A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
L UC P AQUET
Problèmes mixtes pour le système de Maxwell
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 4, n
o2 (1982), p. 103-141
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1982_5_4_2_103_0>
© Université Paul Sabatier, 1982, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisa- tion (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression sys- tématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
PROBLEMES MIXTES POUR LE SYSTEME DE MAXWELL
Luc Paquet (1)
Annales Faculté des Sciences Toulouse
Vol IV, 1982, P 103 à 141
(1 )
Université d’Etat deMons,
15 avenueMaistriau,
Facul té desSciences, Département
de Mathé-matiques,
7000 Mons -Belgique.
Résumé : On introduit le
système
de Maxwellclassique
sur une variété riemanienne orientéeC°~
compacte à bord et l’on étudie les conditions au bord «définissant» des
générateurs
de semi-groupe à contraction. A cette fin nous
développons
les théorèmes de traceadéquat
sur les formesdifférentielles. Dans le cas
particulier
de la boule ouverte deIRn,
utilisant la méthode desépara-
tion des variables
développée
dans[P1 ],
onprécise
le résultat.Summary :
One defines the classical Maxwell’s system on aC°° compact
Riemanian manifold withboundary
and one characterizes thoseboundary
conditionsdefining generators
of contrac- tionsemi-groups.
For that purpose we state and prove theadequat
trace theorems for differential forms. In theparticular
case of the open ball of1 Rn, using
the method ofseparation
of variables worked out in[P1 ],
oneprecises
the result.0. - INTRODUCTION
On introduit le
système
de Maxwellclassique
sur une variété riemanienne orientéeC°°
compacte à bord et l’on étudie les conditions au bord «définissant» des
générateurs
de semi-groupe à contraction. A cette
fin,
nousdéveloppons
les théorèmes de traceadéquat
sur les formesdifférentielles
(vaguement parlant).
Enfin le cas de la boule ouverte(de
centre 0 et rayon1 )
deIRn
est traité
plus
àfond,
utilisant la méthode deséparation
des variables pour des formes différentiel-les,
introduite dans[P1 ] .
Ces résultats ont été annoncés dans[P2].
Je voudrais,
pour terminer cetteintroduction,
remercier Monsieur R. Temam de sesremarques
critiques
constructives.104
1.-THEOREMES DE TRACES
Rappelons
tout d’abord un résultat de[D-L] (p. 337) :
Soit ~2 un ouvert bornérégu-
lier de n le
champ
normal unitaire sortant lelong
deL’application
de(C (~)) -~ (C (3~)) :
: u ~ n A u, seprolonge
par continuité en uneapplication
linéaire(1)
continue de
H(Rot;Q) = ~ u
e(L~(~))~ ;
rot u e(L~))~} -~ (H"~~(8~))~.
L’inconvénient
majeur
de ce résultat est quel’application
trace(1)
n’est passurjective.
Identifiant un
champ
de vecteurs au-dessus de 03A9 à la 1-forme différentiellequi
luiestcanonique-
ment
associée,
nous sommes ramenés à !’étude de traces de formes différentielles.Traitons tout d’abord le cas du
semi-espace, plus précisément désignera
danstoute la suite {x ~ IRn ; x1 0}. Nous identifierons sa frontière à IRn-1.
1.1. LEMME. u e
T*IRn)(1), (u;
i; )ses
coefficients dans lacarte identité. Consi-
dérons tu =
zL. "i i
A... Adx P,
Le.l’image réciproque de
u parl’injection
1j~...jpn
canonique
C- x ~(0,x)
il existe C > 0 ?/ que pour tout 1j~
... n :Preuve.
(1)
Soit M une variété de classeC~
(éventuellement avec bord). T*M) désigne l’espace des formes différentielles de degré p, C à support compact. Sauf mention expresse du contraire, p désigne un nombre entier compris entre o et dim M.( )
d désigne l’opérateur dérivée extérieure : voir~Sch~
p. 344 et (dans ce texte) alinéa suivant 1.8.2022 D’autre part quel que soit 2 k n et 1 i1 ... i n :
. Par
(3)
et(4),
Bien entendu dans 1.1 «A»
désigne
la transformée de Fourier parrapport
aux variablesx2,...,xn.
