NOTE
DIFFÉRENCE DE CROISSANCE LIÉE AU GÊNE
«R
»CHEZ LES COQS
P. MÉRAT
L. DURAND
Station de Recheyches avicoles,
Centre rtational de Recheyches
!ootechvziques yo:ty-<’t!-/0.<!! (Seinc-el-0ise)
Sur une
population
maintenue non fixéedepuis
10générations
pour legène
Rde forme de la crête
(cf. M!R!T, 19 6 2 ),
nous avonscomparé,
sur l’ensemble desannées,
lepoids
des animaux des deuxtypes
decrête,
à 8 semainesd’âge,
par la méthode descouples.
Les deux membres dechaque couple
choisi étaientpris
au hasardparmi
les frères ou soeurs nés le mêmejour,
élevésensemble,
l’un étanthétérozygote
pour la crête en rose
(Rr),
l’autre à crêtesimple (vr).
Cescouples
descendaient de croisements dutype 1
RrX !7
yr,ou j
rr x9
Rr. Lapopulation
était repro- duite entroupeau fermé,
àpartir
d’un croisementinitial,
sansconsanguinité systé- matique.
Tous lesaccouplements
étaientpedigree, chaque
mère n’étantaccouplée qu’à
un seulpère,
avec 7 à 8 mères pourchaque père.
Lespoulets
étaient élevésau
sol,
avec un aliment detype
standard.La
comparaison
despoids,
par sexe, et suivant letype
de croisement relati- vement augène
R, donne le résultat suivant :Au
total,
les mâles à crête en rose ont donc une croissancelégèrement,
maistrès
significatieement,
inférieure à celle des mâles à crêtesimple,
cequi,
sur des donnéesmoins nombreuses
(MÉ RAT , y 6 2 a)
n’était pas apparu nettement.Chez les
femelles,
unepetite
différence existe dans le même sens, mais elle n’est passignificative.
Dans aucun cas les variances ne diffèrent sensiblement pour les deux
types
decrête,
commel’indique
le tableau 2.Nous n’avons pas, pour
l’instant,
d’éléments pourl’interprétation physiologique
de cette différence de
croissance,
et sur le faitqu’elle
estplus marquée
chez lescoquelets.
Il
n’y
a pas de différencesignificative
dans la mortalitéembryonnaire
deszygotes
Rr et rr, du moins aux derniers stades de l’incubation(cf. MÉ RAT , 19 6 2 b),
ni dans la mortalité des
jeunes,
commel’indique
le tableau 3portant
sur l’ensemble des données(et
nonplus
seulement sur lescouples comparés
pour lepoids) :
Il
n’y
a donc vraisemblablement pas d’éliminationpréférentielle
des mâlesqui
auraient eu la
plus
mauvaisecroissance, parmi
ceux à crêtesimple.
Il ne
paraît
pas y avoir de différence dans lepoids
des mâles adultes(données
non
publiées).
Parailleurs,
les coqs à crête en rose semblent avoir une activité sexuelle et une «agressivité
» moindre que ceux à crêtesimple (P!TiTJEnrr,
communication!eysonnelle ; CRew!oxn,
communicationPersonnelle) ;
des recherches seraient souhai- tables pour savoir si une telle différence estdéjà présente
chez lesjeunes
etpourrait expliquer
la différence depoids
constatée.Reçu pour
publication
en mars i965.SUMMARY
GROWTH DIFFEKENCE FOR MALE CHICKS, ASSOCIATED WITH THE tt R GENE
In a
segregating
strain, chicksheterozygous
for rose comb(Rr)
werecompared
with recessiveones
(rr)
for 8 - weekweight.
Thecomparison
was restricted topairs
of full sibs of the same hatch.Single
comb males weresignificantly
heavier than rose comb ones. For females, the differencewas not
significant.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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