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Le hockey junior et l'engagement à la carrière professionnelle /

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Academic year: 2021

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UNIVERSITE McGIll

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lE HOCKEY JUNIOR ET L'ENGAGEMENT

,A :LA

CARRIERE PROFESSIONNELLE

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.

'PAR

JEAN POUPART

DEPARTEMENT

DE SOCIOLOGIE

p •

THESE PRESENTEE A lA FACULTE

'DES ETUDES SUPERIEURES

EN

V,UE DE, lioB'TENtIO~

DU DOCTORAT

(SOCiOLOGIE)

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~ARS 1978

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Jean Poupart' 1978 , ( - '

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~perie'1ites

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hnc<key' 'pl a'yers

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QU'ebec Jun,.ior Major :lea.g1.l.e. The leagûe"s critical pos,i- ":,

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~--tion as on:e.~o! ,the few tOfJ;\.,a'!'ate'ur .leaglles from which p1ayers

Q . . . . , t '.., '" J { , ~ .. ) , "'( ,,,. " 0# •

are drafted .. bf.the·major', prafessiona1 leagues'makes it an i.d.ea1

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setting in which to i!xamine the prQcess through wh·ich young,

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am~teur players (16 to 19 iears old)Dbe~ome comm~tt~d to profes-"

siona1,

.sJro~ts ~ar~e;s:' ~he ~'~Uç:dY ~x"mln."s

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.r:a{a"~d

extornal " features of this prace' of. .com itment, t,he tra~sfor_maJ:,iaJ'l of ,

. , ~ ~ .

a 1eisure time ac . ty into work,- and .the c·l!ritr~l', part -tha't :

1s p~ayed' in bath processes

to amateur and professional

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by structures and procedures comman-.

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hoc ke; orga.ni za

t'io:n~

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s tut1y "pro -'(.:: vides, as well, a specific e~aminat;fon of the"qu.e:}tion of ~io-1 ence ~io-1 n hockey •

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',Cette' etude traite de, l'e:xp~.rience deS' .io~~urs d~ J_I

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hock'e.y'de l,a Lig~e Junior Majeul'e~du'1..Q~~'bec. '

.. i l . , ' " .

q lie de ,cette l i guè.' <:~mme l 1 une "des ra res qUi, dans 1 e h~c"key

.. a'mate,ur~" serve'nt de centre de recrutement pour'les. grandes

,.

.

ligues 'p,rof'ession"elles majeJ..lres, en font Uf! cas-type pour

"\ • f' l '"

Q '\ l,

e:x~miner le 'processus' par 1 equel de jeunes athlètes, amateurs en,oar:rivent ~ s'impl,iquer dans les carrières de sport

profes-"

• 1

siorl,neL L'~,tude allalyse les çirconstances subjectives ~t objec-'t,ives de cette impl ic~t;"qn et de la transformafion subs~o_uente

l ' t{ , J 1

d 1 une a c·t ; v it ê . d

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1'0 tèS i r 'e,n une _a c

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ces deux proc'~tssus,,~l1e met en relief la ~place centralé qu'~

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,. oCi:êu-pent lès structures et proc~dures communes aux organi sations

,.

"' de hp~key .junior et profes~ionnel. En outre, elle accorde une -, attention particuli~re ~ llexa~en

.

de la quest'o~ de ~a violence'

-' au. .. hockey. ~, , 0"

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~ j • l j " , 1,v l, 1 • Avant-propos 1 / \

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Table des, mat1êl"les

~ . \

.

, ,. '. l ç •• 1.". • • • • • • • ~ • • • • • • • • • ••• ,. .'. • • • • • • • ."1 • • • • • • • t ' , l" • ,1\, • Introduction ••••.•••••••..•••.• '.,' •...• îl." ... . , ' \ j <:J " 1_ \

Prem1êre partie - Le

cOFl~~xte Organisati~'nne~l 'd~ l~

,

carr1êre . . . .3 • • \ • • • • • • • • • • • ~.: • •

Chapitre 1 Structures et organ1sat.~o,n du hockey

amateur ... ~ .. Il . . . ,a, • • • •

Chapitre II - L'êmergel"f'ce d'une entl""'epr,ise auto,nomè ..

\

~hap1~re III - Une ligue commerc4alis'~e ." ...•••..

t,

Des structures semblables aux ligues

professionnelles . . . .

J ~

La recherche de la rentabllit~ ffnanc1êre

..

Deux1ême partie Le hockey junior comme exp~r1ence de

carr1êre . . . .

Chapitre IV - Jouer pour le plaiSir: les' ann~es

mineures ... t . . . .

Les premiêres années: 1 e dêveloppe'ment du goot de jouer au hockey ...•••• : ••••••••••••.••••

1

L'es derniêres ann~es mineures: dans la comp~tition sportive

l'implication

• • • • • • • • • Il • • • • " • • • • •

La fi n des annêes m111eures: 1" ~ve il de 1'1 nt~rat pour la carrUre professionnel le . . . ..

" J dP' 1 ,'1 1 5 30 31 t 53 77 79 , 88 120 121 " 123 132 142

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Chapitre V ,

'.

Se convertir

a

la carriêre

professionnelle: les d~buts dans

1 e j uni 0

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ma jeu r .•..•...• '. . . • • • ,

, "

"

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170 Des perspectives .nouvelles de,carr1êre ... ; 172

La r~ussite de l'intégration dans le junior

·1'

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:~~::;ta ~; ~~. ~~

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Chapitre VI :~Travailler pour devenir un

professioonel: les annêes actives Les années acti ves et 1 a cOflso11~at1on de " ' 1lenlag:ment pour la c~rriê~e profesosion~el1e ..

~!p~chage professionnel et la remise en

question de l'engagement. pour la carrière

Chapitre VII - Evolùer dans un milieu de production Produire une équipe gagnante: les impératifs

de p roduct ion ... ..

Traiter les joue.urs en travailleurs: l~s

moyens de contr~l e •.••••••••••••••••••••••••••

Troisiême par'ti-f - La v~iofence comme composante de .la

pratique junior ... ~.""""""

'~hapitre' VIII -~es sources organisationnelles de

'~ i, ~a violence au hockey ... ..

, '

.

Les raisons financières pour pe.rmettre et

encourager la violence ...•••....•.•..•.•.••••••

,

. .

les p~l~tiques et les Ptat1ques qui encouragent

la violence ... ~ .. ,.

,.

Les mêthoder.d ' intim1dat1on et 'eu~ uttlttê

(

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• l • 183 195 207 208 2,,45 274 276" 302 337 338 347 364 388

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Chapitre

1x

La violence comme contingence de

càrr1êre ...

'!.,. ... .

ta place de la violence dans l'expêr1ence du

joueur _ ... " .... ~ ... .

- - - "

Les circonstances de l'impltcation des joueurs

dans la violence ... ~. ~ ... . c

Çonclusion

...

; . .

Appendi ce A Informations gênêrales ~ur le hockey

Appendice B - L'appr.oche mêthodologique en

r@trospec~tive •..•••.•••.•••..•••.. ' .... Rê fêrences

...

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(8)

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,~, \ Avant-propos

(

..

