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Atlas de la. Grèce classique DEUXIÈME ÉDITION. v e -iv e siècle av. J.-C., l âge d or d une civilisation fondatrice.

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Academic year: 2022

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DEUXIÈME ÉDITION

L’époque classique constitue, par ses réalisations matérielles

et littéraires, un temps de référence.

Au-delà de la rivalité entre Athènes et Sparte, cet atlas présente la diversité et la richesse du monde grec à l’époque classique et explique en quoi cette civilisation fut fondatrice.

• Ressources, population, productions et échanges, dans un espace insulaire et semi-aride.

• Une multitude de cités indépendantes et singulières : Athènes, Sparte, Corinthe, Thèbes, Argos, Métaponte, Syracuse…

• Puissance, rivalités et conflits : de la victoire athénienne sur les Perses à Marathon (490) aux conquêtes

d’Alexandre le Grand.

• Un âge d’or des arts, des sciences et de la culture, dans les cités et les sanctuaires.

Les 90 cartes et schémas originaux éclairent l’histoire de ces deux siècles considérés comme l’apogée de la Grèce antique.

Nicolas Richer est professeur à l’École normale supérieure de Lyon. Spécialiste de l’histoire

grecque des périodes archaïque et classique, en particulier de Sparte, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.

Claire Levasseur est cartographe indépendante.

En couverture :

Détail d’un cratère à figures rouges représentant les dieux de l’Olympe, entre 440 et 420 av. J.-C., Palerme, Museo Archeologico Nazionale

© Luisa Ricciarini / Bridgeman Images.

A tla s de la G ce c la ss iqu e

ISSN : 1272-0151

www.autrement.com

N. Richer

Atlas de la

Nicolas Richer

Grèce classique

ve

-

ive

siècle av. J.-C., l’âge d’or d’une civilisation fondatrice

Prix France : 24  ISBN : 978-2-7467-5704-2

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(3)

Atlas de la

Grèce classique

(4)

Nicolas Richer est agrégé d’histoire ; après avoir enseigné à l’université Paris-I, Panthéon-Sorbonne, comme ATER puis comme maître de conférences (1991- 2000), il a été professeur des universités à Strasbourg (2000-2003) et, depuis 2003, il est professeur des universités à l’École normale supérieure de Lyon. Il est spécialiste de Sparte. Il a notamment publié Les Éphores. Études sur l’histoire et sur l’image de Sparte (VIIIe-IIIe siècle avant Jésus-Christ), Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, La Religion des Spartiates. Croyances et cultes dans l’Anti- quité, Paris, Les Belles Lettres, 2012, Sparte. Cité des arts, des armes et des lois, Paris, Perrin, 2018 ; il a coordonné des manuels destinés au public estudiantin (Le Monde grec, Paris, Bréal, rééd. 2019 et Le Monde romain, Paris, Bréal, rééd.

2019) ; avec A. Powell, il a coordonné un volume intitulé Xenophon and Sparta (Swansea, Classical Press of Wales, 2020).

Cartographe

Claire Levasseur est cartographe indépendante. Collaboratrice régulière des éditions Autrement, elle a notamment conçu et réalisé les cartes et infographies de l’Atlas de l’Égypte ancienne de Claire Somaglino (2020).

L’auteur remercie vivement Aurélie Boissière qui a également participé à cette deuxième édition.

Maquette : Agence Twapimoa Lecture-correction : Carol Rouchès

Coordination éditoriale : Serge Guillot ; Anne Lacambre pour cette édition

ISBN : 978-2-7467-6007-3

© Autrement, un département de Flammarion, 2021 87, quai Panhard et Levassor, 75647 Paris Cedex 13 www.autrement.com

Dépôt légal : février 2021 Dépôt légal : 1re édition 2017

Imprimé et relié en décembre 2020 par l’imprimerie Pollina, France

Tous droits réservés. Aucun élément de cet ouvrage ne peut être reproduit, sous quelque forme que ce soit, sans l’autorisation expresse de l’éditeur et du proprié- taire, les Éditions Autrement.

