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Fractions continues : introduction et applications

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Academic year: 2022

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(1)

Update : 2016

Fractions continues : introduction et applications

Michel Waldschmidt

Universit´ e Pierre et Marie Curie (Paris 6) France

http://www.imj-prg.fr/~michel.waldschmidt/

(2)

R´esum´ e

L’algorithme d’Euclide pour calculer le pgcd (plus grand

commun diviseur) de deux entiers positifs est un des plus

anciens algorithmes math´ ematiques : il remonte ` a l’antiquit´ e

grecque. Un algorithme qui lui est ´ etroitement associ´ e est celui

qui conduit au d´ eveloppement en fraction continue d’un

nombre r´ eel, c’est un proc´ ed´ e tr` es efficace pour trouver les

meilleures approximations rationnelles d’un nombre r´ eel. Les

fractions continues sont omnipr´ esentes, elles permettent de

fa¸con g´ en´ erale de r´ esoudre des probl` emes concernant des

mouvements faisant intervenir deux p´ eriodes diff´ erentes. C’est

ainsi qu’elles apparaissent en th´ eorie des nombres, en analyse

complexe, dans la th´ eorie des syst` emes dynamiques, ainsi que

dans des questions li´ ees ` a la musique, aux calendriers, aux

engrenages. . . Nous mentionnerons certaines de ces

applications.

(3)

Quel est le lien entre les questions suivantes ?

Comment ´ etablir un calendrier ? Comment r´ ealiser un plan´ etarium ?

Comment inventer des gammes musicales ? Comment trouver deux entiers x, y tels que

x 2 − 61y 2 = 1?

Comment prouver l’irrationalit´ e de constantes de l’analyse ?

R´ eponse : les fractions continues.

(4)

Quel est le lien entre les questions suivantes ?

Comment ´ etablir un calendrier ? Comment r´ ealiser un plan´ etarium ?

Comment inventer des gammes musicales ? Comment trouver deux entiers x, y tels que

x 2 − 61y 2 = 1?

Comment prouver l’irrationalit´ e de constantes de l’analyse ?

R´ eponse : les fractions continues.

(5)

Combien y a-t-il de jours dans une ann´ee ?

Qu’est-ce qu’une ann´ ee ? Ann´ ee astronomique (Sid´ erale, tropicale, anomalistique. . .).

Une ann´ ee est le temps mis par la terre pour effectuer une r´ evolution compl` ete dans sa rotation autour du soleil. Pour un observateur sur la terre, cela correspond au temps n´ ecessaire pour que le soleil compl` ete un tour ` a travers le zodiac le long de l’´ ecliptique.

Une ann´ ee est environ 365, 2422 jours.

Une premi` ere approximation est 365 + 1

4 = 365, 25

qui correspondrait ` a avoir une ann´ ee bissextile tous les 4 ans.

C’est un petit peu trop.

Une meilleure approximation est 365 + 8

33 = 365, 2424 . . .

(6)

Combien y a-t-il de jours dans une ann´ee ?

Qu’est-ce qu’une ann´ ee ? Ann´ ee astronomique (Sid´ erale, tropicale, anomalistique. . .).

Une ann´ ee est le temps mis par la terre pour effectuer une r´ evolution compl` ete dans sa rotation autour du soleil. Pour un observateur sur la terre, cela correspond au temps n´ ecessaire pour que le soleil compl` ete un tour ` a travers le zodiac le long de l’´ ecliptique.

Une ann´ ee est environ 365, 2422 jours.

Une premi` ere approximation est 365 + 1

4 = 365, 25

qui correspondrait ` a avoir une ann´ ee bissextile tous les 4 ans.

C’est un petit peu trop.

Une meilleure approximation est 365 + 8

33 = 365, 2424 . . .

(7)

Combien y a-t-il de jours dans une ann´ee ?

Qu’est-ce qu’une ann´ ee ? Ann´ ee astronomique (Sid´ erale, tropicale, anomalistique. . .).

Une ann´ ee est le temps mis par la terre pour effectuer une r´ evolution compl` ete dans sa rotation autour du soleil. Pour un observateur sur la terre, cela correspond au temps n´ ecessaire pour que le soleil compl` ete un tour ` a travers le zodiac le long de l’´ ecliptique.

Une ann´ ee est environ 365, 2422 jours.

Une premi` ere approximation est 365 + 1

4 = 365, 25

qui correspondrait ` a avoir une ann´ ee bissextile tous les 4 ans.

C’est un petit peu trop.

Une meilleure approximation est 365 + 8

33 = 365, 2424 . . .

(8)

Combien y a-t-il de jours dans une ann´ee ?

Qu’est-ce qu’une ann´ ee ? Ann´ ee astronomique (Sid´ erale, tropicale, anomalistique. . .).

Une ann´ ee est le temps mis par la terre pour effectuer une r´ evolution compl` ete dans sa rotation autour du soleil. Pour un observateur sur la terre, cela correspond au temps n´ ecessaire pour que le soleil compl` ete un tour ` a travers le zodiac le long de l’´ ecliptique.

Une ann´ ee est environ 365, 2422 jours.

Une premi` ere approximation est 365 + 1

4 = 365, 25

qui correspondrait ` a avoir une ann´ ee bissextile tous les 4 ans.

C’est un petit peu trop.

Une meilleure approximation est 365 + 8

33 = 365, 2424 . . .

(9)

Combien y a-t-il de jours dans une ann´ee ?

Qu’est-ce qu’une ann´ ee ? Ann´ ee astronomique (Sid´ erale, tropicale, anomalistique. . .).

Une ann´ ee est le temps mis par la terre pour effectuer une r´ evolution compl` ete dans sa rotation autour du soleil. Pour un observateur sur la terre, cela correspond au temps n´ ecessaire pour que le soleil compl` ete un tour ` a travers le zodiac le long de l’´ ecliptique.

Une ann´ ee est environ 365, 2422 jours.

Une premi` ere approximation est 365 + 1

4 = 365, 25

qui correspondrait ` a avoir une ann´ ee bissextile tous les 4 ans.

C’est un petit peu trop.

Une meilleure approximation est 365 + 8

33 = 365, 2424 . . .

(10)

Le calendrier gr´ egorien

Le calendrier gr´ egorien est bas´ e sur un cycle de 400 ans : il y a une ann´ ee bissextile pour chaque ann´ ee dont le mill´ esime est un multiple de 4 mais pas de 100, sauf si c’est un multiple de 400.

Le nom fait r´ ef´ erence au pape

Gregoire XIII, qui a impos´ e ce

calendrier en 1582.

(11)

Le calendrier gr´ egorien

En 400 ann´ ees, dans le calendrier gr´ egorien, on omet 3 ann´ ees bissextiles, ce qui donne un nombre de jours ´ egal ` a

365 · 400 + 100 − 3 = 146 097.

Comme 400 = 4(33 · 3 + 1), en 400 ans, le nombre de jours pour une ann´ ee ayant 365 + 33 8 jours est

365 + 8 33

· 400 = 365 · 400 + 3 · 32 + 32

33 = 146 096.9696 . . .

(12)

Le calendrier gr´ egorien

En 400 ann´ ees, dans le calendrier gr´ egorien, on omet 3 ann´ ees bissextiles, ce qui donne un nombre de jours ´ egal ` a

365 · 400 + 100 − 3 = 146 097.

Comme 400 = 4(33 · 3 + 1), en 400 ans, le nombre de jours pour une ann´ ee ayant 365 + 33 8 jours est

365 + 8 33

· 400 = 365 · 400 + 3 · 32 + 32

33 = 146 096.9696 . . .

