanvier
et février, permettant de limiter la mobilisation des réserves en fin degestation
et de raisonner le rationnement pour que la lactation s’effectuesans variation d’état
corporel.
Le référentiel de notes que nous proposons
est cohérent avec le cadre
général
derecom-mandations de l’INRA
(1988),
mais par contreLes brebis
agnelant
ten février-mars
doivent recevoir une
complémentation
enfin
de
gestation
afin
que leur état
corporel
soitsuffisant pour
la
réussite
de la lutte
ne
correspond
au référentiel du MLC(1983)
que pour la
note-objectif
à la mise en lutte. Cecis’explique
par lapériode
de mise bas(avril)
etle type de ressources
disponibles (pâturage
uni-quement
etpic
deproduction
d’herbe auprin-temps
et enété)
dans les milieux difficilesbri-tanniques.
La démarche
proposée
dans cette étude per-metd’apporter
des éléments de raisonnement de l’alimentation dans le casparticulier
dumilieu
cévenol ;
pas de calcul de rationpossible
avec un
pâturage
continu surl’année ;
objectifs
techniques
limités à l’obtention d’une bonne fertilité en lutte deprintemps
(pas
de recherched’une
prolificité
élevée,
ni d’une croissancesoutenue des agneaux sous la
mère)
et doit êtrecomplétée
par uneanalyse plus précise
des casdes antenaises, des brebis mères de doubles ainsi que des
élevages
ayant uneproportion
importante
d’agnelages
de fin d’automne(situations cependant
de moins en moinsfré-quentes
du fait du retraitgénéralisé
des béliersen
estive).
La
périodicité
des notations doit être déter-minée en fonction du calendrierfourrager,
desrythmes
dereproduction
et desobjectifs
deproduction.
Pour l’éleveurcévenol,
les notes deseptembre,
mi-novembre,
débutjanvier
et fin février sont utiles à laprise
de décisionconcer-nant l’alimentation de son
cheptel
dereproduc-trices. Elles lui
permettent
de raisonner le choix des ressources, le niveau destocks,
la durée degardiennage
etd’ajuster
en permanence sespratiques
avec sesobjectifs techniques
enincluant en
particulier
l’effet des variations interannuelles deproduction
des ressourcesfourragères
etpastorales.
Pour le technicienchargé
de l’encadrementtechnique
ovin enCévennes et
disposant
d’untemps limité,
la notation laplus
pertinente
est celle dejanvier :
elle permet de discuter l’alimentationd’au-tomne et de
prévoir
avec l’éleveur des correc-,tions éventuelles pour la
période précédant
la lutte.L’approche
que nous proposons doitpouvoir
être
généralisée
à l’ensemble dessystèmes
d’élevage
ovin, dans la mesure oùchaque
éle-veur doit
s’interroger
sur lecycle optimal
devariation de l’état des brebis et
envisager
lerationnement en
bergerie
et l’utilisation despâturages
enconséquence.
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