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La péninsule gaspésienne, 1530-1760

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POUR CITER CET ARTICLE, UTILISER L’INFORMATION SUIVANTE :

Mimeault, Mario (2013). «La péninsule gaspésienne, 1530-1760» dans Yves Frenette, Étienne

Rivard et Marc St-Hilaire (dir.), La francophonie nord-américaine. Québec: Les Presses de

l'Université Laval (coll. «Atlas historique du Québec»). [En ligne]:

https://atlas.cieq.ca/la-francophonie-nord-americaine/la-peninsule-gaspesienne-1530-1760.pdf

Tous droits réservés. Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ)

Dépôt légal (Québec et Canada), 2013.

ISBN 978-2-7637-8958-3

Par Mario Mimeault

(2)

La Gaspésie, un espace maritime

parfaitement adapté

La Gaspésie s’étend entre le f leuve

Saint­Laurent au nord, le golfe du

même nom à son extrémité est et

la Baie des Chaleurs du côté sud.

Son littora l s’éta le sur 645 k m et

don ne accès à u ne cont rée i nté­

r ieu re de 53 0 0 0 k m c a r ré s. Son

i ntérê t pou r le s pêcheu rs ré side

dans la possibilité de jeter l’ancre à

la bordure du continent. Les anses

profondes et les vallées échancrées

de Mont­Saint­Pierre, Mont­Louis

et L’Anse­Pleureuse présentent tout

particulièrement des facilités d’ins­

tallations saisonnières. Le sud de la

Gaspésie, également favorable à l’im­

plantation, sera cependant jugé trop

éloigné de la ressource halieutique.

Ajoutons que les bancs de sable accu­

mulés à l’embouchure des rivières sont

pour les pêcheurs à la morue un lieu

propice au débarquement et à l’apprêt

du poisson. Les graves, ces plages

couvertes de galets sur lesquels il ne

restera qu’à étendre la morue évidée

pour la faire sécher, ne manquent pas.

À ces atouts s’ajoute la proximité des

bancs de pêche, comme ceux de Mis­

cou, Parent et des Américains, situés à

20 kilomètres des côtes.

Premières mentions

Les marins européens ont d’abord

mis le pied à terre à l’extrémité est de

la Gaspésie, entre Cap­des­Rosiers

et Cap­d’Espoir. Privilégiée tout au

cours du

xvie

siècle par les armateurs

bayonnais, ceux­ci l’identifient dans

les années 1570 à 1600 aux « îles de

Gachepé », certains diront « les îles

Percées ». Plus précisément, ils dési­

gnaient de ce nom l ’ensemble des

terres et rochers émergés que forment

l’île Bonaventure, le Rocher Percé et

l’île Plate, tous regroupés à proximité

de Percé. On ne sait trop à l’époque

si la péninsule fait partie de Terre­

Neuve, de l’Acadie ou du Canada.

« L’Acadie, écrivent les Jésuites dans

leur Journal de l’année 1659, est cette

pa r t ie de la Nouvel le­Fra nce qui

regarde la mer, et qui s’étend depuis la

Nouvelle­Angleterre jusqu’à Gaspé. »

En 1664, quand les armateurs du Noir

de Hollande envoient leur navire à

« la Grand Baye », comme au temps

de Jacques Cartier, celui­ci va en réa­

lité jeter ses filets à Gaspé. Un autre

marin, Pierre Allaire, français celui­là

et capitaine de La Marguerite de La

Rochelle, part la même année « pêcher

au poisson sec à la côte d’Acadie en

la Grand Baye ». Encore en 1742, les

autorités françaises écriront que le

capitaine Foulque, de Saint­Jean­de­

Luz, a coutume d’envoyer tous les ans

un navire « à la pêche de la côte de

Terre Neuve dans les ports voisins du

Cap d’Espoir », en fait juste à l’entrée

de la Baie des Chaleurs.

Le golfe Saint-Laurent, un monde

hautement convoité

Le mandat de Jacques Cartier a été de

signifier l’implantation du fait français

sur les terres situées au­delà de la Baie­

des­Châteaux (détroit de Belle­Isle).

L’H i s t o i r e d e L a f r a n c o p H o n i e n o r d-a m é r i c a i n e d é b u t e e n ga s p é s i e, c e t t e p é n i n s u L e s i t u é e e n t r e L e sa i n t- La u r e n t e t L’ at L a n t i q u e : u n e p o s i t i o n s t r a t é g i q u e, e t q u i, a s s o c i é e a u x r e s s o u r c e s H a L i e u t i q u e s a b o n d a n t e s, e x p L i q u e L’o c c u p a t i o n p r é c o c e d e L a r é g i o n 1 , 2.