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Atlas de la Grèce classique

v e -iv e siècle av. J.-C.,

l’âge d’or d’une civilisation fondatrice

Nicolas Richer

Cartographie : Claire Levasseur

Deuxième édition

Éditions Autrement

Collection Atlas Mémoire

(6)

6 Introduction

9 Les ressources et les hommes 10 Les matières premières

et les ressources halieutiques 12 L’agriculture

14 L’habitat et le peuplement

16 La communication entre les hommes 18 Les circuits économiques

21 La Grèce balkanique et son évolution politique au

ve

siècle

22 Le Péloponnèse et l’emprise de Sparte au début du

ve

siècle

24 La Laconie centrale

26 Sparte et son organisation politique 28 La Corinthie et l’Argolide

30 L’Attique

32 La réforme clisthénienne et les institutions politiques athéniennes

34 L’Acropole, fleuron d’un ambitieux programme 36 Le Parthénon, hommage

des Athéniens à Athéna 38 La Béotie aux

ve

et

ive

siècles 40 La Thessalie aux

ve

et

ive

siècles 42 La Crète aux

ve

et

ive

siècles 44 La situation des Grecs de l’Est

au début du

ve

siècle 46 Les guerres médiques 48 Les grandes batailles des guerres médiques 50 La Ligue de Délos

et les tensions entre Grecs (479-431) 52 La guerre du Péloponnèse (431-404)

Atlas de

la Grèce classique

(7)

SOMMAIRE • 5

55 Les Grecs d’Occident aux

ve

et

ive

siècles 56 Les cités de Grande Grèce 58 Les Grecs de Sicile

60 Syracuse

63 L’affirmation de nouvelles puissances au

ive

siècle et les pratiques de la guerre 64 Les équilibres instables

de la première moitié du

ive

siècle 66 La réorganisation du Péloponnèse

au début du

ive

siècle

68 De grandes batailles terrestres 70 Villes fortifiées et forteresses 72 L’importance des ports

et la construction de longs murs 74 La mer Noire

et le Bosphore Cimmérien

SOMMAIRE • 5

76 Chypre

78 Le renforcement de la Macédoine 80 L’intérêt des Grecs pour l’Empire perse 83 L’évolution culturelle

et les grands sanctuaires

84 L’affirmation d’un urbanisme nouveau 86 Les principaux écrivains,

savants et artistes grecs

88 Dieux, sanctuaires, oracles et concours ; le cas d’Olympie

90 Les sanctuaires de Delphes et d’Épidaure

92 Conclusion 93 Annexes

Chronologie / Alphabet grec

Bibliographie

(8)

En Grèce balkanique, la présence de la mer joue un rôle décisif dans les moyens d’échange : aucune terre n’est située à plus de 90 km de la mer et aucun point de la mer Égée n’est situé à plus de 60 km d’une terre, du fait de l’existence d’un grand nombre d’îles et îlots. En conséquence, c’est par l’étroite combinaison des transports maritimes et terrestres que les hommes sont en contact les uns avec les autres.

cité de destination. Cela permet de conclure des accords entre commu- nautés. Ce sont aussi les transports de textes écrits qui permettent la dif- fusion de nouvelles et d’œuvres litté- raires, comme en témoigne un passage de Xénophon mentionnant des cargai- sons de navires naufragés dans le Pont (Anabase, VII, 5, 14).

Des échanges commerciaux protégés

Certaines régions du nord-ouest de la péninsule balkanique sont relativement à l’écart des échanges : ainsi, à la fin du ve siècle, Thucydide voit (Guerre du Les formes dialectales

d’une même langue

Diverses formes dialectales du grec ont coexisté, en raison de mouvements de population de la péninsule balka- nique vers l’Asie Mineure, que l’on situe durant les Âges obscurs (entre 1050 et 750 environ)  : cela explique qu’à une même latitude et de part et d’autre de la mer Égée, soient pratiquées, à l’époque classique, de mêmes formes du grec.

Les diverses variétés du grec étaient l’ionien-attique, l’arcado-chypriote, l’éo- lien (comprenant le lesbien, le béotien, le thessalien), le dorien (comprenant le laconien et l’argien) et les dialectes nord-occidentaux de la péninsule bal- kanique. Les locuteurs de ces variantes du grec se comprenaient très vraisem- blablement : Hérodote (Histoires, VIII, 144) fait de la langue un fondement de la communauté hellénique.

Une unification progressive des usages écrits

Après avoir perdu la pratique de l’écri- ture mycénienne en linéaire B, les Grecs ont adopté, sous diverses formes, un alphabet d’origine phénicienne, dont le plus ancien usage grec apparaît au viiie siècle, et comprend l’utilisation de certains signes pour noter des voyelles.

