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L'infirmière scolaire et la prévention de l'alcool auprès des jeunes en Valais

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Texte intégral

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HES-SO Valais Wallis Domaine Santé & Travail social

Réalisé par : Dayer Elodie

Promotion : Bachelor 06

Sous la direction de : Emmanuel Solioz

Sion, janvier 2010

L 'infirmière scolaire et la prévention de l’alcool auprès des

jeunes en Valais.

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Résumé

Cette recherche initiale en soins infirmiers s’inscrit dans le cadre de l’obtention d’un diplôme Bachelor of Science.

Elle traite de la problématique de l’alcool chez les jeunes de 12 à 15 ans par un axe de prévention et de promotion de la santé, et aborde le rôle de l’infirmière scolaire à ce niveau.

Il s’agit d’une démarche de type qualitative à visée compréhensive qui a pour objectif d’identifier le rôle de l’infirmière scolaire dans la prévention de l’alcool chez les jeunes au niveau du cycle d’orientation en Valais.

Elaborée grâce à la revue de la littérature, elle se base également sur des données récoltées lors d’entretiens semi structurés effectués auprès de trois infirmières scolaires valaisannes, du directeur de la LVT et du directeur de la LVPP.

Les résultats de l’analyse effectuée démontrent que le rôle de l’infirmière scolaire au niveau du cycle d’orientation en Valais vis-à-vis de la problématique de l’alcool chez les jeunes est avant tout un rôle d’écoute et d’orientation.

Mots-clés : rôle infirmier – adolescence – alcool – prévention – promotion de la santé – infirmière scolaire

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Remerciements

Je souhaite remercier ci-dessous toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à ce travail de recherche, en y participant, en me soutenant dans son élaboration et en m’aidant à y mettre un terme:

MERCI : Aux trois infirmières scolaires, aux directeurs de la LVT et celui de la LVPP qui ont accepté de participer à mes entretiens.

MERCI : Au deux infirmières scolaires et au médiateur scolaire pour avoir participé à mes pré-tests et avoir répondu à mes premières interrogations.

MERCI : À la professionnelle de la LVT, et à mes enseignants pour m’avoir guidé dans l’élaboration de ma problématique.

MERCI : A ma cousine Christine pour sa franchise et ses cours de français.

MERCI : A ma sœur pour sa patience, et ma maman pour son sang froid.

MERCI : A ma collègue Géraldine pour le travail effectué ensemble.

MERCI : A Gé, Nath, Baptiste, Nicolas, Marie-No, Mel, Ana, Annick, Anne, Tania, Lucie, Aline, Lorraine, mon entourage et mes enseignants pour leur soutien et leur aide.

MERCI : A mon directeur de mémoire M. Solioz pour ses conseils, sa confiance et ses encouragements.

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1 Introduction ... 1

1.1 Plan 2 1.2 Motivations ... 3

1.2.1 Motivations personnelles ... 3

1.2.2 Motivations professionnelles ... 4

1.2.3 Motivations économiques et politiques ... 6

1.3 Objectifs d’apprentissage ... 8

2 Problématique ... 9

2.1 Formulation du problème et question de recherche ... 9

2.2 Hypothèse de départ :... 11

2.3 Exploration de l’hypothèse de départ ... 11

2.4 Nouvelles hypothèses ... 16

2.5 Objectifs de recherche ... 17

3 Cadre de référence... 18

3.1 Alcool ... 19

3.2 Adolescence ... 23

3.2.1 Stades de l’adolescence ... 23

3.2.2 Changements bio-psycho-sociaux ... 24

3.2.3 Pré-adolescence ... 26

3.3 Alcool et adolescent ... 29

3.3.1 Consommation d’alcool par les adolescents ... 29

3.3.2 Effets de l’alcool ... 32

3.3.3 Immaturité neurologique du cerveau ... 35

3.3.4 Rites d’initiation ... 36

3.3.5 Conduites à risques ... 37

3.4 Prévention et promotion de la santé ... 40

3.5 Infirmière ... 50

3.5.1 Soins infirmiers... 50

3.5.2 Théorie de soins... 51

3.5.3 Théorie de soins selon Dorethea Orem ... 52

3.5.4 Fonctions de l’infirmière : ... 57

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4 Méthodologie ... 62

4.1 Devis de recherche ... 62

4.2 Outils d’investigation ... 63

4.3 Échantillon ... 63

4.4 Recherche sur le terrain ... 65

4.5 Trame d’entretien ... 66

4.6 Respects des principes éthiques ... 67

5 Analyse ... 68

5.1 Grille de recherche ... 68

5.2 Démarche d’analyse des résultats ... 69

5.2.1 Arbre thématique... 69

5.3 Analyse des corpus ... 70

5.3.1 Consommation abusive d’alcool chez les jeunes et perception des professionnels... 70

5.3.2 Prévention ... 75

5.3.2.1 Prévention primaire ... 75

5.3.2.1.1 Prévention structurelle ... 75

5.3.2.1.2 Prévention centrée sur la personne ... 77

5.3.3 Prévention secondaire ... 86

5.3.4 Rôle de l’infirmière scolaire ... 88

5.3.4.1 Santé scolaire en Valais ... 88

5.3.4.2 Infirmière scolaire et prévention à l'alcool ... 91

5.3.4.3 Rôle infirmier: perceptions des professionnels. ... 92

6 Synthèse ... 96

6.1 Question de recherche. ... 96

6.2 Objectifs de recherche et hypothèses ... 97

7 Bilan ... 103

7.1 Bilan méthodologique ... 103

7.1.1 Choix du thème ... 103

7.1.2 Problématique ... 104

7.1.3 Cadre de référence ... 105

7.1.4 Outils de recherche ... 106

(6)

7.2 Bilan personnel ... 108

7.3 Bilan professionnel ... 109

8 Conclusion ... 110

9 Bibliographie ... 111

9.1 Ouvrages ... 111

9.2 Rapports d’étude ... 113

9.3 Articles ... 115

9.4 Brochures ... 116

9.5 Cours HES-SO Valais, filière infirmière ... 117

9.6 Dictionnaire ... 117

9.7 Cyberographie ... 117

10 Annexe ... 120

10.1 Annexe I : Lettre d’information pour les infirmières ... 120

10.2 Annexe II: Formulaire de consentement éclairé. ... 122

10.3 Annexe III: Grille de Pré-test ... 123

10.4 Annexe IV: Référentiel de compétence Bachelor en Soins Infirmier HES SO ... 124

10.5 Annexe V: Tableau récapitulatif de la promotion de la santé à l'école pour l'état du Valais ... 126

10.6 Annexe VI : Cahier des charges de l’infirmière scolaire d’un CMS du Valais romand ... 127

10.7 Annexe VII : Page de présentation de la santé scolaire sur le site de la LVPP. ... 129

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Liste des abréviations utilisées :

ASI: Association suisse des infirmières

CAP LVT: Centre d’aide et de prévention de la ligue valaisanne contre les toxicomanies

CDTEA : Centre de développement de thérapie de l’enfant et de l’adolescent

CIPRET : Centre d'Information pour la Prévention du Tabagisme CMS : Centre médico-social

DSM-IV : Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux – 4ème révision

ISPA : Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies

LVPP : Ligue valaisanne de prévention et contre les maladies pulmonaires

LVT : Ligue valaisanne contre les toxicomanies OFSP: Office fédéral de la santé publique

OMS : Organisation mondiale de la santé

SIPE: Sexualité, information, prévention, éducation SMS : Service médical spécialisé

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1 Introduction

Etudiante de la HES-SO1 Valais de Sion en filière soins infirmiers, je réalise ici mon "Bachelor Thesis "qui consiste en un travail de recherche initiale dans ce champ spécifique. Sa réalisation est l’une des conditions pour l’obtention d’un diplôme Bachelor of science en soins infirmiers.

