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LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LA DEMANDE

DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX

ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

(2)

Édito

Alors que 80 % des habitants en outre-mer sont éligibles au logement social et près de 70 % d’entre eux au logement très social, l’Union sociale pour l’habitat estime le déficit d’offre à près de 75 000 logements sociaux pour les seuls départements et régions d’outre-mer (DROM).

Ainsi, en 2020, le nombre de logements financés a plafonné à 8 018 logements, dont 6 855 logements sociaux. Pour cette année, seuls 3 280 logements sociaux ont été livrés pour l’ensemble des DROM… Si le faible volume d’agréments en 2020 peut s’expliquer en partie par le contexte sanitaire, il témoigne aussi d’une baisse plus structurelle observée depuis plusieurs années. Les freins administratifs, la conduite d’une politique publique trop

« descendante » et l’annualité de l’arbitrage de la LBU ne permettent pas une programmation pluriannuelle dans les territoires pour favoriser la relance durable du secteur du logement social.

Notre mission collective, bailleurs sociaux, collectivités territoriales, État, partenaires, est de faciliter l’accès à un logement décent et abordable pour tous nos concitoyens, notamment ceux aux revenus modestes. C’est une question de justice et d’égalité. Pour être à la hauteur du défi qui nous est collectivement posé, il faut d’abord regarder ensemble la situation, partager les analyses.

J’ai la conviction que pour permettre la territorialisation de la politique publique de l’habitat, et œuvrer au plus près des réalités et des besoins des territoires, diversifier l’offre de logement social, rénover, accompagner les mutations démographiques et économiques, chaque territoire doit être appuyé et disposer d’une connaissance fine de la demande de logement social. C’est essentiel pour une bonne adéquation entre les profils et les attentes des ménages à loger, et la programmation quantitative et qualitative de l’offre de logements.

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(3)

Il faut par une loi de programmation pour le logement social outre-mer, remettre le territoire au cœur de l’action publique, en partant des besoins et des priorités de chaque territoire, en lien avec les organismes de logements sociaux locaux, et engager une dynamique de long terme pour une offre plus adaptée aux réalités de la demande de logement.

C’est le sens du travail d’analyse que l’USH a entrepris nationalement à l’occasion de son rapport au congrès 2021 « Mieux connaître la demande de logement social pour mieux orienter les politiques publiques » et que nous déclinons maintenant territoire par territoire.

Ce document de travail, inédit, est ainsi une contribution de l’USH, à partager et enrichir, en lien avec les acteurs locaux, pour favoriser des approches plus fines de la qualification de la demande de logement social, mise en regard avec le contexte socio-démographique, afin de mieux éclairer les décisions et les priorités de votre territoire, et d’orienter efficacement les politiques publiques de l’habitat.

Emmanuelle Cosse

Présidente de l’Union sociale pour l’habitat

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

3

(4)

ÉDITO

PAGE 2

SYNTHÈSE DU RAPPORT

PAGE 6

Synthèse PAGE 8

LE CONTEXTE TERRITORIAL

PAGE 12

Le territoire PAGE 14

Les habitants PAGE 15

Les caractéristiques en matière d’habitat PAGE 18

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL

À LA RÉUNION

PAGE 22

Évolution de la demande sur les dernières années PAGE 25

D’où viennent les ménages demandeurs ? PAGE 26

Quelles sont les caractéristiques des ménages demandeurs ? PAGE 27

Quel est leur niveau de vie ? PAGE 30

Pourquoi demandent-ils un logement ? PAGE 32

Quel logement demandent-ils ? PAGE 33

Lorsque la demande donne lieu à une attribution de logement PAGE 34

Quelles spécificités locales ? PAGE 35

ÉLÉMENTS COMPLÉMENTAIRES

PAGE 36

Indicateurs par EPCI PAGE 38

Types de ressources mensuelles perçues par les ménages

demandant un logement social à La Réunion PAGE 40

Plafonds de ressources annuelles réglementaires

en locatif Hlm pour l’année 2021 dans les DROM PAGE 42

Glossaire PAGE 43

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(5)

Océan Indien

Océan Indien

SAINT-DENIS

Réseau routier Les fleuves Préfecture Ville Aéroports Volcans CARTE DE LA RÉUNION

LA POSSESSION LE PORT

ENTRE-DEUX CILAOS

SAINT-LOUIS

SAINT-PIERRE

SAINT-JOSEPH

SAINT-PHILIPPE LE TAMPON

SAINTE-ROSE LA-PLAINE-

DES-PALMISTES SAINTE-ANNE

SAINT-BENOÎT SALAZIE

SAINT-ANDRÉ SAINTE-SUZANNE SAINTE-MARIE

SAINT-PAUL

LES TROIS-BASSINS

SAINT-LEU

L’ÉTANG-SALÉ

Arrondissement de Saint-Benoît Arrondissement

de Saint-Pierre Arrondissement

de Saint-Denis

Arrondissement de Saint-Paul

EPCI RÉUNIONNAIS

Communauté intercommunale des villes solidaires Communauté intercommunale du Nord de La Réunion Communauté intercommunale Réunion Est Communauté d’agglomération du Sud Territoire de la Côte Ouest Arrondissements Communes

Piton des Neiges

Aéroport de La Réunion – Roland Garros

Aéroport de Saint-Pierre

Pierrefonds

Piton de la Fournaise Madagascar Mayotte Comores

La Réunion Maurice Mozambique

Tanzanie

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

5

(6)

SYNTHÈSE

DU RAPPORT

LA DEMANDE DE L

(7)

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

7

(8)

Synthèse

Au 31 décembre 2020, La Réunion dénombre un peu plus de 33 100 demandes de logement social. Ce chiffre est issu du Système national d’enregistrement (SNE), qui permet d’apporter une photographie du nombre, du profil, de la situation et des choix de logement des demandeurs ayant déposé une demande de logement social et s’étant vu délivrer un numéro unique.

Il ne dresse pas un panorama exhaustif des besoins en logements mais permet d’apporter un éclairage statistique sur les informations relatives à la demande de logement social, et plus largement sur le contexte territorial et socio-démographique de La Réunion. Le SNE reste un outil précieux pour l’analyse dynamique de la qualification de la demande de logement social, outil qu’il convient de renseigner au mieux.

