Paraissant le Jenii et le Dimanons à la Cta-ie-Foiids

η Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

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Dixième Année. — N0 37.

P r i x d u m i m é r o 1 0 c e n t i m e s .

Jeudi 7 Mai 1896.

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Exposition nationale suisse de Genève

(!«• mai-15 octobre 1896)

Les j o u r n a u x quotidiens ont d o n n é , depuis le l·'1 mai, jour d'ouverture de l'Exposition, des détails circonstanciés sur l'arrivée des autorités fédérales, le cortège, l'inauguration d u village suisse, les banquets, les discours olliciels, où tanI de bonnes paroles, trop tôt oubliées, oui élé p r o n o n c é e s : quelques-uns même ont commencé la description générale de l'Exposition et de ses merveilles.

Le formai dont nous disposons ne nous permet pas d'entrer dans d'aussi minutieuses d e s c r i p t i o n s ; aussi nous bornerons-nous à tenir nos lecteurs au courant de ce qui concerne plus parti- culièrement le salon de l'horlogerie, son aménagement et le riche contenu de ses vitrines.

Les visiteurs du premier j o u r ont é p r o u v é une véritable déception en p é - nétrant dans le salon de l'horlogerie. A peine trois ou quatre installations com- plètes: des vitrines poussiéreuses, aux vitres troubles, au verni souillé par des rhabillages laits après coup, du menui- sier et du s e r r u r i e r : partout, les signes

<le l'inachevé, de Γ «en retard».

C'est que, il y a plus d'un mois déjà, alors tpte tout paraissait l'ait, on s'est aperçu de quelques défectuosités dans la construction des vitrines : il a fallu consolider par une armature en 1er, modifier le système de fermeture; de là un retard considérable qui n'a pas per- mis d'être prêt au jour de l'ouverture, ce qui a considérablement nui au coup d'œil d'ensemble, tout en remplissant d'aise, disons-le tout de suite, de nom- breux exposants d u groupe I, on relard eux-mêmes dans la préparation de leur CXj)OSiIiOIi.

Tout est réparé d'ailleurs, les instal- lations sont laites ou à peu près, et un

dernier coup de vernis d o n n é aux vi- trines, enlèvera lotîtes traces des répara- lions linales.

Nous n'aurions pas parlé de ces petits déboires de la dernière heure, si le cor- correspondant de l'Impartial n'avait cru devoir en dire ce qui suit :

Comme installation de vitrines, c'est assez défectueux, surtout nu point de vue du goût.

Genève aurait pu offrir mieux à nos exposants horlogers.

Nous devons reclilier. Ce qui a été défectueux (certains détails de construc- tion) a été réparé. Ce n'est pas Genève qui a offert ces vitrines aux exposants.

C'est le comité du groupe tout entier, composé de p e r s o n n e s appartenant à tous les cantons horlogers, qui en a choisi le modèle el qui l'a trouvé à son goût. Mais voilà, le comité aura proba- blement eu mauvais goût.

Laissons les vitrines se remplir et l'aménagement du salon se compléter avant de porter un jugement définitif. 11 en est de l'Exposition de Genève comme de loules celles qui l'ont précédées. Rien n'est absolument prêt le jour de l'ouver- ture et l'impression première n'est pas toujours la bonne.

La Commission nationale, vient de se prononcer en ce qui concerne les j u r y s des différents groupes, dans le sens des propositions du Comité central. P o u r le groupe de l'horlogerie, le j u r y se trouve composé comme suit:

Canton de Neachâtel

Albert Vaille La Chaux-de-Fouds Louis Rozat » Paul Nardin Le Locle

Canton de Genève Marins Lecoultre Genève

Rambal » Ami Wagnon »

Canton de Berne

David St-Imier

•lacot-Burmann 1 Sienne Canton de Vaud William Piguel au Sentier

C'est la liste même (pie le Comité d u groupe de l'horlogerie avait élaborée et soumise à la ratification d u Comité central, à ceci près q u e le n o m de M.

