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Quelques réalisations d’appareils pour la numération de
particules par la méthode de Geiger-Müller
André Berthelot
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE1=
- ET
LE
RADIUM
QUELQUES RÉALISATIONS
D’APPAREILS POUR LANUMÉRATION
DE PARTICULESPAR LA
MÉTHODE
DEGEIGER-MÜLLER
Par ANDRÉ BERTHELOT.
Laboratoire de Chimie nucléaire du
Collège
de France.Sommaire. 2014 Au cours de ces dernières années différents perfectionnements ont été apportés aux
montages utilisés pour la numération de particules ionisantes par la méthode du compteur
Geiger-Müller. Le présent article a pour objet de décrire les appareils réalisés qui constituent à l’heure actuelle
un ensemble standard pour les mesures de laboratoire. Cet ensemble comprend un amplificateur à échelle de 10, avec numérateur rapide et dispositif d’interpolation, et un générateur de haute tension stabilisé.
Le schéma d’un générateur d’impulsions très simple pour le réglage des appareils est également donné.
SÉRIE VIII. - TOME vie. N°
1. _
JUILLET 19~6.Intérêt du
montage
en « échelle » pour la numérationd’impulsions électriques.
- Lanumération
d’impulsions
électriques
au moyend’un
dispositif mécanique (numérateur)
est limitél par l’inertie de celui-ci. En effet le fonctionnement del’appareil
demande un certaintemps
0qu’on
peut
définir comme letemps
nécessaire pour passer de l’état de reposqui
précède
à l’état de reposqui
suitl’enregistrement
d’uneimpulsion.
Si deuximpulsions
se succèdent à un intervalle inférieurà
0,
la seconde ne trouvera pas le numérateur àl’état de repos et le fonctionnement’ sera
perturbé,
pouvant
entraîner un défautd’enregistrement.
C’estpourquoi
des efforts ont été faits de divers côtéspour réduire le
temps
de fonctionnement 0 à unevaleur aussi faible que
possible
parl’emploi
denumérateurs à inertie très réduite.
Cependant
l’expérience
montre que si de telsappareils
peuvent
être
réalisés,
ils sont très délicats et sedérèglent
facilement. Aussi a-t-on cherché une solution d’un
autre genre,
qui
s’estdéveloppée
sous le nomd’ « échelle o au cours des années
qui
ontprécédé
la guerre. Le
principe
de cesdispositifs
est de réaliserun
montage
tel que recevant sur le circuit d’entréetoutes les
impulsions
àcompter,
il ne transmet aucircuit de sortie que les
impulsions
de n en n, où nest un nombre entier
qui
dans les réalisations décritesjusqu’ici
étaittoujours
unepuissance
de 2.Par
exemple
une cc échelle de 16 a> est unmontage
tel que
parmi
lesimpulsions
appliquées
àl’entrée,
seules se retrouvent dans le circuit de sortie la 16e, la 3 ~e, la48e,
etc.L’intérêt d’un tel
dispositif
est double. Enpremier
lieu il
permet
de diminuer dans unrapport
connule nombre des
impulsions
envoyées
au numérateuret par
conséquent
de faire un meilleur usage d’un ,numérateur dont le
temps
de fonctionnement 0 estdonné. En second lieu si la distribution dans le
temps
desimpulsions
est une distribution dehasard,
comme c’est le caslorsqu’il s’agit
desimpulsions
. de
compteurs
G.M.,
larépartition
desimpulsions
obtenues en en
prenant
une de n en n n’estplus
une distribution de hasard. Elle est caractérisée par uneplus
faibleprobabilité
despetits
et desgrands
intervalles,
par une tendance à serapprocher
d’une distribution
périodique.
Cela secomprend
facilement. Raisonnons par
exemple
sur une échellede 16. L’intervalle entre deux
impulsions
à la sortiesera
égal
à la somme de 16 intervalles consécutifsà
l’entrée,
etparmi
ceux ci il y en aura aussi biende
supérieurs
à la valeur moyenne que d’inférieurs. Laprobabilité
pour que tous les 16soient,
parexemple,
inférieurs à la valeur moyenne est trèsfaible. Il en résulte que le fait de faire
précéder
un numérateur d’une échelle
permet
de tirer decelui-ci un bien meilleur
parti, puisque
ce sont186
toujours
les intervalles de faible durée parrapport
à la valeur moyennequi
interviennent pour provoquer les défautsd’enregistrement.
