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Taux de croissance des ondes électrostatiques dans un milieu anisotrope avec ou sans plasma froid

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(1)

HAL Id: jpa-00206992

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Submitted on 1 Jan 1970

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Taux de croissance des ondes électrostatiques dans un milieu anisotrope avec ou sans plasma froid

J. Jacquinot, C. Leloup

To cite this version:

J. Jacquinot, C. Leloup. Taux de croissance des ondes électrostatiques dans un milieu anisotrope avec ou sans plasma froid. Journal de Physique, 1970, 31 (10), pp.881-891.

�10.1051/jphys:019700031010088100�. �jpa-00206992�

(2)

TAUX DE CROISSANCE DES ONDES ÉLECTROSTATIQUES

DANS UN MILIEU ANISOTROPE AVEC OU SANS PLASMA FROID

J.

JACQUINOT,

C. LELOUP

Association Euratom-CEA

Département

de la

Physique

du Plasma et de la Fusion

Contrôlée,

Centre d’Etudes

Nucléaires,

Boîte Postale n°

6, 92, Fontenay-aux-Roses,

France

(Reçu

le 1 S avril

1970)

Résumé. 2014 Le taux de croissance des ondes électrostatiques est étudié dans le cas d’un plasma homogène et infini, composé d’une population anisotrope d’électrons chauds dont la fonction de distribution est représentée par une maxwellienne à double température et d’un plasma froid.

L’étude est restreinte aux fréquences inférieures à la fréquence cyclotronique des électrons. Elle

comprend un calcul analytique approché et un calcul numérique exact qui permettent d’étudier l’importance des principaux paramètres : angle de propagation, anisotropie de pression, densité totale, rapport de la densité du plasma froid à la densité d’électrons chauds.

Abstract. 2014 The growth rates of electrostatic waves are calculated in an infinite homogeneous plasma including a hot anisotropic electron population represented by a maxwellian distribution function with two temperatures and a cold plasma. The analysis is restricted to frequencies below

the electron cyclotron frequency. A simplified analytical treatment and an exact numerical calcula- tion are used to study the effect of various parameters : propagation angle, pressure anisotropy

hot and cold plasma densities.

I. Introduction. - Les instabilités

électrostatiques [1]

induites par une

anisotropie

de

pression

ont

déjà

fait

l’objet

de nombreuses

investigations

aussi bien

théoriques qu’expérimentales.

Une telle instabilité

a été

identifiée,

en bon accord avec la

théorie,

dans des

plasmas

d’ions chauds confinés dans les bouteilles

magnétiques

à miroirs

[2], [3].

Si la

population

électro-

nique présente

une

pression anisotrope,

la croissance d’ondes de caractère

électrostatique

est aussi

possible

dans un

dômaine

de

fréquence

voisin de la

fréquence cyclotronique électronique.

Des

fréquences

de cet ordre

apparaissent

effectivement dans les

plasmas

d’électrons chauds confinés dans les bouteilles

magnétiques

à

miroirs

[4]

à

[7]

et

[15]

à

[17].

L’identification est

cependant malaisée,

car des ondes

électromagnétiques

peuvent aussi

apparaître

dans le même domaine de

fréquence.

Au cours d’une étude

précédente [8] ;

nous

avons

comparé

les taux de croissance maximum de ces

deux modes dans un

large

domaine de

paramètres physiques

et tenant compte d’un

plasma

froid

présent

dans la

plupart

des

expériences.

Nous

présentons

ici

la méthode du calcul du taux de croissance des ondes

électrostatiques.

Après

avoir

modifié,

afin d’inclure le

plasma froid,

les

propriétés déjà

connues

[9], [10]

des

fréquences marginales,

on établit des

expressions approchées

du

taux croissance

qui

permettent de discuter

l’impor-

tance des différents

paramètres.

Finalement on effectue

un calcul

numérique

exact

qui généralise

les résultats,

en

particulier

dans le domaine où les

longueurs

d’onde

perpendiculaires

sont inférieures ou

égales

au rayon de

gyration

des électrons.

II.

Equation

de

dispersion.

