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Les différents temps d’apprentissage sont traditionnellement séparés en temps de cours d’un côté et travail “ à la maison ” de l’autre.

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Academic year: 2021

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La question du temps scolaire de l’élève est au centre des débats sur l’organisation de l’Ecole

Il y a bien sûr l’effet induit par une réduction éventuelle des heures d’enseignement sur la réduction potentielle du nombre d’enseignants, mais le temps scolaire pose aussi fortement la question des contenus de l’enseignement.

Les différents temps d’apprentissage sont traditionnellement séparés en temps de cours d’un côté et travail “ à la maison ” de l’autre.

Cependant le temps en classe intègre depuis plusieurs années des moments de travail individuel des élèves. Limiter le temps en classe recentre l’activité en classe sur le cours, renvoyant tous les moments de répétition, de réinvestissement du cours et de travail individuel à l’extérieur du cours.

La situation ainsi créée se révèle ségrégative et semble creuser encore plus les inégalités d’ordre social.

Un élève en difficulté, dépourvu de repères scolaires dans son milieu familial, n’a que peu de chances réelles de trouver des solutions, de reprendre confiance et risque fort de s’installer dans l’échec.

L’autonomie cela s’apprend, se construit… C’est dans le cadre de l’école, et d’abord dans les cours, que les élèves doivent acquérir les outils et les méthodologies nécessaires à la réussite scolaire.

Pourquoi les enseignants donnent-ils du travail à la maison, pourquoi les parents souvent en demandent-ils ?

• On n’apprend pas sans une implication personnelle, sans un minimum de travail personnel, de retour sur ce que l’on a vu, entendu, compris. Ceci ne va pas de soi pour tous les élèves. Cette question rencontre la dynamique du développement psychologique des adolescents et de leur rapport au savoir.

• Toutes les disciplines, à des degrés divers et sous formes diverses, exigent un travail d’entraînement, de répétition parfois, de recherche personnelle, d’imprégnation.

• Le travail à la maison peut aussi être un lien entre l’école et la famille. C’est à l’occasion de ce travail que l’élève peut éviter la séparation entre les deux mondes.

Le SNES demande que l’on reconsidère le nombre d’heures de cours des élèves avec le souci d’une prise en compte dans ce temps des différentes activités d’apprentissage.

A tous les niveaux, une réelle alternance d’heures en petits groupes et d’heures en classe entière - permettrait un suivi plus individualisé des élèves, un repérage et une prise en compte plus précoces des difficultés, une réelle mise en place de pédagogies différenciées,

- améliorerait les rapports entre professeurs et élèves, entre l’élève et les savoirs,

- pourrait réduire grandement le temps de travail dit “ à la maison ” et son importance dans les acquisitions des savoirs.

Le travail personnel de lecture, de mémorisation, de répétition voire de recherche s’en trouverait facilité.

Le collège doit rester le lieu privilégié de l’accès aux savoirs notamment pour les élèves des milieux défavorisés.

En lycée, la classe de seconde devait être prioritaire pour la mise en place généralisée de petits groupes ou de “ modules ” dans toutes les disciplines en limitant l’augmentation éventuelle de l’horaire-élève par discipline.

Le temps en dehors de l’école:

La demande de réduction du temps de travail de l’élève n’a pas que des motifs éducatifs. A la volonté ministérielle de réduire le nombre de fonctionnaires s’ajoutent des phénomènes exogènes

-

pression sociale sur une autre organisation de la semaine (ex : fermeture des établissements le samedi matin)

- activité salariée des élèves de lycée qui se pose de plus en plus, en particulier dans les séries technologiques tertiaires. On ne peut ignorer ce phénomène qui touche en premier lieu les enfants issus des catégories sociales les plus défavorisées et génère des inégalités importantes. Il est parfois aussi à l’origine d’un absentéisme plus ou moins chronique .

Une large réflexion doit être engagée à partir d’une étude la plus fine possible sur l’ampleur de ce phénomène et les catégories d’élèves qu’il concerne. Elle doit s’accompagner de l’affirmation que tout

Fiche 12 LES PROPOSITIONS DU

SNES

COURS, DEVOIRS, SOUTIEN…. LE TEMPS DE L’ELEVE

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lycéen doit avoir les moyens matériels et financiers de poursuivre ses études sans avoir recours à une activité rémunérée, et de la volonté de se donner les moyens d’y parvenir.

