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PROBLEMES DE LOTISSEMENT AU BÉNIN :

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Academic year: 2022

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Le Lundi 03 Novembre 2014

PROBLEMES DE LOTISSEMENT AU BÉNIN :

Cas des 1

er

, 6

ème

, 9

ème

et 12ème

arrondissements dans la ville de Cotonou

Prof. Dr. Madjidou OUMOROU Maitre de Conférences en Ecologie Végétale

Phytosociologie et Agropastoralisme (EPAC/UAC)

Directeur de l’ENSAGAP / UP

Dr. Ir. Oscar TEKA Maitre-Assistant des Universités

(CAMES)

Enseignant Chercheur à la FSA/UAC

7ème Promotion

==*=*=*=*=*=*=*==

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

==*=*=*=*=*=*=*==

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

==*=*=*=*=*=*=*==

OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

&

Sous la Supervision de : THEME :

Réalisé et présenté par : Abdel-Nasser Haris RADJI

Année académique : 2013-2014 Jury :

President : Dr Janvier HOUENON, Enseignant à l’EPAC /UAC Membres : Msce Sylvie HOUNZINME. EPAC/UAC

Dr. Ir. Oscar TEKA, Enseignant Chercheur à la FSA/UAC

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page i DEDICACE

Je dédie cette œuvre, fruit de nombreux efforts et sacrifices à:

ma tendre mère Cécile GUIVI pour tout l’amour qu’elle m’a toujours porté à travers ses nombreux sacrifices et multiples efforts pour s’assurer de mon bien être sur tous les plans en particulier celui de l’académie.

mon cher père Mamoudou RADJI en témoignage de ma profonde reconnaissance pour l’attention indéfectible qu’il ne cesse de manifester à mon égard afin de m’assurer un bel avenir.

Que ce travail vous apporte du réconfort et fasse naître en vous un optimisme plus poussé.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page ii REMERCIEMENTS

C’est avec un réel plaisir que nous saisissons l’occasion pour remercier ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réussite de notre formation et à la réalisation de notre travail.

Ainsi nos remerciements vont à l’endroit de :

Prof Madjidou OUMOROU, Maître de Conférences en Ecologie Végétale Phytosociologie et Agropastoralisme (EPAC/UAC), qui en dépit de ses nombreuses occupations, a accepté de superviser ce travail jusqu’au bout. Merci Cher Professeur ;

Dr Oscar TEKA, Maitre-Assistant des Universités(CAMES), Enseignant Chercheur à la FSA / UAC ; l’encadrement du présent travail est à son actif grâce, à son ouverture d’esprit et son soutien. Toutes nos gratitudes ;

membres du jury, qui en acceptant de juger notre travail, nous permettent de bénéficier de leurs apports inestimables en vue d’améliorer la qualité scientifique de ce document, nos remerciements infinis ;

 l’administration et du corps professoral de l’EPAC, en particulier son directeur Prof Félicien AVLESSI et son directeur adjoint Dr Clément BONOU pour avoir accepté nous accueillir dans cette école où nous avons pu atteindre cette étape ;

Prof Daniel CHOUGOUROU, Maître de Conférences des Universités du CAMES, Chef du Département de Génie de l’Environnement vous qui nous avez apporté votre soutien indéfectible durant notre formation ; toutes nos considérations;

Tous les encadreurs du département de génie de l’environnement en particulier à Dr Elisabeth PAZOU, Dr Céline DAN, Mr Lazare DJOSSOU et Mme Sylvie HOUNZINME pour avoir contribué sans ménager aucun effort à notre formation, infiniment merci;

Prof Abel AYEDOUN et Dr Ezéchiel ALLOBA pour leurs nombreux conseils durant toute notre formation et pour avoir su nous orienter sur ce chemin; merci infiniment

Halil RADJI notre grand frère pour avoir su toujours nous montrer l’exemple à suivre par sa ténacité dans la réussite de chacune de ses œuvres et Saïd RADJI notre petit frère que cette œuvre soit pour toi une source de motivation poussée

Gildas HESSAVI notre frère ainé pour tous ses sacrifices, son assistance durant toute notre formation et aussi pour sa grande contribution à l’élaboration de ce document ;

Amakpe OKENIYI, pour son soutien, son assistance indéfectible et son apport technique durant notre stage et pendant toute l’élaboration du document ;

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page iii

M. Constant GODJO de la Direction Générale de l’Urbanisme pour son assistance ses conseils et sa collaboration sans réserve dans la quête de nos données sur le terrain ;

M. Anselme TONATO de la mairie de Cotonou et M. Patrice HOUNKPATIN de la direction de l’aménagement du territoire pour leur contribution dans la quête de nos données sur le terrain ;

M. Sèmiyou AKINOTCHO pour son grand soutien pendant la période de notre stage et pour avoir accepté revoir tout notre document en y apportant ses nombreuses remarques, merci papa

 l’ingénieur Ange ZOCLANCLOUNON pour sa grande contribution à l’élaboration de ce document

Tous nos ainés en particulier à Jean Joël KINHOUN, Charles AKOGNON et Amadin AGUIDI nos ainés du département qui nous ont beaucoup accompagné sur les plans moral et technique à travers leurs nombreux conseils et soutien au cours de notre formation

Tous nos amis en particulier Halick et Tarick AKINOTCHO pour leur soutien et encouragement à chaque moment que nous en avions besoin ;

Haéri ASSOUMA et Carole ADIGUI pour leur aide durant la collecte de nos données sur le terrain, veuillez trouver en ce document le fruit de vos contributions ;

 Tous les camarades de la 7ème promotion de licence professionnelle du département de génie de l’environnement, en particulier Cafui OUENSOU, Arlette AHANDAGBE, Hervé AHOUANTCHEDE, Dayan TOMBA en souvenir des trois années de fraternité et de travail passées ensemble ;

Urice HOUNYO, Arnaud GANGBIGBA et Ornela AGOSSOU pour leur exceptionnel esprit d’équipe durant la période de stage ;

 Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page iv SOMMAIRE

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

SOMMAIRE ... iv

LISTE DES FIGURES ... v

LISTE DES PHOTOGRAPHIES ... v

LISTE DES TABLEAUX... v

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ... vi

RESUME ... vii

ABSTRACT ... viii

INTRODUCTION GENERALE ... 1

I.MILIEU D’ETUDE ... 4

II.Matériel ... 12

III.Méthodes ... 12

IV.RESULTATS ... 16

V.DISCUSSSION ... 29

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 34

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 36 LISTE DES ANNEXES ... C

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page v LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la ville de Cotonou et ses arrondissements enquêtés ____________________________ 5 Figure 2 : COTONOU ET SES QUARTIERS (Source : IGN,2009) _______________________________ 6 Figure 3 : Variations de la moyenne mensuelle des pluies à Cotonou sur la période de 1977 / 2013 ______ 7 Figure 4 : Variations de la moyenne mensuelle de température à Cotonou sur la période de 1976 / 2013 ___ 7 Figure 5 : Variation mensuelle de HR à Cotonou sur la période de 1977 / 2013 ______________________ 8 Figure 6: Evolution du taux de croissance de la population de Cotonou ____________________________ 11 Figure 7 : Fréquences du statut de résidence des enquêtés ______________________________________ 16 Figure 8 : Fréquences des moyens d’obtention des terrains par les enquêtés ________________________ 16 Figure 9 : Perceptions déficits liés au lotissement par la population _______________________________ 17 Figure 10 : Illustration de l’accès des ménages aux réseaux de distribution d’eau et d’électricité ________ 19 Figure 11 : Présence de système de drainage d’eaux usées ______________________________________ 20 Figure 12 : Fréquence d’appréciation des systèmes de drainage existants __________________________ 20 Figure 13 : Fréquence d’idée sur le thème lotissement dans la population __________________________ 24 Figure 14 : Appréciation des idées sur le lotissement par les enquêtés _____________________________ 24 Figure 15 : connaissance du permis de construire par les enquêtés _______________________________ 25 Figure 16 : Appréciation de l’apport du pouvoir central selon les enquêtés _________________________ 28

LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Photo 1 : Voie bouchée d’eau usée à Zogbohouè _____________________________________________ 21 Photo 2 : Voie bouchée d’eau usée à Zogbo _________________________________________________ 21 Photo 3 : Disposition non saine de poteaux électriques _________________________________________ 21 Photo 4 : Vons à Zogbohouè montrant le déficit d’arbre _______________________________________ 22 Photo 5 : Présence de baraques dans une rue de Cotonou _______________________________________ 22 Photo 6 : Construction de baraque en pleine ruelle à Cotonou ___________________________________ 23 Photo 7 : Avancée de maison sur la voie ____________________________________________________ 23 Photo 8 : Devanture d’une maison bouchée par l’eau de pluie ___________________________________ 24

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Effectif des personnes ressources interviewées ______________________________________ 13 Tableau 2 : Répartition spatiale des ménages enquêtés _________________________________________ 14 Tableau 3 : Manifestations de conflits entre propriétaires _______________________________________ 17 Tableau 4 : Illustration de la non implication des populations ___________________________________ 18 Tableau 5 : Manifestations du manque d’équipement __________________________________________ 18 Tableau 6 :Manifestations de la gestion non réussie du territoire _________________________________ 19 Tableau 7 : Manifestation de l’installation anarchique des populations ____________________________ 19 Tableau 8 : Liens entre les causes, problèmes et difficultés de lotissement _________________________ 26

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page vi LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

 AGETIP-BENIN : Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public du Benin

 AGETUR : Agence d’Exécution des Travaux Urbains

 ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar.

 CES : Conseil Economique et Social

 CNHU : Centre National Hospitalier Universitaire

 DAT : Délégation à l’Aménagement du Territoire

 DGU : Direction Générale de l’Urbanisme

 ENSAGAP : Ecole Nationale Supérieure d’Aménagement et de Gestion des Aires Protégées

 EPAC : Ecole Polytechnique d' Abomey-Calavi

 FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

 HAAC Haute Autorité de l’Audio-visuelle et de la Communication

 IGN : Institut Géographique National

 INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

 LEA : Laboratoire d’Ecologie Appliquée

 MCPLPD : Ministère Chargé du Plan de La Prospective et du Développement

 MDGLAAT : Ministère de la Décentralisation de la Gouvernance Locale, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire

 MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme

 MNEE : Ministère des Mines de l’Energie et de l’EAU

 ONU : Organisation des Nations Unies

 OPT : Office de Poste et Télécommunication

 PDC : Plan de Développement Communal

 PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement

 PTF : Partenaires Techniques et Financiers

 RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation

 SBEE : Société Béninoise de l’Energie Electrique

 SDAC : Schéma Directeur d’Aménagement Communal

 SERHAU SA : Société d'Etudes Régionales d'Habitat et d'Aménagement Urbain.

 SONEB : Société Nationale des Eaux de Bénin

 UAC : Université d’Abomey-Calavi

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page vii RESUME

Au Bénin comme dans la plupart des pays en Afrique au sud du Sahara, l’urbanisation a engendré de nombreux problèmes dans le secteur de l’aménagement du territoire. La présente étude ambitionne de recenser les problèmes liés au lotissement de la ville de Cotonou au Bénin. La méthodologie adoptée a consisté d’une part à des entretiens avec des personnes ressources et d’autre part à des enquêtes auprès des propriétaires terriens de Cotonou. Les résultats ont montré que le lotissement a été confronté au manque de budget spécial pour le lotissement, aux conflits entre propriétaires terriens, au non implication des populations dans le processus d’organisation spatiale de la ville. Près de 80% des personnes enquêtées perçoivent le défaut d’équipements et d’infrastructures socio- communautaires dans la ville, 65% évoquent une planification et une gestion non réussies de l’espace, 85% des enquêtés évoquent une démographie galopante de la ville avec pour corolaire l’occupation de réserves communales. Dans le même temps, 68% pointe du doigt le retard qu’ont connu les opérations de lotissement. Les conséquences du mal lotissement de la ville de Cotonou sont le renforcement des risques de maladies et de l'insécurité, l’émergence des problèmes environnementaux. Face à cette situation des mesures ont été proposées. Il s’agi de l’adoption d’un budget spécial et prévisionnel pour le lotissement, de l’application d’un programme au niveau national du désengorgement de la ville de Cotonou par le déplacement de certains de ses services administratifs et autres entreprises, la réglementation des installations de la population en prévoyant un programme d’expropriation et de relogement de la population

Mots clés : Aménagement du territoire, Urbanisation, Lotissement, Problèmes Cotonou, Bénin.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page viii ABSTRACT

In Benin as in most African countries at the South of Sahara, the urbanization generated many problems in regional development sector. The present survey strives to count the problems bound to the plot from the city of Cotonou in Benin. The adopted methodology consisted on the one hand to interviews with people resources and on the other hand investigations by the rural proprietaries of Cotonou. The results showed that the plot has been confronted to the special budget lack, to the conflicts between landowners, to the non-implication of the populations in the process of spatial organization of the city.