Lors de ma recherche d’un thème pour ce travail, j'ai été interpellée par un article intitulé "Cinq jeunes par jour aux urgences" paru dans la revue des soins infirmiers d’avril 20082. Il traite de l’abus d’alcool des jeunes en Suisse, et mentionne que « chaque jour en Suisse cinq adolescents ou jeunes adultes de 10 à 23 ans, soit 1800 par année, sont hospitalisés pour cause d’intoxication alcoolique ou de dépendance à l’alcool ». Ces propos éveillent mon intérêt. Je m’interroge sur le type de prise en charge offert par les infirmières aux adolescents arrivant en coma éthylique en service d’urgence et sur leur ressenti à leur égard. Après avoir échangé avec un infirmier travaillant dans un service de soins intensifs, le constat est que la prise en charge infirmière y est succincte, basée essentiellement sur des surveillances somatiques et, qu’il n’y a guère d’action préventive mise en œuvre de leur part pour aider ces jeunes.

Face à cela je me questionne sur la place qu’occupe la prévention des alcoolisations massives dans la santé des jeunes et de son impact auprès de ce public. Il me semble alors que les infirmières3 scolaires disposent des qualifications4 requises pour effectuer un tel travail.

Intéressée par ce sujet d’étude je décide de traiter du rôle de l’infirmière scolaire dans la prévention de l’alcool auprès des jeunes.

1 Haute école spécialisée de Suisse occidentale.

2 Communiqué de presse de l’ISPA du 28.02.2008. Cinq jeunes par jour aux urgences. Revue Soins infirmiers, avril 2008.

3 Lorsque j’utilise les termes infirmière, soignante, professionnelle de la santé…cela inclut systématiquement les deux genres.

4 J’imagine qu’elles ont un savoir professionnel et des connaissances spécifiques sur les risques liés à une consommation d’alcool et sur le développement d’un adolescent. De plus, elles collaborent avec de nombreux professionnels et peuvent ainsi plus facilement orienter le jeune adolescent vers des personnes ressources.

(9)

Dans mon Travail Bachelor vous pouvez suivre la démarche méthodologique suivante. En premier lieu, j’y décris mes motivations personnelles et socioprofessionnelles à traiter ce sujet. Puis je mets en regard les compétences infirmières développées grâce à l’objet de cette étude ainsi que les aspects éthiques pris en considération. J'expose aussi les motivations socio-politiques.

En me basant sur différentes études et articles existants sur le sujet je rédige la problématique. Par mes interrogations, je définis une question, des objectifs et des hypothèses de recherche.

Je présente ensuite la méthodologie de recherche utilisée pour répondre à la question de recherche, c'est-à-dire le type de recherche effectuée, l'outil d’investigations et l'échantillon utilisés, et l’exploitation des entretiens. Pour permettre l’analyse des données, j’ai élaboré mon cadre de référence portant sur l’adolescence, l’alcool et le jeune adolescent, la prévention et la promotion de la santé, l’infirmière et son rôle en santé scolaire.

Finalement, je vous présente l’analyse des données recueillies, et en fait une synthèse. J'expose ensuite les bilans personnels, professionnels et méthodologiques de ce travail. Puis termine par une conclusion.

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1.2.1 Motivations personnelles

Lors d’un stage en service de réhabilitation dans un hôpital psychiatrique de Suisse romande, j’ai été amenée à rencontrer quelques jeunes adolescents et jeunes adultes toxicomanes. Ils étaient dépendants, soit à l’alcool, soit au cannabis, ou encore à l’héroïne. Souvent ils étaient même poly toxicomanes.

Ces rencontres m’ont fait prendre conscience, d’une part des obstacles5 qu’un jeune poly toxicomane rencontre pour se sortir de sa dépendance, et d’autre part des conséquences pour son parcours de vie.

Les rares fois où j’ai côtoyé des adolescents en stage, j’étais mal à l’aise. Il me manquait les outils de communication pour les comprendre et établir avec eux une relation professionnelle. En réalisant ce travail, je souhaite dépasser mes appréhensions en approfondissant mes connaissances sur les besoins des adolescents et leurs attentes.

L’alcool est pour moi une substance complexe qui navigue entre deux pôles : celui de la culture et celui de la santé. Il est pour moi un bien culturel, qui favorise l’échange et agrémente la vie sociale. Malgré tout, cette substance reste trop souvent utilisée avec excès6 et provoque des effets nuisibles pour la santé.

J’ai vu ces dernières années plusieurs émissions7 télévisées au sujet de

« l’alcool défonce », aussi connu sous le nom de « binge-drinking » ou « biture express ». Elles m’ont sensibilisée sur le fait que les jeunes boivent de manière excessive, sans en mesurer vraiment les conséquences à court, moyen et long termes.

5 Par obstacle j’entends ici, les problèmes liés à la dépendance physique et psychologique, les difficultés sociales qui entraînent souvent une perte de contact avec les amis et la famille, ainsi que des difficultés à maintenir et/ou à reprendre une activité professionnelle. L’aspect financier est une autre difficulté que rencontre généralement les personnes poly toxicomanes. En effet, leurs rares économies sont le plus souvent investies dans l'acquisition de substances nocives.

6 Cf: Cadre de référence. 4.3.1. Consommation d'alcool

7 Le service de la santé publique, la Ligue Valaisanne contre les Toxicomanies, la Ligue Pulmonaire Valaisanne, L’antidote : La biture express : plus jeune, plus vite, plus fort. [dvd]. Canal 9 Sierre 2007.

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A mon avis ce problème de santé publique engendre des risques associés pour les adolescents. Et de nombreux adultes se trouvent amenés à assumer leurs excès, comme les ambulanciers, les infirmières et les médecins de service d’urgence, les parents, les professeurs…).

La prévention est un moyen de rendre les adolescents attentifs aux risques encourus par une consommation excessive d’alcool. Elle permet, grâce aux campagnes et aux rencontres en classe, de les sensibiliser aux dangers auxquels ils s’exposent.

En tant que future infirmière, je suis intéressée à connaître la place de la prévention de l’alcool dans les écoles valaisannes, et plus précisément, le rôle de l’infirmière scolaire auprès des jeunes des cycles d’orientation. C’est, en effet, souvent lors de cette période du développement que les premières expériences avec l’alcool ont lieu.