Illustrons ceci parquelques
valeursnumériques, d’après
Maier-Leibnitz[i].
Si l’ondésigne
par m le nombred’impulsions
qui
arrivent à l’entrée d’une échellependant
letemps
de fonctionnement 0 du numé-rateurqui
lasuit,
laproportion
desimpulsions
qui
sont effectivementenregistrées
est donnée parle Tableau suivant :
On
voit,
par
exemple,
que lespertes
qui
étaientde
éo
pour zoo en l’absence d’échelle par une densitéd’impulsion
de1/2
pendant
letemps
0,
ne sontplus
que de 5 pour I ooaprès
une échelle de 8 pour unedensité de
4
pendant
letemps
0,
cequi correspond
après
ladémultiplication
à la même densitéappliquée
au numérateur. Le
gain
provient
de larépartition
plus homogène
des intervalles à la sortie de l’échelle. Pourterminer,
notons que si l’on veut faire une mesurerigoureuse
du nombred’impulsions,
lemontage ,
doit être muni d’undispositif
d’inter-polation qui
permette
de savoir àchaque
instant àquel point
ducycle
on en est, c’est-à-dire combiend’impulsions
sont arrivées à l’entréedepuis
que la dernièreimpulsion
s’estprésentée
au circuit~
de sortie. ’
L’échelle de deux. - L’élément de base des
montages
en «échelle»qui
ont étépubliés jusqu’ici
est l’ « échelle de deux o
qui
laisse passer uneimpulsion
sur deux. C’est par la mise en série de n échelles de deuxqu’on
constitue une échelle de f).17.On réalise une échelle de deux en montant de
façon
symétrique
deux tubes à vide(triodes
oupenthodes)
et en faisant les liaisons deplaque
àgrille
par résistances. Al’origine,
c’est à l’aide dethyratrons
que cesmontages
étaientréalisés,
maiscette
façon
deprocéder
estcomplètement
abandonnéeaujourd’hui.
La
figure
i donne le schéma dumontage.
Les résistances et les tensionsappliquées
sont choisiesde telle manière que le
système possède
deux états stablespossibles.
L’une deslampes
a sagrille
aupotentiel
zéro et son circuitplaque
débite,
tandisque l’autre a sa
grille
suffisammentnégative
pour ne pas laisser circuler de courantplaque.
Les deuxlampes
étantidentiques,
iln’y
a pas de raison pourque ce soit l’une
plutôt,
que l’autrequi ;débite
etles deux états sont
possibles.
Fi g . 1.
L’entrée du
montage
est constituée par les deux condensateursCi
parlesquels
on transmet aux deuxgrilles
desimpulsions
négatives,
et le but à obtenirest que chacune de ces
impulsions
fasse passer lesystème
d’un état stable à l’autre. Dans cescondi-tions le
potentiel
deplaque
dechaque
lampe
change
Fig. 2.
à
chaque impulsion.
Lafigure 2
représente
cesvariations telles
qu’on
peut
les observer àl’oscil-lographe cathodique, lorsque
lesimpulsions
inci-dentes sont
périodiques,
les lettresA,
B,C,
corres-pondant
auxpoints
de même nom sur lafigure
I , En transmettant par une faiblecapacité
C3
cesvariations de
potentiel
à une résistanceR,,
onobtient au
point
C desimpulsions
alternativementpositives
etnégatives.
Endisposant
aux bornesde
R,
undétecteur,
on élimine lesimpulsions positives
et de la sorte il ne subsiste au
point
Cqu’une
impulsion
sur deux,qu’il
estpossible d’appliquer
Le
point
délicat dans cemontage
est d’obtenirun fonctionnement correct de la « bascule », c’est-à-dire du
changement
d’état stable àchaque
impulsion
à l’entrée. Il est apparuindispensable
pour cela de shunter les résistances de
couplage
B,
par de
petits
condensateurs.C2. D’après
Hershel-Toomin
[2]
leur rôlepourrait
s’analyser
commesuit :
l’impulsion négative
appliquée
auxgrilles
aurait pour effet de fermer les deux
lampes
pendant
une
période
transitoire de l’ordre de la durée del’impulsion.
