ÉTUDE GÉNÉTIQUE DU PLUMAGE
DE LA MARANS
COUCOU ARGENTÉE
J. P. BOYER
Station de Recherches avicoles.
C. N. R. Z., Jouy-en-Josas
(S.-et-O.)
PLAN DU MÉMOIRE
Introduction
A. - Caractères liés au sexe :
I. -
Analyse
du coucou ;II. - Analvse de
l’argenté :
III. - Remarque.
B. - Caractères autosomaux : I. -
Analyse
du noir ;II. - Autres croisements ;
III. - Relations entre duvet et
plumage
adulte.C. - Conclusions.
Bibliographie.
INTRODUCTION
La très
grande
diversité duplumage
de la Marans coucouargentée
nous a conduit à
l’analyse
descryptomères
du noir dans cette variété.D’autre
part,
l’inconvénient d’obtenir des animaux àsous-plumage
noirnous a incité à
créer,
àpartir
de la Marans, untype
d’animal herminecoucou à
pattes
blanches. Notre travail rentre donc dans le cadreplus général
d’un programme de croisements et de sélection. Cheminfaisant,
nous avons cru intéressant de
préciser quelques points particuliers.
Nous avons utilisé la Sussex herminée comme
analyseur,
depréfé-
rence à la Rhode Island rouge. Un
effet,
si cette dernière al’avantage
surla Sussex de
porter
le caractère récessif c doré a, elle avait l’inconvénicntd’apporter
dans les croisements legène
w(patte jaune).
Cecisupprimait
donc la
possibilité
de mettre enreproduction
les animaux depremière génération
ou reculait dequelques
années l’obtention dutype
désiré.L’analyse
a donc dîi et pu êtrepoussée jusqu’en I 1z
sans inconvé-nient pour le programme de travail que nous nous étions fixé.
A. -
CARACTÈRES LIÉS
AU SEXE I. - Analyse du coucouLe
standard
de la Maransprécise
que le terme de coucou doit êtrecompris
comme un dessin caillouté oupastillé
de laplume plutôt qu’une
barrure franche. Nous aurons l’occasion d’émettre
quelques
réserves àce
sujet.
Nous avons effectué
conjointement
le croisement Marans X Sussex et le croisementréciproque
Sussex X Marans. Nous avons ensuite pra-tiqué
le croisement(Rhode
Island XWyandotte)
X(Marans
X!ussex).
Les résultats sont
indiqués
dans le tableau I.Le caractère coucou
apparaît
ainsi déterminé par ungène
dominantet lié au sexe. Le fait
qu’il s’exprime davantage
chez le coq Marans que chez lapoule (le
mâle étantplus clair)
et que lesplumes
du coq montrentgénéralement
une barrurefranche,
nous conduit à penser que le coucoude la Marans n’est
qu’une expression
dugène
B(S PILLMAN , 100 8).
Cettehypothèse
n’étant pas infirmée par les résultatsobservés,
nous dirons que les Marans étudiésportent
BB chez le coq et B- chez lapoule.
II. - Analyse de l’argenté
Quatre
coqs Marans ont étéanalysés.
L’un d’eux a donné des filles dorées. Nous donnons ci-dessous les résultats(tableau II) :
I,es chiffres semblent
indiquer
que le coq Marans 915 n’était pas pur pourl’argenté (on
notera que le standard accorde une tolérance deplumage doré)
et que le doré est dû à ungène
lié au sexe, récessif de l’ar-genté.
Il estlogique
de penserqu’il s’agit
dugène
s(G OODAIE , 1917 ).
Cette
interprétation
n’a pas été contredite par les résultats du croi- sement(Rhode
Island XWyandotte) x y >!1
dorées. I,e coq étantSs,
si les femelles sont s, on doit obtenir i : id’argentés
et de dorés dans les2 sexes. Or, nous avons trouvé 24 1 -!--
1 8 $
= 42argentés
et 22 +17
= 39 dorés.III. - Remarque
I,es cartes
chromosomiques
donnent une distance de6 3
unités entreB et s. C’est dire que leur
ségrégation
estpratiquement indépendante.
Dans le cas
présent,
si une telleségrégation
estréalisée, l’hypothèse
selon
laquelle
nous sommes bien enprésence
de B et s, seraéprouvée
favo-rablement.