1.2.2 Motivations professionnelles

Afin de vous présenter mes motivations professionnelles établies ci-dessous, je m’aide du référentiel de compétences9 utilisé dans le cadre de ma formation HES-SO Bachelor en soins infirmiers.

C

ompétence 2 : Réaliser l’offre en soins dans la perspective de projets de soins interdisciplinaires

Pour y parvenir il me semble nécessaire que l’infirmière connaisse les caractéristiques spécifiques de l’adolescence. En reconnaissant les changements bio psycho sociaux vécus durant cette période de vie, et en tenant compte des aspects propres à cette tranche d’âge, elle facilite le contact avec l’adolescent et est capable de créer avec lui une relation de confiance

8 Dégâts sur l’organisme, intoxications, comportements à risques (rapports sexuels non protégés,…), difficultés scolaires, violence, accidents, dépendance

9 HES SO, Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale, référentiel de compétences – niveau expertise. Bachelor en soins infirmiers. 2008

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questionner et à l’infirmière d’identifier les besoins du jeune.

C

ompétence 3 : Promouvoir la santé et accompagner la clientèle dans son processus de gestion de la santé

Vu les chiffres10 éloquents au sujet des alcoolisations massives chez les adolescents, l’information et la prévention sont des nécessités pour la société.

Par sa fonction éducative11, qui consiste à donner de l’information aux jeunes, l‘infirmière remplit un rôle de prévention et de promotion de la santé. Elle les aide à faire des choix sains pour leur vie.

De plus, l’école est un lieu où peuvent se manifester des signes révélateurs de difficultés d’ordres psychologiques, sociales, psychomoteurs et psychoaffectifs.

La proximité du corps enseignant et du service médico scolaire devrait permettre à l’infirmière scolaire de dépister précocement ces signes, afin d’apporter au jeune l’aide adéquate.

Par cette recherche, je me plonge dans l’univers de la prévention de l’alcool. En me dirigeant vers les professionnels travaillant dans ce milieu, je m’immisce, l’espace d’un moment, dans un projet de santé communautaire.

C

ompétence 5 : Contribuer à la recherche en soins et en santé

Entreprendre une démarche de recherche initiale en soins infirmiers fait partie intégrante de mon cursus de formation. L’objet de ma recherche doit être prioritairement issu d’une problématique du terrain.

La consommation abusive d’alcool chez les jeunes est une problématique actuelle. A travers cette recherche, je vise la compréhension de la place occupée par l’infirmière scolaire dans le soutien du jeune et la définition de son rôle en Valais dans la prévention de l’alcool au cycle d’orientation.

10 « Chaque jour en Suisse cinq adolescents ou jeunes adultes de 10 à 23 ans, soit 1800 par année, sont hospitalisés pour cause d’intoxication alcoolique ou de dépendance à l’alcool » tiré de Communiqué de presse de l’ISPA du 28.02.2008. Cinq jeunes par jour aux urgences. Revue Soins infirmiers, avril 2008.

11 C.f.; Cadre de référence 4.5.5 Fonctions de l'infirmière

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prendre connaissance des résultats de recherche et des études effectués auprès de cette population.

C

ompétence 9 : exercer sa profession de manière responsable et autonome

En tant que future infirmière, je serai amenée à devoir défendre mon rôle et ma fonction. Aussi, il est important que tout au long de mon activité professionnelle je réfléchisse sur les problématiques liées à ma pratique, et ainsi contribuer au développement de la visibilité de mes compétences.

1.2.3 Motivations économiques et politiques

De part ces risques associés direct ou indirect, la consommation abusive d'alcool chez les jeunes est un problème de santé publique.

Les problèmes qu’engendrent ce type de consommation touche un grand nombre de personne : les infirmières qui accueillent les adolescents en service d'urgence, les infirmières scolaires qui font des contrôles de santé, les ambulanciers qui sont appelés lors de fêtes ou d’évènements particuliers mais aussi les professeurs qui voient les élèves alcoolisés en cours ou qui font de l’absentéisme, les parents qui viennent chercher leur enfant aux urgences, les policiers qui les interpellent dans la rue, les commerçants qui vendent de l’alcool.

De plus, au-delà des ces risques à court et moyen terme, une consommation d’alcool précoce entraîne plus de risque de dépendance à long terme. Et qui dit dépendance, dit besoin de traitement, difficulté scolaire, professionnelle et sociale.

Ce qui implique une prise en charge de ces personnes par la société au niveau de la santé et du travail.

Aussi une étude12 effectuée par l'OFSP (office fédéral de la santé publique) démontre que la consommation d’alcool est l’un des principaux facteurs entraînant une mortalité et une morbidité en Suisse. « En 2002 la

12 Office fédéral de la santé publique. La consommation d’alcool provoque 3500 décès par an en

Suisse. [en ligne] 2007. Adresse URL :

http://www.suchtforschung.ch/fileadmin/downloads/Medienmitteilung_cm_franz.pdf

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hommes et 1’033 décès chez les femmes. Même si l’on tient compte de certains effets bénéfiques de l’alcool (agissant d’un point de vue physiologique et social), il est possible d’affirmer que la consommation d’alcool est à l’origine de 5,2% de décès chez les hommes et de 1,4% de décès chez les femmes en 2002. »13

Il ne faut pas oublier que les excès ponctuels peuvent être lourds de conséquences. Ils peuvent entraîner des altérations physiques, des accidents, des blessures, des problèmes avec la police, des hospitalisations, des rapports sexuels non protégés. En cette période de crise financière et par les coûts de la santé trop élevé, il semble pertinent d'investir le champ de la prévention et diminué cette problématique, qui occasionne de nombreux coût14.

Sans oublier qu'un état de santé général satisfaisant constitue, selon la charte d’Ottawa15, une ressource majeure pour le progrès social, économique et individuel d’une communauté. Favoriser un environnement scolaire sain est un atout supplémentaire pour l’avenir des jeunes.

13 TUDISCO Géraldine, La prévention de l’alcool chez les jeunes adolescents. Attentes et Connaissances. Bachelor Thésis : HES SO Valais Wallis filière soins infirmiers , Sion. 2009 p.69

14 Confédération suisse, Département des finances, régie fédérale des alcool. La consommation

d'alcool et ses coùt subséquents. [en ligne] Adresse URL:

http://www.eav.admin.ch/themen/jugendschutz/00411/index.html?lang=fr (consulté le 26.12.09)

15 PHAM P. Charte d’Ottawa, concept de promotion de la santé. Support de cours du 18.11.05.

HES SO Sion. Filière soins infirmiers bach 06. 2005 p.1

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En élaborant ce travail de recherche, je souhaite:

développer mes connaissances au sujet de l'adolescence et de la prévention;

accroître mon esprit d’analyse en faisant des liens entre les données récoltées sur le terrain et les études, concepts et théories si référant;

apprendre à développer mon esprit critique, en évaluant et argumentant le processus de recherche utilisé.

