HAL Id: jpa-00231168
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Submitted on 1 Jan 1975
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To cite this version:
M Rousseau, J.Y. Gesland, J. Julliard, J. Nouet, J. Zarembowitch, et al.. Changement de phase
structural dans RbCdf3 et TlCdf3. Journal de Physique Lettres, Edp sciences, 1975, 36 (5), pp.121-
124. �10.1051/jphyslet:01975003605012100�. �jpa-00231168�
CHANGEMENT DE PHASE STRUCTURAL DANS RbCdF3 ET TlCdF3
M.
ROUSSEAU,
J. Y.GESLAND,
J.JULLIARD,
J. NOUET Laboratoire dePhysique
de l’EtatCondensé,
Faculté desSciences,
Route de
Laval,
Le Mans Cedex72017,
FranceJ. ZAREMBOWITCH
Laboratoire de Chimie de
Coordination,
E.N.S.C.P.11,
ruePierre-et-Marie-Curie,
75230 Paris Cedex05,
FranceA. ZAREMBOWITCH
Laboratoire de Recherches
Physiques (*),
Université
Pierre-et-Marie-Curie,
75230 Paris Cedex05,
FranceRésumé. - Nous avons mis en évidence dans les pérovskites fluorées
RbCdF3
etTlCdF3
un changement de phase structural., Lasymétrie
du cristal devientquadratique
(c/a > 1) pour T Tc(Tc
= 124 K pourRbCdF3
et Tc = 191 K pourTlCdF3).
Les anomalies d’élasticité observées surC44 sont compatibles avec un mécanisme de distorsion par rotations des octaèdres. L’indexation des raies de surstructure du spectre de rayons X ainsi que
l’analyse
du spectre de diffusion Raman nouspermettent de retenir le groupe
D184h
pour la phase basse température. Deux modes de bassefréquence
ont dans ces composés un comportement de modes mous.
Abstract. - We have shown that a tetragonal distortion with c/a > 1 occurs at 124 K in
RbCdF3
and at 191 K in
TlCdF3.
The anomalous behaviour of the elastic constant C44 is consistent witha
slight
rotation of theCdF6
octahedra. Thestudy
of both X-ray superstructure reflexions and Raman scattering spectrum allows us to retain the space groupD184h
for the low temperature phase.Two low frequency modes show the behaviour of soft modes.
1. Introduction. - Les
composes AMF3
ou Aest un ion monovalent et M un ion divalent
présentent
un interet tout
particulier
car ils offrent un choix tresvarie de materiaux isolants de structure
perovskite
dont les
proprietes
sont etroitement liees aux choix des ions A et M. De nombreuses etudes ont ete effectuees sur des cristaux de cette serie et enparti-
.culier sur
KMnF3 [1, 2] qui presente
d’une part, a 184K,
une transition antiferrodistorsive liee a la rotation des octaedresMF6
et d’autre part, a 88K,
une transition liee a l’ordre
antiferromagnetique.
Dans le cadre de nos etudes sur la
dynamique
dureseau cristallin des
fluoperovskites [3],
nous avonscherché a elaborer des
composes diamagnetiques presentant
des transitions purement antiferrodistor- sives.L’analyse
des conditions de stabilite de la structureperovskite,
apartir
des constantes de force et des rayonsioniques
permetd’envisager a priori
1’exis-tence d’un
changement
dephase
dans lesfluopérovs- (*)
Laboratoire associe au C.N.R.S. n~ 71.kites
diamagnetiques qui presentent
un faible tauxd’encombrement de l’ion A+ dans le site delimite par les douze ions fluors voisins. De telles conditions
sont vérifiées pour les
fluopérovskites
du cadmiumRbCdF3
etTICdF3
que nous avonssynthetisees
sous forme de monocristaux et etudiees par diverses
techniques physiques.
2. Elaboration des materiaux. - Les
composes RbCdF3
etTlCdF3,
a fusion congruente, sont d’abordsynthetises
par reaction directe enphase
solide a une
temperature
de 600 °Cpendant
12 heuresapres deshydratation
sous vide secondaire a 200 °C.Une
analyse radiocristallographique
permet l’iden- tification duproduit
obtenu dont lasynthese
cristal-line est alors effectuée par la methode
Bridgman- Stockbarger
en creuset deplatine
scelle. La crois-sance est realisee par
deplacement
du creuset a tresfaible vitesse
(1 cm/24 h)
dans un four dont legradient
de
temperature
est maintenu constant(8° jcm).
Lessolides obtenus
presentent
delarges
zones mono-cristallines dans
lesquelles
il estpossible
de taillerArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyslet:01975003605012100
Raman sur des echantillons monocristallins de dimen- sions
respectives
11 x 12 x 14 mm~ et 3x5x4mm3.
3.
Analyse radiocristallographique.
- L’ etude desparametres
cristallins effectuee sur diffractometre a compteur nous apermis
de mettre en evidence unabaissement de
symetrie
dansRbCdF3
et dansTlCdF3.
L’examen des differentes raies du spectremontre 1’existence d’une deformation
quadratique
dans ces deux
composes.
Eneffet,
les raies hhh ne sont pas affectees alors que les raies hhl sont dedou-blees,
1’intensite d’une des raies etant double de l’autre. Les raies hkl donnent naissance a 3 raies de meme intensite.Nous avons etudie sur la raie 400 1’evolution du
parametre cia
en fonction de latemperature.
