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propriétés de l’énergie noire
Sebastian Linden
To cite this version:
Sebastian Linden. Extraction des paramètres cosmologiques et des propriétés de l’énergie noire.
Cos-mologie et astrophysique extra-galactique [astro-ph.CO]. Université de Provence - Aix-Marseille I,
2010. Français. �tel-00473183v4�
Extra tion des paramètres osmologiques
et des propriétés de l'énergie noire
Thèse présentée par
Sebastian Linden
pour obtenirle grade de
Do teur de l'Université de Proven e
Spé ialité: Physique Théorique, Cosmologie.
Soutenuepubliquementle19avril2010,devantlejury omposédesMM.:
Aurélien Barrau LPSC (Grenoble)
Alain Blan hard LATT (Toulouse)
PierStefano Corasaniti LUTH (Paris)
Jean-Paul Kneib LAM (Marseille)
Christian Marinoni CPT (Marseille)
André Tilquin CPPM (Marseille)
Jean-Mar Virey ( Dire teur dethèse )
Rapporteurs:
Préfa e
C
e manus rit est onstitué de deux parties. Dans la première partie on expose les faits théoriques et observationnels qui établissent le modèleosmo-logique standard, dit modèle
ΛCDM
, après avoir développé quelques étapes historiquesqui ymenèrent.On détaille lesdiversessondes osmologiquesetlesproblèmes liésàladétermination de lanature dela omposantein onnue,dite
`énergienoire'.Onpasseensuite,dansladeuxièmepartie,ausujetdemontravail
dethèse,àsavoirl'extra tiondesparamètres osmologiquesetdespropriétesde
l'énergienoire.Onytrouvel'ensembledesrésultatsquej'aipuobteniràpropos
desquestions on ernant :
1. les risques d'introdu tion de biais ausés par l'utilisation d'une appro he
purement inématique à l'étudede la osmologie,
2. la validitédu paramétrage de l'équation d'état de l'énergienoire de
Che-vallier,Polarski, etLinder,et
3. les eets d'une évolution en redshift de la magnitude apparente des
Su-pernovae detype Ia.
Les résultats 2. et 3. ont aussi été publiés sous les référen es Linden & Virey
(2008),Phys.Rev.D,78,023526,etLindenetal.(2009),A&A,506,1095-1105,
respe tivement.
J'aipuee tuermontravailsousladire tiondeJean-Mar Vireyàquij'adresse
mes remer iements les plus haleureux. Mon travail etmon séjour à Marseille
ont éténan éspar desboursesdere her he de la`Gottlieb Daimler-und Karl
Benz-Stiftung',de l'o e allemand d'é hanges universitaires (DAAD),et de la
Notes
1.Aproposdesindi es etdela onventiondesommation: Lesindi es
gre s
{α, β, γ, · · · }
prennent les valeurs{0, 1, 2, 3}
. I i, `0
' designe la oordon-néetemporellex
0
,et`
1, 2, 3
'désignentlestrois oordonnéesspatialesx
1
, x
2
, x
3
.
Quandné essaire,letriplet
x
1, x
2
, x
3
seradésigné par letrive teur position,
~r
,et nousaurons~v := ˙~r
le trive teur de vitesse. Nous allons aussi nous servir duve teur positionunitaire~n := ~r/|~r|
.Onutilisela onventiondesommationd'Einstein, 'estàdirequel'onsommera
sur toutes les paires d'indi es sans que le symbole de sommation,
P
,
n'appa-raisseexpli itement. Soitpar exemple :
P
µρ
µσ
=
3
P
µ=0
P
µρ
µσ
,a
ii
=
3
P
i=1
a
ii
.Lesindi es latins
{a, b, c, . . . , i, j, k, . . . }
prennent des valeursselon le ontexte oùils apparaissent.Aussi:
˙
{}
désigne la dérivée de{}
par rapportau temps propreτ = x
0
/c
,
{}
···
··· ,µ
désigne la dérivée partiellede{}
···
···
par rapportàx
µ
,et{}
···
···;µ
désigne ladérivée ovariante de{}
···
···
par rapportàx
µ
.
2.Notations parti ulières: Nousemploierons lesnotations suivantes :
≡
exprime une identité,:=
exprime une dénition, et!
=
exprime une égalitéimposée(une ondition).3.A proposdes gures: Laplupartdesguresontétédessinéesave
ORI-GINPRO8
etMATHEMATICA
,
sauf ertainesguresextraitesdire tement
d'arti les, et les Figures 1.4, 2.4, 2.5 (droite), 2.7 et 2.8, qui ont été dessinées
ave SMARTDRAW2008
et/ouGIMP
.
4.Suivant un bel usage je présente l'année où j'ai ni e manus rit de façon
ryptée. 2
1. Lequatrain surlapremièrepageestattribué au élèbre mathémati ienetpoèteperse
OmarKhayyâm(
†
1132).Monteil (2004,p. 78) endonne latradu tion suivante: Heureux eluiquisaisresterunhommelibre,etsaitse ontenterdessimplesdonsdeDieu,quiretienthaquejoursonsouepeuàpeu:boireetaimersansfrein,n'est- epas, ela,vivre?
Préfa e iii
Notes v
I Cosmologie 1
1 Brève histoire de la osmologie 5
1.1 La démysti ation du Monde . . . 5
1.2 La modélisation duMonde . . . 7
1.3 L'universnewtonien . . . 10
2 Le modèlestandard 15 2.1 Les basesthéoriques . . . 15
2.1.1 Lamétrique deRobertson-Walker . . . 17
2.1.2 La inématique desuniversRobertson-Walker . . . 18
2.1.3 Ladynamiquedes univers Robertson-Walker . . . 23
2.2 Les modèles deFriedmann . . . 28
2.3 Les sondesobservationnelles . . . 31
2.3.1 L'é helle de distan e . . . 31
2.3.2 Supernovae . . . 35
2.3.3 Fonddius osmologique . . . 40
2.3.4 Os illationsa oustiques desbaryons . . . 45
2.4 Valeursdes paramètres osmologiques . . . 46
2.4.1 Lemodèle
ΛCDM
. . . 462.4.2 Lesparamètres de densitéetdel'énergie noire. . . 49
2.4.3 Ladynamiquede l'énergie noire . . . 51
2.4.4 Résultatsave SNe+
R
+A
. . . 512.5 La dégénéres en e géométrique . . . 54
3 Modèles pourl'énergie noire 59 3.1 La Constante Cosmologique . . . 59
3.2 L'énergie du vide . . . 60
3.3 Modèles deQuintessen e . . . 61
3.3.1 Lesmodèles `tra ker' . . . 63
3.3.2 Lesmodèles `thawing' et`freezing' . . . 64
3.4.1 Modèlede Lemaître,Tolman, etBondi . . . 66
3.4.2 Problème demoyenne, et`ba krea tion' . . . 67
3.4.3 Test duPrin ipe Cosmologique . . . 68
3.5 Modi ationsde laRelativité Générale . . . 68
3.6 Eetsastrophysiques . . . 71
3.7 Paramétrage del'énergie noire. . . 71
3.7.1 Paramétrage deChevallier,Polarski,et Linder. . . 71
3.7.2 Paramétrage dutype `step' . . . 75
II Extra tion des paramètres osmologiques 79 4 Cosmographie 83 4.1 Paramètres osmographiques . . . 84 4.2 Dépendan e demodèle . . . 85 4.3 Risquede biais . . . 89 4.4 Résumé . . . 91 5 Test du paramétrage CPL 93 5.1 Signi ation desparamètres CPL . . . 93
5.2 Stratégie del'analyse . . . 94
5.3 Illustration duproblème . . . 97
5.4 L'espa edes paramètres
(z
t
, Γ)
. . . 995.4.1 Lesmodèles ave
w
i
= 0
etw
f
= −1
. . . 995.4.2 Lesmodèles ave
w
i
= −0.8
etw
f
= −1
. . . 1035.5 L'espa edes paramètres
(w
i
, w
f
)
. . . 1045.6 Confusionave desmodèles
w
x
= const.