Mais en raison descharges
différentesportées
àl’origine
par lescondensateurs,
lespotentiels
degrille
ne sont pas les mêmes et ne ledeviendraient que si
l’impulsion
négative
duraitassez
longtemps
pourpermettre
auxcondensa-teur
C2
deprendre
une nouvelle tensiond’équilibre.
On vérifiera facilement que la
grille
la moinsnégative
est celle de la
lampe qui
était initialement fermée.Fig..1. ,
Rl, O,IQ; R2, 0,1~;-Rg, o, 6 j Q ; RI~ 0,05~L I 0 cm ; C2, 50 cm.
Il en résulte que
lorsque l’impulsion
incidente setermine,
lalampe
initialement fermée s’ouvreavant
l’autre,
et ceci détermine la « bascule o. Cetteexplication
est évidemment assezsimpliste,
mais ellepermet
de se rendrecompte
en gros de la marchedu circuit et du rôle des condensateurs
C2 qui
sontlà en
quelque
sorte pour « donner de la mémoire»au
montage,
enl’empêchant
deprendre
à la fin del’impulsion
l’état danslequel
il se trouvait audébut de celle-ci.
Les essais
auxquels
nous avonsprocédé
nousont montré
qu’il
y avait intérêt àséparer
l’actionde
l’impulsion
incidente de l’action de réactionintroduite par les condensateurs
C2,
et finalementnous avons
adopté
lemontage
représenté
par lafigure
3. Pour diminuer l’encombrement nous avonsutilisé des
lampes
double triode dutype
6 N 7.L’emploi
des détecteurs entreétage
n’est pasnécessaire avec les valeurs
indiquées,
car lesimpul-sions
positives
issues d’unétage
n’ont pas uneamplitude
suffisante pour provoquer la basculede
l’étage
suivant. Mais nous avons rencontré desdifficultés en raison de la
non-identité
deslampes
utilisées,
et enparticulier
des tubes stabilovoltqui
donnent
parfois
des tensions nettement différentesdes tensions
théoriques.
Il arrive alorsqu’avec
certains éléments lesétages
basculent sous l’actiondes
impulsions positives,
et pour éliminer toutinconvénient de ce genre nous avons finalement
décidé
l’emploi systématique
depetits
détecteurssecs à
l’oxyde
de cuivre dutype
utilisé pour ladétection
radio,
dont l’encombrement estnégligeable.
Intérêt des échelles décimales. -- La mise ensérie de rt « échelles de 2 » du modèle
qui
vient d’être décrit constitue une « échelle de 2~~ », cequi
résout
complètement
leproblème
de la numérationavec un numérateur d’inertie non
négligeable,
sousréserve de lui
adj oindre
undispositif d’interpolation.
Cependant l’appareil
ainsi réalisé est d’un usageassez incommode du fait que
chaque
division dunumérateur
correspond
à 2"impulsions
à l’entréeet que l’obtention du nombre exact demande des
opérations qui
sont des causes d’erreurs. Parexemple,
si avec une « échelle de 16 » on lit au début de la
mesure 56o au numérateur et 13 au
dispositif
d’interpolation, puis
à la fin de la mesure842
et 5,la valeur exacte sera
C’est
pourquoi
nous avons cherché à réaliserun
appareil qui
donne une lecture directe du nombred’impulsions,
et ce résultat a été obtenu parl’emploi
d’échelles’ décimales. On voit facilement
que
si l’onplace
un numérateur à la sortie d’une échellede 10, le numérateur
indiquera
le nombre de dizainesd’impulsions,
ledispositif d’interpolation,
le chiffre desunités;
le nombre exact sera de la sorte lu directement. Mais onpeut généraliser
endisposant
en série
plusieurs
échelles de 10. Ledispositif
d’interpolation
de lapremière
donnera le chiffredes
unités,
celui de la seconde le chiffre desdizaines,
celui de la troisième le chiffre desmilles,
et ainside
suite,
le numérateur ne donnantplus
que leschiffres des unités d’ordre
supérieur.