Les acteurs locaux, avec l’ARMOS-oi, ont bien saisi cet enjeu. GEOD (Gestion, Enregistrement, Observation de la Demande) a été créée en 2016, à l’initiative des bailleurs sociaux de La Réunion regroupés au sein de l’ARMOS-oi pour améliorer le traitement des demandes de logement social. Elle assure un traitement administratif des demandes de logement : la quasi-totalité des dossiers déposés chez les bailleurs sociaux sont transmis à GEOD qui enregistre les informations dans un fichier commun (SNE). Elle permet ainsi une meilleure fiabilisation des demandes renseignées, et met à disposition des bailleurs et aussi des partenaires les informations collectées, selon une logique de gestion partagée des demandes.

Le sujet de la demande locative sociale est étroitement lié à la question de l’offre. Le taux de rotation relativement bas témoigne d’une faible mobilité des ménages locataires du parc social. En conséquence, la tension s’accroît et la production nouvelle ne permet de répondre que partiellement aux besoins.

Le nombre de logements sociaux agréés ces dernières années tend à diminuer : en 2020, 2 000 logements sociaux ont été financés (LLS, LLTS et PLS), contre 2 700 en 2019 et près de 4 416 (dont 70 logements étudiants) en 2012. Si cette diminution peut s’expliquer par le contexte sanitaire, celle-ci aura un impact sur le nombre de logements livrés et mis en service dans les années à venir. Il est à noter une mobilisation forte des organismes de logement social et de leurs partenaires en faveur de la production de logements en LLTS, correspondant mieux aux besoins des demandeurs à faibles ressources.

Concernant plus particulièrement la demande locative sociale, l’analyse des données issues du SNE permet de dégager plusieurs tendances comparativement à la moyenne nationale. Il convient de préciser, comme pour tous les territoires, qu’il n’existe pas un portrait-type du demandeur de logement social : leur profil est divers, multiple tant concernant leur situation, que leur parcours et leurs aspirations.

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(9)

Toutefois, à La Réunion, plusieurs indicateurs quantitatifs se démarquent par rapport à la moyenne nationale :

• Les demandeurs de logement social sont en moyenne plus jeunes : 28 % ont moins de 30 ans. Cependant un vieillissement de la population s’amorce et concerne aussi les locataires du parc social ;

• Les familles monoparentales sont particulièrement représentées dans la demande (39 % contre 24 % France entière), de même que les personnes seules (41 % des demandes, comparable au taux France entière de 45 %) ;

• Les demandeurs de logement social sont extrêmement précaires : 91 % sont sous le plafond de ressources LLTS. Or, ces logements ne représentent que 26 % de l’offre existante de logements sociaux et 45 % de l’offre agréée depuis 2016. Les loyers les plus bas sont toutefois ceux des logements locatifs sociaux construits avant 1986, mais ils ne représentent que 19 % du stock de logements sociaux. Il apparaît ainsi que les conditions de financement de l’offre récente ne permettent plus d’équilibrer les opérations locatives sociales à des niveaux de loyers compatibles avec les ressources des ménages les plus modestes ;

• 43 % des demandes émanent de ménages ne disposant pas d’un logement à soi (hébergé chez un tiers, sans-abri, hébergement temporaire) ;

• Le motif le plus souvent mentionné par les demandeurs est le fait de disposer d’un logement trop petit (35 %) ; vient ensuite le fait d’être hébergé ou sans logement.

Ces indicateurs sont constatés à l’échelle de l’ensemble du territoire et des EPCI même si des nuances peuvent être apportées aux échelons territoriaux. Ainsi, cette approche statistique permet de dégager des tendances, d’apporter un éclairage, et d’ouvrir des pistes et perspectives pour des approfondissements futurs avec les acteurs locaux.

Mieux connaître les besoins d’habitat du territoire, et en particulier la demande de logement social, est en effet essentiel pour mieux programmer l’offre nouvelle, réussir l’adaptation du parc social et mieux conduire les modes de gestion des organismes pour réussir les politiques locales de l’habitat au service des habitants.

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

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36 %

des ménages demandeurs sont hébergés chez un tiers (proche, particulier)

99 %

des ménages résident déjà à La Réunion

+ 12 %

Le volume de demandes

a augmenté de 12 % entre 2013 et 2020

Près de 1/3

des ménages demandeurs d’un logement social occupent déjà le parc social

43 %

des ménages demandeurs ne disposent pas de leur propre logement

33 118

demandes enregistrées

dans le SNE au 31 décembre 2020

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(11)

29 %

des titulaires de la demande sont au chômage et

20 %

ont un emploi stable

2 ménages

demandeurs sur 5

sont composés d’une personne seule

28 %

des titulaires de la demande ont moins de 30 ans

2 demandes sur 5

émanent d’une famille monoparentale

9 ménages demandeurs sur 10 ont des revenus en dessous des plafonds de ressources LLTS

4/5 d’entre eux

disposent de revenus en dessous de la moitié de ces mêmes plafonds*

* soit environ moins de 7 050 euros annuels pour une personne seule en 2020

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

11

(12)

LE CONTEXTE TERRITORIAL

PARTIE 01

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(13)

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

13 Le contexte territorial

(14)

Le territoire

La population totale dans l’ensemble des DROM est d’environ

2 170 000 habitants1, au 1er janvier 2021, ce qui représente un peu plus de 3 % de la population nationale. En 2018, le territoire de La Réunion compte près de 856 000 habitants, soit 39 % de la population des DROM ; il s’agit du territoire le plus peuplé des cinq DROM.

Tableau 1 – Les intercommunalités

La Réunion regroupe plusieurs collectivités territoriales : un Conseil régional, un Conseil départemental et 5 intercommunalités (EPCI) qui sont toutes des communautés d’agglomération et qui comptent 24 communes au total.

On dénombre 49 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Compte tenu de leur nombre d’habitants, les 5 communautés d’agglomérations sont soumises à l’obligation de mettre en œuvre la réforme de la gestion de la demande et des attributions prévue par la loi Égalité et citoyenneté.

1 - Source : Insee – Estima- tion de la population au 01/01/2021 (résultats provi- soires arrêtés en mars 2021).