Alexis Favre y figurait et q u e le Comité central a cru devoir le remplacer p a r celui de M. Rambal qui n ' y figurait pas. Le choix est exccllenl, mais nous n ' e n r e - grettons pas moins vivement l'ostracisme inexpliqué dont M. Alexis Favre, très avantageusement connu clans le m o n d e horloger et ayant fait ses preuves comme j u r é dans d'autres expositions, a été l'objet. Nous savons q u e la grande ma- jorité des m e m b r e s d u Comité d u groupe et des exposants partagera notre surprise et notre déception.

Le Congrès des syndicats ouvriers en Allemagne

Ce Congrès va être tenu à Berlin le 4 mai prochain.

Parmi les propositions qui doivent y être disculées, nous relevons:

Demande nu gouvernement de respecter le droit des salariés à s'organiser.

Loi sur la responsabilité des employeurs.

Abolition du sweating System dans l'in- dustrie du bois.

Propagande chez les ouvrières et abolition du travail à la maison et du sweating System.

Abolition de la commission executive à cause du manque de fonds et cessation de la publication d'une feuille officielle pour la même raison.

Création d'un «mouvementagressif» parmi

!es syndicats ouvriers allemands.

Organisation complète de la classe ou- vrière.

Etablissement d'un fonds de grève.

Nomination d'organisateurs et conféren- ciers des deux sexes.

188 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

Publication de brochures relatives au but des syndicats, à leur attitude vis-à-vis des partis politiques, à la législation les concer- n a n t , e t c . .

Organisation en syndicats des garçons d'hôtel, de restaurant et de café et aussi des employés de m a g a s i n .

Publications de statistiques relatives a u x sans-travail.

Reconnaissance de la journée du 1e r mai comme une fête légale, etc., etc.

Enseignement commercial

Extrait du rapport du Département fédéral des affaires étrangères sur sa gestion de 1895.

Le nombre des écoles de commerce subven- tionnées ou à subventionner prochainement par la Confédération est aujourd'hui de 13 et a par conséquent plus que doublé depuis notre dernier rapport. A Bellinzone, une école de commerce a été créée et inaugurée en autom- ne. A cette solennité assistait le chef de notre Département des affaires é t r a n g è r e s , M. le conseiller fédéral Lachenal. Cette école dont la direction et le personnel enseignant justi- fient les plus belles espérances, est installée d a n s un bâtiment neuf spécial répondant à toutes les exigences modernes et qui à tous égards fait honneur au canton du Tessin. Ce qui présente un intérêt particulier, c'est que l'école est calculée pour cinq cours annuels dont les deux derniers doivent avoir lieu sous forme de banque modèle (banco modello). A Aarau, une nouvelle école de commerce com- posée de trois classes s'ouvrira au printemps, comme division de l'école cantonale, clans le bâtiment de cette dernière. A Lausanne, le troisième cours annuel prévu par la loi du 11) février 1892 « s u r l'instruction publique secondaire» a ' c o m m e n c é en automne. Les divisions de commerce de l'école cantonale à Coire, de l'école réale à Lucerne et de l'école industrielle à Zurich, sont en ce moment transformées en écoles de commerce de trois classes avec enseignement séparé pour les diverses branches. A Sl-GaIl. la division com- merciale de l'école cantonale, division quL cnmprend trois classes et existe depuis484·:!, n'été également réformée â divers égards et enrichie de diverses branches d'enseignement.

Nous avons le plaisir de constater que jus- qu'à présent toutes les écoles ont tenu compte des v œ u x que nous avions exprimés en ce qui concerne la séparation de l'enseignement, l'adjonction de certaines branches et la divi- sion des classes trop nombreuses. Partout les classes trop fortes ont été scindées en classes parallèles.

Des anciennes écoles de commerce, il n'y a plus que celle de Bàle qui ne soit point sub- ventionnée pur la Confédération. Comme elle possédait déjà trois cours annuels avant l'arrêté fédéral concernant l'encouragement de l'enseignement commercial, el qu'elle n'a pour le moment aucune réforme à faire néces- sitant un· surcroit de dépenses, elle ne peut, en vertu du principe, de notre règlement que les charges des cantons déjà existantes ne peuvent être réduites par le fait de la subven- tion fédérale, réclamer cette subvention, ni ne l'a fait non plus jusqu'ici.

Le nombre des élèves a partout augmenté.