Nous avons noté que le croisement
(Rhode
XWyandotte)
X(Marans
X
Sussex)
donnait 24argentés
-f- 22dorés =4 6
coqs barrés et 18argentées
+
17
dorées =35 9
non barrées. Mais ceci nepréjuge
en rien de la liaisonBarré-doré,
lespoules
étanthémizygotes
pour ces deuxgènes :
B - s.Nous avons donc utilisé des coqs
supposés Bb, Ss,
issus d’un croise- ment Marans XSussex,
letype parental
Sussex étantbS,
letype
paren- tal Marans étantsupposé
Bs(coqs
barrésayant quelques plumes dorées).
I,e back-cross de ces mâles Fi avec des
poules
Sussex a donné lesrésultats suivants chez les femelles
(tableau III),
le cas des coqs étantici sans
intérêt, puisqu’ils expriment
tousl’argenté.
SoitZ 2
= 4,37 d’oùP = 0,20 - o,25 dans
l’hypothèse
d’uneségrégation indépendante.
Onnotera que le
type parental
Bs estprécisément
le moinsreprésenté.
B. -
CARACTÈRES
AUTOSOMAUX I. - Analyse du noirQuatre
coqs Marans ont étéanalysés
en utilisant leprocédé
du« double-schift » : deux coqs sont croisés successivement avec les mêmes
poules Sussex,
un intervalle de trois semaines étantrespecté
entre leretrait du
premier
coq et le ramassage des oeufs à couver du deuxième.Les résultats sont
portés
dans le tableau IV.Les résultats du 2e coq du
B 9
et duz er coq
duBioindiquent
que le noir de la Marans est dominant sur l’hermine de la Sussex. Il s’ensuit vraisemblablement que le jer coq duB 9
et le 2e du BIO étaient hété-rozygotes.
1/herminé étant dû augène
e(LIPPINCOTT, igi8),
les Maransutilisés
portaient
soitsoit
Ee.Les animaux hermines FI semblaient donc être ee. Nous avons effectué pour vérification la P2 issue du croisement FI hermine X
FI hermine.
Or,nous avons obtenu
5 8 ç/
hermines et 23 ! nonhermines,
ainsi que4 g p
herminées et
21 Q
non herminées. I,ephénotype
« non hermine n corres-pond
à unplumage gris plus
ou moinsfoncé,
assez voisin du type Ma-rans chez les coqs. I,es
poules
étaient en outre fortement saumonées.On
peut interpréter
cette h2 dansl’hypothèse
d’un seulgène,
récessifde e. La
ségrégation 3/ i
donne en effet un!!
= i,37 d’où P = 0,2- 0,3.Il
s’agirait
parconséquent
d’un allèle de E et de e, récessif de ces deuxgènes.
Onpeut
penserqu’il s’agit
dugène e + (KIMBALL, zg52).
Deux descoqs Marans
analysés
étaient par suite EE et deux autres E e ’.Sans nous arrêter sur des chiffres, nous
indiquerons quelques
faitsà
l’appui
de cetteinterprétation.
Chez divers individus issus des différents croisements - et
plus précisément
chez lespoules
- nous avons noté les dessins deplume
suivants
(tableau V).
A
l’exception
de la tacheapicale As, qui
- à l’étathomozygote
-est
épistatique
au noirF,
lepointillé
et lecrayonné
se manifestent essen-tiellement en
présence
de e+(KrMSAr,!&dquo; 1953).
Néanmoins,
il demeurepossible
que legène
incriminé ne soit pas e+, mais unquatrième
oucinquième
allèle de F,. I,es recherches dans ce senssont assez
avancées,
mais les neuf allèles de la série Ediagnostiqués
par KIMBAI ,
L
( 1954 )
ne sont pas tous encore mis en évidence.Jusqu’à plus ample information,
nousgarderons
doncl’hypothèse
de la
présence
dugène e +
chez les Marans(en
mêmetemps
que celle deE),
ou du
moins,
d’ungène
allèle de E et de e, récessif de tous deux.II. - Autres croisements
i. - Afin
d’éprouver
cesconclusions,
nous avons effectué le croi- sement en retour d‘ Fitype
Maransx 9 Sussex,
les çq hz étant issus du croisement Marans X Sussex, les résultats sontindiqués
dans letableau VI.
Il semble
bien, d’après
ces résultats, que les coqs FI utilisés étaientEe,
mais le fait d’uneségrégation indépendante
conduit à un2 ’/ ,
! m,o3d’où P = 0,01 - 0,02. Nous émettrons
l’hypothèse
de l’action sublétale deE,
en accord avec les travaux de HLTZ( 1951 ).
I,e tableau VIIindique
les
y 2
et lesprobabilités correspondantes
suivant les deuxinterprétations.
Bien
qu’à part
leparquet C 7 , l’hypothèse
de laségrégation
i :1 :i :zsoit
acceptable,
les animaux dephénotype
E sontsystématiquement
lesmoins nombreux.
