HAL Id: tel-00295026
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Nicolas Juennard
To cite this version:
Nicolas Juennard. Détection et localisation de particules de très hautes énergies en acoustique
sous-marine.. Traitement du signal et de l’image [eess.SP]. Université du Sud Toulon Var, 2007. Français.
�tel-00295026v2�
THÈSE
Présentéepar
Ni olas Juennard
pour obtenir
le gradede Do teur de l'Université du Sud Toulon Var
Mention Trés honorable
Équiped'a ueil :Laboratoire L2MP- Equipe Signaux etSystèmes É oleDo torale :USTV
Titre de lathèse:
Déte tion et lo alisation de parti ules de très hautes énergies
en a oustique sous-marine.
soutenue le10dé embre2007 devant lejury omposéde :
M. Régis Lengelle ProfesseurdesUniversités (UTT) Rapporteur.
M. Mi hel Guglielmi Ingénieurde re her he CNRS (IRCCYN) Rapporteur.
M. Jean-Ja ques Aubert ProfesseurdesUniversités (UDM) Examinateur.
M. Vin ent Bertin Chargé dere her he CNRS(CPPM) Examinateur.
M. ClaudeJauffret ProfesseurdesUniversités (USTV) Dire teur de thèse.
Jetienstoutd'abordàremer ierClaudeJauretpourm'avoirproposé esujetdethèse à la n de mon année de DEA. Son en adrement sans failles pendant toutes es années de thèse etnos nombreuses dis ussions m'ont aidé à sans esse me remettre en question, qualité fondamentale lorsquel'on faitde lare her he. Je luidois dem'avoir a ueillidans l'équipeSignauxetSystèmesoùj'aiputravaillersur ettethèse etsurbiend'autressujets passionnants. L'ambian e toujours haleureuse de l'équipe GESSY m'a permis de mener estravauxdansdes onditionsidéales.
Je tiensàremer iertoutparti ulièrementBernard Xerripoursonintuitionetses nom-breux onseils. Laqualité desonen adrement m'a parti ulièrement aidépour le hoix des orientations de ma re her he. Nos nombreuses dis ussions m'ont permis de mieux om-prendre les mystères du ltrage adapté et sont à l'origine de bon nombre des résultats obtenus dansles travauxdé rits dans et exposé.
Je remer ie également Claire Noël,Dire tri e del'entreprise Semanti TS d'avoir bien vouluêtre lepartenaire so io-é onomiquede ettethèse.
Je remer ie bien sûrégalement les membres de l'équipe GESSY, JeanBarrère, Bruno Borloz, Jean-François Cavassillas et Gilles Chabriel pour leur soutien et les nombreuses dis ussionsque nousavons puavoirdurant es quelquesannées.
Denombreusesdis ussionsave ValentinNiessduCPPMm'ont permisdemieux om-prendreetappréhender lesmé anismes physiquesà l'originedesphénomènesétudiésdans es travaux. Je lui suis re onnaissant d'avoir adapté le langage desphysi iens à elui des traiteurs dusignal. Je tiens également àleremer ier d'avoirassistéà masoutenan e.
Je suis re onnaissant à Régis Lengelle et Mi hel Guglielmid'avoir a epté d'être rap-porteurs dema thèse.Leurs ommentaires etleurs questions m'ont permisde larier ma réda tionetm'ont donné denouvellespistes deréexion.
Je remer ie également Jean-Ja ques Aubert et Vin ent Bertin, d'avoir fait l'honneur d'assister àmasoutenan e etd'avoirfait partide monjury dethèse.
Remer iements -1
Table des matières 0
Introdu tion 5
1 Le signal a oustique et le bruit marin
Proto ole de simulations 9
1.1 Lesignal a oustique . . . 10
1.1.1 Modélisationissue del'appro he thermodynamique . . . 10
1.1.1.1 Cas général . . . 10
1.1.1.2 Etude en hamplointain . . . 12
1.1.2 Modélisationee tuée au CPPM- Modèle deNiess . . . 14
1.1.2.1 Contextedessimulations duCPPM . . . 14
1.1.2.2 Signala oustiqueproduitparune as adehadroniqueetsa propagation . . . 15
1.1.3 Déte tabilitéde la as ade d'énergie parun hydrophone . . . 24
1.1.3.1 Indi e dedéte tabilité . . . 25
1.1.3.2 Densité de probabilité de la distan e
R
d'une as ade dé-te table . . . 291.1.3.3 Fon tion derépartition dela distan e
R
d'une as ade dé-te table . . . 311.2 Lebruit marin . . . 34
1.2.1 Modélisationréelle . . . 34
1.2.2 Modélisationsynthétique . . . 37
1.3 Proto ole dessimulationsappliquées àladéte tion . . . 38
1.3.1 Paramètres de la as ade d'énergie etdessimulations. . . 39
1.3.2 Estimationdesmatri es devarian e ovarian e . . . 40
1.3.3 Génération dusignal a oustiquedéterministe . . . 40
1.3.3.1 Modèled'Askaryian . . . 40
1.3.3.2 Modèlede Niess . . . 41
1.3.4 Génération dusignal Antares aléatoire . . . 42
1.3.5 Miseen forme dubruit de mer . . . 43
1.3.5.1 Bruit demer issu d'enregistrements . . . 43
1.3.5.2 Bruit demer synthétique . . . 44
1.3.6 Notionde rapportsignal-à-bruit . . . 44
1.3.7 Lessignauxde test . . . 46
1.3.8 Testde déte tion . . . 47
1.3.10 Pré ision des ourbesCOR . . . 47
1.4 Con lusiondu hapitre . . . 48
2 Déte tion par rapport de vraisemblan e 50 2.1 Introdu tion . . . 50
2.2 Résumé . . . 50
2.3 Approximationpolynmiale dusignala oustique . . . 51
2.3.1 Quel ordrepour lepolynme?. . . 52
2.4 Casd'unbruit gaussien entré de varian e onnue et onstante . . . 53
2.4.1 Quellevaleur pour leseuil? . . . 54
2.4.2 Cal ulettra é des ourbesCOR théoriques . . . 55
2.4.2.1 Cal ul du seuilàpartirde lavaleur de
P
f a
. . . 552.4.2.2 Cal ul de
P
d
. . . 562.4.2.3 Résumé : . . . 57
2.5 Casd'unbruit gaussien entré de varian e in onnue et onstante . . . 59
2.5.1 Cal ulettra é des ourbesCOR théoriques . . . 61
2.5.1.1 Résumé : . . . 64
2.5.1.2 Véri ation par Monte-Carlo . . . 64
2.6 Casd'unbruit gaussiende matri e de varian e ovarian e estimée . . . 66
2.7 Déte tion ensituation réelle . . . 66
2.7.1 Casdu signala oustiqued'Askaryian. . . 67
2.7.1.1 Première distan e dedéte tion :
d = 100m
. . . 672.7.1.2 Se onde distan ede déte tion:
d = 200
m. . . 682.7.1.3 Interprétations desrésultats. . . 69
2.7.2 Casdu signala oustiquede Niess . . . 71
2.8 Con lusion. . . 74
3 Déte tion par le ltrage adapté et ses extensions 76 3.1 Introdu tion . . . 76
3.2 Résumé . . . 77
3.3 Lesignal a oustique,un signalaléatoire? . . . 78
3.4 Déte tion par analyselinéaire dis riminante [16℄. . . 80
3.4.1 Rappeldelathéorie dansle asde ladéte tion . . . 80
3.4.2 Appli ation au asAntares . . . 83
3.5 Leltrage adaptésto hastique FAS[3℄ . . . 86
3.5.1 Théorie . . . 86
3.5.1.1 Fon tionnelleasso iée . . . 88
3.5.2 Appli ation au asAntares . . . 88
3.6 Leltrage adaptésto hastique étenduFASE [3 ℄ . . . 90
3.6.1 Théorie . . . 90