La péninsuLe gaspésienne,

1530-1760

Par Mario Mimeault

Le s p r e m i e r s f o y e r sd e p e u p L e m e n t, 16 0 4 -176 3 Ch a p i t r e 1

 La pêcHeàL amoruedansLe gr and bance tLes côtesde terre-neuve, vers 1827 [dé taiL]

Paolo Fumagalli, d’après Giuseppe Bramani, d’après Nicolas de Fer. Musée national des beaux-arts du Québec, 1955-543

vuedeL abaiede gaspédansLegoLfe du saint-Laurent, 1760 [dé taiL]

Thomas Jeffery. Bibliothèque et Archives Canada, 1997-2-3

(3)

Source : Mimeault, 2002

Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 2 6

L’expédition de Giovanni Verrazano

en avait confirmé l’existence en 1524

et attachait à sa partie septentrionale

un toponyme sans équivoque quant

aux intentions du commanditaire, la

Nova Francia. Cartier mit à profit une

heureuse traversée de vingt jours pour

pénétrer plus avant dans la mer inté­

rieure qui s’ouvrait devant lui, plantant

quelques semaines plus tard sa croix

à Gaspé, découvrant au passage que

d’autres marins l’avaient devancé. Les

quelque cinquante mots recueillis par

l’envoyé de François I

er

ne contiennent­

ils pas trois ou quatre termes basques

bien identifiés ?

Plusieurs ports de mer européens

avaient envoyé leurs navires avant

cette expédition. Bartholémée de

Montauser, marchand de Bayonne,

ne demande­t­il pas la permission

d’armer ses bateaux pour le Nouveau

Monde dès 1527 ? Ces morutiers basques

se rendent sans doute à Blanc­Sablon,

au x Isle t te s ou à But u s , d a n s le

détroit de Belle­Isle, mais ils n’y sont

pas les seuls. En ce début de siècle, il

apparaît, en effet, que les marches du

golfe Saint­Laurent sont partagées

par toutes les puissances maritimes

de l’Europe, les ressources halieu­

tiques attirant les convoitises et la

concurrence, et tout particulièrement

la morue. C’est ainsi qu’Espagnols et

Portugais ont tenté, avec l’appui du

pape Alexandre VI, de se réserver en

Lesprincipauxé tabLissementsdepêcHedansLegoLfedu saint-Laurent, vers 1750

Sur la côte de Gaspé, fréquentée

par les morutiers dès le premier quart

du

xvie

siècle, la pêche sédentaire

conduit à la mise en place

d’établis-sements permanents sur tout le

littoral au

xviie

siècle. Situés dans

les anses bien abritées à proximité

des bancs de morues, ils reçoivent au

départ les équipages venus de France.

Des pêcheurs de la vallée du

Saint-Laurent se joignent à eux à partir de

la fin du

xviie

, contribuant à asseoir

le peuplement de la péninsule avant

que l’armée britannique, en route vers

Québec, ne rase les établissements

existants en 1758.

Pratiquée au tournant du

xvie

siècle, la pêche

hauturière dans le golfe amène annuellement son

contingent de vaisseaux portugais, espagnols,

anglais et français. Basques et Bretons installent

des premiers établissements de pêche sédentaire

dans le détroit de Belle-Isle dès les années 1520.

(4)

L a p é ninsule ga sp é sie nn e, 1530 -1760 2 7

1494 les richesses naturelles de ces

terres neuves. Les limites tracées par

le Traité de Tordésillas excluaient les

Français des bancs poissonneux de

l’Atlantique Nord, attribués à ses deux

voisins du sud.

