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Propagation des ondes électromagnétiques planes dans
un plasma homogène ( ionosphère )
Raymond Jancel, Théo Kahan
To cite this version:
26 DE
PHYSIQUE
En utilisant les variables réduites suivantes :
on obtient pour y une seule
expression
pour chacun des casI,
II, III, IV,
comme onpouvait
s’y
attendre. Elles sontreproduites
sur le tableau II.Les fonctions
E(k, (p)
etF(k, cr)
sont lesintégrales
elliptiques
de seconde et depremière espèce.
Onpeut
trouver leurs valeursnumériques
dans L.POTIN,
Formules et tablesnumériques.
Le tableau II’corres-pond
au cas où une seuletrajectoire
serait visible. Ce travail a étéentrepris
à la demande de M.Labey-rie,
de la Division des Constructionsélectriques
du C.E.A.(Manuscrit reçu le 9 juillet I953.)
PROPAGATION DES ONDES
ÉLECTROMAGNÉTIQUES
PLANES DANSUN
PLASMAHOMOGÈNE
( IONOSPHÈRE )
Par RAYMOND JANCEL et THÉO
KAHAN,
Institut Henri Pomcaré, Sorbonne.
Sommaire. - En
s’appuyant sur des résultats antérieurs [1], les auteurs étudient la propagation des ondes dans un milieu ionisé tel que l’ionosphère homogène, en présence d’un champ magnétique
cons-tant, en particulier l’indice de réfraction, la biréfringence, la vitesse de phase et de groupe, l’affaiblis-sement, la polarisation des ondes, les fréquences limites, etc. à la lumière des diverses approximations admises au cours des calculs. Confrontation avec les théories classiques (Appleton, Hartree, etc.), dis-cussion des approximations et de la validité des formules habituelles relatives à l’ionosphère.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, JANVIER
1954,
L’objet
duprésent
Mémoire estl’analyse
mathé-matique
de lapropagation
des ondesélectroma-gnétiques planes
dansl’ionosphère supposée
homo-gène,
fondée sur lathéorie
magnétoionique
des milieux gazeux non uniformeslégèrement
ionisés,
établie par les auteurs dans des travauxanté-rieurs
[1].
1.
Équations
d’onde dans un gaz ionisé :ondes
planes.
-- Nous étudions lapropagation
d’ondes
électromagnétiques
dans un gaz ionisé dont laperméabilité
magnétique
estsupposée
égale
à celle du vide(et
dont nouspréciserons
plus
loin
lespropriétës
diélectriques).
Si l’ondésigne
alors par I la densité decourant,
correspondant
au
déplacement
descharges.
électriques
du milieu sous l’action duchamp
électromagnétique,
leséquations
de Maxwell s’écrivent :avec
(Dans
ceséquations,
onemploie
les unitésélectro-magnétiques
pour leschamps
magnétiques
et lesunités
électrostatiques
pour leschamps,
courants etcharges
électriques.)
.Posons
(où
Pdésigne
lapolarisation électrique
dumilieu)
et
L’équation
(2)
s’écrit alors :et, en combinant convenablement les
équations (1),
(4)
et(5),
on obtient leséquations
depropagation :
Pour étudier les
propriétés
des ondesplanes
mônochromatiques,
nous chercherons des solutions deséquations
(6),
(7)
de la forme :et nous supposerons que les vecteurs
E,
H,
D et P27
sont tous de ce
type.
Dans cetteexpression,
u estcomplexe,
sapartie
réellereprésentant
la vitesse dephase
del’onde,
sapartie imaginaire
donnantun facteur d’atténuation des ondes. N est la
nor-male au
plan
d’onde,
r le rayon vecteur du’point
courant.D’après (8),
on voit facilement que :et en
portant
cesexpressions
dans leséquations
depropagation
on obtient leséquations :
et
qui
déterminentcomplètement
lapropagation
d’uneonde
plane,
si l’on connaît larelation
entre D et Equi
caractériseprécisément
le milieu considéré.On
peut
cependant
déduire directement de(9)
et
(10)
certainespropriétés
de l’ondeplane;
eneffet,
multiplions
scalairement par Nl’équation
(9),
il vient :
Le vecteur D est donc dans le
plan
d’onde. Demême,
si
l’onmultiplie (9)
vectoriellement parN,
on a :
et, en
portant
dans(10),
il vient :d’où l’on déduit que H est dans le
plan
d’onde et estperpendiculaire
à E.D’autre
part,
on obtientégalement
(en
remar-quant
que rot H =de sorte que D est
perpendiculaire
àH.