(13)

Une petite correction suppl´ementaire serait n´ecessaire

En 10 000 ans, le nombre de jours est en r´ ealit´ e 365, 2422 · 10 000 = 3 652 422

alors que le nombre de jours du calendrier gr´ egorien est 146 097 · 25 = 3 652 425.

Il conviendrait donc d’omettre trois ann´ ees bissextiles tous les

10 000 ans.

(14)

Approximations de 365, 2422

On ´ ecrit

365, 2422 = 365 + 1 4, 1288 . . . La premi` ere approximation est 365 + 1

4 · On ´ ecrit ensuite

4, 1288 · · · = 4 + 1 7, 7628 . . . · La seconde approximation est

365 + 1 4 + 1

7

= 365 + 7

29 ·

(15)

Approximations de 365, 2422

On ´ ecrit

365, 2422 = 365 + 1 4, 1288 . . . La premi` ere approximation est 365 + 1

4 · On ´ ecrit ensuite

4, 1288 · · · = 4 + 1 7, 7628 . . . · La seconde approximation est

365 + 1 4 + 1

7

= 365 + 7

29 ·

(16)

Approximations de 365, 2422

On ´ ecrit

365, 2422 = 365 + 1 4, 1288 . . . La premi` ere approximation est 365 + 1

4 · On ´ ecrit ensuite

4, 1288 · · · = 4 + 1 7, 7628 . . . · La seconde approximation est

365 + 1 4 + 1

7

= 365 + 7

29 ·

(17)

Approximations de 365, 2422

On ´ ecrit

365, 2422 = 365 + 1 4, 1288 . . . La premi` ere approximation est 365 + 1

4 · On ´ ecrit ensuite

4, 1288 · · · = 4 + 1 7, 7628 . . . · La seconde approximation est

365 + 1 4 + 1

7

= 365 + 7

29 ·

(18)

Remplacement de 365, 2422 par 365 + 8

On ´ ecrit ensuite 33

7, 7628 · · · = 7 + 1 1, 3109 . . . La troisi` eme approximation est

365 + 1 4 + 1

7 + 1 1

= 365 + 1 4 + 1

8

= 365 + 8 33 ·

En ´ ecrivant 1, 3109 · · · = 1 + 1

3, 2162 . . . , on pourrait continuer et ´ ecrire

365, 2422 = 365 + 1

4 + 1

7 + 1

1 + 1

3, 2162

(19)

Remplacement de 365, 2422 par 365 + 8

On ´ ecrit ensuite 33

7, 7628 · · · = 7 + 1 1, 3109 . . . La troisi` eme approximation est

365 + 1 4 + 1

7 + 1 1

= 365 + 1 4 + 1

8

= 365 + 8 33 ·

En ´ ecrivant 1, 3109 · · · = 1 + 1

3, 2162 . . . , on pourrait continuer et ´ ecrire

365, 2422 = 365 + 1

4 + 1

7 + 1

1 + 1

3, 2162

(20)

Fractions continues : notation

On ´ ecrit

365, 2422 = 365 + 1

4 + 1

7 + 1

1 + 1 3 + . ..

= [365, 4, 7, 1, 3, . . . ].

La troisi` eme approximation est :

[365, 4, 7, 1] = [365, 4, 8] = 365 + 1 4 + 1

8

= 365 + 8

33 ·

(21)

R´ef´erences sur les calendriers

Exercice ; Sur 4000 ans, il y a 6880 vendredis 13 contre 6840 jeudis 13 (ou 6850 lundis ou mardis 13).

Nombre de jours entre deux vendredis 13 : ils sont de 27, 90, 181, 244, 272, 335 ou 426 jours. Donc deux vendredis 13 peuvent ˆ etre s´ epar´ es par une dur´ ee sup´ erieure ` a une ann´ ee. Ce qui s’´ etait produit du 13 aoˆ ut 1999 au 13 octobre 2000.

Hint: voir Jean-Luc Nothias, Les secrets math´ ematiques du vendredi 13, Le Figaro, 12/05/2016.

V. Frederick Rickey, Mathematics of the Gregorian Calendar, The Mathematical Intelligencer 7 n 1 (1985) 53–56.

Jacques Dutka, On the Gregorian revision of the Julian

Calendar, The Mathematical Intelligencer 10 n 1 (1988)

56–64.

(22)

R´ef´erences sur les calendriers

Exercice ; Sur 4000 ans, il y a 6880 vendredis 13 contre 6840 jeudis 13 (ou 6850 lundis ou mardis 13).

Nombre de jours entre deux vendredis 13 : ils sont de 27, 90, 181, 244, 272, 335 ou 426 jours. Donc deux vendredis 13 peuvent ˆ etre s´ epar´ es par une dur´ ee sup´ erieure ` a une ann´ ee. Ce qui s’´ etait produit du 13 aoˆ ut 1999 au 13 octobre 2000.

Hint: voir Jean-Luc Nothias, Les secrets math´ ematiques du vendredi 13, Le Figaro, 12/05/2016.

V. Frederick Rickey, Mathematics of the Gregorian Calendar, The Mathematical Intelligencer 7 n 1 (1985) 53–56.

Jacques Dutka, On the Gregorian revision of the Julian

Calendar, The Mathematical Intelligencer 10 n 1 (1988)

56–64.

(23)

Description et r´ ealisation d’un planetarium

Automati planetarii de Christiaan Huygens (1629 –1695) astronome, physicien, probabiliste et horloger.

Huygens a trouv´ e comment construire des horloges plus

pr´ ecises que celles qui ´ etaient connues ` a l’´ epoque. Son

invention de l’horloge pendulaire a ´ et´ e une perc´ ee majeure

dans la recherche de processus permettant de connaˆıtre

l’heure, il en a construit un prototype en 1656.

(24)

La terre et Saturne

Le rapport des angles couverts par la terre et par Saturne est 77 708 431

2 640 858 = 29, 425 448, . . .

Ce n’est pas ` a l’´ echelle !

(25)

Fraction continue de 77 708 431/2 640 858

Le rapport des angles couverts par la terre et par Saturne est 77 708 431

2 640 858 = 29, 425 448, · · · = 29 + 1 2 + 1

2 + . . .

·

La fraction continue de ce quotient est

[29, 2, 2, 1, 5, 1, 4, . . . ] and

[29, 2, 2, 1] = 29 + 3

7 = 206 7 · 206

7 = 29, 428 5, . . .

http://plus.maths.org/content/chaos-numberland- secret- life-continued- fractions

(26)

L’algorithme des fractions continues

Soit x ∈ R. On effectue la division euclidienne de x par 1 : x = bxc + {x} avec bxc ∈ Z et 0 ≤ {x} < 1.

Si x n’est pas un entier, alors {x} 6= 0. On pose dans ce cas x 1 = 1

{x} , de telle sorte que x = bxc + 1

x 1 avec bxc ∈ Z et x 1 > 1.

Si x 1 n’est pas un entier, on pose x 2 = 1 {x 1 } :

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 x 2

avec x 2 > 1.

(27)

L’algorithme des fractions continues

Soit x ∈ R. On effectue la division euclidienne de x par 1 : x = bxc + {x} avec bxc ∈ Z et 0 ≤ {x} < 1.

Si x n’est pas un entier, alors {x} 6= 0. On pose dans ce cas x 1 = 1

{x} , de telle sorte que x = bxc + 1

x 1 avec bxc ∈ Z et x 1 > 1.

Si x 1 n’est pas un entier, on pose x 2 = 1 {x 1 } :

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 x 2

avec x 2 > 1.