etΛCDM
. . . 1055.7 Stabilité desrésultats. . . 107
5.8 Résumé . . . 107
6 Evolution des magnitudes des Supernovae 109 6.1 Motivationde l'étude. . . 109 6.1.1 Eetsintrinsèques . . . 110 6.1.2 Sous-populations . . . 111 6.1.3 Eetsextrinsèques . . . 111 6.2 Paramétrages de l'eet . . . 112 6.3 Données réelles . . . 113 6.3.1 Contraindre l'évolution . . . 113 6.3.2 Diagramme deHubble . . . 117 6.4 Données simulées . . . 119 6.4.1 Illustration duproblème . . . 120 6.4.2 Déte tabilité . . . 121 6.4.3 Risquede biais . . . 126 6.5 Dangerosité . . . 127 7 Con lusions 131
Appendi es 134
A Traitement de données 135
A.1 Distribution de
χ
2
. . . 135
A.2 Testde qualité del'ajustement . . . 137
A.3 Degré de onan e . . . 138
A.4 Matri ede Fisher . . . 140
B E hantillon prospe tif des SNe 143 Registres 147 Bibliographie . . . 147
Table desgures . . . 157
Listedestableaux . . . 159
Indexdesauteurs . . . 161
Brève histoire de la osmologie
Depuis
que lepremier des hommes y eûtposéson regard,les beautésin-ouïes du iel ontinuent à fas iner l'observateur terrestre. Alors que tous les
phénomènes onstituant sonenvironnement dire t, sur terre, furent dès le
dé-but de sonpar ours de l'histoire à la portée de sessens etde sa manipulation,
les espa es inniment lointains du iel, remplis d'objets mystérieux de toutes
sortes, du puissant soleil à la lune hangeante, passant par les planètes et les
étoiles lantes, jusqu'aux étoiles les plus brillantes et à ette bande brumeuse
répandue sur l'intégralité du iel; es espa es éternels et divins devaient pour
l'homme resterun mystère in ompréhensible. Or, le iel était lelieu de
proje -tionsspirituelleset ommençaensuiteàêtrepeuplédesDieuxlespluspuissants
des ulturesan iennes.
1.1 La démysti ation du Monde
On ne s'étonne guère de trouver des des riptions du iel et de ses a teurs,
i.e.lesoleil, la lune, etles étoiles, parmi les touspremiers do uments é rits et
÷uvres d'artisanat. Il est inutile de vouloir faire le ré it des observations
é-lestesdetoutesles ulturesan iennes,onse ontentera i idemontrerlefameux
`disque éleste de Nebra', Figure 1.1, qui suivant Maraszek (2009) représente
le plus an ien do ument on ret des observations du iel jamais retrouvé,
da-tant d'environ 1600 avant l'ère de Jésus-Christ. Le disque montre un mélange
d'observations astronomiques(àsavoir lapleinelune, lanouvelle lune,les
équi-noxesetlespléiades),etd'élémentsartistiques(étoiles)etmythiques(lebateau
desoleil) ( f.Maraszek 2009).L'invention del'é riture par l'homme marqua la
n de l'époque où toute transmissionde onnaissan e et d'histoire devait faire
appel àlatransmission orale quiétait soumiseà desmanipulations introduites
in ons iemment (ou bien ons iemment) par les narrateurs. 2
Vinrent ensuite,
1. OurShangri-La,Knoper(2004).
2. Onvapourtants'aper evoirdanslasuitedel'histoirequemêmeainsilesmanipulations
nesontpointex lues. Onévoquei iledogmedel'universstri tementstatique,invariableet
éternelau-delàdelasphèrede lalune,promupendantdes siè lesparl'église hrétiennedu
Figure1.1:Photographiedudisque élestedeNebra,trouvéàNebraenSaxe-Anhalt
(Allemagne).
en Mésopotamie au deuxième millénaire avant Jésus-Christ, les débuts d'une
observation du iel plus pré ise et une roissan e umulée du savoir. C'est à
ette époque là que l'astronomie fut lapremière `s ien e' à être ex er ée à un
niveau onsidérablemt rigoureux ( f. par exempleLindberg1992).
L'émergen e d'uneobservation plusa ruedu iel etladé ouverte des
régulari-tésetdu`bien or hestré',etpasseulementdesmouvementsdansle ielmaisde
tousphénomènes naturels(telsquela hutelibre), permirent auxan iens gre s
depousserenavantle on eptdu` osmos', equiengre indiquele`bonordre'
ou `l'ordre de l'univers' (Robert2009). C'est i i, dansle on ept d'`ordre', que
setrouvelegrand ontrasteave lesper eptionsdumondedel'èremystique,où
ledéroulement des hoses etlasurviede l'homme étaientà partentièresoumis
àlavolontédesDieux,dontleshumeurs étaient supposéesinuençablespardes
a tes de bonne volonté de l'homme, maisrestèrent par dénition imprévisibles
etarbritaires.C'estdon leplusgrand dessu èsdespremierssavantsde notre
ulture d'avoir tiré l'homme de ette in ons ien ede soi-même, et de lui avoir
démontré sa apa ité à prendre son destin entre ses propres mains. Le haos
et l'anar hie des Dieux de l'ère mystique furent rempla é par un regard sur
le monde qui soulignait la ompréhensibilité des hoses. Cette ompréhension
pouvait notamment s'ee tuer grâ e à la pensée, mais surtout par des études
méti uleusesdu déroulement desphénomènes, and'en extrairelesrègles
aux-quelles es derniers sont soumis. A titre d'exemple, itons la prédi tion par
Thales de Milet d'une é lipse en l'an 585 avant Jésus-Christ, qui est devenu
légendaire grâ eà etexploit ex eptionnelqui futvite onnu (àl'époque)dans
lemondeentier,selonLindberg(1992). Laprévisibilitémontrait avanttoutque
ledestin mêmedu sipuissantsoleil,signe defor edivine, estsoumisauxrégles
non négo iables du `bon-ordre' de l'univers, et qui plus est, peut être ompris
par l'homme.
Il faut i i exprimer des doutes sur la apa ité de Thales à prédire une é lipse
ave les moyens d'observations réduits dont il disposait. Néanmoins ette
gendemontrebien e quenousvoulionssouligner dans ette première se tion :
quel'idée de larégularité et de la prédi tibilité du déroulement des hoses est
née vers 600 avant Jésus-Christ, ets'in rustera par la suite dans la pensée de
l'homme ( f.Kuhn2001).
1.2 La modélisation du Monde et le rle de la
géomé-trie
Commeonavudanslase tionpré édente,le on eptdu osmosausensd'un
univers`ordonné'plutt que haotiqueétait présent danslapenséedes ultures
d'Europe dès les premiers savants gre s. Alors que les modèles osmologiques
de Platon et d'Aristote restaient, du point de vue d'un osmologue
`moder-ne',très simplistes, onyretrouve ependant des ara téristiquesremarquables.
ChezPlaton on s'aperçoitnotamment qu'il onstruisit son osmosà partir des
prin ipes géométriques. Il onstruisità partir dutriangle lesuniques inq orps
tridimensionnelsauxsurfa eségales(polyèdresréguliers,Figure1.2),etles
iden-tiait ave les quatre éléments : le Feu (le tétraèdre), la Terre (le ube), l'Air
(l'o taèdre), l'Eau (l'i osaèdre), etle Cosmos entier (le dodé aèdre). Ainsi, les
élémentsdeviennent hangeables omme lesont les polyèdres, qui euxpeuvent
être omposés etdé omposés en triangle et/oud'autres polyèdres.En outre, il
dé ritl'univers ommeunesphèreautourdelaterre (unesphèreelle-même)sur
laquellesontxéeslesétoilesetoùsedépla entlesplanètes, lalune,etlesoleil.
La ontribution majeure d'Aristote à la osmologie, si on tente i i de réduire
sa osmologieen unephrase,est unedé ompositionde lasphère élesteen une
région inférieure, sous la lune, eten une région supérieure, au-delà de la lune,
ausujet delaquelle ilresta dogmatique sursonéternité et immobilité:
Le orps éleste est inaugmentable, inaltérable, impassible, éternel
enn. 3
Ce i inuen era la philosophie o identale pendant deux millénaires. Aristote
défendait ettesuppositiondestati itééternelleparl'absen e omplète
d'obser-vation desmouvements danslarégion supérieure:
Le sens le onrme aussi : jamais dans le passé, selon la tradition
et lamémoire, on n'avude transmutation dans ledernier iel tout
entier nidansau unede sesparties popres. 4
I i,Aristotesemble ependant entreren onitave saphilosophienaturelle :il
avaitpostuléquetouslesmouvementsfussentlinéairesettemporaires,etqueles
hoses fussentaltérableset orruptibles. Ainsi,ave Aristote,sinousobservons
dansle iel d'éternels dépla ements ir ulaires et uniformes, e i vient du fait
quele iel est onstitué d'autre hose quedesquatreélémentsterrestres :ilest
faitd'une inquième essen e,qu'Aristote nommaitl'`éther' 5
.
