• Aucun résultat trouvé

L’espace, le temps, le Web

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "L’espace, le temps, le Web"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Centré sur l’immédiateté et l’éphémère, le web n’est pas souvent sensible aux préoccupations des historiens. De nouveaux projets permettent enfin d’intégrer le passage du temps dans des applications web. Parmi ceux-ci, History Pin et Hypercities offrent un excellent potentiel tant pour l’analyse que pour la diffusion d’informations concernant l’évolution des environnements naturels et bâtis.

Un de mes guides de visite préférés propose un parcours à travers Stockholm en présentant des photos d’époque que l’on compare avec le milieu actuel au fur et à mesure que l’on arpente les rues. Ce genre d’exercice est maintenant possible de manière virtuelle grâce au projet History Pin <http://www.historypin.com>, laquelle est une extension de l’application Street View de Google Maps. Critiqué pour son atteinte à la vie privée, Street View nous permet évidemment de déambuler dans des rues et sur plusieurs chemins de campagne, nous offrant une vue panoramique du moment où la voiture de Google est passée. Cette plate-forme peut accueillir divers types d’information ancrée dans l’espace, souvent de nature commerciale. L’intérêt de History Pin est d’utiliser ce système pour superposer des photos historiques sur le paysage actuel et ajouter la dimension temporelle à la navigation dans l’espace. Tout comme moi, votre cerveau entrevoit rapidement plusieurs utilisations en recherche, en enseignement et en diffusion. Nous disposons désormais d’une plate-forme pour ancrer des photos anciennes et faciliter ainsi l’analyse de l’évolution des immeubles et des paysages. Sans atteindre le niveau du projet « Deux quotidiens s’affrontent » du Musée McCord <http://www.musee-mccord.qc.ca/fr/clefs/expositionsvirtuelles/ deuxquotidiens/>, il est possible de créer rapidement des applications pédagogiques destinées à divers niveaux d’enseignement. Pour des publics plus larges, la création de circuits virtuels peut faire connaître l’évolution des lieux très fréquentés et de faire découvrir des milieux méconnus. History Pin est une création de « We are what we do », organisme

britannique qui désire améliorer l’environnement et les conditions sociales à partir de gestes quotidiens, notamment en partageant un peu de son histoire à travers les photos anciennes. Alors que History Pin est issu d’un mouvement communautaire, Hypercities est né de la collaboration entre l’Université Stanford, UCLA, Google, et des fondations privées <http://hypercities.com/>. Il s’agit aussi d’un projet collaboratif utilisant la plate-forme Google Maps, mais dans ce cas, l’objectif est de permettre la superposition de cartes historiques ancrées sur une carte moderne. L’application permet de modifier la transparence des couches, ce qui facilite les comparaisons pour l’analyse de l’étalement urbain, de la densification des milieux ou de la transformation des rives <http://hypercities.ats.ucla.edu/>. La participation à ce projet est plus complexe que dans le cas de History Pin, puisqu’il ne s’agit pas simplement de plaquer une photo individuelle dans un environnement. La numérisation de cartes et leur ancrage nécessite une expertise plus poussée qui est appuyée par Hypercities. Disponible pour des grandes villes telles que New York, Los Angeles et Tokyo, le système s’enrichira à mesure que des institutions y intégreront leurs collections cartographiques dans le respect des droits des partenaires. Hypercities étant une plate-forme d’agrégation et non un dépôt numérique, les partenaires peuvent ajouter des cartes tout en conservant les images numériques sur leurs serveurs. Une extension à Hypercities, Geo-Scribe, est présentement en développement, visant à associer les lieux mentionnés dans des ouvrages aux cartes géographiques, créant ainsi « a mark-up tool that brings together books and maps in a collaborative authoring environment for exploring the spatial dimensions of literature ». Un tel outil pourrait offrir des avenues très prometteuses pour l’analyse des récits de voyage.

Avec des projets tels que History Pin et Hypercities, le web répond plus directement aux besoins des historiens. À nous de les utiliser.

Société historique du Canada

38

Canadian Historical Association

L’espace, le temps, le Web

par Léon Robichaud, Université de Sherbrooke

History on the Web Chronique Internet

McCord Museum -Virtual Exhibitions / Expositions virtuelles du Musée McCord

Références

Documents relatifs

Hurtderivative work: Roberto Segnali all'Indiano — Milky_Way_2005.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10765485.. Voisinage galactique original

[r]

نــﻋ ثﻴدــﺤﻝا ﻰــﻝإ ﺎــﻤﺘﺤ ﻲــﻀﻔﻴ ﺎــﻤ وــﻫو ،بوــﺘﻜﻤو قوــطﻨﻤ وــﻫ ﺎــﻤ لوﻘﻝﺎــﺒ دــﺼﻘﻨو ،ﻩدﺎــﻘﺘﻋا لــﻴﻠﺤﺘ مــﺜ ﻪــﻝوﻗ لــﻴﻠﺤﺘ نــﻤ ةرـﻜﻓ لوـﺤ

Les planètes du Système solaire sont, à partir du Soleil : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne (avec ses anneaux), Uranus et Neptune.... Le Soleil est une étoile de

Exit, voice and loyalty a ainsi pour objectif d’étudier les conditions de développement, conjoint ou non, des deux modes d’action, leur efficacité respective dans

le fait que dans la nature, les phénomènes ne sont pas réversibles condamne sans appel le matérialisme physique (le mécanisme en physique), W.. Constatant que les

Lorsqu’on connait la dimension n d’un espace et que l’on se donne une famille de n vecteurs, il suffit de montrer que cette famille est soit libre, soit génératrice pour montrer

Si nous supposons espace et temps individualisés d'une manière quel- conque, à un point substantiel en repos correspond comme ligne de l'univers une parallèle à l'axe des t, à un