Nous voyons donc que leplan
d’onde est défini par les vecteursorthogonaux
D et Hqui
formentavec N un trièdre
direct;
lechamp
électrique
E estoblique
parrapport
àN,
mais est situédans lue
plan
(D,
N)
d’après (12).
On voit de même que le vecteur dePoynting :
est situé
également
dans leplan
(D, N)
et que(N, S)
l’angle
(N,
S
qu’il
fait avec la normale estégal
à
l’angle
D, E ..
2.
Propriétés diélectriques
du milieu[1].
--Nous considérons le milieu comme un gaz ionisé
constitué de deux sortes de
particules :
desparticules
lourdes neutres ouchargées (ions)
et des électronslibres de densité
statistiquement
uniforme rc2 et nous supposerons dans la suite que la contributiondes ions à la conductivité du milieu est
négligeable.
Nous supposerons de
plus
laprésence
d’unchamp
magnétique
constantHo (champ
magnétique
ter-restre).
Lespropriétés
diélectriques
sont déter-minées par le courant moyen I dedéplacement
créé par l’ondeélectromagnétique
et lechamp Ho
et, comme on
peut
toujours
négliger
l’action duchamp
magnétique
oscillant del’onde,
il suffitd’évaluer les effets croisés du
champ
oscillant E et duchamp
constantHo.
Dans cesconditions,
nous avons vu[1]
] qu’un
tel milieu est caractérisé par un tenseurdiélectrique
ê[J.BI que nous écrirons ici ensupposant
que lechamp
Ho
a pour compo-santes(o, -Hosincp,
H.cosy),
d’où :où
Kl, K2,
Kft
etK’2
sont desintégrales
que nous avonsprécédemment
définies[1].
Nousavons
posé
également
Étant
donnée la formecomplexe adoptée
pour leschamps,
il seraindiqué
d’utiliser le tenseur E sous la formecomplexe correspondante,
soit :Par
définition,
ce tenseur établit la relationen
portant
celle-ci dansl’équation (9),
onpeut
calculer les indices de réfraction
correspondant
aux différents modes de
propagation
des ondesplanes
et établir ainsi labiréfringence
del’iono-sphère.
3. Indices de
réfraction,
atténuation,
vitesses dephase
et de groupe. --Nous supposerons que le
champ Ho
fait unangle o
avec la normale àl’onde
N,
et nousprendrons
celle-ci comme axeOz;
onpeut
admettre,
sans diminuer lagénéralité
queHo
est dan,s le
plan yOz
etqu’il
a pourcomposantes
( o,
-Hosincp. Hocos9).
Avec cesconventions,.
l’équation (9)
s’écrit en utilisant(15’) :
Nous avons un
système
homogène
et linéaireen
E.l’.:’
E,.,
,EN
qui
n’a des solutions que si son déterminant estnul,
soit :On
obtient,
endéveloppant
cedéterminant,
uneéquation
bicarréeen c/u
qui
s’écrit :"
où l’on a
posé :
:L’équation (17’)
admet deux solutions enqui
sont définies par :Le
système (16)
a donc deux solutionscorres-pondant
respectivement
auxsignes +
et - du2 e membre de
(18),
cequi
met en évidence labiré-fringence
,de
l’ionosphère. (Remarquons qu’à chaque
valeur de
(18) correspondent
deux solutionsen -c
,u mais ces
deux
déterminationsimpliquent
seule-ment l’inversion du sens de la
propagation
lelong
deN;
nousprendrons
toujours
dans
lasuite
le
signe +).