3.6.1.1 Fon tionnelleutilisée. . . 91
3.6.1.2 Rapportde vraisemblan e dansle asgaussien . . . 91
3.6.2 Appli ation au asAntares . . . 92
3.6.2.1 Fon tionnelleutilisée. . . 93
3.6.3 Résultats expérimentaux . . . 94
3.6.3.1 Cas du bruitgaussien . . . 95
3.6.3.2 Cas du bruitréel . . . 95
3.7 Leltrage adaptésto hastique sous ontrainteFASC[3℄ . . . 98
3.7.1.1 Algorithme . . . 100
3.7.1.2 Fon tionnelleasso iée . . . 101
3.7.2 Appli ation au asAntares . . . 102
3.7.3 Résultats expérimentaux . . . 103
3.7.3.1 Re her he de lavaleur de
p
optimale . . . 1033.8 Adaptation du FASCau asmultibruits :leFASCM . . . 104
3.8.1 Théorie . . . 105
3.8.1.1 Sous-espa e de dimension 1 . . . 106
3.8.1.2 Sous-espa e de dimension
p
. . . 1063.8.1.3 Fon tionnelleasso iée . . . 107
3.8.2 Adaptation au asAntares. . . 108
3.8.2.1 Signal d'intérêt non entré . . . 109
3.8.3 Résultats expérimentaux . . . 110
3.9 Bilandesméthodesproposées : omparaison desrésultatsexpérimentaux . . 111
3.9.1 Casmono-bruit . . . 112
3.9.2 Casmulti-bruits . . . 115
3.10 Extensionsetperspe tives . . . 119
3.11 Con lusion. . . 121
4 Stru ture d'antenne et estimation de la traje toire 123 4.1 Introdu tion . . . 123
4.2 Résumé . . . 123
4.3 Estimationdestemps de retard . . . 124
4.3.1 Estimationdesdates d'arrivée dufront d'onde surunhydrophone . 124 4.3.1.1 Résultats expérimentaux . . . 126
4.3.2 Estimation de la diéren e du temps d'arrivée sur un ouple d'hy-drophone . . . 128
4.3.2.1 Des ription desdeuxméthodesd'estimation duTDOA . . 128
4.3.2.2 Les ontraintes liéesaux deuxméthodes . . . 129
4.3.2.3 Choix de laméthode d'estimation du TDOA . . . 131
4.4 Stru tured'antenne: proposition . . . 133
4.4.1 Contraintesphysiques . . . 133
4.5 Estimationde latraje toiredu neutrino . . . 135
4.5.1 Miseen équationdu TDOA . . . 135
4.5.2 Miseen équationde l'estimateur . . . 138
4.6 algorithme . . . 139
4.6.1 Stru ture . . . 139
4.6.2 Cal uldu pasde des ente . . . 139
4.6.3 Singularitéséventuelles de
Hess
M
(θ)
. . . 1404.6.4 Traitement desangles . . . 140
4.6.5 Testd'a eptation . . . 140
4.7 Simulations etrésultats . . . 141
4.7.1 Initialisationetvaleursnumériques . . . 143
4.7.2
A
(0)
vrai
àl'intérieur de lastru ture de apteurs ZoneA . . . 1454.7.2.1 Tousleshydrophonesdéte tent -
P
d
= 1
. . . 1454.7.2.2 9 ouples déte tent -
P
d
= 0.75
. . . 1474.7.3
A
(0)
vrai
àl'extérieur dela stru turede apteursZoneB . . . 151
4.7.3.1 Tousleshydrophonesdéte tent -
P
d
= 1
. . . 1514.7.3.2 9 ouples déte tent -
P
d
= 0.75
. . . 152 4.7.3.3 5 ouples déte tent -P
d
= 0.416
. . . 155 4.7.4 Résumé etinterprétations . . . 157 4.8 Con lusion. . . 158 5 Simulation globale 160 5.1 Introdu tion . . . 1605.2 Contextephysique dela simulation . . . 160
5.2.1 Lastru ture d'hydrophones . . . 160
5.2.2 La as ade d'énergie . . . 161
5.3 Proto ole etrésultatsexpérimentaux . . . 162
5.3.1 Validationdes élémentsdu système. . . 164
5.3.1.1 Modules dedéte tion . . . 164
5.3.1.2 Moduled'estimation du TDOA . . . 165
5.3.1.3 Moduled'estimation de latraje toire . . . 166
5.3.2 Simulation omplète . . . 168 5.3.2.1 Cas n
◦
1 :RSB=-45dB . . . 168 5.3.2.2 Cas n◦
2 :RSB=-55dB. . . 171 5.4 Con lusionetextensions . . . 173A Etude en hamp lointain du signald'Askaryian 178 B A propos de l'é hantillonnage 181 C Varian es et é arts-types du déte teur lassique dans le as d'un bruit gaussien entré de varian e onnue et onstante 182 D Cal ul de la loi de
1
σ
(
MT
d
Md
)
−1/2
MT
d
X
dans le as de l'hypothèseH
0
183 E Dépendan e deX
T
Π
1
X
etX
T
X
185 F Indépendan edeX
T
(
IN
− Π
1
)X
etX
T
Π
1
X
186 G Evolution des performan es de déte tion en fon tion de la distan e 187 G.1 Atténuation du bruit en fon tion de la distan e pour des performan es de déte tion onstantes . . . 188G.2 Evolution du RSB en fon tion de la distan e pour des performan es de déte tion onstantes . . . 189
G.3 Véri ation desrésultats . . . 190
H Cal ul du rapport de vraisemblan e dans le as Antares 192 I Détail des al uls de l'estimateur de la traje toire du neutrino 195 I.1 Cal ulde
∇
θ
M (θ)
. . . 196I.1.1 Cal ulde
∇
θ
S(θ)
. . . 196I.2 Cal ulde
Hess
M
(θ)
. . . 197I.3 Régionsde onan e . . . 197
I.3.2 Régionde onan epour
d = 2
:ellipse de onan e . . . 198I.3.3 Bornede Cramer-Rao . . . 199
J Proto ole et simulations de la déte tion appliquée au as réel - Cas mo-nobruit 200 J.1 Paramètres des simulations . . . 201
J.2 Génération dusignal Antares . . . 202
J.3 Génération dubruit de mer . . . 203
J.4 Notionde rapportsignal àbruit. . . 204
J.5 Cal uldesmatri es de ovarian e . . . 204
J.6 Lessignauxde test . . . 204
J.7 Testde déte tion . . . 205
J.8 Cal uldes
P
d
etP
f a
eta hage des ourbesCOR . . . 205K Cal ul de l'inter orrélation de deux signaux ltrés par le FASE 206 K.1 Filtragepar leFASE . . . 206
K.2 Cal ulde l'inter orrélation . . . 207
Glossaire 209
Pourquoi les neutrinos?
La plupart de nos onnaissan es sur l'Univers proviennent de l'observation des
pho-tons. En astronomie, eux- ipossèdent de nombreux avantages :ils sont eneet produits
en grandnombre, sont éle triquement neutres, stables,fa iles à déte ter et leurs spe tres
ontiennentunemultituded'informations surlespropriétés himiquesetphysiquesdeleurs
sour es.Unin onvénient apparaît néanmoinslorsquel'onveutétudier ertainespartiesde
lagalaxieou ertainessour esd'énergiedetypeastrophysique: elles- isont omplètement
opaquesaux photons etl'étude dire te est impossible. Par exemple, les photons qui nous
arriventdusoleilproviennent desaphotosphère, etnondu oeurd'hydrogèneenfusionde
l'étoile.
Pour observerde tels phénomènes, less ientiques ontbesoin d'unobjetphysiquequi
soit éle triquement neutre, dont latraje toire ne soit pas ae tée par les hamps
magné-tiques et qui possèdent la propriété physique d'intera tion faible (leur permettant ainsi
depénétrerdansdesrégionsina essiblesauxphotons).Ces objets,dé rits parles
s ienti-quesdepuislesannées30,existentetsenommentlesneutrinos.D'après ertainsmodèles,
eux- i pourraient même porter23 %de l'énergiede l'univers. Enétudiant esparti ules,
ildevientdon possible d'obtenirdesinformationsuniquessur ertainsphénomènes
astro-physiques detrès hautes énergies.