Le poste de Brest, implanté depuis

peu dans le détroit de Belle­Isle, tra­

duit par sa dénomination le choix des

Bretons pour l’entrée nord du golfe

du Saint­Laurent. Rappelons que ces

marins pêcheurs ne sont d’allégeance

française qu’à partir de 1532 et que,

par le fait même, ils ont précédé l’en­

voyé de François I

er

. Preuve de voyages

antérieurs aux années 1530, deux équi­

pages, ceux de La Catherine de Bénic et

de La Marguerite de Pornic, réclament

de leurs armateurs des droits sur du

poisson capturé en Amérique pendant

la campagne de 1523. Ils s’y livraient

à une pêche nouvelle, dite côtière ou

« sédentaire », parce que faite à partir

d’un établissement fixe. Les Rochelais

les accompagnaient dans l’aventure :

Cartier en a croisés en 1534, et Jean

Le Moyne sillonnait ces eaux onze

ans auparavant. Les gens de Bordeaux

n’étaient pas en reste, montant plus de

deux cents expéditions de pêche entre

1560 et 1580.

D’autres morutiers, portugais et

espagnols, s’en tiennent à la pêche

hauturière. Ils font une morue dite

verte, à peine évidée et mise en sau­

mure dans un boucault. Ils ne quittent

les grands bancs que pour réparer

leurs avaries. Le sieur Jean­François

de La Rocque de Rober val trouve

plusieurs de leurs équipages en rade à

Saint­Jean de Terre­Neuve en 1542. Les

Anglais arrivent pour leur part dans

le premier quart de ce siècle. Moins

nombreux, leurs navires compensent

ce handicap par une capacité de charge

souvent importante. Plus tard, dans

les années 1590, ces mêmes marins se

heurtent à des équipages basques et

bretons installés sur les plages des Îles

de la Madeleine.

La sédentarisation

des pêcheurs français

On a pu établir grâce à des statistiques

colligées dans les archives des ports

de France que les marchands et bour­

geois locaux ont, pour toute la durée

du Régime français, commandité plus

de huit cents voyages de pêche séden­

taire à destination de la Gaspésie. De

ce nombre, 294 navires avaient leur

port d’attache en Normandie, 214 en

Bretagne et 124 au Pays basque. Loin

d’être exhaustive, la cueillette de ces

données se veut tout au plus indicative

d’un courant maritime tourné vers

la pêche à la morue depuis le milieu

du

x v ie

siècle jusqu’au milieu du

xviiie

siècle. Elle présente cependant

Pour la préparation du poisson, on utilise des structures faites de billes de bois plantées dans le sol et couvertes

d’un plancher ajouré. L’ensemble de la structure est surmonté d’une toile afin de protéger les travailleurs du soleil.

Des étals placés au bout de l’échafaud permettront d’apprêter le poisson. S’ajoute, tout près, une salière où l’on

couvrira de sel la morue désossée, le temps de lui faire perdre son eau. Des appareils, ou ustensiles dans le langage

marin, sont aussi préparés pour laver le poisson, recevoir les foies de morue et en extraire l’huile.

La pêcHeàL amoruedansLe gr and bance tLes côtesde terre-neuve, vers 1827

Paolo Fumagalli, d’après Giuseppe Bramani, d’après Nicolas de Fer. Musée national des beaux-arts du Québec, 1955-543

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Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 2 8

l’avantage d’attribuer un ordre de

grandeur correspondant à une pré­

sence bien identifiée en région.

S elon c e t te l i ste, le s por t s qu i

envoient le plus de mor ut iers en

Gaspésie sont ceux de Granville et

de Saint­Malo avec, respectivement,

280 et 214 navires connus. Les tra­

versées de ces équipages ont surtout

lieu pendant les 40 dernières années

du Régime français. Ainsi, abordent­

ils puis occupent­ils les principaux

havres de la « côte de Gaspé », un terme

générique pouvant tout aussi bien

signifier les baies de Gaspé, de Percé,

de Grande­Rivière ou de Pabos. Pour

leur part, les capitaines de Bayonne

(55) et de Saint­Jean­de­Luz (41),

mais aussi du Pays basque dans son

ensemble (28 voyages d’origine indé­

terminée), concentrent à partir des

années 1720 leurs efforts à l’entrée de

la baie des Chaleurs. Il apparaît pour

tous ces ports que, après la signature

du traité d ’Utrecht en 1713, leurs

armateurs trouvent dans la pénin­

sule tous les espaces voulus et une

tranquillité propice à leurs projets de

pêche sédentaire.

Chacun de ces équipages quitte ses

quartiers au printemps pour aborder

le littoral gaspésien au mois de mai,

et si possible avant. Plus d’hommes

sont impliqués ici que sur les bancs.