EPCI Siège Nombre de

communes

Nombre d’habitants

(Insee 2018) Densité Zones QPV

Communauté intercommunale des villes solidaires (CIVIS)

Saint-Pierre

6 communes (Saint-Pierre, Les Avirons, Cilaos, L’Étang-Salé, Petite-Île, Saint-Louis)

181 704 481 hab/km²

5 à Saint-Louis : Le Gol, Centre-Ville, La Rivière, Roche Maigre, Bois de Nèfles Cocos 6 à Saint-Pierre : Bois d’Olives, Ravine des Cabris, Ravine Blanche, Basse Terre – Joli Fond, Terre Sainte, Condé – La Concession

Communauté intercommunale du Nord de La Réunion (CINOR)

Saint-Denis 3 communes (Saint-Denis, Sainte-Marie,

Sainte-Suzanne) 207 487 721 hab/km²

2 à Sainte-Marie : Le Verger – La Découverte, Gaspard – La Réserve 11 à Saint-Denis : Le Bas de La Rivière, Le Bas Maréchal Leclerc, Le Butor, Vauban, La Source – Bellepierre, Les Camélias, Sainte-Clotilde – Le Chaudron, Moufia les Bas, Primat, Moufia les Hauts, Domenjod 2 à Sainte-Suzanne : Bel Air – Centre-Ville – Village Desprez, Bagatelle

Communauté intercommunale Réunion Est (CIREST)

Saint-Benoît

6 communes (Saint-Benoît, Bras-Panon, La Plaine-des-Palmistes, Saint-André, Sainte-Rose, Salazie)

126 877 172 hab/km²

4 à Saint-André : Cressonnière – Manguiers, Centre-Ville, Petit Bazar – Chemin du Centre – Fayard, Cambuston Centre

2 à Saint-Benoît : Sainte-Anne, Rive droite de Saint-Benoît

Communauté d’agglomération du Sud (CASUD)

Le Tampon

4 communes (Le Tampon, Entre-Deux, Saint-Joseph, Saint-Philippe)

128 965 228 hab/km²

3 à Saint-Joseph : - Cayenne – Butor – Les Quais, Centre-Ville – Cités, Langevin 4 à Le Tampon : La Châtoire, Les Trois Mares, Les Araucarias, Centre-Ville

Communauté d’agglomération Territoire de la Côte Ouest (TCO)

Le Port

5 communes (Le Port, La Possession, Saint-Leu, Saint-Paul, Les Trois-Bassins)

210 928 393 hab/km²

2 à Le Port : 4e Couronne, 1re et 2e Couronne 1 à La Possession : Cœur de Saint-Laurent 1 à Saint-Leu : Portail – Bois de Nèfles 6 à Saint-Paul : Plateau Caillou Centre, Fleurimont, Éperon, Grande Fontaine, Savanna Kayamb –Corbeil Bout de L’Étang, Périphérie du Centre-ville

Ensemble

de La Réunion Chef-lieu :

Saint-Denis 24 communes 855 961 341 hab/km² 49 QPV

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(15)

Les habitants

L’ÉVOLUTION DE LA POPULATION

À partir de la fin des années 90, La Réunion connaît un ralentissement de son dynamisme démographique. Depuis 2008, ce ralentissement s’accentue sous l’effet d’un solde migratoire négatif (-0,6 % en moyenne par an). Toutefois, le solde naturel2 reste excédentaire en raison d’un nombre de naissances supérieur aux décès. Il permet de compenser le solde migratoire déficitaire.

Entre 2013 et 2018, la population augmente de +0,5 % en moyenne par an.

Figure 1 – Évolution démographique à La Réunion (gauche) et en France (droite), en taux d’évolution annuel (%)

Sur la période de 2018 à 2021, la croissance démographique de l’île augmente de +0,1 % en moyenne par an, confirmant le ralentissement de la dynamique démographique. Ce taux est inférieur au taux de l’ensemble des DROM (+0,4 %), mais se rapproche du taux de la France entière (+0,2 %). Cette croissance modérée de la population s’explique par un solde naturel qui, bien que positif (+1,0 % par an), parvient à peine à compenser un solde migratoire nettement déficitaire.

Figure 2 – Évolution démographique entre 2018 et 2021, en taux annuel (%) (La Réunion, ensemble des DROM et France entière)

2 - Bien que positif, la varia- tion due au solde naturel est presque divisée par deux si l’on compare les périodes allant de 1968 à 1975 (+2,4 % en moyenne par an) à celle de 2013 à 2018 (+1,1 %).

Due au solde migratoire Due au solde naturel Variation annuelle Sources  : Insee, RP1967 à RP1999 dénombrements, RP2008 au RP2018 exploita- tions principales - État civil 1

0

-1 2 3

1968 à 1975

1975 à 1982 1990 à 1999 2008 à 2013 1982 à 1990 1999 à 2008 2013 à 2018 1,9

1,1

1,9 1,9

1,5

0,7 0,5 1

0 -1 2 3

1968 à 1975

1975 à 1982 1990 à 1999 2008 à 2013 1982 à 1990 1999 à 2008 2013 à 2018 2,4

-0,5 2

-0,9 1,8

0,1 1,6

0,3 1,4

0,1

1,2 1,1

-0,6 -0,6

2,3

0,1 0,1

0,8

0,5 0,5 0,4 0,7 0,5 0,4

0,6

0,4 0,4

0,4 0,4

0,3 0,4

0,2 0,3

Due au solde migratoire Due au solde naturel Variation annuelle Sources  : Insee, Estima- tions de population (résul- tats provisoires arrêtés en mars 2021)

0

-1

-2 1 3

2

La Réunion Ensemble DROM France entière

0,1 0,4 0,2

-0,8

0,2 1,2

1,0

-0,9

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

15 Le contexte territorial

(16)

UN TERRITOIRE JEUNE QUI ENTRE DANS UNE DYNAMIQUE PROGRESSIVE DE VIEILLISSEMENT

La Réunion est un territoire jeune. En 2021, la part des moins de 20 ans représente 29,5 % de sa population. Ce taux est plus faible que dans

l’ensemble des DROM (32 %), mais plus élevé que sur l’ensemble du territoire national (24 %). La part des personnes âgées de plus de 60 ans est de 19 %.

Elle est quasi équivalente à leur proportion dans l’ensemble des DROM (20 %) et moins élevée qu’au niveau national (27 % France entière).

Sur la période 2018 et 2021, la population réunionnaise a très peu augmenté (+0,1 % en moyenne par an). Cependant, si l’on compare les deux périodes, la part des moins de 20 ans diminue de près de 3,5 % alors que celle des plus de 60 ans progresse de 13 %, ce qui confirme l’entrée de ce territoire dans une dynamique de vieillissement3.