Certaines sour es astrophysiques émettent naturellement des neutrinos : la fusion de
l'hydrogène, les réa tions dans le oeur des supernovas, et . De part leur propriété
d'in-tera tion faible, es parti ules très di ilement observables dire tement, les s ientiques
sontdon partisàlare her he de ni hesnaturellessus eptiblesd'êtreexploitéespour leur
observation.Ilapparaîtquel'eaudemerestunematièreassezdensepourquelesneutrinos
manifestent leur présen e en interagissant ave ertaines molé ules. Ce sont es
observa-tions quiont motivé ledéveloppement dutéles ope Antares (AstronomywithaNeutrino
Le télés ope Antares
Leprojetinternational Antaresadébutéen1996.Sonobje tifestla onstru tiond'un
téles ope à neutrinos situé dans un environnement marin à fortes profondeurs. Après de
nombreuses études surles propriétés requisesde l'eau de mer[22℄ [1℄,le site du téles ope
aété hoisien mer Méditerranée à40km au sud deToulon, en Fran e.
Intera tion des neutrinos ave la matière
Le neutrino a beau être la parti ule la plus abondante de l'univers (il y a environ un
milliard defois plus de neutrinos qued'atomes d'hydrogène, qui estpourtant l'élément le
plus répandu), l'attraper est pourtant loin d'être une hose aisée. Comme il n'a pas de
harge éle trique, il ne se lie pas ave d'autres parti ules hargées. Il n'est pas non plus
sensibleàl'intera tionnu léaireforte,quiassemblelesnu léonsauseindunoyauatomique.
Leneutrino agitsifaiblement ave lamatièrequ'elleluiest pratiquement transparente:il
pourrait traverser pendant mille années-lumièrede matière solideavant d'êtrearrêté.
Néanmoins, lorsque la matière est susamment dense, le neutrino peut heurter un
éle tron. Lerésultatde ette ollision estlagénérationd'unashde lumièreasso iéàune
onde ultra-sonore 1
. Un téles ope à neutrinos est onstitué d'unréseau tridimensionnel de
apteurs. Jusqu'àprésent, lare her he s'estfo alisée surladéte tion de l'onde lumineuse
issuede l'intera tion neutrino/éle tron (utilisationsde photo- apteurs).
Plusieurs téles opesont étédéveloppés:
⋆
Lepremierdéte teurest eluidula Baïkal, onstituéde8lignessupportantautotal 192photo- apteurs.Cetéles opeapermisd'établirlafaisabilitédel'expérien emaisestlimitéen profondeurà ause delanature dusite.
⋆
Le réseau Amanda, situé au ple sud, est basé sur un milieu onstitué de gla e et nonplus d'eaude mer,permettant ainsidegagner en profondeur.⋆
Ledéte teurSuperKamiokande,estunegigantesque uved'eauentouréedetubes"à lumièreCherenkov"etestsituéeauJapon.Lespremiersrésultatsde etteexpérien eontmontréqueleuxdeneutrinos osmiqueestplusfaibleque eluiattenduparles
s ientiques.
1
En touterigueur, devraient être onsidérés plusieurs typesde réa tionssuivant le type de neutrino ren ontré (neutrino-éle tron,neutrino-muonouneutrinon-tau),maistoutes esréa tionsproduisant une
Le téles ope Antares est omplémentaire duprojetAmanda.Eneet,unsystèmebasé
sur un milieu marin est plus exible, même si le bruit de fond est plus important. Ce
système s'arti ule autour de plusieurs lignes immergées à une profondeur de 2350m. Le
volume ouvert par les lignes sera à terme de l'ordre du kilomètre ube. Sur es lignes
seront disposés des déte teurs de photons (photo-déte teurs), ainsi que des hydrophones
apablesde déte terlesignala oustique issude laréa tionneutrino/éle tron.
L'obje tif prin ipal de ette thèse est de proposer plusieurs appro hes, lassiques et
originales,pourappréhender leproblèmedeladéte tiond'unsignala oustiquegénérépar
une as ade d'énergie après propagation dansun milieu marin. L'exposé se fo alisera sur
les méthodes et proto oles mis en jeu et essayera autant que possible d'en proposer des
extensionspourdefuturesétudes.Plusieursmodèlesdesignauxetdebruitsserontétudiées
etlesrésultats illustréspar dessimulations àpartir dedonnées réelles et/ousimulées.
Lese ondobje tifde ettethèseestd'étudierleproblèmed'estimation delapositiondela
as aded'énergieetdelatraje toireduneutrino orrespondant grâ eàunréseau
d'hydro-phones.L'exposésevoudralàen oreassezgénéraletseraarti uléautourdelades ription
d'uneméthode d'estimation lassique,touten proposant d'autres orientations pour la
ré-solutionde e problème.
Organisation du manus rit de thèse
C'estautourde esignala oustique,appelédanslasuite signalAntares,ques'arti ule
lesujet de ettethèse. Le premier hapitre est onsa ré àl'étude théorique et
expérimen-tale de elui- i. Ce hapitre revêt un aspe t hronologique. En eet, les informations sur
le signala oustique noussont fourniespar les physi iens etles diérents modèles étudiés
nousont été fournis toutau long de ette thèse. Le premier modèle étudié est unmodèle
théorique basésurles travauxduphysi ienrusse G.A.Askariyan[8 ℄,tandis quele se ond
est basé sur une appro he expérimentale basé sur les travaux de V. Niess [23 ℄ au CPPM
de Marseille. Ces modèles ont aboutit a un modèle analytique du signal a oustiquedont
ertains paramètres sont des variables aléatoires. Le signal Antares sera don représenté
par unsignal aléatoire.
Baséesurlesdonnéesissuesdeshydrophones(réellesousimulées),l'étuded'unsystème
de déte tion du signal a oustique noyé dans le bruit ambiant ( onstitué du bruit de mer
etéventuellement de divers bruitsbiologiques/humains), feral'objetdes hapitres2 et3.
Le hapitre 2traited'uneméthodedite " lassique"de déte tion. Celle- iest baséesur
deprobabilitédesvariablesaléatoiresmisesenjeu.Plusieurs situationsserontétudiées, du
assimple de lavarian e onnue et onstanteau as plusgénéral de varian e in onnue et
variable. Le as dit "réel", pour lequel les matri es de varian e/ ovarian e des pro essus
mis en jeusont estiméesexpérimentalement seraégalement traité.
Le hapitre 3 dé rit également d'autres méthodes de déte tions. Celles- i sont basées
sur une appro he totalement sto hastique des signaux mis en jeu, par le biais de leurs
momentsd'ordre1et2(i.e.parlebiaisdeleursespéran esetdeleursmatri esdevarian e
ovarian e). Lesméthodesétudiéessont basées surlanotionde ltreadapté sto hastique.
Plusieurs extensionsseront dé ritesetleurs performan es évaluées.
Le asditmulti-bruits,danslequellebruitdemerambiantn'est plusleseulàperturberle
signala oustiqueestégalement abordé. Eneet,l'é osystèmemarin oul'a tivitéhumaine
(bateaux, sonars, et .) génèrent dessignaux sus eptibles de perturber le déte teur. Pour
s'aran hir de es nouvelles ontraintes, on étudiera une méthode de déte tion basée sur
uneextensiondultrageadaptésto hastiqueetquitiendra omptede esnouveauxbruits,
par lebiaisde leurs matri esde varian e ovarian e.
Lesperforman es de ha unedesméthodesétudiéespré édemment seront omparéesdans
un as dit "semi-réel", dans lequel le bruit de mer est un bruit réel issu de ampagne de
mesure ee tuées en Méditerranée et le signal a oustique est généré synthétiquement à
partirdestravauxee tués auCPPM.