Un navire de deux cents tonneaux,

raconte Nicolas Denys, entrepreneur

en pêche et seigneur de toutes les côtes

de la Nouvelle­France de 1653 à 1687,

exige vingt­cinq pêcheurs en mer alors

qu’en pêche sédentaire il en transporte

cinquante. Le premier part pour six

mois environ, alors que le second res­

tera à terre pendant huit à neuf mois.

Ce personnel et ce temps sont néces­

saires parce qu’il faut préparer des

installations élaborées pour ce type de

pêche et que les opérations de trans­

formation, plus complexes, demandent

une main­d’œuvre spécialisée.

Dès le début de la saison, on s’at­

taque à la construction de quais ou

échafauds pour assurer le débarque­

ment et la préparation du poisson.

À terre, le capitaine fait construire

des logements pour ses officiers et

ses hommes. Le ma ît re­va let, ou

cuisinier, supervise l’érection de ses

quartiers avec l’aide du chirurgien, qui

envoie les garçons de grave chercher

le bois nécessaire en forêt. La pré­

paration des graves est aussi assurée

par les enfants. Pendant ce temps, les

charpentiers montent les chaloupes

amenées en pièces détachées ou bien

érigent des vigneaux sur les grèves. Les

pêcheurs préparent leurs agrès et font

provision d’appâts.

Chaque poste de pêche se voit ainsi

doté d’installations coûteuses et lon­

gues à monter. Il se peut même que

deux ou trois équipages aient leur

propre site de transformation côte à

côte. Aussi, y laissera­t­on à l’automne

un ou deux équipiers pour surveil­

ler le poste pendant l’hiver et s’en

assurer la propriété au printemps. Le

retour au travail pourra susciter des

rivalités voire même des accrochages

sérieux, comme il y en eut sur les

graves de Percé entre Bretons, Basques

et Normands dans les années 1680,

mais on a vite trouvé les ajustements

nécessaires. Le gouvernement français

détermine par une Ordonnance de la

Marine en 1681 des règles de partage

des graves et réserve une zone côtière

aux morutiers français de manière à

assurer un territoire suffisant à leurs

opérations. Celui­ci correspond en

gros à la côte dite de Gaspé. Le reste

de la péninsule peut être cédé aux

entrepreneurs et seigneurs canadiens

ou même loué de ces derniers moyen­

nant des redevances préétablies. Cinq

ans plus tard, l’intendant Jacques De

Meulles, de passage à Percé, renforcera

les précédentes dispositions royales en

décrétant le premier code de travail du

monde halieutique canadien.

L’incidence sur le

peuplement gaspésien

La régularité et l’intensité de cette

migration de travailleurs ont eu des

incidences sur le peuplement de la

Gaspésie, comme pour celui de la

Nouvelle­France d’ailleurs. Nombre

d’immigrants ont traversé l’Atlan­

tique à la faveur des activités de pêche,

que ce soit sur leur initiative ou par

le biais d’agents recruteurs. Une fois

leur passage acquitté en travaillant

comme garçons de grave, ces nou­

veaux arrivants ont gagné en majorité

la vallée laurentienne. Par exemple,

les demandes de liberté au mariage

pour les années 1757 à 1763 montrent

que ceux venus au Canada par cette

filière, environ 6 % des requérants,

sont demeurés en Gaspésie pendant

huit à dix ans avant de se fondre à la

masse des coloniaux (Roy, 1951­1952 et

1952­1953). La Gaspésie a profité ainsi

d’une main­d’œuvre jeune, apte à se

marier quand l’occasion se présentait,

et suffisamment stable pour poser les

bases d’une économie régionale.

Des Français antérieurement établis

à Louisbourg alimentent un second

courant d’immigration. Quand les

aires de pêche ne suffisent plus autour

de l’île Royale, les Joseph Caillabet,

Jean Barré, Jean­François Lefebvre

de Bellefeuille ou le sieur de Lasenne

remontent vers le banc des Orphelins

et rejoignent leurs compatriotes de la

côte de Gaspé. Les registres de bap­

têmes, mariages et sépultures de la

Gaspésie ainsi que divers documents

notariés permettent de chiffrer dans

les années 1750, pour le seul secteur de

Grande­Rivière, Port­Daniel et Pabos,

le nombre de résidants à quelque

deux cents.

La pêche, industrie canadienne

À partir des années 1710, les Cana­

diens se montrent de plus en plus

i ntéressés à la Ga spésie et à son

potent iel ha l ieut ique. Pêcheu rs ,

ma ît res de nav i re ou de ba rque,

marchands­prêteurs ou marchands

forains, entrepreneurs et seigneurs,

tous contribuent dans la mesure de

leurs possibilités à créer un espace

commercial maritime en continuité

avec leurs prédécesseurs européens.

