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Structure de bandes du magnésium dans le métal et l'oxyde MgO par spectroscopie X

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00207028

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Submitted on 1 Jan 1971

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Structure de bandes du magnésium dans le métal et l’oxyde MgO par spectroscopie X

C. Senemaud

To cite this version:

C. Senemaud. Structure de bandes du magnésium dans le métal et l’oxyde MgO par spectroscopie X.

Journal de Physique, 1971, 32 (1), pp.89-94. �10.1051/jphys:0197100320108900�. �jpa-00207028�

(2)

STRUCTURE DE BANDES DU MAGNÉSIUM

DANS LE MÉTAL ET L’OXYDE MgO

PAR SPECTROSCOPIE X

par C. SENEMAUD

Laboratoire de Chimie

Physique

de la Faculté des Sciences de Paris

(Reçu

le 3 août

1970,

révisé le 7 octobre

1970)

Résumé. - Les spectres X d’émission et d’absorption K du magnésium à l’état métallique et

à l’état d’oxyde ont été observés pour différentes conditions expérimentales. Les résultats sont discutés. Des informations concernant la structure de bandes du magnésium sont déduites et comparées à celles données par le spectre d’émission L ainsi qu’aux résultats de calculs théoriques.

Abstract. 2014 The K emission and absorption X-ray spectra of metallic magnesium and magne- sium oxide have been observed with different experimental conditions. The results are discussed.

Informations are deduced on the band structure of magnesium ; they are compared to those given by L spectrum and also to the results of theoretical calculations.

Introduction. - La

spectroscopie

X est une méthode

très directe pour étudier les distributions

électroniques occupées

ou non dans un solide. Son intérêt réside

principalement

dans la diversité des informations

qu’elle

peut

fournir,

dans la

précision

des données

obtenues, particulièrement

dans le domaine des rayons X mous, et dans la sensibilité des mesures

qui

permettent de mettre en évidence le rôle des trans-

formations

physicochimiques

de la substance étudiée.

De nombreux travaux

théoriques

ont

porté

sur

l’interprétation

des bandes d’émission et discutent

plus particulièrement

les déformations éventuelles du spectre dues à la

présence

de la lacune X et des

phénomènes

secondaires. Mais ces

interprétations

ne sont

significatives

que si le spectre X

analysé

a été

obtenu dans des conditions

expérimentales rigou-

reusement

définies,

en

particulier

quant à la nature de la surface émissive.

Lorsque

l’excitation du spectre d’émission se fait par bombardement

électronique

d’une cible constituée du métal ou du

composé

à étu-

dier,

on peut craindre une transformation

physico- chimique partielle

de la substance sous

l’impact

des électrons. C’est

pourquoi,

lors de l’étude de substances

réactives,

il est souhaitable d’utiliser l’excitation secondaire

(ou

de

fluorescence), malgré

les difficultés

expérimentales qu’elle présente

dans le domaine des

grandes longueurs

d’onde par suite de la faible inten- sité du rayonnement X excitateur.

Dès 1965

[1]

nous avions

observé,

pour la

première

fois par

fluorescence,

le spectre d’émission K de l’alu- minium situé au

voisinage

de 8

Á,

mettant ainsi en

évidence le rôle

important

de

l’oxydation superfi-

cielle sur les

caractéristiques

de ce spectre. Certaines améliorations du montage

expérimental

nous ont

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 32, 1, JANVIER 1971.

permis

de

poursuivre

nos études par excitation secon-

daire

[2] [3].

Nous

présentons

ici les résultats relatifs

au spectre K du

magnésium

à l’état

métallique

et à

l’état

d’oxyde,

au

voisinage

de la bande d’émission

Kp

et de la discontinuité

d’absorption

K. Nous compa-

rerons les spectres d’émission observés à

partir

des deux modes d’excitation. Nous les discuterons en

essayant de

dégager

les informations que l’on peut en déduire quant à la structure de bandes du

magnésium.

I. Méthodes

expérimentales.