Dans le dernier hapitre de ette thèse, nous nous intéresseront à l'estimation de la
traje toire d'un neutrino dont on aura déte té la présen e. Nous supposerons pour ela
disposer d'un déte teur apable de réagir au passage d'une de es parti ules. Après une
étuded'observabilité,nousendéduironsunepremièrear hite turesimplede apteursnous
permettant d'estimer la traje toire de la parti ule. Cette estimation est basée sur la
mi-nimisation en puissan e d'un ritère basé sur les diéren es de temps d'arrivée sur les
Le signal a oustique et le bruit marin
Proto ole de simulations
Le but de e hapitreest desefamiliariser ave lesignala oustiqueissu de la ollision
d'unneutrino etd'unéle tron en milieu marin.La physique etla modélisationde e
phé-nomèneont donné lieu àde nombreusesétudes etpubli ations[8℄ [14 ℄ [20 ℄.
La génération d'unetelleonde a oustiquemet en jeu plusieurs mé anismes physiques.
Au plus bas de l'é helle, l'intera tion du neutrino ave les atomes du milieu est dé rite
par laphysique desintera tions faibles. Le neutrino possédant unemasse trèsfaible, pour
que le signal sonore soit déte table sur des distan es de l'ordre du kilomètre, il faut que
sonénergiesoit trèsimportante,de l'ordrede
10
18
eV.Néanmoins, esénergies n'étant pas
a essiblesaux her heurssurdessystèmesa tuelstels queles granda élérateursde
par-ti ules (énergiede l'ordrede
10
12
eV),l'intera tion du neutrino ave les molé ulesde l'eau
demeraétéextrapoléeàpartirdesrésultats onnus auxplusfaiblesénergies.Ce
ompor-tement onduit au développement d'une gerbe (ou as ade) de parti ules se ondaires. Le
volumed'eau ontenant ette as adeestionisé,etilenrésulteuné hauementlo alave
générationde l'onde a oustiquepar un phénomène dedilatation- ompression.
Danslasuitede e hapitre,deuxmodélisationsdusignala oustiqueserontprésentées.
Lepremiermodèleestbasésurlestravauxduphysi ienrusseGurgenAshotovi hAskariyan
duP.N. Lebedev Physi al Institute [9 ℄ qui montreque l'onde a oustiqueest orre tement
dé riteàl'é hellemésos opiqueen onsidérantuneappro hethermodynamique.Lesétudes
etsimulationsee tuéesparValentinNiessauCPPMdeMarseille[23 ℄aboutirontause ond
modèle. Il est à noter que es simulations informatiques lourdes sont désormais possibles
1.1 Le signal a oustique
1.1.1 Modélisation issue de l'appro he thermodynamique
1.1.1.1 Cas général
Les al uls suivant sont basés sur les travaux du physi ien russe G.A. Askaryian [9℄
datant de 1979.Les notationsutilisées dans e hapitressontregroupéessur lagure1.1.
L'origine du repère est hoisie au entre de la as ade d'énergie. Le point de l'espa e
r
c
représentelapositiond'unéventuelhydrophonequi apteral'ondesonoregénéréepar ettedépositiond'énergie.
q
e
q
c
r
c
r
e
Z
e
x
y
z
Z
c
Fig. 1.1 Radiationa oustiquede la as ade d'énergie( oordonnées ylindriques)
Si l'on onsidère une appro he thermodynamique, l'équation dé rivant la propagation
d'uneonde a oustiquegénérée par untel phénomène dansunmilieu aquatique est :
∆P −
C
1
2
s
∂
2
P
∂t
2
= −
α
C
p
∂
2
q(r, t)
∂t
2
(1.1)P (r
c
, t)
représente la valeur de la pression a oustique etq(r, t)
la densité d'énergie. Ces quantitéssont évaluéesàunpointr
c
etàuninstantt
.C
s
estla élérité dusondansl'eau,α
le oe ient d'expansionthermique, etC
p
la apa ité thermiquedumilieu.La solutionde ette équationestdonnée parl'intégrale de Kir hho:
P (r
c
, t) =
α
4πC
p
Z
Ω
1
|r
e
− r
c
|
∂
2
∂t
2
q(r
e
, t −
|r
e
− r
c
|
C
s
)
dV
(1.2)où
Ω
représentel'intégralité del'espa e (Ω =
R
3
dansle asde oordonnées artésiennes).
L'expansionde la as ade d'énergiesefaitdansuntemps del'ordre de
τ
h
≈ 10
−8
s
.Ce
temps est beau oup plus ourt que la durée ee tive de l'onde a oustique (
τ
s
≈ 10
−5
s
). Onpeutdon physiquement fairel'hypothèse suivantesurladéposition del'énergieq
:∂q(r, t)
∂t
= q(r)δ(t)
(1.3)Simplionsl'équation 1.2en yinje tant l'équation pré édente etenposant
ρ = |r
e
− r
c
|
:P (r
c
, t) =
α
4πC
p
Z
Ω
1
ρ
q(r
e
)
∂
∂t
δ
t −
ρ
C
s
dV
(1.4)=
α
4πC
p
∂
∂t
Z
Ω
1
ρ
q(r
e
) δ
t −
C
ρ
s
dV
(1.5)Simplionsen ore etteexpression enplaçant l'originedurepèreau point
r
c
.L'expression dela pressiona oustiquedevient don :P (r
c
, t) =
α
4πC
p
∂
∂t
Z
R
3
1
p
x
2
e
+ y
e
2
+ z
e
2
q(r
e
) δ
t −
p
x
2
e
+ y
2
e
+ z
2
e
C
s
!
dx
e
dy
e
dz
e
(1.6)Au vu de ette expression, il paraît intéressant de passer à un système de oordonnées
sphériques, dé ritsurlagure1.2.
q
j
r
c
r
e
x
y
z
r
Fig.1.2 Passage aux oordonnées sphériques
Pour ela,nousavonsbesoinde al ulerledéterminantduja obien
J
c→s
du hangement de repère artésien−→
ylindrique. Le ja obienJ
s→c
= J
c→s
−1
de hangement de repère inverse ylindrique−→
artésien est fa ileà al uler. Il sut ensuited'utiliser lerésultat det(J
−1
s→c
) =
det(J
1
s→c
)
.Nousavons:
J
s→c
=
cos(ϕ) cos(θ) −ρ cos(ϕ) sin(θ) −ρ sin(ϕ) cos(θ)
cos(ϕ) sin(θ)
ρ cos(ϕ) cos(θ)
−ρ sin(ϕ) sin(θ)
sin(ϕ)
0
ρ cos(ϕ)
(1.7)Son déterminant est
det(J
s→c
) = ρ
2
cos(ϕ)
(1.8) Enposantr
e
=
ρcos(ϕ)cos(θ)
ρcos(ϕ)sin(θ)
ρsin(ϕ)
(1.9)etenutilisant lerésultat pré édent, onen déduitl'expression delapressiona oustiqueen
oordonnées sphériques:
P (r
c
, t) =
α
4πC
p
∂
∂t
Z
2π
0
Z
π
0
ρ q(r
e
) cos(ϕ)
dθ
dϕ
(1.10)Sil'on pose
ρ = C
s
t
, e qui impliquedR = C
s
dt
, on peut simplier l'équation 1.10 eton obtient :P (r
c
, t) =
α
4πC
p
C
s
∂
∂ρ
Z
2π
0
Z
π
0
q(r
e
) ρ cos(ϕ)
dθ
dϕ
(1.11)Le lieu de l'intégrationest lasurfa e d'une sphère entrée au point
r
c
(grâ e au1
er
han-gement de variable)etde diamètre
ρ = C
s
t
.Nous avons obtenu i i l'équation du hamp de pression a oustique reçu sur un apteur
positionné en
r
c
àl'instantt
.1.1.1.2 Etude en hamplointain
L'expression du hamp de pression a oustique ne tient pour l'instant pas ompte de
l'atténuationdueaumilieumarin,nides ara téristiquesdestransdu teursd'é oute.Nous
allons maintenant onsidérer que l'on utilise des transdu teurs ayant une bande passante
susamment élevéeetqueladistan edudéte teuràla as adeest
ρ ≪ L(f)
,oùL(f )
est lalongueur d'absorption dusonà lafréquen ef
.Plaçons-nous maintenant dans le as du hamp lointain, i.e. le signal a oustique est
apté par un hydrophone à une grande distan e de la as ade d'énergie. Dans e as de
gure, le signal a oustique subit un ltrage fréquentiel ara téristique du milieu marin.