I,’ajustement apparaît
bien meilleur suivant la secondehypothèse.
Notons
qu’à
l’inverse de HuT2, nous n’avons pas trouvé que la barrure liée au sexeempêchait
l’action létale deE ;
mais nous n’avonspas non
plus
noté laprésence
d’une zone dénudée(bare-back)
chez lespoussins,
bien que le duvet soitplus
court chez l’animalportant
E.Les
parquets
C8 et CIO donnent unajustement
tout à fait satisfai- sant dansl’hypothèse
de laségrégation indépendante.
Ceci nous conduità penser
qu’il
estpossible
dedisjoindre
l’action létale de E de son actionmélanisante. Autrement
dit,
legène
E n’aurait pas une actionpléïotro- pique,
mais serait lié fortement à ungène
sublétal.2
. - Nous avons d’autre
part
obtenu une F2 àpartir
du croisementFi
herminéx y
F’ztype
Marans. Ces animaux étaient issus des croisements Marans X Sussexindiqués précédemment,
les coqs étant par suite ee+ et lespoules
Ee. l,es résultats sontfigurés
dans letableau VIII.
L’hypothèse
de laségrégation
i : i estacceptable
en cequi
concernele noir et l’herminé
(y 2
= o,og4 - P = 0,7 -0 ,8).
Enappliquant
cettemême
hypothèse
auxpoules seulement,
en cequi
concerne lesquatre catégories
dephénotypes (le
cas des coqs,exprimant
tous B, est ici sansintérêt),
on trouve un/ .2
= 3,21 soit P = 0,3 - o,5 avec ’/ == 3.Selon
l’hypothèse
de l’action sublétale deE,
on trouve!2
= 2,22soit P = 0,3 - 0,5
également (avec
’1= 2 ).
Les deuxinterprétations
sontdonc
plausibles.
III. - Relation entre duvet et plumage adulte
Les relations entre duvet et
plumage
adulte semblentcomplexes.
Des
poussins
à duvet clair ont donné des adultestype
Marans. Inverse- ment, despoussins
à duvetfoncé,
ont donné des adultespratiquement
herminés,
larégion
du dos étant souventgarnie
deplumes pointillées,
ou tachées et même chez les
poules,
saumonées. Lecroisement 1
herminéX
9
FItype
Marans — coqs etpoules
étant issus des croisements MaransX Sussex - a donné les résultats suivants
(tableau IX).
N. B. - l,es adultes aberrants
provenaient
depoussins
noirs etblanc uni.
I,e
recroisement cf
Wtype
MaransX Ç Sussex,
les coqs étant issus des croisements Marans XSussex,
a donné des résultats un peu diffé-rents : aucun
poussin
blanc uni ougris
fumé n’a donné d’adulte noir(tableau X).
N. B. - Les adultes aberrants
provenaient
depoussins
noirs.Enfin,
lecroisement j
hi herminex Ç
Fi herminée - coqs etpoules
étant issus des croisements Marans X Sussex - a donnéégalement
des résultats
différents,
lespoussins gris
donnant tantôt des adultesnoirs,
tantôt des adultes hermines
(tableau XI).
Si l’on attribue à
chaque phénotype
une certaine valeur - parexemple
- i, zéro et !- i aux duvetsnoirs, gris
etblancs ;
o et + iaux
plumages
noirs etherminés,
on trouve une corrélation r = + 0,51. La liaison semble donc loin de laperfection.
Bien que l’onpuisse
incriminer les erreurs
d’observation,
celles-ci seraientgrossières.
Notonsplutôt
que leplumage peut
n’avoir aucunrapport
avec leduvet,
alorsque le
sous-plumage
est engénéral
de la couleur duduvet,
avec néanmoins desexceptions (Cocrirz, 1954 ).
Nous avons effectivement observé des animaux hermines àsous-plumage coloré, gris ardoise,
et des animauxtype
coucou, assez clairsd’ailleurs,
àsous-plumage
carrément blanc.Mais les chiffres nous
manquent,
divers documents ayant été détruits accidentellement.En ce
qui
concerne lespoussins
blanc uni donnant des adultescolorés,
nous pensons
plutôt
à laprésence
dans les croisements d’un facteur de coloration retardée. Celui-ci sembleprésent
chez la Sussex(P EASH
etCocr, ig 5 i).
Nous avons d’autrepart
constatéquelques
cas depoussins
Sussex purs dont le duvet n’était pas entièrement blanc, mais très
légère-
ment taché de
gris
sur la tête et le dos. l,egène
Wh(Wheaten) apporté
par la Sussex
expliquerait
ainsi l’existence depoussins
blancs donnantdes adultes colorés.