Il est mêmepossible
desupprimer complètement
le numérateursi le nombre des échelles de 10 est suffisant.
Par
exemple,
avec 5 échelles de I o, le seulusage des
dispositifs d’interpolation
permet
decompter
100000impulsions,
cequi
est suffisant pourl’usage
avec lescompteurs
deGeiger.
La réalisation d’une « échelle de o » est obtenue
188
partir
d’une « échelle de 8 »(3
« échelles de 2»)
modifiée defaçon
convenable. Nous avons construitdeux
types
différents d’ o échelle de 5 »qui
nousont donné tous deux satisfaction. Le
premier
montage
demandel’emploi
d’unelampe
supplé-mentaire. Le second n’en demande pas etprésente,
en outre,
l’avantage
de reposer sur unprincipe
très
général
qui
permet
d’obtenir non seulementdes échelles
décimales,
mais encore des échellesayant
unrapport
dedémultiplication
entierquel-conque. Ceci
peut
avoir de l’intérêt dans certainsproblèmes particuliers
tels que ceux de la mesuredu
temps
par desimpulsions électriques
où desdémultiplications sexagésimales
peuvent
intervenir.Premier modèle d’ cc échelle de
cinq
».--Considérons 3 « échelles de 2 » en série. Dans chacun
de ces
étages
il y atoujours
unelampe
ouverte(0)
et unelampe
fermée(F).
Considérons celle desdeux
lampes qui
est reliée parcapacité
àl’étage
suivant. Elle donne naissance à uneimpulsion
négative qui
entraîne la bascule del’étage
suivantlorsqu’elle
passe de F à 0. Elle donne naissance àune
impulsion positive qui
est sans action surl’étage
suivant
lorsqu’elle
passe de 0 à F. Si maintenantnous
portons
notre attention sur l’autrelampe
del’étage qui
se trouvetoujours
dans l’étatopposé
à laprécédente,
nous aurons les conclusionsinverses;
c’est
quand
elle passe de 0 à F quel’étage
suivant bascule.Caractérisant l’état de
l’étage
par celui de cettedernière
lampe
nous pouvonsreprésenter
lecycle
de l’ « échelle de 8 » de la
façon suivante,
chaque
ligne correspondant
à unétage :
Les chiffres de la
4e
ligne représentent
le numérod’ordre de
chaque
étatpossible
dusystème
au cours ducycle
et l’on remarquera que si l’on donneaux trois
étages
les coefficientsrespectifs
1, 2 et4
lorsqu’ils
sont dans laposition
0 et zéro pour laposition
F,
le numéro d’ordre estégal
à la sommedes coefficients des
étages.
Pour transformer l’ « échelle de 8 » en « échelle de 5 0
on
s’arrange
pour passer directement de l’état4
à l’état zéro. On remarque que pour cela il suffit
que
l’impulsion qui
arrivelorsque
lesystème
est dans l’état4
fasse basculer seulement le 3eétage.
Le
montage
qui
permet
d’obtenir ce résultat estreprésenté
par lafigure
4.
Les
impulsions
ducompteur
sontamplifiées
pardeux
lampes
6 J 7 à la sortiedesquelles
elles ontune
amplitude indépendante
del’amplitude
d’entréeet définie par la tension
appliquée
aux résistancesde
plaque.
La seconde 6 J 7 a sagrille
suppresseusereliée,
non pas à la cathode mais à lagrille
de lalampe
de sortie du 3eétage.
Il en résulte que sile 3~
étage
est dans l’étatF,
lagrille
de lalampe
de sortie et, par
suite,
la suppresseuse de lapréampli-ficatrice sont sensiblement au
potentiel
zéro etl’amplification
estnormale,
tandis que si le 3eétage
est dans l’état0,
lagrille
de lalampe
de sortie etla suppresseuse sont à un
potentiel
négatif
qui
apour effet de réduire
l’amplification
de telle manière quel’amplitude
devienne insuffisante pour faire basculer le Ierétage.