(28)

L’algorithme des fractions continues

Soit x ∈ R. On effectue la division euclidienne de x par 1 : x = bxc + {x} avec bxc ∈ Z et 0 ≤ {x} < 1.

Si x n’est pas un entier, alors {x} 6= 0. On pose dans ce cas x 1 = 1

{x} , de telle sorte que x = bxc + 1

x 1 avec bxc ∈ Z et x 1 > 1.

Si x 1 n’est pas un entier, on pose x 2 = 1 {x 1 } :

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 x 2

avec x 2 > 1.

(29)

D´eveloppement en fraction continue

Posons a 0 = bxc et a i = bx i c pour i ≥ 1.

Alors

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 bx 2 c + 1

. ..

= a 0 + 1

a 1 + 1

a 2 + 1 . ..

L’algorithme s’arrˆ ete apr` es un nombre fini de pas si et seulement si x est rationnel.

On utilise la notation

x = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . ] Remarque : si a k ≥ 2, alors

[a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k ] = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k − 1, 1].

(30)

D´eveloppement en fraction continue

Posons a 0 = bxc et a i = bx i c pour i ≥ 1.

Alors

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 bx 2 c + 1

. ..

= a 0 + 1

a 1 + 1

a 2 + 1 . ..

L’algorithme s’arrˆ ete apr` es un nombre fini de pas si et seulement si x est rationnel.

On utilise la notation

x = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . ] Remarque : si a k ≥ 2, alors

[a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k ] = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k − 1, 1].

(31)

D´eveloppement en fraction continue

Posons a 0 = bxc et a i = bx i c pour i ≥ 1.

Alors

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 bx 2 c + 1

. ..

= a 0 + 1

a 1 + 1

a 2 + 1 . ..

L’algorithme s’arrˆ ete apr` es un nombre fini de pas si et seulement si x est rationnel.

On utilise la notation

x = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . ] Remarque : si a k ≥ 2, alors

[a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k ] = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k − 1, 1].

(32)

D´eveloppement en fraction continue

Posons a 0 = bxc et a i = bx i c pour i ≥ 1.

Alors

x = bxc + 1

bx 1 c + 1 bx 2 c + 1

. ..

= a 0 + 1

a 1 + 1

a 2 + 1 . ..

L’algorithme s’arrˆ ete apr` es un nombre fini de pas si et seulement si x est rationnel.

On utilise la notation

x = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . ] Remarque : si a k ≥ 2, alors

[a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k ] = [a 0 , a 1 , a 2 , a 3 , . . . , a k − 1, 1].

(33)

Fractions continues et approximation rationnelle

Pour

x = [a 0 , a 1 , a 2 , . . . , a k , . . .]

les nombres rationnels de la suite p k

q k

= [a 0 , a 1 , a 2 , . . . , a k ] (k = 1, 2, . . .) fournissent des approximations rationnelles de x qui sont les meilleures possibles quand on compare la qualit´ e de

l’approximation et la taille du d´ enominateur.

a 0 , a 1 , a 2 , . . . sont les quotients partiels, p 0

q 0 , p 1 q 1 , p 2

q 2 , . . . sont les r´ eduites.

(34)

Fractions continues et approximation rationnelle

Pour

x = [a 0 , a 1 , a 2 , . . . , a k , . . .]

les nombres rationnels de la suite p k

q k

= [a 0 , a 1 , a 2 , . . . , a k ] (k = 1, 2, . . .) fournissent des approximations rationnelles de x qui sont les meilleures possibles quand on compare la qualit´ e de

l’approximation et la taille du d´ enominateur.

a 0 , a 1 , a 2 , . . . sont les quotients partiels, p 0

q 0 , p 1 q 1 , p 2

q 2 , . . . sont les r´ eduites.

(35)

Lien avec l’algorithme d’Euclide

Si x est rationnel, x = p q , ce processus n’est autre que l’algorithme de division euclidienne de p par q :

p = a 0 q + r 0 , 0 ≤ r 0 < q.

If r 0 6= 0, x 1 = q

r 0

> 1.

Euclide : (∼ -306, ∼ -283)

q = a 1 r 0 + r 1 , x 2 = r 0

r 1 ·

(36)

Harmoniques

Les harmoniques successives d’une note de fr´ equence n sont

les vibrations de fr´ equences 2n, 3n, 4n, 5n, . . .

(37)

Octaves

Les octaves successives d’une note de fr´ equence n sont les vibrations de fr´ equences 2n, 4n, 8n, 16n,. . . L’oreille reconnaˆıt deux notes qui sont ` a l’octave l’une de l’autre.

En utilisant les octaves, on remplace chaque note par une note

` a l’octave ayant une fr´ equence dans un intervalle donn´ e, disons [n, 2n). Le choix classique en Hertz est [264, 528). Par un changement d’unit´ e, on se ram` ene ` a l’intervalle [1, 2).

Ainsi, une note de fr´ equence f est remplac´ ee par une note de fr´ equence r avec 1 ≤ r < 2, o` u

f = 2 a r, a = blog 2 f c ∈ Z, r = 2 {log

2

f } ∈ [1, 2).

C’est une version multiplicative de l’algorithme d’Euclide.

(38)

Octaves

Les octaves successives d’une note de fr´ equence n sont les vibrations de fr´ equences 2n, 4n, 8n, 16n,. . . L’oreille reconnaˆıt deux notes qui sont ` a l’octave l’une de l’autre.

En utilisant les octaves, on remplace chaque note par une note

` a l’octave ayant une fr´ equence dans un intervalle donn´ e, disons [n, 2n). Le choix classique en Hertz est [264, 528). Par un changement d’unit´ e, on se ram` ene ` a l’intervalle [1, 2).

Ainsi, une note de fr´ equence f est remplac´ ee par une note de fr´ equence r avec 1 ≤ r < 2, o` u

f = 2 a r, a = blog 2 f c ∈ Z, r = 2 {log

2

f } ∈ [1, 2).

C’est une version multiplicative de l’algorithme d’Euclide.

(39)

Octaves

Les octaves successives d’une note de fr´ equence n sont les vibrations de fr´ equences 2n, 4n, 8n, 16n,. . . L’oreille reconnaˆıt deux notes qui sont ` a l’octave l’une de l’autre.

En utilisant les octaves, on remplace chaque note par une note

` a l’octave ayant une fr´ equence dans un intervalle donn´ e, disons [n, 2n). Le choix classique en Hertz est [264, 528). Par un changement d’unit´ e, on se ram` ene ` a l’intervalle [1, 2).

Ainsi, une note de fr´ equence f est remplac´ ee par une note de fr´ equence r avec 1 ≤ r < 2, o` u

f = 2 a r, a = blog 2 f c ∈ Z, r = 2 {log

2

f } ∈ [1, 2).

C’est une version multiplicative de l’algorithme d’Euclide.

(40)

Les quartes et les quintes

Une note de fr´ equence 3 (harmonique d’une note de fr´ equence 1) est ` a l’octave d’une note de fr´ equence 3

2 ·

L’intervalle musical

1, 3 2

est appel´ e quinte, le quotient des extr´ emit´ es de l’intervalle est 3

2 ·

L’intervalle musical 3

2 , 2

est appel´ e quarte, le quotient est 4

3 .

(41)

Les quartes et les quintes

Une note de fr´ equence 3 (harmonique d’une note de fr´ equence 1) est ` a l’octave d’une note de fr´ equence 3

2 ·

L’intervalle musical

1, 3 2

est appel´ e quinte, le quotient des extr´ emit´ es de l’intervalle est 3

2 ·

L’intervalle musical 3

2 , 2

est appel´ e quarte, le quotient est 4

3 .

