Correctif : un point par élément en gras (sauf si précisions données pour la pondération)
1) À quoi les écrivains romantiques s’opposent-ils ? Explique. /3 Attention : Chaque élément doit être accompagné d’une explication : 0.5 par élément et 0.5 par
explication
- au classicisme considéré comme trop strict, didactique et impersonnel (imitation des Anciens) - au rationalisme (importance de la raison) du XVIIIe siècle (car les Romantiques défendent les sentiments)
- à la bourgeoisie et à ses valeurs (travail, règne de l’argent). Elle empêcherait la réalisation des désirs et ambitions. La notion de « Mal du Siècle » apparaît. Il s’agit d’un sentiment de mal être ressenti par la jeune génération qui se sent désespérée, incomprise dans cette société.
2) Que représentent Les Méditations poétiques pour les Romantiques? Qui en est l’auteur ? Cite le
titre d’un poème étudié en classe figurant dans ce recueil. /3 - manifeste du Romantisme (texte dans lequel un artiste ou un groupe expose un programme
artistique ici, c’est un recueil de poèmes)
- Alphonse de Lamartine - « Le Lac »
3) Qui est Victor Hugo ? Donne cinq éléments précis et pertinents relatifs à sa biographie, dont
deux en lien avec son engagement. /5 Attention : Sélection au choix de 3 éléments pertinents issus de la biographie d’Hugo ne pas
noter de réponse du type « c’est un écrivain romantique » ou « Monstre sacré de la littérature française » (= logiques et trop simples) ou « c’est le cadet de sa famille », « ses parents s’entendent mal » (= non pertinents !)…
+ 2 Engagements : contre la misère, contre la peine de mort (ne pas juste citer mais expliquer brièvement)
5) Voici le poème « Soleils couchants » de Victor Hugo. Repère les caractéristiques romantiques.
Pour chacune d’elles, donne un exemple issu du texte (à surligner en couleur + légende). Analyse ensuite la structure du poème (strophes, vers, rimes).
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ; A = Féminine Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; B = Masculine Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; A
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !B Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !
(Victor Hugo,Soleils couchants (VI) dans Les feuilles d'automne, 1831, http://www.poesie-francaise.fr/victor- hugo/poeme-soleils-couchants-VI.php)
a) Caractéristiques : /5 Attention : Pas de point pour la caractéristique en gras si pas d’exemple ou exemple incorrect ! - fuite du temps : l’ensemble du poème (« Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; /Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; /Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit
! » + « Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule », « Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, /Je passe, et, refroidi »)
- mort : « Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, /Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, /Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête »
- nature témoin : tout le poème
- valorisation du Moi : le poète parle de lui, de son expérience du temps qui passe (dernière strophe à la 1ère personne du singulier)
- mélancolie ou lyrisme : mélancolie liée à la fuite du temps perceptible tout au long du poème (lyrisme idem)
b) Structure : /5
Strophes : 4 strophes (0.5) de quatrains (0.5) Vers : alexandrins (12 syllabes par vers)
Rimes (dans tout le poème):
- genre : alternance F (e muet)/M
- richesse : rimes suffisantes (deux éléments sonores) ex. 1ère strophe : [U+É] et [U + I]
- disposition : rimes croisées (abab)
6)
- « Bon chevalier masqué qui chevauche en silence, Le Malheur a percé mon vieux cœur de sa lance. […]
Alors le chevalier Malheur s’est rapproché, Il a mis pied à terre et sa main m’a touché » (Paul Verlaine) : allégorie car abstraction (= le malheur) personnifiée (indice : majuscule)
- « La rue assourdissante autour de moi hurlait » (Baudelaire) : personnification de la rue + hyperbole car hurler est plus fort que crier
- Un chasseur sachant chasser sans son chien de chasse est un chasseur qui chasse assez bien : allitérations en [S] et [ch]
- « Le Chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la Nature » (La Fontaine):
personnifications
- Cet homme est un renard. Par sa ruse, il nous a tous eus !: métaphore (= comparaison implicite entre l’homme et le renard sans terme indiquant la comparaison)