latransforméede Fourier del'équation1.2. Dansledomainefréquentiel, l'expressionde la
pressiona oustiqueest :
P
w
= iw
α
4πC
p
χ(w)
Z
Ω
1
|r
e
− r
c
|
q(r
e
) e
i
w
Cs
|r
e
−r
c
|
dV
(1.12)Dans e as pré is, il est intéressant d'utiliser un système de oordonnées ylindriques
( f. gure 1.3), en eet, la multipli ité de ette intégrale sera réduite ar la distribution
d'énergie
q(r
e
)
dansla as adeestàsymétrieaxiale.Noussupposeronségalementque ette distributionpeuts'é rire:q(Z
e
, r
e
) =
1
2π
N
X
k=1
A
k
(Z
e
)e
−r
e
/λ
k
(Z
e
)
(1.13)R
C
z
y
x
R
e
r
c
r
e
q
c
q
e
Fig.1.3 Radiationa oustique delagerbe (vue dedessuset oordonnées ylindriques)
Le al ulmenéen annexe Anousindique l'expressiondu hamp depression
s
Askaryian :
s
Askaryian(r
c
, t) = i
α
4π
2
C
p
Z
∞
−∞
Z
∞
0
w
χ(w)
r
c
√
γ
N
X
k=0
A
k
(Z
e
)λ
2
k
(Z
e
)
(1 + β
2
k
)
3/2
e
iw(T
0
−t)
dZ
e
dw
(1.14) aveγ = 1 +
(Z
c
−Z
e
)
2
r
2
c
,T
0
=
r
c
√
γ
C
s
etβ
2
k
=
w
C
s
2 λ
2
k
γ
.Nous avons ainsi al ulél'expression de lapression a oustiquereçue par le apteur
si-tuéau point
r
c
à l'instant t.Pour une expression deχ(w)
donnée, il est don possible de oder etterelationande al ulernumériquementl'alluredusignalsonorereçuauniveaureçuparun apteursituéà100mdela as aded'énergiepourunneutrinod'énergie
10
18
eV.0
10
20
30
40
50
60
70
−20
−10
0
10
20
30
40
Allure du signal Askaryia pour une distance de 100m
Temps relatif (
µ
s)
Amplitude du signal acoustique (mPa)
50
100
150
200
−10
0
10
20
30
40
50
Fréquences (kHz)
Amplitude (dB)
Spectre du signal Askaryia pour une distance de 100m
Fig.1.4Allureetspe tre fréquentieldumodèlethermo-dynamiqued'Askaryianpour un apteur situé àune distan ede 100m.
L'algorithme fourni par Askaryian limite volontairement la bande passante à 50kHz. Ne
disposantpasd'autremodèlederéféren eà estadedel'étude,nousavonsdé idédegarder
ette bande passantepour toutes lessimulations utilisant emodèle.
Remarque : Cemodèle du signalAntares était leseul disponible au début de e travail
dethèse.Il estbasésurungrandnombred'hypothèsesetd'approximations,maisapermis
d'avoir unepremière idée del'allure dusignalà déte ter.
1.1.2 Modélisation ee tuée au CPPM - Modèle de Niess
LestravauxmenésparValentinNiessauCPPMdeMarseillede2002 à2005ontabouti
àunnouveaumodèledusignalAntaresbasésurdessimulationsphysiquesetsurunmodèle
depropagationpluspré isetadaptéausiteAntares.Pour emodèle,nousadmettonsquela
physiquedesparti ulesélémentairesmiseenjeuparlesneutrinos onsidérésdetrèshautes
énergies(del'ordre de
10
20
eV)reste biendé ritedansle adre duModèleStandard.
1.1.2.1 Contexte des simulations du CPPM
Cemodèleestbasésurdessimulationsutilisantles odesGEANT4.Ceux- ipermettent
de simulerun grandnombrede pro essusde parti uleslibres, non ratta hées àun atome,
de as ades :
Les as adeshadroniques ompa tes,de longueur ee tive environ 10m.
Les as adesditeséle tromagnétiques,pouvants'étendresurdes entainesde mètres
pour une énergiede
10
20
eV.
Les o urren es relatives de es deux types d'évènements sont déli ates à déterminer a
priori, arellesdépendentnotammentdela ompositionensaveurdesneutrinos
(neutrino-éle tron, neutrino-tauouneutrino-muon). Par ailleurs,dansle asdetrès hautesénergies,
apparait uneet ditLPM(formalisé par Migdal[2 ℄)ae tant lapartie éle tromagnétique
des as ades, et introduisant une élongation du dépt d'énergie etun omportement
for-tement aléatoire. Aussi, est-il proposé de onsidérer es deux types d'évènements omme
des signaux physiques distin ts. Dans tous les travaux de ette thèse, seules les as ades
hadroniques ompa tesont étéprises en ompte.
1.1.2.2 Signala oustique produit par une as ade hadronique et sa
propaga-tion
Dansl'étudequisuit,lesignala oustiqueestprisàunedistan ede100mdela as ade
d'énergie. C'est la distan e laplus faible disponible parmi toutes les simulations fournies
par leCPPM.
Dépendan e en énergie
Nousallons étudier i i larelation entre l'énergie de la as ade et l'amplitude des signaux
a oustiques orrespondant, pour diérentes altitudes
z
le long de la as ade. Les trois énergies disponibles dansles hiers de simulationsCPPM sont onsidérées :1,10 et100EeV.Ontra e surlagure1.5pour haquevaleur del'énergie,les valeursdesamplitudes
0
20
40
60
80
100
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
Energie (Eev)
Valeur maximale normalisée
du champs de pression
Fig.1.5Dépendan een énergiede l'amplitudedessignauxprisàdiérentespositions le longde la as ade
La ourbe obtenue estquasiment une droite,on peutdon on lure àune dépendan e
linéaireentreénergiedela as adeetamplitudedusignala oustique.L'énergiesetraduira
don unsimple oe ient danslemodèle quenoussommes entrain de onstruire.
Atténuation radiale
Lorsde sapropagation, lesignal subitdeux typesd'atténuation.La première,appelée
at-ténuationradiale orrespondàuneatténuationenpuissan edusignal(ouenamplitude)et
estdire tementproportionnelleàlarépartitiondel'énergiedusignalsurlasurfa edufront
d'onde.La se ondedépendde lanaturedu milieutraversé etmodiespe tre etamplitude
dusignal.
Pour une distan e
d
,l'atténuation radialeest notéeg
L
(d)
etnedépend quede ladistan e0
2000
4000
6000
8000
10000
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
Distance (m)
Amplitude du champ de pression (Pa)
Fig.1.6 Atténuation radialede l'amplitude dusignal a oustique
Un modèle de ette atténuation a été étudié par J.C. Learned [14 ℄ et onduit à la
relationsuivante:
1
g
L
(d)
= d
1
2
.
1 +
d
d
1
n
2n
1
.
