• Aucun résultat trouvé

Obtention d'un ion isolé, mesure précise de sa charge; correction à la loi de Stokes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Obtention d'un ion isolé, mesure précise de sa charge; correction à la loi de Stokes"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242437

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242437

Submitted on 1 Jan 1910

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Obtention d’un ion isolé, mesure précise de sa charge;

correction à la loi de Stokes

R.A. Millikan

To cite this version:

R.A. Millikan. Obtention d’un ion isolé, mesure précise de sa charge; correction à la loi de Stokes.

Radium (Paris), 1910, 7 (12), pp.345-350. �10.1051/radium:01910007012034500�. �jpa-00242437�

(2)

Obtention d’un

ion

isolé,

mesure

précise de

sa

charge;

correction

à

la loi de Stokes.

Par R. A. MILLIKAN

[Université de Chicago. 2014 Laboratoire de Physique.]

I. Introduction. -

L’objet

de cette communica-

tion est une nouvelle méthode pour étudier l’ionisa- tion dans les gaz, méthode qui a permis d’arriver

aux résultats suivants.

1. On a pu observer

l’acconplement

d’une goutte minuscule d’huile soit à un ion

atmosphérique

isolé,

soit a un nombre

quelconque

de ces ions variant entre 1 et 150, et suivre cette goutte dans le champ

visuel d’une lunette aussi longtemps qu’on voulait.

2. En étudiant les mouvements d’une gouttelette

semblable sous l’action simultanée de la pesanteur et d’un champ électrique, on a pu fournir une démons- tration directe et tangible de ce postulat que les

charges

électriques,

quel que soit leur mode de pro- duction, sont toujours des multiples exacts d’une

méme charge élémentaire.

5. On a pu mesurer la valeur exacte de cette

charge élémentaire, en évitant toute supposition théo- rique sujette à caution ; la précision n’était limitée

que par celle avec

laquelle

on connaît le coefficient de viscosité de l’air.

4. On a déterminé directement l’ordre de grandeur

de l’énergie cinétique de l’agitation thermique des molécules, et on a donné par là une preuve nouvelle,

directe et convaincante en faveur de la théorie ciiié-

tique de la matière.

5. On a fait voir que la grande majorité des ions de l’air, tant positifs que négatifs, portent une seule charge élémentaire; mais que certains d’entre eux

peuvent en porter plusieurs, ce qui voudrait dire que des phénomènes de valence peuvent avoir lieu dans

un gaz ionisé.

6. On a montré que la loi de Stokes relative au mouvement d’une petite sphère a travers un milieu

résistant ne s’applique plus lorsque le diamètre de la

sphère devient comparable au libre parcours moyen des molécules du milieu., et on a établi la correction

qu’il faut apporter u la loi dans ce cas.

Il. Méthode expérimentale. - Un nuage de

gouttelettes fines d*huile, de mercure ou d*une autre

substance non volatile est formé, â l’aide d’un puhé-

risateur, au-dessus d’un condensateur à

plateaux

horizontaux. Le plateau supérieur étant percé au

centre d’un trou

d’épingle,

un petit nombre de gout-

telettes tombent librement dans

l’cspace

compris entre

les plateaux ; le trou est alors bouché pour éviter les courants d’air. Le condensateur

employé

consistait généralement en deux plateaux de laiton massifs, circulaires (diam. = ?0 cm) et bien drossés, iiiainle-

nus exactement à 16 mm l’un de l’autre au moyen de trois petites cales d’ébonite. Les

plateaux

sont

enfermées de tous côtés et la température réglée de fiçon à supprimer les mouvements d’air dans le con-

densateur. Une fois la gouttelette dans le condensa- teur, elle est éclairée par un faisceau venant d’un

arc électrique à travers une petite fenêtre; elle appa- rait alors dans le champ de vision d’un cathétomètre

comme une étoile brillante sur fond noir. Sous l’action de la pesanteur, cette étoile tombe lentement vers le

plateau inférieur; mais avant

qu’elle

l’atteigne, un champ de 5000 à 8000 volts est appliqué aux plateaux,

et si la gouttelette avait à l’origine (c’est-à-dirc au

moment elle a été forlnée dans le

pulvérisateur),

une charge de sigiie et de grandeur convenable, elle

est repoussée vers le haut par le champ. Avant qu’elle

ait pu toucher au plateau supérieur, on supprime le champ et on met les plateaux en court-circuit; la

goutte se relnet à tomber, et on mesure exactement le temps qu’elle emploie à franchir la distance corres-

pondant à l’intervalle des lils formant le réticule de la lunette’. On rétablit le champ et on Juesure de

nouveau le temps de passage correspondant : ces deux opérations peuvent être répétées alternativement un

nombre de fois indéfini.