-

L’équation

de dis-

persion

de% oscillations

longitudinales

dans un

plasma homogène,

infini et sans collisions a été établie par Harris

[1 ] :

Cette

équation

est obtenue en linéarisant

l’équation

de

Vlasov,

en supposant que les

quantités perturbées

sont

proportionnelles

à exp i

(K. r - cot), puis

en

faisant

l’hypothèse électrostatique (coIKc

et

alc « 1) qui permet

d’isoler un mode

purement longitudinal

c’est-à-dire dont le

champ électrique perturbé

est

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031010088100

(3)

parallèle

au nombre d’onde K

(west

la

pulsation

de

l’onde ;

c la vitesse de la lumière et a la vitesse thermi-

que).

Dans

l’équation (1) foj(Vi, VII)

est la fonction de

distribution des vitesses à

l’équilibre

de

chaque espèce

de

particule j ;

les

indices Il

et J- sont relatifs aux

directions

parallèle

et

perpendiculaire

au

champ magnétique.

wp et Wc sont les

pulsations plasma

et

cylotronique (co,,,

est

négatif

pour les

électrons). J,,

est la fonction de Bessel d’ordre n.

Par la suite nous ne considérons que les

fréquences qui,

bien

qu’inférieures

à

wce/2

n, sont très

supérieures

à la

fréquence cyclotronique

des

ions ;

la contribution de ces derniers à

l’équation

de

dispersion

peut donc être

négligée.

Nous limiterons aussi l’étude à des fonctions de distribution maxwelliennes à deux

tempé-

ratures :

On peut

espérer qu’une

telle distribution

représente

effectivement la

population

des électrons obtenus dans les machines à miroirs par des

procédés

de

chauffage

turbulent ou

cyclotronique.

Ces méthodes conduisent

en

général

à de

larges

spectres

d’énergie

et à une

anisotropie

de

pression supérieure

à celle attendue de

la seule

limitation

du cône de perte.

II.I CAS D’UNE SEULE COMPOSANTE CHAUDE ET ANISOTROPE.

- Après

une

intégration

sur

Vjj, l’équa-

tion de

dispersion

devient

(en

omettant l’indice e,

pour les

électrons) :

et

Z(qJn)

est la fonction de Fried et Conte

[11] définie

par :

L’intégrale

dans

l’équation (2)

peut

s’exprimer

à

partir

des fonctions de Bassel

hyperboliques In

et,

posant Â

=

K 2 2 2

on obtient la forme suivante :

Cette

équation

est

identique

à celle trouvée par Timofeev et Pistunovitch

[12],

et par Tataronis

[14].

Elle a été résolue

analytiquement [12]

pour les faibles valeurs de  et

de 1 co -

Wc

1/ WC.

Les cas

particuliers

concernant les

plasmas

sans

énergie parallèle (0

=

oo)

ou

isotropes (0 = 1)

ont été discutés dans le travail

de Tataronis

[14].

11. 1. 1 Cas limites. - Pour un

plasma

d’anisotro-

pie

infinie

(a

~ --+

0),

on retrouve

l’équation

étudiée

par Harris

[1]

et Gruber et al.

[13] :

L’équation (4)

se réduit à la forme familière du cas

plasma

froid en faisant tendre simultanément a ~ et al vers zéro :

II. 1.2

Définitions

des

quantités

réduites. - Sans

plasma froid,

6

quantités réduites, permettent

de

traiter le

problème.

Ce sont d’une part deux para- mètres

caractéristiques

du milieu :

l’anisotropie

0

et la densité normalisée D =

(02/(02

et d’autre part

quatre

paramètres caractéristiques

de l’onde : la fré- quence et le taux de croissance normalisés

et finalement les deux

quantités

liées aux nombres

d’onde

parallèle

et

perpendiculaire

au

champ magné- tique

-- -,? ?

Compte

tenu de ces définitions

l’équation (4)

devient :

Résoudre cette

équation

revient à chercher les solu- tions de deux

équations

obtenues en

séparant

les

parties

réelle et

imaginaire (indices r

et

i) :

(1) A = (2/n)

K 1RL

est proportionnel au carré du rapport du rayon de Larmor moyen RL à la longueur d’onde perpen- diculaire.

