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MANIFESTATION NATIONALE EN JANVIER E

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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ÉDITO

L’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C AT N AT I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E CO N D D E G R É

COMPTE À REBOURS 2

2007 : L’ÉCOLE EN DÉBAT

CETTE SEMAINE 3

SERVICE, TEMPS DE TRAVAIL : AGIR LE 29 NOVEMBRE

ENJEUX 4

HORS-CLASSES :

INJUSTICES PERSISTANTES

NON-TITULAIRES : ÉTAT DES LIEUX

SUR LE TERRAIN 5

MARSEILLE, LYON, ANTILLES

MÉTIERS-CARRIÈRES 6-7

NOTE DE VIE DE CLASSE

CPA

PROTECTION SOCIALE COMPLÉMENTAIRE

SOMMAIRE

N° 644 25 NOVEMBRE

2006

Les déclarations de Ségolène Royal et la vague de colère qu’elles ont suscitée parmi les enseignants, qui se sont sentis atteints dans leur honneur profession- nel, ont eu l’effet d’un révélateur. L’École semble bien devoir être, contrairement à ce qui s’était passé en 2002, l’un des principaux thèmes de la campagne des présidentielles, mais sur la base de propositions (cf. aussi le projet de l’UMP) plus préoccupantes les unes que les autres : dynamitage de la carte scolaire, alour- dissement du service des enseignants et transformation radicale de la nature de leur métier, autonomie et concurrence entre établissements. Rien ne serait donc plus dangereux que de se contenter d’attendre les échéances électorales.

C’est dans ce sens que la CA nationale (22/11) vient de préciser le plan d’action du SNES. Il s’agit, face à la multiplication des attaques du gouvernement contre le second degré, d’obtenir des résultats immédiats en commençant par le décret sur les obligations de service et le budget 2007. Il s’agit en même temps, sur la base du projet du SNES, d’interpeller les politiques et de peser en faveur d’autres choix pour le système éducatif et ses personnels.

La CA appelle les établissements à poursuivre la campagne de réunions avec les responsables du SNES, à accélérer la collecte des pétitions « temps de travail, la coupe est pleine ! » et à s’engager pleinement dans l’opération « États VS-Vérité ».

Deux rendez-vous sont d’ores et déjà fixés.

• Mercredi 29 novembre, une « journée nationale d’expression publique sur le temps de travail des enseignants » nous permettra d’intervenir dans les médias et d’organiser partout une première remise des pétitions et États-VS aux pouvoirs publics.

• La CA a arrêté le principe d’une manifestation nationale pour le samedi 20 janvier.

L’AVENTURE POUR PROJET

E t si l’élève en difficulté était celui qui ne prend pas de risque, sollicite à l’excès la mémorisation, celui qui ne se pose pas de questions, se centre sur l’exercice en occultant les notions au service desquels il est posé ? Et si son échec était aussi du à

l’absence de prise en compte par l’école de ce que sont ses références et ses cadres de pensée ? Et si la nécessaire rénovation du système éducatif ne consistait pas à aborder très tôt mais simplement des questions complexes ?

Et si l’apprentissage de la langue française prenait aussi en considération les usages et les variations du français parlé, si nos enseignements intégraient des savoirs nouveaux comme la connaissance du langage audio visuel ? Et si l’on

©Clément Martin

POUR LE SECOND DEGRÉ

MANIFESTATION NATIONALE EN JANVIER

enseignait une histoire davantage fondée sur le travail des mémoires ? Si l’on replaçait l’enseignement des sciences dans une perspective historique pour lui donner pleinement son sens ? Autant de thématiques, brassées par les collègues dans les rencontres organisées autour du livre coécrit par des militants du SNES du SNUIPP… sur la culture commune, publié par l’institut de la FSU.

Les débats qui se mènent autour du projet du SNES pour l’école se situent à des années lumières du socle commun et de la bivalence. Un projet qui pense la culture comme une véritable aventure à vivre pour les élèves comme pour les enseignants, au cœur de ce qui constitue la fierté de notre métier.

Claudie Martens, cosecrétaire générale

TEMPS DE TRAVAIL, SERVICES : LA COUPE EST PLEINE !

Premier rendez-vous national, mercredi 29 novembre

J OURNÉE NATIONALE D EXPRESSION SUR LE TEMPS DE TRAVAIL

Un prochain Bureau national en précisera les modalités, en fonction de l’unité qui pourrait se réaliser avec d’autres organisations syndicales, notamment dans le second degré.

• D’ici là, l’intersyndicale, enfin reçue par le ministre le 29 novembre, fera le point de la situation à l’issue de l’audience. Elle discutera en particulier, si les réponses du ministre étaient négatives, de nouvelles initiatives à l’occasion du Comité technique paritaire qui se tiendra le 11 ou le 18 décembre.

Bernard Boisseau, bernard.boisseau@snes.edu

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P R É S I D E N T I E L L E

« Chaque progrès donne un nouvel espoir, suspendu à la solution d’une nouvelle difficulté.

Le dossier n’est jamais clos »

CLAUDE LEVI-STRAUSS

Vos réactions

À propos de l’histoire des 35 heures, je voudrais souligner un point... Le temps de travail hors cours les deux ou trois premières années est multiplié par deux par rapport aux années suivantes.

Nadia

Il faut ne pas tronquer les propos de S. Royal : elle refuse la solution des cours privés payants... elle propose aux enseignants volontaires de faire au collège du soutien rémunéré... et dans ce cas on supprime la réduction fiscale sur les cours privés... sur ce thème il faut bouger.

Alain

Merci !

Frédéric

Moi je veux bien rester 35 heures dans mon établissement à condition d’y avoir un bureau (un coin de table avec un ordinateur relié au réseau de l’établissement fera l’affaire), mais honnêtement, 35 heures ça ne va pas suffire. En ce moment mon rythme est de 45 à 50 heures ! Qu’on se le dise. Et si possible que le bureau soit accessible aussi le samedi et le dimanche, comme ça, je ne travaillerai plus à la maison.

Jacques

Les enseignants travailleraient alors combien d’heures par semaine ? 35 heures plus les corrections, les réunions, les préparations et... soit au total 60 heures ?

Janicke

C’est proprement scandaleux... à tous les niveaux... les propos de Madame Royal et cette hypocrisie... ne rien dire avant pour ne pas déclencher une révolution ! Quelle image elle a des syndicats enseignants...

Éric

N’oublions pas que l’heure

d’enseignement en elle-même, n’a rien à voir avec une heure de travail quelconque ! Qui ne l’a pas vécu au long d’une année scolaire, avec la tension, toute la technique et l’expérience que cela requiert,

l’investissement énorme, les joies et souvent les déceptions, ne peut guère en parler en connaissance de cause. Il faut non seulement défendre nos statuts, mais maintenant, défendre notre honneur.

Marc

Une fois le candidat socialiste désigné, alors le SNES, ès qualité, doit intervenir pour une clarification nécessaire : ne nous laissons pas manipuler.

Moundji

Je réclame les 35 heures et une pointeuse sur mon lieu de travail. À la condition de ne plus travailler à la maison ! Ce sera du bonheur et du temps libre retrouvé.