Lespositions
relatives des deux raies affines permettent de montrer que le rapportcia
estsuperieur
a 1’unite.Le dedoublement est effectif loin de la
transition,
par contre au
voisinage
de7~
unedecomposition graphique
permet deseparer
les deux raies et de deduirec/a.
Pour determiner avec
precision
latemperature
dequadratisation,
nous avons suivi 1’evolution de la raie 521 dont lalargeur
a mi-hauteur est tres sensibleaux variations de
c/a.
Nous avons ainsi obtenu lestemperatures
de transition suivantes :Tc
= 124 ± 1 K pourRbCdF3 Tc
= 191 ± 1 K pourTlCdF3
Le franchissement de la transition par
temperatures
decroissantes et par
temperatures
croissantes nes’est pas
accompagne d’hysteresis.
Les
figures
1 et 2representent
les variations duparamètre a
dans laphase cubique
et desparametres a
et c dans la
phase quadratique
pourRbCdF3
etTlCdF3.
11 est a noter que1’amplitude
de la distorsionest maximale dans
TlCdF3
et atteint1,3 %
a4,2
K.FIG. 1. - Variation, avec la temperature, des parametres quadra- tiques a et c, du parametre moyen quadratique et du parametre
cubique ac dans RbCdF3’
FIG. 2. - Variation, avec la temperature, des parametres quadra- tiques a et c, du parametre moyen quadratique et du parametre
~
cubique a dans TlCdF3.
Nous avons
compare
les variations duparametre
moyen
quadratique 1/a2 c a celles des parametres a
et c. A la transition 1’absence de discontinuite de volume
indique
que lechangement
dephase
estprobablement
du second ordre.4. Constantes
élastiques,
mecanisme de la distorsion.- Nous avons
etudie,
en fonction de latemperature,
les vitesses des ondes ultrasonores
longitudinales
et transversales pour les
directions 1100 I, I 110 I et I 111 I
par une methode de resonance en ondesentretenues et par une methode
d’impulsions.
LesFIG. 3. - Variation des constantes
elastiques
de RbCdF3 enfonction de la temperature.
FIG. 4. - Variation des constantes elastiques de TICdF3 en fonction
de la temperature.
constantes
elastiques C11’ C12
etC44 qui
s’en dedui-sent sont
representees
sur lesfigures
3 et4, respective-
ment pour
RbCdF3
etTlCdF3 -
En utilisant un modele
simplifié [3]
derive dumodele de
Cowley [5] propose
pourSrTi03,
il estpossible d’interpreter
les variations deC44
par un ramollissement de la force derappel qui s’oppose
a la rotation des octaedres
CdF 6 [4].
Deplus,
le faibleencombrement
sterique
des ions Rb et Tl ne limite que faiblement ce mouvement de rotation. Noussommes donc amenes a retenir
l’hypothese
d’unedistorsion par rotations d’octaedres.
La
phase
distordue etantquadratique
aveccla > 1,
dans la classification de Glazer[6] qui envisage
toutesles structures distordues derivees de la structure
perovskite
par rotation desoctaedres,
seuls lesgroupes
spatiaux D4h
etD4h
peuvent etre retenus.5. Discussion. -
Dans
le but de trancher entreces deux groupes
d’espace,
nous avonsetudie,
surpoudre,
les raies de surstructurequi apparaissent
dans le spectre de rayons X pour T
7~.
Elless’indexent toutes sur la base d’une maille
quadrati-
que a
J2, a ~/2,
2 c et sontcompatibles
avec lesregles
d’extinction du groupeD 18 -
Les memes condi-tions
experimentales
r6v~lent un comportement iden-tique
pourKMnF3
dont le grouped’espace (D 18)
a
deja
ete determine dans laphase
bassetempera-
ture
[1].
Par
ailleurs,
Fetude des spectres de diffusion Raman confirme le choix du grouped’espace
retenu :dans
1’hypothese
du groupeD’ 4h,
quatre modesnormaux appartenant aux
representations B 1 g, B2 g, A1 g, Eg
sont actifs en diffusion alors que sept modesse
repartissant
en 1A1g
+ 3Eg
+ 2B1g
+ 1B2g
sonta
prevoir
pour le grouped’espace D 18 Au
dessous deTc
= 191 K pourTlCdF3
et
Tc
= 124 K pourRbCdF3 ,
on observe en effet
1’apparition
de 7 raies dont lesfrequences
a 40 Kfigurent
dans le tableau I. L’etudede la
polarisation
de ces raies permet de les attribuersans
ambiguite
aux modes actifs en diffusion dans le groupeD 18
TABLEAU I
Frequences
des modesactifs
endiffusion
Ramandans
RbCdF3
etTICdF3 à
40 KQuand
latemperature
s’eleve de 40 a 124K,
deux - modes sont considerablementaffectes
dansRbCdF3 :
l’un des modes
Eg
dont on peut suivre la diminution defrequence
de 27 cm-1 a 40 Kjusqu’a
10 cm-1 -FIG. 5. - Evolution avec la temperature du mode Eg de plus basse frequence dans RbCdF3.
et
A1g homologues
desprecedentes. Cependant
laraie
Eg (16
cm-’ a 40K)
dont l’atténuation estconsiderable ne peut etre suivie dans un vaste domaine de
temperature
car elle vientelargir
la raie de diffu-sion
Rayleigh
dont elle nepeut
etredistinguee [4].
Remerciements. - Nous remercions Mesdames N. Lenain et D.
Simons,
Messieurs C.Caray,
G. Hamel et G. Niesseron pour leur assistance techni- que.
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