Cet espace n’est pas seulement géo­

graphique, mais aussi économique,

social et professionnel. Il s’agit pour

eu x non seu lement de cer ner u n

territoire, mais encore de l’habiter,

de l ’organiser et d ’en assurer une

exploitation rationnelle.

Les postes de pêche qu’ils érigent

un peu partout sur la ceinture gas­

pésienne se veulent à l’exemple de

ceux antérieurement développés par

les pêcheurs venus d’Europe. Habi­

tés à l’année, certains montrent une

grande vitalité, notamment celui des

Lefebvre de Bellefeuille à Pabos, dont

les trente années d’existence confir­

ment par elles­mêmes sa rentabilité.

Commencée en 1729, seule la guerre

de la Conquête jettera cette entre­

prise familiale par terre. Les critères

(6)

L a p é ninsule ga sp é sie nn e, 1530 -1760 2 9

qui déterminent l’établissement de

ces postes sont les mêmes que ceux

établis par les gens du Vieux Conti­

nent et l’Ordonnance de la Marine

de 1681. La proximité du banc des

Orphelins et la disponibilité des lieux

de séchage entre Grand­Étang et Cap­

des­Rosiers font de la partie nord du

littoral gaspésien un lieu privilégié par

les Canadiens. Ces derniers gagnent

aussi la Baie des Chaleurs où Pierre

Haimard, un marchand de Québec,

acquiert la seigneurie de Paspébiac.

Un Acadien, Jacques Cochu, se fait

concéder celle de Grande­Rivière et

deux de ses beaux­frères, René Deneau

et Charles Morin, originaires comme

lui de Beaubassin, se font respective­

ment accorder celles de Port­Daniel et

de Cloridan.

Une société en gestation

Le bon fonctionnement d’un poste

de pêche dépend en outre de struc­

tures bien établies, à commencer

par les échafauds, mais le cœur de

l ’ ét abl issement demeu re la rési­

dence de l’entrepreneur. C’est une

construction plus imposante que les

autres. Il se peut que celle construite

par Denis R iverin au Mont­Louis

en 1699 ait été en pierre, puisqu’il y

avait des maçons parmi ses employés.

Selon une tradition orale, et trans­

crite dans les registres de 1’endroit

après la Conquête, la demeure de

Michel Mahiet, le dernier seigneur de

l’endroit, était de briques. La maison

de Pierre Revol à Gaspé, telle que la

montre une gravure de 1758, se com­

pare à toutes celles de la basse­ville de

Québec. Confortables, ces habitations

permettent au x entrepreneurs de

demeurer sur leur domaine avec leur

famille. À l’opposé, les conditions de

logement des travailleurs de la base

sont bien différentes. Ces derniers

disposent de maisons plus modestes,

faites de planches, mais habitables à

l’année, puisque déjà à cette époque

des familles ont pris souche sur les

côtes gaspésiennes.

L e s s e i g ne u r s g a s p é s ie n s s ont

l’exemple type d’entrepreneurs dont la

présence permanente sur les lieux de

travail est de nature à leur attirer plus

facilement une main­d’œuvre, mais

ce n’est pas une condition nécessaire

au succès de l’entreprise. Dans un cas

comme dans l’autre, toute une gamme

d’emplois attend les travailleurs sur

place. Au sommet de la hiérarchie se

trouve un maître de grave, en quelque

sorte un gérant ou chef des opérations.

Son choix doit s’avérer judicieux, car

de cet homme dépend la qualité de la

morue et sa valeur marchande. Sous

ses ordres immédiats, un commis

assume la comptabilité du magasin,

note la production quotidienne des

pêcheurs et enregistre le départ des

s to c k s de mor ue . Pa r foi s , i l e s t

avantageux pour le seigneur ou l’entre­

preneur d’installer un fermier sur son

fief. C’est que, dans un contexte où

la Nouvelle­France subit les assauts

répétés de disettes, l’autosuffisance

alimentaire revêt une importance

capitale. Sont aussi requis des char­

pentiers pour construire ou réparer les

chaloupes, fabriquer des barils pour

récupérer l’huile de foie de morue et

entretenir les habitations. Les tâches

reliées à la transformation de la morue

occupent une population aux métiers

les plus divers, des trancheurs, des

décolleurs, des saleurs, des garçons de

grave, etc. Les entrepreneurs canadiens

retiennent leurs services sur une base

saisonnière (exceptionnellement pour

 L apêcHeàL amorueà percé, L’é tabLissementde p. denysdeL a ronde e tLesinstaLL ationsdesmé tropoLitains, 1686