Mais que deviendra cette jeunesse ? Dans mon collège, les collègues, surtout les femmes, sont d’accord avec mon argumentation simpliste. Mme Royal sait-elle de quoi elle parle ? Au fait, j’ai travaillé pendant près de quatre ans pour Acadomia... J’étais alors étudiante, je gagnais entre 10 et 15 euros bruts de l’heure... Nous

L

es propos de Ségolène Royal diffusés dans une vidéo sur nombre d’adresses électro- niques ont déclenché des réactions indignées de très nombreux collègues. Beaucoup se sont sentis méprisés, atteints dans leur honneur pro- fessionnel et font référence à C. Allègre. Tous refusent d’être traités en boucs émissaires de l’échec scolaire contre lequel ils se battent jour après jour. Ils sont choqués par l’argument selon lequel les enseignants auraient le temps d’in- tervenir dans des entreprises de soutien scolaire payant, comme Acadomia. Le SNES, soucieux d’éviter toute instrumentalisation mais forte- ment choqué par les propos tenus, méprisants, et ignorants des réalités du métier, a réagi dans un premier communiqué de presse le 10 novembre alors que S. Royal ne s’était pas encore exprimée sur le sujet.

Les interventions publiques de S. Royal qui ont suivi, et n’ont rien démenti, ont amené le SNES a s’exprimer à nouveau le 13 novembre rappe- lant que la semaine de travail actuelle des ensei- gnants a été chiffrée à plus de 39 heures par une enquête du ministère et invitant S. Royal à renoncer clairement à sa proposition de contraindre les enseignants de collège à assu- rer 35 heures de présence dans leur établisse- ment. Le SNES rappelait aussi que la lutte contre l’échec scolaire ne se limite pas au soutien en dehors des heures de classe, et que si l’école doit effectivement pouvoir apporter, elle-même, tout le soutien et l’accompagnement néces- saire aux élèves, le SNES n’a cessé de faire, en

L’UMP vient de rendre public son projet pour les élections législatives de 2007. La question de l’École y est traitée avec l’affichage du devoir de réussite dans le 7

e

des 10 engagements.

L

e programme garantit des la première page la liberté pédagogique aux enseignants, dans le cadre de programmes nationaux mais ajoute « Nous évaluerons les enseignants sur les résultats de leurs élèves ».

Une plus grande autonomie sera donnée aux chefs d’établissements (dont le statut devra être revalorisé) en charge d’élaborer de « vrais pro- jets d’établissement ». Ils disposeront de moyens supplémentaires pour rémunérer les « ensei- gnants volontaires » désireux d’ assurer de nou- velles missions au sein des établissements : heures supplémentaires, suivi individualisé, pré- sence entre les cours, études dirigées, ce qui permettra « de mieux payer les enseignants » (seule possibilté envisagée pour l’augmenta- tion de nos salaires). De cette autonomie décou- lent deux propositions : évaluation de chaque établissement « dont les résultats seront rendus publics » et libre choix de l’établissement pour les familles. La carte scolaire sera progressive- ment supprimée, avec dès la rentrée 2007 la possibilité pour chaque établissement d’ac- cueillir entre « 10 et 20 % d’enfants en dehors du secteur » ; l’établissement devra « respecter un équilibre dans la composition sociale et géogra- phique des élèves » : la méthode n’en est pas pré- cisée. L’enseignement privé, selon l’UMP, s’est ouver t à toutes les catégories sociales : « Nous pensons que les conditions sont aujourd’hui réunies pour donner plus de liberté

aux établissements sous contrat dans leur implan- tation et permettre aux parents qui le veulent de scolariser leurs enfants dans l’enseignement privé.»

Doublement des heures de sport, valorisation des enseignements artistiques, accès gratuit aux musées sont annoncés. Mais immédiate- ment suit la proposition de transférer à titre expérimental aux municipalités volontaires ces enseignements dans le cadre d’une « école de la vie » distincte de « l’école des savoirs ».

L’éducation prioritaire est traitée dans le 5eenga- gement: « Une société du respect et de l’égalité des chances ». Une série de mesures, dont le finan- cement n’est jamais abordé, est prévue, dans le cadre d’un plan d’urgence : diminution par deux du nombre d’élèves « en commençant par les établissements qui concentrent le plus grand nombre de difficultés », les autres élèves étant répartis dans des établissements proches ; ren- forcement de l’équipe éducative : personnels mieux payés, appui d’enseignants plus expéri- mentés, voire nouveaux locaux. Au bout de 3 ans, une évaluation conduirait soit à leur pro- motion au rang d’établissements « pilotes », autorisés à recruter en dehors de leur secteur, soit à une aide accrue en cas de difficulté per- sistante, soit même à la fermeture.

Autre mesure annoncée : 5 % des « meilleurs élèves » de chaque lycée se verraient assurer une place en CPGE.

LE POINT DE VUE DU SNES

Le SNES ne se reconnaît pas dans cette vision pro- fondément libérale de l’école : mise en concur- rence des établissements, faculté pour le chef d’établissement de façonner un projet adapté à son environnement,de motiver «ses» personnels par une rémunération supplémentaire, rendre chaque élève responsable de sa réussite indivi- duelle.Aucune allusion aux recrutements néces- saires pour financer une nouvelle phase de démocratisation de l’école.

Dans un cadre plus général de limitation des dépenses publiques et de poursuite de la pause fiscale, les mesures annoncées ne seront même pas financées à moyens constants.L’objectif d’un doublement du budget de l’enseignement supé- rieur en cinq ans laisse deviner où se situent les gisements d’économies.

Claudie Martens

vain, des propositions en ce sens aux gouver- nements successifs, y compris ceux auxquels participait S. Royal.

Aujourd’hui S. Royal est la candidate officielle du parti socialiste. Le SNES a donc demandé offi- ciellement à la rencontrer ainsi que la direction du parti socialiste, notamment sur cette ques- tion du temps de travail, et rendra compte à toute la profession du contenu de cette ren-

contre. ■ C. M.

SÉGOLÈNE ROYAL

VIDÉO CHOC

UDF L’ÉCOLE DU CENTRE

PROJET UMP SUR L’ÉDUCATION

RUPTURE...

AVEC L’ÉCOLE PUBLIQUE

Vraies questions

La question du soutien scolaire, le développe- ment d’un véritable marché privé, les inégalités induites posent un vrai problème et interpellent la place du service public et de ses personnels. Elle mérite des réponses qui doivent s’articuler avec la question plus générale des missions des ensei- gnants et de leur temps de travail. Sur cette question comme bien d’autres, le SNES publiera en décembre une brochure grand public sur ses propositions pour l’École.

ÉLECTIONS 2007 : L’ÉCOLE EN QUESTIONS

À cinq mois des échéances, le pays est entré en précampagne. Candidats et partis politiques dévoilent leurs propositions. Concernant l’École, L’US a choisi cette semaine d’analyser les propositions de l’UMP, de revenir sur les déclarations de deux candidats à la

présidentielle : Ségolène Royal et François Bayrou. Plus largement, il entamera des démarches systématiques auprès des candidats et des partis politiques qui les soutiennent pour leur présenter le projet et les demandes du SNES.