PosonsDe 1.1 et
(S)
suit:P -
1.2. COROLLAIRE. ll existe C > 0 tel gue pour tout u E T*
Dans la suite de cette
section,
«A» dénoteratoujours
la transformée de Fourierpartiel-
le
(par
rapport aux variablesx~,...,x~) ;
pour cequi
est de sa définition nous renvoyons à[Ho] ,
p. 24.
1.3.
LEMME. Il existe C > 0 tel que pour tout u ~ C~oo( T* IRn-)
:(3)
) Pour la définition de tu se reporter à l’énoncé du lemme 1.1. .Preuve.
2022 Soit 2 j1 ...jp+1
n.. Montrons que
En effet :
Eu
égard
à(10),
il suffit de montrer que :Observons que dans
(11 ), 2 j1
...jp+1
n, 2il
...ip n, 2 . k,s n ;
par contre1
Il
... n.(k,s)
étantfixé, chaque
membre de(11 ) représente
auplus
un terme. Lemembre de
gauche (resp.
dedroite)
de(11 )
estégal
à moins lasignature
de lapermutation appli-
quant(k,s,l2,...,lp) (resp. (s,k,l2,...,lp))
dans l’ordre strictement croissant. D’où la différence designe
dans(11 ).
. De
(8)
et(9)
suit :Considérons Hp(d;IRn-) =
( u
GT*IRn-) ;
du G T* et=
(
w G T*dw
GH-1/2(p+1
T* ces espaces étantmunis de la
topologie
définie par la norme dugraphe.
1 .2 et 1 .3 montrent quel’application
deC§£(À
T* - T* u - tu estcontinue, C§£(À
T* étant muni de latopo- logie
induite par Nous allons montrer dans cequi
suitqu’elle
seprolonge
par continuité de manièreunique en
uneapplication
de sur1.4. LEMME. 03C6 ~
H-1/2p(d;IRn- 1). Quel
que soit 2il
°°°ip
n et 2j2
...jp
nposons:
et
Alors
et
l’application
cp -~ u est continue deH ~~2(d;IRn ~ )
sur HPreuve, ~ Par
(12),
*Par(13),
2022 Soit 2 k1 k2 ... kp+1 n.
(4)
0 désigne l’opérateur codifférentielle :[R]
p. 125 et alinéa de ce texte suivant 1.8.d’où par (12) :
~ désigne
la variable duale de(x2,...,xn) ~«l~» désigne
la transformée de Fourier sur les variablesx2,...,xn).
D’oùn.
D’où par
(12)
et(13) :
D’où :
De
(14)-(17)
suit l’assertion.1.5. COROLLAI RE. Considérons u définie par
(12)
et(T 3),
Alors Su = o.Preuve, ~ Soit 2 ~
k~ k2
... n. Par[R] (3), p.129 :
;D’où par
(12)
et(13) :
De
(18)
et(19)
suitFassertion.Q.E.D.
1.6.
!R~)~~/7~~~H (d;!R").
Soit u e Pour t >
0,
soit03C4tu
eH(d;]
xIRn-1)
défini par :(r~u)(x~x~,...,x~)
=u(x~-t,x~,...,x~).
De =7.du,
suit aisément(~u) n ~
u ~ dans’~- ~-
~ Soit
9~
C])
te! que 0~~ 1
,~J ~J ~~t/2[
=1 1 et supp9~
C] -~o,t[. Désignons
par
(~u)
!eproiongement
de~u
par0,
dans !ecomptëmentaire
de] !R~
et considérons~~(r~u)~ ~~
étantregardée
comme fonction des n variables(x~x~...,x ).
Il est c!air que9~ur ~ H (d;!R")
et[~~u)"] ~ = (~u)
!R_ !R_ En. Soit une suite
régularisante
et posonsu .
=[~-(~u)~]
Soit 8 > 0. Choisissons tout d’abordt > o,
tel queChoisissons ensuite e > 0 tel que
~
Considérons ~
E 0~/
1 tel quey’~
=1. Posons~/~
=~(./k) quel
que soitB(o,1 )
k E et . De du~,t,k =
03C8k du~,t + d03C8k u~,t
suitu~,tIR-n
dans Choisissons k tei que
De
(20)
à(23)
suit!!
uIl
~ 5. D’où suit ~assertion.~
Q.E.D.