L’alphabet ionien de Milet fut adopté à Athènes en 403/402 (année d’exercice de l’archonte Euclide) : il est à l’origine de l’alphabet grec classique que l’on connaît et dans lequel l’orientation des lettres de gauche à droite est devenue invariable. Les autres versions de l’al- phabet grec disparurent progressive- ment, à mesure que la forme attique du grec se répandait, surtout à partir de la fin du ive siècle av. J.-C.

La diffusion des idées

Les messages oraux et écrits à carac- tère institutionnel sont acheminés par des personnages aux fonctions spé- cialisées, tels les hérauts (kèrykes, singulier kèryx)  : représentant leurs communautés respectives, ce sont des personnages protégés des dieux auxquels il est sacrilège de porter atteinte. Des ambassadeurs (presbeis, singulier presbys) aux pouvoirs plus ou moins larges peuvent aussi mener des négociations entre communautés.

Les uns et les autres sont accueillis par les magistrats les plus importants ou les membres du conseil de leur

La communication entre les hommes

Mont Ida

MakistosMont

CithéronMont Mont Messapion

Mont Arachnaion Lemnos Mont Athos

Athènes

Troie

Corinthe Argos

Sparte

Thèbes Eubée

Mer Égée

100 km

P16-17 Communication rapide à longue distance

par l’usage de feux

“P16-17Feux”

L’USAGE DU FEU POUR LES SIGNAUX

À LONGUE DISTANCE La chute de Troie

La communication par les feux, pratique très ancienne, est encore utilisée à l’époque classique : en 458, dans Agamemnon (vers 281-316), Eschyle décrit un système en soi vraisemblable qui aurait fait connaître la chute de Troie à Argos, distante de 400 km : une montagne comme le mont Athos, culminant à plus de 2 000 mètres, est visible à plus de 160 km au niveau de la mer, tandis qu’une hauteur quelconque de 500 m permet de voir à 80 km, ces distances de visibilité pouvant s’additionner. Les systèmes de signaux se sont perfectionnés à l’époque classique, et encore à l’époque hellénistique durant laquelle Polybe (Histoires, X, 43-47) signale les progrès dus à Énée le Tacticien, au ive siècle.

(9)

LES RESSOURCES ET LES HOMMES • 17

Péloponnèse, I, 5, 3-4) dans les usages des populations locales – portant des armes et n’ayant pas de communica- tions sûres – le maintien de pratiques anciennes, voire arriérées, mais éclai- rantes sur le temps passé. Car les cités utilisent de plus en plus de moyens pour protéger les échanges et atti- rer les marchands  : des conventions d’asylie (protégeant les ressortissants d’une cité contre les saisies visant à sanctionner l’un de leurs concitoyens) assurent la sécurité des personnes et des biens ; à partir du ive siècle, des conventions judiciaires, appelées sym- bola, sont conclues par les Athéniens avec diverses cités et diminuent l’in- certitude des conditions inhérentes aux déplacements.

Les moyens matériels des transports

Les recherches modernes ont permis de découvrir de nombreux réseaux de circulation terrestre : ils permettaient le passage des piétons, des animaux de bât – des ânes capables de trans- porter 100 kg sur 24 km en un jour, et des mulets capables de transporter 150 kg dans les mêmes conditions – et des chariots tirés par des bœufs : un attelage de trente paires pouvait déplacer un bloc de marbre de six ou sept tonnes. Mais de tels transports restaient coûteux et on admet que c’est le transport de produits indispen- sables ou à forte valeur intrinsèque (par exemple d’amphores contenant du vin de Thasos, très apprécié notamment

dans les cités du Pont-Euxin) qui était le plus couramment pratiqué, le coût du transport augmentant alors de façon limitée le prix de vente final.

Les transports maritimes devaient être moins coûteux que les transports ter- restres d’autant que les techniques se sont améliorées : le début du ve siècle voit l’abandon de la construction des navires cousus au profit de bâtiments construits avec des tenons chevil- lés dans des mortaises, plus solides.

En conséquence, au ive  siècle, les navires de commerce, propulsés par le vent qui gonfle leur voile, sont aptes à transporter 3 000 amphores ou 3 000 médimnes de grain, soit 90 tonnes. On suppose que le taux de perte était de 3 à 5 %.