Un questionnaire leur sera soumis avec publication de leurs réponses dans nos colonnes.

D

evant le Conseil national de l’UDF, le 12 novembre, François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation nationale (1993-1997), et candidat déclaré aux élections présiden- tielles, aborde la question de l’école.

La carte scolaire ne doit pas être jetée aux orties : « ce n’est pas autre chose que l’obligation – non pas l’obligation qu’impose l’Education nationale mais l’obligation qu’elle s’impose – de garantir une éducation à chances égales dans les quartiers abandonnés de la banlieue les plus éloignés et dans les centre-villes les plus avantagés ».

Concernant Ségolène Royal et le service des

enseignants : « c’est très populaire, hélas ! d’at- taquer les enseignants, en public ou en privé.

C’est devenu le sport à la mode, évidemment de la part de gens qui ne tiendraient pas, dans les classes que nous avons aujourd’hui, la moitié des 20 heures de cours qui sont requises ».

Pour F. Bayrou, il faut viser à l’« excellence des par- cours, voulue et cultivée, pour les élèves qui le méritent ».

Pour le SNES, c’est bien l’ensemble d’une classe d’âge, et non les élèves uniquement « méri- tants » que l’École se doit d’amener à un haut niveau de formation et de qualification, au sein d’un service public. ■ M. L.

Enseignements artistiques

Leur place dans l’école serait-elle menacée ? Le projet UMP envisage un transfert aux municipali- tés volontaires, sous forme d’expérimentation. Le SNES dénonce une profonde méconnaissance de ces disciplines, de la formation des enseignants et de leurs enjeux en terme de réductions des inéga- lités et démocratisations. Le SNEP relève les mêmes tentations inquiétantes pour l’éducation physique.

©Thierry Nectoux

(3)

C E T T E S E M A I N E

« Chaque enfant qu’on enseigne, c’est un homme qu’on gagne »

VICTOR HUGO

MERCREDI 29 NOVEMBRE

avions la charge de tout gérer nous-même (administrativement, financièrement, entre nous, les parents et l’association).

Valérie

Donc, un professeur de collège devra travailler 35 heures intégralement au collège.

Ainsi au lycée, l’enseignant bénéficiera d’un autre statut... Bon courage à tous ceux que j’imagine avoir les cheveux dressés sur leur pauvre tête.

Valérie

Quand est-ce qu’on arrête d’accepter être pris pour des cons ?

Ne serait-il pas judicieux de faire des propositions claires, précises,

« médiatisables » ?... Par exemple, sur le décret de 1950. D’accord, certains de ces points sont d’un autre âge, mais, parallèlement, notre métier, en évoluant, a récupéré au fil des ans des tâches nouvelles qui dévorent notre temps (suivi des élèves, remédiation, etc.). On remet tout sur la table et on discute, honnêtement.

Jean

Les enseignants se sentent une nouvelle fois humiliés... Les collègues attendent que leurs syndicats condamnent et s’en prennent directement à l’auteur de ces paroles lâches, injustes et infondées.

Florent

Si ces déclarations constituent le fond de la pensée de S. Royal, il serait quand même utile que vous lui demandiez de confirmer ou d’infirmer ces propos avant les élections.

Le ton méprisant rappelle un autre ministre face auquel les syndicats ont mis beaucoup de temps à réagir. On connaît la suite...

Ras-le-bol des insultes !

Le SNES va-t-il prendre contact avec le PS afin que le point soit éclairci avant la présidentielle ?

Je verrais d’un très bon œil de n’accorder à mon travail que 35 heures par semaine dans un collège où je pourrais occuper un bureau où j’aurais à ma disposition un PC dont l’entretien et les mises à jour seraient effectués par un professionnel, avec accès à Internet, des logiciels, des cartouches d’encre, du papier, des impressions noir et blanc et couleur fournies par l’établissement ainsi qu’une bibliothèque complète, et un téléphone. Il me faudrait aussi avoir le droit d’utiliser la voiture de service pour courir la campagne en quête de roches, de pelotes de réjection, de plantes...

JOURNÉE NATIONALE D’EXPRESSION SUR LE TEMPS DE TRAVAIL

Communiqué de l’intersyndicale du Second degré CNGA, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNETAA EIL, SNFOLC, SNUEP-FSU,

Sud-Education, SUNDEP, UNSEN-CGT Décret sur les obligations de service des enseignants

L’INTERSYNDICALE DU SECOND DEGRÉ REÇUE PAR LE MINISTRE

LE 29 NOVEMBRE

Après avoir différé sa réponse pendant cinq semaines, G. de Robien a dû se résoudre à recevoir l’intersyndicale du second degré (représentant plus de 99 % des personnels enseignants des lycées et collèges). L’audience aura lieu le 29 novembre.

Pour l’intersyndicale, le projet de décret est inacceptable. Le premier objectif de ce texte est en effet de supprimer des postes dans le cadre d’une logique budgétaire qui a déjà conduit à une dégradation sans précédent des enseignements de second degré.

Lors de l’audience, l’intersyndicale demandera au ministre de retirer le projet de décret.

Elle demandera en même temps que s’ouvrent de véritables discussions pour que des réponses soient apportées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier et que soient améliorées les conditions de son exercice.

D’ici le 29 novembre, l’intersyndicale appelle les personnels des lycées et collèges à soutenir ces deux demandes auprès du ministre à tous les niveaux (académies, départements et établis- sements). Elle les invite notamment à se réunir dans les établissements en intersyndicale (en prenant par exemple l’heure d’information syndicale) pour décider ensemble des modalités de leur intervention auprès du ministre (lettres, mels, adresses aux CA, etc.)

L’intersyndicale se réunira aussitôt après l’audience pour faire le point de la situation après les réponses qui lui auront été apportées par le ministre.

Paris, le 23 novembre 2006, 15 heures

P R E M I E R S R E N D E Z - V O U S

AMIENS•Oise (60) : rassemblement devant l’ins- pection académique de Beauvais, 14 heures.

AIX-MARSEILLE• Bouches-du-Rhône (13) : dépôts des pétitions à l’inspection académique, Marseille, 14 heures • Vaucluse (84) : 22 novembre, conférence de presse au S2, Avignon, 18 heures - Remise des pétitions à l’inspecteur de l’académie.

BESANÇON•Rassemblement devant le rectorat de Besançon, 14 heures • Audience auprès de la rec- trice et dépôt des pétitions, 15 heures • Assemblée générale (salle David, 11, rue Battabert), 16heures.

DIJON•Yonne (89) : rassemblement à l’inspection académique d’Auxerre, mercredi 29 à 14 heures pour porter les pétitions.

GRENOBLE• Isère (38) : Assemblée générale des établissements à la boourse du travail à 14 h 30.

Conférence de presse à 16 heures

ÎLE-DE-FRANCE•Rassemblement à Sèvres-Baby- lone puis direction du ministère, 15 heures.

LILLE• Pas-de-Calais (62) : 6 décembre, rassem- blement à Arras.

