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L 8 décembre, manifestation nationaleunitaire pour l’éducation

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N°578 - 22 NOVEMBRE 2002 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

SOMMAIRE : Page 2 L’actualité • Appel à l’action du SNES • Forum social européen de Florence • Réunions mutations • Page 3 Actions : 26 novembre • MI-SE et aides-éducateurs • Documentalistes • CPE • Page 4 Résultats de l’éduscope • Femmes • Pages 5 Élections professionnelles : modalités pra- tiques • Surveillants • Page 6 Métier • Le collège en débat • Voie professionnelle et technologique • Page 7 Affectations en LP

Forum social européen

Le souffle de Florence

Edito

Scoop

La publication des résultats de l’Eduscope a suscité un véritable tohu-bohu médiatique. Quatre colonnes à la une du journal « Le Monde » et le dessin de Plantu sur « une majorité d’enseignants pour la fin du collège unique », articles et éditoriaux dans toute la presse, sujets dans toutes les radios et télés. Commentaires de responsables de syndicats concurrents de la FSU, souvent acides, contexte électoral oblige. La FSU est tour à tour soupçonnée de rallier le clan des opposants au collège unique, de découvrir à la dernière minute et par opportunisme électoral des problèmes qu’elle aurait délibérément ignorés jusque là et même d’« ouvrir un boulevard » au ministre de l’Education nationale.

La réalité est beaucoup plus simple et n’a rien d’un scoop. L’Eduscope, comme tous les sondages précédents et notamment celui réalisé pour le SNES il y a 2 ans auprès des jeunes enseignants, ne fait que confirmer une évidence : le collège va mal et les enseignants, en particulier ceux qui y exercent, le disent avec force.

Pour eux, la question n’est pas de se positionner dans une guerre idéologique entre tenants du collège unique, du collège pour chacun ou pour tous, plus ou moins sélectif, mais bien que soient apportées des solutions concrètes aux difficultés auxquelles ils sont confrontés tous les jours.

Le SNES, s’il combat les filières de relégation à l’intérieur comme à l’extérieur du collège, a toujours dit en même temps que l’uniformité pédagogique et l’hétérogénéité des élèves ne suffisaient pas en elles-mêmes à assurer la réussite de tous. C’est pourquoi, dans les années 90,

il a contesté la suppression, brutale, parce que le ministère les jugeait trop chères, des Quatrièmes et Troisièmes technologiques en LP et en collège ainsi que des CAP en 3 ans, alors qu’aucune solution pédagogique alternative n’était mise en œuvre.

Le SNES propose depuis des années des solutions pour améliorer les enseignements, en développant les possibilités de différenciation pédagogique pas ségrégative, en renforçant le travail en équipe et la concertation, en constituant des équipes pluriprofessionnelles de suivi d’élèves les plus en difficulté, en retravaillant à des contenus plus motivants pour tous. Il s’est heurté à des fins de non-recevoir des ministres successifs dont l’obsession depuis 15 ans a surtout été de récupérer des moyens pour faire face à la montée des effectifs en lycée.

Il n’y aura, à l’évidence, aucune solution si l’éducation ne devient pas une grande priorité nationale, voire la première, comme le souhaitent à 93 % les personnels et à 86 % les parents d’élèves. Ce n’est pas le choix retenu par le gouvernement actuel, qui a, bien au contraire, théorisé des choix de régression, notamment au plan budgétaire. C’est dire toute l’importance de la manifestation nationale pour l’éducation du dimanche 8 décembre qui doit rassembler tous ceux pour qui l’école est une priorité.

Bernard Boisseau, cosecrétaire général

L e 17 octobre, l’éducation s’est mobilisée dans la grève et les manifestations comme elle ne l’avait jamais été depuis la période Allègre. Pour autant, le gouverne- ment, même s’il marque quelques hésitations, maintient l’essentiel de ses choix en matière d’éducation.

Le budget voté par le Parlement se traduit par la remise en cause pour le second degré du plan de program- mation des emplois obtenu il y a deux ans, ainsi que des titularisa- tions prévues par le dispositif Sapin.

Il met en extinction la catégorie des MI-SE pour lesquels il supprime, dès 2003, 5 600 emplois auxquels il faut y ajouter le non-renouvellement de plusieurs dizaines de milliers de contrats d’aide-éducateur (20 000 pour le premier et le second degré) et de CES. Le recrutement éventuel d’assistants d’éducation dont le sta- tut et les missions restent pour l’ins- tant très flous et d’un certain nombre de CIVIS n’empêcheront pas le nombre des adultes assurant l’en- cadrement dans les lycées et col- lèges de régresser d’un nombre supérieur à 20 000 à la rentrée 2003.

A ce budget qui concrétise le refus d’affirmer l’éducation comme une priorité nationale, le ministère ajoute la remise en cause d’une véritable ambition en termes de formation et de qualification pour les jeunes, laisse planer le doute sur sa volonté d’opérer les recrutements que ren- dent pourtant nécessaires les évo- lutions démographiques, multiplie les déclarations démagogiques qui

O n attendait 15 000 personnes au premier Forum social euro- péen. Florence en a vu affluer 60 000 : thèmes très divers, salles bourrées à craquer, public studieux et motivé... A la manifestation contre la guerre et pour une autre Europe, entre 500 000 à 1 million de personnes ont défilé en rangs serrés, dont de très nombreux jeunes venant d’Italie, d’Espagne, de Grèce, de Turquie... enthou- siastes de se voir si nombreux mobilisés pour les mêmes causes.

Florence a redonné à tous du cœur au ventre, comme en témoignent les messages de remerciements des organisations présentes. Evénement qui fera date puisque, pour la pre- mière fois en Europe, se sont retrou- vés mouvement associatif, ONG et syndicats pour amorcer le dialogue

Les non-titulaires interpellent le ministre au salon de l’éducation

Les non-titulaires, à l’appel du SNES et du SNEP, sont venus au salon de l’édu- cation manifester leur colère. Plusieurs milliers de tracts ont été distribués à l’entrée.

Les ministres Ferry et Darcos, inter- pellés lors de leur visite par les non-titu- laires, leur ont finalement donné rendez- vous au stand du SNES, lieu de ralliement des précaires.

Aux questions posées, le ministre a répondu que les 3 000 titularisations prévues par transformation de crédits par le plan Lang seront assurées mais qu’elles se feront sur les emplois vacants, que le recours à la vacation pour assurer les remplacements n’était pas une situation dont son ministère était responsable.

Les non-titulaires au chômage – notam- ment à Amiens – ont témoigné et rappelé notre demande de réemploi pour tous. Ils ont exprimé leur inquiétude quant à leurs possibilités de titularisation.

Le ministre a également été interpellé sur le problème des retards de paie- ment des collègues en poste ou au chô- mage.

L’action a continué l’après-midi avec un rassemblement suivi d’une audience au ministère.

Congé de fin d’activité

Face à la décision inacceptable du gou- vernement de supprimer le CFA, signez massivement la pétition parue dans l’US précédente.

Manifestation : se donner les moyens financiers de la réussite

Le 8 décembre c’est une action nationale unitaire qui doit rassembler des dizaines de milliers de personnes : enseignants, parents, étudiants, salariés...

Des trains, des cars sont en cours d’af- frètement dans tous les coins de la France. Cela coûte cher !

Ainsi, un train de Toulouse coûte 39 000 euros pour 500 places, le TGV de Nice, 45 000 euros pour 360 places, un car de Langres, 800 euros pour 50 places...

Au total, ce sont des centaines de mil- liers d’euros qui vont être engagés par le SNES et les autres organisations appelant à cette manifestation.

Le fonds d’action du SNES ne peut tout couvrir. Aussi, partout, il faut lan- cer la souscription financière ou veiller à la réussite de celles lancées par les départements ou les académies.

Vous pouvez également participer au financement de cette manifestation en adressant votre participation au SNES national, 1, rue de Courty, 75341 Paris.

faisant tout pour élargir le mouve- ment bien au-delà de ce qu’il a été le 17 octobre. D’ou l’idée avancée par les fédérations de l’éducation d’une grande manifestation nationale pour l’éducation le dimanche 8 décembre, permettant d’associer tous ceux qui sont directement parties prenantes de l’école : parents d’élèves, étudiants et lycéens. C’est le sens de l’appel lancé par les 5 fédérations de l’édu- cation, les parents d’élèves de la FCPE, les étudiants de l’UNEF, ainsi que les lycéens de la FIDL et de l’UNL. Cette manifestation du 8 décembre doit être le grand rendez- vous de l’éducation pour tous ceux que la question concerne. Le SNES et la FSU se sont adressés en ce sens à l’ensemble des organisations inté- ressées. Cette initiative, qui ren- contre d’ores et déjà un important écho dans les médias, doit être pré- parée avec le plus grand soin à tous les niveaux du syndicat.