Close to 80% of people investigated discern the defect of facilities and socio-communal infrastructures in the city, 65% evoke a scheduling and a management non successful of the space, 85% of them investigated evoke one galloping demography of the city with for corollary the occupation of local reserves. In the same time, 68% tip of the finger the delay that the operations of plot knew. The consequences of the pain plot of the city of Cotonou are the backing of the risks of illnesses and the insecurity, the emergence of the environmental problems. Facing this situation, measures pro-calm summer. It is about the adoption of a special and estimable budget for the plot, of the application of a national level program for the non-obstruction of Cotonou city by the displacement of some of its administrative services and other enterprises, the regulation of facilities of the population while foreseeing a program of expropriation and rehousing of the population and the promotion of the real estate sector through the lodging in apartment

Keywords: planning, urban development, housing development, Cotonou, Problem, Benin.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI

INTRODUCTION GENERALE

&

CARACTÉRISTIQUES DU

MILIEU D’ETUDE

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 1 INTRODUCTION GENERALE

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale l'Afrique de l'Ouest a connu une forte croissance démographique qui a induit une restructuration de son peuplement régional et dans le même temps une urbanisation accélérée de ses villes. Cette urbanisation a été caractérisée par une métropolisation affirmée. (ATTAHI, 2001)

Avec un taux d'urbanisation croissant dans la région, de nombreux défis à relever dans plusieurs secteurs notamment celui de l'organisation spatiale des villes se sont imposés. Ainsi la mise en œuvre de politiques de développement économique et d'aménagement du territoire ont été entrepris et ont accéléré les mouvements des populations.

Le Bénin un pays de l’Afrique de l’Ouest a connu ces changements également depuis son indépendance. Ce dernier a connu un échec dans ses politiques de développement rural et une faiblesse des revenus en milieu rural aggravée par la chute durable des prix des produits de rente , néanmoins certaines de ses communes ont connu un développement accéléré. Parmi ces communes favorisées au Bénin nous avons la ville de Cotonou qui a été accompagnée d'une forte concentration d’investissements et qui représente aujourd’hui l’une des plus grandes villes du pays. Ainsi à l’instar d’autres villes africaines, la ville de Cotonou a connu une croissance extrêmement rapide après les années 1950.

Problématique, contexte et justification

La ville de Cotonou considérée comme la métropole économique du Bénin est la ville la plus urbaine, peuplée, développée et disposant de la grande partie des infrastructures administratives du pays. Bien qu'elle n'en soit pas la capitale administrative elle est la porte d'entrée et de sortie « l'image socioéconomique » du Bénin. Malgré ce lourd statut à son actif elle est confrontée à :

 une insuffisance d'équipements d'assainissement dans son dispositif territorial ;

 une installation anarchique de ses populations dans les zones marécageuses ;

 une circulation routière dense marquée par des embouteillages ;

 un manque de logement pour couvrir sa population croissante ;

 une inondation remarquable d'une grande partie de son espace pendant les saisons pluvieuses.

La ville de Cotonou voit ainsi ses quartiers populaires saturés, ses quartiers résidentiels envahis par des migrants et sa morphologie modifiée. Alors comment réussir à pallier à ces difficultés et que faire pour éradiquer ces inégalités de la ville ?

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 2 Dans un contexte d'adaptation aux nombreux changements observés dans la population et l'aspect physique de Cotonou une restructuration et /ou une extension de son espace s'imposent. Ces opérations consisteraient à une adoption des pratiques d’aménagement du territoire notamment le lotissement. Au Bénin selon l’arrêté 0023 MEHU/DC/DUA du 22 octobre 1996, le lotissement est considéré comme une opération de création volontaire d’un tissu parcellaire. Il consiste à diviser un terrain en plusieurs parcelles destinées à la construction. Il se doit d’être bien réalisé sur la base du respect de ses normes, cela en vue de parvenir au résultat d’un espace viable pour la société.

Ce secteur demeure source de nombreux défis et réflexions pour l’état béninois qui s’en préoccupe de plus en plus dans ses projets d’actions .Ainsi le témoignent les nombreuses rencontres organisées par le ministre de la décentralisation et dont l’une a connu la présence effective des différents acteurs du domaine tels que les préfets de département, les maires, élus locaux, des députés, des géomètres, des associations d’acquéreurs de parcelles. C'est dans ces mêmes visions de correction de la situation actuelle et de contribution de notre part à l’aboutissement de cette question d’actualité que nous avons choisi le thème intitulé

« Problèmes de lotissement dans l'urbanisation au Bénin: analyse du cas de la ville de Cotonou ». Nous constatons ainsi les conséquences de mal lotissement dans la ville de Cotonou et nous apporterons donc notre part d’analyse scientifique au sujet pertinent posé par le lotissement dans la ville de Cotonou.

Pour la réalisation de ce travail il s'agira d'atteindre des objectifs précis.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 3

Objectifs et Hypothèses de recherche Objectifs

L’objectif général poursuivi par la présente étude est de montrer les impacts liés à la problématique de lotissement sur la vie sociale des habitants et trouver des solutions en vue de sa résolution, dans la ville de Cotonou au Bénin.

De manière spécifique il s'est agi de :

OS1 : identifier les principaux problèmes liés à la réalisation du lotissement dans la ville de Cotonou,

OS2 : recenser les différentes causes des problèmes de lotissement et déterminer leurs impacts directs sur la ville de Cotonou et sa population,

OS3 : formuler des propositions pour la résolution de ces problèmes et pour une correction éventuelle des pratiques de mal lotissement au Bénin.

Hypothèses de recherche

les hypothèses de recherche suivantes ont été formulées :

H1 : la réalisation du lotissement dans la commune de Cotonou n’est pas réussie et pose des problèmes pertinents,

H2 : les facteurs à l’origine des problèmes du lotissement à Cotonou sont identifiables et ces problèmes présentent de répercussions sur la population et l’aspect physique de la ville de Cotonou,

H3 : les pratiques du lotissement à Cotonou pourraient être améliorées en vue de l’atteinte des normes d’urbanisation.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 4 I. MILIEU D’ETUDE

1.1.Situation géographique

La ville de Cotonou se trouve au Sud de la République du Bénin. Située au croisement des 6°20 de parallèle Nord et de 2°20 méridien Est, elle s’étend sur 6 km et est limitée à l’Est par la ville de Sèmè-Kpodji, à l’Ouest elle s’étend sur 10 km et est limitée par la ville d’Abomey-Calavi, au Nord limitée par la ville de Sô-Ava et le lac Nokoué, et au Sud par l’océan Atlantique. Sa superficie totale est estimée à 79km² subdivisée en 13 arrondissements et 140 quartiers de ville. (INSAE, 2004)

Localisation des zones d’études

Des enquêtes ont porté sur 10 quartiers de la ville de Cotonou, répartis dans quatre arrondissements. Il s’agi du 1er arrondissement situé à l’est de la ville, du 6ème arrondissement situé au centre géographique de la ville, des 9ème et 12ème arrondissements situés à l’ouest de la ville (voir Figure 1).

1.2.Situation administrative

La ville de Cotonou représente le département du littoral au Bénin. Elle est considérée comme la métropole économique du pays car on y retrouve la quasi-totalité des services administratifs, les ambassades, les agences de coopération, les sièges des institutions internationales et l’un des plus grands marchés sur le plan régional qui est le marché Dantokpa.