(4)

II.2 CAS D’UNE COMPOSANTE SUPPLÉMENTAIRE ISO- TROPE ET DE FAIBLE TEMPÉRATURE. -

Compte

tenu

de la forme de

l’équation (1)

la

généralisation

est

immédiate. Les indices h

et f étant

relatifs aux

popula-

tions chaudes et froides et posant Y =

ocn flOEllh,

on

obtient :

et

La forme donnée à ces

équations

exclut les cas

limites

K 1.

= 0 et K = 0.

En fait dans la

plupart

des cas

expérimentaux

il n’est

pas nécessaire de tenir compte de la

température

de la composante froide.

L’importance

de ce terme

peut

être estimée en cherchant à

partir

de

quelle

valeur de

(XIII l’équation (11)

diffère de

(14)

dans un cas

simple

c’est-à-dire à la stabilité

marginale Fi

= 0. En ne

gardant

dans

(11)

que les termes les

plus importants (n

= 1 et le 1 er terme du

développement

en série de

I-

on obtient la condition de validité de

l’hypothèse

du

plasma

froid :

Une valeur

expérimentale typique de gi

est 5 x

10-3.

La condition

(12)

est donc

pratiquement toujours

vérifiée même pour des densités froides considérables.

Par la suite nous ne considérons donc que des

plasmas

froids de

température

nulle.

II.3 CAS D’UN PLASMA FROID DE TEMPÉRATURE

NULLE. - Les termes du

plasma

froid sont obtenus

en faisant tendre simultanément a If et ex 1-f vers zéro.

Les

équations (10)

et

(11)

deviennent en omettant l’indice h

pour Â,

y, ç et Z :

A la stabilité

marginale,

les

équations (9)

et

(14)

conduisent à des formes

identiques

où la densité

n’apparaît

pas. Il n’en serait

plus

de même si la condi- tion

(12)

était violée.

III. Résolution

analytique approchée.

-

L’impor-

tance des

paramètres physiques

peut être déduite

analytiquement

des

équations

de

dispersion

moyen- nant certaines

approximations

dont on

jugera

le bien-

fondé en comparant avec des résultats

numériques

exacts

(cf. Chap. IV.)

III.1 ETUDE DES FRÉQUENCES MARGINALES. -

III. 1.1 Condition nécessaire sur les

fréquences

mar-

ginales.

- On peut tout d’abord reconduire le résultat de Harris

[9]

dans le cas sans

plasma

froid

qui

permet d’assurer que les

fréquences marginales Fm

inférieures

à 1 co,, 1

sont

obligatoirement

à chercher dans une

bande de

fréquence

telle que :

En effet

développons,

dans

l’équation (14), In

en

fonction de  et ne

gardons

que les termes les

plus importants

de la série

qui correspondent

à n = 0 et

n = ± 1. Il vient :

Le cosinus

hyperbolique

étant

toujours supérieur

au sinus, il est clair que

Fm

doit être inférieure à

(5)

(0 - 1)/0,

Si

l’argument

des sh et ch est > 1,

l’expres-

sion

(16)

se

simplifie

de nouveau :

ou encore

Il n’est donc pas

possible

de satisfaire cette

équation

si

F.

0,5 et  - 2.

Ayant

utilisé un

développement

en série de

In

en fonction de À on ne peut pas discuter les cas pour

lesquels  k

2. Le calcul

numérique

exact

(Fig. lb, 3b, 4b)

montre

cependant

que la condition

(15)

reste valable

pour

> 2 et que pour À

0,25 l’expression (18)

est une excellente

approximation.

La

présence

au dénominateur de

(18)

du terme

log

) 2013r.2013 2013 Fm

est

responsable

de la variation brutale de

y2

au

voisinage

de

Fm

=

(0 - 1)/0.

Le maximum

de cette fonction

correspond

donc à des valeurs de

F. -- 0,9(9 - 1 )/fJ

pour des

anisotropies

suffisamment

grandes (0 >, 4).