MONTPELLIER• Pyrénées-Orientales (66) : ras- semblement devant l’inspection académique, Per- pignan, 14 h 30.

NICE• Alpes-Maritimes (06) : rassemblement devant le rectorat de Nice, 14h30 •Gard (30) : ras- semblement à l’esplanade, Nîmes, 12 heures • Lozère (48) : rendez-vous devant l’inspection académique, Mende, 12 h 30 • Var (83) : rassem- blement à Toulon devant l’inspection académique, 14 h 30.

ORLÉANS-TOURS•Indre-et-Loire (37) : Maison des syndicats, La Camusière, Bât. A2, 1erétage, 18, rue de l’Oiselet, 37550 Saint-Avertin, 15 heures • Loir-et-Cher (41) : 1erdécembre à l’occasion des États généraux de la Jeunesse • Loiret (45) : Conférence de presse + dépôt de pétitions au rec- torat d’Orléans.

POITIERS•Conférence de presse à la maison syn- dicale, 15 heures.

RENNES•Remise des pétitions au recteur + confé- rence de presse.

ROUEN• Conférence de presse.

STRASBOURG• Haut-Rhin (68) : conférence de presse en Alsace au siège de la FSU, 17 h 30.

L’objectif de la journée est d’envoyer un message clair à l’opinion publique sur les réalités du temps de travail des enseignants.

Il s’agit à la fois de contrecarrer les propos souvent démagogiques tenus sur la question et de contredire l’argumentation que développe le ministère pour justifier son projet de décret sur les obligations de service. Le SNES tiendra une conférence de presse

le lundi 27 novembre. Il y présentera son 8 pages spécial temps de travail (cf. L’US n° 643) ainsi que les objectifs et l’organisation de la journée du 29.

Partout, sera organisée une première remise aux chefs d’établissements, aux inspecteurs d’académie ou aux recteurs des pétitions et des

« État VS-Vérité » en recherchant toutes les conditions d’une forte apparition dans les médias (visibilité des initiatives, conférences de presse locales, etc.). À tous les niveaux, le SNES

s’efforcera de faire cerner aux médias la réalité du travail enseignant en partant de cas concrets.

Des rassemblements sont prévus dans de nombreuses académies et départements (voir ci- contre les premiers rendez-vous). Chaque établissement précisera les modalités concrètes de sa participation à cette journée en prenant

une heure d’information syndicale le lundi 27 novembre (date à adapter en fonction de la situation locale).

La journée du 29 sera aussi marquée par l’audience que le ministre accordera, dans la soirée, à l’intersyndicale du second degré.

Bernard Boisseau

PÉTITION

« TEMPS DE TRAVAIL : LA COUPE EST PLEINE ! »

Plus de 30 000 signatures sont d’ores et déjà réunies par le SNES et le SNEP si l’on cumule les signatures « électroniques » (www.snes.edu) et les signatures « papier ». Ces deux formes de collecte ne s’opposent pas, mais au contraire se complètent.

Les S1 sont appelés à faire parvenir régulièrement les signatures papier recueillies dans les établissements afin qu’elles soient rapidement comptabilisées. Notre objectif est d’en recueillir plusieurs dizaines de milliers d’autres afin de concrétiser l’unanimité de la profession autour des thèmes mis en avant par la pétition : refus de l’alourdissement de la charge de travail, maintien de la définition du service en maxima hebdomadaire d’heures d’enseignement, respect de la qualification disciplinaire, maintien des heures de décharges statutaires qui correspondent toutes à un besoin pédagogique, ouverture de véritables discussions pour que des réponses soient apportées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier et que soient améliorées les conditions de son exercice.

OPÉRATION

« VÉRITÉ SUR LE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS »

Le SNES invite chaque enseignant à remplir l’« État VS-Vérité » (support US ou en ligne).

L’objectif est de mettre en évidence aux yeux de l’opinion publique et des médias ce qu’est la réalité, dans toutes ses dimensions, du temps et de la charge de travail des enseignants.

Le dépouillement des 500 premiers « États VS – Vérité » parvenus au SNES montrent que la moyenne hebdomadaire des activités régulières est de 36 h auxquelles il faut ajouter les activités non régulières (Conseils, réunions avec les parents, etc.). Le temps de présence réel dans l’établissement s’élève à 25 h en moyenne. Des chiffres qui confirment ceux qui avaient été publiés en 2002 à la suite d’une enquête officielle du ministère (39 h) et ceux d’une précédente enquête du SNES (44 h).

(4)

E N J E U X

« Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple »

GEORGES-JACQUES DANTON

NON-TITULAIRES

IL FAUT SE FAIRE ENTENDRE

L

e SNES n’accepte pas qu’on passe sous silence la situation de plus en plus critique des non-titulaires.

Le SNES a vivement alerté le ministère de l’Éducation nationale à plusieurs reprises dans le cadre de l’intersyndicale (SNES, SNUEP et SNEP pour la FSU, CGT-Éduc’action et Sud-Édu- cation). Des demandes de négociation à la fonc- tion publique par les fédérations de fonction- naires, suite au mouvement contre le CPE, n’ont reçu d’autre réponse qu’une contestation de la réalité de la précarité.

Rappelons que, depuis 2003, 25 000 non-titu- laires sont au chômage. Cette année, cette situa- tion toucherait 8000 nouveaux chômeurs, en rai- son de la politique ministérielle qui vise à recourir de moins en moins aux non-titulaires, contractuels ou vacataires. Le budget 2006 a adopté la suppression de 4 500 postes de non- titulaires contre 2 100 en 2005.

Attentifs aux promesses du Premier ministre qui prétendait, suite à l’action contre le CPE, faire de la précarité « une cause nationale », nous attendions des réponses à nos demandes concrètes. Il nous a fallu déchanter. La promesse n’était que de circonstance ! Le groupe de tra- vail à l’éducation n’est toujours pas mis en place.

La loi du 27/07/2005 qui prévoit l’embauche des personnels précaires de la fonction publique en CDI n’est pas satisfaisante. Les non-titulaires les plus anciens ne sont pas embauchés car les académies n’ont pas de support budgétaires pour les payer.

Dans les académies, la mise en place du CDI ne masque pas la réalité du chômage et les chiffres alarmants des non-titulaires en fin de droit. Près d’un tiers risque de se retrouver désormais au RMI. Situation inacceptable alors

que les non-titulaires bataillent tous pour assurer les missions,

que la vacation continue de se développer, que certains remplacements de longue durée ne sont même pas assurés avant quinze jours, trois semaines, alors que des milliers de non-titu-

laires sont à disposition des rectorats et que la charge de travail pèse de plus en plus sur les titulaires.

Il est également à craindre que la suppression des heures de décharge statutaire conduise à de nouvelles suppressions de cré- dits de contractuels et donc à leur mise au chômage.

Lors d’une conférence de presse le 15novembre, le SNES, avec la CGT et Sud, a interpellé les médias. Nous continuons à solliciter les parle- mentaires pour faire entendre nos demandes d’un nouveau plan de titularisation. Dans le même temps, le SNES interrogera les candidats à l’élection présidentielle sur l’épineux pro- blème de la précarité dans la fonction publique.