La ville est également considérée comme la plus importante porte d’entrée et de sortie du Bénin car disposant dans sa partie Ouest du Port Autonome et de l’Aéroport International puis dans sa partie Est d’une vaste partie de zone industrielle. La liaison entre les deux parties de la ville est assurée par trois ponts. (PDC de Cotonou, 2008).

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 5 Figure 1 : Carte de la ville de Cotonou et ses arrondissements enquêtés

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 6 DEPARTEMENT DU LITTORAL

Figure 2 : COTONOU ET SES QUARTIERS (Source : IGN, 2009)

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 7 1.3.Facteurs climatiques

Pluviosité et Température

Le climat est de type subéquatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches:

- une grande saison des pluies de mi- mars à mi- juillet ; - une petite saison sèche de mi- juillet à mi- septembre ;

- une petite saison des pluies de mi- septembre à mi- novembre ; - une grande saison sèche de mi- novembre à mi- mars. ( figure 3)

Figure 3 : Variations de la moyenne mensuelle des pluies à Cotonou sur la période de 1977 / 2013

(Source : ASECNA, 2013)

Les températures les plus basses interviennent entre Juillet, Août et Septembre. Les maxima sont enregistrées entre Février et Mars qui se révèlent être les mois les plus chauds de l’année (Figure 4).

Figure 4 : Variations de la moyenne mensuelle de température à Cotonou sur la période de 1976 / 2013

(Source : ASECNA, 2013)

Humidité relative

L’humidité relative ou humidité atmosphérique est la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air atmosphérique; elle s’exprime en pourcentage. Les maxima avoisinent 95% et sont enregistrés pendant le mois de juin (mois humide) et les minima avoisinent 85%

et ceci pendant la saison sèche c'est-à-dire les mois de Mars et d’avril (mois secs). (Figure 5).

0 100 200 300 400

24 26 28 30 32 34

(18)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 8 Figure 5 : Variation mensuelle de HR à Cotonou sur la période de 1977 / 2013

(SOURCE : ASECNA, 2013) 1.4.Facteurs physiques

Sols

La commune de Cotonou s’étend sur des sols sableux, acides dans leur majeure partie.

Un cordon littoral sableux d’une largeur de 2 km à 5 km, découpé par des lagunes et des marais s’étend le long de la côte. Les sols de ce cordon sont des sols peu évolués de profil et chimiquement pauvres (INSAE, 2004).

Relief

Le relief de Cotonou est assez homogène et sablonneux . Il est griffé de nombreuses zones basses entrainant une érosion maritime qui fait transporter du sable marin venant périodiquement obstruer l’embouchure du chenal sur la mer. Ce relief peu accidenté et constitué de sables alluviaux d’environ cinq mètres de hauteur maximale, a deux caractéristiques principales : des dépressions longitudinales parallèles à la côte et des bas- fonds érodés par l’écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac (INSAE, 2004).

Hydrographie et Couverture végétale

Le lac Nokoué, l’océan Atlantique et quelques zones marécageuses constituent les réservoirs à eau du site géographique de la ville de Cotonou (INSAE, 2004).

Le couvert végétal est difficile à recenser en raison de l’occupation très dense de l’espace urbain. Cependant on peut distinguer un certain nombre de formations végétales bien tranchées :

- en bordure de la côte, les sables du cordon littoral sont couverts de plantations de cocotiers,

- une zone à végétation rare et clairsemée formée essentiellement d’halophytes sur le cordon littoral (PDC de Cotonou, 2008).

85 90 95

(19)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 9 1.5.Facteurs socio- urbain

Occupation du sol

La ville est organisée autour de deux pôles d’activités :

 Le premier et principal pôle situé au centre géographique est constitué de deux zones : la zone commerciale et d’entrepôt d’une superficie d’environ 126 ha autour des marchés Dantokpa et Ganhi et la zone des grands équipements d’environ 647 ha abritant les principaux centres de décision du pays notamment : la présidence de la République, la quasi- totalité des départements ministériels, la Cour Constitutionnelle, la Haute Autorité de l’Audio-visuelle et de la Communication (HAAC), le Conseil Economique et Social (CES), les représentations diplomatiques, le Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU), le Port et l’Aéroport.

 Le deuxième pôle constitué des zones péri- urbaines de Cotonou se retrouve aux extrémités de la ville et où l’occupation est majoritairement réservée pour l’habitat des populations et pour leurs activités diverses notamment celles du secteur informel.

(PDC de Cotonou, 2008)

Typologie de l’habitat

L’habitat est à première vue très peu différenciée, avec une dominance des maisons basses. Les quartiers dégagent une certaine impression d’uniformité typologique. Les villas et les immeubles sont très peu nombreux et ne représentent qu'un pourcentage minime pour chaque type.

Infrastructures sociocommunautaires

La couverture sanitaire est bonne et est la meilleure du pays avec pas moins de 251 centres de santé, constituée de centres privés en majeure partie (PDC de Cotonou, 2008).

L’accès à l’eau potable semble être assuré dans l’ensemble de la ville par la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) bien que certains quartiers en sont encore privés de même que l’accès à l’électricité est assuré par la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE).

Les routes et la circulation

Actuellement la voirie urbaine s’étend sur environ 1200 Km. Le plan de circulation de Cotonou a été élaboré et approuvé en 1996 en définissant trois modes de transport urbain complémentaires qui sont : les voitures particulières ou les taxis, les deux roues ou les taxi- moto et le transport urbain collectif.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 10

Assainissement

Le terme assainissement désigne le plus fréquemment l’assainissement des eaux pluviales. Le sous-secteur de l’assainissement urbain en eaux usées accuse un important retard. Ce retard rejaillit sur les conditions sanitaires des populations et entraîne une dégradation continue de leur cadre de vie et de l’environnement d’une façon générale (MNEE, 2007). Les réseaux de drainage des eaux de surface se composent essentiellement des collecteurs principaux à ciel ouvert et de collecteurs secondaires (collecteurs secondaires couverts et collecteurs secondaires enterrés).

Au sujet de la gestion des déchets solides ménagers elle est assurée essentiellement par la mairie de Cotonou et certaines structures compétentes comme ONG-BETHESDA, etc. En effet le système mis en place pour gérer les déchets comprend : la pré- collecte, la collecte, le transport et la décharge. Facteur humain et socioéconomique.

Démographie

Sur le plan démographique, la ville de Cotonou est considérée comme une des villes de grande population au Bénin (INSAE, 2013). Cependant elle se désengorge progressivement aujourd’hui au profit des régions voisines ou banlieues de Sèmè-Kpodji et d’Abomey-Calavi. En effet elle a connu une baisse continue de son taux d’accroissement qui est passé de 7,7 % entre 1961 et 1979 à 5,4% entre 1979 et 1992 puis à 2,17% entre 1992 et 2002 (Figure 6). Cet accroissement s’est encore ralenti ces dix dernières années et est de 0,18%. Ainsi la population de Cotonou dénombrée en 2013 est de 678.874 habitants (INSAE, 2013). Il a été dénombré dans cette population 94,5 hommes pour 100 femmes. Son poids démographique est d’environ 6,7% de la population du pays avec une densité moyenne de 8593 habitants au Km2 (1).