3. Aristote(1984,I,3,270a).Tradu tionsuivantFréreux&DeGandt(1992).
4. Ibid.
Figure1.2:Les inq orpsplatoniques.
Le niveau toujours plus élevé de lamathématique gre queetnotamment de la
géométrie permit aux auteurs gre s, dans les siè les suivants, des al uls des
distan es nous séparant de la lune et du soleil, du diamètre de la terre, ainsi
que desprévisions du dépla ement des objets élestes. Les gre s pouvaient
ap-paremment aussiproter d'una èsauxbasesdedonnéesobservationnellesdes
Babyloniens, e quimena Hipparqueà ombiner es onnaissan es( f. Toomer
1970-1978, vol. 15, p. 205). Il fut ainsi le premier à exiger un a ord
numé-rique entre desmodèles géométriques etles observations, fait qui révolutionna
l'astronomiegre que( f.Lindberg1992).Lesrésultats, ependant,dépendaient
fortement des suppositions de modèle. Ce `modèle osmologique' provoqua de
vives dis ussions parmis les osmologues gre s ( f. Furley 1987) qui devaient
nalement rejeter les modèles hélio entriques à ause de l'absen e apparente
d'une parallaxe annuelle. Vers la n de l'époque hellénique, Claude Ptolémée
(vers150 après Jésus-Christ) pouvait seréférerausavoira umulédesauteurs
gre s etbabyloniens de plus de inq siè les, dont il donna un résumé exhaustif
etqu'il amalgama dans sonsystème épi y loïdal desmouvements des planètes
( f. Toomer1984).
Alors qu'en Europe le progrès s ientique s'arrêtait quasiment pendant les
siè lesduMoyen Age,à auseprin ipalement dudogmatismed'uneéglise
hré-tienne dominant toutlese teurdel'édu ation et ayant pro lamél'univers
éter-nel et géo entrique omme le seul et vrai modèle du osmos, e n'était pas le
as auMoyen Orient. Des auteurs ommeAbu Ds ha'farAl-Khwârizmi, Umar
Al-Hayyâm,etOmarKhayyâm( f.Jaoui he 2000),ne fondaient passeulement
l'algèbre en donnant des solutions analytiques et géométriques aux équations
jusqu'au troisième degré, mais ontribuaient surtout à la théoriedes parallèles
1988; Jaoui he 2000). Nous n'essayerons pas de donner i i un résumé du
dé-veloppement des géométries non-eu lidiennes, mais nousnous ontenterons de
souligner l'importan e des travaux des mathémati iens de pays d'islam sur le
postulat des parallèles pour les travaux de Lobat hevski (1829) et de Bolyai
(1832),quidonneront naissan e àlagéométrie desespa es ourbes, etpar e i
àlathéorierelativiste de lagravitation.
Quandl'église hrétiennearrivaitàsupprimerlapenséeinnovante,le on ept
gé-néraldu osmosbienréglésurvé ut ependant.Grandestlenombredes÷uvres
traitant de lastru ture soupçonnéeêtre géométrique de l'univers. Un desplus
fameux et radi al exemple en est l'illustration de la `Bible Moralisée', ÷uvre
réligieuse datant du treizième siè le, où gure un Dieu qui doit se munir d'un
ompaspourpouvoiraboutiràla réationdumonde,Figure1.3.Onyexprime
don l'idée que Dieu le tout puissant est, lui-même, soumis aux loisde la
géo-métrie.
Dansune époqueextraordinaire de l'histoire d'Europe, le dogmedu iel
in or-ruptibledevaitnalement édersapla e àlas ien emoderne.Un despremiers
àvéritablements'opposerà everdi tens'appuyantsurdesfaitsobservablesest
Galilée(1610)endé ouvrantleslunesdeJupiteretplustardlesta hesduSoleil
etlesphasesdeVenus(Galilée1613),maisildutrenon erà ettedé ouverte( f.
Matarasso-Gervais1988,pourunedis ussion).Maisauxvuesdesévénementsde
l'an1604 lemondedesétoiles xesvuparl'églisefut inévitablement ondamné
à tomber.Cette année là, Kepler dé ouvrit une Stella Nova,dont il dé rivitle
phénomène ( f. Kepler 1606), eten tira des on lusions révolutionnaires. Déjà
sonmentor Ty ho Brahé avait observé etdé rit une StellaNova (Brahé 1573),
maisilfutplusprudent dansl'interprétationdesesdonnéesqueKepler. 6
Làoù
Brahén'osa guèrepronon er que :
Lama hinedu ieln'estpasun orpsduretimpénétrableremplide
sphères réelles omme ela a été ru jusqu'à présent par la plupart
des gens,
tradu tion suivant Lerner (1989), Kepler alla plus loin et on lut à partir de
l'ensembledesesdonnéesobservationnellesetde ellesdesonmentorlemodèle
hélio entrique, auparavant spé ulé par Coperni (1543), et fortement soutenu
par l'observation des phases de Venus par Galilée (1613). Dans e modèle, les
planètesne ir ulentpasseulementlibrementetle ieln'estpointin orruptible,
maisla terre sera privée de sapla e au entre de l'univers et tournera omme
les autres planètes autour du soleil sur des orbites elliptiques. Aujourd'hui, on
parlesouvent de eprin ipe,que:Laterre nesetrouvepasàun point préféré
dans l'univers, omme le Prin ipe de Coperni . Ce fut le début de la s ien e
moderne, qui quatre-vingt ansplus tard vit sa première véritable apogée ave
la mé anique de Isaa Newton (1686), qui, en ombinaison ave sa loi de la
gravitation universelle, donna une expli ationde esmouvements orbitaux.
6. Notonsque laSN observée par Ty hoBraheen 1572 a étédémontréefaire partie de
la lasse deSNeditesde`typeIa'(notammentparRuiz-Lapuenteetal. 2004; Krauseetal.
Figure1.3: `Dieul'ar hite tedumonde' ommeillustrédanslaBibleMoralisée(Bib
1220-1230).
1.3 L'univers newtonien
Passant aux notations mathématiques, l'équation newtonienne du hamp
gravitationnel s'é rit sous laformede l'équationde Poisson:
Φ (~r, t)
,ii
= 4πGρ (~r, t) ,
(1.1)où
ρ
désigneladensitédematièregravitationnelle (i.e.ladensitédemasse gra-vitationnelle),~r
est le ve teur position dans un espa e eu lidien de dimension trois,ett
estletempsuniverseldelamé anique lassique.Φ
estappeléle poten-tiel gravitationnel. Supposons une boule de matière de masse gravitationnelleM
etde rayonR
,nousobtenons de l'éq.(1.1) lafor e gravitationnelle agissant sur une parti ule de masseinertiellem
sur lasurfa e de la boule. En vertu de l'axiomedynamiquedelamé aniquenewtonienneonendéduitunea élérationradiale:
¨
à la surfa e de la boule. La loi de gravitation universelle de Newton,
prédi-sant que toutes masses attirent toutes autres masses, né essite l'eondrement
de ette distribution de matière nie. Et elle ferade même de toute autre
dis-tributiondematière, arilest lairquel'éq.(1.1)nepermetununiversstatique
(
Φ (~r, t)= Φ
0
=const.
) que siρ (~r, t) ≡ 0
partout. Alorsqu'il était déjà établi à l'époque, omme on a vu, que les objets élestes n'étaient point éternels maissoumisaux hangements ommelesontlesobjetsterrestres,riennefaisait roire
quel'universensoi pourraitêtresoumisàuneévolution temporelle.Poursortir
du problème de l'eondrement gravitationnel sans pourtant perdre la validité
de laloi de lagravitation, il fallaitalors postuler l'universinni.
Malheureuse-ment, plusieurs problèmes se posent au sujet de l'universinni dans lathéorie
newtonienne.