Dans !e cas supp u
borné,
u E pour tout Wvoisinage
de ta fermeture du supp u dans il existe une suiteun
e T*!R"),
tels que suppun
C W etun -+
Il dansEn
effet,
par1.6,
il existew~
E T~ telle quew~
-~ u dansConsidérons 9 e 0 03B8
1 , 03B8 égal
1 sur unvoisinage
de supp u et supp 9 C W. Alorsun
= 03B8wn
~ u dans et suppun
C W.Par
1.2,
1.3 et1.6,
i! existe un et un seulprolongement
continu deT~ -~ T~ u -~ tu, en une
application
de danssa valeur en u C sera encore notée tu.
1.7. PROPOSITION. u ~ tu ~ dans ~f
surjective.
Désignons par j
: ~2014~ Tout d’abord montrons que pour toutu e n tu
Soit 03C8
e0 03C8 1, 03C8 B(0,1)
=1. Posons =03C8(./k), quel
que soit k e !N* etuk
= Deduk
=03C8kdu
+ A u suituk
~ u danslorsque
k ~ ~. D’où-~ tu dans
(24)
Mais ~
j*u
uniformément sur les compacts de!R""B
donc danst’espace
des p-courants
pairs
sur!R" . (25)
De
(24)
et(25)
suit tu= j*u.
.
Désignons
parJ
:H 1l2(d;IRn 1 ) ~ l’opérateur
défini par(12)
et(13).
Soitcp Par
( 12 )~( 13 et
le théorème dePlancherel,
Du
point précédent
suit dès tors = De(12)
et ~) 6~(À
T* suit pour tout2 i~
...!p.p. dans x’ dénote
(x2,... xn).
Par le théorème de
Lebesgue,
le membre de droite de(27)
est une fonction continue sur D’où par(26), (’égalité
dans(27)
a lieu partout sur Enparticulier
D’où donc
Par densité suit
to)
= 1 . D’où l’assertion.Nous nous résumons dans le théorème
qui
suit :1.8. THEOREME.
L’application
u -~ tu de T* dansC°° ÂT* (0 n)
seprolonge
continuement de manièreunique
en uneapplication (continue)
de surDe
plus C~oo( T* IRn-)
est dense dans ker t.Preuve. ~ La
première partie
suit de1.2,1.3,1.6,1.4
et 1.7.~ Venons-en à la preuve de la seconde
partie.
Soit u E tel que tu = o. Considéronsu
leprolongement
de u àIRn
par 0 dansle complémentaire
de Alorsû
E et du =(du) .
En effetquel
que soit 03C6 E D[Sch] (p. 321-353) :
(on applique
la formule de Stokes àun
CC~oo( T* IRn-), un -+
u dansPosons
(03C4t)(x1,x2,...,xn) = (x1+t,x2,...,xn).
De
dTtû
=Ttdu
suit03C4t
-+u"
danslorsque
t ~0+.
Soit S > 0 et choisissons t > 0 suffi-samment
petit
pour queSoit
(03C6~)
une suiterégularisante. Alors 03C6~ * 03C4t
~03C4t
dansHp(d;IRn)
et pour 0 et,
C
IR.
Choisissons e > 0 suffisammentpetit
et inférieur à t, tel queSoit 11
ED(lRn), 0 ~/
=1. Posons =~(.~k),
k E Pour k suffisammentB(o,1 j grand,
De
(28)-(30)
suit!! (~ . (~
u Il 5 et l’on a!R_
D’où l’assertion.
Q.E.D.
Nous allons maintenant étendre 1.8 aux variétés
C~
compactes à bord. Soit S~ unevariété
C~
compacte à bord. Pourpouvoir
introduire les espaces «fonctionnels» convenables surS~ et aS~ nous aurons besoin de la théorie des courants
[Sch] ,
p. 312-353.Rappelons
brièvementquelques
définitions et notations. Soit E un espace vectoriel réel et Orient(E)
=01,02
l’ensem-ble des deux orientations de E. Un p-covecteur tordu
(encore
ditimpair)
surE,
a, est uneapplica-
tion de Orient
(E) dans A E*,
telle que-a(0 ).
Soit M une variété(ici
Q ou de di-mension n. Un p-covecteur tordu au
point
x est un p-covecteur tordu sur On définit alors le fibré des p-covecteurs tordus et une section de ce fibré estappelée
une forme tordue(ou impaire).
dénotel’espace
desp-formes
torduesC~
àsupport compact ;
on le munit de latopologie
de Schwartz(analogue
au casscalaire).