De temps en temps, la gouttelette cueille un des

ions toujours présents dans le condensateur, qu’il s’aâisse de l’ionisation normale de l’air atmosphérique

ou de celle produite par du radium ou des ravons X ;

ce fait se traduit aussitôt par un changement de la

i ilosse obseiiée avec champ. En connaissant ce chan- gement. en signe et en grandeur, et en le comparant

1. Cette distance variait généralement entre 1 et 1.3 cm.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01910007012034500

(3)

346

à la vitesse sans champ (laquelle reste bien entendu

invariable),

on calcule le signe et la valeur exacte de la charge de l’ion cueilli; l’erreur d une observation iso- lée ne doit pas

dépasser

1 /,) pour 100. Les conclusions énoncées dans le paragraphe 1 sont déduites directe-

ment et simplement des valeurs des vitesses observées.

III. L’équation suivante établit la relation entre la

masse 11t d’une gouttelette, sa charge en, sa vitesse v,

sans

champ

et sa vitesse 1’2 dans un champ F:

densité de Fairct 03BC son coefficient do viscosité. Comme

d’autre pari :

on u, en combinant les trois dernières équations,

En mesurant v1 et 1)2 ainsi qu’il a été dit

plus

haut

on peut donc déterminer la charge en que la goutte

possède

à chaque instant.

Tableau I.

Un remarquera que la iôrmule (1) ne contient im-

plicitement que cette seule supposition que la vitesse de la goutte est proportionnelle à la force qui la sol- licite ; or cette supposition est vérifiée d’une façon

complète et précise

par les expériences

qui

vont être

décrites.

Admettons provisoirement, polir une es LÍn1ation

préalable de la charge en, que la loi de Stokes s’ap- plique à nntre goutte, c’est-à-dire que l’on a :

si fi est le rayon de la goutte, cr sa densité, p la

IV. Le tableau 1 représente rune des séries de

mesures, les mouvements de la goutte ont été sui- vis pendant un tem ps, exceptionnellement long, de quatre heures et delnie. ’1’0 est le temps;en secondes, que la goutte met à passer entre les fils sous l’action de la

pesanteur seule-,

on voit qne ces temps sont bien concordants d’un bout à l’autre de la série, sauf petite-

être pour les 10 premier, quoiqu’il y ait une légère

augmentation

systématique due à l’évaporation lent

de la goutte. Cette concordance montre qu’on avait

réussi à éliminer les conrants de convection et autres

perturbations

dans l’air du condensateur; ce résultat

n’a été acquis qu’au prix de difficultés considérables.

(4)

En

particulier,

on évitait l’échauffement par l’arc en filtrant ses rayons a travers 60 cm. d’eau et en ne les

laissant pénétrer dans le condensateur que

pendant

le

temps strictement nécessaire aux lectures. L’absence de courants d’air est démontrée aussi par ce fait que la

gouttelette

eiécutait ses mouvements de va-et-vient

toujours sur une même verticale, sans s’en écarter de

plus

de’ à 5 mm. au bout d’une heure et plus.

Tp est le temps de passage de la goutte lors de son

mouvement ascensionnel sous l’influence comhinée de la pesanteur et du champ électrique; la différence de

potentiel

Y entre les plateaux a varié dans cette série

entre 7950 et 7750 volts. Les temps Tr restent cuns-

tants

pendant

un certain nombre de mesures, puis augmentent ou baissent brusquement; comme la charge initiale de la goutte était négative dans ce cas,

une augmentation du temps signifie que c’est un ion

positif

qui vient d’être

happé

par la goutte, et une diminution signifie que c’est un ion

négatif.

On a

réuni par des accolades les temps TF qui forment des groupes de valeurs constantes; la troisième colonnc du tableau contient les valeurs de en calculées

d’après

la formule (5) pour la moyenne de chacun de ces groupes.