~
Si l’on s’en tenait là le
système
sebloquerait
dans l’état
4
puisque l’amplitude
nécessaire pour provoquer de nouvellesbascules
ne serait pasatteinte. Mais ce que l’on veut
obtenir,
c’est quel’impulsion qui
suit le passage dusystème
àl’état 4
le ramène à l’état zéro. Il suffit pour cela quel’impul-sion
atteigne
directement le 3eétage.
C’estl’objet
de la liaison entre laplaque
de lapréamplificatrice
et la
grille
de lalampe
du 3eétage
qui
n’est pas lalampe
de sortie.L’amplitude
fournie par lalampe
préamplificatrice,
même avec sa suppresseusepola-risée,
est suffisante pour faire passer le 3eétage
de l’état 0 à l’état F. Cette liaison est évidemmentsans action dans les états du
système
autresque 4
puisqu’elle
ne transmet que desimpulsions
néga-tives et, par
conséquent,
n’a d’action quelorsque
le 3e
étage
est dans l’état O.En définitive on voit donc que
l’impulsion
qui
suit
le passage
àl’état 4
ramène à l’étatzéro,
cequi
réalise bien une « échelle de 5 ». Onremar-quera que la liaison de la suppresseuse à la
grille
de la
lampe
de sortie du 3eétage
se fait par unerésistance de 100 ooo i2 et un
couplage
par unefaible
capacité
à laplaque
de la mêmelampe.
La raison en est la suivante. Au moment du passage de l’état4
à l’état zéro la suppresseuse revient à lapolarisation
nulle,
et si ce retour a lieutrop
rapi-dement
l’amplitude
à la sortie de lapréamplifi-catrice
augmente
suffisamment pour que le I erétage
légèrement
le retour à zéro de lapolarisation
de la suppresseuse, et ce résultat est obtenu en lacouplant
Fig. 5.
légèrement
à laplaque
de lalampe
desortie,
cequi
luiapplique
une brèveimpulsion
négative
qui
assure le retard nécessaire.Pour finir on notera que la liaison de la
préampli-ficatrice au I er
étage
se fait àpartir
d’uneprise
intermédiaire sur la résistance de
plaque,
conditionqui
a été trouvée nécessaire avec les valeurs utiliséesdans le
montage
pour quel’amplitude
passeau-dessous du seuil nécessaire à
l’attaque
duétage
lorsque
la suppresseuse estpolarisée.
Le
figure
5représente
les variations depotentiel
telles
qu’on
les observe àl’oscillographe cathodique
quand
onattaque
lemontage
par desimpulsions
périodiques.
Deuxième modèle d’ « échelle de
cinq
3~.Généralisation à une échelle
quelconque.
Écrivons
à nouveau le tableau ducycle
d’une« échelle de 8 » : :
Fig. 6. 2013 ~ Cl, 3oopF; Ça, 5o pF.
Nous avons
pris
comme étatorigine
celui où tous lesétages
sont dans l’état F.Remarquons
quele fait de faire passer un
étage
de l’état F à l’état 0 n’entraîne aucun effet sur lesétages qui
le suivent.Si nous
imaginons
un mécanisme tel quechaque
fois que le
système
se trouve dans l’état zéro onfasse basculer les
étages
et 2, on passera directementde l’état 7 à l’état 3 et, par
suite,
on aura transformél’ « échelle de 8 » en « échelle de 5
o ayant
les états 3,4, 5,
6, 7.C’est ce
qui
est réalisé dans lemontage
de lafigure
6. Leprocédé
utilisé pour passer directement del’état 7
à l’état 3 est trèssimple.
Onpeut
décom-poser le mécanisme en deuxtemps.
Unpremier
temps
consiste en passage del’état 7
à l’état zéro,ce
qui
entraîne le passage du 3eétage
de l’état 0à l’état F. On
peut
donc obtenir àpartir
de laplaque
de lalampe
de sortie uneimpulsion négative.