Son dualD (M)
estappelé l’espace
des(n-p)-
courants
pairs.
Appelons p-forme
tordue distribution(appelée
dans[Tr 1 p.
96 densité distribution sip=n)
toute forme linéaire continue surC°° ( A
T*M). L’espace
vectoriel desp-formes
torduesdistribution sera noté
D’(M).
Soit uGD(M).
A u est associé lap-forme
tordue distribution :p
P
Ceci permet d’identifier
D (M)
au sous-espace deD’(M)
desp-formes
tordues distributionC~
àsupport compact.
Etant donné unopérateur
différentie! P :M) - M)
il estalors facile de
prolonger
P àD*(M). p
Ilsuffit
de considérer)
que
nous noterons encoreP) qui applique
continuement’(M) - ’(M) ;
ceprolongement
continu estunique.
Dans le casP==d on retrouve la définition donnée dans
[Sch] ,
p. 344. Pourplus
dedétails,
voir[Di],
p. 211- 218 et dans le casp=0 [Tr
1], p.92-122.
Les espaces de Hilbert IL2( T*
03A9), IL2(p+1
T*03A9), Hp(d;03A9), (resp. H-1/2( T* ~ 03A9),
T*
H-1/2p(d;~03A9))
se définissent par passage aux coordonnées locales de 03A9(resp plus précisément
à tout atlas fini sur ~2(resp. 8~)
et à toutepartition
de !’unité subordon- née est associée une structure hilbertienne sur chacun de ces espaces(comme
dans le cas scalaire[Tr 2],
p.232) ;
deplus
la structure d’E.V.T.sous-jacente
de chacun de ces espaces estintrinsèque.
On vérifie aisément que =
{
u C T*~) ;
° du e T*~2) ~ (resp.
Hp~(d;~) = j u
C T*8~) ;
du E T*3~)))
et que la norme dugraphe
estune norme
équivalente.
1.9. THEOREME.
L’application de ~) -~ u -~j*u (j :
se pro-longe
continuement de manièreunique en
uneapplication
linéaire continue de survaleur en u e H
(d;03A9)
sera notée tu. Deplus C~oo( T* Q
) est dense dans ker t(que
nous noteronsMontrons que
l’application
u -j*u
de T*Q) -
T* estcontinue, C~ (A
T*Q) (resp.
T* étant muni de latopologie
induite par(resp.
H~~(d;8~2)).
Soit ( (Ui,~i) ; i
=1 ...m}
un atlas fini de Q et(03B8i)mi=1
unepartition
de l’unité subordonnée à cet atlas. Par linéaritéD’autre part
(t( )
voulant dire «composantetangentielle de»).
Par1.8,
il existe une constante C > 0 telle que pour tout i= 1 ,...,m,
tout u E T*S~) :
D’où par
(31 ) :
L’application
u ~( V
!!(~-1i)*(03B8iu)
!! 2 u(d;IRn-))1/2 est
l’une des normeséquivalentes
de’~ ~ P ’
Hp(d~) ;
de mêmel
"
t ~i ~~ ~ ]~" ~ H~~(d-!R~) ~
est l’une des normes
équivalentes
deH-1/2p(d;~03A9).
D’où l’assertion par(32).
~ Montrons que
C~(~T* ~)
est dense dans H(d;f2).
Soit u e H(d;~), ~(U~x;) ; ’=~.~m}
unat!as fini de 03A9. Par
partition
de l’unité et linéarité onpeut
supposer que supp u CU1 (modulo
renumërotation des cartes de l’atlas
considère), («
2014 ))désigne
ici !a fermeture dans03A9).
Soit(03B8i)mi=1
unepartition
de l’unité subordonnée au recouvrement des(Ui)mi=1
telle que pour touti=2,...,m :
supp03B8i
F)supp u
=03C6.
Soit 5 > 0.Par 1.6 et !a remarque
qui
tesuit,
il existe w e T*!R")
te! que~w-(~-11)*(03B81u)
~Hp(d;IRn-) 03B4
et suppw ~ supp (03B8i o ~-11) = 03C6 pour i=2,...,m.
D’oùD’où l’assertion.
. Montrons que
l’application u ~
tu de dansH-1/2p(d;~03A9)
estsurjective.
Considéronsi=1,...,m}
un atlas fini de Q et unepartition
de l’unité subordonnée. Considé- rons 03C6 eH-1/2p(d;~03A9).