(42)

Les quartes et les quintes

Une note de fr´ equence 3 (harmonique d’une note de fr´ equence 1) est ` a l’octave d’une note de fr´ equence 3

2 ·

L’intervalle musical

1, 3 2

est appel´ e quinte, le quotient des extr´ emit´ es de l’intervalle est 3

2 ·

L’intervalle musical 3

2 , 2

est appel´ e quarte, le quotient est 4

3 .

(43)

Les quintes successives

Les quintes successives sont les notes de l’intervalle [1, 2], qui sont ` a l’octave des notes de fr´ equences

1, 3, 9, 27, 81, . . .

` a savoir

1, 3 2 , 9

8 , 27 16 , 81

64 , · · ·

On ne retombera jamais sur la valeur initiale 1, puisque

l’´ equation diophantienne 3 a = 2 b n’a pas de solution en entiers

positifs a, b.

(44)

Les quintes successives

Les quintes successives sont les notes de l’intervalle [1, 2], qui sont ` a l’octave des notes de fr´ equences

1, 3, 9, 27, 81, . . .

` a savoir

1, 3 2 , 9

8 , 27 16 , 81

64 , · · ·

On ne retombera jamais sur la valeur initiale 1, puisque

l’´ equation diophantienne 3 a = 2 b n’a pas de solution en entiers

positifs a, b.

(45)

Equations diophantiennes exponentielles ´

Il n’y a pas de solution exacte ` a l’´ equation 2 a = 3 b en entiers positifs a et b, mais on peut chercher des puissances de 2 qui soient proches de puissances de 3.

Il n’y a que trois solutions (m, n) ` a l’´ equation 3 m − 2 n = ±1 en entiers positifs m et n, ` a savoir

(1, 1), (1, 2), (2, 3) avec

3 − 2 = 1, 4 − 3 = 1 et 9 − 8 = 1.

(46)

Equations diophantiennes exponentielles ´

Il n’y a pas de solution exacte ` a l’´ equation 2 a = 3 b en entiers positifs a et b, mais on peut chercher des puissances de 2 qui soient proches de puissances de 3.

Il n’y a que trois solutions (m, n) ` a l’´ equation 3 m − 2 n = ±1 en entiers positifs m et n, ` a savoir

(1, 1), (1, 2), (2, 3) avec

3 − 2 = 1, 4 − 3 = 1 et 9 − 8 = 1.

(47)

Equations diophantiennes exponentielles ´

Levi ben Gershon (1288–1344), philosophe et astronome juif du moyen-ˆ age, r´ epondant ` a une question du compositeur fran¸cais Philippe de Vitry, a d´ emontr´ e que 3 m − 2 n 6= 1 quand m ≥ 3.

Levi ben Gershon Philippe de Vitry

Vitry le Fran¸cois

(48)

3 m − 2 n 6= 1 pour m ≥ 3.

Supposons 3 m − 2 n = 1 avec m ≥ 3. Alors n ≥ 2, ce qui implique que 3 m ≡ 1 mod 4, donc que m est pair.

´ Ecrivons m = 2k. On obtient

(3 k − 1)(3 k + 1) = 2 n ,

donc chacun des deux nombres 3 k − 1 et 3 k + 1 est une puissance de 2.

Mais le seul exemple de deux puissances de 3 dont la diff´ erence est 2 est (1,3).

Par cons´ equent k = 1, contredisant l’hypoth` ese m ≥ 3.

(49)

3 m − 2 n 6= 1 pour m ≥ 3.

Supposons 3 m − 2 n = 1 avec m ≥ 3. Alors n ≥ 2, ce qui implique que 3 m ≡ 1 mod 4, donc que m est pair.

´ Ecrivons m = 2k. On obtient

(3 k − 1)(3 k + 1) = 2 n ,

donc chacun des deux nombres 3 k − 1 et 3 k + 1 est une puissance de 2.

Mais le seul exemple de deux puissances de 3 dont la diff´ erence est 2 est (1,3).

Par cons´ equent k = 1, contredisant l’hypoth` ese m ≥ 3.

(50)

3 m − 2 n 6= 1 pour m ≥ 3.

Supposons 3 m − 2 n = 1 avec m ≥ 3. Alors n ≥ 2, ce qui implique que 3 m ≡ 1 mod 4, donc que m est pair.

´ Ecrivons m = 2k. On obtient

(3 k − 1)(3 k + 1) = 2 n ,

donc chacun des deux nombres 3 k − 1 et 3 k + 1 est une puissance de 2.

Mais le seul exemple de deux puissances de 3 dont la diff´ erence est 2 est (1,3).

Par cons´ equent k = 1, contredisant l’hypoth` ese m ≥ 3.

(51)

3 m − 2 n 6= 1 pour m ≥ 3.

Supposons 3 m − 2 n = 1 avec m ≥ 3. Alors n ≥ 2, ce qui implique que 3 m ≡ 1 mod 4, donc que m est pair.

´ Ecrivons m = 2k. On obtient

(3 k − 1)(3 k + 1) = 2 n ,

donc chacun des deux nombres 3 k − 1 et 3 k + 1 est une puissance de 2.

Mais le seul exemple de deux puissances de 3 dont la diff´ erence est 2 est (1,3).

Par cons´ equent k = 1, contredisant l’hypoth` ese m ≥ 3.

(52)

Equations diophantiennes exponentielles ´

Cette question conduit ` a l’´ etude des ´ equations diophantiennes exponentielles, dont un exemple embl´ ematique est l’´ equation de Catalan x p − y q = 1 o` u les inconnues x,y, p et q sont dans Z et toutes ≥ 2. Ce probl` eme a ´ et´ e r´ esolu r´ ecemment, la seule solution est 3 2 − 2 3 = 1, comme l’a sugg´ er´ e E. Catalan en 1844, l’ann´ ee mˆ eme o` u Liouville donnait les premiers exemples de nombres transcendants.

Eug` ene Charles Catalan

(1814 – 1894)

(53)

Approcher 3 a par 2 b

Au lieu d’´ etudier des ´ equations diophantiennes, on peut plutˆ ot consid´ erer la question de l’approximation de 3 a par 2 b sous un autre angle. Le fait que l’´ equation 3 a = 2 b n’a pas de solution en entiers rationnels positifs a, b signifie que le logarithme en base 2 de 3 :

log 2 3 = log 3

log 2 = 1.58496250072 . . . ,

qui est la solution r´ eelle x de l’´ equation 2 x = 3, est un nombre irrationnel.

Les puissances de 2 qui sont proches de puissances de 3 correspondent aux approximations rationnelles a

b de log 2 3 : log 2 3 ' a

b , 2 a ' 3 b .

(54)

Approcher 3 a par 2 b

Au lieu d’´ etudier des ´ equations diophantiennes, on peut plutˆ ot consid´ erer la question de l’approximation de 3 a par 2 b sous un autre angle. Le fait que l’´ equation 3 a = 2 b n’a pas de solution en entiers rationnels positifs a, b signifie que le logarithme en base 2 de 3 :

log 2 3 = log 3

log 2 = 1.58496250072 . . . ,

qui est la solution r´ eelle x de l’´ equation 2 x = 3, est un nombre irrationnel.

Les puissances de 2 qui sont proches de puissances de 3 correspondent aux approximations rationnelles a

b de log 2 3 : log 2 3 ' a

b , 2 a ' 3 b .