D~p~is la réalisation de cette étude en 1974-75, la

1

situation du hockey amateur et du hockey professionnel a conti-nué d'évoluer. Je ne crois pas cependant qu'elle ait s,ubi des

,

t~ansformations suffisamment importantes pour affecter

radica-,

-1 ement le 'conte'nu de cette étude. Cette derni êre porte sur

l ,

tr~is~grands t~êmes, soit celui de la commercialisation du hoc-key junior, cel~i du processui d'engagement ~es joueurs de

hoc-junior,

professionnelle, celui enfin de la comme. l'une des composantes' de la prat,ique du hockey

Du point de vue de la commercialisation,'la situation du hock$!y j\Jnior 'semble @tre restée sensiblement la même', Si 7-rganisations de la ligue Junio~ Majeure du Québec reçol-: ven t moi n s d'a r 9 en t po. u , les j 0 u e urs r e p ê c h ê spa r les 9 ra n d es

• ~iguesJ de hockey profe~sionne1 : la Ligue Nationale de Hockey

et l'Associat1o'n Mondiale de Hockey, certains petits indices comme. la possibi1itê de mettre sur pied ~ne ligue junior pan-canadienne ou le fait, par 'exemple, que cer'taines joutes entre

, " j 1 'l 1 1 i , 1 1 1 1 1

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les ~quipes de la Ligue soient diffus~es par circuit de t~lê­

vision_intêrieure, ~efl~tent 1 'enver~ure toujours aussi grande de la Ligue.

:) Et} ce qui a tra i t

a

1 '-engagement des joueurs de hoc-key junior

a

la carrare professionnelle, une d<?nn~e 'd'impor-tan'êë m~ri te d'être soul ; gnée. Par rapport aux ann~es 1973, , 74,èt 75, la situation a~uel~e ,de 1 'in~ustrie professionnelle n'est plus en aussi bonne condition ou du moins dans une

con-'-,

joncture aussi 'favorable. Plusieurs ~quipes professionnelles

F

ont éprouvé des diffi~Ultê~S finahci~rest certaines 'm~s ;.~nt

dispa~u et la survie m~me de l'Association Mo~e Hockey

'est menac~e. Il va sans dire que cet ~tat nouveau des choses affecte non

seul~went

les chanéès effectixes que les joueurs possêdent de faire carriêre mais ~galement la percepti~n que peuvent s'en faire les joueurs. Cela ne veut pas d·ire que les

. ' ,

diverses p~ases par lesquelles les joueurs passent da~s leur cheminement vers la carriêre soient sensiblement modifiêes mais plutOt que les. joueurs sont susceptibles d'~tre plus prudents

./'"

en ce qui concerne 1 es projets qu' ils peuvent êlaborer. ~.

Depuis la r~a1;sation de mes etrtretiens ave'co

les

jou-i

eurs et les instructeurs de.la Ligue, la question de la violen-ce au ,hClckey a fait l'objet d'un d~bat auhnt ,sur la sc~ne

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"qu@bêco;seque canadienne et internationa.l'e. Au Québec par "

" ,

ex~mp'e, un comité d'étude a été mis °sur pied par le Haut Com-missariat

a

la Jeunesse, aux loisirs et aux Sports',comité ,dont les objectifs étatent de détel'miner l'étendue de la viol ence, sks caus es êventuell es'

~~

"

~s

moyens de les enrayer. En

OntariO

t

des tentatives ont ·été faites dans ~ l~ but d'amen~r

de-vant les tr'ib,unaux 1 es joueurs coupab 1 es de comportemen,t de vi .. o-lence, Sur le 'phn intert:lational, la pa.rt;cipa~ion de

l'êq~i-pe. canadi enne aux di vers tournoi s qui ont été tenus au cours des derniêr'es années',a suscitê êgalement de vives rêactions,

En pratique,

n

est difficile d'évaluer quel a été

c,

- ,

l'impact d'un tel débat sur les politiques des ligues et sur le

",,>- '

comportement des joue~rs~ ;...

Outre· le fai,t 'qu'if n'est pas facile, de s'entendr'e sur \Iles critêres (!bjecti fs de ce' qui consti tue

.

,

.

de la violence, les définitions variant cf"un groupe

a

un autre,

, 1 •

outre le fait qu'il n'est pas ais@ de faire la démarcation entre . la publicitê. fâite autour de la. question et l'existence réelle

de comportements violents, ; 1 n'existe pas prêsenteme,nt d "êtude

'>

qui srattache

a

comparer la situation actuelle' avec cefqui a pù

..

exister dans lepassê. Il se'mble cependant, en autant qu'il' , soit 'possible de l'êval~er

a

vue d'oeil t que la ,question de la

V1o.l~"'E..e au hockey passe par une, pêriode de rela-tive accal-mie. è

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Si tel ~ta~t le cas, je ne crois pas que cela puisse

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discréditer l,'ancl"l"y',se que' j'en ai faite,

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i ne a van t

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~i~~ au cont~airet cette th~s~ me

Mon hypothèse

a

cet égard -serait que 'le

dê-,

hoc key a1menê les 1 i gues de

a

se

mon""t-r~r

plus sêvêres

a

iolence au

hockey junior! et prof ssionnel

,j l' .. 1,

l

'~gard

de cill'e-ci, que Ze soH pour des principes

mo~ux

ou, plus probabl1ement, devant crainte d"une intervention 1)--gale ou gou ve'rn

efen~a

1 e, ' .

li

:;a. question' de la

~nce

occupe' ui>e

~la~

impor-tante d.an/ cette

l~de 'fé~

1 e ne devrait pas

c;p'~ndant'

fa 1 re ou-b 1 i e" que [ c e. t t

~

d è rn i

\7

po rte a van t t 0 u t sur les dive r ses ci

r-C'onstance~

subjectives et' objectives qu'; amènent les joueurs-a

vouloir .'sl,'eJl9a'ger dans la carriêre de joueur -de. hockey

profes-1 \ l '

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n n e 1 .e!t sur l.e s

CJlLd.1-tro~~

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e r c i a 1 i s ê e 5 dan s lesquelles i 7doivent- ;'inscrire-tiQ'Ur

Y"·p~dênir.

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....

Parce qu'elles n~;ssent sous la forntè ,d,'un amusement

.

et semblent" p~rsister -de"la m!me~façon, pàrte qu'elles

'parais-.. -,. . , . ' ,1 'II

sent se 'rêsumar

a

un\! questioN' d'adresse personnelle,: le~ cpr-riêres dan~ le 's'port professionnel peuvent sembler alêatoiVres

, )

ou uniqueméAt liées, comme le veut la croyance populaire,

a

. ,

une aftaire de tale~t individuel. Elles n'en sont pas moins

T • •

tr1butaf(l9'ès toutefois des contingences prppres a'ux dyiverses oc-cupations et de la place spécifique qu'elles tiennent dans la

, -

.

hié~archie sociale. Dans ce sens, ~ev~nir un joueur de hockey

J

p~ofessionnel n'~st pas du tout le rês"ultat du hasard bien qu'il pU,i$S~ en cQmporter ce;r.tains êlêments. Cela suppose au

.