Tout montre en même temps que la politique gouvernementale à laquelle nous sommes confrontés présente des cohérences qui appellent que soient créées les

et se fixer des échéances communes d’action au niveau européen.

Moment de réelle solidarité puisque les organisations ont coopéré pour financer la partici-

Suite p. 2

pourraient conduire au rétablisse- ment de filières de relégation à l’in- térieur comme à l’extérieur du col- lège, évoque la remise en cause des statuts des personnels et poursuit ses projets de décentralisation qui pourraient remettre en cause l’unicité du service public d’éducation ainsi que l’égalité d’accès.

Toutes ces raisons commandent de donner des suites au 17 octobre en

Suite p. 2

Dimanche 8 décembre Denfert-Rochereau - Bastille

à 13 heures

Parcours : Denfert-Rochereau - Port-Royal - Bd Saint-Michel - Bd Saint-Jacques - Institut du Monde arabe - Bd Henri IV -

Bastille

©THIERRY NECTOUX ©DANIEL MAUNOURY

©DR

8 décembre, manifestation nationale unitaire pour l’éducation

En bref…

Vous trouverez joint à cette US un 4 pages spécial élections professionnelles qui donne toutes les raisons de voter pour le SNES

et les syndicats de la FSU le 3 décembre.

Pour toutes les modalités pratiques, se reporter page 5 de cette US.

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

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pation des mouvements des

« sans » et de délégations de pays de l’Est.

La Confédération euro- péenne des syndicats avait mandaté une dizaine d’in- tervenants, la CGIL italienne a fourni l’impressionnant service d’ordre de la mani- festation, des syndicats étu- diants sont venus en force et, pour la France, la FSU, la CGT, quelques militants de la CFDT, le groupe des 10 et l’UNEF.

Bien sûr, tout n’a pas été simple entre les différentes composantes, comme en a témoigné la soirée consacrée au « dialogue entre mouve- ment social et syndical », (ce titre même étant discutable : comme s’il y avait dichoto- mie entre social, syndical... et même politique). Ce débat a plutôt relevé du règlement de comptes contre la CES et la CGIL que du véritable échange ; mais pouvait-il en être autrement lors de ce tout premier rendez-vous européen ? C’est aux syndicats d’amplifier leur investis- sement dans ce type de rencontre pour que leurs objectifs soient mieux compris et partagés. La FSU (avec le SNES) a beaucoup œuvré pour que l’éducation soit un sujet prioritaire et que se constitue un collectif français « éducation » chargé de préparer le FSE (FSU, SNESup, UNEF, FERC-CGT, ATTAC, Ligue de l’Enseignement, CEMEA et ICEM-pédagogie Frei- net).

Le collectif a obtenu que le thème

« éducation, formation, emploi » intervienne dans une conférence plénière consacrée à l’Europe des travailleurs, et soit présenté par Gérard Aschieri. C’est ce collectif qui a proposé et financé différents séminaires sur l’éducation, dont deux ont été coordonnés et présidés par la FSU, et ont fait salle comble :

• Quelle éducation tout au long de la vie ?

• Quelle alternative aux politiques européennes concernant l’ensei- gnement supérieur et la recherche ? Une charte réaffirmant les principes du droit à l’éducation (publique, laïque, gratuite et de qualité) a été signée par la FSU, le SNESup, l’UNEF et différents mouvements européens d’étudiants.

La politique de l’Union européenne a également été stigmatisée en matière de services publics ou de

Réunions mutations

Caen

25 novembre, 13 h, lycée Fresnel, Caen ; 26 novembre, Lycée Guéhenno, Flers ; 26 novembre, 17 h, lycée A. de Caumont, Bayeux ; 26 novembre , 16 h, lycée des Andaines, La Ferté-Macé ; 27 novembre, 13 h 30, lycée Lebrun, Coutances ; 28 novembre, 17 h 30, lycée Littré, Avranches ; 2 décembre, 13 h 30, lycée Malherbe, Caen ; 9 décembre, 13 h 30, lycée Mezeray, Argentan ; 10 décembre, 17 h, lycée C. de Gaulle, Caen ; 18 décembre, 13 h 30, lycée Curie, St Lô.

Créteil

16 décembre, 17 h, collège Les Blés d’Or, Bailly Romainvilliers ; 16 décembre, 17 h, lycée S. Si- gnoret, Vaux-le-Penil ; 17 décembre, 17 h 30, SNES Créteil, TZR ; 19 décembre, 17 h 30, SNES Créteil ; 19 décembre, 17 h 30, Bourse du travail, Bobigny ; 19 décembre, 17 h 30, Maison des syndicats, Créteil ; 7 janvier, 17 h 30, SNES Créteil, stagiaires ; 13 janvier, 12 h 15, lycée E. Galois, Noisy le Grand ; 15 janvier, 17 h 30, SNES Créteil.

Dijon

10 décembre, 18 h, lycée Lamartine, Mâcon ; 11 décembre, 15 h 30, lycée Fourier, Auxerre ; 12 décembre, 18 h, Maison des syndicats, Châlon/Saône ; 16 décembre, 9 h, stage, IUFM, rue Charles- Dumont ; 18 décembre, 14 h 30, local SNES, Dijon ; 18 décembre, 14 h 30, bourse du travail, Nevers.

Nancy-Metz

Meuse : 13 janvier, 16 h 30, lycée Poincaré, Bar-le-Duc ; 15 janvier, 14 h 30, lycée Marguerit- te, Verdun ; 16 janvier, 13 h 30, lycée de Broglie, Ancemont – Meurthe-et-Moselle : 18 décembre, 16 h 30, IUFM, Maxeville ; 7 janvier, 17 h 30, lycée Majorelle, Toul ; 8 janvier, 14 h, IUFM, Maxe- ville ; 9 janvier, 17 h 30, lycée G. de la Tour, Nancy ; 9 janvier, 17 h, lycée Hanzelet, Pont-à-Mous- son ; 16 janvier, 16 h 30, lycée Varoquaux, Tomblaine ; 16 janvier, 16 h, lycée Mézières, Longwy – Moselle : 7 janvier, 17 h 30, lycée J. Moulin, Forbach ; 9 janvier, 17 h 30, collège La Carrière,

St Avold ; 9 janvier, 17 h 30, lycée H. Boucher, Thionville ; 13 janvier, 17 h 30, collège Fulrad, Sar- reguemines ; 16 janvier, 17 30, lycée Mangin, Sarrebourg ; 8 janvier, 14 h, IUFM de Paixhans, Metz ; Permanences SNES Moselle : 8 janvier, 15 janvier, 22 janvier de 14 h à 17 h 30 - Vosges : 13 janvier, 17 h, lycée Curie, Neufchâteau ; 14 janvier, 17 h, lycée Malraux, Remire- mont ; 16 janvier, 17 h, lycée Lapicque, Epinal ; 16 janvier, 16 h, collège, Charmes ; 16 janvier, 16 h, L.P. Grisler, Raon-l’Etape ; permanences au local SNES : les 6 et 20 janvier de 15 à 17 h, les 7, 13 et 21 janvier de 14 à 17 h 30.

Reims

Aube : 25 novembre, 18 h, lycée Bachelard, Bar / Aube ; 16 décembre, 18 h, lycée C. Claudel, Troyes – Ardennes : 25 novembre, 18 h, lycée Bazin, Charleville ; 21 novembre, 18 h, lycée P.

Bayle, Sedan ; 26 novembre, 18 h, lycée P. Verlaine, Rethel ; 28 novembre, 18 h, lycée Mazaryk, Vouziers ; 28 novembre, 17 h, lycée Vauban, Givet ; 9 janvier, 18 h, lycée Bazin, Charleville - Marne : 22 novembre, 18 h, lycée Talon, Châlons-en-Champagne ; 26 novembre, 18 h, Sézanne ; 27 novembre, 15 h, siège SNES, Reims ; 13 décembre, 18 h, siège SNES, Reims - Haute-Marne : 26 novembre, 17 h 30, lycée Diderot, Langres ; 16 décembre, 18 h, collège L. Michel, Chaumont ; 16 décembre, 12 h, lycée B. Pascal, St Dizier.

La Réunion

29 janvier, 12 h, IUFM Bellepierre, Saint Denis ; 30 janvier, 17 h, lycée A. Vollard, Saint Pierre.