(55)

Approximer log 2 3 par des nombres rationnels

Il est donc naturel de consid´ erer le d´ eveloppement en fraction continue du nombre

log 2 3 = 1, 58496250072 · · · = [1, 1, 1, 2, 2, 3, 1, 5, . . . ] et de tronquer ce d´ eveloppement :

[1] = 1, [1, 1] = 2, [1, 1, 1] = 3

2 , [1, 1, 1, 2] = 8

5 = 1, 6.

L’approximation de log 2 3 = 1, 58 . . . par 8

5 = 1, 6 correspond au fait que

2 8 = 256 est proche de 3 5 = 243.

Le nombre 3

2 5

= 7, 593 . . . est proche de 2 3 ; cela signifie

que 5 quintes produisent approximativement 3 octaves.

(56)

Approcher log 2 3 par des nombres rationnels

L’approximation suivante est [1, 1, 1, 2, 2] = 1 + 1

1 + 1

1 + 1 2 + 1

2

= 19

12 = 1, 5833 . . .

Le nombre 2 19 est proche de 3 12 :

2 19 = 524 288 ' 3 12 = 531 441, 3

2 12

= 129, 74 . . . est proche de 2 7 = 128.

En termes musicaux, cela correspond au fait que douze quintes

est ` a peine plus que sept octaves.

(57)

Pythagore

Pythagore de Samos

(vers 569 BC - vers 475 BC)

Le comma de Pythagore est 3 12

2 19 = 1, 01364

L’erreur produite est d’environ 1, 36%, la plupart des oreilles

humaines ne peuvent pas faire la diff´ erence.

(58)

Autres approximations remarquables

5 3 = 125 ' 2 7 = 128

5 4

3

= 1, 953 . . . ' 2

Trois tierces (quotient 5/4) produisent presque une octave.

2 10 = 1024 ' 10 3

• Ordinateurs (kilo octets)

• Acoustique : quand on multiplie l’intensit´ e d’un son par 10 on ajoute 10 decibels (´ echelle logarithmique).

Multiplier l’intensit´ e par k, c’est ajouter d decibels avec 10 d = k 10 .

Comme 2 10 ' 10 3 , doubler l’intensit´ e revient ` a ajouter 3

decibels.

(59)

Autres approximations remarquables

5 3 = 125 ' 2 7 = 128

5 4

3

= 1, 953 . . . ' 2

Trois tierces (quotient 5/4) produisent presque une octave.

2 10 = 1024 ' 10 3

• Ordinateurs (kilo octets)

• Acoustique : quand on multiplie l’intensit´ e d’un son par 10 on ajoute 10 decibels (´ echelle logarithmique).

Multiplier l’intensit´ e par k, c’est ajouter d decibels avec 10 d = k 10 .

Comme 2 10 ' 10 3 , doubler l’intensit´ e revient ` a ajouter 3

decibels.

(60)

Autres approximations remarquables

5 3 = 125 ' 2 7 = 128

5 4

3

= 1, 953 . . . ' 2

Trois tierces (quotient 5/4) produisent presque une octave.

2 10 = 1024 ' 10 3

• Ordinateurs (kilo octets)

• Acoustique : quand on multiplie l’intensit´ e d’un son par 10 on ajoute 10 decibels (´ echelle logarithmique).

Multiplier l’intensit´ e par k, c’est ajouter d decibels avec 10 d = k 10 .

Comme 2 10 ' 10 3 , doubler l’intensit´ e revient ` a ajouter 3

decibels.

(61)

Autres approximations remarquables

5 3 = 125 ' 2 7 = 128

5 4

3

= 1, 953 . . . ' 2

Trois tierces (quotient 5/4) produisent presque une octave.

2 10 = 1024 ' 10 3

• Ordinateurs (kilo octets)

• Acoustique : quand on multiplie l’intensit´ e d’un son par 10 on ajoute 10 decibels (´ echelle logarithmique).

Multiplier l’intensit´ e par k, c’est ajouter d decibels avec 10 d = k 10 .

Comme 2 10 ' 10 3 , doubler l’intensit´ e revient ` a ajouter 3

decibels.

(62)

Leonard de Pise (Fibonacci)

La suite de Fibonacci (F n ) n≥0

0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, . . . est d´ efinie par

F 0 = 0, F 1 = 1, F n = F n−1 + F n−2 (n ≥ 2).

http://oeis.org/A000045

Leonard de Pise (Fibonacci)

(1170–1250)

(63)

La suite de Fibonacci et le Nombre d’Or

Les nombres dont les fractions continues sont

[1], [1, 1], [1, 1, 1], [1, 1, 1, 1], [1, 1, 1, 1, 1], [1, 1, 1, 1, 1, 1], . . .

sont les quotients F 2

F 1

F 3

F 2

F 4

F 3

F 5

F 4

F 6

F 5

F 7

F 6

k k k k k k . . .

1 1

2 1

3 2

5 3

8 5

13 8 de nombres de Fibonacci cons´ ecutifs.

La fraction continue [1, 1, 1, 1, 1, . . . ] a pour valeur le Nombre d’Or Φ = 1 + √

5

2 = lim

n→∞

F n+1 F n

= 1, 6180339887499 . . .

qui v´ erifie

Φ = 1 + 1

Φ ·

(64)

La suite de Fibonacci et le Nombre d’Or

Les nombres dont les fractions continues sont

[1], [1, 1], [1, 1, 1], [1, 1, 1, 1], [1, 1, 1, 1, 1], [1, 1, 1, 1, 1, 1], . . .

sont les quotients F 2

F 1

F 3

F 2

F 4

F 3

F 5

F 4

F 6

F 5

F 7

F 6

k k k k k k . . .

1 1

2 1

3 2

5 3

8 5

13 8 de nombres de Fibonacci cons´ ecutifs.

La fraction continue [1, 1, 1, 1, 1, . . . ] a pour valeur le Nombre d’Or Φ = 1 + √

5

2 = lim

n→∞

F n+1 F n

= 1, 6180339887499 . . .

qui v´ erifie

Φ = 1 + 1

Φ ·

(65)

La suite de Fibonacci et le Nombre d’Or

Les nombres dont les fractions continues sont

[1], [1, 1], [1, 1, 1], [1, 1, 1, 1], [1, 1, 1, 1, 1], [1, 1, 1, 1, 1, 1], . . .

sont les quotients F 2

F 1

F 3

F 2

F 4

F 3

F 5

F 4

F 6

F 5

F 7

F 6

k k k k k k . . .

1 1

2 1

3 2

5 3

8 5

13 8 de nombres de Fibonacci cons´ ecutifs.

La fraction continue [1, 1, 1, 1, 1, . . . ] a pour valeur le Nombre d’Or Φ = 1 + √

5

2 = lim

n→∞

F n+1 F n

= 1, 6180339887499 . . .

qui v´ erifie

Φ = 1 + 1

Φ ·

(66)

Fraction continue de √ 2

Le nombre

√ 2 = 1, 414 213 562 373 095 048 801 688 724 209 . . . v´ erifie

2 = 1 + 1

√ 2 + 1 · Donc

√ 2 = 1 + 1 2 + 1

√ 2 + 1

= 1 + 1

2 + 1 2 + 1

. ..

On ´ ecrit le d´ eveloppement en fraction continue de √

2 sous la forme abr´ eg´ ee

2 = [1, 2, 2, 2, 2, 2, . . . ] = [1, 2].

(67)

Fraction continue de √ 2

Le nombre

√ 2 = 1, 414 213 562 373 095 048 801 688 724 209 . . . v´ erifie

2 = 1 + 1

√ 2 + 1 · Donc

√ 2 = 1 + 1 2 + 1

√ 2 + 1

= 1 + 1

2 + 1 2 + 1

. ..