-co'ntraire un long cheminement'oil l'individu en arrive

a

se dê .. ,; couvrir.dès intérêts opour ce genre'de rnftier. s"intêgre

a

des

.

s,tructures compétitives qui lui laissent en~revoir des

possibri-Q'

lités de carriêre, passe A, travers des mêcanismes de sélection

~ r

1ntênsès et se voit soumis

a

'l'action professionn~'-isante" des organisàtions t~nt amateures que professionnelles qulil vient

, 1 Cl ~

a

côtoyer. Ce nlest pas. comme le .précise Strauss (197lb, p. 99) ! propos du recrutement)dJ!s jeunes aux arts visue',s. parce

qU~

la machinerie impliquée n'est pas visible au'x yeux de

~'eu~..,

la vivent qu'elle n'en est pas moins rêelle.

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--"Because recru1tment ta the art world ;s ne;ther tightly limited nor ca re-fully controlled, weyshou1d not be

led to as~ume that artists somehow

ju§t drift into art. There exjst whole social paraphernalia for get-tiQ9 persons committed to their ar-tistic identities : that the machi-nery i.s not very visible to them does not

of course make it any less real."

;

-7

.

,

"\

Cette êtude porte sur la carri~re de~ joueur~ de

hoc-key junior, c'est-A-dire sur ce petit groupe d'atpl~tes qui.

arr1vês A la fin de leur stage dans le hockey amateur.

êvo-luent dans une ligue 00 se ~ecrutent au Quêbec la majorit~ des

joueurs de hock:ey professionnels et,qui.

a

'ce titre, peuve.{

esp~rer'en

faire un joOr' un mêtier. Elle analyse les

Cir~­

tances de leur engagement

a

ce type de carr;~re et notamment,

l~s':"condition,s d~ pratique commercialisêes dans lesq.uelles ils doivent s'insêrer p,our y parvenir.' Elle raconte l'expêrience

de jeunes qui. apr~s s'Hre enÙchês'd'un passe-temps, celui de

jouer au hockey, finissent par r@ver d'en faire un m~tier et se

trouvent ainsi confrontês

a

la aure rêalitê, non sportive cel~

le-la. du march'ê du travail. Pour plusieurs, la majo'ritê, ce r@ve stavêre davantage une illusion. Si l'une des t!ches que se conf~re la sociologie est de/dênouer la trame des êvênements qui .çtonne'nt naissance aux dIves ou aux illusions collectives en m.me temps que de bien rendre compte de .

ou (les groupes ,qu'elle Sé donne

al i tê des gens, d'êtudier. alors 'Î

1

, 1 '\1,

(

1 j-,

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(15)

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L

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&et ouvrage, je l'espère, ne sera pa.s inutilè.

L'~tude des Dccupations sportives dans la sociologie

)

Dans la.litt~rature sociologique, les occupations

spo~tivès nlont reçu que fort peu d'attention. Cette faibles-se s ' exp1ique d'abord par la naissan.~e relativeme-nt récente de la"sociologie du sport comme sous-discipline académiquel. Les contributions dans ce' domaine datent

a

pei'ne dl une, di zain~

<

d'années et il est possible d'en d~çe1er la jeunesse d'ans 1a~. proportion relativement considérable d ' art1cles consacré,s

,a

dé-finir les directions de recherche

a

suivre par rapport au

nom-7~ bre effectif d'études empiriques

men~es

sur le sUjet2 . Elle (

l~ans le domaine de la so~)ologie des occupations, les métiers

comme tels nlont reçu qul~n~ attention ~econdaire par rapport

a

l'étude par exemple des professions libérales ou des q.uasi-· professions (voir

a

cet fgard 1 'article de Chapoulie (1973) sur ,,~ les'sources idêolog,iques attachées

a

ce courant de recherche).

La grande amb tion ~e Hughes (1971 a) qui était de constituer ,u,n vaste réseau d conn issances humaines en inventoriant un évên-tail aussi vast que possible d~occupations de toutes sortes nè

1/

se sera donc qui partie r~a1isée. Paradoxalement, clest dans ~

un domaine totalement· différent, celui de la sociologie de'la d ~ v i a n ce. que s' est- ..c..o n st; tu ê .... un b a gag e r e la t iv e men t con s 1 dé ra -ble dé donnfes sur les métiers bien que ces derniers touchent

a

des secteurs extérieurs au monde conventionnel comme la pros-titution (Davis, 1961), les gageures professiJonnel1es (Pols'ky,,-'

196.7) ou les activith criminelles de toutes sortes (Letkemanqp

1973). . ."

211 n'est

~as

sans 1ntfr@t de noter

a

cet égard qu'il existe 'três peu de livres

a

caractêre socio1Qgique qui' porten't direc-tement sur une 'activité sportive. La p1~part des écrits dans

r

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st exp 11què également par. les orientations m@mes de la recher-, cherecher-, effectu!e dans le secteur. E~ premi er 1 i eu, 1 es études

, 8

réali's!es direG'ttemenf ou indirectement en sociologie du sport

,/

ont surtout cherché a(.,r,~pond~e

a

des .aspirations théoriques.

. . ' , <V

Un premier groupe de chèrcheurs extérieurs au domaine s'est

•• i>

ainsi intéressé au sport non pour lui-m~me mais dans l'inten-tion de s'en servir comme champ d'exploral'inten-tion et , J~apPlication

'

,c

a

des'sch~mes théoriques emprun'tés

a

d'autres' disciplines

aca-•

d êm i que sou ad' au t r e s sec t e urs de 1 a soc i 01 0 9 i e. , Leu r i nt é

-<

r~t .dans le sport n'était donc q,ue temporaire, et partiel. J~r exemple, ils visatent

a

faire la preuve que le sport n'était "pas exempt de 1a·,~-lutte des classes, des conflits ethniques et

'i,1>',.'

raciaux ou

d'ing~rences

poUtiques de toutes sortes'.

Un second groupe de,

ch~cheurs,

pl U'S 'i

de~ti

fi ê cel ui-sociologie du sport", ont suivi

le.chern;nern~~

inverse.

o

Ils ont centré ,leur analy,se sur le sport directemen't' mais ont

1 /

le domaine ont êté publiéS sous forme d'articles soit dans des revues scientifiques comme la Revue Internationale de Sociolo-gie d~ Sport ou encore sous forme d'antholog~es dont le nombre commence

a

'se multiplier. Voir par exemple les anthologies de

Loy et~Kenyon (1969), de Dunning (1972), de Gruneau et A1binson

(1976), de Stone , (1972a) et Edwards (1973). , " 'L'êtude de Meyna~d (1966) sur la politique dans les grands jeux internatipnaux. celle de Riesman et de Denney (1954) sur le football comme modêle de diffusion culturelle, celle de Hock (1972) et celle de Shaw (1972) sont des exemples de cette approche.