Il en résulte que la valeur maximale

prise

par y est environ :

donc si

À;5 1 ; ’00FFmax 0,27

et ceci est consistant avec

l’hypothèse de y2 petit qui

est nécessaire pour passer de

l’équation (16)

à

l’équation (17).

Une

importante conséquence

de la relation

(15)

est

que tout

plasma d’anisotropie

inférieure à 2 est stable vis-à-vis des ondes

électrostatiques.

III. 1.2 Critère de stabilité. -

L’équation (18)

ne

constitue

qu’une

condition nécessaire de stabilité mar-

ginale.

Il faut s’assurer

qu’il

existe des valeurs de

Dh

et

D f qui

satisfont à

l’équation (13) avec F;

= 0 compte tenu de

l’équation (18).

Comme

précédemment

développons l’équation (13)

en fonction de  et utilisons

le

développement asymptotique [11 ]

de

valable

si qJ 1

1. En

négligeant

les termes d’ordre

supérieur

à

Â. 2

et

y’

on obtient :

FIG. 1. - Stabilité marginale (9 = 8 ; À = 0,25). La figure 16 donne (courbeA) les valeurs de y à la stabilité marginale ; les croix représentent les valeurs tirées de la formule approchée (18).

La figure la donne les valeurs des densités totales à la fréquence marginale pour trois valeurs du rapport L1 de la densité froide à la densité chaude. La région instable correspond à l’intérieur des courbes, les minimums (Dtmin) sont les valeurs de densité au-dessous desquelles toutes les ondes sont stables (pour la

valeur de À considérée). Une condition instable est représentée

sur la figure 1 b, courbe B (Dt = 6 ; L1 = 10 ; droite B’ sur la figure la) ; les cercles représentent les valeurs de y obtenues

par la formule approchée (25).

ou bien

Dans ces

expressions

on a

posé

L1 =

D f/Dh.

Le

système d’équations (18)

et

(21)

permet de

pré-

ciser l’allure de la courbe

D f

=

f (Fm), (cf. Fig. la) ;

J

elle est

comprise

entre deux asymptotes verticales et

présente

un

minimum ;

on montrera

(Chap. III.2)

que l’intérieur de cette courbe

correspond

au domaine

instable. Pour

chaque jeu

de valeurs

de À, 0,

11 il

existe donc une densité

critique Dt

min au-dessous de

(6)

FIG. 2. - Densité critique totale en fonction du paramètre À

pour différentes valeurs du rapport L1 de la densité froide à la densité chaude.

FIG. 3. - Stabilité marginale (e = 30 ; Â = 2)

3a : densités totales à la stabilité marginale pour LI = 0,10 et 100 3b : valeurs de y à la stabilité marginale.

laquelle

il

n’y

a

plus

d’instabilité

(ces

densités

critiques

sont

représentées

sur les

figures 2,

5 et

6).

Le rôle du

plasma

froid

apparaît

sur

l’équation (21) ;

À et 0 étant

donnés,

pour toute valeur de

Fm, la

densité

D,., prend

une forme du type

Fie. 4. - Stabilité marginale (6 = 100 ; A = 5)

4a : densités totales à Ja stabilité marginale pour LI = 0,10 et 100;

4b : valeurs de y à la stabilité marginale.

FIG. 5. - Densité critique totale en fonction du paramètre A

pour différentes valeurs de l’anisotropie 0. Cas sans plasma froid.

où A,

B,

C

dépendent

de

/L,

0 et

Fm

et sont tous trois

positifs (excepté

au

voisinage

immédiat des asymp-

totes).

Dans

l’équation (22), Dtm

est une fonction

monotone croissante de A elle en devient

cependant

indépendante

pour L1 » 1.

(7)

FIG. 6. - Densité critique totale en fonction du paramètre 1.

pour différentes valeurs de l’anisotropie 6. Le rapport densité froide sur densité chaude, d = 10.

La forme des

équations (20)

et

(21)

montre

qu’à

densité chaude constante, le

plasma

froid est désta-

bilisant,

alors

qu’à

densité totale constante il est

stabilisant.