Le paradoxe d'Olbers : Dans le modèle de l'univers inni, où les étoiles
sontréparties dansl'espa e demanièrehomogène, 7
on peut onstruire le
para-doxe suivant qui a été formulé par l'astronome et physi ien Heinri h Wilhelm
Matthäus Olbers (1823) : Si les étoiles sont distribuées de manière homogène,
etsil'universestinni,nedevrait-onpasdans haquedire tiondu ielvoirune
étoile, plus au moins éloignée? Mais si, dans haque dire tion on devrait voir
uneétoile, pourquoile iel est-il noirla nuit?
Soit
n = dN/dV
la densité moyenne d'étoiles dans un univers homogène et inni, et soitL
la luminosité moyenne de es étoiles. Le uxF
i
, mesuré sur la terre, venant de l'étoilei
se trouvant à la distan er
de ette dernière, estF
i
= L
i
/ 4πr
2
.Considérantdessphères on entriques derayonr
autourdela terrenoustrouvons leux:dF =
4πr
L
2
dN = nLdr,
(1.3)provenant d'une ou he ned'étoilessetrouvant entre
r
etr + dr
et de volumedV = 4πr
2
dr
, f. Figure1.4. I i,dN = ndV
est lenombre d'étoilesdans ette ou he.Sinousprenonsen omptelalumièreenprovenan edetouteslesétoilessituéesentrelaterre etune distan e
r
max
,noustrouvonsque:F (r
max
) = nL
r
Z
max
0
dr = nLr
max
,
(1.4)estleux intégralde toutes les étoiles àdistan e
r
i
< r
max
de laterre, omme onlemesurerasurterre.Cependant,lavaleurder
max
estbornéeparl'argument suivant :Prenons ommerayon moyen desétoiles,que l'onimagine distribuéesde manière équidistante, la valeur
R
s
. C'est à dire nous attribuons à haque étoile la surfa e appararenteA
i
= πR
2
s
. LesdN = n4πr
2
dr
étoiles dans la
7. Cequieneetpeutêtrevu ommeune onséquen eduPrin ipedeCoperni .Selon e
dernier,laterre nesetrouvepas àun endroitpréférer dansl'univers.Delàilnerestequ'à
postulerqu'il n'existe pas depoint préféré dans l'univers, e qui impliquel'homogénéité et
l'isotropiespatialedel'univers, f. Beisbart&Jung(2006) pourlerapportentrelePrin ipe
Figure1.4:Fine lou he
r + dr
autourdelaterre.ou he ne à distan e
r
de la terre, dénie auparavant, vont don ouvrir la surfa e ee tive :A
i
dN
A
= n
4π
2
R
2
s
r
2
dr
4πr
2
,
(1.5)de lasurfa e delasphère
r
.r
max
sera alors donné par la onditionque:(A
i
dN ) /A
= 1,
!
(1.6)signiant une ouverture omplète du iel. Toutes étoiles étant éloignées plus
que
r
max
seront invisibles delaterre, ar a héesderrièreslesétoilesde premier plan. Del'éq.(1.6)nousobtenons évidemment :nπR
s
2
r
max
Z
0
dr
=
!
1
⇔
r
max
=
1
nπR
2
s
(1.7)la profondeur maximale de vision,
r
max
, dans un univers newtonien statique, d'âge etd'extensionspatiale innie.Insérant l'éq.(1.7)danséq.(1.4)noustrouvonsdon :
F(r
max
) = nLr
max
=
L
πR
2
s
le ux intégral mesuré sur la terre. Nous nous aper evons que
L/ πR
2
s
est
en eet laluminosité surfa ique d'une étoile, et don que laluminosité du iel
de nuit devrait être aussi grande que la luminosité surfa ique d'une étoile. Ce
résultat est onnu sousle nomde `paradoxed'Olbers',alors que Olbersn'était
paslepremieràleformuler( f.Harrison1990,etréféren es itées).Leparadoxe
nefut résoluqu'ave les moyensde la osmologie moderne.Car,premièrement,
danslemodèlemodernel'universestd'âgenietlalumièreémisepardesobjets
très lointains n'a pas en ore pu arriver sur terre. Et, deuxièmement, l'univers
est soumis à une expansion globale depuis le big bang. Cette expansion ause
un dé alage spe tral vers le rouge de la luminosité, et on observe en eet que
dans la région spe trale éle tromagnétique de plusieurs m, le iel n'est point
noir mais brillant omme le jour. Il s'agit i i du fond dius osmologique que
l'ondis uteradanslase tion2.3.3.Cependant,sionsemetdansle ontextede
lathéorienewtonienne etdemande quel'universsoit statiqueetéternel,etque
lamatière soit distribuée de manièrehomogène, leparadoxe d'Olbersné essite
qu'ilsoitni;ornousavonsvuquel'universstatiqueetnin'estpaspermispar
ladynamique, f.éq.(1.2) . L'univers newtonienn'est don pas onsistant.Mais
les étudesde ette dynamiqueont amené l'idée de l'existen ed'une Constan e
Cosmologique.
La non- onvergen e de la for e gravitationnelle : Neumann (1874) et
Seeliger(1895)ontdemontrélanon- onvergen edelafor egravitationnelledans
ununiversinni àdensitédemasse onstante, quandonledé ritpar lathéorie
newtonienne.Ontrouveunedis ussiondel'argumentationetdudéveloppement
de l'idée hez Goenner et al. (1999), f. aussi la dis ussion de Pauli (1921).
En bref, la for e gravitationnelle ex er ée sur une parti ule de masse par une
distribution de masse innie n'est pas dénie. Il faut alors demander que la
densitédemasse onvergeverszéroplusviteque
1/r
2
,andegarderlavalidité
de la théorie newtonienne. Dans ette solution, l'univers `inni' devient don
ee tivementni, arladensitédemasseestquasimentzéroàpartird'un ertain
rayon.Mais,suivant l'argumentation de Einstein(1917), on doitremarquer :
daÿ ein mit endli her kinetis her Energie begabter Himmelskörper
das räumli h Unendli he unter Überwindungder Newtons hen
An-ziehungskräfte errei hen kann. Dieser Fall muss na h der
statisti-s hen Me hanik solange immer wieder eintreten, als die gesamte
Energie des Sternsystems genügend groÿ ist, um auf einen
ein-zigen Himmelskörper übertragen diesemdie Reise ins Unendli he
zu gestatten, von wel hererniezurü kkehren kann. 8
End'autres termes:l'univers`se viderait'.
Comme autre solution du problème de la non- onvergen e de la for e
gravita-tionnelle,Seeliger (1896)a proposéde rempla er lepotentielnewtonien par un
8. qu'un orps éleste disposant d'une énergie inétique nie, peut, en fran hissant les
for esnewtoniennesattra tives,s'enfuirversl'innispatial.Selonlamé aniquestatistique e
asdevra ontinueràsereproduiretantquel'énergietotaledusystèmedesétoiles,sitransmise
àunseul orps éleste,permetà edernierlevoyageversl'inni,d'oùilnereviendrajamais.
potentieldutype :
Φ (r) ∝ −
e
−
√
λr
r
,
(1.9)où
λ
est une onstante. On peut montrer que ette modi ation du potentiel revientà une simplemodi ationde l'éq.(1.1):Φ (~r, t)
,ii
+ λΦ (~r, t) = 4πGρ (~r, t) ,
(1.10) qui a été donnée par Einstein (1917). De l'éq.(1.10) on déduit fa ilement quel'univers statique, ara térisé par
Φ (~r, t) = Φ
0
= const.
,devient possible si la relation :Φ
0
=
4πGρ
0
λ
,
(1.11)est vériée. Dans ette solution, la matière est distribuée de manière
homo-gène dansl'espa e inni,et sadensité est onstante dansl'espa e et le temps,
ρ (~r, t)
=ρ
0
= const.
Ainsi, l'univers n'aura pas de entre omme 'est le as si l'on postuleladiminution de ladensité de massevers zéro àdistan es innies.Cettemodi ationdel'équationdePoissonétaitlepointdedépartpourEinstein
quandilintroduisitlaConstanteCosmologiquedanslaRelativitéGénérale,que
Le modèle standard. Théories et
observations
La
osmologieentradanssonèredevéritabledis iplines ientiqueave la formulationdelaRelativitéGénéraleparEinstein(1915a).Aprèsavoir onrméla validité de sa théorie sur les é helles du système solaire ave la prédi tion
exa te de l'avan e du périhélie de Mer ure (Einstein 1915b) et de la déexion
de la lumière dans le hamp gravitationnel du soleil (qui ependant ne sera
onrméequ'en 1919,voir Dyson etal. (1920)), Einstein passa tout de suite à
l'appli ation deses équations du hampgravitationnel à la osmologie.