(1) : Valeur obtenue en faisant de = P /S avec de : la densité, P : la population et S : la surface.

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Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 11 Les ethnies rencontrées sont : les Fon, les Goun. On trouve également les Mina et les Yoruba. Du point de vue des religions, elle est marquée par le Catholicisme, l’Islam, Vodoun Protestants méthodistes, Célestes, et autres religions traditionnelles.

Activités économiques

Commerce

Sur le plan commercial la ville de Cotonou abrite beaucoup de marchés d’importance locale et nationale, un marché international et un centre d’affaire dans la zone Ganhi. Les activités sont orientées aussi bien vers la consommation intérieure que vers l’importation et l’exportation.

La pêche

Elle est relativement développée et mobilise beaucoup de personnes, des nationaux comme des étrangers. Elle existe sous plusieurs formes : continentale, maritime artisanale et maritime industrielle et se pratique dans les nombreux plans d’eau (lac et lagune).

L’élevage

Il est très peu développé dans ce milieu d’une humidité relativement élevée.

0,00%

1,00%

2,00%

3,00%

4,00%

5,00%

6,00%

7,00%

8,00%

1961/1979 1979/1992 1992/2002 2002/2013

7,70%

3,76%

2,17%

0,18%

Taux de croissance (en %)

Intervalle d'années

Figure 6: Evolution du taux de croissance de la population de Cotonou

(22)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI

MATERIEL ET METHODES

(23)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 12 II. Matériel

Le matériel utilisé dans le cadre de cette étude se compose comme suit :

 Une fiche d’enquête adressée aux personnes ressources

 Une fiche d’enquête adressée à la population

 Une fiche d’observation personnelle pour l’inspection des quartiers

 Un appareil photo numérique pour la prise des vues

 Une carte géographique de la ville de Cotonou pour l’identification des quartiers sillonnés

 Un cahier de note et un stylo pour la prise de note sur le terrain

 Un dictionnaire de poche

 Un ordinateur portatif

 Un GPS pour connaitre les distances parcourues sur le terrain

III. Méthodes

La stratégie adoptée en vue de parvenir à l’atteinte des objectifs fixés se résume comme suit :

 une recherche documentaire

 une collecte des données sur le terrain par objectif spécifique

 un traitement des données par objectif spécifique 3.1.Recherche documentaire

Pour avoir une bonne compréhension et appréciation du sujet en question nous avons fait le point des revues, ouvrages et travaux similaires en rapport avec notre thème. Dans cette recherche il s’est ’agi de parcourir les différents centres de documentation de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) notamment du Département de Génie de l’environnement, de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA). La consultation de certains travaux disponibles en rapport au sujet sur l’internet a été également effectuée.

Les recherches à l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE) ont servi à la collecte des données économiques, démographiques. Les données météorologiques utilisées tiennent leur source de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et de l’Institut Géographique National

(24)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 13 (IGN). Les informations relatives à l’aménagement au Bénin ont été collectées à la Direction Générale de l’Urbanisme(DGU) et à la Délégation à l’Aménagement du Territoire(DAT).

3.2.Collecte et traitement des données

La collecte a consisté à une visite d’inspection suivie d’entretiens avec des personnes ressources des questions d’aménagement et avec la population, dans des zones sélectionnées.

Echantillonnage pour la réalisation des enquêtes

Les personnes ressources sont issues de différentes structures administratives de la ville de Cotonou (Tableau 1).

Tableau 1: Effectif des personnes ressources interviewées

Structure ou personnes ressources Nombre de personnes enquêtés

Agent de la Mairie 02

Chef quartiers 01

Direction de l’Urbanisme 02

Délégation à l’Aménagement du Territoire 02

Total 07

Les enquêtes dans la population ont été réalisées dans quatre arrondissements dont le 1er arrondissement, le 6èmearrondissement, le 9ème arrondissement et le 12ème arrondissement. Le choix des arrondissements est fait suivant leur répartition spatiale (2) et démographique (3) dans la ville de Cotonou.

Le choix des quartiers Aidjedo, Avotrou, Cadjehoun, Dantokpa, Donaten, Finagnon, Suru Lere, Zogbo, Zogbohouè a été fait de façon aléatoire. L’échantillon est constitué d’hommes et de femmes, pour la plupart du 2ème âge. Lors du parcours lorsque nous prenons un arrondissement et ses quartiers, nous ciblons un carrefour dans chaque quartier et la première maison est visitée. A partir de cette maison nous évoluons chaque fois sur une distance de cent mètre avant de visiter la maison suivante et ainsi de suite jusqu’à obtenir le nombre visé. Dans chaque maison, un seul ménage est interviewé. Ainsi, 10 ménages en moyenne ont été interviewés dans chaque quartier. Au total cent (100) ménages ont été enquêtés (Tableau 2).

(2) : Répartition dans les quatre coins de Cotonou (3) : Arrondissements les plus peuplés de Cotonou

(25)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 14 Tableau 2 : Répartition spatiale des ménages enquêtés

Commune arrondissements Quartiers de ville choisis Nombre de ménages

Cotonou

1er arrondissement

Avotrou Donaten Suru Lere

Finagnon

10 10 10 10 6ème arrondissement Aidjedo

Dantokpa

10 10 9ème arrondissement Zogbo

Zogbohoue

10 10 12ème arrondissement Cadjehoun

Vodje kpota

10 10

Total 4 10 100

Objectif spécifique 1 Collecte des données

Des interviews ont été réalisées auprès des autorités sur la base d’un guide d’entretien semi-structuré portant sur les difficultés rencontrées dans la réalisation du lotissement (annexe1). Ces interviews ont été complétées par un questionnaire portant sur le mode d’acquisition des terrains et la perception des déficits liés au lotissement par la population de la ville de Cotonou (annexe2), puis d’une fiche personnelle d’observation résumant une série de points notés en rapport aux facteurs de lotissement (annexe3).

Traitement des données

Dans cette partie il s'est agi de faire une synthèse des résultats aux questionnaires et informations recueillis sur le terrain. Cette synthèse a consisté à ordonner ces diverses informations relatives aux difficultés rencontrées par les acteurs de lotissement d’une part et les déficits du lotissement perçus par les populations d’autre part.