Les projections de l’Insee4 à l’horizon 2050 pour La Réunion indiquent qu’il y aurait autant de seniors que de jeunes, si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, du fait notamment de l’allongement de la durée de vie de 6 mois par an, en moyenne, depuis le début des années 50. La part des seniors (60 ans ou plus) et celle des jeunes (moins de 20 ans) représenteraient chacune 27 % de la population. En outre, selon les scénarios, la population de l’Île pourrait atteindre le million d’habitants dès 2037. Cette croissance est due au solde naturel qui resterait positif, bien que les hypothèses de l’Insee prévoient une baisse de ce solde naturel. La croissance serait plus dynamique dans le Nord de l’Île avec une augmentation en moyenne de +0,9 % par an du nombre d’habitants entre 2013 et 2050 (contre une augmentation de +0,7 % en moyenne par an pour l’ensemble du territoire réunionnais).

Figure 3 – Pyramides des âges de La Réunion (gauche) et de la France entière (droite) en 2008 et 2021. Population en milliers

3 - Sur la période plus longue (2008-2021), la popu- lation a augmenté de 6 % au total. L’évolution est plus marquée avec une baisse de la population ayant moins de 20 ans (-9,3  %) et une augmentation conséquente de la part de la popula- tion ayant plus de 60 ans (+78,5 %). En 2008, près de 35 % des Réunionnais avaient moins de 20 ans et 11,5 % plus de 60 ans.

4 - Source : « La population réunionnaise à l’horizon 2050 - Autant de seniors que de jeunes », Insee Ana- lyses n°  29, La Réunion, novembre 2017.

Sources : Insee, RP 2008 et Estimations de population (résultats provisoires arrê- tés en mars 2021)

Hommes en 2021 Femmes en 2021 Hommes en 2008 Femmes en 2008

Hommes en 2021 Femmes en 2021 Hommes en 2008 Femmes en 2008 75 ans et +

60 à 74 ans

40 à 59 ans

20 à 39 ans

0 à 19 ans

75 ans et +

60 à 74 ans

40 à 59 ans

20 à 39 ans

0 à 19 ans

8000

8000 4000 0 4000

150 100 50 0 50 100 150

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(17)

L’évolution du vieillissement est plus rapide en Martinique et en Guadeloupe et, ces territoires qui étaient les plus jeunes de France, deviendront les plus âgés de France dans les toutes prochaines décennies. « On observe à La Réunion les mêmes dynamiques démographiques qu’aux Antilles, dans une mesure à peine moindre […]. Mais, à cause de la fécondité maintenue à un niveau élevé et de la moindre propension des jeunes réunionnais à la mobilité, les changements démographiques à La Réunion sont de plus faible ampleur qu’aux Antilles. »5

COMPOSITION FAMILIALE

En 2018, 69 % des ménages réunionnais sont des familles, une proportion en baisse de 6 points par rapport à 2008 (75 %). Parmi cette composition familiale, en 2018, près de 30 % sont des couples avec enfant(s), contre 39 % dix ans auparavant. Les familles monoparentales représentent un peu plus de 1 ménage sur 5 (21,7 % en 2018 contre 20,2 % en 2008).

28,5 % des ménages sont composés d’une personne seule en 2018, contre près de 22 % en 2008 ; le nombre de ces ménages augmente ainsi de près de 57 % en dix ans.

La taille des ménages est en diminution constante depuis la fin des années 60. En effet, elle est passée de près de 5 personnes par ménage en 1967, à 2,55 personnes par ménage en 2018. Elle reste cependant au-dessus de la moyenne constatée pour la France entière. L’augmentation des ménages d’une personne et la diminution de la taille moyenne des ménages sont des indicateurs qui semblent corrélés au phénomène de vieillissement de la population.

SITUATION ÉCONOMIQUE

En 2018, pour près d’un quart des ménages (23,4 %), la personne de référence est employée. Les autres catégories socio-professionnelles les plus représentées sont les ouvriers (18 %) et les retraités (17 %). On retrouve également dans des proportions quasi identiques les personnes sans activité professionnelle (14,8 %) et les personnes exerçant une profession intermédiaire (14,4 %).

Le taux de chômage en 2020, au sens du BIT6, s’établit à 17 % de la population active, contre 21 % en 2019. Cette chute serait un « trompe-l’œil » d’après l’Insee ; elle serait plutôt due à la limitation des démarches de recherche d’emploi et à la réduction du temps de travail liées au confinement du printemps 2020.

En 2017, le taux de pauvreté dans les DROM est de 2 à 5 fois plus élevé qu’en métropole. En particulier, 42 % des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté national, soit avec moins de 1 020 €7 par mois et par unité de consommation, contre 14 % en métropole. À noter que les prestations sociales représentent 60 % des revenus des ménages les plus modestes.

Les familles monoparentales, les personnes seules, et les ménages considérés au sens de l’Insee comme des « ménages complexes »8 sont les plus touchés par la pauvreté. En effet, 6 familles monoparentales sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté à La Réunion, et plus de la moitié des personnes seules et la moitié des « ménages complexes » sont considérés comme pauvres. Par ailleurs, 86 % des ménages dont la personne de référence est au chômage sont pauvres.

Le taux de pauvreté est assez similaire entre les ménages dont la personne de référence est âgée de moins de 35 ans et ceux de 65 ans et plus (respectivement 46 % et 47 %).

5 - Extrait du rapport des députées Stéphanie Atger et Ericka Bareigts sur Le grand âge dans les outre-mers, Rapport n° 2662, Assemblée nationale, février 2020.

6 - Ce taux ne recouvre pas toutes les situations de chômage et d’exclusion par l’emploi. En effet, le calcul du chômage au sens du BIT est basé sur l’activité des personnes en âge de tra- vailler sur une semaine de référence.

7 - Insee, enquête Budget de famille 2017.

8 - Ménages comportant plusieurs familles, plusieurs générations, etc.

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

17 Le contexte territorial

(18)

Les caractéristiques en matière d’habitat

L’ENSEMBLE DU PARC DE LOGEMENT

Selon l’Insee, au 1er janvier 2018, La Réunion compte un parc total de 376 048 logements. Ce parc est composé à 88 % de résidences principales.

Si cette catégorie de logements reste prédominante, il est à noter que sa proportion est en diminution dans le parc total (-3 points entre 2008 et 2018) au profit d’une augmentation des résidences secondaires ou des logements occasionnels, et des logements vacants. En effet, le volume de résidences secondaires ou logements occasionnels a été multiplié par deux en 10 ans.

Concernant le parc vacant, l’Insee estime à 8,7 % le taux de logements qui seraient inoccupés. Ce taux est similaire à celui constaté pour la France entière (8,2 %) et très inférieur à celui observé dans les autres DROM.