Rappelons
enpassant
que tel est le cas normal chez la Faverollessaumonée, signalé
par PHASE et KI-!IB!!1,1, et observé dansnos souches.
Mais
inversement, plusieurs poussins
noirs ougris
ont donné desadultes hermines. Un fait
analogue
fut noté par LIPPI!COTT( 1021 )
cliezla
Wyandotte
et laPlymouth Rock,
fait conhrmé par s>ii>i’ii. Cocunza retrouvé un cas semblable dans uu croisement Marans noir cuivré
X
Wyandotte
blanche. Les résultats n’ont pas encore étépubliés.
Nous serions ainsi en
présence
de deux facteursdifférents,
l’un de colorationretardée, probablement Wh, apporté
par laSussex,
l’autre de décolorationretardée, apporté
par la Marans.C. - CONCLUSIONS
i. - Le standard de la Marans coucou
argentée
ne nousparaît
pas satisfaisant à diverspoints
de vue. Toutd’abord,
la tolérance deplumage
doré revient sans doute à
mélanger
cette variété avec la variété dorée.F,n
général,
seul le camail des Marans coucou dorées est effectivementdoré,
les barrures des autresplumes
du corps étant blanches(génotype
EE I3 -
s-).
Il convient toutefois de ne pas confondre ce doré avec la couleurpaille
que l’on peut rencontrer dans les lancettes et sur le dos des coqsargentés
etqui
seule doit être tolérée. D’autrepart,
le terme de coucou devrait être entendu comme une barrure franche. Il est en effet vraisem- blable de penser que laprésence
du noir e+ est assezfréquente
chez laMarans et que le caillouté et le
pastillé
sont des manifestations degéno- types
variés contenant e+,Sg, l’g
et B à diverses doses. On noteraégale-
ment
qu’il
existe deux variétés de Marans - l’une dite saumonéeperdrix,
à peu
près disparue,
l’autre noirecuivrée,
dont ladescription correspond
nettement à un
génotype e +
e’.Lnfin, rappelons
que la Maranscompte parmi
ses ancêtres divers combattantsanglais,
cequi explique
la trèsgrande
variabilité de sonplumage,
etqu’à l’exception
dugène
B,épista- tique
àE,
de nombreuxgènes
secondaires duplumage,
tels queSg, Pg
et As, ont pu être
« novés
» sousl’épistasie
de Eapporté
par laI,angshan.
Dans ces
conditions,
la Marans coucouargentée apparaît
loin d’être fixée etl’analyse
descryptomères
du noir E est nécessaire.2
. - Des
quelques analyses
que nous avonsréalisées,
nous pouvons tirer les conclusions suivantes :- I,a Marans coucou
argentée porte
legène
B, barrure liée au sexe ;- Jve caractère
argenté
n’est pas étendu à toute lavariété,
nousavons pu déceler et fixer des animaux dorés ss ;
- D’une
façon
trèsvariable,
les Maransportent
diversgènes
dedessin de la
plume,
tels queSg, Pg
etAs ;
- Les animaux étudiés n’étaient pas tous purs
pour E.
Nous avons trouvé desgénotypes probablement E
e!-, ou du moins contenant unallèle de
E,
récessif de E et de e et se manifestant par unphénotype noir ;
- I,e
gène
E semble lié à un facteurlétal ;
- I,a Marans
porte
un facteur de décolorationretardée,
la Sussex ayantapporté
inversement un facteur de colorationretardée, probable-
ment Wh.
En
résumé,
la Marans coucouargentée
ne doit pas être sélectionnéed’après
la conformité austandard,
mais travaillée et fixée pour legéno- type
EE B - S -. Nous pensonsqu’il
doit être facile de tester des coqs Marans avec despoules
Rhode Island rouge avant la saison dereproduc- tion,
les coqsgardés
devant avoir donnéuniquement
des enfants detype
Marans.
3
. -
Enfin,
les animauxanalysés
offrent lapossibilité
de créer unesouche de
génotype e + e +
BB dorée ouargentée qui
serait autosexable.Si l’on ne
peut
obtenir des animaux telsayant
unsous-plumage blanc,
la
possibilité
demeure de substituer legène
e augène
e+. Dans ce cas, lasouche ainsi créée ne serait pas autosexable.
C’est dans ce sens que nous
poursuivons
notre travail.BIBI J OGRAPHIH
COCHEZ
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- Communicationspersonnelles,
1954. HUTT
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