La seule réponse que le ministère donne par la voix de Pierre-Yves Duwoye, directeur général des ressources humaines, c’est qu’il est inutile de titulariser des gens dont on a de moins en moins besoin.

Propos confirmés par Gilles de Robien lors de sa visite au salon de l’Éducation le 17 novembre :

« passer les concours, c’est la seule voie dans la fonction publique, [...] je ne suis pas l’agence pour l’emploi ». (Libération du 21/11/2006) Dès lors, comment croire que le ministère prend en considération le problème de la précarité et qu’il s’inquiète du sort de ces personnels qui donnent tant dans les établissements ?

Vincent Lombard, Nicolas Killmann

Plus d’infos sur le site SNES des non-titulaires :

http://nontitulaires.phpnet.org/

HORS-CLASSES ET LISTES D’APTITUDE 2007

MENACE ACCRUE

SUR LES CARRIÈRES

Gilles de Robien : « Je ne suis pas l’agence pour l’emploi. »

Les premiers projets de notes de service sur les hors-classes et listes d’aptitude consacrent un peu plus la volonté

ministérielle de bouleversement de nos carrières.

I

ndividualisation et dilution des repères col- lectifs mettent les collègues en concurrence et les soumettent de manière arbitraire aux avis hiérarchiques qu’on tente d’imposer aux CAP.

Les projets 2007 rendent plus difficile la lisibilité des perspectives de carrière pour chacun(e) d’entre nous.

HORS-CLASSES

Pour les hors-classes, la DGRH (Direction géné- rale des ressources humaines, ex-DPE) du MEN accentue la remise en cause de l’ancienneté de carrière pour permettre la promotion de collègues n’ayant pas atteint le 11eéchelon. Le projet concernant les agrégés le montre bien.

Dans le cadre des principes inacceptables arrê- tés l’an passé (exclusion des collègues ayant avancé à l’ancienneté, poids des avis des rec- teurs), le projet imposerait aux recteurs un contingent d’avis exceptionnels (20 % des avis) réservé aux « non 11e» et une bonification sup- plémentaire qui les mettrait alors à égalité avec des collègues ayant quatre ans et plus dans le 11eéchelon.

Réduisant aussi la progressivité du barème selon l’ancienneté, il donnerait aux recteurs la possibilité d’opérer un très large tri parmi les 11eéchelon et de renforcer les exclusions.

Tout en laissant aux recteurs, dans le cadre réaf- firmé de la déconcentration, le soin d’en fixer les modalités, le projet de note de service concer- nant les certifiés, CPE, PEPS et PLP demande aux recteurs de procéder dans le même esprit.

Ces principes seraient aussi imposés aux PEGC et CE d’EPS (plus de barème national et recours aux avis hiérarchiques...).

Les logiques imposées depuis deux ans par le jeu de l’utilisation des avis hiérarchiques et du rythme d’avancement ont d’ores et déjà privé des milliers de collègues de l’accès à la hors- classe et d’un déroulement amélioré de car- rière. Les projets 2007 permettent à ces logiques de se déployer sans limite.

Le SNES a réitéré auprès de la DGRH sa totale opposition à ces choix et demandé que soient revus en profondeur les projets de notes de service.

LISTES D’APTITUDES

S’agissant de l’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude, la volonté d’écarter tous les collègues jugés trop proches de leur fin d’acti- vité – plus de 50 ans pour la DGRH – est claire-

ment affichée. Au regard du nombre dérisoire de promotions possibles, cette politique est inac- ceptable.

Elle nie la nécessité de reconnaissance des qua- lifications et ferait de la liste d’aptitude un instrument pour construire des relais inter- médiaires de mise en œuvre des politiques rectorales.

Rien n’est prévu pour achever l’intégration des adjoints d’enseignement en réparant les injus- tices du décret 89 et concrétiser la mise en extinction du corps. Le ministère se contente de prolonger le dispositif du décret 89.

OPPOSITION UNANIME

Malgré l’opposition unanime des organisations syndicales et l’exigence unitaire de retour à des critères nationaux transparents, la DGRH reste

«droit dans ses bottes » et réduit encore plus l’es- pace du « dialogue social » dont pourtant, après le mouvement contre le CPE, on souligne l’im- périeuse nécessité au plus haut niveau de l’État.

Ces attaques, dont l’objectif est d’aggraver la dévalorisation salariale de nos métiers en réser- vant les déroulements de carrière à quelques- uns, s’inscrivent dans la politique de remise en cause de nos missions et qualifications. Elles s’articulent avec la redéfinition de nos services dans la réécriture des décrets de 50, avec le développement de la bivalence, l’alourdisse- ment du temps de travail et la dénaturation de nos métiers. Elles préfigurent la mise en œuvre dans notre secteur des orientations dange- reuses déclinées pour la fonction publique.On ne pourra les combattre efficacement qu’en s’engageant fortement dans les rendez-vous d’action et la campagne d’opinion que le SNES construit (voir p. 3).

Nicole Sergent

RESF : victoire sur les quais

Samedi 18 novembre, réunion des collectifs de RESF à Paris :

plus de cent participants dont la moitié est venue de province. Bilan contrasté : à la fois un durcissement de la politique gouvernementale et une résistance toujours plus forte, avec une stratégie de défense encore mieux organisée et victorieuse. Souvent : ainsi, les enfants menacés sont cachés avant l’intervention de la police dans l’école. Et les TA rendent des jugements souvent plus favorables aux familles. Mais rien n’est acquis sans lutte. Ainsi à Marseille, le 8 novembre : expulsion programmée par bateau à midi de M. Douibi, père de deux enfants scolarisés à Marseille et en centre de rétention depuis le 26 octobre. Rapidement, la communauté scolaire, les syndicats, les militants, les « simples » citoyens réagissent. Les syndicalistes, dockers et douanes CGT, marins SNCM menacent de faire grève.

À l’heure du départ, 200 personnes affluent vers le port. La presse est là. La police aussi. La préfecture fait marche arrière, M. Douibi et les autres « sans papiers » qui devaient être expulsés aussi retournent en rétention. Le 11 novembre dans l’aéroport, 200 personnes font reculer les forces de police.

Placé en garde à vue pour refus d’embarquer, M. Douibi est libre !

©Thierry Nectoux

©Thierry Nectoux

AC LE FEU !

Mercredi 25 octobre, les 20 000 doléances des « quartiers » sont remises au Parlement. La « crise des banlieues » n’a pas commencé en novembre 2005.

Elle se manifeste, elle explose périodiquement dans les quartiers où logent la grande masse de la population, les moins favorisés, souvent immigrés ou comme on dit issus de... Alors, après novembre 2005 s’est créée ACLEFEU (Association Collectif Liberté égalité fraternité Ensemble Unis), qui est allée dans 120 villes de France et en a rapporté 20 000 constats, doléances, propositions.

En tête des contributions (une majorité de 18 à 25 ans) : l’emploi, les

discriminations racistes, le logement, la justice, les pratiques policières, l’école... La société se doit d’assumer

©Clément Martin

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S U R L E T E R R A I N

«Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir »

JEAN JAURÈS

Allô !