Pour des valeurs

qui

sortent du domaine de validité des

équations (21)

et

(22),

le calcul

numérique

exact

montrera que ces effets peuvent être modifiés

(compa-

raison entre les

figures

3 et

4).

Lorsque

tend vers zéro

(cas,

soit d’un

plasma froid,

soit d’une

propagation parallèle),

on obtient un critère

suffisant de stabilité :

D, 0,25.

III.2 CALCUL DES TAUX DE CROISSANCE. - Dans

ce

chapitre

les taux de croissance sont évalués en ne

tenant compte

qu’au premier

ordre des termes liés à la

température

finie du

plasma

et en supposant des instabilités faibles

(’) (Fi Fr).

Dans de telles condi- tions les

parties

réelles et

imaginaires

de la fonction de Fried et Conte s’écrivent :

et

La

procédure

consiste à obtenir par

l’équation (13)

une relation caractérisant la

propagation

du mode

qui

sera essentiellement

l’équation

de

dispersion

en

plasma

froid

(3)

à

laquelle

vient

s’ajouter

un

petit

terme lié

à la

température, puis

à calculer le taux de croissance

en portant cette relation dans

(14) qui,

au

contraire,

est entièrement liée à la

température

finie du

plasma.

En

négligeant

dans

l’équation (13)

les termes conte-

nant F;

et ne retenant que les termes du

premier

ordre

en À

l’exclusion de ex - p

(F +

y2 2

1)2 toujours

J très

petit)

on obtient :

Le dernier terme du dénominateur ainsi que 1 -

exp(- Â) représentent

les corrections

dues,

à la

température

finie du

plasma

chaud. Pour les densités suffisamment

grandes

ou,

plus précisément,

si

y devient

indépendant

de la densité :

Cette

expression

n’est autre que la limite de

l’équa-

tion

(6) quand > _t) .. 2

Dans ce cas la

propagation

des ondes est

gouvernée

par les termes de

plasma

froid

(3).

Sur la

figure 1 b,

le résultat de cette formule

approchée

est

comparé

au calcul exact.

Traitons maintenant avec les mêmes

approxima-

tions

(mais

en retenant le

premier

ordre en

Fi) l’équa-

tion

(14),

il vient :

Le

système d’équations

résolues

(24)

et

(26)

permet

de calculer le taux de croissance

correspondant

à un

jeu

de

paramètres physiques (0, Dh

et

J)

et à un mode

caractérisé

par Â

et

F,.

La forme de

l’équation (26)

montre bien que la

fréquence marginale

haute est

inférieure à

(0 - 1)/0

et que le

plasma

est instable

(Fi > 0)

pour des

fréquences

inférieures à cette fré- quence

marginale.

On démontre ainsi que le domaine

(2) Cette hypothèse est compatible avec des anisotropies modérées (0 - 30, cf. Chap. IV).

(3) Ceci n’est vrai que pour le mode fondamental. Aux har- moniques de nouvelles branches de propagation liées à la

température peuvent apparaître.

(8)

des instabilités est constitué par l’intérieur de la courbe

parabolique Dtm

=

f (Fm), (cf. Fig. la).

Aux fortes

densités, l’équation (25)

permet de substituer au

système (24, 26)

une

expression plus simple :

Cette

expression

montre que, au-delà d’une certaine

valeur,

le taux de croissance devient

indépendant

de la

densité et

qu’il

décroît comme

1/J.

Ces deux carac-

téristiques

ont été confirmées par un calcul

numérique

exact

(Fig.

9 et

10).

A forte densité le

plasma

froid est

donc

toujours

stabilisant.

Dans le domaine âe validité de

l’équation (25) l’angle ç

que fait le vecteur d’onde avec le

champ magnétique

a une

expression

très

simple :

Il ne

dépend

que de

Fr qui

dans le domaine d’insta- bilité est

assujetti

à la condition

(15).

On aura donc :

Dans la

plupart

des cas usuels

(0 -- 10, Fr N 0,7) qJ

reste voisin de 450.