En se bornant à la seconde partie de la série,

les mesures ont été

plus précises,

on constate que si l’on

disp’ose

les valeurs de en par ordre croissant et

qu’on prenne les différences de

chaque paire

de valeurs

consécutives, ces différences sont sensiblement cons-

tantes :

La moyenne est 4,95. 10- 1°’ U. E. S. ; il est clair qu’elle représente une première

approximation

de la charge élémentaire d’un ion. On divise alors chacun des nombres en par un nornhre eniier n tel que le

quotient soit aussi voisin que possible de 4,93.10-10 ;

T2 est donc le nombre de charges élémentaires que la goutte

possède

à chaque instant. On voit que les quo-

üents e1 ainsi obtenus sont très constants, ils ne dif- fèrent pas plus d’un demi pour cent de leur moyenne

qui est 4,917.10-10. On a donc la une mesure pré-

cise de la charge élémentaire, en admettant toutefois que la loi de Stokes soit applicable à la goutte exa..

minée.

On peut faire encore les remarques suivantes à pro- pos du tableau I.

1) La charge initiale de la goutte due aux frotte-

ments qu’elle a subis en se formant dans le

pulvéri-

teur, est 54,47.1 O-to, soit, à très peu de chose près,

le septuple de la charge élémentaire 4,917.10-10; la

même concordance se retrouve dans chacune des 100 à 200 séries que nous avons faites, M. Harvey Fletcher

et moi ; c’est-à-dire que la charge initiale est toujours

un

multiple

exact de la charge la plus petite que la goutte puisse cueillir dans l’air. Quant à la charge

cueillie, elle est toujours égale à la quantité élémen- taire, calculée comme ci-dessus, ou à un

multiple

peu élevé de cette quantité.

2) Il n’y a aucune différence

systématique

entre

les charges ei obtenues pour divers temps TF, quoique

ceux-ci aient varié entre 580, et 6,7. On en déduit que les valeurs calculées de et ne dépendent pas de la vitesse de la goutte; ceci prouve l’affirmation avancée

plus

haut, que la vitesse est rigoureusement propor- tionnelle à la force.

5) Puisque la charge de la goutte a varié entre 4e1

et 1 7el et que ni les valeurs de To ni celles de e, ne dénotent aucune différence correspondante, on conclut

encore que la résistance que 1 air oppose au mouve- ment de la goutte ne

dépend

pas du fait

qu’elle

soit chargée ou non.

4) On voit que, d’une manière

générale,

la goutte

ne

s’adjoint

un ion que dans les intervalles de temps

ou il n’existe pas de champ entre les plateaux ; en effet, s’il en était autrement, il y aurait beaucoup de

nombres

irréguliers parmi

les valeurs de Tp ; or il

n’y en

a eu qu’un seul. On

s’explique

facilement ce

fait en considérant que dans des

champs

aussi intenses que ceux

employés

ici, la vitesse d’un ion est de l’ordre de 10’ cm/sec; pour

qu’un

ion soit

happé

par la goutte, il faut donc que la molécule ionisée se trouve

juste sur la même verticale que la goutte, ce qui est

en général peu

probable.

Au contraire, en l’absence du champ, les ions ne sont sollicités que par l’agita-

t:on thermique et peuvent facilement se rencontrer tôt ou tard avec la goutte.

5) Dans la première

partie

de la série, la goutte

portait

de 12 à 17 charges négatives ; mais ceci ne

l’empêchait

pas de s’adjoindre de nouveaux ions néga-

tifs. L’énergie nécessaire pour qu’un ion négatif’ soit poussé, en dépit de la répulsion électrostatique, vers

la goutte chargée négativement, ne peut

provenir

du cllamp, puisque le

phénomène

se

produit

précisément

lorsque

le champ est

supprimé;

elle ne peut non plus

être due à une

projection

de l’ion par la molécule au

moment celle-ci fait explosion, car dans ce cas égale-

ment les ions viendraient se coller sur la goutte aussi

bien (ou presque aussi bien) dans un champ que sans

champ. On a donc ici une preuve directe de ce qu’un

ion

possède

une certaine énergie cinétique d’agitation, qui est suffisante pour vaincre la répulsion électrosta-

tique de la goutte. Cette énergie peut facilement être calculée en connaissant le rayon de la goutte qui a