En 10 ans, le parc vacant aurait augmenté de 16 %.

Parmi les résidences principales, 51 % sont occupées par un ménage propriétaire. Cette proportion est inférieure au taux constaté à l’échelle nationale (58 %). Les ménages locataires sont légèrement plus représentés qu’en France entière (44 % contre 42 %).

LE PARC LOCATIF SOCIAL EXISTANT

Selon les données RPLS au 1er janvier 2020, La Réunion compte 77 216 logements sociaux ce qui représente 23 % de l’ensemble des résidences principales. Près de 1 logement social sur 2 est situé dans l’un des 49 quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ils sont détenus par 7 bailleurs sociaux : la Société d’Hlm de La Réunion (SHLMR), la Société immobilière du département de La Réunion (SIDR), la Société d’économie mixte d’aménagement et d’équipement de La Réunion (SEMADER), la Société d’économie mixte, d’aménagement et de construction (SEMAC), la Société de développement et de gestion d’immobilier social (SODEGIS), la Société d’équipement du département de La Réunion (SEDRE) et la Société dionysienne d’aménagement et de construction (SODIAC).

La CINOR regroupe plus d’un tiers du parc locatif social de La Réunion et ces logements représentent également environ un tiers des résidences principales de son territoire.

Parmi ces 77 216 logements, moins de 1,5 % sont inoccupés pour des raisons de vacance commerciale, témoignant de la très forte tension sur l’offre locative sociale. Si l’on comptabilise la vacance totale, y compris technique, ce sont moins de 3 % des logements sociaux qui sont inoccupés. Ce taux est inférieur à celui constaté pour la France entière (4,8 %). La rotation au sein du parc social est relativement faible (9,4 %, équivalent au taux France entière), ce qui signifie donc une faible mobilité des ménages locataires ; la pression sur le parc locatif social peut s’accentuer si l’offre de logements n’est pas améliorée. En 2020, selon les dernières données de l’ARMOS-oi, le taux de rotation est tombé à 7,2 %, en lien certainement avec le contexte sanitaire et les confinements.

Près des trois quarts des logements sociaux ont été construits entre 1980 et 2014, et 15 % depuis 2015. Le parc social est plus récent qu’en moyenne pour la France entière. Toutefois, malgré l’action des bailleurs sociaux pour améliorer le parc de logement, les besoins de réhabilitation et d’adaptation

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(19)

Figure 4 – Les typologies du parc locatif social selon le territoire

Le parc social de La Réunion se compose très majoritairement de logements familiaux de taille moyenne : près des deux tiers des logements sont des T3/

T4. Les petites typologies (T1 ou T2), comme les typologies plus grandes (T5 et plus), sont en revanche moins représentées. Les T1/T2 représentent 28 % du parc, similaire au taux France entière, et les T4 et plus 34 %, contre 37 % France entière. Le vieillissement de la population qui va s’accélérer et le phénomène de desserrement des ménages entraîneront dans les prochaines années la hausse des besoins de logements de petites typologies déjà importants aujourd’hui.

Concernant le financement d’origine des logements, 71 % des logements ont été financés en LLS ou équivalent. Les LLTS représentent 26 % des financements. Ces financements ne donnent que des indications partielles sur les niveaux de loyers, qui dépendent également de la période de construction des logements. Les loyers moyens les plus bas ne sont ainsi pas ceux des logements LLTS, construits plus récemment, mais ceux des LLS construits avant 1986. À noter que ces différents niveaux de loyers n’intègrent pas les charges qui peuvent peser fortement sur le budget des ménages et sur leur reste à charge.

Tableau 2 – Répartition du parc locatif social de La Réunion et niveaux de loyers hors charges selon les catégories de financement

Financement d’origine Parc de logements Loyers mensuels moyens (hors

charges)

Nombre en % en €/m²

LLTS 20 320 26 % 5,62

LLS avant 1986 14 942 19 % 5,47

LLS à partir de 1986 39 938 52 % 6,44

PLS 1 766 2 % 7,56

PLI et assimilés 250 0 % 6,27

Total 77 216 100 % 6,07

T5 et + T4 T3 T2 T1

NB : Les données présentées sont arrondies, pouvant entraîner une somme des composants différente de 100 %

Source : RPLS au 1er janvier 2020 (SDES)

La Réunion Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

8 %

26 %

38 %

21 % 7 %

8 %

29 %

40 %

17 % 5 %

8 %

29 %

37 %

19 % 7 %

NB  : Les loyers mensuels moyens sont calculés pour les seuls logements occupés au 1er janvier 2020 Source : RPLS au 1er janvier 2020 (SDES)

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

19 Le contexte territorial

(20)

LA PRODUCTION SOCIALE RÉCENTE

Entre 2016 et 2020, environ 2 360 logements sociaux ont été agréés en moyenne par année. Ce rythme est relativement stable, il a toutefois connu une hausse en 2018 et 2019 (respectivement 2 435 et 2 726 logements agréés) puis une baisse importante en 2020 où seuls 2 000 logements locatifs sociaux ont été agréés. Ce faible volume s’explique notamment par le contexte sanitaire. En moyenne, 45 % des logements sociaux ont été agréés en LLTS, 30 % en LLS et 25 % en PLS.

Figure 5 – Évolutions du nombre de logements sociaux agréés entre 2016 et 2020 (en haut) et livrés entre 2016 et 2019 (en bas)

2016 2017 2018 2019 2020

Sources : Direction Outre- mers de l’USH (données MOM, RAP 2020 – Mission Outre-mer)

Logements locatifs

LLTS PLS

0 300 600 900 1200 1500

417

643 613 623 600

1 488 901 1 060 1 148 652

LLS

379

762 762 815 791

PLI 0 0 0

140

Accession à la propriété LES Diffus LES Groupé

180235

25 3 79 52 4 0

Réhabilitation parc social parc privé

357 513 92 418

824 526 322 140 213

Logements locatifs 0

300 600 900 1200 1500

LLTS LLS PLS

1 193 1 520 1 308 581 980 1 208 826 295 186 88 72 581

PLI

0 0 0 0

Accession à la propriété LES Diffus LES Groupé

80 82 0 13 72 54 00

Réhabilitation parc social parc privé

270 548650 676 0 263 0 0

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(21)

Figure 6 – Comparaison du nombre de logements locatifs sociaux agréés et livrés (période 2016-2019) selon le type de financement

Concernant les logements sociaux livrés, entre 2016 et 2019, ce sont en moyenne 2 200 logements sociaux qui ont été effectivement mis en service chaque année. Cet écart s’explique par le fait que plusieurs années s’écoulent entre l’agrément et la livraison de l’opération. Parmi ces livraisons, la part des logements LLTS est de 52 %, soit +8 points par rapport aux logements agréés.