Les renouvellements de cotisation syndicale sont moins rapides que les années précédentes. Nous constatons un retard de plusieurs centaines de cotisations pour 2006/2007. Le SNES a décidé d’engager une campagne de contact direct avec les collègues. Les militants académiques, départementaux et nationaux du SNES appellent individuellement avant la fin novembre tous les collègues qui avaient acquitté leur précédente cotisation en septembre-octobre 2005. Appels qui complètent la campagne de réunions d’information et de débat dans les établissements et les sollicitations par lettre ou courriers électroniques.

Opération ambitieuse, mais à la hauteur des enjeux. Si un tel retard se confirmait, cela aurait d’importantes conséquences sur la capacité du SNES à représenter la profession et à maintenir des services de qualité que les personnels reconnaissent et apprécient. Plusieurs centaines de contacts téléphoniques ont déjà été établis.

Il est trop tôt pour en tirer tous les enseignements. Les collègues, quelle que soit leur décision de réadhérer ou non, apprécient cette possibilité d’échanger avec un(e) militant(e), de faire le point sur les dossiers d’actualité, etc. Pour des raisons fort diverses, parfois diamétralement opposées, certains collègues disent ne pas vouloir continuer à adhérer au SNES (« trop de grèves », « SNES pas assez combatif », etc.).

Pour la majorité, simple retard, par négligence, absence de sollicitation dans l’établissement ou lié à des difficultés financières. Étonnamment pour d’autres, qui ont déjà, pour certains depuis septembre, acquitté leur cotisation dans leur S1, mais ce dernier ne l’a pas encore transmise ! Secrétaires et trésoriers de S1, ne laissez pas dormir les adhésions dans votre casier ! Envoyez-les sans tarder !

Nous invitons tous les militants à participer sous la forme qu’ils jugeront la mieux adaptée, en premier lieu dans les établissements en proposant l’adhésion aux collègues.

200

200 remplaçants et militants, avec le SNES et la FSU, se sont réunis ce mercredi 22 novembre devant le rectorat de Rouen pour protester contre la proratisation de l’ISSR, sur l’initiative d’une intersyndicale du premier et du second degré.

TROIS QUESTIONS AU LYCÉE DIDEROT ( MARSEILLE )

L’US : Quels sont les problèmes concrets que vous rencontrez ?

Serge :

Nos élèves sont pour la plupart issus de milieux défavorisés ; la vie scolaire joue un rôle fondamental, tant pour répondre aux besoins de nos élèves que pour prévenir les actes d’incivilité et de violence que nous rencontrons (en un an, quatre enseignants agressés, des intrusions qui se banalisent, rackets, vente de stupéfiants...).

Djillali :

Pour cela des personnels en nombre suffisant, intéressés et qualifiés devraient être affectés. Nous avons perdu neuf aides-éducateurs, remplacés par quatre CAE. Ceux-ci n’ont souvent pas le profil ni les compétences nécessaires au bon fonctionnement de la vie scolaire.

Serge :

Dans le quartier et au lycée, la violence se développe. Pendant les vacances, deux de nos élèves ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête du bus incendié.

Djillali :

Les bagarres entre élèves, des enseignants agressés, des intrusions de délinquants dans l’établissement et à l’in- ternat sont fréquentes. Et un poste d’accueil à l’entrée a été supprimé !

L’US : Quelles réponses du point de vue scolaire et éducatif ?

Serge :

A l’heure actuelle, comment assurer de l’aide aux devoirs, créer et faire vivre une maison des lycéens sans personnel ? Nous savons tous que la réussite scolaire et les activités extrascolaires sont les seuls remparts contre les différentes violences.

Djillali :

Pour une prise en charge éduca- tive des sanctions, nous avons développé l’inclusion (afin d’éviter l’exclusion tempo- raire systématique) : les élèves exclus étaient encadrés et aidés dans leur travail (travail fourni et noté par les enseignants) par des assistants d’éducation. Ce projet

s’est arrêté faute de personnels. C’est décou- rageant !

Serge :

Depuis des années, les personnels alertent les autorités sur le déficit en person- nels et sur l’état des locaux. Avant les vacances, nous avons cessé le travail pendant une semaine : ça ne pouvait plus durer.

L’US : Quelles réponses des autorités ? Djillali :

La Région reconnaît le déficit en TOS et a annoncé un plan de recrutement sur quatre ans. En attendant, une quin- zaine de personnels précaires (CAE) font de leur mieux pour suppléer les postes qui font défaut. Des travaux de rénovation vont être entrepris.

Serge : Sur les surveillants, le rectorat dit

agir « dans un contexte national contraint budgétairement». Le recteur nous reproche de ne pas avoir de projets et de le prendre pour un « tiroir-caisse ».

Djillali et Serge : Notre établissement est

un lieu de réussite notamment grâce à ses filières techniques, les résultats aux examens sont en progression nette et les nombreux projets témoignent de la vitalité des personnels. C’est bien par manque de moyens que les actions du projet d’éta- blissement sont abandonnées au rythme des départs. Autre exemple, les crédits de l’école ouverte ont été divisés par deux, et des dizaines d’élèves n’ont pu être accueillis pendant les vacances. Les personnels du lycée refusent la relégation sociale.

LYON, GUADELOUPE, MARTINIQUE

INFORMER, DÉBATTRE, RÉSISTER

Marseille : collège en danger

À la suite de nombreux incidents mettant en péril le déroulement de la vie au collège Mallarmé à Marseille (13e), les enseignants réunis en assemblée générale ont décidé à l’unanimité de cesser le travail les 21 et 22 novembre, de s’adresser au recteur et à l’Inspecteur d’académie.

FAUDRAIT - IL ÊTRE FATALISTE ?

Chacun se souvient de ce dramatique fait divers : un bus incendié, une jeune fille gravement brûlée. Deux des jeunes interpellés pendant l’enquête sont élèves au lycée Diderot (ZEP, zone violence, 1 900 élèves dont 300 stagiaires en GRETA, cinq hectares). L’US a interviewé Djillali, CPE,

et Serge, enseignant de génie civil : état des lieux d’un lycée qui ne renonce pas.

Dans le cadre d’une « tournée sur le terrain », Frédérique Rolet cosecrétaire générale s’est rendue à Lyon et Monique Daune dans les Antilles.

Entre un fort mécontentement dans les établissements et des inquiétudes diffuses

sur l’application des dernières réformes dans l’Éducation, les collègues ont exprimé un fort besoin de dialogue, d’échange et d’information, tout en s’interrogeant sur les moyens d’action les plus efficaces.

O

n dit parfois les collègues désabusés, expri- mant des doutes sur la capacité d’action et de résistance aux réformes en cours. Ils sont sur- tout apparus inquiets de la logique générale à l’œuvre dans des réformes qui, apparemment disparates – de l’application de la loi Fillon à la réforme des ZEP en passant par la note de vie scolaire ou les conseils pédagogiques – leur semblent, après ces échanges, plus cohérentes qu’il n’y paraissait au premier abord.