- Le

spectrographe

à rayons X sous vide de Y. Cauchois

[4]

a été utilisé

pour nos

expériences.

Le

principe

de fonctionnement

en est

rappelé figure

la

lorsqu’il

est utilisé par excita-

tion directe. La

figure

1 b montre le schéma de

principe

du montage réalisé pour les études par fluorescence : Principe du montage T tube à rayons x

C cristal D. détecteur

FiG. 1. - Principe du montage.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197100320108900

(3)

90

Pour permettre cette mise en

place,

nous avons rendu

possible

la rotation du tube à rayons X autour de son axe vertical fixe d’un

angle

i

quelconque repérable.

L’échantillon est

placé

dans un support fixé au tube.

Sa distance au

foyer

du tube peut être

variée,

ainsi que

son orientation par rapport à la direction moyenne du faisceau X

primaire.

Dans les deux cas le rayonnement émis par la cible A ou l’échantillon E est

repris

sous

l’angle

de

Bragg

ç par le cristal

analyseur placé

en C.

Nous

présentons

les résultats obtenus avec, comme

système dispersif,

des lames de gypse

(S04Ca, 2 H20)

taillées

parallèlement

au

plan

de

clivage (020).

La

dispersion

obtenue sur le détecteur

photographique placé

en

D, tangentiellement

au

cylindre

de focalisa-

tion,

est alors de

6,4 eV/mm

au

voisinage

de la dis-

continuité K du

magnésium.

La

précision

est donc de

l’ordre

de

0,5

eV.

ECHANTILLONS. - Pour les spectres d’émission du

métal,

des cibles massives ont été

préparées

à

partir

de souches de

magnésium

de

pureté 99,99 %.

Nous

les avons

polies

à l’aide de

poudre

de diamant.

Le spectre d’émission de

l’oxyde

a été observé à

partir

d’une

poudre

de

MgO

de

pureté 99,99 %

finement

broyée, déposée

sur une anticathode de cuivre fortement refroidie lors de l’excitation directe ou

agglomérée

sous forme de

pastille

pour l’excitation secondaire.

Notons que la

poudre

devient luminescente sous le bombardement X.

Les spectres

d’absorption

ont été obtenus en

dispo-

sant un écran absorbant de

Mg

ou

MgO

sur le

trajet

du rayonnement X continu émis par une cible d’un élément lourd

(W ou Pt).

Les écrans de métal ont été

préparés

par

évaporation thermique

sous ultra-vide

de couches « sandwich »

Al-Mg-Al

sur makrofol de

2 g d’épaisseur,

le métal étudié ne se trouve ainsi à

aucun moment en contact direct avec l’air. Ceux

d’oxyde

sont obtenus par

dépôt

d’une

suspension

de la

poudre

dans l’alcool sur un support de même

nature.

L’épaisseur

de ces écrans était

comprise

entre

0,2 p

et 1 J.1.

Dans tous les cas, des contrôles de

pureté

des échan- tillons ont été effectués par diffraction

électronique.

DÉPOUILLEMENT DES SPECTRES. - Les spectres ont été

enregistrés

sur film

photographique

Kodak Diffrax utilisé dans sa zone de linéarité de

réponse [5].

L’em-

ploi

d’un microdensitomètre

Joyce-Loebl

permet donc d’obtenir les courbes de variation de l’intensité X en

fonction de la

longueur

d’onde.

Ces courbes résultent en fait de la

composition

de la

forme vraie de l’émission avec la fonction instrumentale propre à

l’appareillage. D’après

une étude détaillée des différentes causes de déformation

[6],

la valeur

maximum de

l’élargissement

serait de

0,2

mm sur le film

original.

La déformation

qui

peut en résulter

n’affecte

que les structures fines des spectres et reste

pratiquement négligeable

ici. Un rayonnement diffusé peut se superposer aux émissions observées et les

déformer si son intensité n’est pas

rigoureusement

constante. Nous nous sommes efforcés de l’éliminer.