Strasbourg

27 novembre, 17 h 30, Maison des syndicats, stagiaires, Strasbourg ; 3 décembre, 17 h 30, lycée C. Sée, stagiaires, Colmar ; 10 décembre, 17 h 30, lycée A. Schweitzer, Mulhouse ; 11 décembre, 17 h 30, Maison des syndicats, Strasbourg ; 9 janvier, 17 h 30, Maison des syndicats, Strasbourg ; 14 janvier, 17 h 30, local SNES, Mulhouse ; 16 janvier, 14 h, Maison des associations, stagiaires, Strasbourg ; 17 janvier, 17 h 30, Lycée C. Sée, Colmar.

Actions et manifestation nationale (Suite de la page 1) Le souffle de Florence (Suite de la page 1)

respect des droits fondamentaux et la FSU a exprimé ses propositions dans ces domaines. Elle a participé à plusieurs débats qui ont insisté sur la nécessité de revoir la Charte des droits fondamentaux ratifiée à Nice et d’intégrer les droits sociaux dans la future Constitution euro- péenne. Cette dimension est aujour- d’hui loin d’être acquise.

Un calendrier d’actions communes a été établi autour d’échéances de la politique européenne.

Au final, bonne visibilité de la FSU à la manifestation, dont la banderole

« l’éducation n’est pas une mar- chandise » a été mitraillée par les photographes et acclamée par les Florentins nous encourageant sur le bord des rues : signe que l’édu- cation est ressentie comme un enjeu prioritaire.

Un regret : la participation encore réduite des autres syndicats ensei- gnants. L’Internationale de l’Edu- cation était absente. Or, face aux attaques néo-libérales que subit l’éducation (les « poissons pilote » étant l’enseignement supérieur et professionnel), une riposte euro- péenne est indispensable. Agissons pour que la mobilisation ensei- gnante s’amplifie dans ce mouve- ment européen de résistance à la marchandisation et de construction d’Europe de la paix, de la justice et de la reconnaissance des droits fon- damentaux de tous.

Préparons activement le prochain FSE de Paris–Saint-Denis en novembre 2003. ■

Françoise Dumont, Dominique Giannotti, Marc Guignard, Daniel Rallet.

Allocations chômage : les aides-éducateurs y ont droit !

Un vent de panique bien légitime a soufflé la semaine dernière chez les A-E, à la suite d’informations parues dans la presse, prétendant que les aides-éducateurs ne tou- cheraient rien. Information fausse ! Comme tous les salariés privés involontairement d’emploi, les A- E toucheront bien des indemnités chômage et le SNES sera vigilant sur leur versement.

S’il est vrai que les A-E n’ont pas cotisé à l’UNEDIC, pas plus que leur établissement employeur,

« l’État est son propre assureur, rappelle le ministère du Travail, il ne cotise pas à l’assurance-chô- mage, et c’est à lui de régler les prestations d’assurance chômage de ces jeunes ». Une négociation est en cours avec l’UNEDIC pour organiser les modalités et le cadre de ces prestations. Dont acte. Le SNES avait alerté à plusieurs reprises le ministère, qui n’avait cependant jusqu’à cette année pro- visionné aucun crédit. Il est en tout cas paradoxal de prétendre vou- loir faire des économies en sup- primant 20 000 postes d’aides-édu- cateurs et de devoir payer des sommes importantes en indemni- tés chômage. Nous conseillons donc au ministère de revoir sa copie : en maintenant dans les éta- blissements les missions utiles assurées par les A-E, il réalisera de substantielles économies !

©DR

En bref…

le 17 octobre et pour le 8 décembre.

La FSU et le SNES seront, dans ces conditions, présents dans de nom- breuses manifestations organisées au plan local. Les sections acadé- miques de Paris, Créteil, Versailles, Besançon, Nantes et Aix-Marseille ont décidé d’appeler les personnels à la grève.

Au-delà de ces prochaines échéances de mobilisation, il faut dès mainte- nant travailler à des suites qui fédè- rent l’ensemble des salariés.

Les dossiers qu’avance aujourd’hui le gouvernement (retraites, avenir des services publics, politique de santé, protection sociale et salaires) et qui concernent l’ensemble des salariés s’y prêteront tout particu- lièrement. Le gouvernement n’en- gage aucune négociation, vient de décider à la hussarde la suppression du CFA et s’apprête à mettre en place des dispositifs qui porteraient atteinte au système par répartition et encouragerait le recours à des fonds de pension et à des assurances pri- vées.

Déjà, les prises de position de cer- taines confédérations, les initiatives de la FSU font apparaître comme très probable l’hypothèse d’une grande initiative nationale qui ras- semblerait, sur la question particu- lièrement sensible des retraites, dès le mois de janvier, les grandes confé- dérations et les travailleurs du public comme du privé. ■

Motion adoptée par le bureau national du SNES conditions du mouvement d’en-

semble indispensable pour l’infléchir de façon significative. C’est à la construction de ce mouvement d’en- semble que le SNES et la FSU s’em- ploient depuis la rentrée. Les puis- santes mobilisations unitaires qui touchent successivement des sec- teurs aussi décisifs qu’EDF-GDF les 3 octobre et 14 novembre, l’édu- cation le 17 octobre et le 8 décembre, l’ANPE le 12 novembre, les territoriaux le 5 décembre doivent être autant d’étapes vers un mou- vement d’ensemble au niveau de la fonction publique et, au-delà, de l’ensemble des salariés.

La journée du 26 novembre, dont l’initiative revient à l’intersyndicale des cheminots, fait l’objet d’appels parallèles de la fédération fonction publique de FO des postiers, des agents de France Télécom et des impôts. L’UGFF-CGT appelle à la mobilisation et a déposé un préavis de grève. La FSU et le SNES ont appelé leurs sections à être présentes ce jour-là, suivant des modalités adaptées au contexte local. Les sec- tions SNES veilleront, en particu- lier :

• à bien mettre en évidence les convergences de plate-forme ;

• à susciter l’adhésion et la partici- pation d’une large partie des col- lègues ;

• à rechercher les conditions d’une unité la plus large possible, en commençant par la FSU, sans remettre en cause l’unité réalisée

Le dessin de la semaine

©DANIEL MAUNOURY

(3)

Documentalistes

Pas de recrutements, pas de postes, pas de métier !

Journée CPE à Paris

Une réussite

SANGATTE Et après ?...

La fermeture en cours du centre d’ac- cueil de Sangatte et l’évacuation mus- clée de l’église de Calais occupée par les refusés de ce centre donnent un coup de projecteur sur la politique fran- çaise et européenne vis à vis des im- migrés.

Notre pays qui, avec ses 3,2 millions de résidents étrangers (5,6 % de la po- pulation totale) (1)

(1)

, n’est plus, loin de là, le grand pays d’accueil qu’il fut dans le passé, puisqu’ il est dépassé par les Etats-Unis, avec 10 % d’étran- gers dans sa population totale, ainsi que par l’Autriche (9,3 %), la Belgique (9 %) et l’Allemagne (8,9 %), sans compter le record de 19 % détenu par la Suisse.

Sangatte pose surtout le problème de l’accueil quasiment sans contrôle par le Royaume-Uni, jusqu’à ces derniers mois, et l’utilisation qui en a été faite par tous les négriers du marché noir et trafiquants divers.

C’est tout particulièrement sous l’angle de la lutte contre ces trafiquants, de la politique d’accueil et de l’application du droit d’asile politique qu’il faut mener maintenant notre réflexion concernant le statut des résidents étrangers en France et en Europe. On ne peut plus se contenter d’une politique uniquement répressive et de fermeture systéma- tique à «toute la misère du monde » alors qu’aucune réflexion de fond n’est réellement menée sur l’apport de cet- te main d’œuvre étrangère à l’Europe de demain, qui en aura vraisembla- blement besoin.

Pierre Marc (1) Sans compter les sans-papiers que l’on estime à 300 000 actuellement en France.

NOUVELLE-CALÉDONIE SÉCURITÉ SOCIALE

La fonction publique abandonne les fonctionnaires d’Etat en Nouvelle- Calédonie, et en particulier les ensei- gnants

C’est la conclusion à laquelle on peut aboutir logiquement après la réunion de la section syndicale du Conseil supé- rieur de la fonction publique d’Etat (CSFPE) du 8 novembre 2002.

Au terme de cette réunion, il est à peu près clair que l’accord de coordina- tion entre les régimes métropolitains et calédoniens de Sécurité sociale sera appliqué aux fonctionnaires d’Etat, en- térinant ainsi la désaffiliation de ces derniers de la Sécurité sociale pen- dant leur séjour en Nouvelle-Calédonie.