,

f

l

1

(17)

" î - 1 , l ' ~\. ... 1 r --'-'ID

.~

tenU de le fa 1 re

a

~:.lde

de mOdêles

~~~e

paradigmes

emp\-t~s lA encore A d'autres secteurs de la sociologie, pour faire

la dfmonstrati'On en' quelque sor,te que ces schêmes thêoriques

~taient êgalement applicables au domaine du sport ou encore pour montrer que la sociologie du sport, aux pris'es avec un

sujet terre-a-terre, pouvait quand mêm,e répondr~ tux exigenc~s

de la théorie sOCiOlogique'. De cette façon, l'accent

~tait

davantage plac~ a vér1fier l'utilitê du modêle p1utl5t qu'a

cher-cher a traduire les diverses facettes de la rêalité observ~e.

S{ ces lignes de recherch~ se sont avêr~es

fructueu-ses en mantrant notamment que le sport n'êtait pas un phênomêne

isolê du reste de la vie sociale et en e~sayant de s'inspirer

des contributions t~oriqueS dêve10ppêes dans d'autres sphêres

de la sociologie, elles ont cependant eu pour effet de mettre

en veilleuse l'êtude même de la rêalitê:sportive. Trop

appli-" ,

quê a fairè résonner les impHcations' thêoriques du ,~port, les

chercheurs se sont du m~me coup' peu souciês ~e dêcrire l'uni-,

vers du sport pour ce qu'il êtait ~t;de chercher

a

partir de '

.;..

cet uni ver s la, sig 'ri 1 fic a t ; 0 n soc i ô log i que des' fa i t s' e t 9 est e s

des 9 en s qui pou va i

e.p

t 1 a v i V r e • Il n', 'e s t don c pas' sur pre n an t

lOans son article sur la socialisation au

r~le

d'ath1ête,

Kenyon (1972) par exemple, un des grands prêcurseurs dans le

do-maine de la sociologie du sport, tente d'appliquer les th~ories

de la socialisation pour expliquer le cheminement des athlêtes

(18)

11'

, n'

11

q u--,'-'; 1 ex i ste en cor e peu de don n ê e set h n 0 9 r a phi que s non _ s

r

l" e -'~~nt sur.les oc~upations mais sur les activit~s sportivei en

gênêral l . ,A' part les travaux 'plus récents de Faulkner (l'974a, 1974bY sur le hockey, ceux de Stone (1972 b) et Turowetz (1974)

"

sur la lutte professionnelle' et ceux ,d'e Hock (1972) et Parrish (197l) sur le football amêri~ain, il faut vite remonter â

li'

1 '~tude de Aaron et Weinberg"(1972)2 sur les boxeu;s pour trouver des êcrits le moindrement su'bstantiels sur les diver,ses facet-tes et implications du métier d'athlète profeSsionnel.

, 1

,

A ce biais' d'une sociologie du sport trop soucieu'se de ses impli2ati~ns théoriques, il faut en second lieu en ajou-ter un autre qui reria' compté plus immêdiat.ement n'on pas de la

lj

:.

pauvreté des données sur la manière dont sont vécues les acti-viH!s sportives mais de l'absence notable d"êtudes sur le sport

, ' J

professionnel. la plupart des chercheurs qui 6nt trav~illé

o dans le domaine 'du sport l'ont sur,tout abordé so'lls l'angle au

Joisir et en épousant d'une façon ou d'une autre 1 'idêolog;e~'pu

1Dans Je domaine du hockey, il existe un nombre considêl"abJe d'études â caractère techniquè et stratégique mais

a

part les études de Faul kner (l974a, 1974b) et de Vaz _{ 1972), peu dé choses ont été,~crites sur la manière, cont ceux qui pratiquent où or-ganisent cette activité peuvent l'expérimenter. Un certain nom-bre de joueurs professionnels ont écrit leur biographie (1oir par exemple les livres de Bêliveau (1966), Gilbert (l972),Howe (1963), Hull (1967) mais ces livres s'arrêtent toutefois

a

une description des épisodes sensationn~ls de leur carriêre.

2Cert~ins

de ces

tr~vaux

comme celui de

Ston~

(1972b) sont de

. natur~ plus spêculativ~ ou comme celui de Hock (1972) pl~s idéo-logique. 1

!

, î

!

1 j , l

(19)

c

1 j

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1

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o

"

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'., ~., r , , . "' .... " 12

sport amateur, c'e'st-4-dire erL"$f~jnscr,fvant dans une,probléma-tique dont ·l'objectif était de ,f,alloriser un,e plus grande parti-cipation et de démontr.er les ef'Fe.ts positifs du' sport 1. Dans

~'e contexte, 11 (l'est donc pas étonnant que le sport profes-: • sionnel n'ait suscit' que peu d'intér@t ou encore que le peu

d'attention reçue ait surtout consisté

a

dénoncer son~emprise ,,..

néfaste sur le sport amat~ur.

L'étude des joueurs de hockey· junior vise effective-ment

a

accrottre le bagage limité d'informations actueil~que

I nous possédons sur les occupations sportives 'et la nature des

[organisations qui leur servent de cadre d'opération. 'Du point d'e vue de la socio"ogie du sport, elle permet d'éclaircir les. processus d'engagement dans ce genre de carri~re. Elle permet \également d'ê-lucider davantage le caractère de.$ relations qui

existent entre le monde du sport professionnel, de faire

res-so~tir les sjmilitudes aussi bien que les divergences et les

ambigu'tés qui peuvent subsister entre ces deux mondes.

lJ1 n'y a rien d'étonnant 4 ce que c~s chercheurs aient abor-dé le sport sous 1 'angle d'~n loisir puisque la plupart dientre eux, y compri s moi -m!me, provi ennent des mi lieux de l' éducat1 on " physique: \ , ' 1 1 ~ ' \ 1 1

l~

1

l

, 1 i ....,

.

(20)

1

o

/

1

L'étude de la transformation d'une activité de loisir en une activité de travail

"

13

En outre, l'étude des joueurs de hockey junior s'avè-re significative pour la 'sociologie du loi~ir et· des occupations.

, ,

Le he~key juni9r est précisê~ent l'endroit où s'opêre d'une

ma-"", ' 1

o~1êr~ 'pari;~l;êrement marqu~e

la transflrmation dru,ne'

activit~

de loisir en une activité de travail. E'le permet donc de

~et-tre en lumiêre les ci~constances qoi pr~sident

a

cette

trans-Q,

formation et les conséquences qûe cela entrafne dans ~a manière dont les joueuf~ peuvent percevoir et ressentir l'activit~.

": ' ~

..

, ,

Autrement dit, qu'aDvient-il lorsqu'une personne décide de fai-, i re d'un passe-te~ps une occupation et comment ce changement ~

s' opêre-t- il?

,

Dans la problématique de l'étude du· loisir é't du tra-vail, cette~" 9~estion n 'a pra~iquement pas été abordée. CeS

-~. _4'

deux entités ont été mises en contraste mais davantage pour

sou-~

ligner leut opposjtion que p~ur les mettre en prolongement l!une de l'autre. Parmi 1e~ caractéristiques avancées pour définir le loisir, Dumazedier par exemple (1962. 1967) en souligne deux

1 i

en contradiction dire~te avec'le travail, soit le caractêre dé-sin ér'essê et gratuit ~e .1'activ;tê en.treprise, soit êgalement

de,l'ihdividu dans sa poursuite. Ains~. con-trairement ce dernier ne s'engage pas dans