La
grandeur c
représente
l’indice de
réfraction
u
complue
et l’on détermine l’indice réel n et le facteurd’absorption
k’,
enposant :
:d’où l’on. tire: ’
et la vitesse de
phase
V et le coefficientd’atténua-tion
sont donnés par : :Ces
grandeurs
se calculent donc directement enfonction des
quantités
KI,
K2,
K’,
etK’2
données par leséquations (15’).
La vitesse de groupe des ondes u se calculera de même en utilisant la relationbien connue :
Un cas
particulier
deséquations
(20), important
pour les
applications,
est celui où M CL,
car onpeut
alors écrire : ,Il sera commode pour les
applications
de faireapparaître
dans(18) l’angle
j; à cet effet nousposerons en accord avec
(15’) :
.
de sorte que
(18)
s’écrira :Nous étudierons les deux cas
particuliers
bienconnus de la
propagation
lelon,g
duchamp
magné-tique
terrestre etperpendiculaire
à cechamp.
a.Propagation
longitudinale.
-- On a dansce cas ? = o, d’où les deux
solutions :
Nous verrons que Y1l
représente
l’ondeextra-ordinaire et
Y2l
l’onde ordinaire. b.Propagation
transversale. - On a29
où Y,, est le rayon extraordinaire et Y2t le rayon ordinaire.
4. Polarisation des ondes. - Pour étudier la
polarisation
desondes,
il suffit de résoudre leséquations (16)
pour les valeurs de Y données par(18)
et d’évaluer lerapport
descomposantes
duchamp
électrique
dans unplan
perpendiculaire
à
N,
c’est-à-dire,
avec nosnotations,
de calculer.Y..
à
N,
c’est-à-dire,
avec nosnotations,
de calculerel,
Remarquons
d’ailleurs qued’après (12)
et(13),
nous avons dans notre
système
d’axes :de sorte que le
rapport
;
peut
aussi s’écrireEx
D’après
la 2 eéquation
dusystème
(16),
il vient :Le 2e membre de
(27)
est engénéral
un nombrecomplexe
qui
détermine d’unepart
lerapport
des modules deEy
etEx et,
d’autrepart,
leur différence dephase :
l’extrémité du vecteur D(ou
encore laprojection
de E surxOy)
décrit doncune
ellipse
dont le sens de’ parcours est donné parle
signe
dudéphasage
entreEy
etE,.
Naturellement à
chaque
direction depropagation
correspondent
deux valeurs durapport
:’
donnéesEx
par
YI
etY2 :
pour chacune de cesvaleurs,
nousavons une
ellipse
dans le casgénéral,
et il est facile de montrerque
celles-ci sont parcourues en sensinverse.
Posons
en effet :En
multipliant
membre à membre ces deuxéqua-tions,
il vient :et,
commed’après (17’) :
il vient :
Les différences de
phase
entreEy
etE.’1:
corres-pondant
aux deuxrapports
sontdonc
designes
contraires et de sens de parcours inversés.Nous
appliquerons
maintenant ces résultats aux casparticuliers
despropagations
longitudinales
ettransversales.
a.
Propagation
longitudinale.
- On vérifieimmé-diatement en utilisant
(23)
et(27)
et enposant
9 = o, que :On obtient
également
àpartir
de(16),
Ez = o,
de sorte que le
champ électrique
E est transversal.D’après (29),
nousvoyons
que les ondes sont,dans ce cas,
polarisées
circulairement : àY11
corres-pond
une onde dextrorsum et l’on retrouve bien le rayon extraordinaire de la théorie habituelle[2]
(nous
vérifierons aussi auprochain
chapitre
que l’indice deréfraction,
moyennant
certainesapproxi-mations,
est donné par les formulesclassiques);
on a de même pour Y21 une onde sinistrorsumqui
définit le rayon, ordinaire.Étant
donnéel’importance
de ces casparticuliers,
il
peut
être utile d’étendre les résultatsprécédents
au cas où
l’angle 0
estpetit.