Nous

présentons

les courbes de variation de l’in- tensité X émise et celles du

produit

ujc du coefficient linéaire

d’absorption photoélectrique

p par

l’épais-

seur x de l’absorbant. Ces courbes sont obtenues en

tenant compte de la distribution du rayonnement

enregistré

en l’absence du spectre

caractéristique

étudié. Elles ne sont pas

corrigées

pour les effets

instrumentaux et sont données en échelle arbitraire.

II. Résultats. - L’une des données

importantes

que l’on peut déduire de nos spectres est la

largeur

de

la distribution des états de conductibilité

occupés.

Elle

correspond

à la

largeur

totale de la bande d’émis- sion

corrigée

pour les effets secondaires et

l’élargisse-

ment au niveau

profond.

Cette

largeur

totale

d’une bande X est mesurée habituellement entre la limite de faible

énergie

obtenue par

extrapolation

linéaire de la

partie

de la bande

présentant

une pente

régulière

et le

point

d’inflexion de la discontinuité d’émission. Elle est

appelée largeur « extrapolée

».

Nous la noterons

LT.

Nous discuterons au para-

graphe

III une autre méthode pour déterminer la

largeur

de la distribution

occupée

à

partir

des courbes

expérimentales.

Nous avons aussi mesuré la

largeur

à mi-hauteur

de la bande notée 1. Cette

valeur,

bien que

n’ayant

pas de sens

physique

permet de caractériser la forme des émissions.

Quant

aux discontinuités d’émission et

d’absorption présentées ici,

elles ont une forme assimilable à une

courbe en arctangente. Leur

largeur

« a » mesurée

entre le quart et les trois quarts de la hauteur totale de la chute d’intensité

correspond

alors à la

largeur

du niveau interne en

jeu [7], après

correction pour les effets instrumentaux.

BANDE D’ÉMISSION

KP-INFLUENCE

DES CONDITIONS

D’EXCITATION. - Excitée par un faisceau d’électrons accélérés sous une tension de

2,5 kV,

la bande

Kp

du

magnésium métallique

est caractérisée par les

largeurs LT

=

9,1

eV et 1 =

4,5

±

0,1

eV. Sa forme

est fortement

asymétrique

avec, du côté des

grandes énergies,

une chute

abrupte

d’intensité

(discontinuité d’émission)

de

largeur corrigée : a

=

0,4 ± 0,1

eV.

Du côté des faibles

énergies,

la décroissance est

régulière

sur environ 3

eV, puis

la courbe

présente l’apparence

de deux structures situées

respectivement

à

environ 4 et 6 eV du maximum d’intensité.

Si nous portons la tension d’excitation à 5

kV,

la

première

structure

disparaît,

celle située à 6 eV

du sommet est très atténuée

(Fig. 2) ; LT

et 1 diminuent nettement et deviennent

égales respectivement

à

7,0

eV

et

3,6

eV.

Excitée par un faisceau de rayons X

primaires [2]

l’émission

Kp

est

plus

étroite que celle excitée par un

faisceau

d’électrons,

même sous 5 kV

(Fig. 2).

On

mesure alors 1 =

3,4

±

0,1

eV. Les structures mises

(4)

FIG. 2. - Spectre d’émission K du magnésium dans Mg et MgO.

en évidence par excitation directe ont totalement

disparu.

Nous avons

analysé comparativement

le spectre émis par

l’oxyde MgO (Fig. 2).

La bande

Kp présente

dans ce

composé

une forme très différente de celle observée à

partir

du métal. Elle n’a

plus

de discon-

tinuité du côté des

grandes énergies :

sa forme est

quasi symétrique

avec deux maximums situés respec-

tivement à

4,7

et

6,7

eV du sommet de l’émission du

métal,

le

premier

étant le

plus

intense. Les carac-

téristiques

de cette émission restent sensiblement les mêmes que le spectre soit excité par un faisceau d’électrons ou par un faisceau X, avec toutefois une

séparation plus

nette des deux maximums dans ce

dernier cas.