. -:>-' ".

.

,

(21)

1 •

o

", 1

'l

" r~ •

..

" , 1

l:activité pou~ des fins utilitaires, en l'occurrence gagner sa vie, de m@me qu'il peut déci~er

a

tous moments de la

lais-.... ser tomber si l'envie 1Iri en prend.,

Cette définition n'e~t pas sans soulever un certain

" \

nombre de difficultés d'abord en ce qui a trait

a

l'a!'lbigufté des motivations qui poussent les individus

a

se lancer dans

o

une activité donnée. Pour utiliser un exemple cité de nom-breuses fois, le bricoleur peut décider d'effectuer-d-e-s-répa-rations

a

sa, maison ·po.ur se' détendre mais en même t~mps pour réaliser des économies sensibles en effectua~t le travail

lui-, \

m@me. Dumazedier (1962) parle dans un cas parei~ de

semi-loi-, "

sir pour souligner les intentions partagées qui sont en cause. Ensuite, un cértain nombre d'auteurs (nè Drazia, 1962 ; Wrenn, 1964 ; Se~al, 1967 ; Goodman, 1967 ; Ouellet, 1973) se sont re-fusfs

a

définir le loisir par opposition ou contraste avec le travail ~en précisant que le' loisir était davantage 1â cara<ctê-ris t 1 que 'cf' un êta t qu, el' a t tri but 'd' une situ a t i Q n 0 u d' une a c - , tiv1tê p~rticuli~re, touchant ainsi

a

la signification

psycho-socio1ogiqu~ du comportement. De ~ette façon, l'individu se

l)

trouve en situation de loisir lorsqu'il êprouve du plaisir

a

"

faire ce q'u'il fait et qu'il en arrive

a

un, certain

dépasse-/ ment de lu1-m@me. " i ·1

1

-1 , '

(22)

-'. ·r

~t .' ,~, . >:i' . ,

/

15

)

.

',.

-En fa i t J ce que ces der n i ê r e s d 1 s t 1Jù~,t.j 0 n s f 0 n t r es

-·sort1r~ c'est qu'il est difficile. voir impossible de

dêtermi-\ . .

~ ner d'une mani~re cért~ine des caractéristiques obj~ctives du

J - -\~" 10 b

"

loisir puisq'ue ce dernier est intimement lié

a

la perception

que s'en fait' l'individu, lraquelle peut non seulement s'avérer

ambigu~

mais

é9aleme~t

va'rier selon 1(. personnes et les

cir-constances. Cependant, isir dépend dans une large

me-sure de la mani~re don~ l'in iV}du peut ressentir une activité

et de 1 a sig n ; fi ca t ion

q

11' p e

~

t J u i don n e r, don c' de lac 0 m po

-sa~te psycho-sociol

,t\J

soc;a~ ~

qu'il peut . dél'endantes du cO'n texte'

d'une activité

ei

e la rep~ésenta­

s'Vnt largement effectives dans .les- .

quelles cette acti~ité s'art~cule.

, ~~

,-doit s'astreindre

a

des contraintes et

a

des exigences qui lui

P " ,

sont imposées de l' e'xtéri eur et auxquell es[ 11 peut diffi cil

e-ment échapper. la signification attachée

a

une ~ctivitérisque

!o

de se modifier sensiblement, dOt-il continuer

a y

éprouver un

,

.

certain plaisir et m@me s'11 fait siennes les obligations ainsi créées.

L'étude des joueurs de hockey junior est une

excel-. .

. lente illustration du caractêre partagé et changeant d'u~e

ac-tivité qui initialement pre~d la forme d'un loisi~ et de la

cor-respondance existante entre ce que 1 'hdividu ressent d'une

, " " > 1

..

1 1 i f ·l

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1 , 1 , • 1 i 1 1 1· 1 i

(23)

'C

" l ' .... ~" ," 16 " , ---'"'" {of

,

~

.

'. part et

1{ Hu.tion

obj ect i,ve dans laquelle il se trouve

pla-cé d'a~tre part. Dans ses anrêes précédant son ~entrêe dans le

hOCkeY(-IUQiOr majeur, le jeune joueur cons'idêre ce sport comme

\

une activité récrê,ative et ce, en dépit des exigences nombreu- \ ses qu'elle peut poser. 'La situation change au 'moment oùo1e

1

~

joueur s 'insêre dans la comp'êtition junior

0&

l'exercice de cette activité devient au contraire perçue comme une expêrien-, c e de t r a va il. S i dan s 1 e s d eux cas, ; 1 s', agi t 'b e " e t b i e Il d u même sport, les résonnance~ en sont tou~efois totalement dif-férentes pour l'individu.

/' i

l~étude du hockey junior comme proces~~s d'engagem~nt

occupa-ti onne.l

Pour la majorité des jeunes cependant, le séjour qu'ils effectuent dans la Ligue Junior Majeure du Québec cons-titue d'abord et avant tout une ex~êrience d'engagement

a

la

carri~re professionnelle. . Par exp~rience d'engagement, il faut

'

ente~dre non pas le'sens utilis~ habituellement pour )têcrire , 1es procêdures entamées entre un individu et une, organisation dans 1a négociation d'un emploi ma:is bien l'ensemble du proces-sus d' 'i m pli c a t ion e t d,' a f f il ia t ion par 1 e que 1 uni n d ; v i d u pas s e pour('en arriver a'vouloir faire carriêre 1 dans~ un métier

, '

,l le concept 'de carrUre a

ê~iJ.'. ellementi:~ti ~jlê

en sosJ,.ologie des occupat.ions qu'il appara t 1 esque futUd'y revenl'f'o La

meilleure formulation 'en a ê

,

apportée .

pa~'GOffman

(1968) dans

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~

1 1 1 l"

(24)

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· 7

1 . 1 1

ou une pro .... fession quelconque. En d'autrei ~ermes, quelles .so']t

les diverses circonstances ~ubjectives et objectives de la

con-,

version du joueur de' h~ckey junior

a

l' iMe de faire carrière, . dans le hockey professionnel.

Cette man4ère de concevoir lJengpgement occupationnel

comme un processus. d'affiliation et 'de conversionl s'inspire

di-,

rectement de fa perspective mise de, , ',a'vaJ1t par Matza (1969)

1 ,

,

da.ms sa pr~sentation du phénomène de "l'engagement dans les car-, , r i ère s d ê V i a n tes . Mat z a p

e

r.,.o i t l' e n 9 a 9 e men t dan s 1 e sac t i v i -tés

d~viantes

,

comme un processus

de.converSiA~

i

';ndivid~,

"

.

~,. ~.~.

même sin 'péut être'l',objet d'inf1uences et de contingences

ex-, '

..

tér1eures, reste ma'itre de son cheminement. En d'autres

·ter-"

!!les, 'pour Matza, il n'est pas possible de rendre compte de la

progression de l'individu sans prendre sérieusement en

.

As i l e ,b i en q'ue-' dan sun· co'ntexy dl ffér.en"t"

,1,

ri~d '.l~

ne

caJ~'ri

ère

morale'. L'origine de ce concept,est in1;ime~nt (Me à la s.oci'd-\

109ie des professions tel qu'il est possible d'en retrouver les traces dans 1e1 travaux de Hughes (1971b, pp. 295-296) et Becker (1963, p. 24),( Dans ce, sens, le concept "de carriere comme celui

d'engagement occupationnel n'est applic~le que pour certaines

catégories d'occu.pations. S'il faut entendre par carrière une

série d'étapes dans la progression alUn individu

a

l'intérieur

d'une même occupation ou d'une, série d'oècupations, il est

dif-ficile, à moins d'en étirer le sens inaéfiniment, d'appliquer

ce concept

a