Les directions de ces écoles cherchent princi- palement à obtenir \uw plus grande fréquen- tation des classes supérieures. Cc qui peut le mieux y contribuer, c'est que peu à peu. comme c'esl effectivement le c a s . les commerçants consentent à abréger, pour les élèves qui ont l'ail Ie= trois classes d'une école de commerce, le temps ordinaire d'apprentissage ou à leur accorder un léger salaire après la première ou la deuxième année. Les parents peu aisés qui font des sacrifices pour assurer à leur fils une plus longu? fréquentation de l'école, attendent, non sans raison, qu'on tienne

compte de la supériorité due à une meilleure préparation scolaire..

Aux élèves tout à fait pauvres qui se distin- guent par leur application, leur conduite et leur intelligence, nous accordons les bourses pour la fréquentation des classes supérieures.

A ceux qui veulent se vouer à l'enseigne- ment commercial, nous favorisons leur ins- truction théorique et pratique, en facilitant leur admission dans des écoles de l'étranger et dans des maisons de commerce. Nous te- nons à ce qu'aucun de nos boursiers ne se mette à enseigner sans avoir acquis par une longue pratique une somme de connaissance suffisante pour avoir vis-à-vis des élèves, des autorités scolaires et des négociants, toute l'assurance et Fautorité nécessaires. Notre plus ancien boursier, autrefois élève de l'école de commerce de P>àle, a suivi avec notre aide les trois cours annuels et le cours spécial pour maîtres, à l'école royale de commerce de Venise, et l'automne passé, il obtint le troisième sur douze concurrents, le diplôme de maître pour les écoles secondaires italien- nes : aujourd'hui, toujours soutenu par nous, il est volontaire dans une maison de banque de Bruxelles. Un autre boursier, ayant fait toutes les classes à l'école commerciale du technicum de W i n t e r t h o u r , suit les cours supérieurs de l'Institut supérieur de commerce à Anvers et, l'été dernier, il obtint, avec dis- tinction, le diplôme de sortie de cette école.

Il est actuellement volontaire dans une mai- son de banque de Paris et suit en même temps les cours de l'Ecole libre des sciences politiques. Deux boursiers plus jeunes, l'un de l'école de commerce de Berne, l'autre de celle de Soleure. suivent le troisième cours de l'école de commerce de Neuchâtel, à l'effet surtout d'acquérir entièrement la langue française: voulant se former pour l'enseigne- ment commercial", ils ont l'intention de suivre la même voie que ceux dont il est question ci- d e s s u s : il en est de même d'un élève de la troisième classe du technicum de Winter- thour. Un boursier de langue française après avoir obtenu le diplôme de première classe de l'Ecole de commerce de Neuchâtel a choisi', 'l'automne dernier, l'école supérieure de com-

merce de Leipzig pour y poursuivre ses études et s'y perfectionner dans l'allemand.

Les examens d'apprentis de commerce, organisés en 1801 avec notre appui, par le comité central de la société suisse des com- m e r ç a n t s , comme nous le disions dans notre dernier rapport, eurent lieu pour la première fois l'année passée à Aarau. Bàle, Berne, L a u s a n n e , L u g a n o . Neuchâtel, St-CaIl et Zurich. Sur 158 candidats, il y en mil 110 de diplômés. Les exigences pour ces premiers examens furent aussi modestes que possible, mais d'année en année elles augmenteront jusqu'à correspondre entièrement aux con-

naissances et aux capacités qu'on est en droit d'attendre d'un jeune commerçant qui prétend à un emploi rémunéré. Indépendamment de ce résultat pratique, l'examen (l'apprenti est pour le jeune commerçant un moyen de se connaître lui-même et un stimulant : d'autre part, il oblige les patrons à se soucier davan- tage de l'instruction de leurs apprentis, l'ob- tention du diplôme n'étant pas pour ceux-ci seulement, mais pour les premiers aussi une affaire d'honneur. Dans 1 ι suite, on organisera aussi des examens à Bellinzone, Bienue. Lu- cerne et Winterthour.

On ne peut pour le moment donner d'aperçu financier que pour les écoles de commerce.

