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Mesure de la relation homme-animal chez le porc en croissance : validation d'un test applicable en élevage

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Academic year: 2021

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Mesure de la relation homme-animal chez le porc en croissance : validation d’un test applicable en élevage

Marie-Christine Meunier-Salaün, Valerie Courboulay, Kamara Scott, Jonathan Guy, Sandra Edwards

To cite this version:

Marie-Christine Meunier-Salaün, Valerie Courboulay, Kamara Scott, Jonathan Guy, Sandra Edwards.

Mesure de la relation homme-animal chez le porc en croissance : validation d’un test applicable en

élevage. 39. Journées de la Recherche Porcine, Feb 2007, Paris, France. �hal-02758211�

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Meunier-Salaün, M.-C., Courboulay, V., Scott, K., Guy, J., Edwards, S. (2007). Mesure de la relation homme-animal chez le porc en croissance : validation d'un test applicable en élevage. In:

39èmes journées de la recherche porcine (p. 85-86). Presented at 39. Journées de la Recherche Porcine, Paris, FRA (2007-02-06 - 2007-02-08). Paris, FRA : IFIP - Institut du Porc.

2007. Journées Recherche Porcine, 39, 85-86.

Mesure de la relation Homme-Animal chez le porc en croissance : validation d’un test applicable en élevage

Marie-Christine MEUNIER-SALAUN (1), Valérie COURBOULAY (2), Kamara SCOTT (3), Jonathan GUY (3), Sandra EDWARDS (3)

(1) INRA, UMR1079 Systèmes d'Elevage Nutrition Animale et Humaine, F-35590 Saint Gilles (2) IFIP - Institut du porc, 35650 Le Rheu

(3) School of Agriculture - Food and Rural Development, University of Newcastle, UK

Marie-Christine.Salaun@rennes.inra.fr

avec la collaboration technique de B. Duteil et M. Lefèbvre (1), F. Guyomard et le personnel de la Station de Romillé (2)

IntroductIon

Les  études  sur  la  relation  Homme-Animal  (HAR)  mettent  en  oeuvre de nombreux tests dans lesquels la réponse de l’ani- mal  à  la  présence  de  l’homme  est  évaluée  en  fonction  de  la  mobilité  de  l’observateur  (stationnaire  ou  mobile),  selon  différents  types  d’intervention  préalable  (aversive,  neutre,  positif  avec  une  récompense).  Ces  tests  sont  généralement  réalisés  en  conditions  d’expérimentation,  au  niveau  indivi- duel et dans la loge de vie (Waiblinger et al, 2006). Aucun  test n’a été aujourd’hui validé en conditions d’élevage. Dans  le cadre de l’élaboration d’un outil d’évaluation du Bien-être  en  élevage  (programme  européen  Welfare  Quality),  nous  avons travaillé à la mise en oeuvre et la validation d’un test  chez le porc charcutier.

1. MatérIels et Méthodes

L’étude  a  été  réalisée  sur  56  loges  de  porcs  à  l’engrais,  issues  des  élevages  expérimentaux  de  l’INRA  de  St-Gilles  et l’IFIP à Romillé. Les conditions de logement offraient dif- férents types de sol (24 loges sur caillebotis, 32 loges sur  sol  béton  paillé),  et  tailles  de  groupe  (8  à  12  porcs).  Les  animaux  étaient  nourris  à  volonté  et  soumis  dans  chaque  élevage aux interventions de routine concernant le nettoya- ge et la surveillance. Au poids moyen de 70 kg, les grou- pes de porcs étaient répartis dans un des trois traitements,  définissant une relation Homme-Animal de différente natu- re  :  minimale  (M,  pas  de  contact  en  dehors  des  phases  de nettoyage ou de surveillance), intermédiaire (I, contact  physique induit avec un bâton souple de type movet), aver- sif  (A  contact  physique  par  l’intermédiaire  d’un  aiguillon  électrique).  Les  traitements  étaient  appliqués  pendant   7 jours (J1 à J7), une fois par jour, le matin à une heure  régulière  pour  chaque  loge.  Le  porcher  pénétrait  dans  la  case et y restait pendant 2 minutes. Durant cette période,  il réalisait calmement des tours de la loge et initiait le trai- tement  ad  hoc  à  l’approche  des  animaux.  Les  personnes 

qui  appliquaient  les  traitements  n’intervenaient  pas  lors  des tests ultérieurs. Le jour suivant la dernière application  (J8), chaque groupe était soumis à un test «Loge élevage». 

Un  observateur  non  familier  entrait  dans  la  case.  Le  test  se déroulait alors en trois étapes : tour de la loge en mar- chant lentement (T1), position stationnaire pendant 30 sec  (PS),  second  tour  de  la  loge  (T2).  Pour  chaque  tour,  une  note était attribuée caractérisant la réponse majoritaire du  groupe (panique, évitement ou contact avec l’observateur)  observée  sur  plus  de  60  %  des  porcs.  Pour  l’étape  PS  le  nombre d’animaux s’approchant dans un rayon de 50 cm  de l’observateur, était relevé. Ce test était validé au cours  des jours suivants par la mise en œuvre de deux tests effec- tués individuellement dans une zone de test. Le premier test 

«couloir» était réalisé à J10 sur 478 porcs. Il consistait à  introduire chaque animal du groupe dans un couloir déli- mité  par  des  parois  pleines,  et  à  mesurer  la  réponse  de  l’animal à trois situations : la distance d’éloignement à un  homme immobile derrière l’animal, la distance de fuite par  rapport à un homme se déplaçant en direction de l’animal,  le  comportement  de  l’animal  amené  par  un  intervenant  muni  d’un  panneau  à  passer  près  d’un  homme  immobile  (S  marche  spontanée,  intervention  de  type  poussée  P  ou  forcée F, tentative de retournement T et/ou retournement R  de  l’animal).  Le  second  test  «Arène»  était  réalisé  à  J13  et  consistait  à  placer  chaque  animal  dans  une  zone  non  connue,  pendant  2  minutes,  puis  à  le  soumettre  pendant  3  minutes  à  la  présence  d’un  homme  immobile  sur  un  des côtés de la zone (Hemsworth et al, 1996). Les critères  enregistrés  étaient  la  latence  d’approche  dans  un  rayon  de 50 cm de l’homme, la latence et le nombre de contacts  avec l’homme. Les traitements étaient appliqués à nouveau  entre chacun des tests.