2.1 Les bases théoriques
C'est dans l'appli ation osmologique de sa nouvelle théorie que Einstein
(1917) ompléta ses équations par l'introdu tion d'un terme
Λ
, qu'il motiva ainsi:Wir können nämli h auf derlinken Seite derFeldglei hung den mit
einer vorläug unbekannten universellen Konstante
Λ
multiplizier-ten Fundamentaltensorg
µν
hinzufügen, ohne dass dadur h die all-gemeine Kovarianz zerstört wird.1
Leséquations du hampgravitationnel d'Einstein prennent alorsla forme:
R
µν
−
1
2
R + Λg
µν
= κT
µν
.
(2.1) I i, on retrouve les quantités géométriquesR
µν
etR
qui sont, respe tivement, letenseur de Ri i etle s alaire de Ri i,qui sont des ontra tions du tenseurde Riemann.
R
µν
etR
sont données par le tenseur métriqueg
µν
(x
α
)
(et ses
deux premières dérivées) de l'espa e pseudo-Riemannien en quatredimensions
que l'on a l'habitude de désigner l'`espa e-temps'. Nous appliquons la
signa-ture
(− + ++)
à la métrique. La partie gau he est souvent dé rite omme le 1. Caronpeutsurle tégau hedel'équationdu hampgravitationnelajouterletenseurfondamental
g
µν
,multipliéave une onstanteuniverselleΛ
présentementin onnue,sansque e inebrisela ovarian egénérale.tenseur d'Einstein, noté
G
µν
.Sur le tédroit, on aT
µν
le tenseur énergie im-pulsion de lamatière. Il est une fon tion du tenseur métrique et des variablesd'état du système physique onsidéré, et peut être interprété omme lasour e
du hamp géométrique. Par e que le tenseur d'Einstein satisfait l'identité de
Bian hi,
G
µν
;ν
= 0
,letenseur énergie impulsiondelamatièresatisfait automa-tiquement larelation de ontinuité d'énergie et d'impulsion :T
µν
;ν
≡ 0.
(2.2)La premièreloi delathermodynamiqueestdon une loidérivée dansla
Relati-vitéGénérale, f.Neugebauer (1980) pour une dis ussion.On aaussi:
κ :=
8πG
c
4
= 2.073 · 10
−43
s
2
m kg
,
(2.3)la onstante gravitationnelle d'Einstein. Le terme
Λ
que Einstein nommait le `Kosmologis hesGlied' adepuis étédésigné ommelaConstanteCosmologique.Leséqs.(2.1) onstituentunsystème ouplédedixéquationsdiérentielles
non-linéairespour letenseur métrique,
g
µν
,eton aurabesoin d'hypothèses simpli- atri es pour arriver à en trouver dessolutions analytiques, f. Stephani et al.(2003) pour un résumédessolutions analytiques.
1.Une lasse de simpli ations est onstituée desdéveloppements perturbatifs
delathéorie,oùonsuppose onnuelamétrique`defond'del'espa e-temps,
g
¯
µν
, etoùl'ontraiteensuitelesperturbationsentantquedesu tuationsfaiblesduhampgravitationnel :
g
µν
= ¯
g
µν
+ h
µν
+ O(h
2
),
(2.4) ouh = h
µ
µ
est la tra e de la u tuation. Par exemple, sig
¯
µν
= η
µν
, oùη
µν
estlamétriquede Minkowski,on obtient lalinéarisationde laRelativitéGéné-rale quiestparti ulièrement utiledanslare her he desondesgravitationnelles,
f. Sathyaprakash & S hutz (2009). On pourra aussi traiter des anisotropies
de l'espa e-temps osmologiques omme déviationsde lamétrique F
riedmann-Robertson-Walker,éq.(2.8) i-dessous.
2. On peut aussi imposer des symétries géométriques (stati ité, stationnarité,
sphéri ité,symétrieaxiale...)pourobtenirlessolutionsdu hampgravitationnel.
L'expressiongéométriquedetellessymétriesestl'existen ed'un hampve toriel
ξ
µ
,dit deKilling, qui satisfaitla ondition :
ξ
µ;ν
+ ξ
ν;µ
= 0,
(2.5)désignée ommeétantl'équationdeKilling(1892), f.aussiMisneretal.(1973).
On s'aperçoit que l'existen e d'un ve teur Killing du genre espa e orrespond
à une symétrie spatiale (translation/rotation) et que l'existen e d'un ve teur
Killing du genretemps implique unesolution stationnaire. Un espa e
Rieman-niende dimension
N
peutdisposerd'un nombremaximalen =
1
2
N (N + 1)
de ve teursdeKilling.Unespa e-tempsdisposantdunombremaximaldeve teursde Killing,
n = 10
, estsuivant Weinberg(1972) appelé unespa e-temps de sy-métrie maximale.3.En e qui on ernel'appli ation deséquationsdu hampgravitationnelpour
une distribution de masse-énergie (
T
µν
) donnée, on aura ensuite, au-delà des
suppositionsdetype2.,besoind'hypothèsessurla ompositionetladynamique
delamatière qui estnotamment en odée dans l'équationd'état :
p = p(ρ, T ),
(2.6)quilielapression
p
àladensitéρ
etàlatempératureT
delamatière onsidérée. Pourbeau oupd'appli ationsonpeutnégligerla ontributiondelatempérature.Des matières dont la densité et la pression satisfont une telle relation simple,
p = p (ρ)
,sontappeléesdesuidesbarotropiques.Pour nombredematièresune équationd'étatpolytropiquep = Kρ
Γ
,où
K
etΓ
sont onstants,estappropriée. Cependant, pour des modèles simples on peut en général établir une relationlinéaire:
p = wρc
2
,
(2.7)entre densitéetpression.Ontrouve par exemple
w = 1/3
pour delaradiation, etw = 0
pour delamatière non-relativiste.2.1.1 La métrique de Robertson-Walker
L'hypothèse géométriquedont onseserthabituellementpour onstruire des
modèles osmologiques en Relativité Générale est le Prin ipe Cosmologique. Il
enexisteplusieursformulations, f.Beisbart&Jung(2006)pourunedis ussion,
maisnousavons adoptélasuivante :
Le prin ipe osmologique
Il n'existe pas de point préféré dans l'univers. A haque point et à
haque moment l'univers est identique dans haque dire tion
d'ob-servation.
OnnotetoutdesuitequelePrin ipeCosmologiquen'estpasvraisurde`petites'
é helles. Unseul regard autourde nous,mais aussiau iel no turneobservable
à l'÷ilnu,nous montrera quenotre environnement est loin d'être isotrope. Le
Prin ipe Cosmologique est justié omme étant le résultat d'un pro essus de
moyenne surde trèsgrandes é hellesetpar l'observationdu fonddius
osmo-logique quasi-isotrope, f.se tion 2.3.3. La question des é helles pour ee tuer
lamoyenne a toujours étéun point de débat, f. se tion 3.4. Une onséquen e
immédiatedel'isotropie en haquepoint ommepostuléedanslePrin ipe
Cos-mologiqueest l'homogénéité de l'univers. Il a étémontré par Robertson (1935,
1936a,b) etWalker (1936),quel'unique métrique orrespondant aux symétries
exigéesparlePrin ipeCosmologiquepeutêtreexpriméedelafaçonsuivante: 2
ds
2
= −c
2
dτ
2
+ a
2
(τ )
h
dχ
2
+ f
2
(χ)
dθ
2
+ (sin θ)
2
dφ
2
i
,
(2.8) 2. Eneet,l'éq.(2.8)avaitététrouvéparFriedmann(1922),d'oùlefaitquelesmodèlesdynamiquesdes univers dé rits par ette métriqueportent son nom. Pourtant, l'obtention
rigoureusede etteéquationàpartirdessymétriesimposéesayantétéeé tuéeparRobertson
etWalker,onadé idéd'appelerlamétrique elledeFriedmann,RobertsonetWalker(FRW),
ouseulementdeRobertsonetWalker.Selonlespréféren eshistoriquesonlatrouveaussisous
où
τ
est le temps osmologique,χ
la distan e omobile,θ
l'angle polaire de la sphère bidimensionnel, etφ
l'azimut de la sphère bidimensionnel.a (τ )
est appelélefa teur d'é helle del'univers. Onaf (χ)
donné par:f (χ) =
1
√
−k
sin χ
√
−k
, k = +1;
χ
, k = 0;
1
√
k
sinh
χ
√
k
, k = −1,
(2.9)où
k
est appellé `indi e de ourbure'. On peut en eet dériver la métrique 3éq.(2.8) à partir des équations de Killing, éq.(2.5) , f. Islam(2002). Où la
mé-trique de Robertson etWalkern'est pas né essairement desymétrie maximale,
le Prin ipe Cosmologique impose néanmoins queles surfa es
τ = const.