Par

analogie

avec

l’interprétation proposée

pour l’aluminium

[1] ] [8],

nous pensons que la variation de forme observée pour la bande

Kp

du métal peut

s’expliquer

par la contribution

plus

ou moins

impor-

tante lors de l’émission d’une couche

superficielle d’oxyde [9].

Pour

chaque

cas

d’expérience

nous avons

évalué

l’épaisseur

d’échantillon contribuant effective- ment à l’émission du rayonnement X

analysé.

Dans le cas de l’excitation

électronique,

la relation

empirique

de Feldman

[10] :

permet d’estimer le parcours d’électrons

d’énergie

initiale

Eo

dans un élément de numéro

atomique

Z, de masse

atomique

A, de densité p.

L’épaisseur e

de

la cible

qui

contribue à l’émission est donnée par la relation

R(Eo) - R(EK),

EK

est

l’énergie

d’ionisation du niveau K si l’on suppose le parcours des électrons

rectiligne

dans la direction d’incidence

[5].

Pour le

magnésium EK = 1,303

keV

[11],

nous

obtenons

Lors de l’excitation par un faisceau X

primaire, qui

est ici Al Ka,

l’épaisseur

en

jeu

n’est limitée compte

tenu de la

géométrie/que

par

l’absorption photoélec- trique

du rayonnement

primaire ;

elle atteint 40 p.

On sait que la formation d’une couche

d’oxyde

à

la surface du

magnésium métallique

est très

rapide

dans l’air. La

présence

de cette couche

superficielle,

difficile à éviter lors de la mise en

place

de

l’échantillon,

va donc

perturber

le spectre

correspondant

au

métal,

ceci d’autant

plus

que

l’épaisseur participant

à l’émis-

sion X est

plus

faible. C’est bien ce que l’on observe

lorsque l’énergie

des électrons excitateurs passe de 5 à

2,5

kV. Dans le cas de l’excitation par un faisceau

X,

la contribution de la couche

superficielle d’oxyde

devient

négligeable,

et la bande observée doit

représenter

l’émission du métal pur.

SATELLITE

Kp’.

- Une émission satellite est obser- vable du côté des faibles

énergies

de la bande

Kp

de

MgO.

Elle avait

déjà

été mise en évidence par

H. Karlsson et M.

Siegbahn [12].

Nous avons recher-

ché sa

présence

éventuelle sur le spectre du métal.

La

figure

2 montre les résultats obtenus par excitation directe : nous observons effectivement une émission située à environ - 20 eV du sommet de

Kp.

Son inten-

sité varie notablement en fonction de l’état

chimique

de la surface émissive.

Ainsi,

tandis que pour

l’oxyde

elle atteint

16 %

de l’intensité maximale de

Kp,

pour le métal elle n’est que d’environ 5

%

mais il faut

noter que la

présence

d’une émission satellite de Ka notée alo

[12],

toute

proche

de

KP’ gêne

les obser-

vations et les mesures.

Par excitation

secondaire,

nous n’observons pas le satellite alo car l’excitation a été faite à l’aide du rayon- nement

caractéristique

Al

Ka, d’énergie

voisine de

1,5

keV

seulement,

valeur trop faible pour permettre

son excitation. Nous n’avons pas mis en évidence

KP’

par ce mode d’excitation. Il faut remarquer que la limite de détection est alors

plus

élevée : nous l’esti-

mons à 3

%.

Aucune autre émission satellite

plus proche

de

Kp

n’a été mise en évidence sur nos clichés.

Nous reviendrons sur

l’interprétation

de

Kfl’

au pro-

chain

paragraphe.

SPECTRE D’ABSORPTION. - La variation du

produit

J1X au

voisinage

de la discontinuité K du

magnésium

est

portée figure 3, comparativement

au spectre d’émis- sion pour le métal et

l’oxyde.

(5)

92

FIG. 3. - Emission et absorption K du magnésium dans Mg

et MgO ; structure de bandes d’après Falicov (Mg) et Cohen

et al. (MgO).