Cette
impulsion
est, dans un secondtemps,
appliquée
aux
grilles
deslampes
de sortie des I er et 2eétages
qui
viennent de basculer et a pour effet de les fairebasculer de nouveau. Il est nécessaire pour obtenir
un bon fonctionnement de bien
séparer
ces deuxtemps,
et c’estpourquoi
on introduit dans lecouplage
un
système
capacité-résistance
R1C1
ayant
poureffet de différer
légèrement l’application
del’impul-sion aux
grilles
des deuxpremiers étages.
Lafigure 7
représente
les variations depotentiel
tellesqu’on
les observe à
l’oscillographe cathodique quand
onattaque
lemontage
par desimpulsions périodiques.
Lagénéralisation
dumontage
pour l’obtention190
~
Nous supposerons - ce
qui
n’est pasindispensable
que ce
rapport
est un nombrepremier, puisque
dans le cas contraire on pourra
toujours
s’y
ramenerpar la mise en série d’échelles
ayant
pourrapport
de
démultiplication
les facteurspremiers
du nombreconsidéré. Pour
plus
de clarté nous allons raisonnerF’ig. ~7.
sur un
exemple
et supposer que nous désirons faireune échelle de
37.
Lapremière puissance
de 2supérieure
à37
est 2~~ =6~.
On commencera parfaire une « échelle de
64
» en associant 6 « échelles de deux ». Puis on remarquera que/"" , C), " , ., ..,
, La différence se trouve ainsi
décomposée
en une somme dont les termes sont les coefficients affectésaux
étages
nos5,
4, 2,
1. Cela veut dire quelorsque
le
système
passera de l’état 63 à l’étatzéro,
nousdevrons utiliser
1_’impulsion
émanant de lalampe
de sortie pour faire basculer lesétages
nos5,
4,
2, 1 et passer de la sorte directement de l’état 63 àl’état 27,
suivant le mêmemontage
qui
nous avaitpermis
de passer del’état 7
à l’état 3 dans l’ « échelle de 5 ». On a donc bien de la sorte réalisé une ( échellede
3 ~
»._
Dispositif d’interpolation.
-Nous avonsutilisé,
en lesimplifiant
et enl’adaptant
aux échellesdécimales,
ledispositif
décrit pour les « échellesde 2n » par Lifschutz et Lawson
[3].
Leprincipe
en est de
prélever
surchaque étage
un courantd’intensité
proportionnelle
à soncoefflcient,
etd’ajouter
ces courants dans le circuit d’ungalva-nomètre dont la déviation donne de la sorte
direc-tement le numéro de l’état dans
lequel
se trouvel’échelle. La
figure
8 montre lafaçon
d’obtenir cerésultat.
Pl, P2, P,
sont lesplaques
des triodesqui
dans les
étages
nos1, 2,
3,
d’une échelle de 8 nesont pas les triodes de sortie.
Quand
l’un de cesétages
est dans l’état0,
laplaque
de la triodecorrespondante
débite et lalampe
à néoncorres-pondante
s’allume. Elle est éteinte sil’étage
est dans l’état F. Laposition
du ‘curseur dupoten-tiomètre P et les résistances
Ri, .R2, R3
sont choisies de telle sorte que lemicroanipèremètre
Gindique
o, 1 ,3, ~,
lorsque
aucunelampe
néon n’est allumée oulorsque
l’une seulement d’entre elles est allumée. Dans le cas d’une « échelle de 10 » constituéepar une « échelle de 5 » du
premier
modèle suivit d’une «échelle de ? ~j, on voit que ledispositif
d’inter-polation
sera obtenu de la même manière en donnantaux
quatre étages
successifs les coefficients i,(), 4
et ~.,.
Fig.8.
’
Dans le cas d’une « échelle de 10 » utilisant une
« échelle de 5 » du second
modèle,
l’application
desmêmes coefficients conduit à un courant variant
de 3 à 12. Il suffit donc d’un
décalage
de zéro dugalvanomètre
ou del’emploi
d’unepolarisation
initiale du
galvanomètre correspondant
à - 3pour ramener la division de o à g. En
pratique
nous avons utilisé unmontage
un peu différent. Ilconsiste,
au lieu de faire sauter lesystème
de l’état 7 à l’état3,
àle
faire sauter de l’état d à l’état 7, cequi
se fait de la mêmefaçon
en inversant le rôledes
lampes
dans lesétages.