On ´ ecrit le d´ eveloppement en fraction continue de √

2 sous la forme abr´ eg´ ee

2 = [1, 2, 2, 2, 2, 2, . . . ] = [1, 2].

(68)

Fraction continue de √ 2

Le nombre

√ 2 = 1, 414 213 562 373 095 048 801 688 724 209 . . . v´ erifie

2 = 1 + 1

√ 2 + 1 · Donc

√ 2 = 1 + 1 2 + 1

√ 2 + 1

= 1 + 1

2 + 1 2 + 1

. ..

On ´ ecrit le d´ eveloppement en fraction continue de √

2 sous la forme abr´ eg´ ee

2 = [1, 2, 2, 2, 2, 2, . . . ] = [1, 2].

(69)

Fraction continue de √ 2

Le nombre

√ 2 = 1, 414 213 562 373 095 048 801 688 724 209 . . . v´ erifie

2 = 1 + 1

√ 2 + 1 · Donc

√ 2 = 1 + 1 2 + 1

√ 2 + 1

= 1 + 1

2 + 1 2 + 1

. ..

On ´ ecrit le d´ eveloppement en fraction continue de √

2 sous la forme abr´ eg´ ee

2 = [1, 2, 2, 2, 2, 2, . . . ] = [1, 2].

(70)

Fraction continue de √ 2

Le nombre

√ 2 = 1, 414 213 562 373 095 048 801 688 724 209 . . . v´ erifie

2 = 1 + 1

√ 2 + 1 · Donc

√ 2 = 1 + 1 2 + 1

√ 2 + 1

= 1 + 1

2 + 1 2 + 1

. ..

On ´ ecrit le d´ eveloppement en fraction continue de √

2 sous la forme abr´ eg´ ee

2 = [1, 2, 2, 2, 2, 2, . . . ] = [1, 2].

(71)

Format A4

Le nombre √

2 est le double de son inverse : √

2 = 2/ √ 2.

Si on plie en deux une feuille de papier dont les cˆ ot´ es ont des longueurs en proportion √

2, on obtient une nouvelle feuille rectangulaire plus petite dont les longueurs des cˆ ot´ es sont encore en proportion √

2.

(72)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

• On commence avec un rectangle de cˆ ot´ es 1 et 1 + √ 2.

• On le d´ ecompose en deux carr´ es de cˆ ot´ es 1, plus un petit rectangle donc les cˆ ot´ es ont pour longueur

1 + √

2 − 2 = √

2 − 1 et 1.

• Les longueurs des cˆ ot´ es de ce petit rectangle sont donc en proportion

√ 1

2 − 1 = 1 + √ 2,

c’est-` a-dire la mˆ eme proportion que pour le grand rectangle.

• Il s’ensuit que le petit rectangle peut ˆ etre d´ ecompos´ e en deux carr´ es et un troisi` eme rectangle ayant la mˆ eme proportion que les deux premiers.

• Ce processus ne s’arrˆ ete donc jamais.

(73)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

• On commence avec un rectangle de cˆ ot´ es 1 et 1 + √ 2.

• On le d´ ecompose en deux carr´ es de cˆ ot´ es 1, plus un petit rectangle donc les cˆ ot´ es ont pour longueur

1 + √

2 − 2 = √

2 − 1 et 1.

• Les longueurs des cˆ ot´ es de ce petit rectangle sont donc en proportion

√ 1

2 − 1 = 1 + √ 2,

c’est-` a-dire la mˆ eme proportion que pour le grand rectangle.

• Il s’ensuit que le petit rectangle peut ˆ etre d´ ecompos´ e en deux carr´ es et un troisi` eme rectangle ayant la mˆ eme proportion que les deux premiers.

• Ce processus ne s’arrˆ ete donc jamais.

(74)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

• On commence avec un rectangle de cˆ ot´ es 1 et 1 + √ 2.

• On le d´ ecompose en deux carr´ es de cˆ ot´ es 1, plus un petit rectangle donc les cˆ ot´ es ont pour longueur

1 + √

2 − 2 = √

2 − 1 et 1.

• Les longueurs des cˆ ot´ es de ce petit rectangle sont donc en proportion

√ 1

2 − 1 = 1 + √ 2,

c’est-` a-dire la mˆ eme proportion que pour le grand rectangle.

• Il s’ensuit que le petit rectangle peut ˆ etre d´ ecompos´ e en deux carr´ es et un troisi` eme rectangle ayant la mˆ eme proportion que les deux premiers.

• Ce processus ne s’arrˆ ete donc jamais.

(75)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

• On commence avec un rectangle de cˆ ot´ es 1 et 1 + √ 2.

• On le d´ ecompose en deux carr´ es de cˆ ot´ es 1, plus un petit rectangle donc les cˆ ot´ es ont pour longueur

1 + √

2 − 2 = √

2 − 1 et 1.

• Les longueurs des cˆ ot´ es de ce petit rectangle sont donc en proportion

√ 1

2 − 1 = 1 + √ 2,

c’est-` a-dire la mˆ eme proportion que pour le grand rectangle.

• Il s’ensuit que le petit rectangle peut ˆ etre d´ ecompos´ e en deux carr´ es et un troisi` eme rectangle ayant la mˆ eme proportion que les deux premiers.

• Ce processus ne s’arrˆ ete donc jamais.

(76)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

• On commence avec un rectangle de cˆ ot´ es 1 et 1 + √ 2.

• On le d´ ecompose en deux carr´ es de cˆ ot´ es 1, plus un petit rectangle donc les cˆ ot´ es ont pour longueur

1 + √

2 − 2 = √

2 − 1 et 1.

• Les longueurs des cˆ ot´ es de ce petit rectangle sont donc en proportion

√ 1

2 − 1 = 1 + √ 2,

c’est-` a-dire la mˆ eme proportion que pour le grand rectangle.

• Il s’ensuit que le petit rectangle peut ˆ etre d´ ecompos´ e en deux carr´ es et un troisi` eme rectangle ayant la mˆ eme proportion que les deux premiers.

• Ce processus ne s’arrˆ ete donc jamais.

(77)

Rectangles de proportion 1 + √

2

(78)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

Partons maintenant d’un rectangle dont les longueurs sont des nombres entiers. Les longueurs des cˆ ot´ es des rectangles

successifs sont des entiers positifs, formant deux suites

d´ ecroissantes, donc le processus s’arrˆ ete au bout d’un nombre fini d’´ etapes.

Il en est de mˆ eme plus g´ en´ eralement pour un rectangle dont le quotient des longueurs des cˆ ot´ es est un nombre rationnel : il suffit de r´ eduire au mˆ eme d´ enominateur et de changer d’unit´ e pour d´ eduire de ce qui pr´ ec` ede que le proc´ ed´ e de

d´ ecomposition en un nombre entier de carr´ es plus un petit rectangle s’arrˆ etera au bout d’un nombre fini d’´ etapes.

Il en r´ esulte que 1 + √

2 est un nombre irrationnel, et par cons´ equent √

2 aussi.

(79)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

Partons maintenant d’un rectangle dont les longueurs sont des nombres entiers. Les longueurs des cˆ ot´ es des rectangles

successifs sont des entiers positifs, formant deux suites

d´ ecroissantes, donc le processus s’arrˆ ete au bout d’un nombre fini d’´ etapes.