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2 Problématique

2.1 Formulation du problème et question de recherche

Une étude16 datant de 2007 réalisée par l’ISPA démontre que près d’un écolier sur quatre et une écolière sur six âgés de 15 ans boit une boisson alcoolisée au moins une fois par semaine. Ces chiffres sont en dessous des données évaluées lors de la dernière enquête réalisée en 2002, mais restent plus élevés que dans les années 1980 et 1990.

« L’alcool est, en Suisse, un bien de consommation disponible partout, presque à toute heure et à bas prix. En comparaison internationale, la Suisse fait partie des pays à forte consommation ».17

En moyenne, c’est à l’âge de 13,1 ans que les garçons consomment de l’alcool pour la première fois contre 13,4 ans chez les filles.18 Les enfants et adolescents sont ainsi en contact avec l’alcool très jeunes; 10% des garçons et 5% des filles de 13 ans ont déjà consommé 40 fois ou plus de l’alcool. « Un tel niveau de consommation est préoccupant, sachant qu’un début précoce de consommation ou une consommation fréquente durant l’adolescence fait courir un risque accru, plus tard, de problèmes dus à l’alcool ».19 Une étude canadienne20 démontre que les jeunes ayant commencé à boire régulièrement à 11 ou 12 ans représentent, 10 ans après, 13% des consommateurs excessifs21 et 16 % des consommateurs dépendants, tandis que les jeunes ayant commencé à 19 ans et plus se retrouvent seulement 2% en tant que consommateurs excessifs et 1% en tant que consommateurs dépendants.

16 SCHMID H., DELGRANDE JORDAN M., KUNTSCHE E.N. Der Konsum psychoaktiver Substanzen von Schülerinnen und Schülern in der Schweiz. Lausanne. ISPA. 2007.

17 ESPAD, The European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs. Consommation de substances par les jeunes Suisses. Lausanne. ISPA. Information aux médias, 1er juillet 2008.

18 C.f.: cadre de référence 4.3.1 Consommation d'alcool

19 ESPAD, The European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs. Consommation de substances par les jeunes Suisses. Lausanne. ISPA. Information aux médias, 1er juillet 2008. 2007.

20 ALVIN P., sous la direction de HUERRE, Patrice, MARTY, François. Recherches et propositions : les adolescents, l’alcool… et nous. In : Alcool et adolescence. Jeunes en quête d’ivresse.

Paris : Albin Michel. 2007. p. 321-322.

21 C.f.; cadre de référence 4.1 Alcool

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En Suisse, on observe un changement22 dans le mode de consommation des jeunes. Deux nouveaux phénomènes se sont développés. Le premier inspiré des pays anglo-saxons, présent depuis environ une dizaine d’année, est nommé « binge drinking » ou « biture express ». Il consiste en une consommation excessive et ponctuelle d’alcool. Le deuxième mode, le

« botellón », est arrivé d’Espagne il y a quelques mois. Le concept est simple : les jeunes achètent des boissons alcoolisées dans des petits commerces, ils se donnent rendez-vous dans des lieux publics pour se rencontrer, faire de nouvelles connaissances et consommer leurs boissons.

Ces nouveaux phénomènes sont fortement médiatisés. Ils dérangent la société adulte en allant à l’encontre des habitudes culturelles et posent problèmes par leurs conséquences néfastessur la santé des jeunes.

Face à cette problématique je m’interroge sur les représentations qu’ont les infirmières lors de la prise charge d’un jeune de 12 ans arrivant en coma éthylique aux urgences. Pour les connaître, je discute avec un infirmier des soins intensifs et lui demande de m’expliquer le type de prise en charge proposé aux jeunes, en termes d’information et de prévention. Selon lui, la prise en charge est succincte, basée essentiellement sur les surveillances d’ordre somatique ; aucune information préventive n’est donnée au sujet de l’alcoolisation massive. Cette responsabilité est donnée aux parents.

Il me semble pourtant nécessaire d’informer et de sensibiliser les jeunes à l’alcool avant qu’ils ne consomment jusqu’à être dans le coma. De nombreuses démarches de prévention23 ont été réalisées ces dernières années en Suisse pour faire prendre conscience aux adolescents du danger de l’alcool.

Cependant, elles ne touchent pas pour la plupart d’entre-elles la tranche d’âge de 12 – 15 ans. Aussi, comme il est difficile de toucher un large public, l’école m’apparaît comme le lieu le plus propice pour faire de la prévention à ce sujet.

22 C.f.: cadre de référence 4.3.4. Rite d'initiation.

23 Je fais ici référence aux actions réalisées en Valais, tel que Be my angel, Alcool au Volant, Euro 2008, Combien ?, Campagne de l’ISPA : Les problèmes d’alcool nous concernent tous – Parlons-en !

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De là où je suis en tant que future professionnelle de la santé je m’interroge sur la place qu’occupe l’infirmière scolaire pour la prévention de l’alcool. Je formule ainsi ma question de recherche :

Quelle est la place de l’infirmière scolaire dans la prévention de l’alcool chez les jeunes de 12 à 15 ans, en Valais ?

2.2 Hypothèse de départ :

Mon questionnement me pousse à poser l’hypothèse suivante : L’infirmière scolaire est une professionnelle compétente et bien placée pour la prévention de l’alcool pour les jeunes de 12 à 15 ans. J’imagine qu’elle possède des connaissances spécifiques pour répondre à un tel mandat que peut lui attribué le département de la santé publique. De part son rôle dans les écoles elle a un contact avec tous les jeunes, contrairement à l’infirmière des soins intensifs qui elle n’est en contact qu’avec les jeunes ayant consommé de l'alcool de manière excessive.

2.3 Exploration de l’hypothèse de départ

Pour répondre à cette question et définir si mon hypothèse est partagée, j’entreprends différentes actions.

En novembre 2008, j’ai organisé un entretien téléphonique avec une infirmière scolaire travaillant dans une vallée latérale. Lors de cette conversation, à mon grand étonnement, elle m’a informé que l’état du Valais n’avait pas donné aux infirmières scolaires le mandat au sujet de la prévention de l’alcool chez les jeunes, mais à la ligue valaisanne contre les toxicomanies (LVT). Elle m’explique que dans son rôle d’infirmière scolaire elle apporte peu, voire pas de soutien, d’information et de prévention au sujet de l’alcool aux enfants et adolescents.

Suite à cet entretien téléphonique, j’ai contacté la ligue valaisanne contre les toxicomanies et eu contact avec une personne chargée de prévention.

Mandatée par l’état du Valais, la LVT organise des séances d’information et des actions ponctuelles de prévention dans les écoles qui le souhaitent. Elle adopte ainsi un rôle dans la prévention primaire. Aussi, en cas de besoin, elle

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offre à qui le lui demande une prise en charge spécialisée, un espace d’écoute et de soutien.

Selon cette professionnelle, la consommation abusive d’alcool n’est pas la seule problématique de santé publique, elle dit: « il y a la prévention du sida, les cours sur la sexualité, le tabac, diverses associations de prévention24 intervienne, [...] chacun y va un peu de sa petite cuisine et s'est pas facile de ce faire une place ».