Par1.8,
pour tout i1,...,m}
il existew,
C tel quetw.
=t[(x- |Ui )-1]*(03B8iu).
On peut supposersupp wi
compact C Considéronsm
u=~
l
[X; ]~w;.
. Reste à montrer que
~2)
est dense dans ker t.Soit u ~ tel que tu = 0. Considérons encore un atlas
fini ( i=1,...,m~
de ~2. Parpartition
de l’unité et linéarité on peut supposer que supp u Onprocède
alors comme dansle second
point
à celaprès qu’on
considère ici w GQ.E.D.
A titre
d’application
de1.9,
onpeut déjà
donner unegénéralisation
de la formule de Stokes :1.10. COROLLAIRE.
Supposons 03A9
orientée.Alors pour
tout u ePreuve. 2022
Supposons
tout d’abord u E C(A
T*03A9).
Alors par laclassique
formule de Stokes :du =
tu.Mais tu = tu,1 > .
2022
(33)
suit dès lors de la densité de T*03A9)
dans(d;03A9)
et de la continuité del’appli-
cation de
H~ (d;S~) ~ H 1~2(d;aS~) :
u - tu.Q.E.D.
Nous supposerons
désormais,
sauf mention expresse ducontraire, n
variété riema- nienne orientéeC°°
compacte à bord.Suivant
l’usage
ndésignera
lechamp
normal unitaire sortant lelong
du bord(ceci
entraîne
quelques
confusions d’ordretypographique,
mais dont le sens exact est clairement indi-qué
par lecontexte).
(n(.)
voulant dire«composante
normalede») (dans
le 2d membre de(34)
ndésigne
la dimensionPour clarifier ce dernier
concept, rappelons
la notion de carteadaptée
auchamp
nor-mal unitaire sortant
[D-S] . Désignons
par r le bord deS~ ;
soit une carte de r valable eny
C- r.Restreignant
W aubesoin,
il existe a > 0 tel que pour tout y EW, la géodésique
t -~vy(t)
vérifiant
v (0) =
y etv’ (0) = -n(y)
soit définie dans l’intervalle[0,a[
etl’application
de[0,a[
x W ~ 03A9 :(t,y)
~ vy(t) soit undifféomorphisme
sur un ouvert U de 03A9 tel que r = W.On définit alors la carte
(U,x)
valable eny~
en posant pour tout zEU,
(t,y)
vérifiantv (t)
= z. Dans cette carte, pour tout y EW,
on a1 . 1 1 . P ROPOS I T I ON .
[ D--S ] Soit ( U ,x ) une
carteadaptée
auchamp
normal unitaire sortant le/ong
de r. Posons W = U Fi àQ et
$
=~|W.
Soit u OEC°° (£
T*Q)
et...ip)1i1...ipn
n sescomposantes
lues dans la carte(U,~).
Alors nu a pour
expression
locale dans la carte(W, 1j/ ) :
Remarquons quelques divergences (mineures)
avec[D-S] . Dans [0-5]
nu est définicomme une forme différentielle le
long
du bord(en particulier
du mêmedegré
p que celui deu) ;
ici nu est défini comme une
(p-1 )-forme
sur le bord et est doncplus
àrapprocher
de nu définidans
[Du] .
Deplus
dans[D-S]
une variété à bord est «modelée»(localement)
sur lesemi-espace
{xn 0} ;
ici suivant[B-G]
sur lesemi-espace {x10}. Ceci présente l’avantage (par exemple)
que dans le cas 03A9 orientée la restriction d’une carte
positive
de S2 au bord ~03A9 est une cartepositi-
ve de ~03A9 ce
qui
est faux si l’on avait choisi lesemi-espace {xn 0} ([Sp] ,
p.8-28).
Par dualité avec 1.9. On a alors :
1.12. THEOREME.
L’application
u -~ nu deS~) (0
pn)
dans T*r)
se pro-longe
par continuité de manièreunique
en uneapplication
linéaire continue de surH-1/2p-1(03B4 v
; sa valeur en u C sera notée nu. Deplus C~oo( T*03A9)
est dense dansker n
(que
nous noteronsHop(03B4;03A9))
.H03C0
(03B4;03A9) désigne {u
~IL2( T* 03A9) ; 03B4u ~ IL2(
T*03A9)}
etH-1/2p(03B4;0393) désigne
{u
CH-1/2( T* F) ;
6u E A T*0393)};
ces espaces sont munis de la structure hilbertien-ne associée à la norme du
graphe.