IV. Calcul

numérique

exact. - Les

principales approximations

du calcul

analytique

sont

et

Le programme de calcul

numérique qui

a été mis au

point

permet de résoudre sans

approximations l’équa-

tion

complexe équivalente

au

système d’équations (13)

et

(14) :

Il est en

particulier possible

d’étendre les résultats des

chapitres

II et III aux

grandes

valeurs de  pour

lesquelles

il n’existe pas, à notre

connaissance,

de résultats

publiés.

IV. 1 PRINCIPE. - La méthode utilisée permet de calculer

rapidement F;

et y en fonction de

F,

pour un

jeu

de

paramètres

donné

(Â, 0, Dhld).

Elle consiste à

prendre

la différentielle totale de

(29) qui

fait

apparaître

deux

équations

différentielles

correspondant

respec- tivement aux

parties imaginaire

et réelle de

(29).

L’équation (29)

étant

analytique,

le théorème de

Cauchy

permet de relier A à B’ et A’ à B et le

système (30)

devient :

Les coefficients A, B, C et C’ sont des fonctions

compliquées

des

paramètres

et leurs

expressions

sont

données en annexe.

Le

système d’équations

différentielles

couplées (31)

est

intégré numériquement

par une méthode de

Runge

Kutta à

partir

d’une condition initiale véri- fiant

l’équation (29).

Nous avons

toujours

choisi

comme condition initiale un

point

de stabilité mar-

ginale qui

était calculé directement à

partir

de

(29)

par la méthode habituelle du zéro de fonction. L’avan- tage de la méthode différentielle par rapport à la méthode du zéro de fonction est d’une part sa

rapidité

et d’autre part, que les

paramètres

du calcul sont

précisément

les

paramètres physiques.

Cette méthode

est

particulièrement

bien

adaptée

au calcul du mode le

plus

instable associé à une condition

«expérimen-

tale »

(0, Dh

et

J).

IV . Z RÉSULTATS. - On

présente

dans ce

chapitre

les résultats de l’étude

numérique

de la stabilité mar-

ginale

et du taux de croissance. Dans le but de couvrir la

plupart

des situations

expérimentales

on a

largement

fait varier chacun des

paramètres :

IV.2.1 Stabilité

marginale.

- Les

figures

1, 3 et 4

représentent,

à titre

d’exemple,

les valeurs

prises,

à la stabilité

marginale,

par la densité totale et le nombre d’onde

parallèle,

pour des nombres d’onde

perpendiculaires

donnés. Les courbes y

=f(F,,,) qui

sont

indépendantes

de

Dh

et L1 confirment les considé- rations

analytiques

même pour des valeurs

impor-

tantes de À. En

particulier, quel

que soit

Â,

le domaine

des

fréquences marginales Fm

est

toujours compris

entre

0,5

et (e -

1)/0 (rappelons

que le domaine des

fréquences supérieures

à la

fréquence cyclotro- nique

n’est pas discuté dans cette

étude).

Dans tous les cas les courbes

D fm

=

f (Fm) présentent

des

asymptotes

et un minimum. L’influence de L1

(9)

dépend

des valeurs de 0 et À considérées. Si 0 15 et À 1 la conclusion des calculs

analytiques

est confir-

mée : une

augmentation

de L1 accroît la densité totale

critique

mais si J »

exp - À, Dtm

devient

indépendant

de L1

(Fig.

la et

2)

ainsi que

prévu

par

l’équation (21).

Cette conclusion peut être inversée

(Fig. 4,

5 et

6)

pour les

grandes

valeurs de À et 0

(Â. 2, 0 k 30).

Les minimums des courbes

Dtm = f (Fm) repré-

sentent la densité

critique

en dessous de

laquelle

le

plasma

est stable pour toutes les

fréquences (Â., ()

et L1

étant

fixés).

Le critère d’instabilité est

représenté

en

fonction de À avec 0 comme

paramètre

sur les

figures

5

et 6 et avec 11 comme

paramètre

sur la

figure

2. L’efl"et de 0 est de

déplacer

les asymptotes des courbes

Dtmm

=

f (Â)

vers les

grandes

valeurs de Z. On constate

en

particulier

que

l’hypothèse

de À

petit

des calculs

analytiques

limite leur

champ d’application

à des

faibles valeurs de 0.