Objectif spécifique 2 Collecte des données

Sur la base du questionnaire administré à la population (annexe 2) et du guide d’entretien semi structuré adressé aux autorités locales (annexe 1) nous avons cherché à savoir leurs avis à propos des différentes raisons à l’origine de la situation actuelle de la disposition de la ville de Cotonou. Afin de mieux cerner le fond des conséquences nous avons également utilisé les questionnaires structurés (annexe 2) à l’endroit des ménages pour entretenir les enquêtés à propos des impacts des problèmes d’aménagement liés au

(26)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 15 lotissement dans leur ville. Ainsi ces conséquences sont pour la plupart perçues par la population.

Traitement des données

Nous avons procédé à une synthèse des informations recueillies au sujet des causes chez les deux types de personnes enquêtées. De même qu’une autre synthèse des informations recueillies sur la base du contenu des questionnaires administrés à la population de la ville de Cotonou a été faite pour répertorier les conséquences.

Dépouillement des données collectées

Au terme de nos investigations, un dépouillement des données collectées a été fait manuellement. Les résultats issus du dépouillement ajoutés à ceux recueillis auprès des institutions et structures ont constitué la base de données traitées et exploitées qualitativement et quantitativement.

Traitement statistique

La saisie des données dans une base a été faite avec le tableur Microsoft Excel 2010, cela a permis de calculer différentes proportions qui ont permis de réaliser des diagrammes illustrant les problèmes de lotissement, leurs causes, les différentes manifestations et les impacts sur les populations.

Calcul des fréquences

A chaque question posée sur les fiches d’enquêtes et d’observation correspond une réponse donnée qui varie d’une personne à une autre. Ainsi pour avoir une idée sur la pertinence d’une réponse, il a été procédé au calcul de fréquence de celle-ci par la formule :

Avec, Ni = fréquence pour chaque réponse ; A = effectif donnant la même réponse ; N = effectif total de l’échantillon.

(27)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI

RESULTATS ET DISCUSSION

(28)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 16 IV. RESULTATS

4.1.Problèmes de lotissement à Cotonou

Difficultés

Les principales difficultés évoquées par les acteurs en charge du lotissement sont :

 manque de budget suffisant pour le lotissement ;

 conflits entre propriétaires terriens ;

 non implication des populations dans la réussite du processus d’organisation spatiale de Cotonou.

 Occupation illégale de tout espace par la population

Aussi après enquête les principaux modes d’acquisition des terrains par la population à Cotonou sont dominés par l’achat de terres entre population et l’acquisition par héritage des terrains :

 La figure 7 présente le statut de résidence des enquêtés. Seulement 29% des personnes enquêtées déclarent être propriétaires de leur demeure ou de terrain

Figure 7 : Fréquences du statut de résidence des enquêtés

 La figure 8 présente les moyens d’obtention des terrains par les propriétaires

Figure 8 : Fréquences des moyens d’obtention des terrains par les enquêtés

32%

39%

29%

locataire

parents du propriétaire propriétaires

heritage 32%

don 10%

achat 58%

(29)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 17

Déficits

Les principaux déficits de lotissement dans la ville de Cotonou Après enquête nous avons pu recenser que :

 selon 80% des enquêtés il y a manque d’équipements et d’infrastructures dans la ville,

 65% des cas perçoivent les mauvaises planification et gestion de l’espace de Cotonou,

 selon 68% des enquêtés la ville a connu un retard dans la réalisation du lotissement,

 et pour 85% des cas le besoin de logement est accru par la croissance de la population.

Figure 9 : Perceptions déficits liés au lotissement par la population 4.2.Manifestations des problèmes de lotissement

Les manifestations traduisent les manières dont les déficits ou difficultés évoqués par les enquêtés sont perçus et développés.

Les manifestations suivant les difficultés sont présentées dans les tableaux 3 et 4.

o Le tableau 3 présente les manifestations observées dans les conflits entre propriétaires terriens dans la ville de Cotonou

Tableau 3 : Manifestations de conflits entre propriétaires

Difficulté 1 Manifestations

Conflits entre propriétaires terriens

 Vente anarchique des terrains entre population

 Ventes multiples d'un même domaine

 Occupation de terrain d’autrui

 Conflit de délimitation de terrains 80%

65% 68% 80%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

manque d'equipements

gestion non réussie de

l'espace

retard du lotissement

demande de logement

accru

frequence de perceptions

(30)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 18 o Le tableau 4 présente les manifestations du non implication des populations

dans l’organisation du territoire de la ville de Cotonou.

Tableau 4 : Illustration de la non implication des populations Difficulté 2 Manifestations

Non implication des populations

 Refus d’obtempérer aux indications administratives liées à l’occupation des zones marécageuses

 Entêtement des populations à s'éloigner des services administratifs

 Constructions sans procuration de permis de construire

 Installation sans procuration de permis d’habiter

Les manifestations suivant les déficits sont présentées dans les tableaux 5, 6, 7.

o Le tableau 5 présente les manifestations du manque d’équipements et d’infrastructures, observé dans les quatre arrondissements enquêtés.

Tableau 5 : Manifestations du manque d’équipement

Déficit Manifestations

Défaut d’équipements

 Absence et manque de système de drainage fonctionnels et adéquats

 Déficit de poteaux électriques d’éclairage de la SBEE actifs

 Absence de lieu de dépôts d’ordures ménagers distincts des concessions pour chaque quartier

 Défaut de couverture totale de l’eau de SONEB dans toutes les concessions

 Accès limité aux services de télécommunication de l’OPT

o Le tableau 6 présente les manifestations des deux aspects de la gestion non réussie du territoire de la ville de Cotonou.

(31)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 19 Tableau 6 :Manifestations de la gestion non réussie du territoire

Déficits Manifestations Planification et gestion

non réussies de l’espace  Rapprochement trop étroit des concessions avec les routes praticables

 Traçage non réussi des voies de circulation

 Résultats de lotissement (terrains lotis) ne répondants pas aux besoins communautaires

 Non précision des espaces pour accueillir des infrastructures comme les écoles, les centres de santé, les pharmacies, les centres de sécurité.

Retard dans la réalisation du lotissement

 Habitations existantes majoritairement avant l’apparition des projets de lotissement

Tableau 7 : Manifestation de l’installation anarchique des populations

Déficit Manifestations

Demande de logement accrue  Population croissante

 Manque de logement pour toute la population

La figure 10 illustre l’accès des ménages aux réseaux de distribution d’eau et d’électricité (4) :

Figure 10 : Illustration de l’accès des ménages aux réseaux de distribution d’eau et d’électricité

D’après la figure 10, 12% et 28% des populations n’ont pas accès respectivement au service de distribution d’électricité et d’eau. Aussi d’après notre étude seulement 2/3 des 28%

achètent l’eau potable dans les maisons voisines pour leurs besoins vitaux tandis que le reste utilise l’eau de puits ou autres pour ces mêmes besoins les exposant ainsi à des risques de contamination.