La relance du financement de la réhabilitation du parc locatif social s’observe ces cinq dernières années, même si le stock de logements de plus de 20 ans nécessitant sa remise aux normes et bien souvent de lourds travaux de rénovation reste particulièrement élevé. À noter que les modes de

financement via la LBU et la mobilisation du crédit d’impôt (ce dernier étant réservé aux seuls programmes immobiliers situés en QPV) ne permettent pas d’engager la nécessaire réhabilitation de nombreux groupes immobiliers sociaux. Enfin, l’accession sociale et surtout très sociale s’est effondrée, conséquence notamment de la suppression de l’AL accession sociale qui aura prévalu ces dernières années et malgré sa récente remise en œuvre.

Sources : Direction Outre- mers de l’USH (données MOM, RAP 2020 – Mission Outre-mer)

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000

Agréés Livrés LLS 2 718

3 309

Agréés Livrés PLS 2 296

927

Agréés Livrés PLI

140 0

LLTS Agréés Livrés

4 597 4 602

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

21 Le contexte territorial

(22)

LA DEMANDE DE

LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

PARTIE 02

(23)

La demande de logement social à La Réunion

(24)

Ce fascicule porte sur la demande locative sociale enregistrée dans

l’infocentre du Système national d’enregistrement (SNE) au 26 avril 2021 sur les demandes actives fin 2020. Le champ de l’étude traite des demandes dont le titulaire est une personne physique. La demande enregistrée dans le SNE concerne la demande de logement ordinaire, ou logement dit familial.

Cette demande est l’expression d’une partie des besoins mais pas de leur totalité. Les personnes qui ne peuvent pas déposer une demande en logement social en raison de leur situation administrative ne figurent pas dans ces statistiques.

Au 31 décembre 2020, La Réunion enregistre un peu plus de 33 100 demandes de logement social actives dans le SNE. Ce chiffre représente les demandes qui ont été enregistrées dans le SNE et pour lesquelles le demandeur s’est vu délivrer un numéro unique.

La communauté d’agglomération Intercommunale du Nord de La Réunion (CINOR) concentre le plus grand nombre de demandes avec un peu moins du tiers de la demande qui y est exprimée (30 %). En comparaison, la population locale de cette agglomération représente le quart des ménages du territoire, et le tiers en prenant en compte les seuls ménages non propriétaires de leur logement. Cette agglomération concentre, par ailleurs, le plus de logements sociaux avec 36 % du parc de La Réunion qui y est localisé. La communauté d’agglomération de la Côte Ouest (TCO) compte également une part importante des demandes : 28 % des demandes y sont orientées (pour 21 % des ménages réunionnais non propriétaires) et le quart des logements sociaux y est localisé.

La CA Intercommunale des Villes Solidaires (CIVIS) regroupe 18 % de la demande de logement social pour la même part de ménages non propriétaires ; 16 % du parc social y est localisé. La CA Intercommunale de La Réunion Est (CIREST) compte la même part du parc de logement social, pour moins de demandes : 13 % de la demande du département y est exprimée (pour la même part de ménages non propriétaires). Enfin, la CA du Sud (CASUD) compte le dixième de la demande, 15 % des ménages non propriétaires, et détient 8 % du parc de logement social.

Figure 7 – Nombre de demandes (gauche) et nombre de logements locatifs sociaux (droite) à La Réunion

CINOR CINOR

CIREST CIREST

CASUD CASUD

CIVIS CIVIS

TCO TCO

Nombre de demandes

moins de 5 000 entre 5 000 et 8 000 plus de 8 000

Nombre de logements sociaux

moins de 10 000 entre 10 000 et 15 000 entre 15 000 et 20 000 plus de 20 000

Sources  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN) et RPLS au 1er janvier 2020 (SDES)

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(25)

Évolution de la demande sur les dernières années

Le volume de la demande de logement social de La Réunion a augmenté de 12 % entre 2013 et 2019 lorsque, sur la même période, la population réunionnaise connaît une augmentation moins marquée, d’environ 3 %.

Contrairement à d’autres territoires, l’année 2020 n’enregistre pas une baisse du nombre de demandes en fin d’année. Une légère augmentation est constatée : +2 % entre fin 2019 et fin 2020.

Figure 8 – Évolution du nombre de demandes de logement social à La Réunion

3 demandes sur 5, au 31 décembre 2020, datent de moins d’un an (61 %).

Par ailleurs, un tiers des ménages demandeurs sont déjà locataires du parc social (demandes de mutation). Cette part est en légère augmentation : elle passe de 28 % des demandes fin 2013 à 32 % fin 2020.

La part des demandes créées en ligne, via le portail grand public, parmi les demandes enregistrées en décembre 2020, est de 50 %. Cette part était déjà de 47 % fin 2019.

Terminologies

Une demande de logement social correspond à un formulaire Cerfa pour un ménage.

Il est ainsi possible que le décompte des demandes comporte quelques doublons de demandeurs au niveau national, notamment s’ils ont formulé plusieurs demandes sur différents territoires de gestion ou si le bailleur a créé une demande de relogement dans le cas d’une opération de renouvellement urbain.

Sauf mention contraire, la localisation prise en compte pour le logement demandé est celle correspondant au premier choix formulé dans le Cerfa.

Une demande dite de mutation au sein du parc est une demande d’un ménage déjà locataire du parc social qui souhaite changer de logement dans le parc social.

SNE (au 31/12)

Source  : Infocentre SNE (DGALN)

32000 34000

28000 26000 24000 30000

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

29 514 28 518 29 234

27 688

28 680 29 565 32 373

33 118

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

25 La demande de logement social à La Réunion

(26)

Le titulaire de la demande correspond à la première personne apparaissant dans le Cerfa, dans la rubrique « le demandeur ». Le terme « demandeur », parfois employé seul pour fluidifier la lecture, désigne le titulaire de la demande.

La personne de référence du ménage au sens du Recensement de l’Insee est définie, au sein d’un couple, comme l’actif si l’une des deux personnes ne l’est pas. S’il n’y a pas de distinction par l’activité, la personne la plus âgée sera considérée comme personne de référence.