Les sociétés déjeunes commerçants n'arrêtent leurs comptes qu'au printemps, el jusqu'à c1

que ces comptes nous soient présentés nous n'accordons que des avances, car. pour beau- coup de sociétés, ensuite du nombre variable des cours et de ceux qui y prennent part, les Ci impies s'écartent d'habitude ém irmément des budgets. L'état financier des écoles de com- merce était le suivant : .

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"') Dans ce chiffre ne figurent pas les élèves de l'école de commerce de L a u s a n n e , parce que celle-ci n'a eu droit à la subvention qu'au commencement de l'année scolaire IS! 15 OG, ensuite de l'ouverture d'un troisième cours annuel. ') Pour les motifs indiques sous chiffre "j ci-dessus, ces rapports ne peuvent pas encore être comparés avec ceux des au- tres écoles.

LA FEDERATION HQRLOGÈRE SUISSE 189

Places fédérales au concours

Les offres de service doivent se foire par écrit, franco et être accompagnées de certi- ficats de m œ u r s ; on exige aussi que les pos- tulants indiquent distinctement leur prénoms et le lieu de leur domicile et d'origine, ainsi

<|iie l'année de leur naissance.

Lorsque le chiffre du traitement n'est pas indiqué, il sera fixé lors de la nomination.

Les autorités désignées pour recevoir les demandes d'emploi donneront les renseigne- ments nécessaires.

- Aide-reviseur à la direction générale des postes (contrôle). S'adresser, d'ici au 12 mai 1 8 % , à la direction générale des postes, à Berne.

Facteur postal à Carouge (Genève). S'adr., d'ici au 12 mai, à la direction des postes à Genève.

Garçon de bureau au bureau principal des postes à Genève. S'adresser, d'ici au 12 mai

18!Ki, à la direction des postes à Genève.

Administrateur postal au Loclc. Aide du wagenmeslre postal a Neuchàtel. S'adresser, d'ici au 12 mai ISSHi, à la direction des postes à Neuchàtel.

Télégraphiste et chef du réseau télépho- nique a Montreux. Traitement annuel dans les limites de la loi fédérale du 2 août 1873 pour le service télégraphique et une indemnité pour le service téléphonique suivant l'arrêté du Conseil fédéral du 21 juillet ISi)I. S'adr., d'ici au 1) mai 1890. à l'inspection des télé- g r a p h e s à L a u s a n n e .

Facteur au bureau des télégraphes à Lau- s a n n e . Traitement annuel 1,200 francs. S'a- dresser, d'ici au 9 mai 1890, au chef de bu- reau des télégraphes à L a u s a n n e .

Nouvelles diverses

Manufacture de montres. — Nous

apprenons par la Veuille d'Avis de Genève que l'usine des Charmilles, propriété de la Société anonyme de la fabrique d'horlogerie J . - J . Badollet, à Genève, vient d'être vendue avec son outillage et ses marchandises à M. Maurice Colomb, ancien sous-directeur de la Société.

L e s l o c o m o t i v e s é l e c t r i q u e s sont, d'a- près les constatations faites s u r le chemin de fer Baltimore a n d Ohio, d'un emploi plus coûteux que les locomotives à vapeur : 38 cents par mille au lieu de 25. D'un autre côté et sous un autre rapport, on a constaté que la locomotive électrique est préférable sous les tunnels ; aussi son emploi sera-t-il continué.

On sait que ce ne sont pas les locomotives électriques, mais le système de traction par fil qui donnent partout des profils considé- rables. 1

Le nouveau timbre-poste américain, réduit à un sou pour un poids de 16 g r a m - mes, est proposé au Congrès. On regarde le prix de ce nouveau timbre comme suffisant pour couvrir les frais de l'envoi des lettres si l'on tient compte des privilèges extraordi- naires permettant de faire la distribution à bon m a r c h é , et même gratuite dans les dis- tricts de publication pour les j o u r n a u x . On rappelle que lorsque le prix du timbre-poste a été réduit d'un tiers, en 1884, les recettes n'ont diminué que de 4 p. 100, et que, six a n s après, elles étaient déjà remontées d'un tiers audessus du montant des receltes obtenues sous le régime du timbre d'un prix plus élevé.

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