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Note sur quelques propriétés des courbes gauches

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N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

O SSIAN B ONNET

Note sur quelques propriétés des courbes gauches

Nouvelles annales de mathématiques 1resérie, tome 12 (1853), p. 192-194

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NOTE SUR QUELQUES PROPRIETES DES COURBES GAUCHES;

PAR M. OSSIAN BONNET.

M. Bouquet a démontré, dans le tome XI du Journal de M. Liouville (p. 125 9 1816), que la distance de deux tangentes consécutives à une courbe gauche est un infi- niment petit du troisième ordre par rapport à la distance des points de contact. On peut reconnaître l'exactitude de ce résultat d'une manière extrêmement simple.

Soient une courbe gauche C; MT, M'T' ses tangentes aux deux points infiniment voisins M et M'5 OO7 la plus courte distance de ces deux droites. Projetons sur un plan parallèle à OO', et soient c la projection de la courbe, mt, m'tf les projections des deux tangentes, 00' la pro- jection de OO'. 11 est clair que mt, m't' seront perpendi- culaires à oo\ par suite parallèles 5 mais ces deux lignes sont les tangentes à la courbe c, aux points m et m'5 pro- jections de M et M' *, donc, entre m et ra', la courbe c pré- sente une inflexion en un certain point que nous appelle- rons n. Cela posé, rapportons la courbe c à la tangente au point n comme axe des x, et à la parallèle à oo' menée par n comme axe des j . L'équation de cette courbe sera de la forme

y — axz -4- bx' -h .. .,

et l'ordonnée à l'origine de la tangente à cette courbe , dont l'expression générale est

dy

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sera, pour les points m et m', de l'ordre du cube de l'ab- scisse de ces points, et par conséquent de l'ordre du cube de Tare mm! ou de l'arc MM' ; donc la différence de ces ordonnées à l'origine, ou oo\ qui est égale à OO', sera aussi de l'ordre du cube de MM', comme il fallait le démon- trer.

Je me suis proposé, pour compléter le théorème de M. Bouquet, de déterminer la valeur même de la plus courte distance OO'. Voici le résultat que j'ai obtenu, ainsi que quelques autres du même genre, dont la connais- sance me paraît d'une certaine importance dans la géomé- trie des infiniment petits.

« La distance OO' des tangentes à la courbe C aux deux points infiniment voisins M et M', est égale au douzième du produit de l'élément MM' de l'arc de la courbe par l'angle de contingence, par l'angle de torsion.

» L'angle de la perpendiculaire commune OO' avec l'axe du plan osculateur au point M, est la moitié de l'angle de

torsion.

» La distance du point M' au plan osculateur en M est le sixième du produit de l'élément de l'arc par l'angle de contingence, par l'angle de torsion , c'est-à-dire le double de la distance OO' des deux tangentes en M et M'.

» L'angle de la tangente en M' avec le plan osculateur en M est la moitié du produit de l'angle de contingence par l'angle de torsion.

» L'angle du plan mené par le point M' et la tangente en M avec le plan osculateur en M, est le tiers de l'angle de torsion.

» L'angle de la tangente en M avec l'intersection des plans osculateurs en M et M' est égal à la moitié de l'angle de contingence, c'est-à-dire à l'angle de la tangente en M avec la corde MM'.

» La distance du point M à l'intersection des plans oscu-

Ann. de Mathémat., t. XII. (Mai i853.) l 3

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lateurs en M et M' est égale au sixième du produit de l'élément de l'arc par l'angle de contingence. »

Etc.

Tous ces résultats s'obtiennent simplement en rappor- tant la courbe C à la tangente au point M comme axe des xy à la normale principale au même point comme axe des y, et à la binormale au même point comme axe des z.

Pour cela on remarque qu'en exprimant les coordon- nées .r, ƒ, z d'un point quelconque de la courbe en fonc- tion de l'arc s compté à partir du point M, et négligeant les puissances de s supérieures à la troisième, on a d'abord

(i) a; = j + a «!+ < y = bs1 -f- b's\ z zr= cs\

car

dx = ds, dy = dz = d% z = o ,

pour s = o.

Puis, à cause de

dx7 -h dy7 -h dz1 =. ds%

c'est-à-dire

( H-- 3<™2)2+ (2^-+-36V)2+ gc2.s4 = i, on voit que

a = o, 6a -h 4 b* = o.

.Enfin, appelant p et /• les rayons de première et de se- conde courbure, on trouve facilement

— _L — A

Ceci admis, la démonstration des propriétés énoncées se présente d'elle-même.

Note. La géométrie infinitésimale adonné naissance au calcul différen- tiel et l'a perfectionné. Newton dans les Principia, et Euler dans la Me- thodus inveniendi lineas sont des chefs-d'œuvre en ce genre. Depuis quel- ques années , cette branche est cultivée avec prédilection par des esprits distingués, en France et au dehors. Le moment semble venu de travailler à un Traité méthodique de géométrie infinitésimale : l'analyse découvre, généralise, abrège; la géométrie éclaircit et abrège aussi, surtout par l'emploi légitime de la hiérarchie infinitésimale. TM.

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