Enposant
sin q - ;et
cos cp Y2,
on ad’après (18’)
ennégligeant
les termes enq’ :
:d’où :
On a de même
pour
lerapport
Ey/Ex,
,d’après (30) :
d’où l’on tire :
b.
Propagation
transversale. - On trouve àqui
nous montrent que, pour les deuxindices,
lesondes sont linéairement
polarisées.
A
Y1t
correspond
le rayonextraordinaire;
d’après
(16)
et(31),
on voit tout de suite queEy = o
et que Ex et
Ez
sont #
o : lechamp
électrique
Eest donc
perpendiculaire
auchamp magnétique
constant
Ho
et sacômposante
dans leplan
d’onde estdirigée
selonOx;
mais il a aussi unecomposante
longitudinale
donnée par :Il en résulte que le vecteur
électrique
décrit uneellipse
dans leplan
xOz,
perpendiculaire
àHo.
Pour
Y,,,
nous avons immédiatementEx = Ez = 0;
le
champ
électrique
estdirigé
selonOy;
il est donc transversal et deplus parallèle
auchamp
magné-tique Ho;
c’est le rayon ordinaire. Nous donnerons aussi lesapproximations
pour le cas où 0= - - y
2
est
petit;
nous auronset en
négligeant,
commeprécédemment,
les termesen04 :
d’où
Le
rapport
Ey
s’écrit
avec(32) :
Ex5.
Approximations,
fréquences
limites et ondescourtes. - Nous allons montrer
qu’en
effectuant certainesapproximations
sur lesintégrales
Kl, K2,
Ki
etK’2,
dont nous discuterons lalégitimité,
on
peut
retrouver les résultatshabituels,
notam-ment pour lesfréquences critiques;
cequi
établiraen même
temps
le domaine de validité des formulesclassiques.
Nous admettrons d’abord dans tous les calculs
qui
vont
suivre que le terme en17’
(qui
intervientdans les
intégrales
K[1])
estnégligeable,
cequi
conduit à supposer que le
champ
électrique
de l’onde incidente E esttoujours
faible :
ceci étanttoujours
le cas pour les ondesradioélectriques
sepropageant
dansl’ionosphère,
nous n’aurons pas ici à nous occuper des corrections enr§.
Il enrésulte
[1]
que la fonction de distributionfO)
des vitesses de électrons est maxwellienne.Ceci étant
posé,
nous allons d’abord considérerle cas où il
n’y
a pas dechamp
magnétique
etdiscuter la validité des
approximations; puis
nousétendrons la méthode au cas
général
de lapropa-gation
enprésence
d’unchamp
magnétique
cons-tant.la
biréfringence disparaît
et l’indicecomplexe
estfourni dans tous les cas par :
et,
d’après (15’),
El est déterminé par lesinté-grales KI
etK2.
L’approximation
que nous ferons v2/2consistera à
négliger
! devant
w2 dans le calcul desintégrales qui
définissent E,
et En.D’après
des résultats antérieurs[1],
nous avons en vertu de notrepremière hypothèse :
et
où l’on a
(dans
lesystème
d’unitésemployé) :
et
Dans le cas
présent, z
= oet,
enappliquant
notredeuxième
hypothèse,
on a :d’où :
et,
demême,
Nous avons considéré dans ce
calcul k
comme31
D’après
(15’)
et(19),
on a pour lesparties
réelle etimaginaire,
L etM,
dec’2
:u2
où l’on a
posé :
Si M est suffisamment
grand
devant12,
on voitimmédiatement que M L et que les formules
(20’)
s’appliquent;
l’indice de réfraction est donné par :et le coefficient
d’absorption :
La
fréquence
limite est la valeur de mqui
annule n,soit évidemment : Wc =
f2;
on constate d’ailleurs que pour cette valeur le coefficientd’absorption
devient infini. Pour unefréquence
voisine’ de lafréquence
limite,
l’application
des formules(20’)
n’estplus légitime
et il faut utiliser les formulesgénérales
(20).