BESOIN D’INFORMATION

C’est pourquoi la demande d’information est d’ailleurs si forte : les collègues veulent d’abord comprendre de quoi il retourne, savoir ce qui les attend, répondre à leurs interrogations les plus générales comme les plus précises. À la Gua- deloupe et en Martinique, deux stages de deux jours ont pu réunir pour chacun d’eux cinquante personnes, dont la plupart avaient dû venir en avion ou par bateau : ici, plus on avançait dans la clarification de chacune des réformes en cours, plus la cohérence de la politique menée se faisait jour. Ses conséquences négatives sur l’avenir de nos métiers, sur la qualité de l’en- seignement et des diplômes, ont donné lieu partout à des échanges marqués par le refus de la transformation profonde de notre système éducatif que ces réformes poursuivent en réa-

lité. La note de vie scolaire a particulièrement fait parler d’elle : le sentiment général est celui d’une inadaptation aux difficultés réelles ren- contrées sur le terrain mais aussi d’une sur- charge de travail inquiétante. Certains collègues de Guadeloupe ont par exemple fait observer qu’on leur avait demandé d’évaluer le com- portement des élèves à chaque heure de cours, avec une notation au quart de point ! À Lyon, les questions sur les modalités concrètes du refus de mettre en œuvre la note de vie scolaire et sur les meilleurs moyens de ne pas pénaliser les élèves, se sont élevées sur fond d’un refus très largement partagé de cette réforme. En Gua- deloupe et en Martinique, les insuffisances dans la mise en place des collèges Ambition réussite ont été montrées du doigt : si les collègues sont bien conscients de la déréglementation qu’in- troduit la réforme des ZEP, ils voient dans le faible nombre de collèges de Guadeloupe concernés une absence inacceptable de recon- naissance de la difficulté sociale aux Antilles et une nouvelle marque d’abandon. En outre, il ressort clairement de l’application de la réforme sur le PPRE (Programme personnalisé de réussite éducative) que rien n’a vraiment changé, faute de moyens réels et d’une véritable formation des enseignants.

À Lyon, c’est d’ailleurs l’absence d’information sur l’application des réformes, par exemple en ce qui concerne les langues vivantes, qui a été mise en lumière : de l’avis général, encore une preuve qu’une stricte logique budgétaire ne peut mener qu’à une opacité et une incohé- rence croissantes dont les élèves sont les pre- mières victimes.

PARLER À L’OPINION

De même, les polémiques récentes sur le temps de travail des enseignants apparaissent comme le signe d’une méconnaissance profonde de la réalité de nos métiers, à la fois chez les poli- tiques et dans l’ensemble de l’opinion. C’est pourquoi, à Lyon par exemple, les collègues ont particulièrement insisté sur la nécessité de mener non seulement des campagnes d’infor- mation vers les enseignants eux-mêmes, mais de mener une véritable campagne à destination de l’opinion, et notamment des parents d’élèves.

Comme plusieurs d’entre eux l’ont souligné, il importe de montrer à l’opinion quelles seraient les conséquences de toute surcharge de tra- vail sur la qualité même de notre enseigne- ment et de quelle remise en cause de la qualité des diplômes cette surcharge serait porteuse. Ici se dessine une préoccupation majeure, expri- mée à maintes reprises : communiquer, multi- plier les contacts sur le terrain, faire prendre conscience à tous less collègues que les attaques actuelles ne sont plus seulement des menaces en suspens, mais aussi réfléchir col- lectivement aux moyens les plus efficaces pour contrer des attaques ressenties par tous comme inadmissibles. ■Alexis Chabot

©Thierry Nectoux

Le projet sur la prévention de la délinquance à l’Assemblée

18 novembre, manifestations dans toute la France contre le projet de loi de Sarkozy sur la prévention de la délinquance. L’US a déjà analysé ce texte, dénoncé sa nocivité. Sixième texte sécuritaire depuis 2002, celui-ci prévoit un nouveau durcissement de la

répression, car il n’est nullement question de prévention, d’aide et de soutien aux populations les plus fragiles.

Au contraire, il s’agit de les surveiller et de les réprimer.

Et pour ce faire, les pouvoirs du maire sont multipliés tandis qu’on encourage le fichage, la délation.

Les professionnels du travail social, les psychiatres, les magistrats, les enseignants, les élus... ont défilé samedi contre le rôle qu’on veut leur faire jouer. Nous ne pouvons laisser se mettre en place une loi qui ne pense qu’à développer l’exclusion et l’enfermement pour sa jeunesse : le SNES appelle ses adhérents à se mobiliser contre ce texte actuellement en débat à l’Assemblée.

©Istockphoto/Patrick Roger

Ordre injuste

Selon Le Monde du 22 novembre, les Talibans regagnent du terrain en Afghanistan. Dans plusieurs villages délaissés par les troupes britanniques, l’ordre ancien a été rétabli : les filles ont été immédiatement retirées des écoles.

(6)

N O S M É T I E R S , N O S C A R R I È R E S

«C’est une violente maîtresse d’école que la nécessité »

MICHEL DE MONTAIGNE

Cantine scolaire : être vigilant

La décentralisation a transféré aux départements et aux Régions la compétence des services de restauration des collèges et des lycées. Mais pour des questions de faisabilité, les collectivités délèguent aux établissements cette gestion par le biais des conventions. Le conseil d’administration des

établissements doit imposer que les conventions signées entre l’EPLE et la collectivité de rattachement comportent

bien des garanties contre toute externalisation ou privatisation décidées sans consultation, et donnent un droit de regard au CA sur les conditions de fonctionnement d’un service qui reste dépendant des établissements scolaires.

Le SNES doit se faire entendre auprès des conseils généraux et régionaux. Pour vous aider, le Courrier de S1 n° 6 que vous venez de recevoir dans votre établissement donne les informations nécessaires.

STI-STL : silence coupable du ministre

Les projets de réforme STI-STL, proposés par les inspections générales, restent bloqués au niveau du cabinet du ministre. En dehors des critiques que l’on peut émettre sur ces projets (voir supplément au n° 619 de L’US du 6 mai 2005), le fait que depuis des années les ministres successifs refusent de traiter ce dossier met ces formations en péril. Le développement de ces séries devrait pourtant être un enjeu politique majeur, sur le plan social mais aussi économique. Mais dans les établissements, les collègues continuent à se battre, contre vents et marées, pour que l’érosion des effectifs soit stoppée et pour

moderniser ces formations en dépit du silence officiel. Mise en œuvre de nouveaux équipements, de logiciels performants, réflexion sur les contenus, sur les options industrielles de Seconde, le dynamisme

des enseignants est à l’égal de l’apathie du ministre sur ce dossier. Le SNES réitère son exigence d’un large débat et de prises de décisions ambitieuses pour le développement des séries industrielles et de laboratoires.

L’absence de réponse n’est plus admissible.

L’US : En quoi consiste le socle commun ? Le socle commun a fait l’objet d’un décret paru le 11 juillet. Il présente un découpage en sept compétences clefs qui sont un décalque des compétences clefs européennes. Il les décline en connaissances, capacités, attitudes et affirme qu’elles ne constituent rien moins que le « ciment de la Nation ». Ce découpage se veut transdisci- plinaire et trans-niveaux,et s’il est affirmé que l’en- seignement obligatoire ne se réduit pas au socle, il en « constitue le fondement ».