Q.E.D.
Par
(34), quel
que soit uQ) :
nu =(-1)"(P~~)
* t * u. * défini untopiso-
morphisme
de sur t est continu deH d;Q)
sur par 1.9 et* défini un
topisomorphisme
deH_~(d;r)
sur~ La densité de
Q)
dans ker n suit de cette deC°°( A
T*Q)
dans ker t.Q.E.D.
Dans le cas
particulier
où ~2 est un ouvert bornérégulier
de!R",
et identifiant unchamp
de vecteur à la 1-formequi
lui estassocié,
on retrouve un résultat de[T] (p. 9-13).
Celui-ci s’étend tel
quel
au niveau riemanien :1.13. THEOREME. Soit ~2 une variété riemanienne orientée
C compacte
à bord.H(div;Q) = ~
X er(TQ) ; /~ (X,X)
* 1 et~
div X ~L~(~) ~ (muni de
la normeX -
/" (X,X) *
1 +/" ! div X ! ~
* 1.l’application de (n,X)
(«composante
normale duchamp
X sur lebord»)
seprolonge
continuement de manièreunique
en une
application
de surH-1/2(0393)
.! ~
Preuve. 2022 Soit X un
champ
de vecteurs sur 03A9. Soit X = X 2014; sonexpression
locale dans une car- te de 03A9. La 1-formeassociée 03C6
a pourexpression
locale dans cette carte 03C6 =X’ g.. L’expression
locale de
* ~
est :D’où
D’ou
De
plus
par(36)
(5)
Dans ce texte, topisomorphisme veut dire isomorphisme d’E.V.T.( )
* désigne l’opérateur «adjointe de»(~R~
p. 121) et alinéa suivant 1.8.De
(37)
et(38)
suit quel’application
X ~ ~p est untopisomorphisme
deH(div;Q)
sur
H1 (&;S~). (39)
.
Supposons
la carteadaptée
auchamp
normal unitaire sortant, et X G Alors(n,X)
=X1.
De et 1.11 suit De suit alors D’où
(n,X)
=(40)
De
(39), (40)
et 1.12 suit l’assertion.Q.E.D.
~
Le résultat de
[D-L] rappelé
au début de ceparagraphe
seprécise
et s’étend au cadreriemannien de la manière suivante : considérons les espaces
(rot
Xdésigne
la dérivée extérieure de la 1-forme associée àX, [DEL]
p. 100 et estappelé
en«calcul tensoriel» le «tenseur rotationnel de
X» ) (en
fait ils’agit
d’unchamp
detenseurs)
ainsi que=
~X
G!-T~(Tr) ;
rotX C ces espaces étant munis de la normedu
graphe.
On a alors :1.14. THEOREME, Soit
03A9
une variété fiemanienne orientéeC~ compacte
à bord. Alors tion X|~03A9 - (n,X)n
de dans C~(T0393) seprolonge
continuement de manièreunique
enune
application de
Dans une carte
adaptée
auchamp
normal unitaire sortantl’expression
locale den
n , , n . 8(~
1-forme associée àX)
est : =~ ~
tandis que X -(n,X)n =~ X’
2014;.i=2
j=2
~ i=28x’
Donc la 1-forme associée à
X -(n,X)n
sur0393 est t03C6.
1.14 suit dès lors de 1.8.2. -
QUELQUES
PROBLEMES AUX LIMITESNous étudions
quelques problèmes
aux limites dont nous aurons besoin dans la déter- mination desgénérateurs
desemi-groupe
à contraction associés ausystème
de Maxwell.2.1. il existe une et une seule solution de u + 03B4 du =0
et tu = 03C6, dans
l’espace Hp(d;03A9)
.p
2022 Pour /7 existe une et une seule solution dans de u + d03B4u = 0 et nu =
~/.
Considérons E
(d;~2) ; tw==~~.
Par1.8,
E est non vide et fermé. Deplus,
E estconvexe. Soit u la
projection
de 0 sur E. Il suffit de vérifier que u + 5du = 0.Quel
que soitT~):
:D’où
Substituant Àw à
~r, A E ~, (41 )
devient :(42) implique (u,w)
= 0quel
que soit w EQ).