IV. 3 TAUX DE CROISSANCE. - A

partir

d’une

condition de stabilité

marginale l’intégration

numé-

rique

du

système d’équations (30)

permet de

calculer F;

et y en fonction de

Fr

pour un

jeu

de

paramètres (Â., 0, Dh

et

()).

Les

figures

7 et 8

représentent

le spectre des

FIG. 7. - Spectre des fréquences instables pour un cas sans

plasma froid. Chaque courbe correspond à une valeur de 1.

Le mode le plus instable correspond à Fr = 0,69 et  = 0,4.

FIG. 8. - Spectre des fréquences instables pour un cas avec

plasma froid ; le taux de croissance maximum est obtenu pour  == 0,25.

fréquences

instables et illustrent la manière utilisée pour déterminer le taux de croissance

Qi...(O, A, Dh)

du

mode le

plus

instable

correspondant

à un

jeu

de

paramètres physiques.

D’une manière

générale,

la

fréquence correspondant

au taux de croissance maxi-

mum augmente

légèrement

avec 0 et diminue avec Â.

Sur les

figures

9, 10 et 11 l’évolution de

Dimax

est

représentée

en fonction des trois

paramètres.

La

figure

9 permet de vérifier que le taux de croissance devient

indépendant

de la densité au-delà d’une cer-

taine valeur. Ceci était

prévisible

à

partir

de

l’équa-

tion

(27).

Notons que

Dimax

est une fonction extrême-

ment sensible de

Dt lorsqu’on s’approche

de la densité

critique (Dt 1).

L’effet du

plasma

froid L1

qui

est illustré sur la

figure

10

dépend

essentiellement de la valeur de

Dh.

Trois situations peuvent se

produire :

a) Dh 0,25 :

Le

plasma

est stable sans

plasma

froid. Dans ce cas

ajouter

du

plasma

froid rend le

FIG. 9. - Taux de croissance maximum en fonction de la densité totale avec et sans plasma froid (courbes b et a).

FIG. 10. - Taux de croissance maximum en fonction du rapport il de la densité froide à la densité chaude. Pour de

grandes valeurs de densité chaude (courbe a) le plasma froid joue un rôle de stabilisant alors que pour des faibles valeurs

(courbes b et c) le plasma froid, en petite quantité, joue d’abord

un rôle déstabilisant.

(10)

FIG. 11. - Taux de croissance maximum en fonction de

l’anisotropie.

plasma instable,

mais au-delà d’une certaine

densité,

le

taux de croissance

n’augmente plus,

au contraire

S2;max

décroît comme A-1 en accord

avec l’équation (27).

b) Dh exp - Â >

2. Le

plasma

est fortement ins- table et on se trouve dans la

région correspondant

au

plateau

de la

figure

9. Le

plasma

froid est alors tou-

jours

stabilisant.

c)

Cas intermédiaire : Le

plasma

froid commence

par être faiblement déstabilisant

puis

devient stabili-

sant.

Dans les trois cas les courbes se confondent avec une droite de

pente -

1

(en

échelle

logarithmique)

au-

delà d’une certaine densité de

plasma

froid.

L’expli-

cation

physique

de l’effet déstabilisant du

plasma

froid

est

simple : lorsque

la densité chaude est trop faible le

plasma

ne peut

plus

propager d’onde

électrostatique

de

fréquence

inférieure à Q) ce

(cf. équation (6)). L’unique

fonction du

plasma

froid est de permettre la propaga-

tion ;

l’onde peut alors

échanger

de

l’énergie

avec les

électrons du

plasma

chaud.

Finalement la

figure

11 montre que le taux de croissance maximum est une fonction

rapidement

croissante de

l’anisotropie.

Ce résultat

déjà

mis en

évidence par Gruber et al.

[13]

était attendu

puisque l’anisotropie

constitue l’écart à

l’équilibre thermody- namique.

V. Conclusion. - Les résultats

précédents

nous permettent de tirer

plusieurs

conclusions :

- Il existe deux critères suffisants de stabilité sur la densité totale

(D, 0,25)

et sur

l’anisotropie (0 2).