Il en est de mˆ eme plus g´ en´ eralement pour un rectangle dont le quotient des longueurs des cˆ ot´ es est un nombre rationnel : il suffit de r´ eduire au mˆ eme d´ enominateur et de changer d’unit´ e pour d´ eduire de ce qui pr´ ec` ede que le proc´ ed´ e de

d´ ecomposition en un nombre entier de carr´ es plus un petit rectangle s’arrˆ etera au bout d’un nombre fini d’´ etapes.

Il en r´ esulte que 1 + √

2 est un nombre irrationnel, et par cons´ equent √

2 aussi.

(80)

Irrationalit´e de √

2 : d´emonstration g´eom´etrique

Partons maintenant d’un rectangle dont les longueurs sont des nombres entiers. Les longueurs des cˆ ot´ es des rectangles

successifs sont des entiers positifs, formant deux suites

d´ ecroissantes, donc le processus s’arrˆ ete au bout d’un nombre fini d’´ etapes.

Il en est de mˆ eme plus g´ en´ eralement pour un rectangle dont le quotient des longueurs des cˆ ot´ es est un nombre rationnel : il suffit de r´ eduire au mˆ eme d´ enominateur et de changer d’unit´ e pour d´ eduire de ce qui pr´ ec` ede que le proc´ ed´ e de

d´ ecomposition en un nombre entier de carr´ es plus un petit rectangle s’arrˆ etera au bout d’un nombre fini d’´ etapes.

Il en r´ esulte que 1 + √

2 est un nombre irrationnel, et par cons´ equent √

2 aussi.

(81)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Posons t = √

2 + 1 = 2, 414 213 56 . . . Le d´ eveloppement en fraction continue de t est

[2, 2, . . . ] = [2].

En effet, de

√ 2 − 1 = 1

√ 2 + 1 , on d´ eduit

t = 2 + 1 t ·

On d´ ecompose un intervalle de longueur t en trois intervalles,

deux de longueur 1 et un de longueur 1/t.

(82)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Posons t = √

2 + 1 = 2, 414 213 56 . . . Le d´ eveloppement en fraction continue de t est

[2, 2, . . . ] = [2].

En effet, de

√ 2 − 1 = 1

√ 2 + 1 , on d´ eduit

t = 2 + 1 t ·

On d´ ecompose un intervalle de longueur t en trois intervalles,

deux de longueur 1 et un de longueur 1/t.

(83)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Posons t = √

2 + 1 = 2, 414 213 56 . . . Le d´ eveloppement en fraction continue de t est

[2, 2, . . . ] = [2].

En effet, de

√ 2 − 1 = 1

√ 2 + 1 , on d´ eduit

t = 2 + 1 t ·

On d´ ecompose un intervalle de longueur t en trois intervalles,

deux de longueur 1 et un de longueur 1/t.

(84)

t = √

2 + 1 = 2, 414 213 56 · · · = 2 + 1/t

(85)

D´ecomposition de l’intervalle de longueur 1

2 + 1

t = t, 2

t + 1 t 2 = 1.

On passe du premier dessin au second par une homoth´ etie de

rapport 1/t, puisque t = 2 + 1/t.

(86)

Nouvelle homoth´etie de rapport 1/t

Intervalle (0, 1/t) agrandi : 2 t 2 + 1

t 3 = 1

t :

(87)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Un intervalle de longueur t = √

2 + 1 a ´ et´ e d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1 et un intervalle de longueur 1/t.

Apr` es une homoth´ etie de rapport 1/t, l’intervalle de longueur 1 est d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1/t et un de longueur 1/t 2 .

L’´ etape suivante d´ ecompose l’intervalle de longueur 1/t en deux intervalles de longueur 1/t 2 et un de longueur 1/t 3 . Ensuite, un intervalle de longueur 1/t 2 produit deux intervalles de longueur 1/t 3 et un de longueur 1/t 4 .

A chaque ´ ` etape, on obtient deux grands intervalles et un plus

petit. Le processus ne s’arrˆ ete jamais.

(88)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Un intervalle de longueur t = √

2 + 1 a ´ et´ e d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1 et un intervalle de longueur 1/t.

Apr` es une homoth´ etie de rapport 1/t, l’intervalle de longueur 1 est d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1/t et un de longueur 1/t 2 .

L’´ etape suivante d´ ecompose l’intervalle de longueur 1/t en deux intervalles de longueur 1/t 2 et un de longueur 1/t 3 . Ensuite, un intervalle de longueur 1/t 2 produit deux intervalles de longueur 1/t 3 et un de longueur 1/t 4 .

A chaque ´ ` etape, on obtient deux grands intervalles et un plus

petit. Le processus ne s’arrˆ ete jamais.

(89)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Un intervalle de longueur t = √

2 + 1 a ´ et´ e d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1 et un intervalle de longueur 1/t.

Apr` es une homoth´ etie de rapport 1/t, l’intervalle de longueur 1 est d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1/t et un de longueur 1/t 2 .

L’´ etape suivante d´ ecompose l’intervalle de longueur 1/t en deux intervalles de longueur 1/t 2 et un de longueur 1/t 3 . Ensuite, un intervalle de longueur 1/t 2 produit deux intervalles de longueur 1/t 3 et un de longueur 1/t 4 .

A chaque ´ ` etape, on obtient deux grands intervalles et un plus

petit. Le processus ne s’arrˆ ete jamais.

(90)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Un intervalle de longueur t = √

2 + 1 a ´ et´ e d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1 et un intervalle de longueur 1/t.

Apr` es une homoth´ etie de rapport 1/t, l’intervalle de longueur 1 est d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1/t et un de longueur 1/t 2 .

L’´ etape suivante d´ ecompose l’intervalle de longueur 1/t en deux intervalles de longueur 1/t 2 et un de longueur 1/t 3 . Ensuite, un intervalle de longueur 1/t 2 produit deux intervalles de longueur 1/t 3 et un de longueur 1/t 4 .

A chaque ´ ` etape, on obtient deux grands intervalles et un plus

petit. Le processus ne s’arrˆ ete jamais.

(91)

D´emonstration g´eom´etrique d’irrationalit´e

Un intervalle de longueur t = √

2 + 1 a ´ et´ e d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1 et un intervalle de longueur 1/t.

Apr` es une homoth´ etie de rapport 1/t, l’intervalle de longueur 1 est d´ ecompos´ e en deux intervalles de longueur 1/t et un de longueur 1/t 2 .

L’´ etape suivante d´ ecompose l’intervalle de longueur 1/t en deux intervalles de longueur 1/t 2 et un de longueur 1/t 3 . Ensuite, un intervalle de longueur 1/t 2 produit deux intervalles de longueur 1/t 3 et un de longueur 1/t 4 .

A chaque ´ ` etape, on obtient deux grands intervalles et un plus

petit. Le processus ne s’arrˆ ete jamais.

(92)

D´ecomposition d’un intervalle de longueur rationnelle

Partons d’un nombre rationnel u = a/b, avec disons a > b > 0 o` u a et b sont des entiers.

On d´ ecompose un intervalle de longueur u en un nombre entiers d’intervalles de longueur 1, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a 1.

Il est commode de faire un changement d’unit´ es : il revient au mˆ eme de d´ ecomposer un intervalle de longueur a en un

nombre entiers d’intervalles de longueur b, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a b, disons c, qui est un entier ≥ 0. C’est la division euclidienne, une fois de plus.

Le processus s’arrˆ ete apr` es un nombre fini d’´ etapes.

(93)

D´ecomposition d’un intervalle de longueur rationnelle

Partons d’un nombre rationnel u = a/b, avec disons a > b > 0 o` u a et b sont des entiers.

On d´ ecompose un intervalle de longueur u en un nombre entiers d’intervalles de longueur 1, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a 1.