D’où
quel
que soit 9(Q) /
A ~ +(-1
A 6~ = 0 Le. :Mais
03B403C9,03B8
> =(-1 )p > , quel
que soit W(Q).
D’où suit de(44) :
u + ôdu = 0.. Reste à montrer l’unicité de la solution dans Soit u une solution dans Alors
quel
que soit w GE,
il existe h E tel que w = u + h. D’oùet de la densité de
Q)
dansHop(d;03A9). (45)
Par
conséquent
u solution dansimplique
Il u Il = inf Il w Il.(46)
wEE
De
(45)
et(46)
suit si u et w sont deux solutions dans nécessairement h = w-u doit être nul et donc u = w.. La seconde
partie
de l’énoncé suit par dualité de lapremière :
considérons v E la solution de v + 03B4dv = 0 et tv = *03C8.
Posons u= (-1 ) (n+1 )p *
v.Alors u E H p (03B4;03A9)
et est solutionQ.E.D.
Nous étudions maintenant la
régularité
des solutions desproblèmes
aux limitesposés
en 2.1. Nous allons montrer que si ~p E
r)
alors la solution dans de u + ôdu =0,
est
«C°° jusqu’au
bord » i.e. uS~).
2.2. LEMME. Considérons
Alors P est un
système
frontièreelliptique
au sens de[Hö],
p. 273.Preuve. ~ Nous devons tout d’abord vérifier
([Hô], dëf. 10.6.2,
p.269-270)
que lesystème
Au = Fest
elliptique
au sens de[D-N] ,
p. 505. Suivant les notations de[Hô],
p. 268(à
la différenceprès qu’ici
nous travaillons avec desmulti-indices)
posons pour 1j]
... n,...ip~n :
De la formule de
Weitzenbôck, [R] p. 131,
suit :D’où
/nB
1
...jp (z,03BE)) = |03BE|2 ~0 si 03BE ~ 0.
2022 Calculons !e nombre
d’équations
définies par !es conditions frontières tu = f ~C (AT* F)
etest à
(n-1p) + (n-1p-1) >
=(np)
= avecD’où la condition
i)
de la définition10.6.2,
p. 269-270 de[Ho] .
. Suivant les notations de
(condition ii) dëf. 10.6.2,
p.269-270)
posons :et
On a
quel
que soity
E dans une carteadaptée
auchamp
normal unitaire sortant, valable enYo ?
D’où
et
De
plus :
et
La condition
ii)
de[Hô] (déf. 10.6.2,
p.270)
est que lesystème :
ne
possède
pas de solution«exponentielle»
non triviale bornéeavec ~ ~
0 i.e. une solution de la formeVérifions cette condition. De
(47)
et(48)
suit :w. il...
ip (1 ~ i 1 ... i p n)
devant être bornée surIR_ il
suit :w; (x ) 1 = w. il...ip (o)e ~~ Ix1
où l’on a
posé
p = 0 pour 2 i1 ... ip n.
De
(51 )
et(52)
suit =0pour 2 k~ ...
n,(54) De (53) et (54) suit u = o.
Q.E.D.
2.3. LEMME. Soient e
C (~
T*~~g
eC (~A
T*r).
Alors il existe(55)
Preuve. 2022 Par
partition
de !’unité etlinéarité,
onpeut
supposer,03C62, 03C63, 03C64
àsupport
contenudans U ~
~03A9,
Udésignant
le domaine d’une carte(U,x)
de 03A9adaptée
auchamp
normal unitaire sortant.2022 Soit 03C9 ~ t*
03A9)
et recherchonsl’expression
de t03C9,t03B403C9, n03C9,
nd03C9 lues dans la carte(U,x).
Nous supposons supp 03C9 CU.
. Construisons u. Eu
égard
à(56),
on pose :Eu
égard
à(57),
on pose :Eu
égard
à(58)
et(61 ),
on pose pour 2 ~il ... ip
n :Eu
égard
à(59), (60), (61 ),
on pose pour 2i2
...ip
n :4
Soit 8 E
C~oo(03A9), 0 03B8 1, supp 03B8
C U et 03B8égale
1 sur unvoisinage
deU
supp03C6i.
Posons : i=1
u défini par
(60) - (65) répond
à laquestion.
Q.E.D.