(4) : À Cotonou il s’agi des sociétés de la SBEE pour l’électricité et de la SONEB pour l’eau.

88

12 72

28 0

20 40 60 80 100

OUI NON

EFFECTIF

Perception

SBEE SONEB

(32)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 20 La figure 11 présente la fréquence d’apparition de systèmes de drainage d’eaux usées dans les quatre arrondissements enquêtés. Il ressort de la figure que 58% disposent de système de drainage d’eaux usées contre 42%.

Figure 11 : Présence de système de drainage d’eaux usées

La figure 12 présente l’illustration de l’état de fonctionnement des systèmes de drainage existants. Il en ressort que 41% des systèmes sont actifs contre 59%.

Figure 12 : Fréquence d’appréciation des systèmes de drainage existants

Observations

De façon spécifique il ressort de notre enquête les constats suivants :

1. sur 10 des quartiers visités 6 sont vraiment souillés par la présence d’eaux usés sur leurs voies d’accès, des ordures entassés çà et là le long des voies :

58%

42% presence de

système de drainage absence de système de drainage

41% 59%

systèmes actif systèmes inactifs

(33)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 21 Photo 1 : Voie bouchée d’eau usée à Zogbohouè

(Cliché : RADJI, 2014)

Photo 2 : Voie bouchée d’eau usée à Zogbo (Cliché : RADJI, 2014)

2. dans la quasi-totalité des quartiers visités la disposition des poteaux électriques n’est pas saine et certains parmi eux sont très vétustes voir non adéquat par leur présence

Photo 3 : Disposition non saine de poteaux électriques (Cliché : RADJI, 2014)

(34)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 22 3. le développement de l’espace vert notamment des arbres plantés par concessions n’est pas effectif et ne pourrait même pas y figurer vu les servitudes trop restreints et l’occupation dense de ces dernières par les populations pour diverses raisons : atelier de couture et de coiffure, des baraques de vente de produits cosmétiques ou alimentaires et autres.

Photo 4 : Vons à Zogbohouè montrant le déficit d’arbre (Cliché : RADJI, 2014)

Photo 5 : Présence de baraques dans une rue de Cotonou (Cliché : RADJI, 2014)

(35)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 23

Photo 6 : Construction de baraque en pleine ruelle à Cotonou (Cliché : RADJI, 2014)

4. des constructions sur la voie d’écoulement naturel des eaux de ruissèlement, de baraques et autres pour diverses activités

Photo 7 : Avancée de maison sur la voie (Cliché : RADJI, 2014)

(36)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 24 Photo 8 : Devanture d’une maison bouchée par l’eau de pluie

(Cliché : RADJI, 2014)

5. la grande ignorance de la population enquêtée en matière d’aménagement du territoire :

 Selon la figure 13, 60% des enquêtés dans la population estiment avoir une bonne compréhension du lotissement (figure 12) :

Figure 13 : Fréquence d’idée sur le thème lotissement dans la population

 Parmi les enquêtés qui estiment avoir une bonne compréhension du lotissement seulement 25% ont pu donner une bonne réponse de la définition du lotissement (figure 14) :

Figure 14 : Appréciation des idées sur le lotissement par les enquêtés

40%

60%

25% 58%

17%

Mauvaise reponse Bonne réponse

(37)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 25

 Il ressort également de notre étude que 31% des enquêtés ont une connaissance du permis de construire 48% ignorent son existence (figure 15).

Figure 15 : connaissance du permis de construire par les enquêtés

6. De plus il est à noter plusieurs lois et décrets organisant le secteur du foncier au Bénin.

Il s’agi par exemples de :

4.3.Causes et conséquences des problèmes de Lotissement

Causes

Le tableau 8 résume les liens entre les problèmes et les causes relatifs au lotissement dans la ville de Cotonou

31%

48%

21%

oui non rien

- L’arrêté N° 0023 MEHU/DC/DU 22 octobre 1996 définissant les prescriptions minimales à observer en matière de lotissement en République du Bénin.

- l'arrêté n° 0002/MEHU/DC/DUA du 07 février 1992 définissant les zones impropres à l'habitation et qui exclut par la même occasion tout aménagement spatial notamment urbain.

- L’article 22 de la Constitution du 11 décembre 1990 qui dispose : "Toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et contre juste et préalable dédommagement."

- la loi n° 60-20 du 13 juillet 1960 fixant le régime des permis d'habiter au Bénin.

- La circulaire N° 183 SE/4 du 17 octobre 1938 au sujet des lotissements des centres urbains ;

- Le décret 55-635 du 20 mai 1955 du mars 1955 relatif aux groupes d’habitations et aux lotissements dans les territoires relevant de l’autorité du ministre de la France d’Outre-

mer.

(38)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 26 Tableau 8 : Liens entre les causes, problèmes et difficultés de lotissement

Causes Problèmes

 le non conformation à des règles en vigueur par les acteurs

réalisateurs du lotissement

Manque d’équipements et d’infrastructures importants dans les résultats de lotissement Mauvaises planification et gestion de l’espace à lotir, par les acteurs

Retard dans la réalisation du lotissement

 Cotonou est une

grande ville

riche d’opportunités

 Revenu mensuel insuffisant dans les régions rurales

 Persistance très importante du chômage

 Acquisition du logement par héritage

 Contrainte de se loger

 Ignorance des risques encourus par les populations

exode rural sans cesse croissant et migration interne non contrôles vers Cotonou

Surpopulation de Cotonou

Demande de logement élevé

Habitation occupation et installation des endroits interdits d’habitation

Rapprochement trop étroit des habitats avec les voies praticables

 Incivisme des populations

 Non-imposition de règles strictes par les autorités

Indication : A B : A est la cause de B

(39)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 27 Ce tableau nous résume les effets des diverses causes de lotissement et leurs problèmes respectifs. Notons que les difficultés rencontrées par les autorités en charge du lotissement telles que les conflits entre propriétaires terriens et la non implication des populations dans les questions d’aménagement du territoire causent le retard observé dans la réalisation du lotissement.

Conséquences

Les différents problèmes de lotissement ont des impacts sur les infrastructures, la population, la morphologie et l'aspect physique de la ville.

Les infrastructures :

 Impraticabilité des voies d’accès lors des saisons des pluies

 Ecoles, maisons inondées pendant les grandes saisons de pluies La population :

 Accroissement des actes d’insécurité comme les vols, les braquages

 Exposition aux vecteurs de maladies hydriques (Choléra, Paludisme etc...)