été de 0,000 197 cm, et la valeur exacte de la charge

élémentaire qui, d’après 1"ensemble de nos expériences

est de 4,902.10-10 U. E. S. L’énergie nécessaire pour pousser un ion chargé de e contre une sphère de

rayon r chargée de 16e, est

(5)

348

L’équation de la théorie cinétique

combinée avec la valeur de e qui vient d’ètre citée, conduit au nombres de 5,756.10-14 ergs pour l’éner-

gie

cinétique d’agitation

d’une molécule; suivant la

loi de Maxwell-Boltzmann, c’est aussi l’énergie ciné- tique

d’agitation

d’un ion. On voit que cette valeur est à peu près

triple

de la

précédente ;

il s’ensuit que si l’on chargeait la goutte négativement

jusqu’à

un tel degré que

l’énergie potentielle

de sa charge fût trois

fois plus

grande

que celle

qu’avait

la goutte consi- dérée ici, la goutte perdrait la faculté de

s’adjoindre

de nouveaux ions négatifs. L’expérience montre que tel est bien le cas ; en effet, une goutte très chargée

avait

toujours beaucoup

moins de tendance à cueillir des ions de son signe, et pour une goutte que nous

avons observé

pendant

près de quatre heures et

qui

avait un rayon de 0,000658cm, une charge

négative

de 126 à i 50 unités élémentaires et, par conséquent, une énergie

potentielle

de 4,6.10-14 à 5,47.10-14 ergs,

nous n’avons constaté

qu’une

seule fois en ces quatre

heures qu’un ion

négatif

soit venu se poser sur la

goutte quoique l’ionisation ait été

plusieurs

fois

plus

intense que dans le cas du tableau 1. Il est donc prouvé

d’une manière directe et indépendante de toute théorie,

que l’énergie cinétique d’agitation d’un ion ou d’une

molécule est de l’ordre de 5. 1 0-l- ergs, ainsi que le

veut la théorie

cinétique.

6) La majorité des changements de vitesse qu’on

trouve dans le tableau

correspondent

à des variations d’une seule unité dans le nombre n; c’est donc que la majorité des ions ne portent qu’une seule charge.

Quant aux variations égales à 2 ou à 5, qui se pré-

sentent

également

dans le tableau, elles ne suffisent

généralement

pas pour établir l’existence des phéno-

mènes de valence, pour des raisons qu’il serait trop long

d’exposer

ici ; i mais une indication induhitable

a été fournie par un cas qui s’est

produit

vers la fin

de la série, la goutte s’est chargée d’un ion double

négatif

pendant

son mouvement ascensionnel en pré-

scnce du champ et pendant que j’étais en train de la regarder.

7) Dans la première partie de la série, l’air du

condensateur était ionisé par les rayons d’un échan- tillon de radium (500 mgr. de bromure d’activité

3 000)

placé

à un mètre et demi. Ensuite on approcfle

le radium à une dizaine de centimètres et on modi- fie artificiellement de six unités la charge de la goutte, par un

procédé

qui va être indiqué tout à l’heure; puis on a emporté le radium dans une autre

pièce, de sorte que dans la dernière partie de la série

on n’a eu affaire qu’à l’ionisation normale de l’air.

I,e procédé employé pour modifier la charge con-

siste en ceci. Supposons qu on veuille ajouter à la

goutte des charges négatives ; on l’arrête alors à peu de distance du

plateau positif,

par

l’application

d’un champ convenable, et on place le radium de façon à produire une ionisation uniforme entre les

plateaux.

Dans ces conditions, si on admet en

première

approxi-

mation que la mobilité et le nombre d’ions des deux

signes sont les mêmes, la

probabilité

pour un ion

négatif

de rencontrer la goutte sera à la

probabilité correspondante

pour un ion positif, comme la distance

entre la goutte et le

plateau

négatif est à la distance

entre la goutte et

leplatcau

positif; si donc la goutte

est près du

plateau positif,

elle se chargera négati-

vement de

préférence 1.

V. En calculant les valeurs de ci pour différentes gouttes, on a trouvé au début des divergences nota;-

bles mème pour celles qui avaient la même vitesse v1, par conséquent les mêmes dimensions ; pourtant (ha-

quc goutte

prise

isolément donnait des valeurs très concordantes entre elJes. Cette

irrégularité

a été éli-

minée en soufflant les gouttes dans de l’air

privé

de poussières ; dans ces conditions, si la vitesse Vi est

à peu près la même pour deux gouttes, les valeurs

de e1 sont égales, même si les différences de

potentiel

V varient considérablement. Au contraire, pour des gouttes de vitesse différente, e1 ne reste pas invariable, mais diminue à mesure que vi augmente. Ceci tient évidemment à ce que la loi de Stokes ne trouve

plus

son

application

exacte.