Dans la mesure où les thèmes de prévention et de promotion de la santé incombent aux écoles et qu’elles choisissent librement leurs intervenants, il n’y a aucune garantie que l'ensemble des élèves des cycles d’orientations reçoivent une information au sujet de l’alcool. Ceci est dommageable car

« c’est souvent à partir de l’adolescence que l’individu adopte des habitudes pouvant durablement influencer sa santé. »25.

Lors de cet entretien elle évoque le rôle joué par les médiateurs scolaires26 qui souvent font office de relais entre le jeune et la LVT.

Afin de compléter, infirmer ou confirmer les informations récoltées lors de ces rencontres, je me suis basée sur des documents officiels concernant le rôle des infirmières scolaires et des médiateurs scolaires. Il s'agit du cahier des charges de l’infirmière scolaire de deux centres médicaux sociaux du Valais romand (CMS); d'une fiche de présentation de l’infirmière scolaire faite par

24 SIPE : sexualité information prévention écoute / LVPP : ligue valaisanne prévention pulmonaire. / Antenne sida valais…

25 ALVIN P., sous la direction de HUERRE, Patrice, MARTY, François. Recherches et propositions : les adolescents, l’alcool… et nous. In : Alcool et adolescence. Jeunes en quête d’ivresse.

Paris : Albin Michel. 2007. p. 322.

26 Le médiateur scolaire est un enseignant qui à effectuer une formation de base en médiation.

Il en existe 75 en Valais dont 45 pratiquent dans les cycles d’orientation. La formation de base du médiateur se fait en 3 temps. Le 1er temps est composé de 6 séance avec apports théoriques concernant le rôle et la fonction du médiateur, l’école en tant que système, l’approche systémique de la famille, l’adolescence et les principales pathologies rencontrées, la communication et la relation d’aide.

Un 2ème temps consiste en l’intervision et la présentation des partenaires du réseau et le 3ème temps comprend la supervision des situations.

Tiré du rapport d’activité des médiateurs scolaires 2007/2008. CDTA, centre pour le développement et la thérapie de l’enfant et de l’adolescent. Rapport d’activité des médiateurs scolaires 2007/2008. Service cantonal de la jeunesse. Sion : novembre 2008 p. 15

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l’état du Valais27. J'ai également consulté le site de la LVPP et le rapport annuel des médiateurs scolaires en Valais28.

Les cahiers des charges29 décrivent que l’infirmière scolaire a un rôle de prévention et de promotion de la santé au sein des écoles, mais aucune précision n’est donnée quant au contenu de ce rôle. Son champ de pratique est donc large, rien n’exclut une intervention au sujet de l’alcool.

Le document présent sur le site de l’état du valais ne donne pas plus de précision sur le rôle de l’infirmière scolaire dans la prévention et la promotion de la santé. La fiche de présentation de la LVPP intègre, elle, le rôle infirmier dans la couverture vaccinale et les bilans de santé, mais ne donne pas d'éléments précis concernant l’alcool. Par ces recherches, je n’ai pas la possibilité de répondre ou d’éclaircir mon hypothèse. Aussi, les deux professionnelles interrogées m'ont guidée sur le rôle du médiateur scolaire dans la problématique de l’alcool.

Au sein de l'école, l’activité du médiateur scolaire repose sur trois axes :

L’orientation du jeune par l’écoute, le soutien, le conseil lorsqu’il rencontre des problèmes.

La prévention et la promotion de la santé, en favorisant un climat de respect (élève/élève-professeur/élève) et en activant les ressources personnelles du jeune.

Le relais de l’information entre le jeune et les organismes spécialisés dans l’aide aux jeunes en difficulté.

Par ses diverses activités ils semblent avoir un rôle déterminant dans la prévention et le dépistage de la problématique de l’alcool chez les jeunes

27 Etat du valais, Education social et promotion de la santé Médecine scolaire. [En ligne] Adresse URL : www.vs.ch/Press/DS_13/COPT-2005-09-19.../4.Medecine-scolaire.doc (consulté le 28.11.08)

28 CDTA, centre pour le développement et la thérapie de l’enfant et de l’adolescent. Rapport d’activité des médiateurs scolaires 2007/2008. Service cantonal de la jeunesse. Sion : novembre 2008

29 Pour des raisons de confidentialité et de respect des principes éthiques vis-à-vis des établissements, je ne suis pas autorisée à mettre en annexe le contenu du cahier des charges des infirmières contactées.

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adolescents de 12 à 15 ans. « Les médiateurs scolaires se sentent utiles, […]

leur activité répond à un besoin réel des adolescents. »30.

Les aspects de proximité et de collaboration31 ressortent comme deux éléments indispensables à la bonne prise en charge de l’adolescent en difficulté.

Mes entretiens exploratoires et ma revue de la littérature ne me permettent pas de préciser ma question de recherche. Le mandat attribué à la LVT et non pas à l’infirmière scolaire infirme mon hypothèse de départ qui stipule que l’infirmière est reconnue dans son rôle de prévention et de promotion de la santé en recevant le mandat de la part de l’Etat au sujet de l’alcool.

Malgré cela, les compétences infirmières en termes d’écoute, d’éducation pour la santé, de collaboration et de coordination sont, à mon avis, des atouts supplémentaires pour une meilleure prise en charge des jeunes face à ce problème de santé publique.

L’infirmière possède des habiletés en terme de relation d’aide et de communication. Elle a aussi des notions de psychologie du développement humain et des connaissances en terme de santé, de maladie, de promotion et de prévention de la santé. Par son regard bio psycho social et spirituel de l’être humain, et sa capacité à analyser de façon systémique les situations rencontrées, l’infirmière a une vision globale du jeune en considérant tous les facteurs qui peuvent influencer son comportement.

De plus, si je me réfère au travail de diplôme32 effectué en 2006 par BASTARDOT – HELLER A., étudiante infirmière à l’Ecole de la Santé La

30 CDTA, centre pour le développement et la thérapie de l’enfant et de l’adolescent. Rapport d’activité des médiateurs scolaire 2007/2008. Service cantonal de la jeunesse. Sion : novembre 2008 p.16

31 La proximité permet d’avoir des contacts privilégiés avec les jeunes, de mieux comprendre le fonctionnement des établissements, d’avoir un plus grande implication dans la vie de l’école et d’avoir la possibilité d’intervenir rapidement et ceci d’autant plus s’il y a une bonne collaboration avec les autorités, les collègues enseignants ou médiateurs, ainsi que des spécialistes ou organismes extérieurs. Tiré du rapport d’activité des médiateurs scolaire p.16

32 BASTARDOT – HELLER Aline. Comment les infirmières Jeunesse et Santé décrivent-elles et perçoivent-elles leur activité auprès des adolescents présentant un (des) épisode(s) d’alcoolisation massive ? Mémoire de diplôme HES : Haute Ecole de Santé la Source, Lausanne. 2006.123 p.