 Difficulté à se rendre au service les matins et à rentrer chez soi les soirs à cause de la circulation routière obstruée à ces heures

 Contrainte d’installation dans les zones marécageuses, aux alentours des tas d’ordures

 Contrainte de remblaiement et ensablement des baffons souvent inondables pour création de passage et de territoires disponible pour habitation

La morphologie et aspect physique de la ville :

 Inondation des voies de circulation pendant la saison des pluies

 Servitudes bouchés par la présence d’eaux usées (le cas de Vodjè kpota dans le 12ème arrondissement) ou par la présence de retenues d’eaux dispersées après une pluie 4.4.Apport du pouvoir central sur les zones

La figure 15 nous présente la fréquence de perception des actions du pouvoir central, ici la mairie de Cotonou et différentes autorités administratives, dans l’amélioration des zones touchées par les inégalités dans la ville de Cotonou.

(40)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 28 Figure 16 : Appréciation de l’apport du pouvoir central selon les enquêtés Ainsi à travers la figure 16 le constat est fait que selon 31% des enquêtés les autorités ne font rien pour améliorer les choses contre 16% qui trouvent qu’ils agissent de leur mieux.

Par ailleurs, 53% affirment que même si les autorités font quelque chose ils n’en perçoivent pas les retombés.

Dans le même temps les autorités administratives quant à elles, estiment mener des actions pour améliorer le quotidien des populations. Au nombre de ces actions ; nous pouvons distinguer :

 le balayage des routes par des agents ;

 la vidange périodique des caniveaux et autre fosses souterraines ;

 l’interdiction de s'installer dans les zones à risque ;

 la collecte effective des déchets ménagers ;

 les opérations de pavage et de bitumage des routes ;

 l’adoption du nouveau code foncier ;

 le réaménagement de certaines anciennes routes ;

 les fonds collecté par les agents de la mairie bien redistribués ;

 la campagne Cotonou contre l'inondation ;

 le réaménagement de certaines zones comme Fidjrosse Akogbato en cours de lotissement

16%

31%

53%

OUI RIEN IGNORE

(41)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 29 V. DISCUSSSION

5.1.Problèmes, causes et conséquences du lotissement

L’étude a révélé que les problèmes de lotissement sont orientés vers des difficultés liées à la réussite du lotissement ce qui entraîne des résultats de lotissement défectueux dans beaucoup d'éléments importants. Nous avons aussi des facteurs liés à la population qui agissent négativement sur l'évolution du lotissement.

Ainsi les défauts recensés sont le manque de voies d’accès suffisants aux concessions, le rapprochement trop étroit des habitats ou concessions avec les routes praticables, le manque de système fonctionnels et adéquats des eaux usées et de ruissellement. Par contre les difficultés évoquées par les autorités en charge du lotissement sont le manque de budget spécial et suffisant pour le lotissement, le non implication effectif des populations dans l’aménagement de leur ville et les conflits entre propriétaires terriens de la ville de Cotonou.

Parmi tous ces problèmes, seul celui des conflits entre propriétaire terriens est bien énoncé en exemples par AKPINFA en 2006 et ADJE en 2004 qui affirment respectivement que les pratiques en matière d'occupation et d'utilisation de la terre conduisent à des situations conflictuelles entre les populations. ; les géomètres identifient parfois mal les parcelles et créent des conflits entre propriétaires terriens ; ce qui peut freiner une opération d’aménagement notamment le lotissement.

Le manque de voies d’accès aux concessions suffisants et le manque de système fonctionnels et adéquats des eaux usées et de ruissellement sont causés par la non conformation à des règles en vigueur par les acteurs réalisateurs du lotissement, souligné par la Cour Constitutionnelle dans son rapport du 03 mars 2000 déclarant que l’article 22 de la constitution en rapport avec le lotissement a été violé par une autorité lors de travaux de lotissement ; le rapprochement trop étroit des habitats ou concessions avec les routes praticables est causé par le retard d’apparition des projets du lotissement. Selon les autorités la non implication effective de la population est causée par l’ignorance des populations sur le sujet, l’analphabétisme élevé de la population. Cette dernière assertion partagée par la Commission du développement rural et de l’environnement du CES qui stipule dans son rapport d’étude de Juillet 2005 qui stipule que le caractère facultatif de l'immatriculation n'est rien d'autre que le respect des droits coutumiers par la population qui s’y attachent et que la cohabitation du droit coutumier avec le droit moderne crée de réelles confusions persistantes. .

Ces problèmes ont des impacts sur les infrastructures, les populations, la morphologie et aspect physique de la ville. Ce dernier aspect est évoqué par ABALO en 2013 qui a trouvé

(42)

Rapport de fin de formation réalisé par Haris Abdel-Nasser RADJI Page 30 que. la mauvaise occupation du sol (91,53%), la déficience des ouvrages de drainage (91,53%) sont source d’inondation dans la ville de Cotonou ;qui représente un problème environnemental.

5.2.Analyse des origines de la problématique de lotissement à Cotonou

Sur le plan naturel Cotonou dispose de plusieurs marécages et zones d'écoulement naturel d'eau que nous pouvons designer par zones à risques. Cette assertion est soutenue dans les résultats d’une étude effectuée par la mairie sous la demande du Maire SOGLO en 2006 et qui révèle que seulement 1/3 de la ville est habitable et que le reste constitue des zones marécageuses principalement et non habitable .Cette situation est due à la faible profondeur de la nappe phréatique de la ville. Ces zones ne devraient pas être donc habitées par la population et doivent être interdites d'occupation par les autorités avec des sanctions strictes réservées pour les contrevenants.

Cotonou est l'une des plus petites villes du Bénin en superficie, selon l’INSAE en 2013 qui déclare que Cotonou représente 0,07% de la superficie du pays. Néanmoins elle est la plus dense et peuplée expliquée par les faits qu'elle a connu un développement rapide et une masse d'investissements les plus importants et rapide et que sa population se contraint à y vivre en majeur partie pour des raisons économiques. Ce qui a été souligné dans le PDC de Cotonou que le commerce (42%), représente l’un des secteurs principaux d’activités de la ville.

Cette densité démographique se fait ressentir par ses habitants, qui trouvent que Cotonou se remplit au fil des années, malgré sa diminution progressive de son taux de croissance au fil des années (données/RGPH4, INSAE, 2013). En effet selon les résultats du RGPH4 de l'INSAE « Cotonou a connu une migration importante de sa population vers d'autres cités environnantes tel que Abomey Calavi et Sème-Kpodji qui sont considérés comme des cités dortoirs. »

Ainsi cette remarque sur la croissance de la population de l’INSAE pourrait s'expliquer : •D’abord dans la journée toutes les principales activités de la zone côtière du Bénin ont lieu à Cotonou. Alors pendant ce moment de la journée tous les autochtones partent de chez eux et remplissent les rues pour diverses raisons socio-économiques. A cette classe viennent s'ajouter les nomades qui ont leur lieu de travail à Cotonou et leur lieu de résidence dans les cités préposés dortoir justifiée par le taux d’activité de Cotonou élevé (population active rapportée à la population en âge de travailler). Ensuite la ville de Cotonou représente une ville de centre d'échanges économique très important marqué par la présence de son grand marché

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