Tarente

Syracuse

Brindes

Delphes

Corinthe Éphèse

Phocée Sigée

Olympie

Byzance

Milet Halicarnasse Sparte

Athènes

Cnossos Rome

CRÈTE GRANDE

GRÈCE SICILE

LESBOS ÉOLIDE IONIE

DORIDE

PAMPHYLIE EUBÉE

ATTIQUE BÉOTIE ÉPIRE

ÉTOLIE THESSALIE

ARCADIE

LACONIE CHYPRE

Mer Méditerranée

D’après J.-V. Vernhes, Eρμαιον. Initiation au grec ancien, Gap, 1994, p. X.

Ionien et attique Arcado-chypriote

Éolien

Dorien et dialectes apparentés

200 km

P16-17 La répartition des dialectes grecs

“P16-17Dialectes”

LA RÉPARTITION DES DIALECTES GRECS

Titre

Grille d’espacement Début d’un décret athénien de 405 honorant les Samiens (IG I2, 126 ; traduction dans J. Pouilloux [dir.],

Choix d’inscriptions grecques, Paris, 20032, n° 23, p. 91-92).

Les lettres, semblables aux majuscules actuelles, sont espacées de façon régulière selon une grille invisible.

Cette régularité facilite le travail des spécialistes d’épigraphie.

Texte courant

P16-17 Inscription en stoichédon

“P16-17Inscription”

INSCRIPTION D’UN TEXTE STOICHÈDON

(10)

Le terme « économie » provient du grec oikonomia, qui désigne la gestion d’un oikos,

d’un domaine ; par extension, le terme moderne désigne la production et les échanges de biens.

Ceux-ci peuvent être des produits bruts ou plus ou moins élaborés, fournis par des Grecs ou par des peuples avec lesquels les Grecs sont en contact, la consommation alimentaire étant largement satisfaite, sauf exception – comme celle d’Athènes –, par les productions locales.

comme celles du nord du Pont-Euxin exportent leurs surplus de céréales, tandis que les régions plus sèches bordant la mer Égée fournissent de l’huile d’olive, des figues ou du miel : connaissant de tels flux, les théoriciens Un système de

« production répartie »

La localisation des ressources, des potentialités agricoles et l’implantation des hommes stimulent les échanges maritimes  ; c’est en outre grâce à

sa flotte de guerre qui lui permet de contrôler l’Égée qu’Athènes joue un rôle prédominant dans les échanges économiques (Pseudo-Xénophon, Constitution des Athéniens, 2, 11-13).

Les régions arrosées et aux sols riches

Les circuits économiques

Massalia Vix

Poseidonia Tarente

Syracuse

Apollonia Istros Tyras

Olbia

Tanaïs

Panticapée ROYAUME DU BOSPHORE

PHÉNICIE CHYPRE

SICILE GRANDE

GRÈCE ÉTRURIE

ÉGYPTE LIBYE

Chersonèse

Sinope Trapézonte Phasis

Corinthe

Éphèse Phocée

Gordion Héraclée

Sardes Samos

Chios Ainos

Byzance

Rhodes

Tarse Salamine

Memphis Naucratis Cyrène

SidonTyr Kition SparteAthènes

Corcyre la Noire Épidamne CapoueRome

Îles Cassitérides (Scilly)

Aléria Spina

CarthageUtique Emporion

Mer Méditerranée

Pont-Euxin

Centre de production artisanal important

Peuplement grec

Huile Esclaves Étain Cuivre

Bois de construction Céréales

Vin Poterie Bétail

Ambre

Poisson Parfum

Laine

Textile Verre Papyrus

Produits orientaux (épices, gomme, ivoire, encens)

Autre centre Route maritime Route terrestre

Aire de diffusion

des produits grecs 500 km

P18-19 Les circuits économiques en Méditerranée

“P18-19Mediterranee”

LES CIRCUITS ÉCONOMIQUES EN MÉDITERRANÉE

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LES RESSOURCES ET LES HOMMES • 19 antiques estiment alors naturel

qu’une collectivité vise à ce que ses exportations puissent compenser ses importations (Platon, République, II, 371a).

C’est sans doute au cours du vie siècle que se sont véritablement mis en place les circuits d’échanges : les importations massives de céréales et à bas prix ont alors permis de libérer une partie de la force de travail des régions égéennes, qui n’avait pas à assurer une production agricole sur les terres les moins fertiles.