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Source, j'y vois bien que « l’infirmière d’un service de santé post-scolaire a un rôle important à jouer au niveau préventif dans la problématique des phénomènes d’alcoolisation massive. »33 « l’apparition de nouvelles morbidités chez les adolescents, comme les comportements à risques et l’usage d’alcool, ont obligé les responsables à repenser leur approche, […] depuis les services de santé sont basés sur cinq piliers : les bilans de santé, les activités d’écoute et de conseil, l’intégration des élèves porteurs de maladie chronique ou de handicap, l’éducation à la santé et l’action sur l’environnement scolaire ». Ainsi, au canton de Vaud, le service Jeunesse et Santé a été crée. Il permet de répondre aux besoins actuels des jeunes en matière de santé et de soutien.

Le docteur BAIERLÉ, professeur à l’institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) à Lausanne déclare dans son article34 sur la santé scolaire du canton du Jura intitulé "Pour la santé scolaire" que l’objectif global d’un service de santé est de contribuer à protéger, maintenir et promouvoir la santé des enfants et adolescents, tout au long de leur parcours de formation. Il rejoint d’ailleurs mon idée au sujet de l’école perçue comme un lieu privilégiée pour intervenir à ce niveau lorsqu’il écrit : « où mieux qu’à l’école peut-on entrer en contact avec toute cette population et lui offrir, de manière systématique, les contrôles de santé et autres prestations de prévention jugées nécessaires, et d’acquérir savoir, savoir faire et savoir être dans l’éducation à la santé et la promotion » Pour lui, il est primordial d’offrir à chaque élève au cours de sa vie scolaire la possibilité de recevoir une information adéquate sur les problèmes de santé qui le concerne et sur la manière de le prévenir, il souhaite aussi qu’on apporte au jeune des compétences personnelles lui permettant de mieux affronter les situations à risque, les conflits, les pressions, et de développer sa capacité de discernement, et la découverte de ces propres ressources. Aussi, selon lui le jeune doit se sentir libre de demander et de recevoir une aide individuelle, par la relation d’aide, l’écoute active, la médiation. Il souhaite par un projet de révision de structure redéfinir les rôles des divers intervenants et intégrer dans l’école une infirmière scolaire. L’infirmière par sa présence dans

33 Ibid p.17

34 BAiERLE J.-L., Pour la santé scolaire. Politique, économie et droit, Canton du Jura. EMH, Editores Medicorum Helveticorum, bulletin des médecins suisse N°5. 2001.

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l’école est disponible pour répondre aux demandes individuelles et aux demandes spécifiques, il considère cet investissement comme un élément fort du projet qui permettra de répondre au besoin d’information des jeunes et à la forte demande pour disposer d'un lieu d’écoute, offert par un professionnel

« neutre » compétent et garantissant la confidentialité, qui ne soit ni le parent, ni l'enseignant.

Une étude35 effectuée en France montre que les adolescents utilisent comme première personne de référence les médecins généralistes et les infirmières scolaires. Il y est dit que le rôle du service de santé scolaire est majeur, il fait partie intégrante de la vie de l’adolescent qui y recourt en première intention.

« le jeune souhaite trouver un professionnel qui exerce une médecine globale, […] il importe que le professionnel ne réponde pas uniquement aux symptômes mais décode la demande en terme de mal être. »36

Par ces trois études, je me rends compte que l’infirmière est une professionnelle reconnue et sollicité par les adolescents. J’observe aussi qu’elle fait partie intégrante de l’établissement scolaire et est de ce fait visible par les jeunes. J’imagine que la présence en continu dans l’école est un élément favorisant la mise en place d’une prévention.

Arrivant au terme de cette première exploration, je me rends compte que ma première hypothèse est en grande partie infirmée par les données récoltées.

C'est pourquoi j'en formule de nouvelles.

2.4 Nouvelles hypothèses

Le mandat de l’état pour la prévention de l’alcool n’étant pas attribué à l’infirmière scolaire, j’émets l’hypothèse que l’activité de l’infirmière scolaire au niveau de la prévention de l’alcool au cycle d’orientation dépend de sa

35 Tiré de Adsp, actualité et dossier en santé publique. L’utilisation du système de soins par les adolescents. adsp n°10 mars 1995 p.18 fait référence à l’étude de CHOQUET M., LEDOUX S., Adolescents. Enquête nationale. Inserm, La documentation Française, Paris, 1994

36 Ibid p.19

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propre conception37 de la problématique et de son investissement38 personnel.

Il semble que l’implication et la reconnaissance du médiateur scolaire au niveau de la prévention de l’alcool soit plus importantes que celles de l'infirmière scolaire. C’est pourquoi, j’émets l’hypothèse qu’il existe un chevauchement des rôles entre les médiateurs scolaires et les infirmières scolaires.

J’imagine également que la présence en continu de l’infirmière scolaire au sein de l’école est un élément favorisant la mise en place de prévention auprès du jeune. BASTARDOT – HELLER Aline relève dans son étude39 que par sa présence dans les écoles, l’infirmière est une professionnelle bien placée pour intervenir.

2.5 Objectifs de recherche

La réalisation de cette étude me permettra de :

Identifier les représentations que les infirmières ont de la problématique de l’alcool chez les jeunes de 12 à 15 ans.

Comprendre le fonctionnement de la prévention de l’alcool en Valais.

Identifier la place occupée par l’infirmière scolaire dans la prévention de l’alcool.

Définir comment les infirmières scolaires sont perçues par les divers acteurs de la prévention en Valais (LVT, médiateur, LVPP).

Identifier si la proximité avec le jeune est le facteur qui détermine le rôle de l’infirmière scolaire dans la prévention de l’alcool.

37 J’entends ici par propre conception, la vision de l’infirmière face à cette problématique, en terme de tolérance, d’empathie d’inquiétude, de perception de la problématique, est ce dangereux, normal, tolérable – intolérable.

38 J’entends ici par investissement personnel, le temps accordé à l’infirmière pour se questionner, se renseigner, se former, agir à ce sujet.

39 BASTARDOT – HELLER Aline. 4. cadre de référence 2) la santé communautaire dans la fonction professionnelle in : Comment les infirmières Jeunesse et Santé décrivent-elles et perçoivent-elles leur activité auprès des adolescents présentant un (des) épisode(s) d’alcoolisation massive ? Mémoire de diplôme HES : Haute Ecole de Santé la Source, Lausanne. 2006.

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3 Cadre de référence

Pour répondre à ma question de recherche, j’élabore mon cadre de référence, qui se compose de cinq parties.

Dans la première partie du cadre j’expose les grandes généralités au sujet de l’alcool afin de préciser de quoi je parle lorsque je parle d’alcool et de problématique d’alcool.

Dans la seconde partie, je décris la période de l’adolescence. Afin d’avoir une vision objective des enjeux qui lui sont liés, je décris les divers changements qui se produisent à cet âge. La pré-adolescence qui correspond à la tranche d’âge concernée par ce travail est développée plus en détail.

Puis dans la troisième partie, je mets en lien la problématique de l’alcool vis-à- vis des jeunes adolescents. J’approfondis les types de consommation d’alcool à l’adolescence, et mets en avant les bienfaits et les méfaits de cette substance sur eux. Les modifications au niveau cérébral sont bouleversantes et ont des conséquences sur leurs comportements, c’est pourquoi l’immaturité y est abordée. L’adolescent cherche ses limites par des comportements empreints de risque, pour le comprendre je développe ici les rites d’initiation et les conduites à risques.