Pour étudier ces

divergences

d’une façon

précise,

nous avons fait un grand nombre d’observations sur

des gouttes d’huile dont les vitesses ont varié entre des limites

qui

sont dans le rapport de 1 à 560. Le

nombre total des gouttes étudiées

pendant

un inter-

valle de

cinq

rnois a été 100 à 200; en supprimant les poussières, en

réglant l’évaporation

des gouttes, en

employant

un

elironographe

au lieu d’un compte- secondes, en faisant alterner les lectures faites par M. Fletcher avec les miennes, afin d’éliminer

l’équa-

tion

personnelle,

nous sommes parvenus à un degré

de précision beaucoup

plus grand

que celui qu on a

eu dans le tableau I. Voici, à titre

d’exemple,

deux

séries faites dans de bonnes conditions ; la seconde se

signale par le grand nombre de charges élémentaires

présentes. Le calcul

approximatif

de e1 à l’aide des

différences donne des moyennes exactes à 1/2 pour 100

près, même lorsque n est très grand; mais la préci-

sion est augmentée de beaucoup en divisant les e par n, aussitôt qu’on connaît les n

d’après

le calcul des différences.

1. En réalité, la mobilisé et le nombre d’ions négatifs sont un

peu plus grands ; c’est pour cette raison que les gouttes ont toujours une certaine tendance à recueillir plutôt des charges négatives. Par conséquent, pour pouvoir les garder pendant longtemps dans le champ visuel sans qu’elles finissent par se uerdre sur les plateaux, il e,t préférable de choisir des gouttes chargées négativement dès le début.

(6)

Tableau II.

Tableau III.

Diffërcnces :

Le tableau IV contient les résultats définitifs de

toutes les séries faites pendant une période de 47

jours

consécutifs, à l’exception toutefois de trois séries con-

duisant à des valeurs de ei qui sont de 2 à 4 pour 100 trop faibles pour trouver leur

place

sur la courbe de la fige 1,

qui

est la représentation

graphique

du ta-

bleau IV. Il est

probable

que dans chacun de ces cas anomaux on a eu deux gouttes collées ensemble au

lieu d’une; en effet, on n’a jamais observé de valeurs de e1

qui

aient été trop élevées, et d’autre part la

sphère

est, de tous les corps ayant même masse et même densité, celui

qui

doit tomber le

plus

vite. La goutte du tableau 1 est du nombre de ces gouttes anomales,

Tableau IV.

car elle donne une valeur de ei trop faible de 4 pour

’100 p1ur s’adapter à la courbe; c’est la plus grande

déviation qu’on n’ait jamais observée.

VI. Correction à la loi de Stokes. Un

procédé

que j’indiquerai ailleurs conduit à remplacer la for-

mule (2) par la suivante :

(7)

350

où a est lc rayon de la goutte, 1 le libre parcours moyen d’une molécule du gaz et A une constante à déterminer par les expériences. Il se trouve que A

co’incide, dans les limites des erreurs expérimentales,

c’est-à-dire à 1 ou 2 pour ’J 00 près, avec la valeur dé- duite par M. Cunninghanl1 par des considérations fon- dées sur la théorie cinétique; la valeur de A que donnent nos expériences est donc égale à 0,815. La

connaissance de A permet de calculer le rayon en le tirant de la formule

(4) ;

les résultats sont portés

au tableau lV.

VII. Valeur absolue de la charge élémen-

taire. Si dans la formule (5) on tient compte de la

modification que nous venons d’introduire et qu’on

désigne

par e la valeur absolue de la charge élémcn-

taire et par et, comme

précédemment,

la valeur cal- culée en supposant exacte la loi de Stokes dans sa

forme

(2),

on trouve :

Les valeurs de e résultant de cette formule ont été

également inscrites dans le tableau IV; on a seule-

ment omis celles relatives aux 4’

premières

et aux 6

dernières

expériences (quoiqu’elles

n’eussent pas modifié sensiblement la moyenne finale), parce que les erreurs

expérimentales

sont relativement

plus

grandes lorsque les gouttes sont très lentes ou très ra-

pides.