A. Bresson relève (2008, p.142) que « le commerce international de la Grèce des cités, qui mettait en relation le monde égéen avec des régions allant de l’Égypte et de Cyrène au Pont-Euxin et Chypre [jusqu’]à la Sicile ou l’ensemble de l’Occident méditerranéen, peut être défini comme un système de production répartie ». Dans ce vaste ensemble, dont le centre était constitué par Athènes et Le Pirée, les différentiels de prix provoquaient des flux commerciaux, facilités par la frappe de monnaies dans de nombreuses cités.

Les échanges avec la périphérie du monde grec Des espaces périphériques arrivaient principalement du grain, des cuirs, du bois et des esclaves. En sens inverse partaient –  en assurant des marges confortables aux fournisseurs – des pro- duits élaborés appréciés par des élites sociales plus ou moins hellénisées voire

« barbares » : tissus, vêtements, céra- miques, armes, vases, vins de qualité, huile et même des supports de textes écrits en grec. Enrichis par leur activité, les commerçants aimaient disposer, comme les riches propriétaires, de pro- duits exotiques rares et précieux, source de distinction  : le vaniteux (athénien) dépeint par Théophraste (Caractères, 21) possède des colombes de Sicile, des osselets de gazelle…

Certains partenaires commerciaux four- nissaient non seulement des produits bruts, mais aussi des produits nécessi- tant beaucoup de travail : si l’Égypte livrait du grain et du natron, le monde grec en importait aussi des cordages, des toiles de lin, du papyrus et de l’or, en contre- partie d’exportations de produits plus ou moins élaborés (bois, laine, vin, huile, céramique, fer, cuivre, étain et bronze).

Vivre des échanges

Dans un contexte aussi dynamique, certaines communautés peu dotées en biens à échanger ont fondé l’essen- tiel de leur prospérité sur des services de transport que leurs membres assu- raient pour d’autres communautés  : c’est le cas des Éginètes, longtemps rivaux des Athéniens dans le golfe Saronique (jusqu’à leur défaite militaire en 458 et leur expulsion en 431 par ces derniers) ; quant aux Corinthiens, ils ont profité d’une rente de situation en acheminant, par la voie terrestre du diolkos, des navires – ou plus simple- ment leurs cargaisons – qui passaient entre le golfe de Corinthe et le golfe Saronique.

Le pôle régional thasien

À l’intérieur d’espaces relativement circonscrits, des pôles régionaux

organisaient les échanges, ainsi Thasos. L’archéologie a non seulement confirmé les indications d’Hérodote sur la présence de mines d’or sur le territoire thasien mais elle a aussi permis de comprendre l’organisation territoriale de l’île  : centre urbain, exploitations agricoles, fours servant à cuire des amphores et réseau de routes (qui est décrit par une borne portant une inscription trouvée à Aliki et datant de 450-440). Les Thasiens contrôlaient une pérée (un espace continental) riche en bois et en métaux précieux ; vers 410, ils adoptèrent une loi selon laquelle « aucun navire thasien ne [pouvait] introduire de vin étranger […] entre l’Athos et le cap Paxi ».

Les Thasiens effectuaient aussi des échanges dans des emporia (comptoirs commerciaux) avec les Odryses qui habitaient à l’intérieur de la Thrace.

Koinyra

Kamnarokaïko Phari

Phanari

Vathy

Ainyra Thasos

Thasos Maronée

Abdère Néapolis Apollonia

Mont Athos

Cap Paxi Mont Pangée

Samothrace Imbros Lemnos

Ténédos Acanthe

Olynthe Anphipolis

Hevraio

Démétrion ? Diasion ?

Aliki Mer Égée

Source : D’après Y. Grandjean et F. Salviat (éd.), Guide de Thasos, 2000, p 44.

100 200 500 800 m

Habitat groupé L’espace maritime de Thasos au Ve siècle Habitat groupé

et sanctuaire(s) Ferme Atelier Fortin Phare

Zone de carrière Zone minière (plomb, argent, cuivre, fer) Cheminement Itinéraire hypothétique

Relief Or Argent Marbre

5 km

P00 Thasos et sa zone d’influence

“P18-19Thasos”

THASOS ET SA ZONE D’INFLUENCE

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