Il suffit alors de donneraux
étages
les coefficients 1, 2, 1 et 5. Comme nous avons monté l’ « échelle de 2 » avant l’ « échelle de 5 »,les coefficients sont en réalité 1, 2,
4,
2.Le numérateur. - En
conjonction
avec uneéchelle de 10 nous avons.
utilisé.
un numérateurconstruit à l’atelier du laboratoire et
présentant
une très faible inertie. Nous nous sommes
inspirés
dans sa construction du modèle décrit par Neher
[5].
Toutefois,
alors que cet auteur avait utilisé lesystème démultiplicateur
constitué par une montre, nous avonspréféré
utiliser unedémultiplication
décimale,
cequi
facilitegrandement
les lectureset évite de nombreuses erreurs.
L’organe
moteur(fig. 9)
est unpetit
électro-aimant à noyau en
anhyster
D excité par deuxbobines
ayant
chacune 2250 tours en fil de1/1 oe
de millimètre sous émail. Cet électro exerce son
attraction sur une
aiguille métallique
dont lapointe
attaque
une roue à rochet de 100 dents. Un ressortantagoniste
ramènel’aiguille
à saposition
initialeentraîne le
déplacement
d’une dent de la roue à rochet. A l’aller uncliquet
de retenueempêche
la roue à rochet de se
déplacer
en sens inverse.Fi g. 9.
L’axe de la roue à rochet
porte
uneaiguille qui
se
déplace
devant un cadrangradué
en 100 divisions.Un
système
dedémultiplication
permet
de liresur trois
petits
cadrans le nombre des centaines, desmille,
des dizaines de mille.L’électro-aimant est
montéBdans
le circuitplaque
d’unelampe
depuissance
61. 6attaquée
par lesimpulsions
émanant de lalampe
de sortie de l’échellede o.
Le
réglage
des numérateurs est fait de tellemanière
qu’ils
suivent sansperte
nidoublage
lorsqu’on
lesattaque
par desimpulsions périodiques
jusqu’à
unefréquence
de 20 00oimpulsions
parminute. Dans ces conditions l’ensemble d’une échelle de 1 o et d’un tel numérateur
permet
desmesures sans correction dans tout le domaine d’utili-sation usuel des
compteurs
G. M.Cependant
l’expérience
nous a montréqu’il
était
beaucoup plus
difficile d’obtenir un très bonnumérateur que de construire des
échelles,
et c’estpourquoi
nous sommes arrivés à la conclusionqu’il
valait mieux construire à l’avenir des « échelles de 1000 » avec des numérateurs dutype
commercialcourant que des « échelles de I o » avec des
numé-rateurs du
type
qui
vient d’être sommairement décrit.L’ensemble du
montage
comprenant
l’alimen-tation,
lepréamplificateur,
l’échelle de Io,l’étage
de
puissance,
lenumérateur,
ledispositif
d’inter-polation,
le voltmètre pour la haute tension ducompteur,
est réuni en un seul châssis monté dansun boîtier
métallique
formantblindage
dont les dimensions sontfjo
x 28 x 16 cm.Le schéma
complet
dumontage
estindiqué
parla
figure
10 pour lemontage
dupremier
type.
On obtiendra le
montage
du secondtype
ensubstituant la
portion
du schémacorrespondant
àla
figure
6 à cellequi
correspond
à lafigure
4.
La haute tension pour les
compteurs. -
Nousutilisons pour l’alimentation des
compteurs
unehaute tension redressée à
partir
du secteur etFig. 10. -
R2, o,5 ; Ra, 5000; R4, 0,2 ; R5, 0,2 ; R6, 10 ooow; R7, R8, 50 000 w ; R9, 2 Q à ajuster; Rlo, IQ à
ajuster; Ril, o,5 Q à ajuster; Ru, 0,4Q à ajuster; 0,1 Q; o,5Q; R,5, 2o ooow; R16, 50000w; R17, 250OW-
-Cl, 5o pF; Cz, o,5 v.F : 2000"BT; C3, 50 p.F; C4, i o0o pF; Ci, oo pF; C6, 5 pF; C7’, i o0o pF; C,, 8 u.F; Cg, o, u.F. 2013 P1, 50 000w; P2, 25 000w; P3,50 000w -
Li, lampe néon N. C. (Compagnie des Lampes); L,, lampe néon Philips 4687; stabi-lovolt S. T. V. 280,’40. -
Tl, 6 J 7; T~, 6 N7; T,, 6 L 6; T4, 5 Y 3. -
192
stabilisée par
pentode
suivant un schémaclas-sique
~4].