Que l’on poursuive un processus is- su d’une loi dont le caractère in- constitutionnel est avéré n’intéresse pas la Fonction publique. C’est pour- tant bien de cela qu’il s’agit quand le législateur transfère à la Nouvelle- Calédonie la compétence sur la fonc- tion publique de l’Etat, en flagrante contradiction avec la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 qui ré- servait, dans son article 21, cette compétence à l’Etat.

Peu importe que la couverture sociale proposée aux fonctionnaires soit mé- diocre (remboursement à 40% des soins courants...) : ce qui compte, ce sont les arrangements politiques né- gociés par le gouvernement via le mi- nistère de l’Outre-mer.

Le SNES-FSU appelle tous les person- nels à se mobiliser sur les examens de la fin de l’année scolaire en Nouvelle Calédonie pour imposer le maintien d’une affiliation à la Sécurité sociale pour tous les soins hors du territoire.

Cette affiliation permettra de garder à nos collègues la protection sociale dont ils ont toujours bénéficié lors de leurs séjours en métropole et de leur assu- rer des conditions équivalentes de soin en cas de grave problème de santé.

Roger Ferrari Région parisienne

Manifestation, 13 h, place Denfert- Rochereau, angle du Bld St-Jacques et de la rue de la Santé.

Au niveau de l’éducation, appels à la grève des sections académiques Premières informations remontées

au SNES le 20 novembre à 17 h.

Aix-Marseille

Manifestation et grève à l’appel du SNES. Rendez-vous, 9 h 30, place du Général de Gaulle

Var

Rassemblement à 10 h 15, place de la Liberté à Toulon (CGT, FO, G10, FSU).

Pyrénées-Atlantiques

Rassemblement : complexe de la République, Pau, 10 h 30 (CGT, FO, FSU).

Tarn

Manifestation à Albi, 14 h. Appel à la grève : FERC-CGT, FSU, SUD.

Besançon

Manifestation, 10 h 30 à Besançon.

Appel à la grève : FSU, CGT, FO, SUD.

Nantes

Manifestation et grève à l’appel du SNES.

Loire-Atlantique

10 h 30, place Royale, Nantes Maine-et-Loire

10 h 30, place Imbach, Angers Sarthe

10 h, gare Nord - Le Mans Finistère

Rassemblements avec participation de la FSU à Brest, Morlaix et Quimper.

Paris-Créteil-Versailles du SNES, du SNUEP, de l’UNATOS, du SNEP 75, du SNUIPP 75, 77 et 93, du SNASUB Paris et Créteil, du SGEN 75, de Sud Education Créteil, l’UNSEN-CGT et FO Education ■

N ’ayant reçu aucun soutien à son projet, le ministre est contraint de convoquer une nouvelle table ronde et doit manœu- vrer en recul. On n’entend plus trop parler de retraités ou de mamans pour remplacer les MI-SE et aides- éducateurs, et il multiplie des décla- rations qui se veulent rassurantes sur la priorité au recrutement d’étu- diants. Mais il n’a pas renoncé à son projet, rejeté pourtant unanimement par les organisations syndicales et nettement désapprouvé par les parents d’élèves.

De même, il n’a fait aucune propo- sition sur le devenir des aides -édu- cateurs et des missions qu’ils assurent

; une adresse solennelle intersyndi- cale vient donc de lui être adressée, pour exiger des réponses qui per- mettent la poursuite du travail effec- tué dans les écoles, les collèges et les lycées, et qui donnent aux A-E qui le souhaitent des perspectives profes- sionnelles stables dans l’éducation.

Le ministre doit maintenant accep- ter de discuter sur la base des reven-

V ous avez en mains le dernier fascicule de « l’école en tête » donnant à connaître et à débattre des positions du SNES.

Il est centré sur nos métiers et la nécessaire amélioration des condi- tions de travail et de recrutement dans la profession.

Comment faire mieux prendre en compte l’investissement fourni par tous pour la réussite des élèves, mieux reconnaître le rôle social joué par les personnels d’éduca- tion, comment restaurer l’attracti- vité de nos métiers ?

Le SNES avance des propositions fortes « pour un métier plus épa- nouissant » afin que soit créée la dynamique nécessaire au recrute- ment massif de milliers de jeunes vers ces métiers, et prises des mesures significatives pour les per- sonnels (carrière, conditions d’exer- cice, réduction du temps de tra- vail et garanties pour les retraites).

Nos métiers évoluent, il s’agit d’en réaffirmer les missions essentielles.

L’accumulation de dispositifs impo- sés, débouchant sur des tâches sup- plémentaires pour les enseignants, n’est pas satisfaisante.

Le SNES propose d’agir sur les situations d’apprentissage en dimi- nuant les effectifs, en donnant les moyens d’une aide pédagogique efficace, en libérant du temps pour

la concertation, le travail en équipe, qui permette à chacun de jouer au mieux son rôle.

Formation initiale et continue mieux en prise sur les réalités pro- fessionnelles, évaluation repensée des personnels, revalorisation, en particulier des débuts de carrière, entrée dans le métier facilitée, mobilité choisie, le SNES a des propositions.

Renforcer le SNES, c’est contri- buer à poursuivre le débat et à agir pour une réelle promotion de l’en- semble de la profession. ■ NB : Ce fascicule est complémen- taire des professions de foi plus détaillées pour chacune des caté- gories de personnels qui sont à dis- position dans tous les établissements.

Frédérique Rolet, Mireille Breton dications des MI-SE et des aides-

éducateurs. Pour cela, il faut encore accentuer la pression.

Le 20 novembre, le SNES a dif- fusé et popularisé ces revendica- tions lors du salon de l’éducation auprès des parents, jeunes et pro- fessionnels de l’éducation, qui se pressaient dans les allées.

Le 27 novembre, journée unitaire d’action dans les académies et à Paris, où surveillants et A-E se ras- sembleront à 15 heures près du ministère, doit être un moment important de lutte, aussi bien

« dedans » (lors de la table ronde qui se tiendra pendant le rassem- blement, et où le SNES n’a pas l’intention de s’en laisser conter) et « dehors » où des milliers de MI- SE et A-E tiendront tête au ministre dans toute la France. Et si ça ne suffit pas, il faudra se retrouver plus nombreux encore, le dimanche 8 novembre avec les professeurs, les parents, les élèves. ■

Elizabeth Labaye, Gisèle Jean

orientations gouvernementales.

Les thèmes abordés ont successi- vement porté sur l’évolution des pratiques professionnelles, des mis- sions du CPE et la mise en place de la RTT. Sur ce point, malgré les imperfections des textes et les entraves constatées dans certaines académies, le SNES entend se battre pour obtenir partout l’appli- cation des 35 heures. C’est aussi à chaque CPE de contribuer sur le terrain à leur mise en place.

Le rôle du SNES dans l’action, le problème des non-titulaires et la réforme de la surveillance ont fait l’objet de nombreuses interventions et d’échanges avec les participants.

Un seul regret : le nombre de par- ticipants nous a contraints à revoir l’organisation initiale, et nous avons décidé de nous retrouver à nouveau au cours du 2

e

trimestre au sein de chaque collectif acadé- mique pour approfondir le débat sur l’actualisation de la circulaire de 1982.

En conclusion, une forte mobilisa- tion des CPE sur les enjeux liés à leur métier est associée à leur atta- chement à l’action syndicale.

Une initiative réussie que nous nous proposons de reconduire. ■

Les responsables CPE de Créteil, Paris, Versailles

P lus que jamais les CPE enten- dent réaffirmer leur identité.

Les CPE du SNES de Créteil, Paris et Versailles ont organisé le 14 novembre une journée syndicale au lycée Voltaire à Paris : cette réunion a connu un succès consi- dérable puisqu’elle a rassemblé environ 160 collègues.

Frédérique Rolet, cosecrétaire géné- rale du SNES présidait nos débats qui ont témoigné d’une grande qua- lité d’écoute et d’échanges.