2.4. COROLLAI RE.
Soit 03C6
E03A9),
À eC°° ( Â T * r) et
v EC~ (
A T* rtels
que pourPreuve, ~ On vérifie de suite que :
D’où
2022 De
(66)
et del’hypothèse suit 03A9 (03C6 ~~
+039403C6)
A * u = 0quel
que soit u C03A9).
D’où. De
(’hypothèse, (66)
et(67)
suit :quel
que soit u G D’où par 2.3 :De
(67)
et (70)
suit(I
+ = 0 et = 0. Deplus
parhypothèse, 03C6
ES2)
doncT* S2)
C(d;S2).
D’où par 2.1
8~p
= 0.(72)
De
(67), (72)
et(71 )
suit(
+ etD’où par 2.1
~p = 0. (73)
De
(73)
et(68)
suit À =0 ;
de(73)
et(69)
suit v = 0.Q.E.D.
2.5. COROL LAI RE.. P est un
topisomorphisme
deS2)
sur~ Pour tout ~p E
C°° (Â
T*r)
la solution u dans H(d;S~)
de u + ôdu =0,
tu = cp est dansp p
c°°(n T* 03A9).
2022 Pour tout
11
EC°° pn1
T*r
la solution u dansv
de u + db u =0
nu =>y
est dansS~).
( ) p( ~ )
Preuve. Par
2.2,
P est unsystème
frontièreelliptique,
d’où par(p. 273),
il existe r EIN,
‘~l
J EC°°(~1
T*S~), A~ J E C°°(~
T*r),
v~ J E T*T), j =1,...,r
tels que(F,f,g)
E Im P ssiet
De
2.4,
suit~?.
=0, À.
=0, ~.
=
0, j
=1 ,...,r.
D’où P estsurjectif.
Montrons que P estinjectif.
Soitu C ker P. Alors 6u e T*
~)
C et(!
+5d)§u
= 0 ainsi que t5u = 0. D’où par2.1,
Su =0. D’où suit de u Cker P, (!
+ 03B4d)u=0. On a également tu = 0, d’où par 2.1 u=0.P est
injectif,
continu etsurjectif.
Donc par !e théorème del’application
ouverte, c’est untopi- somorphisme
de03A9)
surC~( T* 03A9)
xF)
x T*F).
2022 Par !e
premier point,
i) existe u e03A9)
te! que(!
+A)u
=0,
tu = 03C6, t5u =0. D’où suit 6u E T*03A9)
C(!
+6d)5u
= 0 et tôu = 0. D’où par2.1,
6u = 0. D’où(! +A)u=0
devient(! +§d)u=0.
L’assertion suit dès lors de 2.1 par unicité.
2022 Ce dernier
point
suit duprécèdent
par dualite.Q.E.D.
Pour 03C6 C
H-1/2p(d;0393)
posons!! !
=inf { Il
uIl;
; u CH (d;03A9)
et tu}.
Par 1.9 et!e théorème de
l’application
ouverte, !atopologie
définie par cette norme est ta même que !atopo- logie
initiale. Par2.1, !!!
= Ilu
!! oùu
G est la solution de u + 03B4du=0,
tu = 03C6. Leproduit
scalaire((.,.))
associé à cette norme vérifie((03C6,03C8))
= De même pour03C8 ~ H-1/2p(03B4;0393) on pose ~|03C8 ~| = inf ~u~; u ~ Hp+1(03B4;03A9) et nu = 03C8 .Cesnormesetproduits
scalaires seront dits «naturels».
Soit 03C6 E
H-1/2p(d;0393)
et posonsQ03C6
=ndu03C6 (u désignant
la solution dansHp (d;03A9)
deu
+ 03B4du = 0 et tu = 03C6). Ceci a bien un sens car du03C6 ~ IL2 (
A--u
Le.
du03C6
CHp+1 (03B4;03A9). Q opère
deH-1/2p(d;0393)
dansH-1/2p(03B4;0393).
2.6. PROPOSITION..
Q est un topisomorphisme de H-1/2p(d;0393)
surH-1/2p(03B4;0393)
et une transfor-mation unitaire de
H-1/2p(d;0393)
sur H-1/2p(03B4;0393) pour leur structure hilbertienne naturelle.De plus
2022 Notons
Q(p) l’opérateur Q H-1/2p(d;0393)
surH-1/2p(03B4 ;r).
Preuve, ~ E et E la solution de