HAL Id: jpa-00207301
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Submitted on 1 Jan 1972
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Structure hyperfine des niveaux pairs 4 f12 5 d 6 s2 + 4 f13 6 s 6 p de Tm I
P. Camus
To cite this version:
P. Camus. Structure hyperfine des niveaux pairs 4 f12 5 d 6 s2 + 4 f13 6 s 6 p de Tm I. Journal de
Physique, 1972, 33 (8-9), pp.749-754. �10.1051/jphys:01972003308-9074900�. �jpa-00207301�
STRUCTURE HYPERFINE DES NIVEAUX PAIRS 4 f12 5 d 6 s2 + 4 f13 6 s 6 p de Tm I
P. CAMUS
Laboratoire Aimé Cotton, CNRS II, 91-Orsay (Reçu le 3 mars 1972)
Résumé.
2014Le calcul des structures hyperfines des niveaux de l’ensemble de configurations 4 f12 5 d 6 s2 + 4 f13 6 s 6 p a permis l’interprétation de 27 constantes A mesurées par différents auteurs
avec unécart quadratique moyen 03B4A de 1,6 mK. Cet écart représente 9 % de la valeur moyenne des constantes A mesurées.
L’hamiltonien effectif relativiste de structure hyperfine décrit par Judd
aété introduit pour
mon-trer que les corrections relativistes sont
engénéral du même ordre de grandeur que les incertitudes des mesures et prennent
un senspour 7 valeurs expérimentales très précises obtenues par la méthode des croisements de niveaux dans
unjet atomique. Les valeurs des paramètres an1, bn1 et cn1 des opérateurs s(1), l(1) et [s(1) C(2)](1) de la structure hyperfine sont données pour les électrons 4 f, 5 d, 6 p et 6 s des configurations 4 f12 5 d 6 s2 + 4 f13 6 s 6 p de Tm I.
Abstract.
2014The theoretical study of the hyperfine structure of the levels belonging to the group of configurations 4 f12 5 d 6 s2 + 4 f13 6 s 6 p has enabled
aninterpolation of twenty-seven
cons-tants A, measured experimentally by several authors, with
an r. m. s. error03B4A of 1.6 mK. This
error
represents 9 % of the average value of the A factors observed. The relativistic effective hamil- tonian for the hyperfine structure described by Judd, has been introduced to show that the rela- tivistic corrections are, in general, of the
sameorder of magnitude
asthe experimental errors, and take
on ameaning for 7 values, accurately measured by the level crossing method in
anatomic
beam. The values of the parameters an1, bn1 and cn1 corresponding to the hyperfine structure operators s(1), l(1) and [s(1) C(2)](1)
aregiven for the electrons 4 f, 5 d, 6 p and 6
sin the configu- rations 4 f12 5 d 6 s 2 + 4 f13 6 s 6 p of Tm I.
Classification Physics abstracts :
13-20
Introduction.
-La première étude du spectre du thulium, en 1934, est due à Schüler et Schmidt [1]
qui ont déterminé, en étudiant la structure hyperfine
de quelques raies d’arc, la valeur 1= 1/2 du spin
nucléaire. En 1963, dans le but d’étendre la classifi- cation de ce spectre, Blaise et Vetter [2] ont entrepris
l’étude systématique des structures hyperfines de
70 raies d’arc de 169Tm à l’aide d’un spectromètre Fabry-Perot photoélectrique du type HYPÉAC et éta- bli les écarts hyperfins de 17 niveaux pairs et 10 niveaux impairs. Récemment, les progrès de la technique du jet atomique et de la méthode des croisements de niveaux ont permis à Kuhl [3], puis à Wallenstein et coll. [4], [5] de déterminer avec une plus grande précision les écarts hyperfins de 8 niveaux pairs.
Depuis 1964, nous avons poursuivi la classification du spectre de Tm 1 à l’aide de l’analyse des structures
Zeeman des raies et de l’interprétation théorique des configurations électroniques [6], [7] suivant les méthodes de Racah. Nous avons déjà montré que les fonctions propres du couplage intermédiaire des
configurations mélangées 4 f " 5 d 6 s’ + 4 f 13 6 s 6 p
permettaient de rendre compte avec précision des
facteurs de Landé g mesurés, des forces de raie obser- vées entre les niveaux pairs et le multiplet fondamen-
tal 2F° de 4 f 13 6 S2 et de la durée de vie de quelques
niveaux mesurée par effet Hanle [8]. Les données expérimentales et théoriques étaient donc suffisantes
pour compléter notre étude par une comparaison des
écarts hyperfins calculés et mesurés des niveaux pairs appartenant à l’ensemble configurationnel
Méthode.