D’où viennent les ménages demandeurs ?

99 % des ménages demandeurs résident déjà à La Réunion.

Près d’un tiers des ménages sont déjà locataires du parc social (proche de la part constatée pour la France entière) et 36 % sont hébergés chez un tiers (proche ou particulier). C’est bien supérieur au taux constaté à l’échelle nationale pour les ménages hébergés (21 %). Au total, 43 % des demandeurs ne disposent pas d’un logement à soi. Ainsi, le motif d’absence de logement à soi est un peu plus invoqué que pour la France entière, témoignant de difficultés d’accès au logement accrues dans les DROM en général.

Figure 9 – Mode d’hébergement actuel des ménages demandeurs selon le territoire

La Réunion Ensemble DROM France entière

Source  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN)

Hébergement

par un tiers Locataire

Hlm Locataire

parc privé Hébergement

temporaire Propriétaire

occupant Sans

hébergement 0 %

10 % 20 % 30 % 40 % 50 %

36 % 41 %

21 % 32 %

27 % 34 %

23 % 22 % 28 %

3 % 4 % 9 %

2 % 2 % 3 % 4 % 4 % 3 %

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(27)

Quelles sont les

caractéristiques des ménages demandeurs ?

LE TITULAIRE DE LA DEMANDE

L’âge moyen des titulaires des demandes est de 41 ans. Il est un peu plus faible que la moyenne nationale (43 ans), mais égal à la moyenne de l’ensemble des DROM.

Dans la population locale, les référents des ménages de La Réunion ont une structure d’âge similaire à celle de l’ensemble des DROM. Ainsi, près de la moitié des référents des ménages de la population réunionnaise a 50 ans ou plus, de même que pour l’ensemble des DROM. Ces écarts dans la structure d’âge des populations se reflètent bien dans la répartition des demandeurs : 28 % des demandeurs ont 50 ans ou plus à La Réunion comme dans les DROM, contre 31 % France entière.

Figure 10 – Tranche d’âge des titulaires des demandes selon le territoire

Figure 11 – Part des titulaires de 50 ans et plus en comparaison des personnes de référence des ménages dans la population

65 ans et + 50 à 64 ans 40 à 49 ans 30 à 39 ans 25 à 29 ans Moins de 25 ans NB : Les données présentées sont arrondies, pouvant entraîner une somme des composants différente de 100 %

Source  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN)

La Réunion Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

12 % 16 % 26 % 18 % 21 % 7 %

11 % 15 % 27 % 19 % 20 % 8 %

8 % 13 % 27 % 22 % 21 % 10 %

La Réunion

Demandeurs Population Demandeurs Population Demandeurs Population

Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 % 80 %

28 % 28 %

51 %

31 % 49 % 55 %

Guide de lecture : à La Réu- nion, 28 % des demandeurs (titulaires) ont 50 ans ou plus, alors même que les personnes de référence des ménages sur ce territoire sont 49 % dans cette tranche d’âge.

Sources  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN), et RP 2017 (Insee)

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

27 La demande de logement social à La Réunion

(28)

29 % des titulaires des demandes sont au chômage (au sens du

Recensement9). Cette part est de moitié pour l’ensemble des demandeurs en France, où ils sont 15 % à déclarer être dans cette situation. En regard, 23 % des référents des ménages de la population réunionnaise sont au chômage.

Les écarts sur le type d’emploi entre les demandeurs et la population de référence sont bien plus marqués pour les personnes en emploi stable10 : à La Réunion, seul 1 titulaire de la demande sur 5 est en emploi stable contre le tiers des référents des ménages sur ce territoire. À l’inverse, ceux déclarant être dans une autre situation (sans emploi, indépendant ou auto-entrepreneur) sont respectivement de 35 % et 16 %. En cohérence avec la structure d’âge des demandeurs, la part des retraités est plus faible, avec 6 % des demandeurs à la retraite (contre 9 % pour la France entière).

Figure 12 – Situation vis-à-vis de l’emploi du titulaire de la demande selon le territoire

Figure 13 – Part des titulaires de la demande au chômage en comparaison des personnes de référence des ménages dans la population

Par ailleurs, à La Réunion, les demandeurs de mutation sont un peu moins souvent au chômage (25 %) que l’ensemble des demandeurs à l’échelle du territoire (29 %) et un peu plus souvent sans emploi ou dans une autre situation (40 % contre 35 %).

9 - Les chômeurs au sens du recensement ne sont pas forcément des chômeurs au sens du BIT. C’est une notion déclarative qui se rapproche le plus de celle du SNE, et permet ainsi une meilleure comparabilité.

10 - CDI, fonctionnaire, arti- san, commerçant ou profes- sion libérale.

Autre Retraité Chômeur Précaire/étudiants Stable

NB : Les données présentées sont arrondies, pouvant entraîner une somme des composants différente de 100 %

Source  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u

31/12/2020 (DGALN) La Réunion Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

20 % 25 % 42 %

13 % 15 % 9 % 21 %

13 % 32 % 6 % 25 %

11 % 29 % 35 % 6 %

Sources  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN), et RP 2017 (Insee)

La Réunion

Demandeurs Population Demandeurs Population Demandeurs Population

Ensemble DROM France entière

0 % 8 % 16 % 24 % 32 % 40 %

29 % 32 %

20 %

15 %

8 % 23 %

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(29)

LES MÉNAGES DEMANDEURS

La part des familles monoparentales est importante parmi les demandeurs : elle est de 39 % et de 21 % dans la population réunionnaise. L’écart est ainsi plus marqué entre les demandeurs et la population que pour l’ensemble de la France, avec respectivement 24 % et 10 % de familles monoparentales.

En outre, la part des couples avec ou sans enfant(s) parmi les demandeurs est inférieure à La Réunion par rapport au niveau national : 17 % contre 28 % ; cette part est cependant plus élevée que pour les demandeurs dans l’ensemble des DROM où elle est de 14 %.

Figure 14 – Composition familiale des ménages demandeurs selon le territoire

Figure 15 – Part des familles monoparentales parmi les ménages demandeurs en comparaison aux ménages dans la population

Les ménages demandeurs de mutation à La Réunion sont, par ailleurs, un peu plus souvent des familles monoparentales (47 % contre 39 % de l’ensemble des demandeurs à La Réunion), et bien moins souvent des personnes seules (26 % contre 41 %).