On remarqueracependant
quedans les articles traitant de la
question
de la stabi-lisation par tubes àvide,
on considère engénéral
que le
chauffage
de ces tubes est constant, cequi
permet
d’écrire pour lalampe
deséquations
linéaires.En
fait, ici,
toutes lestensions,
ycompris
celle dechauffage
de lapentode
régulatrice,
sont obtenuesà
partir
du secteur, si bien que c’estempiriquement
que l’on doit déterminer les
caractéristiques
de fonctionnement pour avoir la meilleure stabilisationpossible. Pratiquement,
avec les valeursnumériques
indiquées
on arrive à n’avoirqu’une
variation inférieure à laprécision
des mesures pour unevariation du secteur de ± 20 V autour de la valeur
théorique
de iioV.~3,~x5ooo(’);~,i2X25ooo~’); R5, 16 X -5 ooo(,);
R,7, 4 X 5o oooc,). - Toutes résistances du type 4 watts. - Pl, 25 OOC)CO; P2, P,, 50 000(t); Ci, C2 C3, 2 tLF. -
Li,
régu-R7, 4 X 50 oooct). - Toutes résistances du
type 4watts. - P1, a5
000w; P2, P3, 50 000w; C1, C2, C3, 2 uF. -
L1,
régu-latrice fer-hydrogène 25,75 V, 300 millis; L2, régulatrice fer-hydrogène 25,75 V, 65o millis; L3, Philips 1875; L41 lampe néon
Philips 7475; L,,, 6J7.
Nous avons
jugé
utile de dimensionnerlargement
toutes les
pièces
intervenant dans lemontage
eten
particulier
de nedissiper
dans les résistances que deswattages
très inférieurs à ceuxindiqués
par les constructeurs. Ceci conduit à un
appareil
relativement
volumineux,
maisqui présente
unesécurité très
grande.
Un inverseur
permet
de mettre à la terre l’unou l’autre de deux
points
dupotentiomètre
diviseurde tension
qui
constitue la- sortie du redresseuraprès
stabilisation. Onpeut
ainsi utiliserl’appareil
soit sur la gamme700-i3ooV,
soit sur la gamme 1200-1800 V. Danschaque
cas on a desprises
de 5o en 5o V avecinterpolation
par
poten-tiomètre.
Le
générateur d’impulsions.
- Pour leréglage
des échelles et desnumérateurs,
il estcommode
d’attaquer
lesappareils
par ungénérateur
d’impulsions
périodiques.
Nous avons eu toute satisfaction en utilisant un
multivibrateur
équipé
avec deux 6 J 7 montées suivant le schéma de lafigure
12 dont la gamme deFig. 12. -RI, O,In; .R2, 0,2n; R3, In; R4, 50 0 0 0 W; R,5, 0,2n.
-
Ci, 5oo pF; C2, de 10 pF à 0,1 I pF; C3, 5o pF.
-P1; p2 02, ..
fréquence
s’étend de moins de iimpulsion
par seconde à environimpulsions
par seconde.Manuscrit reçu le I o mai I g46.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] MAIER-LEIBNITZ, Phys. Zeifs., 1942, 18, p. 344. [2] HERSHEL-TOOMIN, Rev. of. Sc. Inst., 1939, 10, p. 191.
[3] H. LIFSCHUTZ and J. L. LAWSON, Rev. of . Sc. Inst., 1938,
9, p. 83.
[4] F. V. HUNT and R. W. HICKMAN, Rev. of. Sc. Inst., 1989,
10, p. 7 (Cf. fig. 3 b).