soient de symétrie maximale.Ondé ompose lamétriquede façon suivante:ds
2
= −c
2
dτ
2
+
(3)
g
ab
(x
µ
) = −c
2
dτ
2
+ a
2
(τ ) [dχ
2
+ f
2
(χ) dΩ
2
],
(2.10)où
(3)
g
ab
désigne lamétriquedu sous-espa etridimensionneldτ = 0
de l'espa e-temps, etoù l'angle solideélémentaire estdéni pardΩ
2
:= dθ
2
+ (sin θ)
2
dφ
2
.On al ule ensuitelestenseurs de Riemann etde Ri i de e sous-espa e:
(3)
R
abcd
= −
k
a
2
(τ )
(3)
g
ac
(3)
g
bd
−
(3)
g
ab
(3)
g
cd
,
(3)
R
ab
= −
k
a
2
(τ )
(3)
g
ab
,
(2.11)pours'aper evoirqu'ils'agiti id'uneversiontridimensionnelledufameux
Theo-rema Egregium de Carl Friedri h Gauss(1827).
k/a
2
estainsi identié omme
la ourbure gaussienne de l'espa e tridimensionnel. On va appeler les espa es
tridimensionnels de ourbure positive (
k = +1
) `espa es fermés', les espa es tridimensionnels de ourbure négative (k = −1
) `espa es ouverts', et `espa es plats' lesespa estridimensionnels avek = 0
.2.1.2 La inématique des univers Robertson-Walker
Lespropriétés géométriquesdesespa e-tempsdutype RobertsonetWalker
sont bien onnues, et sont dis utées dans les livres standards de la Relativité
Générale etde laCosmologie.Voir par exempleWeinberg (1972); Misner etal.
(1973); Rindler (2001); Sexl & Urbandke (2002). On se ontentera i i de
no-ter seulement qu'ave la métrique de Robertson etWalker on peut déterminer
la géométrie lo ale de l'univers grâ e à la seule supposition de la validité
ap-proximative du Prin ipe Cosmologique, mais que l'ar élémentaire éq.(2.8) ne
prédétermine paslatopologieglobale de l'univers.
Ilestpossiblede onstruireplusieurs distan esphysiquesàpartirdeladistan e
omobile
χ
,àsavoir1.ladistan epropre,r
,2.ladistan elumineuse,d
L
,et3.la distan eangulaire,d
A
.Il sembleutiled'introduirei ilanotiondudé alage vers le rouge osmologique,z
,quel'on va par la suite désigner par leterme anglais 3. Nousnotonsqueparunabusdelangageilesthabitueld'appelerl'élémentd'ar donné`( osmologi al) redshift'.Nousfaisonsréféren eà lalittérature orrespondante,
f. i-dessus,etintroduisonssansen donnerlajusti ation:
z :=
λ
0
λ
e
− 1 =
a
0
a
e
− 1,
(2.12)
le redshift d'un signal émis au moment
τ
e
et inter epté au momentτ
0
. I i,λ
i
(a
i
)
estlavaleurde lalongueurd'onded'unsignaléle tromagnétique(lavaleur dufa teur d'é helle de l'univers)mesurée au moment osmologiquei ∈ (e, 0)
. La distan e propre : Il est évident de l'ar élémentaire éq.(2.8)que ladis-tan e`physique'aumoment
τ
c
= const.
entredeuxobjetsde distan e omobileχ
c
estdonné par :l =
Z
dτ =dθ=dφ=0
ds =
χ
c
Z
0
p
a
c
2
dχ = a
c
χ
c
,
(2.13)où
a
c
= a (τ
c
)
. Malheureusement, par onstru tion,l
n'est pas ladistan e `ob-servable', ar lairementelledésigneladistan ephysiqueentrelaterreetl'objet`en emomentmême'oùnousobservonsl'objet,alorsque equenousobservons
enréalité quand nous`observons le iel'sontdes signauxà vitessede
propaga-tionnie,etnousnevoyonsdon paslesobjetstelsqu'ilssontmaintenant,mais
beletbientelsqu'ilsétaient lorsque essignauxfurentémis.Pourlades ription
de la propagation de la lumière il vaut don mieux introduire une distan e de
type 'surfa e',
r
, telle que la surfa e d'une sphère de rayonr
soit donnée par larelation habituelleA = 4πr
2
.On trouve pour lasurfa e de la boule à rayon
omobile
χ
c
= const.
:A =
Z Z
dτ =dχ=0
q
a
c
4
f
4
(χ
c
) (sin θ)
2
dθdφ = 4πa
c
2
f
2
(χ
c
) ,
(2.14)etdon la distan ere her hée :
r
c
(χ) := a
c
f (χ
c
) .
(2.15)La distan e lumineuse: Soitun objetdeluminosité
L
àdistan er
0
(χ)
de laterre.Ontrouve queleuxF
mesurésur terre estdonné par :F =
4π(1 + z)
L
2
r
0
2
(χ)
,
(2.16)arlaluminosité ne diminue passeulement ommel'inverse du arré de la
dis-tan e omme dans un espa e eu lidien, f. éq.(1.3) , mais aussi par un fa teur
a
0
/a
e
= (1 + z)
prenanten omptel'expansionde l'universdepuisl'émissiondu signal.Unautrefa teur(1 + z)
vientdel'eet deDopplerdel'objets'éloignant de nous à ause de l'expansion de l'univers.4
On est don mené à dénir la
distan elumineuse :
d
L
(χ, z) := (1 + z) r
0
(χ),
(2.17) 4. Au sens stri t, parler d'une `expansion' ou des objets `s'éloignant' est en e momentan demaintenir ladénition usuelle:
F =
L
4πd
L
2
.
(2.18)La distan e lumineuse peutêtre expriméeen termede
z
seul. Un al ultrivial nousdonne :χ (z) =
c
a
0
z
Z
0
d˜
z
H (˜
z)
,
(2.19)où ona introduit lafon tion deHubble :
H(z) :=
˙a
a
,
(2.20)eten vertudeséqs.(2.15) et(2.17) nousobtenons ensuite:
d
L
(z) = (1 + z)a
0
f
c
a
0
z
Z
0
d˜
z
H (˜
z)
.
(2.21)La distan e angulaire : Grâ e à la dénition éq.(2.15) , la surfa e d'une
sphère de rayon omobile
χ
e
est4πa
2
e
f
2
(χ
e
)
.Elle sous-tendun angle solide de4π
ensonpoint entral.En onséquen e,unobjetlumineuxdediamètreD
situé à ladistan er
e
= a
e
f (χ
e
)
sous-tendra l'anglesolide :Θ =
D
r
e
=:
D
d
A
.
(2.22)Clairement,
r
e
désigne lerayonaumoment del'émissiondelalumièreetest, en vertu de l'éq.(2.12) , donné parr
e
= r
0
/ (1 + z)
.On déduit alors de l'éq.(2.22) ladistan e angulaire ommeétant :d
A
=
r
0
(1 + z)
.
(2.23)Lesdeux distan es
d
L
etd
A
sont par onséquent liées par larelation:d
L
d
A
(1 + z)
2
= 1,
(2.24)quel'on a l'habituded'appeler relationde dualitédesdistan es osmologiques.