L’évaluation prend avec ce socle une dimension sans précédent : en trois paliers (CE1, CM2, fin de scolarité obligatoire), va être éva- luée la « maîtrise du socle » par chaque élève. Un livret de com- pétences dont on retrouve la logique dans le projet du HCE (Haut conseil de l’évaluation) pour la formation en IUFM, en sera l’outil.

L’US : Où en est-on dans l’élaboration de son contenu ?

Le ministre a nommé fin octobre les sept présidents des groupes de travail (GT) chargés

de repérer ces compétences à l’intérieur des programmes, du primaire à la fin de l’ensei- gnement obligatoire. Ces GT doivent aussi pré- ciser pour fin janvier 2007 le cahier des charges de l’évaluation du socle et la mise en œuvre du livret de compétences.

Le seul élément concret prévu en cas d’échec aux différents paliers est le PPRE (Programme per- sonnalisé de réussite éducative),dans une logique d’individualisation forcenée. Sa mise en place dans certains établissements montre déjà les impasses de la « solution »(1).

Mais la philosophie du socle inspire déjà le plan de rénovation des langues qui se met en place petit à petit et les principes du B2i : compé- tences étriquées, livret d’évaluation...

L’US : Pourquoi le SNES y est-il hostile ? Ce socle est présenté comme la réponse à l’exi- gence – ô combien légitime – d’une école publique qui donne les moyens de réussir à tous les jeunes et réduise les sorties sans qua- lification du système éducatif. Or il y a là un double mensonge : d’une part l’État ne s’en- gage absolument pas à donner à tous les jeunes les moyens de réussir ni à leur garantir l’obten- tion du socle ; d’autre part la conception même du savoir qu’il porte forme un empilement de compétences rabougries et d’évaluations qui vont fonctionner comme autant de barrages supplémentaires et produire, nous en sommes convaincus, davantage d’échec !

Le SNES a obtenu de pouvoir rencontrer les GT dans ce calendrier plutôt tendu et nos pires craintes se confirment.

Il est question que la maîtrise du socle devienne une condition pour s’inscrire au bre- vet des collèges.

L’US : Que devient le métier d’enseignant dans ce contexte ?

L’évaluation sommative omniprésente – des centaines d’items à valider par les différents enseignants – et celle des attitudes, confèrent à ce socle un aspect normatif inédit et en font un outil de transformation de notre métier. Les disciplines deviennent des prétextes aux éva- luations et l’organisation de l’enseignement autour de programmes est, de fait, mise en cause. Enfin l’encadrement de ces transforma- tions par des injonctions pédagogiques, des

« fiches pratiques » et autres kits tourne le dos à l’immense besoin de formation que nos col- lègues expriment, tout en dessinant les contours d’un métier « d’exécutant» des

« bonnes pratiques » faisant fi de notre pro- fessionnalité.

Propos recueuillis par Matthieu Leiritz (1) voir article dans L’US Mag, supplément à L’US n° 643.

SOCLE COMMUN

EN EST-ON ?

Sept groupes de travail se réunissent et doivent présenter

fin janvier 2007 leurs conclusions. Le socle commun étant au centre de la réforme Fillon, nous avons demandé son point de vue à

Sylvie Nony, responsable du « secteur contenus » du SNES.

NOTE DE VIE SCOLAIRE

MONTÉE EN PUISSANCE DU REFUS COLLECTIF

Imposée pour les seuls élèves de Troisième puis à tous les collégiens malgré le rejet de la quasi-unanimité de la communauté scolaire, la note de vie scolaire

provoque bien des discussions dans les collèges à quelques jours des premiers conseils de classe. De plus en plus de collègues nous font part de leur opposition à une mesure qu’ils jugent inacceptable à plus d’un titre.

L

a note de vie scolaire n’est pas une réponse adaptée à la difficulté scolaire et aux pro- blèmes de discipline des élèves.

Alors que les budgets successifs réduisent les personnels de vie scolaire, est créée pour la première fois une note qui repose sur plusieurs évaluateurs aux fonctions et missions diffé- rentes (enseignants, CPE, principaux).

Cette note met sur le même plan le comportement et les acquis disciplinaires, et il n’est pas juste qu’elle compte dans l’obtention d’un diplôme.

Elle constitue une double peine pour les élèves qui font l’objet de sanctions disciplinaires. Elle fait perdre de vue les apprentissages scolaires

qui constituent pourtant le cœur de nos métiers.

Dans la pratique, la note de vie scolaire est qua- siment impossible à mettre en œuvre.

Dans les collèges c’est le règne de la confusion généralisée ; de nombreux collègues farou- chement opposés au principe même de cette note n’osent pas toujours résister aux pressions de leurs chefs d’établissement (« la loi s’impose à tous puisqu’elle a été votée »).

Se mettent parfois en place, dans la précipitation la plus totale, des barèmes locaux pointillistes

qui se prêtent souvent aux dérives et interpré- tations personnelles. Certaines académies ont élaboré (ou sont en train de le faire) des circu- laires rectorales qui imposent des barèmes, tout en interprétant parfois « faussement » les textes réglementaires. Les élèves seraient donc notés pour le premier trimestre sur la base d’un barème dont ils n’auront eu connaissance, au mieux, que tardivement, au mépris de toutes les règles de droit qui proscrivent toute application rétroactive.

Bon nombre de collèges s’engagent dans un refus collectif d’attribuer une note de vie sco- laire, avec deux conséquences possibles :

• soit le principal devra, seul, évaluer tous les élèves de son collège, ce qui relève souvent d’une mission impossible ;

• soit il s’appuiera sur le refus collectif ou sur ses convictions personnelles pour faire figurer, sur le bulletin, la mention NN (non noté).

Dans les collèges où une partie de l’équipe s’en- gage dans le dispositif, ceux qui n’y sont pas favorables doivent se sentir libres de ne rien proposer ou de ne pas émettre d’avis, mais en veillant à ne pas rester isolés sur cette question.

Dans tous les cas, il conviendra de rechercher l’appui des parents d’élèves du collège.

LE CAS DES ÉLÈVES DE TROISIÈME

Cette note étant affectée du coefficient 1 pour l’obtention du brevet, certains enseignants craignent de pénaliser les élèves de Troisième s’ils refusent de proposer une note. C’est un

souci bien légitime. Mais il sera toujours temps d’ajuster notre stratégie au troisième trimestre.

Pour l’instant, nous sommes persuadés que le meilleur service que nous pouvons rendre à nos élèves est de ne pas entrer dans l’engre- nage d’une note qui n’aura aucun effet prévi- sible sur ceux qui perturbent le plus la vie dans les collèges et qui ne peut que créer des malentendus et générer des tensions supplé- mentaires avec les élèves, voire leurs parents !

Guy Bourgeois, Catherine Gourbier et Monique Daune-Parra-Ponce

©Clément Martin

©Clément Martin ©Clément Martin

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