Une telle réunion était sans aucun doute une bonne façon de relancer le débat sur l’actualité de notre fonction et la vigilance nécessaire face aux craintes suscitées par les

1 5 académies représentées et 80 participants à notre rassemble- ment à Paris, des initiatives à Lille et Marseille. Cela augure plu- tôt bien de la suite ! Une délégation de 7 personnes avec des collègues de cinq académies a été reçue. Nous avons rappelé à notre interlocuteur M. Cremadeills la gravité de la situation. Il l’a reconnue. Mais nous avons bien précisé que cette crise ne pouvait se ramener à la conjonc- ture des nouveaux dispositifs (TPE, IDD,PPCP...) qui n’avaient fait que l’aggraver. C’est une crise structu- relle liée au refus de prendre en compte notre intervention pédago- gique et de recruter. Le déficit en enseignants documentalistes est insupportable. Il aboutit à l’impos- sibilité quotidienne d’exercer véri- tablement les différentes facettes de notre métier. Nous avons évoqué des situations précises de rempla- cements non assurés, de précarité (30 % des personnels dans l’Yonne), de conditions de travail et rappelé l’implacable logique admi- nistrative : pas de recrutements, pas de créations de postes, ce qui signi- fie pour nous pas de métier et d’in- supportables conditions de travail.

Une collègue de Besançon a évo-

qué les 5 suppressions de postes dans son académie pour les réim- planter ailleurs. Non seulement on ne crée pas les postes, on les sup- prime ! Notre interlocuteur nous a clairement laissé entendre qu’il n’y avait aucune perspective d’aug- mentation des recrutements au CAPES. Nous avons aussi rappelé notre demande d’un véritable groupe de travail sur nos missions, de mise à plat de tous les pro- blèmes.

Cette idée semble avancer. Mais la profession veut de véritables négo- ciations. Elle doit aussi être consul- tée, informée. Le SNES le fera. La fin de non-recevoir sur la question des recrutements est inacceptable.

Nous en supportons quotidienne- ment les conséquences. Nous devons donc poursuivre l’action avec les outils du 8 pages natio- nal : motions CA, lettres aux élus (sur notre site), réussir la pétition nationale, nous réunir dans les aca- démies pour envisager d’autres modalités d’action, être de toutes les initiatives syndicales, notamment le 8 décembre, car nous ne gagne- rons pas seuls. ■

documentalistes@snes.edu Jean-Pierre Hennuyer

L’école en tête

Pour un métier

plus épanouissant

MI - SE et aides -éducateurs

La pression monte

Grèves, manifestations et rassemblements

Journée d’action du 26 novembre

©CLEMENT MARTIN

(4)

La FSU a rencontré la ministre

Parité et égalité professionnelle L a rencontre avec Nicole Ame-

line, ministre déléguée en charge de ces dossiers, a sur- tout permis de passer en revue les principales questions liées à la situation des femmes aujourd’hui.

Tour à tour, ont été évoqués des problèmes comme la place des femmes dans l’ensemble de la fonc- tion publique (et la nécessité d’avoir des chiffres plus précis sur ce plan), les problèmes d’orientation et l’ave- nir, en termes de nouvelles qualifi- cations, des divers emplois de proximité qui se développent.

D’une manière générale, notre inter- locutrice s’est montrée attentive, sou- vent en accord avec nos analyses.

Elle a beaucoup insisté sur sa volonté de promouvoir «une pédagogie de la responsabilité» et le rôle moteur des femmes dans l’entreprise. Une table ronde sur ce thème, réunissant pou- voirs publics et ensemble des parte- naires sociaux, devrait avoir lieu en décembre ; elle viserait notamment à faire mieux intégrer la parentalité

dans le fonctionnement des entre- prises. L’idée de relancer des crèches d’entreprise a été avancée. Nous avons demandé à ce que la FSU soit invitée à cette table ronde.

Au nom de cette philosophie de la responsabilité, Nicole Ameline sou-

haite relancer l’information sur la contraception, initiative dont nous nous félicitons. Nous lui avons tou- tefois rappelé, qu’aujourd’hui, les centres d’IVG sont débordés et que de nombreuses femmes sont ainsi confrontées à de grandes difficul-

tés lorsqu’elles souhaitent avoir recours à une intervention.

Au total, la rencontre fut cordiale, close sur des promesses de se revoir, sans que pour autant des perspec- tives d’initiatives concrètes se déga- gent. ■ Françoise Dumont

Sécurité sociale : Mattei enfonce le clou

Après s’être ostensiblement démarqué des déclarations de Jacques Barrot sur la distinction entre les « gros » et « petits » risques, Jean-François Mattei précise les orientations gouvernementales en matière de Sécurité sociale et elles vont dans le même sens.

Face à l’augmentation inéluctable des dépenses de santé, que personne ne conteste aujourd’hui, l’objet n’est plus

« la maîtrise comptable installée par Juppé » (les sanctions ont d’ailleurs été supprimées) mais de redéfinir la part de la Sécurité sociale et de l’assurance

complémentaire.

Il faut selon lui « en finir avec la logique du tout gratuit » (qui n’existe que dans son imagination), responsabiliser les patients et ouvrir la voie aux complémentaires avec des couvertures variables « selon la volonté des gens d’assurer tel ou tel risque » ; avec aussi la fin des solidarités et l’instauration d’une Sécurité sociale à deux vitesses.

Aubervilliers :

deux semaines de grève au lycée Le Corbusier

Du 5 au 18 novembre, en raison d’une reconstruction chaotique sur site et de défaillances dans la chaîne des responsabilités administratives : rentrée différée de 15 jours en septembre ; problèmes de sécurité incendie ; manque de personnel ATOSS pour entretien des locaux ; nombreuses difficultés vécues au quotidien ; matériel informatique inutilisable (cours et activités liés à l’informatique, STT-STI- TPE n’étant pas assurés depuis septembre !)

Face à une catastrophe pédagogique, professeurs, ATOSS, élèves, parents, se sont mobilisés ; grève unitaire, SNES, SGEN, non syndiqués ; manifestations de tous devant la Région Ile-de-France et le ministère.

Inspecteur d’académie, recteur, région, ministère, ont reconnu la légitimité du mouvement et déclaré leur volonté d’aboutir.

Des résultats ont été obtenus, concernant : l’informatique (réseau enfin rendu opérationnel dans des délais raccourcis) ; les personnels ATOSS et de surveillance ; le rattrapage des cours perdus.

Néanmoins la vigilance demeure.

Le S1 du SNES

En bref…

La gynécologie médicale

L a FSU a fait connaître les ré- sultats de son deuxième Edu- scope-SOFRES reposant sur l’analyse de 5 317 questionnaires diffusés auprès des personnels de l’enseignement, des élèves, des étudiants et des parents. On trou- vera les résultats détaillés dans Pour, journal de la FSU. Nous ne donnons ici que les traits qui sem- blent les plus saillants.

Le système éducatif donne satis- faction sur ses missions tradition- nelles : transmettre des connais- sances, apprendre à lire, écrire et compter. Les avis sont plus parta- gés sur la culture générale et la maîtrise de l’oral. Dans l’ensemble, les personnels sont plus pessimistes que les parents. Les élèves et les étudiants sont ceux qui accordent les meilleures notes. Par contre, les avis sont beaucoup plus négatifs sur la formation des citoyens, le goût d’apprendre et la préparation à la vie professionnelle. Si les jeunes sont moins critiques sur cet- te dernière mission, ils le sont beau- coup plus sur le développement du goût d’apprendre.

Très massivement, tous les acteurs estiment que l’Etat doit continuer d’assurer l’essentiel du coût de l’Education nationale (entre 90 % et 96 %) et qu’il s’agit de sa principale priorité (93 % pour les personnels, 86 % pour les parents). Ils estiment également que l’éducation doit être la même pour tous (programmes, diplômes, horaires d’enseignement (87 % pour les personnels, 77 % pour les élèves-étudiants, 85 % pour les parents). Ces résultats sont re- marquables et montrent l’attache- ment à l’Education nationale. Le gouvernement Raffarin ferait bien d’en tenir compte.

S’agissant de la situation des éta- blissements, les personnels sont plu- tôt satisfaits du climat de sécurité, du dialogue enseignants-élèves et plu- tôt insatisfaits des dispositifs de remplacement, de l’ouverture sur la voie professionnelle et de l’aide aux élèves en difficulté. Elèves et parents placent au premier niveau de ce qui va bien, le travail des ensei- gnants. Notons cependant que le chiffre décroît quand on passe de l’école au collège et au lycée. L’ai-

de aux élèves en difficulté, les rem- placements, l’ouverture sur la vie professionnelle, sont globalement perçus comme des problèmes ma- jeurs du système éducatif. Les ef- fectifs des classes ne donnent pas sa- tisfaction pour 60 % des parents des lycées. Les personnels (56 %),

plus que les parents et les élèves ont le sentiment d’une augmentation de la violence. Ils sont aussi 71 % à dire qu’ils subissent souvent ou de temps en temps des problèmes de discipline dans les classes. Et ils se plaignent à 66 % du manque d’in- térêt des élèves pour l’enseigne- ment qu’ils dispensent.