L. J. de Meulles. Bibliothèque nationale de France, Département des cartes et plans, Service hydrographique, portefeuille 125, division 5, pièce 1, cliché C. 1598

(7)

Parmi les artefacts découverts lors

des fouilles sur le site de Pabos figure

une grande quantité d’hameçons et

de fragments de pots en terre cuite.

Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 3 0

En résumé, l’occupation du territoire gaspésien s’est faite en trois temps. Il

y a d’abord eu, de 1530 à 1672, une occupation saisonnière des pêcheurs

européens marquée par le retour des intéressés à leur port d’attache, en

Europe. Puis, peu à peu, de 1672 à 1713 environ, certains d’entre eux ont pris

racine en Amérique et mis sur pied des entreprises appuyées à moitié sur une

main-d’œuvre européenne et à moitié sur une main-d’œuvre coloniale. Suit la

troisième phase d’occupation, de 1713 à 1758, où les habitants de la

Nouvelle-France créent leurs propres entreprises. S’appuyant souvent encore sur une

expertise européenne pour encadrer leur personnel, ils posent quand même

les bases d’une industrie nettement canadienne, donnant du même coup une

impulsion à un peuplement en train de prendre forme.

En 1760, l’ensemble de la population établie en Gaspésie devait avoisiner les

mille individus, éparpillés entre Mont-Louis, Gaspé et le fond de la baie des

Chaleurs. D’origines diverses, tant canadiennes, bretonnes, normandes que

basques, ils seront les premières victimes de la Conquête. à ceux-là,

s’ajou-teront les quelque trois cents ressortissants acadiens réfugiés à Ristigouche

en 1760.

une année complète) et scellent leur

engagement devant un notaire.

La population résidante peut se pro­

curer ses agrès de pêche et ses vivres

aux magasins des seigneurs locaux

« à un prix qui a cours sur la côte de

Gaspé ». Les achats à crédit, comptabi­

lisés pendant toute la saison de pêche,

sont acquittés à la f in de 1’été en

morue « bonne, loyale et marchande »,

un poisson de première qualité. Dans

les établissements de moindre enver­

gure, les pêcheurs s’approvisionnent à

des conditions semblables auprès des

marchands forains.

Dans les postes les mieux établis,

on retrouve également des mission­

naires résidents et des lieux de culte.

Dans les années 1740, les habitations,

le magasin, la chapelle, les bâtiments

utilitaires, les échafauds, toutes ces

constructions donnent à cer tains

points de la côte gaspésienne une allure

de petits villages. N’y vivent que des

gens impliqués directement dans les

pêches. L’entreprise de Michel Mahiet

au Mont­Louis en 1758 fournit une

bonne idée du personnel requis par un

tel poste. On pourrait citer aussi le cas

des Lefebvre de Bellefeuille à Pabos.

vuese tartefac tsdesfouiLLessurLesite arcHéoLogiquede pabos

Site historique et archéologique de Pabos

CI-DESSuS

un puit servant à fournir

de l’eau douce aux pêcheurs mis au jour

dans la baie du Grand Pabos.

à DROITE

Sur l’île Beau Séjour furent

retrouvées les fondations empierrées du

foyer de la maison seigneuriale.

(8)

N O T E S

La péninsule gaspésienne,

1530-1760

1. Cet article s’appuie sur les travaux de l’auteur et ceux de plusieurs autres dont Auger, Fitzgerald et Turgeon (1992), Biggar (1911), Blanchard (1935), Desjardins, Frenette

et al. (1999), Laverdière et Casgrain (1871),

Le Blant et Baudry (1967), Leclercq (1999), D’Entremont (1982), Innis (1954), et Roy (1951­1953).

2. L’auteur tient à souligner l’aide appor­ tée par Yolaine Sirois dans la rédaction de ce travail et lui fait part sa reconnaissance. Il a imera it aussi ex primer sa g rat itude envers Yves Frenette dont les observations ont permis de donner au contenu de cet article toute la rigueur qui convient à une telle présentation.

(9)

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