Nousallonsmaintenant remonter dansl'histoire audébutde la osmologie
mo-dernepour motiverl'introdu tion de equ'on appelle aujourd'huila
osmogra-phie, soit l'appro he purement inématique à la osmologie. Nous avons déjà
ren ontré le début théorique de la osmologie moderne en itant le papier de
Einstein (1917), page 15. Ce que l'on peutin ontestablement appeler le début
observationneldela osmologiemodernesontlesrésultatsdeEdwinHubblesur
les vitesses de ré ession (
v
r
) et distan es (r
) des nébuleuses extra-gala tiques (i.e. galaxies), qui montrent une relation linéaire entrev
r
etr
. Nous avons0 400 800 1200 r e s id u a ls / [ k m / s ] distance / [Mpc] v it e s s e / [ k m / s ] -0,001 0,000 0,001 0,002 0,003 0,004 r e d s h if t z 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 -400 0 400
Figure2.1:Re onstru tiondudiagrammeoriginaldeHubbleave lesvaleursduTab.
1 de Hubble (1929). Nous avons en bas ajouté la dispersion statistique des vitesses
autourdumeilleur tlinéaire(lignenoire,éq.(2.26)).
re onstruit le diagramme de Hubble (1929) sur la Figure 2.1, où sont
repré-sentées lesvitesses de ré ession des nébuleuses enfon tion deleurs distan es. 5
L'apparente relationlinéaire entrelesvitesses etlesdistan esavaitétéprise en
omptepar un terme
v
r
∝ r
dansl'expression:v
r
= Kr + X cos α cos δ + Y sin α cos δ + Z sin δ,
(2.25) oùles termesX
,Y
,etZ
tiennent ompte dumouvement propre dusoleil dans lavoiela tée. Hubbletrouvait:K = (465 ± 50)
(km/s)
Mpc
,
(2.26)où1Mp =
10
6
pc ≈ 3.26 · 10
6
années lumière, f. éq.(2.67) .La relation :
v
r
∝ r,
(2.27)est depuis onnue omme la loi de Hubble. Développons le fa teur d'é helle,
éq.(2.12) , pour des petites diéren es de temps osmologiques
∆τ
(équivalent 5. I i,lesdistan esdesnébuleusesavaientétééstiméespardes éphéides, f.se tion2.3.1.aux petites distan es
∆χ
parc∆τ = ∆χ
quand on traite la propagation de la lumière):a (∆τ ) = a
0
+ ˙a|
0
∆τ + O ∆τ
2
,
(2.28) etrappelons nousque:˙r = ˙af (∆χ) = ˙a∆χ + O ∆χ
2
.
(2.29) Nousobtenons ensuite:1 + z =
a
0
a
= 1 +
1
c
˙r + O
[ ˙r/c]
2
,
(2.30) relation quipeutêtre ré ritesous forme:v
r
= cz,
(2.31)où
v
r
:= ˙r
.L'éq.(2.31)donnepourdepetitesdistan es osmologiqueslarelation entrelavitesse osmologique deré ession etleredshift osmologique desobjetsobservés. Nous avons surlaFigure 2.1représentésurl'axe droit desordonnées
les valeurs de
z
, orrespondant en vertu de l'éq.(2.31) aux vitesses gurant le longde l'axe gau he desordonnées. Onvoitqu'en eet leredshift estde l'orde10
−3
pour esobjets,etqu'à esdistan esde quelquesMp lesdistan esr
,d
L
, etd
A
sont pratiquement les mêmes. Combinant la loi de Hubble et l'éq.(2.31) on peutalors é rire :d
L
≈ r =
c
K
z.
(2.32)On a i i trouvé i i le premier terme d'un développement en
z
de la distan e lumineused
L
de l'éq.(2.21). Il a été montré dans la littérature (Visser 2004) que le développement de l'éq.(2.21) aux ordres supérieurs enz
peut être é rit omme :d
L
dv
(z) =
c
H
0
z
1 +
1
2
[1 − q
0
]z −
1
6
1 − q
0
− 3q
0
2
+ j
0
z
2
+
+
1
24
2 − 2q
0
− 15q
0
2
− 15q
0
3
+ 5j
0
+ 10q
0
j
0
+ s
0
+
2kc
2
(1 + 3q
0
)
H
0
2
a
2
0
z
3
+
+ O z
4
.
(2.33)où l'indi e `dv' désigne `développement' pour distinguer ette expression de la
distan elumineuse exa tede l'éq.(2.21) .Aussi,
k
estl'indi e de ourbure,eton a introduitles paramètres suivants:le param`etre de Hubble : H
0
= H (z)
0
:=
˙a
a
0
,
(2.34a)le param`etre de d´ec´el´eration : q
0
= q(z)
0
:=
−1
H
¨
a
˙a
0
,
(2.34b)le
`jerk': j
0
= j(z)
0
:=
1
H
2
...a
˙a
0
,
(2.34 )le
`snap': s
0
= s(z)
0
:=
1
H
3
....a
˙a
0
.
(2.34d)I i,
H
estlafon tiondeHubbleintroduit i-dessus( f.éq.(2.20) ),etonidentie alorsK = H
0
.On souligne que jusqu'i i on n'a du faire au une supposition sur le ontenu
physique de l'univers et sa dynamique. Les équations du type de l'éq.(2.33)
permettent d'extraire des propriétés purement géométriquesde l'espa e-temps
etainsi de notre univers (pro he) par des mesures du redshift etdes distan es
d'objets, equiaujourd'huiestappeléun`mapping' del'histoired'expansionde
l'univers, ouaussi` osmographie'.Latoutepremière extra tiond'unparamètre
osmologique, elle du paramètre
H
0
par Edwin Hubble, a été faite par ette appro heenvertudel'éq.(2.32) ,quiaétéparlasuitel'appro hedominantepen-dant les premières dé ennies dela osmologiemoderne. Kirshner (2003) donne
un résumé de l'estimation des paramètres
H
0
etq
0
.Les redshifts a essibles à etteépoquelànedemandaientpasuneappro heplusrigoureuse,etlesimpré i-sionsdesobservations osmologiques étaient largement supérieures auxerreurs
introduites par des approximations de type éq.(2.33) . 6
La osmographie (au
deuxième ordre) fut la prin ipale appro he avant que Mattig (1958) ne donne
une solution exa te de l'éq.(2.21) pour le as
Λ = 0
, et montre omment les erreursintroduites varient selonle modèledynamique du osmos, argumentantqu'elles deviendront non-négligeables à partir de ertaines valeursdu redshift.
On reviendra à la question de la validité de l'appro he inématique dans le
hapitre 4 de e manus ritde thèse.
2.1.3 La dynamique des univers Robertson-Walker
Uneautre onséquen e duPrin ipeCosmologiqueseraune ontraintesurla
forme du tenseur énergie impulsion de la matière osmique. Supposons
l'exis-ten ed'un hampve toriel
u
µ
satisfaisant
u
µ
u
µ
= −c
2
(quireprésentera le qua-drive teurvitessedelamatière osmique).Onpeutmontrerque haqueve teur,A
β
,et haquetenseur de rangdeux,B
µν
,peutêtredé omposéen termedeses
proje tions:
A
β
= a
β
+ au
β
/c
2
,
(2.35)B
µν
= bu
µ
u
ν
/c
2
+ b
µ
u
ν
/c
2
+ ¯b
µ
u
ν
c
2
+ b
µν
,
par rapportàladire tion désignéepar
u
α
,où:
h
α
β
:= δ
α
β
+ u
α
u
β
/c
2
,
(2.36) estletenseur deproje tion.Ainsi, leve teura
α
= h
α
β
A
β
seralaproje tion du quadrive teurA
β
dansl'espa eorthogonalà
u
α
,eta = −u
α
A
α
/c
saproje tion dans la dire tion deu
α
. On a aussi déni les proje tions
b = u
µ
u
ν
B
µν
,b
µ
=
−h
µ
ν
B
νσ
u
σ
,¯b
µ
= −h
µ
ν
B
νσ
u
ν
,etb
µν
= h
µ
σ
h
ν
ρ
B
σρ
,quisontdans haqueindi e orthogonales au quadrive teur vitesse. L'isotropie du système au repos de lamatière,imposéeparlePrin ipeCosmologique,né essitequetouteslesvariables
d'étatdusystèmeetleursgradientssontproportonielsà
u
α
.Lestenseursderang
6. Onnote pourl'éq.(2.26) lafortediéren eentrelavaleurestiméeparHubbleet elle
quel'onmesureaujourd'hui.Leprojetprin ipalduHubbleSpa eTeles op(HST)donneune
deux tels quele tenseur énergie impulsionde lamatière osmologique,
T
µν
, ne
peuventêtrequeproportionels autenseur deproje tionet auproduitdyadique
duquadrive teurvitesseave lui-même.Onobtientdon queseulsdestenseurs
d'énergie impulsionde laforme :
T
µν
= Ξh
µν
+ Πu
µ
u
ν
/c
2
,
(2.37) oùΞ
etΠ
sont des onstantes, sont permis par le Prin ipe Cosmologique ( f. Neugebauer 1980). Aveh
µν
= g
µν
+ u
µ
u
ν
/c
2
on re onnait toute de suite le
tenseur énergie impulsion d'un uide, et on déduit ainsi que la matière d'un
universsatisfaisant lePrin ipe Cosmologiquedoit êtredé ritpar le tenseur :
T
µν
= (ρc
2
+ p)u
µ
u
ν
+ pg
µν
.