En outre, les personnes seules sont plutôt des personnes un peu plus âgées que l’ensemble des demandeurs réunionnais : les plus de 50 ans représentent 2/5 des personnes seules (41 %), contre 28 % des demandeurs à l’échelle du territoire.

La présence d’au moins une personne déclarée en situation de handicap ou de perte d’autonomie, nécessitant une adaptation du logement ou de son accès, concerne 5 % des demandes, contre 9 % au niveau national.

Autre

Couples avec enfant(s) Couples sans enfant Familles monoparentales Personnes seules NB : Les données présentées sont arrondies, pouvant entraîner une somme des composants différents de 100 %

Source  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN)

La Réunion Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

41 % 40 % 45 %

24 % 9 % 20 % 2 %

44 % 4 % 10 % 2 %

39 % 13 % 5 % 2 %

Sources  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN), et RP 2017 (Insee)

La Réunion

Demandeurs Population Demandeurs Population Demandeurs Population

Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 %

10 % 23 % 24 %

39 % 44 %

21 %

MIEUX CONNAÎTRE LA DEMANDE POUR MIEUX ORIENTER LES POLITIQUES PUBLIQUES OUTRE-MER

29 La demande de logement social à La Réunion

(30)

Quel est leur niveau de vie ?

Au stade de l’enregistrement, les informations contenues dans le formulaire CERFA sur les ressources sont déclaratives. Lors de l’instruction de la demande par un organisme de logement social ou par un réservataire, des pièces justificatives complémentaires et mises à jour sont demandées au ménage en vue du passage en commission d’attribution (CALEOL).

27 % des demandeurs de logement social à La Réunion déclarent un revenu fiscal à zéro, contre 37 % sur l’ensemble des DROM et 29 % sur la France entière. La part des ménages concernés est un peu plus importante parmi les demandeurs en habitat précaire (32 %) que parmi les ménages locataires, qu’ils soient du parc social (22 %) ou du parc privé (24 %).

Au total, 91 % des ménages demandeurs ont des ressources inférieures au plafond LLTS, contre 74 % des ménages demandeurs sur l’ensemble du territoire national à être sous les plafonds PLAI/LLTS. De plus, parmi les ménages demandeurs sous les plafonds LLTS à La Réunion, 4 demandeurs sur 5 (81 %) disposent de revenus inférieurs à 50 % de ces plafonds.

Figure 16 – Répartition des ménages selon leur positionnement par rapport au plafond LLS et leur situation de logement actuel

Les ménages demandeurs déclarent les ressources mensuelles perçues (cf. Annexe 2). Ils sont ainsi seulement le tiers à déclarer percevoir des salaires ou des revenus d’activité, 48 % des allocations familiales ou des prestations d’accueil du jeune enfant, 43 % le RSA, 16 % une prime d’activité, 15 % des indemnités chômage et 7 % la retraite. Par ailleurs, 28 % des ménages déclarent ne percevoir que des prestations sociales et aucun revenu imposable.

Le niveau de vie annuel médian par unité de consommation, incluant l’éventuelle aide au logement déclarée par le ménage, est de 10 150 euros, soit environ 840 euros par mois.

Demandes de mutation Locataires du parc privé Autres demandes Ensemble des demandes Source  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN)

RFR = 0 Inférieur à

40 % (hors 0) Entre

40 et 60 % Entre

60 et 80 % Entre

80 et 100 % Entre

100 et 120 % Entre 120 et 150 % 0 %

10 % 20 % 30 % 40 % 60 %

~ Plafond LLTS

Plafond LLS 50 %

LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL À LA RÉUNION

(31)

Figure 17 – Positionnement par rapport aux plafonds de ressources selon les territoires

70 % des ménages demandeurs à La Réunion se trouvent sous le seuil de pauvreté, selon le seuil national établit à 60 % du revenu disponible médian, soit en 2018 à 1 063 euros11 par mois et par unité de consommation. Ce taux est plus important que pour l’ensemble des ménages demandeurs en France (43 %), ainsi que pour l’ensemble des DROM (63 %).

À La Réunion, le taux de pauvreté au sein des demandeurs d’un logement social est plus important parmi les familles monoparentales (80 % contre 70 % pour l’ensemble des demandeurs) et les couples avec 3 enfants ou plus (77 %).

Cependant, en comparaison avec le taux de pauvreté de l’ensemble des ménages résidents, l’écart le plus important constaté est celui relatif aux couples avec enfant(s) : 67 % des ménages demandeurs en couple avec enfant(s) sont sous le seuil de pauvreté, contre 34 % des couples avec enfant(s) dans la population réunionnaise.

Tableau 3 – Taux de pauvreté sur les territoires selon le seuil de pauvreté pris en référence

Seuil national Seuil local (département) Ménages

demandeurs Ménages

résidants Ménages

demandeurs Ménages résidants

La Réunion 70 % 42 % 32 % 16 %

Ensemble DROM 63 % 42 % 31 % 20 %

France entière 43 % 15 % 47 % 15 %

La pauvreté étant une notion relative, le taux de pauvreté est également calculé selon un seuil « local », fixé ici à 60 % du niveau de vie médian du département. Il permet de calculer un taux de pauvreté selon le niveau de vie au sein du territoire considéré. À La Réunion, 1 ménage sur 6 environ vit en dessous de ce seuil de pauvreté local (16 %), qui s’établit à 700 euros par mois et par unité de consommation ; ce sont près du tiers des ménages demandeurs qui sont sous ce seuil.

Ces personnes pauvres sont dans des situations financières très précaires.

Elles sont fréquemment au chômage ou sans emploi, et sont surreprésentées dans les familles monoparentales, ainsi que les familles nombreuses avec trois enfants ou plus.

Supérieur à PLS Entre LLS et PLS Entre LLTS et LLS Sous LLTS

NB : Dans les DROM, les LLS/

LLTS sont les équivalents des PLUS/PLAI en métropole. Les données présentées sont arrondies, pouvant entraî- ner une somme des compo- sants différente de 100 % Source  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN)

La Réunion Ensemble DROM France entière

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

91 % 6 % 1 % 2 %

88 % 6 % 3 %

4 %

74 % 20 % 2 %

4 %

11 - Source : Insee, ERFS 2018.

NB : les données Filosofi ne sont pas disponibles pour la Guyane, la Guadeloupe et Mayotte

Sources  : Infocentre SNE, d e m a n d e s a c t i v e s a u 31/12/2020 (DGALN), Filosofi 2018 (Insee) et Budget de Famille 2017 (Insee)

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