Globalement, personnels, parents et

élèves se rejoignent pour estimer que l’école corrige faiblement les inégalités. Ils sont entre 13 % et 17 % à penser qu’elle les renforce.

L’enquête confirme la forte envie de poursuite d’études. 60 % des personnels, 72 % des élèves, 73 % des parents, estiment que le bac-

calauréat et les études supérieures, au moins à bac + 2, sont néces- saires pour bien se préparer à vivre dans notre société. Pourtant, les enseignants émettent des doutes sur la capacité du collège actuel à favoriser cet objectif. 66 % des personnels pensent que certains élèves devraient rejoindre des fi- lières spécialisées au lieu de pour-

suivre leurs études au collège. Le collège unique version actuelle est un principe que 54 % des person- nels voudraient abandonner. Avis différent chez les élèves et les pa- rents (respectivement 63 % et 53 % pensent que le collège unique est un principe fondamental).

Le journal Le Monde en a fait ses gros titres dans son édition du 19 novembre, laissant penser que les enseignants sur ce point auraient retourné leur veste. L’appréciation des enseignants sur le collège unique ne correspond nullement à un « revirement des profs « mais au constat qu’il est aujourd’hui im- possible, compte tenu des retards scolaires accumulés, de l’unifor- mité pédagogique du collège ac- tuel, du manque de moyens et de réflexion, de parvenir à scolariser efficacement tous les élèves jus- qu’en Troisième.

Rappelons que le SNES, qui s’est toujours battu contre les filières socialement ségrégatives, n’a ja- mais soutenu le collège issu de la réforme Haby, dont les défauts ont ensuite été accentués par ses suc- cesseurs de tous les bords poli- tiques. Le SNES a d’ailleurs tou- jours contesté la suppression progressive, sans alternative péda- gogique, des classes qui ac- cueillaient des élèves en difficulté dans l’enseignement général. L’ex- périence est faite depuis longtemps qu’il ne suffit pas de brasser tous les élèves pour créer de la réussite.

Les solutions préconisées par le SNES (cf. le supplément à cette US), depuis des années, pour améliorer les enseignements, offrir des possibili- tés de différenciation pédagogique non ségrégative, pour suivre en équi- pe les élèves plus fragiles, pour ren- forcer la cohérence éducative, re- travailler la culture commune, n’ont jamais été prises en compte. Pire, les collèges ont vu leurs horaires di- minuer, leurs moyens se réduire, pendant des années. Il n’est dès lors pas surprenant que les enseignants doutent d’un idéal difficile à assu- mer, car c’est au collège que se ré- vèle le tri social assigné à l’école, au- delà de tous les discours sur l’égalité des chances. ■

Denis Paget

Éduscope

Les acteurs dressent l’état de l’école

La santé des femmes, que suivaient bien les gynécologues, de l’adolescence à l’âge de la ménopause, et que nous enviaient bon nombre de pays européens, a été remise en question avec l’harmonisation européenne et la suppres- sion du certificat d’études spécialisées de gynécologie médicale en 1986.

En 1997, la gynécologue Dominique Malvy créait une asso- ciation de défense de la gynécologie médicale « La santé des femmes en danger « , lançait en mai 1999 une pétition

« touche pas à mon gynéco « qui recueillait plus de 500 000 signatures et appelait à une manifestation nationale en mars 2000.Des associations comme la CADAC et le Collectif national pour les droits des femmes relaient ces actions, mais aussi la FSU et ses syndicats (communiqué de presse FSU le 6 juillet 2000 pour le rétablissement de la spécia- lité de gynécologie médicale).

Dès cette époque aussi, des négociations avec le ministère

de la Santé ont été menées mais sans jamais réellement aboutir. Le nouveau ministère vient de signer la réins- cription du diplôme de gynécologie médicale, mais cette for- mation rétablie ne signifie pas une amélioration si on ne crée pas un nombre de postes significatif. Il est prévu 8 postes pour toute la France ! Il faut se rappeler que de 2 000 gynécologues en 1999 les chiffres tombaient à 1 000 en 2015 d’après le docteur Malvy, les départs importants en retraite accentuant encore la baisse des chiffres.

D’autre part, le manque d’information sur la contraception et la difficulté de pratiquer des IVG dans bon nombre de départements, malgré la loi, provoquent l’augmentation de grossesses non désirées chez les jeunes filles. Les pilules génériques sont toujours repoussées et les pilules de troi- sième génération toujours mal remboursées. A cela s’ajoute la disparition de maternités pour cause de rentabilité.

Pour la santé des femmes : il y a encore beaucoup à faire.

Colloque

Maîtrise de la langue

14 et 15 janvier 2003

(Cf. l’US Mag, supplément à l’US n° 577 du 25/10/2002)

Pour permettre une large participa- tion, ce colloque aura le « statut « de stage de formation syndicale. La de- mande de congé est à déposer au- près du chef d’établissement 30 jours avant le début du colloque (soit le 14 décembre 2002 au plus tard).

Les postes de second degré dans le supé- rieur sont publiés au BO n° 42 du 14 novembre 2002.

DR

(5)

Qui vote le 3 décembre ?

Élisent leurs représentants dans les CAP :

• Les certifiés, bi-admissibles, adjoints et chargés d’enseignement.

• Les agrégés.

• Les maîtres d’internat, surveillants d’externat (MI-SE).

• Les conseillers principaux d’éducation (CPE).

• Les conseillers d’orientation-psychologues et directeurs de CIO.

• Les professeurs de chaires supérieures.

• Les professeurs d’enseignement général de collège (PEGC).

Le SNES, seul ou en association avec d’autres syndicats de la FSU, présente 3 172 candidat(e)s aux CAP nationales et académiques.

Où ? Quand ? Comment voter ?

Le 3 décembre (1), le scrutin est ouvert de 9 heures à 17 heures sans interruption dans chaque lycée, collège, CIO (2). Chaque établissement est une section de vote exclusivement chargée de recueillir les votes individuels et de les transmettre au rectorat où un bureau de vote central est chargé de leur dépouillement.

Attention : les collègues TZR sont électeurs et votent dans leur établissement de rattachement administratif !

Chaque section de vote comprend en permanence un président (le chef d’établissement), un secrétaire et un(e) représentant(e) de chaque liste candidate déchargé(e) de son service pour toute la durée des opéra- tions électorales.

Le scrutin se déroule publiquement soit dans la salle des profs soit dans une salle de classe inutilisée ; le bureau du chef d’établissement est exclu.

Combien de votes ?

Chaque électeur(trice) émet deux votes, un pour la CAP nationale et un pour la CAP Académique, en respectant pour chaque vote la couleur du matériel.

N’ont qu’un vote à émettre les professeurs de chaires supérieures (1 seul vote CAPN), les PEGC (1 seul vote CAP « académique »), les MI-SE (1 seul vote CPC académique).

Comment voter ?

À chaque scrutin, des milliers de votes sont annulés pour une erreur.

Alors quelques instants d’attention éviteront le même sort à votre vote.

Respectez la couleur des différents matériels de vote : il est de couleur blanche pour le vote CAP nationale ; de couleur bleue pour le vote CAP académique.

Acte 1 :

• Prendre la liste SNES (FSU) [liste des candidats] et la glisser, sans rature, dans la plus petite des deux enveloppes mises à votre dispo- sition. Attention la profession de foi n’est pas un bulletin de vote ! Acte 2 :

• Mettre la petite enveloppe dans la seconde enveloppe qui doit être cachetée et sur laquelle vous apposez votre signature et inscrivez vos nom, prénom, catégorie et établissement d’affectation.

Acte 3 :

#

• Pour chaque vote signer la liste d’émargement et mettre son vote dans l’urne.

Aides-éducateurs

Du 16 novembre au 5 décembre, les aides-éducateurs éli- sent leurs représentants au conseil académique des aides-éducateurs. Ils votent exclusivement par corres- pondance (voie postale). Leur vote doit parvenir au rec- torat avant le 5 décembre.

Surveillants

Indispensables

A près les annonces du gouvernement sur la décentrali- sation de la vie scolaire, la table ronde du 4 novembre concernant la création du corps des assistants d’édu- cation en remplacement des MI-SE n’a nullement explicité la note du directeur de cabinet du 27 septembre diffusée à tous les établissements et aux députés.

Depuis des années, nous avons assisté à la suppression des postes de MI-SE, au redéploiement annuel du peu de postes

restants, et à leur remplacement progressif par des appelés du contingent, par des aides-éducateurs, par des CE-S. Ce mode d’organisation n’était pas sans poser un certain nombre de problèmes dans la gestion des services.