Les concepts de santé, de prévention et de promotion de la santé sont présentés dans la quatrième partie du cadre de référence. Comme ce travail traite de la prévention de l’alcool, il me paraît important de définir ce qu’est la prévention. Les concepts de santé et de promotion de la santé sont également développés, car ils donnent des éléments complémentaires concernant la conception de la santé, et tendent à déterminer les facteurs qui influencent l’état de santé. Dans la problématique de l’alcool, on repère divers facteurs de vulnérabilité individuelle, d’ordre biologique, familial, psychologique et social.

Comprendre ces fondements permet de préciser les enjeux individuels et l’inégalité des jeunes en terme de danger vis-à-vis de cette problématique.

Ce travail ayant pour but de mettre en avant le rôle infirmier, je développe dans la cinquième partie du cadre, les fondements théoriques de la fonction infirmière, et fais référence ici à Dorothea Orem qui est une théoricienne des

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sciences infirmières reconnues. Je développe aussi le champ d’activité de l’infirmière scolaire, car elle est la principale représentante de mon échantillon de recherche.

3.1 Alcool

L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée par les jeunes.40 Pour M. RIGUAUD psychiatre, addictologue et chef de service inter secteur d’alcoologie « la boisson alcoolique est omniprésente dans notre culture et son usage est licite et valorisé autour d’un certain nombre de valeurs comme la convivialité, le plaisir, la fête qui entretiennent une incitation sociale à la consommation. […] l’offre est importante, l’accès aisé, la consommation facile, si bien que la rencontre avec le produit est inéluctable. »41

Mais au fait, que faut-il considérer lorsque je parle de prise d’alcool problématique chez l’adolescent ?

L’alcool tiendrait son origine étymologique de l’arabe alkuhl qui signifie la

« poudre impalpable, la poussière ».

La molécule C2H5OH présente dans l’alcool est désignée par les scientifiques en terme d’« alcool éthylique » ou « éthanol ». Elle est obtenue par la fermentation de produits contenant des hydrates de carbone comme les céréales, les fruits, le riz et les pommes de terre. La boisson alcoolisée est un mélange d’alcool, d’eau et de composantes aromatiques. Il est possible d’accroître sa teneur en alcool grâce à la distillation.

Le tableau ci-dessous répertorie la teneur en alcool de différentes boissons. Le pourcentage d’alcool varie en fonction du type de boisson et non en fonction de la quantité de liquide.

Un verre standard = 10g d'alcool

40 Observatoire valaisan de la santé, ligue valaisanne contre les toxicomanies. La santé des jeunes écoliers et adolescents dans le canton du Valais en 2002, 2005.

41 RIGUAUD A,: Jeunes et alcool : quelle prévention ? Les jeunes et l’alcool. La santé de l’homme.

INPES, Institut national de prévention et d’Education pour la santé. Numéro 398, novembre-décembre 2008 p.13

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42

Lorsqu’une personne consomme de l’alcool, sa propagation dans le sang commence immédiatement43, ainsi l’alcool diffuse rapidement dans le corps et se répartit dans tous les organes.

L’alcoolémie44 maximale est généralement atteinte au bout de 60 minutes.

Lorsqu’on la mesure, on considère la partie d’alcool qui n’a pas encore été éliminée par le tractus gastro-intestinal et par le foie45. L’élimination approximative de l’éthanol est d’environ à 0,1‰ par heure.

Une absorption accélérée implique un pic d’alcoolémie maximale plus élevé et atteint plus rapidement, à l’inverse d’une absorption ralentie qui implique une alcoolémie maximale plus basse et atteinte plus lentement. Ainsi les modes de consommation ont une influence sur l’effet que l’alcool a sur l’organisme.

La politique suisse en matière d’alcool différencie 3 modes de consommation.

La consommation peu problématique, la consommation problématique et la consommation dépendante. « Conformément aux standards internationaux, on parle de "consommation problématique" lorsque la consommation d’alcool

42 Image tirée du site internet www.raid-blue.ch

43 Une petite partie des molécules d’alcool passent directement par la muqueuse buccale et par l’œsophage, alors qu’un quart environ est assimilé dans le sang par l’estomac et les intestins, notamment l’intestin grêle. Tiré de ISPA, Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies. L’alcool dans le corps – effets et élimination. Lausanne, 2004. p. 2-3.

44 L’alcoolémie est la présence passagère d’alcool dans le sang à la suite d’ingestion de boisson alcoolique. Tiré de GARNIER, DELAMARE. Dictionnaire illustré des termes de médecine. 28ème Edition.

Paris : Maloine. 2004. 1046 p.

Le taux d’alcoolémie correspond aux nombres de grammes d’alcool pur contenu dans un litre de sang. La vitesse d’absorption de l’alcool a une influence sur le pic d’alcoolémie. Tiré de DAEPPEN, J-B.

Alcool et santé. In : Vade mecum d’alcoologie. Genève : Edition Médecine & Hygiène. 2003. p. 15.

45 Environ 10% de l’alcool est éliminé par les poumons, les reins et la peau, mais la majeure partie est éliminée par le foie, et ce en deux étapes. Dans un premier temps, l’alcool est transformé en acétaldéhyde par l’enzyme alcool déshydrogénase (ADH). (L’acétaldéhyde est une substance très toxique qui provoque des dégâts dans l’ensemble de l’organisme, en attaquant les membranes cellulaires et en inhibant le système des enzymes). Dans un deuxième temps, l’acétaldéhyde est métabolisé en acétate (= acide acétique) par l’enzyme acétaldéhyde déshydrogénase (ALDH). Les acétates sont ensuite transformés en acétylcoenzyme A. Cette coenzyme joue un rôle primordial dans le cycle des citrates, des acides gras et dans la synthèse du cholestérol. La synthèse des acides gras est facilitée par l’acétylcoenzyme A, ce qui entraîne une accumulation d’acides gras dans le foie, voire une stéatose en cas de consommation excessive d’alcool. (La stéatose est l’accumulation anormale de graisse dans les cellules du foie) Tiré de l’ISPA, Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies.

L’alcool dans le corps – effets et élimination. Lausanne, 2004. p. 2-3.