Pour le métal les

points

d’inflexion des discontinuités d’émission et

d’absorption coïncident,

à la

précision expérimentale,

et les

largeurs

des sauts sont très voisines. Du côté des

grandes énergies i de

la disconti-

nuité,

la variation de yx

présente

des fluctuations

plus

ou moins

marquées (structures d’absorption) qui

traduisent les distributions d’états

inoccupés permis

pour le

photoélectron [13].

La discontinuité

d’absorption

de

MgO

se trouve

déplacée

vers les

grandes énergies

par rapport à celle du

métal,

d’environ

5,5

eV. Les structures

d’absorption

sont très

marquées.

La distance entre le bord de

grande énergie

de

la

bande d’émission et la discon- tinuité

d’absorption

est d’environ 9 eV.

III. Discussion. - La

largeur

du niveau K du

magnésium

est,

d’après

nos résultats

expérimentaux : 0,4 ± 0,1

eV. Cette valeur reste faible devant la

largeur

totale de la bande

Kp.

Nous montrerons que cet élar-

gissement

peut

gêner

les observations

lorsque

la

courbe de densité d’états

présente

de

brusques

varia-

tions.

D’après

les calculs de structure de bandes du

magnésium [14]

on sait que les électrons de conduc-

tibilité de ce métal se comportent comme des électrons presque libres dans une

grande partie

de la

première

zone de Brillouin. Tenant compte des

probabilités

de

transition, Jones,

Mott et Skinner

[15]

ont montré

qu’alors

la variation d’intensité au début des bandes d’émission doit être de la forme

(E - Eo)3/2

pour la

bande K et

(È - Eo)1f2

pour la bande

LII,IIII E0

cor-

respondant

au centre r de la

première

zone de Bril- louin. Nous avons fait le

produit

de

convolution,

entre

Eo

et

EF (énergie

du niveau de Fermi

pris

comme

origine),

d’une courbe

(E - Eo)3/2

avec une fonction

de Lorentz de

largeur 0,4

eV

représentant

la contribu- tion du niveau

profond

K. Ceci revient à

négliger

les

effets instrumentaux. Nous avons effectué le calcul pour différentes valeurs de

Eo.

Le résultat obtenu pour

Eo

= -

6,75

eV est

porté figure

4. L’accord avec

FIG. 4. - Spectreg d’émission K et L du magnésium, compa- raison avec les courbes calculées.

la courbe

expérimentale

est bon entre environ - 5 et -

2,5 eV ;

cette dernière valeur

correspond approxi-

mativement à la

position

des

points

M de la

première

zone

(Fig. 3).

C’est

précisément l’énergie

au-delà

de

laquelle

on peut attendre des écarts par rapport à la courbe de densité des électrons libres.

Inversement,

on

pourrait

estimer à

partir

de la

figure

4 la distance

entre le centre de la zone et les limites de zone les

plus proches.

Sur les spectres L obtenus par T.

Sagawa [16]

et

par V. A. Fomichev

[17]

dans des conditions

parti-

culièrement

soignées,

la contribution de la contamina- tion

superficielle

semble rester faible. Ces auteurs trouvent d’ailleurs un bon accord entre leurs courbes

expérimentales

et une loi

(E - Eo)’/2 en

prenant

Eo

à -

6,5

eV de

l’énergie

de Fermi. Nous avons

reporté

sur la

figure

4 la courbe

expérimentale I(v)/v2

obtenue

par

Sagawa,

ainsi que la courbe calculée en effectuant le

produit

de

convolution

d’une loi

(E - Eo)1f2

avec

(6)

une courbe de Lorentz de

largeur 0,1

eV

représentant

le niveau

profond L ;

nous avons

pris,

encore, pour

Eo, - 6,75

eV. L’accord est ici moins

bon,

mais

on retrouve pour les courbes

expérimentale

et calculée

une forme

analogue

entre - 6 et -

2,5

eV.

Quant

à l’écart observé au bas de la

bande,

il est

plus impor-

tant que pour le spectre K.