toutes les 'catégorie~ d'occupations . . Comment ima-giner en effet p'Ouvoir faire cârrière dans le sens traditionrrel.

o du JT10t dans les emp'lois rêservês habituenement aux,milieux

dê-favoris~s. Si les pauvres font carrière, c'est uniquement odans

le sens de "oblfgation, qui le'ur ih'Combe" de rester confinê aux catêgori,es d:emplois de troisième ordre~ (voir

a

cet ef,fet Tally'S

Corner d'Elliott LIebow (1967). _ .

lOavis (1968), utilise êgalement ,le concept de conversion fl)ai~

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(25)

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1

deux notiQ.ns centrales: d'une 'part le rejet du déterminisme

dans l'interpretat.ioA des options que l'individu en arrive

a

prendre;drautre pa~t J l' impo'rtance d' êtudi er 1 es phénomènes

de l,';ntêrieur, c'est-A-dire, l'importance de fouiller de prês la maniêre ~ont. peuvent vivre les dêviants pour ~tre capable

~

de comprendre c~ qui les amêne l prendre certaines orientitions.

"-, Ce modèle me. sem-ble applicable

a

l'étude de

l'enga-gement dccupationnel,'du moins pour les cat~gories d'o~cupa­

tions qui, comme c'est le cas pour les joueurs de hockey junior,

~ .rtJ 1 ~ ~ ...

laissent une certaine marge d'initiative dans la possibilité de s'y embarqu"er, laquelle mar.ge, bien sOS' peut varier d'une

situation ou d'un groupe ~ocial~a u~ autre. Autant il apparatt

invrai~emblable de pouvoir saisi:

a

fond l'exp~rience des

jou-eurs ~e hockey vers la carrière professionnelle sans tenir

comp-te du '4oncomp-texcomp-te

Organi"s~'tionnel

dans leq'u,el ils s 'intêgrent et

1 .\1 ..

dèS contingences particulières. a.u métier, autant il appara'ft 11-lusoire de vouloïr rendre c<ompte de son

.

chemin~ment sans

con-'

sidêrer les perspectiv.es qu'il en arrive , 0

a

dével'Opper au fil de

so~, expêri ence,

s'es-.t dhe 10 ppê

Q

,.

par exempleosans tenir co~pte de la man9ère dont

che

i

1 u i 1 e pla i s ; r d e j 0 u f! r .a u hoc k è Y • Par

. /

1

/

d~ns, un sens plus restreint, c'est-A-dite pour

du changement qui s'opêre chez les infirmièr~s rendre compte dans leur façon

~, \ de concevoir le ~ier en cours pe formation.

\ l ' '"

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(26)

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19 rapport

a

l'êtude de l'engagement occupationneT, il faut'doriic une approche qui sache tenir compte d'une part des perspecti-ves êlaborêes par l'individu et d'autre part, des circonstan-ces objecti ves, qui peuvent prêsi der au façonnement de circonstan-ces pers-pectives, en somme. d'une approche qui intêgre

a

la fois les circonstances subjectives et objectives des cheminements de ca rri ère.

Cette façon d'approc~r l'engagement occupationflel tranche plus ou moins (plutôt ~lus que mOins) av~c les orienta-tions qu'ont prises jusgu'4 maintenant

portê sur la sêlection des occupations. Un premier

d'êtudes s'est ary~tê, d'un point de vue étiologique,

a

dêga-ger la r~lation qui pouvait exister entre le choix d'une occu~

pation et certaines~ caractêristiques sociales attachées aux

in-div~dus ou aux groupes d'individus comme le milieu d'origine,

~ - l

1 e se xe, l'! g e, 1 e n i ~ eau d 1 ê duc a t ion, 1 ë! ra c e oou lie th n ici t ê .

Weinberg et Aron (1972) se situent dans cette orientation de recherche lorsqu'ils essaient d'êtab~ir ~n lien eritre la boxe

>

et la provenance d'un ~i11eu défavorisé.~ Cet~e approche cherc~e

a

d~terminer les "facteurs" qui peuvent expliquer le choix oc-cupâtionnel. Ene permet de mettre en relief que certaines

lpoU~

un rêsumê des"études utilisant

c~tte

approche, voir ,\

Pavalko (l972b, pp. 44-79). / \

l

i 1 ,J '" l ' l ' 1

(27)

L

c

.

, 1.

o

20 '.

contrai~tes extérieures aux considérations mêmes que peuvent

avoir les individus peuvent intervenir dans le façonneme~t de

~

·,1 'avenir occupationne1 d'un individu. Cette approche cependant

"

-laisse' de cô-té la ques~io.n de savoir comment, une fois une

cer-taine gamme d'occupations disponibles, l'individu en arrive 3 ~

s'engager dans une occupation donnée'.

_ - - - , - - 1

Le mérite de considérer 'a sélection occupationnelle

en termes du comment plutOt que du pourquoi revient

a

Ginzberg

et al. (1963, p. 16) qui, citant Lazarsfeld,' insiste sur la

né-cessité d~ faire la génês~ du pro~essüs de décision suivi par

l'individu dans son choiJ( de carrière.

(

"b.azarsfeld suggested that instead { of posing the question of "why", a more constructive and mean1ngful approach woul"!l be to raise the iS",su;e

of "how"; He suggested that it 1

might be possible to study how the individual' came to make a serie's of decisions that led to a particular occupational choice.· This implied a history of the process of choosing through which the individual passed. The substance'of Lazarsfeld's

argu-ment WàS that the subject called

'for a genetic a~proach, and he

ini-tiated severa1 studies based'on this method."

'r

lMon

intent~on

ic1'n'esi'pas

d'avanc~r

qu'il n'est pas

impQr~

tant dé s'intéresser

a

1. relation existante entre les éléme~ts

~e

la

structure globale de 'a société.et l'avenir occupationne'

de certains groupes sociaux. Cette question m'apparaft tou~

simplement moins pertlnen~e p'our rendre compte du cheminement' ,

intégral ~es joueurs de ho~key. .

\ ~ll

f-I

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1 1 , 1

r

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r-I

1 1

(28)

_ , __ a

/

21

G1nzberg conçoi~ le processus de sêlection occupationnel comme une sêrie de dêcisions successives que l'individu en arrive

a

J)

prendre concernant son avenir. processus qu'il lie intimement aux divers stades de sa maturation intellectuelle et êmotive. Son modêle dtinspiration avant tout P~Ychologique. s'apparente. - me semb1e-t-il.

a

celui de

l'orientati~on

professionnelle.

l'individu ~rend d'abord conscience de ses intêr~ts et de ses

~apacitês puis il en arrive

a

un compromis avec ce que peut

lui offrir le marchê du travail.

Cette app~oche~ tout en rêhabi1itant la place de l'individu dans le processus de décision, a fait l'objet de sê-r rieuses critiques. Katz et Martin 'c1962) .lui ont reproché de .

-

.

laisser de cbtê l'existence de con~ingences situationne11es im-portantes qui, tout en êtant extérieures

a

1 ~ intêrêt même que, , l'i'ndividu porte

a

l'occupation. n'en sont pas moins

primor-r