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met notablement en péril la santé propre ou celle d’autres personnes et que des préjudices correspondants sont possibles. […] On considère aussi comme problématique la consommation d’alcool par des personnes qui devraient s’en abstenir complètement, tels que les enfants de moins de 16 ans et les personnes malades. […] L'ivresse ponctuelle, la consommation chronique et la consommation inadaptée à la situation représentent les 3 types de consommation problématique. »46

Je définis ci-dessous ces 3 types de consommation problématique :

 L’ivresse ponctuelle aussi nommée "intoxication alcoolique" est définie par le DSM-IV comme « la présence de modifications comportementales47 ou psychologiques inadaptées, cliniquement significatives, qui se développent pendant ou peu après l’ingestion d’alcool […] ces comportements s’accompagnent de signes cliniques observables tels qu’un discours bredouillant, une incoordination motrice, une démarche ébrieuse, un nystagmus48, une altération de l’attention ou de la mémoire, une stupeur ou un coma […] ces divers symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale et ne sont pas mieux expliqués par un trouble mental. » 49

La consommation chronique ou "dépendance alcoolique", est selon le DSM-IV50,51, déterminée par « un ensemble de symptômes cognitifs, comportementaux et physiologiques, indiquant que le sujet continue à utiliser de l’alcool malgré des problèmes significatifs liés à celle-ci. […] Il existe un mode d’utilisation répétée qui conduit, en général, à la

46 Admin, Confédération suisse : office fédérale de la santé, département de l’intérieur. Projet

National Alcool 2008 2012 [en ligne] Adresse URL :

http://www.admin.ch/ch/f/gg/pc/documents/1565/Vorlage.pdf (consulté le 09.06.09) p.5

47 Comportements sexuels ou agressifs inappropriés, labilité de l’humeur, altération du jugement, altération du fonctionnement social ou professionnel. Trié de l’AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION - DSM-IV-TR. Troubles liés à une substance. In : Manuel diagnostique et statistique des Troubles mentaux, 4ème édition. Traduction française par GUELFI J.-D. Paris : Masson. 2003. p. 231.

48 Nystagmus : mouvements oscillatoires et quelquefois rotatoires du globe oculaire. Ces mouvements sont involontaires, saccadés, horizontaux, verticaux, ou quelquefois de circumduction. Ils sont congénitaux ou symptomatiques d’une lésion acquise des centres nerveux. Tiré de GARNIER, DELAMARE. Dictionnaire illustré des termes de médecine. 28ème Edition. Paris : Maloine. 2004 1046p.

49 AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION - DSM-IV-TR. Troubles liés à une substance. In : Manuel diagnostique et statistique des Troubles mentaux, 4ème édition. Traduction française par GUELFI J.-D. Paris : Masson. 2003. p. 231 ; 247 ; 248

50 Ibid p. 222.

51 Ibid p. 246.

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tolérance52, au sevrage53 et à un comportement de prise compulsive54, l’apparition d’au moins l’un de ces trois symptômes à un moment quelconque au cours d’une période continue de 12 mois indique une dépendance. »

 La consommation inadaptée à la situation aussi nommée "abus d’alcool"

est, selon le DSM-IV, caractérisé par un « mode d’utilisation inadéquat de l’alcool mis en évidence par des conséquences55 indésirables, récurrentes et significatives, liées à cette utilisation répétée […] pour que le critère d’abus soit rempli, le problème lié à la substance doit être survenu de façon répétée au cours d’une période de 12 mois ou persister au moment de l’évaluation […] l’abus inclut seulement les conséquences néfastes de l’utilisation répétée. » 56

En ce qui concerne notre tranche d'âge c'est surtout au niveau de l'ivresse ponctuelle que la pratique à lieu. S'il y a excès cela peut conduire à un état de coma.

Le coma éthylique57 survient généralement chez les individus n’ayant pas l’habitude de consommer de l’alcool et qui ont un taux d’alcoolémie supérieur ou égal à 2,5‰. Les individus très tolérants peuvent supporter des alcoolémies dépassant les 5‰.

« Le coma éthylique se caractérise le plus souvent par une fluctuation rapide de l’état de conscience avec des phases d’agitation qui alternent avec des épisodes de confusion et d’altération de la vigilance plus ou moins marquée allant jusqu’à une perte de la conscience totale ».

52 La tolérance est la nécessité d’augmenter les quantités d’alcool pour produire l’effet désiré autrefois atteint par une quantité moindre. Tiré de Ibid. p. 222.

53 Le sevrage alcoolique est caractérisé par le développement de symptômes de sevrage de 4 à 12 heures environ après la réduction des prises en cas d’ingestion massive et prolongée d’alcool. Les signes cliniques du sevrage sont des tremblements, de l’agitation psychomotrice, des crises convulsives et du delirium tremens. Tiré de Ibid. p. 222.

54 Le comportement de prise compulsive est l’incapacité du sujet à s’abstenir d’utiliser l’alcool bien qu’il ait des preuves de difficultés psychologiques ou physiques provoquées par cette substance. Tiré de Ibid. p. 222.

55 On peut observer une incapacité de la personne à remplir des obligations majeures, une utilisation dans des situations où cela peut être physiquement dangereux, des problèmes judiciaires multiples et des problèmes sociaux et interpersonnels récurrents. Tiré Ibid. p. 247.

56 Ibid. p. 247 ; 229

57 DAEPPEN, J-B. Alcoolisation aiguë. In : Vade mecum d’alcoologie. Genève : Edition Médecine &

Hygiène. 2003. p. 17.

(30)

Le coma comporte plusieurs risques pour la santé, tels que l’étouffement, l’hypothermie et l’hypoglycémie.

L’étouffement est dû à l’inhibition du réflexe tussigène induit par la perte de conscience, alors que le risque de broncho-aspiration par vomissement est important. Par son effet vasodilatateur, l’alcool provoque une déperdition de chaleur qui est à l’origine de l’hypothermie. Quant à l’hypoglycémie, elle est induite par le blocage de la néoglucogenèse hépatique par la molécule d’alcool.

Maintenant que j’ai défini la notion d’alcool, je tiens à en faire de même avec celle de l’adolescence.

3.2 Adolescence

Le mot adolescence apparaît dans la langue française au milieu du XIXe siècle.

Il vient du verbe latin adolescere qui signifie croître et couvre la période de vie entre l’enfance et l’âge adulte,« placée sous le signe du développement et des modifications au niveau du corps, de la personnalité, des comportements et relations avec soi-même et les autres, l’adolescence est un passage obligé où s’entremêlent des moments de doute, d’ennui, d’attente, d’espoir, d’illusion, de déception, d’aventure et de découverte. » 58 Chaque individu la vit différemment. La majorité d’entre eux passent cette période sans rencontrer de difficultés personnelles et sociales. Malheureusement pour certains, cette étape de la vie est difficile à vivre, et ils peuvent ainsi tendre vers l’envie d’aventure, la déscolarisation, l’alcoolisme, la délinquance etc…

3.2.1 Stades de l’adolescence

Pour entrer dans l’adolescence, l’enfant va passer par différents stades. « Le point de départ est facilement repérable de part les phénomènes biologiques de la puberté, les changements physiques, psychologiques et environnementaux. […] on entre dans l’adolescence en sortant de la famille, en se mêlant à des groupes qui vont avoir un rôle de soutien extrafamilial. » 59

Les 5 étape de l’adolescence sont :

58 CLAES, Michel. Préface. In : L’expérience adolescente. Bruxelles : Pierre Mardaga. 1983. p. 7.

59 CLAES, Michel. L’adolescence dans le cycle de la vie : définition, durée et problématique. In : L’expérience adolescente. Bruxelles : Pierre Mardaga. 1983. p. 51.

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