De l’ensemble de ces

résultats,

il est

possible

de

déduire une

largeur

totale de la distribution

occupée

de

6,75

eV. Nous la comparons tableau 1 aux données déduites des travaux

théoriques.

TABLEAU 1

Le calcul de Falicov effectué dans

l’approximation

des ondes

planes orthogonalisées,

en introduisant dans

l’expression

du

potentiel

un terme de corrélation de Bohm et

Pines,

conduit à une valeur nettement

supérieure

à notre valeur

expérimentale.

Par contre

celle-ci est en accord avec ce calcul si l’on

néglige

le terme de corrélation et ce sont ces derniers résultats que nous avons

portés figure

3.

Nous discuterons maintenant les écarts observés entre les courbes

expérimentales

et calculées au bas de bande d’une part, au

voisinage

du niveau de Fermi d’autre part.

Nous observons un

élargissement

du bas de la

bande,

d’ailleurs nettement

plus

faible pour

Kp

que pour

LII,III.

Cet

élargissement

a été attribué

[18-20]

à des

effets de corrélation et à des transitions

Auger qui

conduisent à

l’élargissement

des niveaux de basse

énergie.

Ces effets

pourraient

rendre compte de la forme de la bande

LI,,,,, puisque

les termes de corré-

lation de Bohm et Pines laissent attendre un étalement d’environ 2 eV de la bande. Mais il semble bien que leur

importance

soit

largement

surestimée dans le cas

de

Kp.

Il faut remarquer que la durée de vie de l’état excité K est environ 4 fois

plus

faible que celle de l’état

L,

et donc que la contribution d’effets secondaires peut être nettement moins

importante

dans l’émission

correspondante.

Du côté des

grandes énergies

on constate une diffé-

rence de forme

importante

entre les bandes K et L.

La chute d’intensité de la bande

L,

très

abrupte,

est

précédée

d’un

pic

intense et étroit

qui n’apparaît

pas

sur la bande K. Ce maximum ne doit donc pas tra- duire une structure dans la courbe de densité d’états.

On sait que des

perturbations

des spectres X peuvent intervenir par suite de l’interaction entre les électrons de conductibilité et le trou

profond

loca-

lisé

[21].

Des études

théoriques

récentes

[22] [23]

ont montré que l’on doit attendre une variation d’in-

tensité,

au

voisinage

des limites d’émission et d’ab-

sorption

de la forme

(E - EF)-". L’expression

de a

a été donnée

[24] [25]

en fonction des

déphasages

de

l’électron de conduction lors de sa difflusion par le trou

profond ;

a serait

positif

pour le spectre L,

négatif

pour le spectre K

[26]

ce

qui expliquerait

ainsi

la différence de forme des bandes K et L au

voisinage

immédiat du saut d’émission. Cette

perturbation pourrait peut-être

entacher d’une

légère

erreur la

mesure de a.

Nous avons effectué le

produit

de convolution de la bande L

expérimentale

avec une courbe de Dorcntz

CK figurant

la distribution du niveau interne K

(Fig. 4).

La courbe obtenue ne

présente plus,

au

voisinage

de

la

limite, qu’une

structure assez peu

marquée. Cepen-

dant il semble bien que si un tel détail était observable dans l’émission K, nous aurions pu le mettre en évi- dence. Ceci semble confirmer les

prévisions théoriques

quant aux formes des émissions K et L.

Enfin il faut

rappeler

que G. A. Rooke

[27]

avait

observé,

sur le spectre L du

magnésium métallique,

une émission satellite située à -

10,6

eV de la bande

principale

et dont l’intensité relative était de

1,2

±

0,5 %.

Il l’avait attribuée à l’excitation simul- tanée d’un

plasmon.

Nous n’avons pas observé ce

satellite mais sa mise en évidence est rendue difficile par la

présence

d’émissions dues soit à des contami- nations

(Kp’

dans

MgO)

soit à des transitions ato-

miques (celo).

La différence entre les dutées de vie des états excités K et L

pourrait peut-être expliquer,

encore, la différence observé.