2. resultats

La  distribution  des  réponses  enregistrées  dans  le  test 

«Elevage»  diffère  significativement  en  fonction  des  traite-

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Meunier-Salaün, M.-C., Courboulay, V., Scott, K., Guy, J., Edwards, S. (2007). Mesure de la relation homme-animal chez le porc en croissance : validation d'un test applicable en élevage. In:

39èmes journées de la recherche porcine (p. 85-86). Presented at 39. Journées de la Recherche Porcine, Paris, FRA (2007-02-06 - 2007-02-08). Paris, FRA : IFIP - Institut du Porc.

ments appliqués et de manière plus marquée lors du second  tour (Tableau 1). Le traitement aversif induit une réponse de  panique tandis que la réponse de contact est observée uni- quement dans le cas du traitement minimum.

L’analyse  des  réponses  individuelles  aux  tests  «Couloir» 

et  «Arène»  montre  des  différences  significatives  en  fonc- tion  du  profil  de  réponses  obtenu  dans  le  test  «Elevage» 

(Tableau 2).

conclusIon

Les  réponses  des  groupes  dans  le  test  «Elevage»  reflètent  de  manière  claire  les  interventions  aversives  vécues  par  les  porcs  au  préalable.  Les  animaux  du  profil  de  réponse 

«Panique» se caractérisent par une distance de fuite accrue  à l’approche d’un homme mobile, la nécessité pour un mani- pulateur  d’intervenir  plus  fortement  lors  d’un  déplacement  du porc vers un homme immobile, et une latence de contact  supérieure vis-à-vis d’un homme immobile. Les animaux de  profil «Evitement» montrent des résultats inverses pour le test 

«couloir».  Le  test  «Arène»  ne  permet  pas  de  distinguer  les  deux principaux types de réponses. Le test «Couloir» appa- raît  plus  représentatif  des  différentes  situations  de  contact  avec  l’homme  rencontrées  en  élevage.  Nos  résultats  nous  permettent de valider le test «Elevage». 

reMercIeMents

Le travail a bénéficié d’un support financier européen dans le  cadre du 6ième PCRD (contrat No. FOOD-CT-2004-506508). 

«Le texte représente les conclusions des auteurs et pas néces- sairement une position de la Commission.»

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tableau 1 - Distribution des réponses au second tour du  test «Elevage» (exprimé en nombre de loges) en fonction de 

la nature des interventions humaines (HAR) appliquées au  préalable dans les groupes de porcs à l’engrais  

(test Chideux, P<0,05)

Traitement HAR Panique Evitement Contact

Minimum (M) 2 13 3

Intermédiaire (I) 3 16 0

Aversif (A) 17 2 0

Profil «test elevage» (1) Panique Evitement  Contact

«test couloir»

Nombre de porcs testés 191 260 27

Distance de fuite à un homme mobile, m (2) 2,74 ± 1,4 a 2,24 ± 1,3 b 1,87 ± 0,8 b Score de réponses à l’homme immobile (3)(4) 8,11 ± 0,4 a 5,80 ± 0,3 b 7,74 ± 1,0 a

«test arène» (3)

Nombre de porcs testés 138 139 25

Latence Approche, sec 109,6 ± 5,8 a 107,1 ± 5,5 a 73,2 ± 12,9 b

Latence Contact, sec 142,0 ± 5,0 a 132,2 ± 5,1 a 104,7 ± 13,9 b

Nombre interactions avec l’homme, n 0,6 ± 0,1 a 1,0 ± 0,1 a 1,3 ± 0,2 b

(1) Les valeurs des critères avec des lettres différentes, diffèrent significativement P<0,05.

(2) Analyse de variance GLM (SAS) ;

(3) Test non paramétrique de Kruskal-Wallis.

(4) Score de réponses incluant la mobilité de l’animal et l’action de l’intervenant : S*1 + (P+F)*2 + (T+R)*3. ; S : marche spontanée du porc, P : intervention de l’intervenant de type poussée, F : intervention de l’intervenant de type avance forcée, T : tentative de retournement par le porc, R : retournement par le porc.

tableau 2 - Comportement exprimé pendant les tests «Couloir» et «Arène» en fonction du profil de réponses observé   lors du test «Elevage» (T2, moyenne ± écartype) 

références bIblIograPhIques

• Hemsworth  P.H.,  Price  E.O.,  Borgwardt  R.,  1996.  Behavioural  responses  of  domestic  pigs  and  cattle  to  humans  and  novel  stimuli.  Appl. 

Anim. Behav. Sci., 50, 43-56.

• Waiblinger S., Boivin X., Perdersen V., Tosi M.V., Janczak A.M., Visser E.K., Jones R.B., 2006. Assessing the human animal relationship in  farmed species: a critical review. Appl. Anim. Behav. Sci., 185-242. 

Références

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