Remarquons
encore que’’/1’
figure
au numé-rateur dek’,
de sorte que ce coefficient estpropor-tionnel à la racine carrée de la
température
absolue du gaz ionisé. Auxtempératures
usuelles del’iono-sphère,
ce terme estpetit
devant w, de sorte quel’application
de(20’)
restelégitime.
Ce résultat a été obtenu
grâce
àl’hypothèse
/«m2
que nous allons maintenant discuter.Celle-ci n’est pas
rigoureusement
valablepuisque
lerapport T
dépend
engénéral
de v2
et que ladistribution des vitesses des électrons
permet
d’attribuerà v2
des valeursquelconques;
il nousfaut donc supposer que l’on
peut,
sans erreurappré-ciable,
remplacer
par sa valeurmoyenne,
c’est-à-dire par la
fréquence
de collision vV.
Ceci étantadmis,
l’hypothèse
que nous avons faiterevient à supposer que la
fréquence
des collisions(entre
électrons et ions oumolécules)
estnégli-geable
devant lafréquence
desondes,
soit :v -0).
(37)
)Dans le cas de
l’ionosphère,
onpeut
justifier
cetteapproximation
pour les couches F où lafréquence
de chocs
[2]
varie entre 1 o et 103(chocs /s)
et pourla couche E
(I o4
à105).
Par contre, elle n’estplus
valable pour la coucheD,
où cettefréquence
atteint i o6 à I o8 et n’est
plus
négligeable
même pour des ondes courtes. Dans ce cas une étuderigoureuse des intégrales
Kl
etK2
devient néces-saire et l’on remarquera que leur valeur exactedépend
de la loi d’interaction entre électrons etmolécules par
l’intermédiaire
de lagrandeur
J. (v2).’
2° Cas où
Ho#
o. - Nousdevons calculer les
quantités
s, et Eu et nous utiliserons commeprécé-demment
l’hypothèse (37).
Nous avons d’abord :et
Les formules
(33)
et(34)
donnent alors :On a de même :
appliquerons
ces résultats aux casparticuliers
déjà
étudiés :a.
Propagation
longitudinale.
- Nousavons pour
le
rayon extraordinaire :d’où,
en introduisant 1&’ :Si w est suffisamment
grand
devant lagyro-fréquence,
on voit facilement queMi-Li,
de sorte que l’indice de réfractionest
donné par :et
l’absorption
par :On a de même pour le rayon ordinaire :
d’où :
Si
l’approximation (20’)
est valable pour le rayonextraordinaire,
elle le sera af ortiori
pour le rayonordinaire,
d’où :et
Les formules
(41)
et(42)
correspondent
bien auxformules habituelles donnant l’indice de réfraction
des rayons extraordinaire et ordinaire pour la
propagation
longitudinale.
Enparticulier,
les fré-quences limites sont :1
Les mêmes remarques que celles du 10 sont
valables pour le coefficient
d’absorption,
la validitédes formules
(20’)
et laprésence
d’un terme eny1’
dans k’.
) b.
Propagation
transversale. _°I,e rayon
extra-ordinaire est donné par :
Nous calculerons seulement la
partie
réelle de cetteexpression,
soit :V, 2
Avec les
hypothèses
faitesprécédemment,
onpeut
voir aisément que le 3 e terme de
l’expression
pré-cédente est
négligeable,
ainsi que les termes enK’22
K21
et
W2 .
Enappliquant
les formules(37)
et(37’),
il vient :
On
peut
aussi montrer que pour a assezgrand,
M «
L,
de sorte que l’indice de réfraction du rayon extraordinaire est : ,ce
qui correspond
bien àl’expression
habituelle.