L’oxyde MgO

est un isolant à caractère fortement

ionique.

Les niveaux

électroniques

les

plus

faiblement

liés, correspondant

à la bande de

valence,

sont donc

formés des orbitales 3 sp de l’ion

magnésium

mélan-

gées

aux orbitales 2 p de l’ion

oxygène

et l’émission

Kfl

de

MgO

résulte de toutes les transitions

électroniques possibles

à

partir

de ces orbitales vers la couche 1 s du

magnésium.

Les émissions K de

l’oxygène

et de l’ion

métallique

dans ce

composé

devraient alors

présenter

une forme

analogue.

H. M.

O’Bryan

et H. W. B.

Skinner

[28]

avaient mis en évidence une

grande

similitude de forme entre les bandes

LII,III

du

magné-

sium et K de

l’oxygène

dans

MgO.

Il semble que la bancle K de

l’oxygène

dans

MgO

étudiée récemment par D. W. Fisher

[29]

ait une forme

symétrique

compa- rable à celle que nous avons observée pour

Kfl

du

magnésium

dans ce

composé.

Mais il serait nécessaire d’effectuer une nouvelle

comparaison

à

partir

des

spectres obtenus dans des conditions

expérimentales identiques.

Le spectre

d’absorption K

traduit . la transition d’électrons 1 s du

magnésium

vers les

premiers

états

inoccupés qui

sont ici les états à caractère 3 sp de l’ion

métallique.

D’après

nos

résultats,

la

séparation

entre niveaux

électroniques occupés

et

inoccupés

dans

MgO

est

de l’ordre de 9

eV,

valeur en accord avec les mesures

optiques qui

laissent attendre une

largeur

de bande

interdite de l’ordre de

7,5

à 8 eV suivant les auteurs

[30]

(7)

94

[31 J.

Un calcul de structure de bandes a été fait pour

MgO

par Cohen et al.

[31]

par une méthode de pseudo

potentiel (E.

P.

M.).

Nous avons porté

figure

3 leurs

résultats

comparativement

à nos courbes

expérimen-

tales d’émission et

d’absorption.

Il y a bon accord.

L’émission

KP’ qui apparaît

sur le spectre de

l’oxyde MgO

à environ - 20 eV de

Kp pourrait

aussi être

interprétée

par une transition «croisée» d’électrons 2 s

de

l’oxygène

vers les lacunes 1 s des ions

métalliques.

Cette

interprétation

serait

compatible

avec la valeur

théorique

de

20,5

eV obtenue par Clementi

[32]

pour

la distance entre les orbitales 2 s et 2 p de l’ion

oxygène

deux fois

chargé.

Rappelons

que différents auteurs

[28], [33]

avaient

envisagé

la

possibilité

de telles transitions « croisées » pour

interpréter

certaines structures observables dans les spectres X. Dès 1965 une

interprétation analogue

à celle

présentée

ici avait été

suggérée

pour

A’203

dans notre Laboratoire

[1 ], [34].

Différents

travaux ont été

repris depuis

lors en vue d’étudier les satellites de basse

énergie

observés au

voisinage

des

bandes K des

composés

d’éléments

légers [35

à

37].

Il

semble bien que les divers résultats

expérimentaux

soient en accord avec

l’interprétation déjà

proposée

pour

A’203

et

reprise

ici pour

MgO,

mais les

proba-

bilités de telles transitions devraient être calculées pour confirmer cette

hypothèse.

Remerciements. - Je tiens à

exprimer

à Mademoi-

selle Y.

Cauchois,

Professeur à la Faculté des Sciences de

Paris,

ma

gratitude

pour l’intérêt

qu’elle

a

porté

à ces recherches. J’adresse à Madame C.

Bonnelle,

Professeur à la Faculté des Sciences de

Paris,

mes vifs remerciements pour son aide tout au

long

de ce travail et pour ses nombreux conseils lors de la rédaction.

Je remercie enfin Monsieur le Professeur Friedel des

suggestions qu’il

m’a faites à la lecture de ce

texte.

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