-L’hamiltonien de la structure hyper-
fine Hhfs comprend quatre termes qui s’écrivent avec
la notation tensorielle utilisée par Judd :
pour la partie orbitale,
pour la partie spin-dipolaire,
pour le terme d’interaction de contact entre le spin
de l’électron et le spin nucléaire, et
pour le terme quadrupolaire électrique.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003308-9074900
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Dans le cas de 169Tm dont le spin I est égal à 1/2,
l’hamiltonien Thfs se réduit à la partie magnétique
de la structure hyperfine, c’est-à-dire aux trois pre- miers termes du développement précédent que nous
désignerons par l’expression (X(l). /(1»).
Dans un traitement classique, si l’on note la fonc-
tion d’onde électronique de l’atome par 1 rxSLJM} >,
on peut calculer simplement l’énergie de perturbation
au premier ordre, en suivant les méthodes de l’al-
gèbre de Racah, soit :
Puis après réduction, on obtient la formule de Casimir pour la structure hyperfine magnétique soit :
La constante AasLj de structure magnétique du niveau aSLJ > est donnée par l’expression :
Le calcul des constantes AClSLJ des niveaux distingue
la dépendance angulaire et la dépendance radiale et
pour plusieurs électrons AClSLJ s’écrit :
Pour la partie angulaire anl, il suint de calculer les éléments de matrice réduits aSLJ Il X(l) xSLJJ >,
en tenant compte du couplage réel explicité préala-
blement dans l’étude des configurations. La partie
radiale est exprimée par les constantes de structure
hyperfine électroniques :
pour 1 # 0 où r - 3 > est défini par l’expression
roo 1
et
L’opérateur de structure hyperfine s’écrit alors sous
la forme usuelle suivante :
Dans un traitement plus complet des effets relati- vistes qui n’étaient jusqu’ici pris en considération que dans les expressions des constantes anl où ils avaient été introduits par Casimir dès 1936 [9], Sandars et
Beck [10] puis Judd [11] ont cherché un opérateur
effectif Hhfs agissant sur les fonctions d’onde d’états
non relativistes classiques tel que :
où la lettre R désigne des expressions relativistes. Cet
opérateur Hhffsf s’exprime comme le produit par I(1) d’une combinaison linéaire d’opérateurs tensoriels
doubles W(Kk)K = (t(K). v(k))(K) pour chaque électron nl où t(K) et v(k) agissent respectivement dans les espaces de spin et d’orbite. Pour plusieurs électrons nl, X(1) s’écrira sous la forme :
.L
où les constantes a(kk) sont données dans (12). Dans l’expression de ces constantes apparaissent les inté- grales P (P+ +, P+ - et P- ) qui font intervenir les fonctions F et G de l’équation relativiste de Dirac.
Casimir a donné une approximation des intégrales P,
en les écrivant comme produit de leur limite non rela- tiviste par un facteur de correction :
Les coefficients F, et Gp sont tabulés par Kopfer-
mann [13]. Comme dans le cas classique, il est possible
de calculer l’énergie de perturbation au premier ordre :
La dépendance en F reste la même et l’on obtient
toujours la formule de Casimir énoncée plus haut
dans le traitement classique. De plus les formules de passage des opérateurs tensoriels doubles W(10)1, w(O1)1 et W(11)1 aux opérateurs classiques s(1), 1(1)
et (s (1). C(2) )(1) de la structure hyperfine sont données
par Bordarier, Judd et Klapisch [12]. L’opérateur de
structure hyperfine s’écrit alors sous la forme sui-
vante :
On peut noter ici que la différence entre l’expression
relativiste (2) de X(l). 1(1) et l’expression classique (1)
tient d’une part dans l’introduction d’un terme de contact pour les électrons nl de 1 ’# 0, d’autre part dans l’indépendance des effets de [(1) et (S(l). C(2)(1).