Le soutien scolaire

Le soutien scolaire marchand organisé par des officines privées s’est considérablement développé parce que le système éducatif ne remplit pas toutes ses missions. Cette externalisation n’est pas acceptable. S’appuyant sur la culpabilisation des familles, elle ouvre la porte à une école à plusieurs vitesses. Elle entretient l’illusion que la résolution de l’échec scolaire passe par l’individualisation à outrance et que la réussite ne peut dépendre que d’une aide extérieure, alors que dans le même temps les suppressions de postes d’enseignants sont massives au sein de l’Éducation nationale. Elle renforce les inégalités puisque seules les familles assujetties à l’impôt peuvent bénéficier de facilités de financement.

C’est d’abord et avant tout au quotidien dans la classe qu’il faut éviter les malentendus cognitifs parce que c’est là que se construisent les apprentissages. Prévenir et résoudre les difficultés suppose donc simultanément d’améliorer les conditions d’étude au sein de la classe (effectifs, dédoublements, travail en petits groupes) afin de varier les pratiques pédagogiques et de définir des contenus exigeants, accessibles et mobilisateurs.

Au-delà, chaque élève doit pouvoir trouver au sein de son établissement un cadre qui lui permet de mieux s’approprier les notions et concepts étudiés en classe et de s’entraîner.

Toutes ces activités doivent être encadrées par des enseignants car elles supposent de lever les malentendus éventuels en revenant sur ce qui a été fait en classe.

Le SNES demande la mise en place de dispositifs de soutien au sein de l’Éducation nationale. Ils pourraient être financés en partie par la suppression des déductions fiscales accordées aux familles qui ont recours aux services marchands de soutien scolaire.

Ces dispositifs doivent être pleinement intégrés dans le service des enseignants qui les prennent en charge.

Ils peuvent s’inspirer de l’aide individualisée, qui existe déjà en classe de Seconde en maths et en français, et être élargis aux autres disciplines et aux autres niveaux.

Pour être efficace, le soutien scolaire doit être réalisé en groupes réduits, voire de manière individuelle à certains moments.

C’est aux équipes pédagogiques de déterminer la forme et les modalités du dispositif, en fonction des besoins des élèves.

L’aide aux devoirs

Les inégalités sociales se creusent aussi dans le cadre du travail personnel en dehors de la classe, qui a souvent été accru pour compenser la baisse des horaires élèves. Cette question cruciale a fait l’objet de peu d’études mais on sait que les résultats obtenus ne sont pas forcément proportionnels au temps consacré aux devoirs à la maison, notamment pour les élèves les plus éloignés de la culture scolaire.

Le contenu, la nature, la forme des devoirs et la manière dont ils sont donnés, doivent faire l’objet d’une réflexion beaucoup plus approfondie qui alimente la formation des enseignants dès l’IUFM. Cela permettrait de lever les codes, aujourd’hui trop souvent implicites, du système éducatif.

C’est d’abord et avant tout en confortant les horaires d’enseignement et en développant les travaux en groupes que l’on donnera aux élèves les outils nécessaires pour réaliser efficacement le travail personnel qui leur est demandé dans le prolongement du cours.

Mais il faut parallèlement organiser des espaces et des temps d’accueil pour leur permettre de faire leurs devoirs au sein de l’établissement.

Au collège, les efforts doivent être concentrés en priorité sur la classe de Sixième, classe charnière dans laquelle la plupart des élèves découvrent en théorie le travail “ à la maison ”.

L’aide aux devoirs doit être assurée par des enseignants volontaires (études dirigées) ou par des étudiants surveillants recrutés en nombre suffisant (études surveillées).

Pour être pleinement efficaces, les dispositifs de soutien scolaire et d’aide aux devoirs doivent donner lieu à un échange collectif, ce qui suppose un temps de concertation intégré dans les services

.

En outre, le SNES soutient la demande de création d’un véritable service public de l’accompagnement à la scolarité, en complément de l’École et non en substitution aux missions exercées par ses personnels.

Centrées sur les apports culturels nécessaires à la réussite scolaire, les actions de ce service public

joueraient un rôle indéniable dans la lutte contre les inégalités scolaires.

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