1 +
d
d
2
n
n
1
(1.15)L'amplitude dé roît omme la ra ine de la distan e pour des petites distan es de la
as- ade (inférieures à une distan e
d
1
xée, e qui orrespond au hamp pro he). Pour de plusgrandes distan es(supérieures àd
1
etinférieuresàune distan ed
2
xée),elle dé roît plutten1/d
à ausedelapertedeshautesfréquen esetatteintune valeur asymptotique enf rm[o]−−/d
2
en hamplointain(distan essupérieureà
d
2
).Pour lesintervallesdedistan e quinousintéressent (del'ordre dukm),les paramètres
optimaux ont été évalués empiriquement à
d
1
= 4000
m,d
2
= 10000
m etn = 1
. Pour es valeurs, on superpose sur la gure 1.7la ourbe déduite des simulations et elle issue du0
1000
2000
3000
4000
5000
−12
−10
−8
−6
−4
−2
0
Distance (m)
Atténuation en amplitude du champ de pression (dB)
Atténuation issue des simulations
Modèle d’atténuation
Fig. 1.7 Validation du modèlede Learned
Les ourbes sont superposées, et le modèle est don validé pour et intervalle de
dis-tan es. Néanmoins, dansle as qui nous intéresse, une distan e maximale de 10000m est
bientrop importante. En eet,dansle adredu téles ope de 1km
3
,la distan emaximale
serait plutt de l'ordre de 500 ou 1000m. Pour es dimensions, l'atténuation radiale est
représentéesur lagure1.8.
100
150
200
250
300
350
400
450
500
−4
−3.5
−3
−2.5
−2
−1.5
−1
−0.5
0
Distance (m)
Atténuation en amplitude du champ de pression (dB)
Fig. 1.8 Validationdu modèlede Learned desdimensionsde l'ordre dukm
Dans et intervalle, le terme prépondérant pour des distan es omprises entre
d
1
etramenerà uneformulationplus simpledu oe ient d'atténuationradial :
1
g
L
(d)
=
s
d
1 +
d
d
1
(1.16) aved
1
=1000m.Atténuation due au milieu marin
Lesignala oustiquesubitégalementuneatténuationfréquentielledueàlanaturedumilieu
marinlors desapropagation.Celle- i est ara tériséepar unltrede fon tiondetransfert
H
d
dont l'expressionestde laforme :H
d
(f ) = 10
−
α(f )d
20
(1.17)La synthèse des travaux ee tués par François et Garrison [7℄ et par Liebermann [18℄
onduisent au oe ient d'absorption omplexe suivant :
α(f ) = A
1
P
1
f
1
jω
ω
1
+ jω
+ A
2
P
2
f
2
jω
ω
2
+ jω
+ A
3
p
3
(
ω
2π
)
2
(1.18)ave pour dépendan edesparamètres :
P
1
= 1
[
Pa]
P
2
= 1 − 1.37.10
−4
P + 6.2.10
−9
P
2
[
Pa]
P
3
= 1 − 3.83.10
−4
P + 4.9.10
−10
P
2
[
Pa]
A
1
= 8.86.10
0.78pH−5
/C
s
A
2
= 21.44S(1 + 0.0025.T )/C
s
A
3
= 4.937.10
−4
− 2.59.10
−5
T + 9.11.10
−7
T
2
− 1.5.10
−8
T
3
(
f
1
= 2.8(S/35)
0.5
.10
4−1245/(T +273.15)
[
kHz]
f
2
= 8.17.10
8−1990/(T +273.15)
/(1 + 0.0018(S − 35)) [
kHz]
Lepremierterme orrespondàla ontributiondel'absorptiondel'a ideborique,lese ond
àla ontribution dusulfatede magnésiumetledernieràla ontribution del'eaupure.
P
1
,P
2
etP
3
représentent des pressions,A
1
,A
2
etA
3
sont des oe ients sans unités etf
1
etf
2
sontlesfréquen esderelaxationasso iéesàl'a ideboriqueetausulfatedemagnésium.Dans les expressions pré édentes, la température
T
est exprimée en degrés Celsius, la pressionP
en dé i-bar, la salinitéS
en PSU et la vitesse du sonC
s
en m/s. Ave es unités, le oe ient d'atténuation est exprimé en dB/km. Pour la mer Méditerranée, lesvaleurssuivantessont utilisées :
⋆
unetempérature de fondde13.2
o
C.
⋆
unesalinitéde 38.5 PSU.⋆
unevitessedu sonde 1520 m/s.⋆
unpH de8.2.Danslasuite, nousnoterons :
h
d
(t) =
TF−1
[H
d
(f )]
(1.19)oùTF représente l'opérationde transforméede Fourier.
Signal a oustique reçu par un hydrophone
Nouspouvonsmaintenant onstruireunmodèlepourlesignala oustique.Nousavonsdéjà
vuquel'amplitude de elui- iest dire tement proportionnelleà l'énergie
E
de la as ade. Notremodèlepeutdon semettresouslaforme :s
Niess(t, d, E) = k.E.g
L
(d).
Re
(h
d
∗ s
0
) (t)
(1.20)ave :
⋆ k
est un oe ient né essaireà l'homogénéité de la formule, déterminé numérique-ment àpartirdes simulations disponibles.⋆ E
estl'énergie dela as ade.⋆ g
L
(d)
est l'atténuation radiale dusignalpour unedistan ed
.⋆
Re(x)
représente lapartie réelledu omplexex
.⋆ h
d
est le ltre temportel ara térisant l'atténuation du milieu marin pour une dis-tan ed
.⋆ s
0
(t)
représente le signala oustique pris à la distan e minimale disponible dansles simulations, notéed
min .
Ilfautremarquerque ettemodélisationn'estvalablequepourdesdistan es
d > d
min.Les
simulationsdisponiblespour etteétude ont xé ettevaleur à:
d
min= 100
mLa gure 1.9 représente l'allure de e modèle de signal a oustique pour des distan e à la
as ade de100 et500m, une énergie
E = 10
19
eV etune longueur transverse
L
ef f
= 10
m. Onpeutremarquerqu'aprèsunepropagationde500m, lesignala subituneforteatténua-tionen amplitude,ainsiqu'un ltragefréquentieldu typepasse bas.