Pour calculer l’opérateur de structure hyperfine de l’éq. (2), on peut donc indifféremment utiliser les opérateurs W(Kk)K ou les opérateurs classiques équi-
valents. Nous avons choisi les opérateurs tensoriels
doubles car le programme SUPRAC écrit par Bor- darier [14] pour UNIVAC 1108 permet de calculer les formules angulaires, selon l’algèbre de Racah, de
toutes sommes ou produits d’opérateurs tensoriels w(ick)K appliqués à deux états d’un couplage de base quelconque.
Les fonctions propres du couplage intermédiaire,
combinaisons linéaires des fonctions de base LS choi- sies au départ du calcul des énergies des configurations électroniques sont obtenues en minimisant l’écart entre les énergies observées et calculées des niveaux
interprétés. Ces fonctions propres sont alors utilisées pour obtenir les coefficients A de structure hyperfine
des niveaux. Enfin, les coefficients A calculés, comparés
aux valeurs mesurées, permettent de rechercher par la méthode des moindres carrés, les valeurs des para- mètres anl, bnl et Cnl qui minimisent l’écart entre la théorie et l’expérience.
Dans toute la suite, nous confronterons les résultats
expérimentaux aux résultats théoriques obtenus dans
les deux hypothèses de calcul suivantes :
l’une strictement non relativiste avec anl = 0 pour 1 # 0 et bnl = cnl,
l’autre relativiste avec anl =F 0 et bnl -# Cnl pour
chaque électron nl (1 -# 0).
En choisissant de fixer les rapports anllbn, et cnl/bnl
dans l’hypothèse relativiste, nous éliminerons des
équations des P les estimations faites sur la valeur moyenne de 1/r3. Les rapports théoriques calculés
dans l’approximation de Casimir et, donnés sur le tableau I, seront imposés aux valeurs des paramètres
dans les équations de moindre carré.
TABLEAU 1
Rapports théoriques
des paramètres de structure hyperfine
Résultats.
-Les fonctions propres du couplage
intermédiaire que nous avons utilisé correspondent
aux valeurs des paramètres de l’interaction électrosta-
tique et spin-orbite qui minimisent l’écart entre les
énergies calculées et observées de 80 niveaux pairs appartenant à l’ensemble configurationnel
Nous avons disposé pour optimiser les valeurs des paramètres de la structure hyperfine des 17 écarts hyperfins mesurés à l’aide d’un HYPÉAC [2] dont 8
ont fait l’objet de nouvelles mesures beaucoup plus précises à l’aide d’un jet atomique [3], [4], [5]. En outre,
nous avions mesuré avec Blaise [15] en 1964, 13 écarts hyperfins supplémentaires à l’aide des renseignements
fournis par les raies, en champ magnétique nul, des spectrogrammes Zeeman faits avec le grand spectro- graphe d’Argonne par Tomkins et Fred. Ces 13 mesures
sont affectées d’incertitudes plus grandes et nous leur accorderons un poids plus faible dans la comparai-
TABLEAU Il
Valeurs des paramètres de structure hyperfine des configurations
752
son théorie-expérience qui suivra. Toutes les valeurs mesurées sont rassemblées dans le tableau III.
Après plusieurs itérations, nous n’avons retenu
pour optimiser les valeurs des paramètres que 27 cons- tantes A de structure hyperfine (ler Jeu) sur les 30 obser-
vées. Parmi les trois constantes A écartées, celle du niveau 19548 5/2 est largement en dehors de la valeur calculée et celles des niveaux 28051 5/2 et 34297 7/2
sont entachées d’erreurs de mesure qui atteignent respectivement 50 et 30 % de leur valeur. Les valeurs
finales des paramètres anl, bnl et cnl de la structure hyperfine, définies plus haut, sont rassemblées dans le tableau II pour les deux hypothèses, non relativiste et relativiste, que nous avons présentées.
Deux jeux de valeurs expérimentales A ont été
utilisés comme nous le verrons plus loin pour déter- miner les valeurs des paramètres dans l’hypothèse
relativiste : l’un comprend 27 grandeurs (1 er jeu),
l’autre les 7 mesures précises (2e jeu) obtenues
à l’aide des expériences de jet atomique. La compa- TABLEAU III
Constantes A de structure hyperfine des niveaux de 4fl2 5 d 6S2 + 4 f 13 6 s 6 p de Tm 1
, , . , , , ,