La moyenne finale de e est 4,9016.10-10 U. E. S. ; l’erreur

probable

calculée à la manière habituelle est

environ 1/10

pour 100 ;

mais, comme le coefficient u de viscosité de l’air entre dans notre formule, la

précision de e est limitée par celle avec laquelle on

connait p.. Après une étude détaillée de toutes les

Fig. 1.

données

qu’on possède

sur p,

je

me suis arrèté à la valeur u==0,0001785 (à 15°) que

je

crois exacte à

moins d’un demi pour 100 près.

Il est très intéressant de constater l’accord parfait qui existe entre nos résultats et la formule théorique

de M.

Canningham;

toutefois, l’exactitude de notre

valeur finale de la

charge

élémentaire ne

dépend

d’aucune

explication particulière

quant à la raison qui met la loi de Stokes en défaut. Il se

pourrait

que des

expériences

avec une substance autre que l’huile conduisissent à une valeur différente de A : mais notre valeur de e n’en serait nullement affectée. II est très

important de savoir si une variation du libre parcours

(qu’on

pourrait produire

soit en faisant varier la

pression, soit en prenant un autre gaz) entraîne une

variation de Ci conforme à la théorie de M. Cunnin-

gham ; nous comptons bientôt

pouvoir

éclaircir ce

point

et faire une nouvelle communication à ce

sujet.

[Manuscrit reçu le 28 Novembre 1910].

(Extrait par L. KOLOWRAT).

La recombinaison des

ions

produits dans les gaz par les rayons 03B1

Par M. MOULIN

[École de Physique et de Chimie. - Laboratoire de Physique.]

1. 2013 Les ions produits dans les gaz par les rayons x

se comportent, après leur production, exactement de la même manière que les ions

produits

par d’autres agents ionisants. Mais il n’en est

plus

de méme si l’on étudie ces ions au moment même de leur for-

mation ; en

particulier,

on sait que le courant de satu- ration est beaucoup plus difficile à obtenir dans un

gaz soumis à 1’action des rayons ce que si ce gaz est soumis à l’action des rayons Röntgen.

MM. Bragg et Kleeman2, qui ont attiré l’attention

1. V. Le RadiulII. 7 (1910 556.

2. BRAGG et KLEEMAN, Phil. Mag., 1i (1906) 466.

sur ce fait, ont trouvé que la courbe de saturation

(courant en fonction de la différence de

potentiel)

pré-

sente des caractères tout à fait spéciaux : si le cou-

rant est assez faible, la courbe tracée en fonction du clzantp ne dépend sensiblement pas en valeur rclati re de la distance des

plateaux

du condensateur enlre

lesquels on produit l’ionisation elle ne dépend pas

non plus de l’intensité du courant de saturation.

Ces faits expérimentaux sont très nets si l’on emploie l’appareil de Bragg.

Pour les interpréter, M. Bragg a supposé que la rccon ninaison la plus importantc s’cffcctuc entre les

Références

Documents relatifs

marge brute – remise – prix d’achat net – prix de vente hors taxe – coût d’achat prix de vente toute taxe comprise – prix d’achat net – frais d’achat – prix

Sony a également annoncé qu'il se lancerait directement sur le marché du jeu sur portable. Sa PlayStation Suite 20 distribuera d'anciens jeux pour.. PlayStation 21 One 22 pour

Le soumissionnaire remet, comme pièce constitutive de son offre, un document par lequel il marque son engagement à mettre en œuvre

* Détermination de la graduation 100 : on plonge le réservoir du thermomètre dans de l’eau en ébullition sous la pression atmosphérique normale.. Le liquide dans le capillaire

Ce Guide (voir notamment le Chapitre 5) précise la façon dont ces principes fondamentaux, ainsi que ceux dont ils découlent, sont appliqués dans la pratique.

Ce scénario décrit les processus qui surviennent lors des interventions de maintenance précédant généralement un avis de panne pour un objet technique (vous avez également

Ils sont ensuite émis sans vitesse par la source S, puis accélérés par un champ électrostatique uniforme qui règne entre S et P tel que.. U sp

Protection de l’acquéreur immobilier – droit de rétractation – nullité du compromis de vente – remise d’un chèque par l’acquéreur antérieurement à la signature