diales pour expliquer le processus d'engagement occupationnel. Bien qu'ils ne ~e citent pas directement. ils se trouvent

a

re-r

prendre ainsi une idêe de Becker (1960) et de Geer (1966).

con-f

cernant l'engagem~nt occupationne1 t

a

savoi r Clue ,la persistance

dans une occ~ion donnêe e~t souvent liée ~ ~es consid~ra­ t16ns autres

quJ~tintêr@t

portê au mêtier. Tdutefois, dans

~a

discussion ,sur l'engagement. Becker

's~

pr'êoccupe/mOins de ce qui

am~ne l'individu

a

s'intêrésser

a

un mêtier mais plut~t de ce

, j 1 '.

..

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1 ~ ,

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(29)

l ' l,. l. \

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,

" " !i,

o

)

.-22

qui contribue

a.

l'y maintenir une fois qu'il s'y est lancé.

Ces deux positions, celles de Ginzberg et al. et cel-le deÎ<atz, 'Martin ,et Bec,ker, ont donné naissance

a

un dêba't sur l'importance relative que pouvaient avoir les considêra-tions; subjectives par rapport au){ considêrations objectives' dansrle choi'x d'une occupation., A la suite de Pavalko (1972a, pp. 15·,43), certains auteurs co~~e Boles et Garbin '(1~74) ont

,

soutenu avec justesse que la résplution de cette que,stion

pour-. , :>

rait en partie dépendre du type d'occ~t;on considérê,

c'est-a-dire qu, 1. marge d'initiat!ve et 'e manoeuvre

l.iss~~

a

1 ' i n div i du .cl ans 1 e ·c ho i x d e ,5 0 n 0 ecu pat ion pou rra ; t pa, r e xe m p l e

~tre plus' grande dans les professions libêrales que dans les oc- /

cupations de type manuel~ Boles et Garbin ont d'ailleurs'ten-té d'ap~liquer au métier d'iffeuilleuse un ~chêma d'analYle qui tentait d'englober les ~eux d,tm~nsions impliquées. En pratique . / cependant, l,eur é~ude s'attache

a.

décrire les facteurs

prédis-.

posants (caractêristiques socia-économiques ; état de crise pré-'

~édant l'entrée) ainsi que les circonstances sftuationnelles

'·men'ant au choix du m!tier (les agent~ de recrutement ;. le mo-ment, du recrutement; les a'lternatives existantes). L'eur in-terprétation 'laisse bien peu de place

a

la description et

a

l'analyse de la man1~re dont ces 'femmes ont pu v,ivre leu'r 1n-têgration au métier. ,R ' -1 1 ! ; .

!

, , 1 -:

(30)

c

l,' " , \ ~. ' 1. ",

o

, " <'., 'î~ '.. .. ~~,""" 'M~f '\ v4 'Itt'{!~ .... ...., 1"'. -: ~ '" ''-t .. ~. -.Ji,

.

' '. ~~, 23

Ce dernier point met en relief l'importance mention-, '

nêe par Matza d'étudier les phénomênes d~ l'inférieur,

c'est-a-, .

~ dll'e-1:I--Ialler examiner de pr~s la maniêre dont les principaux

.

,

impliqués peuvent vivre leur progression vers le mêtier. Sans

un~' ~el1e app~oche, il est difficile d'attacher du crédit au

fait que les définitions coristruites par les 1pdividus concer-

~ . 1

nant leur situation, puissent jouer un rOle sur leur Ivo1ut~on.

-

~

Pour trouver des travaux qui adoptent cette perspecti ve, , il / faut se rattacher aux tra~aux des interactionnistes qui ont porté sur le développement d'une identité occupationne1'e dont

.

B

0'>:

sin ,W h i te dé Bec k e r e ~ al. (l 9 61) est san s ~o u tel e plu s connu.

A l'exception de Becker (1960) et de Geer (1966). qu.i

, (

trai tent di rectemeJ1t, de cette questi on, 1 a pl upa rt des autres tràvaux n'abordent la question de l'engagement occupationne1 qu'indirectement, par le biais de l'impact que peuvent avoir

. .

les institutio.ns de formation sur l'acquisition par

l'indivi-(

du d'une identité occupationnel'e spécifiq~e. Becker et Ca~per

(1956a, b ; 1970), par exemple, s'e sont appliqués

a

discerner les composantes institutionnell~s qU,i pouvaient susciter le dé-velo'ppement de ,tel1~s identités chez les étudiants en physiolo-gie, en philosophie' et en génie mécanique. pavis et al. (1966)

,.

et, Simpson (1967), dans leU.r, 4!tude sur la socialisation des

,~~

(

1, ,

i

i :

/

t

1 ,. 1

(31)

l

, '

c

o

, , •

)

24

..

.'

étudiantes infirm1êres, ont montré que dan$ certain~ cas, les

tentatives de~ institutions de formation pour sU,sciter

l'.adop-tion .d'une identité occupationnelle abouths-ent ! de v~rita­

bles êchec~. Tel n'est cependant pas le cas des joueurs de

hockey qui représentent un exemple ~e "socialisation réussie",

non pas dans le sens strict du développement d'une identité

l '

occupat';onnelle mais dans celui d~ 'attathement suscité

a

1 'êga~d du métier.

le contenu de l'étude

Cette étude est divisée en trois parties. la

premiê-re partie porte sur le contexte otganisation~eJ dans lequel le

jo~~ur de hockey junior est appelé

a

évo1uer tout au long de

ses années dans le hockey amat~ur. Dans le chapitre premier

(Structures et organisation du hockey amateur), il est d~abord

,

question des structures et du fonctionnement du ~ockey amateur

au Québec et de la place qu'y occupe la Ligue Junior Majeure du

,

Québec, ligue de )aquel1e provis:nnent les joueurs rencontrés.

-',

Ce chapitre s'attache surtout ~ décrire les structures

compéti-tives en vi gueur al,l cours de premi êres années que l es j~oueurs

passent dans le hockey amateur.et leur importance sur les pas- '\.

sibilitês d'accéder plus tard 1 des paliers~

avancés.

J ;

1

l '

(32)

,0

25

---, tes chapitr'es 2 et 3 s'attachent essentiellement,

a

montrer que le tfockey junior 'est devenu une pet; te industri e , ~~.

du

spectacle,'dimension capitale'pou~ comprendre la"nature'de 1 e ure x p ê rie n ce. 0 ans une p ers p e c t ive h ; s t 0 r i que, l e cha pit r,e 2 (Ltêmergence d'une entreprise aûtonome) analyse la nature

/

.

des liens qui u~issent la Ligue Junior Majetire du Qu~bec aux. grandes ligues professionnelles et aux organisations de hockey

-amateur. Il permet de dêmontre'r/,que l'industrie du hockey ju-

.

-nior majeur s"est acquis'une ind~~endance par rapport aux êqui-.

pes profess~onnel1es tout en conservant une position de force

"

par rapport aux équipes amateures. Le chapitre 3 (Une ligue

commerciali~~e) examine les diverses com~osantes qui

permet-1

tent de dêmontrer que le ~ockey junior est devenu une entrep.ri-se commerciale: des structures et des modes de fonctionnement identiqu,es

a

ceux des ligues professionnelles; l'a recherche de la rent~bilitê financière. En moins d'une dizaine d~annêes,

la struct\Jrl financière des organisations junior s'est modi-(He de 1:Ille sorte que les intêr@ts financiers prennent main-/ tenant le dessus sur les autres cons1d~rations.

La seconde p~rtie'lrait,~' du hockey junior comme