Qu’en sera-t-il avec un recrutement local pour certains, dépar- temental pour d’autres ? Quels statuts, avec quels maxima de service ? Quelles missions dévolues aux uns et aux autres ? Y aura-t-il un chevauchement des tâches ?...

Ce que nous souhaitons pour un meilleur fonctionnement de la « vie scolaire », ce sont des surveillants-étudiants en nombre suffisant, avec une formation conséquente pour accomplir pleinement leurs fonctions. Les MI-SE sont des exemples de réussite scolaire pour les élèves, statut qu’ils ont d’ailleurs quitté il y a peu de temps ; cette proximité en âge avec les adolescents leur permet de déceler des situations diffi- ciles, de mieux comprendre leur vécu et de communiquer plus efficacement. Ils prennent en charge l’encadrement de l’in- ternat et instaurent un climat propice aux études en appor- tant une aide pédagogique et éducative aux jeunes. Ce sont de précieux relais entre élèves, CPE et professeurs.

Les surveillants constituent d’ailleurs un vivier important de recrutement du concours de CPE.

Ces derniers ne laisseront nullement casser « la vie scolaire », remettre en question leur métier, et s’opposeront à toute tentative de décentralisation. ■

Evelyne Salé et Valérie Ramond Peut-on dépouiller les votes dans l’établissement ? Non ! en aucun cas ! Le dépouillement dans l’établissement entraîne l’annulation de tous les votes. Après 17 heures, dans chaque établissement les votes sont recensés, des procès- verbaux établis. L’ensemble est transmis au bureau de vote central du rectorat chargé du dépouillement le 6 décembre.

Difficulté, problème, question ?

Des outils

Le Courrier de S1 n° 5 contient un guide pratique sur le déroulement des opérations électorales. Consultez aussi les circulaires SNES académiques.

Les textes administratifs de référence qui doivent mis à votre disposition :

BO spécial n° 16, 29 août 2002 (textes organisant les élections et note de service second degré, pages 32 à 47) ;

• note de service n° 87-195, 7 juillet 1987 : organisation des élec- tions aux CAP.

En cas de problème ?

Consulter immédiatement la section académique (S3) ou départe- mentale (S2) du SNES ou le siège national (S4) : tél. : 01 40 63 29 00. Permanence assurée au siège national toute la journée du 3 décembre.

Une aide syndicale permanente

Sur le site du SNES, http://www.snes.edu, des informations sur les élec- tions et des réponses aux questions les plus fréquentes.

Une question ? adresser votre message à cap2002@snes.edu ■ Eugenio Bressan (1) Les collègues soumis à l’obligation de voter par correspondance (détachés, divers congés de longue durée, réemploi,réadaptation, etc.) ont reçu le matériel de vote début novembre et ont généralement déjà voté.

(2) Si vous êtes absent(e) de votre établissement le 3 décembre, vous pouvez voter par correspondance. Contactez le(a) représentant(e) du SNES.

©DANIEL MAUNOURY

BAC Au-delà de la réforme

Les motivations véritables de l’introduction du CC et du CCF dans le bac général étaient déjà exprimées lors des conférences intitulées « les lundis de la Sorbonne » en juin 1994, sous le questionnement : le bac pour quoi faire ? Que faire du bac ?

Jean-Pierre Boisivon, alors directeur général du groupe ESSEC et animateur de la soirée s’interrogeait ainsi :

« Faut-il consacrer au bac des ressources déraisonnables et mettre en place tous les ans, une perturbation du secondaire qui n’a plus de raison d’être ? Ne vaudrait-il pas mieux organiser le bac autrement ? » Et Michel Bon, alors directeur général de l’ANPE d’expliciter : « Cette forte poussée (vers le bac et au-delà) nous mène au désastre... A supposer que l’ensemble des 250 000 futurs bac + 4 estiment avoir droit au statut de cadre, nous allons droit à la révolte, car le marché du travail ne pourra pas répondre à cette exigence et la frustration, la déception qui en résulteront seront difficiles à gérer. » En conséquence, il proposait de « désacraliser

le baccalauréat », de casser l’automatisme liant baccalauréat et accès à l’université, de rapprocher l’école du monde du travail, sur le modèle américain.

Comme on le voit, le débat sur le bac en dissimule un autre : il y a la feuille, il y a l’arbre et il y a la forêt.

Le propos de Michel Bon se poursuivait : « Sur le marché du travail, la distinction selon le statut (lui-même défini selon le niveau de diplôme) cède la place à une distinction fondée sur la fonction... Le marché évolue vers des formes d’emplois de plus en plus précaires... ».

Le chômage et la précarité étaient ainsi affirmés comme une donnée inéluctable.

Et enfin, il affirmait que l’école « devra s’adapter au monde de l’entreprise » et « prêter plus d’attention à l’épanouissement de la personnalité tout entière », mieux remplir son rôle de formation « civique ».

C’est la subordination de l’école à l’entreprise qui est ici prônée, qui plus est sous-couvert

« d’une citoyenneté éclairée ».

Ces thèmes développés en 1994, ne seraient-ils pas plus présents que jamais, aujourd’hui ?

Alice Berguin

CALENDRIER

Baccalauréat 2003

Le calendrier du baccalauréat 2003 a été publié dans le BO n° 42 du 14 novembre 2002, sans concertation ni information préalable avec les organisations syndicales.

Il reprend exactement le même déroulement que celui de l’an dernier à une exception près : comme nous le demandions pour le bac 2002, les épreuves anticipées de mathématiques-informatique et d’enseignements scientifiques en Première L ne sont plus dans la même journée que l’épreuve écrite anticipée de français.

Le début de la communication des résultats du premier groupe étant fixé au vendredi 4 juillet, la session du bac 2003 se terminera le jeudi 10 juillet, amputant cette année encore les vacances des examinateurs et

correcteurs. Déjà l’an dernier nous avions protesté contre cette fin tardive et proposé d’avancer de deux jours la possibilité de communication des résultats pour permettre à la plupart des jurys de terminer leurs travaux le samedi 5 juillet. Cela passerait évidemment par une diminution significative du nombre de copies à prendre en charge !

R. H.

TPE

Refusons l’annualisation

Depuis le début de l’année, nous rappelons régulièrement que les chefs d’établissement n’ont aucun texte pour leur permettre d’imposer deux heures de présence avec les élèves en TPE, pour une heure inscrite dans leur VS, au prétexte que les TPE ne durent qu’une partie de l’année.

Suite à l’intervention de la section académique du SNES relayant l’action de lycées de l’académie, le vice-doyen des IA-IPR de l’académie de Lille confirme notre interprétation des textes nationaux dans une lettre adressée à tous les chefs d’établissement sur

l’organisation des TPE : « A titre d’exemple, pour une division de Terminale, si deux professeurs de disciplines différentes s’associent pour encadrer les TPE, ils doivent bénéficier chacun de 36 heures, l’équivalent d’une HSA inscrite au service de chacun des enseignants. En aucun cas, le fait de se dérouler sur une période de 18 semaines en moyenne ne doit être pris en compte pour réduire cette attribution. L’ensemble de ces heures est dévolu à la concertation, à l’encadrement et à la préparation de l’évaluation finale. De ce fait, la restriction à 1 heure par semaine, par professeur et par division sur la base de 18 semaines est une interprétation qui va à l’encontre des directives nationales et de la valorisation des TPE. » On peut s’appuyer sur ce texte pour refuser ces formes d’annualisation et obtenir dans toutes les académies le respect des textes nationaux.

Roland Hubert, Cathy Granier

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IUFM Stages et réunions

En cette période, les sections académiques organisent des stages et réunions pour les stagiaires IUFM.

Les prochaines auront lieu à :

• Amiens : mercredi 11 décembre.

• Clermont-Ferrand : jeudi 12 décembre.

• Dijon : lundi 16 décembre.

On vote aussi dans les IUFM

En novembre et décembre, les étudiants et stagiaires des IUFM sont appelés à élire leurs représentants au conseil d’administration et au conseil scientifique et pédagogique de leur IUFM. Le CA, par ses délibérations, et le CSP, par ses propositions, déterminent des aspects essentiels du fonctionnement de l’IUFM. Le SNES présente partout des listes unitaires avec les syndicats nationaux de la FSU concernés (SNEP, SNUIPP, SNUEP).

Si vous connaissez, dans votre entourage ou votre établissement, des étudiants ou des stagiaires, il est important de leur rappeler l’importance de voter et de les inviter à voter pour les listes des syndicats de la FSU.