0
20
40
60
80
−2
0
2
4
6
8
10
12
Allure du signal acoustique
pour une distance de 100m
Temps relatif (
µ
s)
Amplitude (mPa)
0
20
40
60
80
−0.5
0
0.5
1
1.5
2
Allure du signal acoustique
pour une distance de 500m
Temps relatif (
µ
s)
Amplitude (mPa)
0
100
200
300
400
500
−90
−80
−70
−60
−50
−40
−30
−20
Fréquences (kHz)
Amplitude (dB)
Spectre du signal acoustique
pour une distance de 100m
0
100
200
300
400
500
−90
−80
−70
−60
−50
−40
−30
Fréquences (kHz)
Amplitude (dB)
Spectre du signal acoustique
pour une distance de 500m
Fig. 1.9 Allure du signal a oustique pour plusieurs distan es à la as ade - Modèle de Niess
Allure du front d'onde
Il est important de s'intéresser maintenant à l'allure du front d'onde portant les signaux
a oustiques.On représente sur la gure1.10 les temps de retard des signaux a oustiques
pour diérentesaltitudes lelongde l'axe de la as ade.On représenteégalement pour les
0
0.2
0.4
0.6
0.8
−30
−20
−10
0
10
20
30
40
50
Temps de retard par rapport
au temps d’origine de la cascade (
µ
s)
Altitude z le long de l’axe de la cascade (m)
Energie = 10Eev
0
0.1
0.2
0.3
0.4
−30
−20
−10
0
10
20
30
40
50
Valeur du champ de pression (Pa)
Altitude z le long de l’axe de la cascade (m)
Energie = 10Eev
Fig. 1.10 Alluredu front d'onde dessignauxa oustiques générés par la as ade
Il apparaît que le front d'onde est quasiment plan, tous les signaux a oustiques ont
don la même phase etse dépla ent dans le milieu marin à la même vitesse. Néanmoins,
l'amplitude de es même signauxpour diérentesvaleursde
z
n'est pas onstante.L'idéemaintenant estdemodéliser etteatténuationenaltitudeparunmodèlesimplebasé
surune gaussienne.Considéronsla fon tion:
g
z
(z) = e
−
1
2
(
z−µ
σ
)
2
(1.21)
Nousprendrons pour
µ
la valeurexpérimentale dez
laquellel'amplitude du signal a ous-tiqueest maximale.La valeurdeσ
aété empiriquement estimée à 2.Onsuperpose surla gure 1.11 le oe ient d'atténuation en altitudez
déduite des simulations CPPM et la ourbe deg
z
pour les paramètres pré édents.−30
−20
−10
0
10
20
30
40
50
60
−0.2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
Altitude z le long de la cascade (m)
Coefficient d’amplitude du champ de pression (Pa)
Atténuation réelle
Modèle gaussien
Fig.1.11 Atténuation de l'amplitudedu signala oustiquesuivantl'altitude
z
Ces ourbessont trèspro hes,etlafon tion d'atténuation
g
z
(z)
peutdon êtreutilisée dans ette modélisation.Néanmoins, dans une première appro he, et an de diminuer le nombre de variables,
nous onsidéreronsun prolen amplitude onstant quellequesoit laposition
z
lelongde la as ade.La valeurde etteamplitudesera elle orrespondantau maximumdelagure1.10. Elle orrespondà une altitude:
z
opt= 6.52
mAtténuation du front d'onde
L'atténuation en puissan e que subit le signal en fon tion de la distan e par ourue
d
est due à la ontribution de deux termes du modèle pré édent : le oe ient d'atténuationradiale, noté
g
L
(d)
, et l'atténuation due au ltrage fréquentielH
d
(f )
. Il est intéressant à e stade de l'étude de tra er en fon tion de ladistan e de propagationd
l'atténuation en puissan e (exprimée en dB)subie par le signal. Cette ourbe est représentée surla gure100
150
200
250
300
350
400
450
500
0
5
10
15
20
25
30
35
Distance de propagation (m)
Atténuation en puissance (dB)
Fig. 1.12 Atténuation en puissan e subie par le signal en fon tion de la distan e de propagation.
1.1.3 Déte tabilité de la as ade d'énergie par un hydrophone
Nous appelons i i évènement l'apparition d'une as ade d'énergie générant un signal
a oustique. Intéressons nous maintenant à la répartition statistique de es évènements
dansl'espa e.Nous avonsdéjà vuque ladépositiond'énergie de la as ade sefaitle long
d'un segment de longueur
L
ef f
. D'après la gure 1.10, le front d'onde se propage dans une dire tion quasi orthogonale à la as ade. Dans la suite de ette étude, nous allonsfairel'hypothèseque ette propagationestparfaitement orthogonaleàl'axede la as ade.
Considéronsdansl'espa e une as ade d'énergie ara térisée par :
⋆ L
ef f
:Longueure a e de la as ade.⋆ ~r
:Position du entreC
de la as ade.⋆ ~u
:Ve teur unitaire d'orientation de la as ade.⋆ d
max
:Extension maximale dufront d'onde.Considéronségalement un hydrophone lo alisé au point
r
~
H
, esinformations sont regrou-pées surlagure1.13.Cascade d’énergie
Y
X
Z
O
Hydrophone
U
Rc
R
H
Rc - R
H
C
Propagation du
front d’onde
Fig.1.13Représentationdansl'espa edelapropagationdusignala oustiqueissu d'une as ade d'énergie.L'hydrophone est lo aliséà laposition
r
~
H
.1.1.3.1 Indi ede déte tabilité
Introduisonsl'indi e de déte tabilité 1
∆
.Celui- i vaut 1 silefront d'onderen ontre l'hy-drophoneau oursde sapropagation, 0 sinon.Sonexpression peutdon s'é rire:∆ (~u, ~r, ~
r
H
) =
(
1
si|~r − ~
r
H
|
2
− (~r.~u)
2
≤ d
2
max
et| (~r − ~
r
H
) .~u| ≤
L
ef f
2
0
sinon (1.22)Elle dépend de l'orientation
~u
de la as ade, de la position~r
du entre de la as ade et~r
H
de l'hydrophone dansl'espa e.Sil'on hange l'origine durepère au point déni par le apteur,l'expression devientindépendante der
~
H
ets'é rit :∆ (~u, ~r) =
(
1
si|~r|
2
− (~r.~u)
2
≤ d
2
max
et|~r.~u| ≤
L
ef f
2
0
sinon (1.23)ave lesnotations dela gure1.14. 1
Ilestimportant deremarquerquel'assertion"unsignalest déte table"n'impliquepasl'assertion " e signalseradéte té".
Cascade d’énergie
Y
X
Z
H
Hydrophone
U
C
Propagation du
front d’onde
r
ö
è
d
Fig. 1.14Représentation de la as ade d'énergie danslerepèredu apteur.
Note : L'orientation du repère n'a pas d'importan e, nous avons don orienté l'axe
O
z
suivant leve teur~u
.Dans e repère,on peuté rire:~u
0
0
1
et~r
x
y
z
(1.24)La fon tion
∆
seréé ritdon :∆ (~u, ~r) = ∆
~
u
(x, y, z) =
(
1
six
2
+ y
2
+ z
2
− z
2
≤ d
2
max
etz ≤
L
ef f
2
0
sinon (1.25)Passonsmaintenant en oordonnées sphériques:
x = r sin θ cos ϕ
y = r sin θ sin ϕ
z
= r cos θ
(1.26)onobtient :
∆(r, θ, ϕ) =
1
sir
2
sin
2
θ ≤ d
2
max
1 − cos
2
θ ≤
d
2
max
r
2
)
cos
2
θ ≥ 1 −
d
2
max
r
2
etcos θ ≤
L
ef f
2r
0
sinon (1.27)Il estintéressant dedis uter des assuivants:
r < d
max
: Lapremière ondition de1.27 esttoujours vériée.d
max
< r < d
max
+
L
ef f
2
: Pour ertaines distan esr
supérieures à la distan e maximale de déte tiond
max