- Le spectre des

fréquences

instables

qui dépend

peu des

paramètres

est tel que

0,5 Fr (e - 1)/0.

Pour les valeurs usuelles de 0

(B N 10) Fr

est

toujours

voisin de

0,7.

- Au-delà d’une certaine valeur

(D, » 2)

le taux

de croissance ne

dépend plus

de la densité.

- En dessous d’une certaine densité totale

(Dt :$ 1)

le fait

d’ajouter

du

plasma

froid augmente le taux de croissance. Aux densités

supérieures

le

plasma

froid

devient stabilisant.

- Le taux de croissance est une, fonction

rapide-

ment croissante de

l’anisotropie.

TABLEAU 1

Comparaison entre les prévisions de la théorie et les résultats d’expériences de confinement d’électrons chauds

en bouteille magnétique à miroirs.

(11)

-

L’angle

de

propagation

des ondes les

plus

ins-

tables est en

général

voisin de 45°.

A condition de ne pas être trop

exigeant

sur la

qualité

de

l’hypothèse électrostatique (Kc , c « Kc

c

1 ,

les conditions

qui

sont

requises

par cette théorie sont

satisfaites dans un certain nombre

d’expériences

de

confinement en bouteille

magnétique

à miroirs

(Tableau

I,

lignes

1 à

4).

Dans tous ces cas, on observe effectivement une émission dont la

fréquence

est

correctement

prédite

par la théorie et le

plasma

est

suffisamment

long

pour supporter, au

minimum,

une

demi,longueur

d’onde.

(Notons

que la relation

(19) conduit,

en

géométrie finie,

à un critère suffisant sur la

longueur

g maximum d’un

plasma

p stable : :

L Il 2not

p

Dans presque tous les cas du

tableau,

le

plasma

froid

joue,

en

théorie,

un rôle déstabilisant : seule

l’expé-

rience no 1 serait instable en absence de

plasma

froid.

Un spectre de

fréquences

instables nettement infé-

rieures à la

fréquence cyclotronique

minimum du

piège magnétique

est

caractéristique

des instabilités liées à

l’anisotropie

de

pression (Tableau

I,

lignes 1, 2,

3, 4 et

6)

et

incompatible

avec les

instabilités

électro-

statiques

à

propagation quasi perpendiculaire qui

sont

liées à une double distribution

[16]

ou à une déficience

en

particules

p de basse

énergie [14]

g

afo

>

0 .

Il est,

] ( v ( av

au

contraire, impossible

d’éliminer a

priori

les insta- bilités

électromagnétiques

induites

également

par

l’anisotropie

de

pression

et dont le taux de croissance devient

supérieur

à celui des ondes

électrostatiques quand

la

température parallèle dépasse 1,5

keV

[8].

L’identification d’un mode de

fréquence

voisine de

0,7

co c est donc délicate et nécessite une mesure de

polarisation

et de

longueur

d’onde dans le

plasma [4], [5].

L’instabilité

électrostatique

discutée ici n’est pas

obligatoirement

un obstacle au confinement dans les machines à miroirs. Si le rapport de miroir est

supé-

rieur à

6,5,

la fonction de distribution à

l’équilibre [18]

peut satisfaire le critère suffisant de stabilité 0 2.

Remerciements. - Nous remercions le rapporteur de nous avoir

suggéré

la référence

[14]

et la discussion

du tableau I.

Annexe. -

Désignons

par les fonctions gi et ({Jr les

parties imaginaire

et réelle du membre de droite de

l’équation (29).

Les fonctions A, B, C, et C’ sont des dérivées

partielles

de oi et (Pr :

Elles s’écrivent :

(12)

Les

expressions

de C et C’ ont été

simplifiées

en

utilisant au cours de la dernière

étape

du calcul les

équations (13)

et

(14).

Les dérivées

partielles

de la

fonction de Fried et Conte peuvent être calculées à par- tir de

Z’(cp) = - 2(1

+

cpZ(cp)).

En effet on a :

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