ex-l.... ~ '_<:\' ..

p ~ rie n ac e de car r are "s el 0 n de u x "

p'e

r

s

p e c t ive s d if f ê r en tes b i en

què compUmentai res l'une- de 1" autre /: 1 e hockey j un i or comme expêt'i ente d'engagement

a

la ca;rUre od~ joueur de hOCkey

/

. 1

(33)

L

" , ,

c

o

26

professionne) et le'hockey juni~r comme expérience de pro~uc­ tion. Les cha~itre 4,,' 5 et 6 s'attachent d'abo,rd

a

déc'ri·re les

.

diverses p-hases du c~eminement. ,du joueur vers la Carri!~:~ __ -·fessionneUe ét les circonstances tant objectives que

subjec-tives de son engagement

a

la carriêre de joueur de hocke~ pr~­

fessionne1. l'ls' permettent de mettre en lumiêre comment le fait quelle hockey appartienne

a

cett~ catégorie d'~ccupationi

qui commencent sur une base récréative, joue directement sur' l'engagement ·occupationnel des joueurs ..

Le chapitre 4 inti\ulê' "Jouer pour le plaisir les années mineures", s'attache

a

dêcri~la'progression du

-.joueu.-~:

a

t~avers ses premi~res annêes dans le hockey amateur.

L: ;

n têr@t 'de ce cha p ; tre es t de mon trer premi ê rement comment--le -jeune en arrive

a

dévelop.per le goOt de jouer àu hockey et

"

a

s'impliquer s!rieusement dans la compétition, et deuxi~mement"

) , . >

\> co~mment i l en vient, vers l'age de 14

a

16 ans,

a

s 'inUresser

a

la Ligue Junior Majeure du Québec et consé('JJtivement,

a

la.

~ ,

, ,

carriêre de joueur de hockey professionnel. Ce chapitre ren-dra plus facile la p6ssibilité d'établir des contrastes avec

,:i

les conditions de pratique en vigueur 'au niveau de la Ligue Junior Majeure du Québec et l'orientation qui caractérise le joueur une fois" qu'il a atteint ce 'niveau.

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(34)

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~', .' ~,' ~ l ' t . ~:

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\ , ' " 27

La chapitre 5 (Se convertir

a

la carrière pr~fession­

nelle :"les d~buts dans le junior majeur) d~cr;t comment le joueur,

a

son arriv~e dans la ligue Junior Majeure du Qu~ec,

!il

se laisse attirer par les perspective~ all~thantes du métier et comment,

a

travers les diverses ada~tations que requ~t

son intégr,atio.n dans la Ligue, i l se convertit

gradue"e~_~",

a

l'idée.de'faire carrière ,dans le hockey professionnel. S;

, ,

le joueur s'oriente sur la 'carrière professionnelle ~ ,.5 on

en-.

,

tr~e dans le junior: c'est

a

la fois parce qu'il vOît

s'en-,

.

trouvrir des perspectives intéressantes de carrière et parce

"

que l'eipérience dans le junior majeur l'amène

a

centrer sa v'e sur le hockey.

,-Le chapitre 6 (Travailler pour devenj~ un profession-nel les a'nnées junior) est' divisé en deux s'ections. La pre-mière moritre comment. une fois orienté ~~r la carrière profes-, sion ne1 r~sa perspejl j ve pa r ra pp,ort

a

1 a pra tique du hockey

chan,g;e totalement et les énergies qu'il apporte maintena·nt

a

se b!tir une réputation de"joueur capable d'accéder aux rangs

pro-f es s ion n'e 1 s . Ces é ne r g i es. a j 0 u t.é e s a u fa i t que la ma j 0 r it ~ , des joueurs en ~rriv~nt grad~~11ement

a

délaisJer leurs études,

--

.

'

eKpl i quent comment 1 e joueur se compromet, .enèore darvantage pour

.

,

la carrière profess10nnel1e

a

mesur.e. qu'il progresse dans le junior. la seconde section de"ee.,chapitre analyse ce qui sé

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1

.

)" ) , , 1 ). t,

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1"!~ '''$I1~'''~~riw: ,1/' _ _

(35)

o

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2B

produit au niveau des proj,ts ~e carrière du joueur une fois

.

qu'il se trouve placé devant l'êch~ance du repêchage profes-' sionnel.

le èhapitre' 7 (Evoluer dans un milieu de production) montre que la commercialisation du hockey junjor trouve sa

,

contre-partie dans les conditions de pratique en vigueur dans la Ligue, lesql\.elles sont à peu près identiques

a

celles des ligues professionnelles. La commerciaiisation du hockey junior' \ trouve également sa contre-partie da~.s la natufe des ~elations que les organ1s8;tions entretiennent ave,c leurs joueurs.

~., - '"

'i

l.

, 1 sera Question nota~ment de " importance de l'engagement du jOU~", ,1

eur ~ la caltrière Pfo'fessionnelle da'ns les liens qui rattachent"---

!

le joueur ~ son organisation. Si la pratique du hockey se 1 transforme pour le joueur en u~e activité de travail au niveau

\ J

du junior majeur, c'est non seulement parc(qu'il désire fa~re,

carri~re mais pa~ce qu'il est en mijme tem~s u~\producteur P?ur l'industr.ie junior. Les chapitres 4, 5, 6 et 7\perm'ettent de mettre en lumière les circon , tan es objectives et subjectives qui prêsident

a

une 'activitê de travai~.

La' trois Ume

lence comme composante de

d'unè activitê dè, , loisir en

de cette étude potte sur l~

vAo-pratique junior. Le chapitre '8

;;..-...

..

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i . ! 1 l" /',: .

(36)

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l

G,

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i

1

" , .. \ \ ,"

(Les sOurces organisationnelles) montre la re1ation existant entre

~

violence telle que vêc'ue 'et

pel'çu~

par les joueursl

,rt,~.1

29

~,

.

et 1 es S t rat ê 9 ; e ~ '. e t pol i t i que s mis e s de l' a van t par 1 es 0 r 9 a

-nisations. Il y sera question ,notamment de la maniêre dont l'intimidation et le r'eçrufement de batailleurs sont utilisés 'par les aquipes comme moyen de s'assurer une m,eilleurF.! place au classement de la Ligue et par la, une situation financiêre consolidée.' La chapitre 9 (La violence comme contingence 'de

catri~re) "dacrit comment les joueurs comporent avec des

condi-.

.

tians de pratique qui supposent le contact avec la violence et la maniêre dont les réponses qu'iJs élaborent peu~ent

a

leur tour contrlbuer

a

l'éclatement de la violence. nalyse qui e'st faite de la violence au hockey re'ie l'existenc cette derniêre aux structures m@mes de la compêtition et vo t le

com-portement des une

situation qui la sous-tend en elle-même. rejetant toute i.nterprêtation du compôrt~ment des jeuneso en termes

patholo-giques. l ,

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Le contexte organisationnel de la carriêre

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Table  des,  mat1êl&#34;les

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