, il existe des orientations de as ades pour lesquelles la déte tion est possible. Ce iestdû au hoix delo aliser elle- i par sonmilieu.Néanmoins,ilest raisonnable de onsidérer leshypothèsessuivantes :
L
ef f
<< d
max
(1.28)d
<
d
max
(1.29)Eneet,pourles as adeshadroniques,lalongueure a e(
≈
10m)estbeau oupplus petitequeles distan esde propagation onsidérées(≈
500 à1000m).Dans es onditions, onpeutégalement é rired ≈ r
.Hypothèses importantes :
Ave les hypothèses suivantes:
L
ef f
<< d
max
d
<
d
max
onpeuté rire:
r ≈ d
et si on note
D
la variable aléatoire asso iée à la distan ed
etR
la variablealéatoireasso iée àladistan er
,alors ladensitéde probabilité deD
estapproximativement lamême que elledeR
:L'intérêt de ette approximation est que ladétermination de ladensité de probabilité
delavariablealéatoire
d
estplusfa ile.Celle- isera al uléedanslasuitede ettese tion.Ave eshypothèses,lapremière onditionestdon toujoursvériée,etladéte tabilité
seramène don àlase onde ondition :
cos θ ≤
L
2r
ef f
(1.30)Pour simplier l'expressionde
∆
,plusieurs assont onsidérés pourr
:Cas n
◦
1 :r ≤
L
ef f
2
Onpeuté rire :
L
ef f
2r
≥ 1
.Or, onsait que∀θ
,cos θ ≤ 1
. La ondition1.30est don toujoursvériée.Cas n
◦
2 :L
ef f
2
≤ r ≤ d
max
I i, nous avons
L
ef f
2r
≥ 1
, or omme pré édemment,∀θ
,cos θ ≤ 1
. La ondition 1.30 n'est don pastoujours vériée etdoitdon êtretestée.Cas n
◦
3 :r > d
max
Nous venons de faire l'hypothèsed ≈ r
, or nous avons déni la distan ed
max
omme ladistan e au delà de laquellela déte tion est impossible. L'indi e∆
prendradon toujours pour valeur 0dans e as.Résumé :
Hypothèses:
Lef f << d
max
etd < d
max
⇒ r ≈ d
L'indi ede déte tabilité est :
∆(d, θ, ϕ) =
1
sid ≤
L
ef f
2
1
siL
ef f
2
< d ≤ d
max
et| cos θ| ≤
L
ef f
2d
0
sinon (1.31)Probabilité de déte tabilité une as ade située à une distan e
r
Intéressonsnousmaintenant àlaprobabilitéde déte tabilitéd'une as adesa hant qu'elle
estsituée àune distan e
r
.Celle- i estdéduite de l'indi e dedéte tabilité∆
:P (∆ = 1|R = r)
(1.32)R
représentelavariablealéatoire asso iée àladistan er
àla as ade. Le al ulde ette densitéest évident,eton obtient :P (∆ = 1|R = r) = 1
sir ≤
L
ef f
2
= P
| cos θ| ≤
L
ef f
2r
siL
e
f f
2
< r ≤ d
max
= 0
si Résumé : Hypothèses:Lef f << d
max
etd < d
max
⇒ r ≈ d
Laprobabilité dedéte ter une as ade située àune distan e
d
est:P (∆ = 1|R = d) =
1
sid ≤
L
ef f
2
L
ef f
2 d
siL
ef f
2
< d ≤ d
max
0
sid > d
max
(1.33)1.1.3.2 Densitéde probabilitéde la distan e
R
d'une as ade déte table Cher hons maintenant à al uler la densité de probabilité que la as ade soit à unedistan e
r
sa hant qu'on peutla déte ter. Laloi de Bayesnousditque :p
R
(r|∆ = 1) = p (R = r)
P (∆ = 1|R = r)
P (∆ = 1)
(1.34)Cal ul de
p(R = r)
Soit
X
unevariablealéatoire uniforme, alors :X : Ω → I ⊂ R
X
est unevariablealéatoire uniformesur ledomaineA
sietseulement siP {X ∈ A} =
|A|
|I|
(1.35)où
|.|
représentelasurfa e (volume) dudomaine onsidéré.La fon tionde répartitionde
R
est :F
R
(r) = P {R ≤ r} =
4
3
πr
3
4
3
πd
3
max
=
r
3
d
3
max
(1.36)La densitédeprobabilité de lavariable aléatoire
R
estdon :p(
dist= r) =
∂F
R
(r)
∂r
=
3r
2
d
3
max
(1.37) Cal ul deP (∆ = 1)
Onpeuti i é rire :P (∆ = 1) =
Z
d
max
0
P (∆ = 1|R = r) p(R = r)
dr
(1.38)=
3
d
3
max
Z
Leff
2
0
r
2
dr +
L
ef f
2
Z
d
max
Leff
2
r
dr
(1.39)=
3
d
3
max
"
L
3
ef f
24
+
L
ef f
4
"
d
2
max
−
L
2
ef f
4
##
(1.40)=
3
4
L
ef f
d
max
−
1
16
L
3
ef f
d
3
max
(1.41), K
c
(1.42)Résumé :
Hypothèses:
Lef f << d
max
etd < d
max
⇒ r ≈ d
La densité de probabilité que la as ade soit située à une
dis-tan e
r
sa hant qu'elleest déte tableest :p
R
(d|∆ = 1) =
0
sid ≤ 0
3d
2
d
3
max
K
c
si0 < d ≤
L
ef f
2
3 L
ef f
d
2d
3
max
Kc
siL
ef f
2
< d ≤ d
max
0
sid > d
max
(1.43)1.1.3.3 Fon tion de répartition de la distan e
R
d'une as ade déte table Intéressons nous maintenant à la variable aléatoireR
représentant la distan e entre l'axede la as ade supposée déte table etunhydrophone.Dans ertaines parties de etteétude,lesignalAntaressera onsidéréaléatoire.Laseulevariablealéatoireintervenantdans
l'équation1.20estladistan ede la as adeà l'hydrophone notée
R
.Il estdon né essaire de déterminer la fon tion de répartition de ette variable aléatoire an d'être apable deprogrammer un générateuraléatoire de distan eà la as ade.
La fon tionde répartitionde lavariablealéatoire
R
est :F
R
(r) =
Z
r
0
p
R
(u|∆ = 1)
du
(1.44) Cas n◦
1 :r ≤
L
ef f
2
F
R
(r) =
Z
r
0
3u
2
d
3
max
Kc
du =
r
3
d
3
max
Kc
(1.45)=
8 r
3
L
3
ef f
+ 6 L
ef f
d
2
max
−
L
2
ef f
4
(1.46) Cas n◦
2 :L
ef f
2
≤ r ≤ d
max
F
R
(r) =
Z
Leff
2
0
3u
2
d
3
max
Kc
du +
Z
r
Leff
2
3L
ef f
u
2d
3
max
Kc
du =
r
3
d
3
max
Kc
(1.47)=
L
2
ef f
+ 6
r
2
−
L
ef f
2
2
L
2
ef f
+ 6
d
2
max
−
L
ef f
2
2
(1.48)Cas n
◦
3 :r > d
max
Le résultat estdire t:F
R
(r) = 1
(1.49)Résumé :
Hypothèses:
Lef f << d
max
etd < d
max
⇒ r ≈ d
Lafon tionderépartitiondelavariablealéatoire
D
asso iéeàladistan e as ade/hydrophone est:F
D
(d) =
0
sid ≤ 0
8 d
3
L
3
ef f
+6 L
ef f
"
d
2
max
−
L2
ef f
4
#
si0 < d ≤
L
ef f
2
L
2
ef f
+6
d
2
−
Leff
2
2
L
2
ef f
+6
d
2
max
−
Leff
2
2
siL
ef f
2
< d ≤ d
max
1
sid > d
max
(1.50)Génération des réalisations de la variable aléatoire
D
Pour générer desréalisationsdelavariablealéatoire
D
,onutilise lerésultat lassique sui-vant :Théorème : si
U
est une variable aléatoire uniforme sur l'intervalle[0, 1]
, siF
D
(d)
est la fon tionde répartition d'unevariable aléatoireD
,alorsF
−1
D
(U )
est une variable aléatoire suivantla loi deD
.Pour appliquer e théorème, al ulons lafon tion quantile
F
−1
D
(u)
deD
. Cas n◦
1 :d ≤ 0
La fon tion
F
D
(d)
est roissante, dond ≤ 0 ⇒ F
D
(d) ≤ F
D
(0)
. Posonsu = F
d
(d)
, il vient donu ≤ 0
.Sur et intervalle,u = F
D
(d) = 0
,il vient donF
−1
D
(u) = 0
. Cas n◦
2 :0 ≤ d ≤
L
ef f
2
Dans e as,0 ≤ u ≤ F
D
L
ef f
2
.Nous avons:F
D
L
ef f
2
=
L
2
ef f
L
2
ef f
+ 6
d
2
max
−
L
2
ef f
4
(1.51)Et dans etintervalle, nousavons:
F
D
−1
(u) =
1
2
"
u
L
3
ef f
+ 6 L
ef f
"
d
2
max
−
L
2
ef f
4
#!#
1/3
(1.52) Cas n◦
3 :L
ef f
2
≤ d ≤ d
max
I i,
F
D
(d
max
) = 1
,et nousavons:L
2
ef f
L
2
ef f
+ 6
d
2
max
−
L
2
ef f
4
≤ u ≤ 1
(1.53)La valeur de lafon tionest :
F
D
−1
(u) =
"
L
2
ef f
12
+
u
6
L
2
ef f
+ 6
"
d
2
max
−
L
2
ef f
4
#!#
1/2
(1.54) Cas n◦
4 :