(2.38) I i,p
etρ
désignent toujours les hampsde pressionetdedensitéde lamatière onstituant le ontenu de l'univers. L'éq.(2.37) impose que dans les surfa esτ = τ
0
= const.
de l'espa e-temps, dénissant les espa es tridimensionels au reposdu ontenu masse-énergie del'univers,ρ
etp
prennent les mêmesvaleurs partout :p (τ
0
) = p
0
etρ (τ
0
) = ρ
0
.Les équations de Friedmann
Insérantl'éq.(2.38)etl'ar élémentaireéq.(2.8)dansleséqs.(2.1),onobtient
deuxéquations diérentiellesd'ordre deuxpour lefa teur d'é helle
a (τ )
:2
¨
a
ac
2
+
˙a
2
a
2
c
2
+
k
a
2
− Λ = −
8πG
c
4
p,
(2.39a)˙a
2
a
2
c
2
+
k
a
2
−
Λ
3
=
8πG
3c
2
ρ,
(2.39b)qui sont onnues sous le nom d'équations de Friedmann, en l'honneur des
tra-vaux de Friedmann (1922), voir note 2 en bas de la page 17. En soustrayant
l'éq.(2.39b) del'éq.(2.39a) onobtient larelation :
¨
a
a
= −
4πG
3
ρ +
3p
c
2
+
1
3
Λc
2
,
(2.39 )que l'on peut ensuite omparer à son équivalent newtonien, l'éq.(1.2) . Nous
voyonsapparaître àdroite unnouveau terme qui esttypiquepourlaRelativité
Générale :la pression
p
,qui grâ e àl'équivalen e de masseetd'énergie ontri-buera au hamp géométrique. Nous nous aper evons aussi de l'apparition duterme
Λ
,qui dans la Relativité Générale apparaît omme un terme générique des équations des hamps éq.(2.1) ,7
alors qu'il fallait lemettre à lamain dans
l'équation de Poisson dela théorienewtonienne, éq.(1.10) . Onnoteque
ρ
etp
, 7. IlestgénériquedanslesensqueG
µν
= R
µν
−
1
2
g
µν
R+Λg
µν
estletenseurleplusgénéral quisatisfaitles onditionsd'être onstruitex lusivementàpartirdutenseurdeRiemannetdelamétrique,d'êtrelinéaireen
R
µν
,d'êtrederangdeuxetsymétrique,etd'êtrededivergen e nulle.Cf. par exempleladis ussion élégantede Pauli (1921), oudeMisner etal. (1973) etquipourtoutematière onnueprennentdesvaleurspositives,nepeuvent auser
qu'une dérivée se onde négative du fa teur d'é helle, etdon qu'une expansion
dé élérée de l'univers. Alors que pour le moment le hoix du signe de
Λ
est arbitraire (la nature de e terme, 'est à dire les raisons physiques pour sonexisten e étant entièrement in onnues rien ne pourrait nous imposer un signe
quel onque), on s'aperçoit qu'une ontribution
Λ > 0
aurait deseets gravita-tionnelsinverses par rapport auxeetsde lamatière`ordinaire'.Supposonsununiversremplideplusieurs omposants,
ρ =
P ρ
i
,ave une équa-tiond'état simple,p
i
= w
i
ρ
i
c
2
, f.éq.(2.45) , etnousobtenons del'éq.(2.39 ) :¨
a
a
= −
4πG
3
X
(ρ
i
[1 + 3w
i
]) +
1
3
Λc
2
,
(2.40) quis'annulesi :Λ =
4πG
c
2
X
i
ρ
i
(1 + 3w
i
) .
(2.41)Pour le as
w
i
= 0
(soit le as de la matière non-relativiste) nous obtenons la valeur :Λ
E
:= 4πGρ/c
2
,
(2.42)que nous avons déjà ren ontrée dans la théorie newtonienne, quand nous
mo-dions l'équation de Poisson an d'obtenir un univers statique et inni, f.
éq.(1.10) .Nousavonsnotamment
Λ
E
= λΦ
0
/c
2
.Remarquonsaussique l'indi e
de ourbure,
k
, n'intervient pas dans l'éq.(2.40). On trouve i i la raison pour laquelle Einstein (1917) introduisait la Constante Cosmologique. Grâ e à sespropriétéstoutàfaitex eptionnelles,seuleune ontribution
Λ > 0
peutassurer lastati ité de l'univers dans le ontexte de la Relativité Générale. Cependant,pour que l'univers soit statique nous devons aussi demander que
˙a
s'annule, et nous établissons à partir de l'éq.(2.39b) que l'univers statique est alors deourbureGaussienne positive :
k
a
2
= Λ
E
.
(2.43)Cettesolution osmologique parti ulièreest appelée l'universd'Einstein.
Alors que e n'était point la motivation d'Einstein d'introduire e terme, on
s'aperçoit dans l'éq.(2.40) qu'ave une Constante Cosmologiqe
Λ > Λ
E
on ob-tientunea élérationpositive dufa teurd'é helle,faitquenousdis uteronsaveplus de détails dans la se tion 2.2. Nous reviendrons dans le hapitre 3 sur la
Constante Cosmologique etdis uteronsles problèmes queposent sonexisten e
etsavaleur.
Contenu de l'univers
C'est maintenant que l'on doit faire des suppositions sur la nature et la
omposition duuide osmologique. L'éq.(2.2) donne :
I i,
H
estlafon tiondeHubbledénieauparavant(éq.(2.20) ).Sinoussupposons maintenantquele ontenumasse-énergiedel'universobéitàuneéquationd'étatsimple :
p = wρc
2
,
(2.45)nousobtenons alors :
ρ (a) = ρ
0
exp
−3
ln a
Z
ln a
0
[1 + w (˜
a)] d ln ˜
a
,
(2.46)où
ρ
0
= ρ (a = a
0
)
,etoùw
est une fon tion du fa teur d'é helle et par onsé-quent une fon tion du temps osmologiqueτ
. Pour le as oùw = const.
on obtient :ρ (a) =
a
a
0
−3(1+w)
.
(2.47)Nousobtenons notamment pour de lamatière non-relativiste,
w
M
= 0
:ρ
M
= ρ
0
M
a
a
0
−3
,
(2.48) etpour delaradiation,w
R
=
1
3
:ρ
R
= ρ
0
R
a
a
0
−4
.
(2.49)Nousintroduisonsaussilavitesseduson,
c
s
:c
s
2
:=
dp
dρ
,
(2.50)d'où, ave l'éq.(2.44),ilrésultepour desuides barotropiques:
˙
w = −3H (1 + w)
(
c
s
c
)
2
− w
.
(2.51)
Nous remarquons que l'on a alors
w = const.
si et seulement siwc
2
= c
s
2
ousi
w = −1
. Nous notons aussi, que si l'on ex lut le asw < −1
et suppose seulement que(c
s
/c)
2
> 0
,l'éq.(2.51)donne :
˙
w < 3Hw (1 + w) .
(2.52)Des modèles osmologiques ave une ontribution
w < −1
sont appellés les modèles `fantmes' et exhibent des propriétés intéressantes, f. se tion 3.7.1.Nousreviendrons àlarelation éq.(2.52)danslase tion 3.3.2.
Les paramètres osmologiques de densité
Suivant l'éq.(2.39b)noustrouvonsquedansununiverssansConstante
Cos-mologique, l'univers estplat (