Odile Cordelier

MATHÉMATIQUES

Journées de l’APMEP

La préoccupation sur la désaffection pour les sciences au niveau des études supérieures ont été au centre des journées de l’APMEP d’octobre 2002, préoccupation qui ne semble pas être celle de l’institution et des pouvoirs publics. Elle a conduit à s’interroger sur la voie S,voie généraliste plus que scientifique, sur les sructures (collège, Seconde) sur les effets des réductions horaires successives en mathématiques, sur la qualité de la formation scientifique donnée en primaire. Un communiqué commun signé par les associations de spécialites et société savantes a été publié dans la presse (disponible sur le site APMEP).

Ces journées ont aussi été marquées par une conférence de Pierre Merle (sociologue de l’éducation) sur la question du rapport au savoir des collègiens : il a présenté une enquête menée auprès de collègiens de Rennes permettant de comparer l’intérêt , le niveau de difficulté , l’investissement... déclarés par les collègiens, selon leur niveau scolaire (Sixième ou Troisième) et selon la discipline, math ou français. Même si l’intérêt exprimé par les collègiens est plus fort pour les maths que pour le francais dans les deux cas les résultats font apparaître une forme de désenchantement au cours de la scolarité. L’effet du travail personnel sur la réussite est plus évident pour les élèves en math qu’en francais.

Brigitte Sotura

L e ministre de l’Education natio- nale a présenté à la presse ses axes de travail sur la « valorisation de la voie professionnelle et la formation aux métiers ».

Il a annoncé sept chantiers qui concer- nent à la fois le collège et la voie pro- fessionnelle mais également la voie technologique :

Mieux équilibrer les modes d’en- seignement prévoit à la fois la réno- vation des programmes de technologie en collège et la redéfinition des pro- grammes d’enseignement général des séries professionnelles.

Mieux préparer l’entrée dans la voie professionnelle propose des dispositifs d’alternance pour les collégiens qui le souhaitent, la mise en place de classes de découverte des métiers et des parcours individualisés pour les élèves en diffi- culté. Il propose également des classes préparatoires à la voie professionnelle, à l’issue du cycle central au lycée pro- fessionnel ou au collège.

L’amélioration de l’information et de l’orientation, vue par le ministre n’est pas acceptable en l’état, car si elle associe les associations, les chambres consulaires et les col- lectivités territoriales, elle nie le travail des conseillers psy- chologues d’éducation dans le système éducatif. En revanche, l’organisation de passerelles entre la Seconde générale et technologique et la voie professionnelle est à étudier.

Le ministre reprend la problématique du lycée des métiers sans en préciser les contenus.

Pour clarifier les parcours de formation et mieux adapter l’offre de formation, il est proposé une réflexion

sur les Premières d’adaptation. La proposition du bac pro en trois ans pose le problème de la place du BEP et des pos- sibilités de réussite des jeune en difficulté.

L’organisation des poursuites d’études permet au ministre d’envisager enfin celles des bacheliers profes- sionnels en STS par des parcours adaptés.

Pour le SNES, même si tous ces chantiers représentent à eux seuls des enjeux importants, il importe de replacer le renforcement de la formation professionnelle dans la réflexion sur l’évolution du système éducatif. L’augmen- tation nécessaire des niveaux de qualification à court terme

impose un accroissement de plus de 10 % du nombre des bacheliers. L’en- jeu est donc de construire des par- cours de formation et de réussite pour un nombre croissant d’élèves dès le collège et à l’intérieur du système public de formation.

De plus, la nécessité, à la fois en termes de demande sociale et d’enjeu écono- mique, de la mise en place de la vali- dation des acquis de l’expérience, impose que les élèves des voies pro- fessionnelle et technologique bénéfi- cient d’un haut niveau de formation générale.

S’il est nécessaire de valoriser la voie professionnelle, le développement de la voie technologique du lycée (qui représente à elle seule 1/3 des bache- liers) est également une urgence. Cela passe par la modernisation des conte- nus, par le renforcement des passe- relles, une réflexion sur les équipe- ments et sur leur maintenance, des débouchés vers l’enseignement supé- rieur, notamment en STS, pour tous les bacheliers techno- logiques. En attendant, il est primordial que les sections d’établissements veillent au maintien des séries technolo- giques dans leurs lycées

Afin de développer la concertation, le ministre réunira, au mois de décembre, quatre tables rondes avec les syndicats de l’Education nationale. Le SNES participera à ces ren- contres pour y défendre sa conception de la « valorisation de l’enseignement professionnel et de la voie technolo- gique». ■

Thierry Reygades

Vue par Luc Ferry

La « valorisation de la formation professionnelle »

Démocratisation

Le collège en débat

Extrait de la conférence de presse de Luc Ferry du 13/11/02

« Un rééquilibrage s’impose : il faut proposer aux élèves de collège une véritable diversification des parcours et celle-ci doit prendre appui sur un partenariat avec les lycées professionnels. Par convention avec les entreprises et avec les lycées professionnels de leur secteur, les collèges doivent pouvoir proposer, lorsque le besoin s’en fait sentir, des dispositifs en alternance, combinant ensei- gnements généraux, enseignements professionnels, découverte de l’entreprise et des métiers qui s’y exercent, et offrir par là aux collégiens volontaires un mode alternatif de formation. Ces dispositifs qui peuvent donner lieu à la constitution de classes (classes de “découverte des métiers”) mais aussi ne concerner que quelques élèves (parcours individualisés) ont été expérimentés par des équipes imaginatives et motivées. Ils donnent souvent de bons résultats car ils permettent de remédier au décrochage scolaire, et doivent être étendus, en prenant garde toutefois de ne pas reconstituer une filière de relégation. C’est pourquoi l’inscription dans ces dispositifs devra faire l’objet d’une attention particulière.

Chaque académie, en fonction de sa situation propre, présentera avant la fin 2002 un bilan des capacités d’accueil en ce domaine et un objectif chiffré de développement.

A l’issue du cycle central, on pourra proposer des classes préparatoires à la voie professionnelle, installées en lycée professionnel ou en collège. Conçues pour faire découvrir aux élèves un éventail suffisamment large de métiers, ces classes sont une façon d’amé- nager, entre collège et lycée, la charnière Troisième-Seconde et de favoriser une orientation positive. »

©D.MAUNOURY ©CLEMENT MARTIN

METIER

S i le collège conduit aujourd’hui la quasi-totalité des élèves jusqu’en Troisième, il ne parvient pas pour autant à offrir à tous une formation digne de ce nom, et bon nombre d’élèves fragiles, ceux qui ont accumulé retards et lacunes dès l’école primaire, peinent à profiter de leur scolarité au collège et décrochent.

Oui, le collège va mal aujourd’hui et la démocratisation est en panne : conséquence directe des politiques éducatives qui n’ont eu de cesse d’uniformiser le collège dans ses structures et ses contenus, de réduire les horaires disciplinaires, de généraliser le travail en classe entière… Or la réforme en cours du collège n’est pas de nature à inverser la tendance. Elle n’apporte aucune amé- lioration des conditions d’études des élèves, elle ne permet pas aux enseignants de prendre en charge les problèmes posés par l’hé- térogénéité des classes, elle ampute les horaires disciplinaires du cycle central au profit d’itinéraires de découverte dont l’efficacité pédagogique reste à démontrer pour les élèves les plus fragiles.

Plutôt que d’annoncer des mesures significatives pour prévenir et lutter contre l’échec scolaire, les nouveaux ministres privilé- gient le développement de l’alternance et l’éviction des élèves en difficulté vers le L.P. ou l’entreprise. Leur objectif est-il de

« valoriser la voie professionnelle » ou de délester le collège d’une partie de ses élèves, dans le cadre d’un budget 2003 qui concré- tise l’abandon de la priorité à l’éducation ?

A cela s’ajoute la volonté du gouvernement de transférer aux col- lectivités territoriales une partie des compétences jusqu’ici assu- mées par l’Etat, avec le risque d’accroître les inégalités sur l’ensemble du territoire.

Le SNES revendique, au contraire, une politique continue et cohé- rente de lutte contre l’échec scolaire dès l’école maternelle, une politique ambitieuse qui agirait tout à la fois sur les facteurs scolaires (en améliorant sensiblement les conditions d’ensei-

gnement, la formation des maîtres et les contenus) et l’envi- ronnement social et économique (en s’attaquant au chômage, à l’exclusion sociale et aux ségrégations urbaines). ■

Monique Parra-Ponce

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