Il est commode de faire un changement d’unit´ es : il revient au mˆ eme de d´ ecomposer un intervalle de longueur a en un

nombre entiers d’intervalles de longueur b, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a b, disons c, qui est un entier ≥ 0. C’est la division euclidienne, une fois de plus.

Le processus s’arrˆ ete apr` es un nombre fini d’´ etapes.

(94)

D´ecomposition d’un intervalle de longueur rationnelle

Partons d’un nombre rationnel u = a/b, avec disons a > b > 0 o` u a et b sont des entiers.

On d´ ecompose un intervalle de longueur u en un nombre entiers d’intervalles de longueur 1, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a 1.

Il est commode de faire un changement d’unit´ es : il revient au mˆ eme de d´ ecomposer un intervalle de longueur a en un

nombre entiers d’intervalles de longueur b, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a b, disons c, qui est un entier ≥ 0. C’est la division euclidienne, une fois de plus.

Le processus s’arrˆ ete apr` es un nombre fini d’´ etapes.

(95)

D´ecomposition d’un intervalle de longueur rationnelle

Partons d’un nombre rationnel u = a/b, avec disons a > b > 0 o` u a et b sont des entiers.

On d´ ecompose un intervalle de longueur u en un nombre entiers d’intervalles de longueur 1, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a 1.

Il est commode de faire un changement d’unit´ es : il revient au mˆ eme de d´ ecomposer un intervalle de longueur a en un

nombre entiers d’intervalles de longueur b, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a b, disons c, qui est un entier ≥ 0. C’est la division euclidienne, une fois de plus.

Le processus s’arrˆ ete apr` es un nombre fini d’´ etapes.

(96)

D´ecomposition d’un intervalle de longueur rationnelle

Partons d’un nombre rationnel u = a/b, avec disons a > b > 0 o` u a et b sont des entiers.

On d´ ecompose un intervalle de longueur u en un nombre entiers d’intervalles de longueur 1, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a 1.

Il est commode de faire un changement d’unit´ es : il revient au mˆ eme de d´ ecomposer un intervalle de longueur a en un

nombre entiers d’intervalles de longueur b, plus un intervalle de longueur inf´ erieure ` a b, disons c, qui est un entier ≥ 0. C’est la division euclidienne, une fois de plus.

Le processus s’arrˆ ete apr` es un nombre fini d’´ etapes.

(97)

Le Nombre d’Or

Le Nombre d’Or

Φ = 1 + √ 5

2 = 1, 6180339887499 . . . v´ erifie

Φ = 1 + 1 Φ ·

Si on part d’un rectangle dont les longueurs des cˆ ot´ es ont

comme rapport le Nombre d’Or, ` a chaque ´ etape on trouve un

carr´ e plus un petit rectangle ayant les mˆ emes proportion que le

premier.

(98)

Le Nombre d’Or

Le Nombre d’Or

Φ = 1 + √ 5

2 = 1, 6180339887499 . . . v´ erifie

Φ = 1 + 1 Φ ·

Si on part d’un rectangle dont les longueurs des cˆ ot´ es ont

comme rapport le Nombre d’Or, ` a chaque ´ etape on trouve un

carr´ e plus un petit rectangle ayant les mˆ emes proportion que le

premier.

(99)

Le nombre d’or (1 + √

5)/2 = 1, 6180339887499 . . .

Rectangle d’Or

(100)

Leonard Euler (1707 – 1783)

Leonhard Euler

De fractionibus continuis dissertatio, Commentarii Acad. Sci. Petropolitanae, 9 (1737), 1744, p. 98–137 ;

Opera Omnia Ser. I vol. 14,

Commentationes Analyticae, p. 187–215.

e= lim

n→∞ (1 + 1/n) n

= 2, 718 281 828 459 045 235 360 287 471 352 . . .

(101)

Fraction continue de e

e = 2 + 1

1 + 1

2 + 1

1 + 1

1 + 1 4 + 1

. ..

= [2, 1, 2, 1, 1, 4, 1, 1, 6, . . . ]

= [2, 1, 2m, 1] m≥1 .

e n’est ni rationnel (J-H. Lambert, 1766) ni quadratique

irrationnel (J-L. Lagrange, 1770).

(102)

Lagrange (1736 – 1813)

Joseph-Louis Lagrange ´ etait un math´ ematicien fran¸cais n´ e italien qui a fait progresser de nombreux pans des

math´ ematiques, de l’analyse ` a

la th´ eorie des nombres en

passant par la m´ ecanique

analytique et c´ eleste.

(103)

Irrationalit´e de π

Johann Heinrich Lambert (1728 – 1777) M´ emoire sur quelques propri´ et´ es

remarquables des quantit´ es transcendantes circulaires et logarithmiques,

M´ emoires de l’Acad´ emie des Sciences de Berlin, 17 (1761), p. 265-322 ; lu en 1767 ; Math. Werke, t. II.

Quand v 6= 0, l’un au moins des deux nombres v, tan(v) est irrationnel.

Comme tan(π/4) = 1, il en r´ esulte que π est irrationnel.

(104)

Lambert et le Roi Fr´ ed´erick II de Prusse

— Que savez vous, Lambert ?

— Tout, Sire.

— Et de qui le tenez–vous ?

— De moi-mˆ eme !

(105)

Fraction continue de π

Le d´ eveloppement en fraction continue de π = 3, 1415926535898 . . . commence par

π = [3, 7, 15, 1, 292, 1, 1, 1, 2, 1, 3, 1, 14, 2, 1, 1, . . . ]

Probl` eme ouvert : la suite (3, 7, 15, 1, 292, 1, 1, 1, . . . ) des

quotients partiels est-elle born´ ee ?

(106)

Fraction continue de π

Le d´ eveloppement en fraction continue de π = 3, 1415926535898 . . . commence par

π = [3, 7, 15, 1, 292, 1, 1, 1, 2, 1, 3, 1, 14, 2, 1, 1, . . . ]

Probl` eme ouvert : la suite (3, 7, 15, 1, 292, 1, 1, 1, . . . ) des

quotients partiels est-elle born´ ee ?

(107)

Fraction continue de e 1/a

Point de d´ epart : y = tanh(x/a) satisfait l’´ equation diff´ erentielle ay 0 + y 2 = 1.

C’est ce qui a permis ` a Euler d’obtenir

e 1/a = [1, a − 1, 1, 1, 3a − 1, 1, 1, 5a − 1, . . . ]

= [1, (2m + 1)a − 1, 1] m≥0 .

(108)

D´eveloppement en fraction continue de tan(x)

tan(x) = 1

i tanh(ix), tanh(x) = e x − e −x e x + e −x ·

tan(x) = x

1 − x 2

3 − x 2

5 − x 2 7 − x 2

9 − x 2 . ..

·

(109)

Approximants de Pad´e

Henri Eug` ene Pad´ e, 1863 – 1953

Claude Brezinski History of Continued Fractions and Pad´ e Approximants.

Springer-Verlag, Berlin, 1991, 551 pages.

http://math.univ-lille1.fr/~brezinsk/

(110)

Approximation diophantienne dans la vie courante

Calendriers, ann´ ees bissextiles.

Engrenages

Petits diviseurs et syst` emes dynamiques (H. Poincar´ e) P´ eriodes des orbites de Saturne (divisions de Cassini) Syst` emes chaotiques.

Stabilit´ e du syst` eme solaire. Expansion de l’univers.

Th´ eorie g´ en´ erale de la relativit´ e. Cosmologie. Trous noirs.

R´ esonance en astronomie.

Quasi-cristaux.

Acoustique des halls de concert.

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