Pour le rayon
ordinaire,
on a :de sorte que L et M s’écrivent dans ce cas :
D’où l’on déduit
immédiatement,
pour w assezgrand,
le coefficientsd’absorption
et l’indice n2t de33
Remarquons
que, dans ce casparticulier,
notreapproximation
donne un résultat différent de laformule
classique
(n2t
=I
Q2
la différenceprovenant
du tenseurdiélectrique
où,
d’après
(15’),
s’z
estégal
às’
etE;y,
cequi
n’est pas le casdans le tenseur de la théorie
classique.
3o Cas des ondes courfes. -- On obtient
immé-diatement les formules valables pour les ondes
courtes en
développant
les formules(41), (42),
(44)
w
et
(45)
parrapport
àet
ennégligeant
les termes w2en
-4,
d’où l’on tire lesformules
connues :w2
-Conclu,sion. - L’étude
précédente
nous apermis
de déterminer les modes de
propagation
des
ondesélectromagnétiques
dans uneionosphère homogène
définie par les relations
(15’).
Nous avons établi une formulegénérale (18’) qui
estl’expression
cor-recte,
(â
l’approximation
au 1 eu ordre del’équation
de Boltzmann[1]),
de,la formuled’Appleton
et de Hartree[3]
etqui
permet
d’analyser
rigoureusement
la structure des ondes
électromagnétiques
transmises àpartir
desgrandeurs
Kqui
définissent le milieu. ’Les formulesclassiques
ont bien été retrouvées eten"même
temps
nous avons pupréciser
la nature desapproximations,
à savoir que lafréquence
des chocsest
négligeable
devantl’a
fréquence
desondes;
plus
précisément
nous avions vu que cetteapproximation
n’était elle-même valable
qu’à
condition denégliger
la distribution des vitesses pourle
rapport -’
Il est
légitime
de supposerqu’un
cal’culrigoureux
modifierait sensiblement les résultatsquantitatifs
sans en altérer
l’interprétation qualitative
globale,
surtout pour les ondes courtes. Nous avons, parcontre,
remarqué
que cesapproximations
perdaient
tout leur sens dans la couche D del’ionosphère,
même pour des ondes
courtes,
cequi
offre unchamp
d’applications
intéressant. Notons encorequ’un
calcul
rigoureux
desexpressions
K ferait intervenirimplicitement
la loi d’interaction entre électronset molécules
(ou
atomesionisés)
par l’intermédiairede
k(v,);
enfin les formulesprécédentes
sontévidem-ment
applicables
à des milieux ionisés différents où les conditionsprésentes
dansl’ionosphère
nesont pas réalisées.
Les conclusions
précédentes
ne sont valables quepour une
ionosphère homogène,
ou localement dans uneionosphère
nonhomogène :
les conditions de réflexion et de réfraction dans ce dernier cas serontprécisées
dans un travail en cours.Noues remarquerons, d-autre
part,
que leséqua-tions
(15’)
ne sontvalables
que pour des gaz fai-blement ionisés(de-
sorte que l’onpeut
négliger
l’effet des chocs
entro
électrons parrapport
à celuides chocs
électrons-molécules).
Deplus,
nous avonssupposé
que, pour deschamps
électriques
faibles,
la distribution des vitessesélectroniques
étaitmaxwellienne
avec une «température
électro-nique »
égale
à latempérature
du gaz. Enréalité,
ceci n’estprobablement
pas valable pour les couchesionosphériques
E etF,
car il convient de tenircompte
de l’action des chocsinélastiques
et desphénomènes
d’ionisation etde recombinaison;
il enrésulte que
l’énergie
moyenne des électronspeut
être très
supérieure
àl’énergie
moyenne des moléculesou atomes et la
répartition
n’être pasmaxwellienne,
bien que lechamp
E de l’onderadioélectrique
soitnégligeable;
onpeut
même avoir unerépartition
maxwellienne mais avec une «
température
élec-tronique
» nettementsupérieure
à latempérature
ambiante. Tous ces
phénomènes
peuvent
intervenirpour modifier sensiblement les résultats du
présent
travail et nécessitent une étude
approfondie
de la structure fine del’ionosphère.
’Manuscrit reçu le I er juillet 1953.
,
BIBLIOGRAPHIE.
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