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Audit de pratique : respect des règles d’hygiène lors du toucher vaginal après rupture des membranes en salle de naissance à la maternité de Voiron

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: dumas-01908675

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01908675

Submitted on 30 Oct 2018

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Audit de pratique : respect des règles d’hygiène lors du

toucher vaginal après rupture des membranes en salle de

naissance à la maternité de Voiron

Marine Termoz-Masson

To cite this version:

Marine Termoz-Masson. Audit de pratique : respect des règles d’hygiène lors du toucher vaginal après rupture des membranes en salle de naissance à la maternité de Voiron. Gynécologie et obstétrique. 2018. �dumas-01908675�

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AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le

jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la

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(3)

UNIVERSITE GRENOBLE ALPES

U.F.R DE MEDECINE DE GRENOBLE

DEPARTEMENT DE MAIEUTIQUE

Par TERMOZ MASSON Marine

Mémoire soutenu le 19 Juin 2018

En vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de Sage-femme

Année 2017-2018

Audit de pratique :

Respect des règles d’hygiène lors du toucher vaginal après rupture des membranes

en salle de naissance à la maternité de Voiron

(4)
(5)

1 RESUME

Objectifs : Evaluer le respect des pratiques d’hygiène lors du toucher vaginal à membranes rompues en salle de naissance d’une maternité de type IIA.

Décrire les pratiques cliniques des professionnels au cours de la réalisation d’un toucher vaginal à membranes rompues en salle de naissance.

Méthodes : Etude observationnelle, descriptive, prospective, et mono-centrique réalisée par l’observation directe de médecins, sages-femmes et étudiants en maïeutique en salle de naissance. Résultats : Quatre observations ont rempli les sept critères préconisés par le CPias Auvergne-Rhône-Alpes. Une observance globale de 100% a été constatée sur l’hygiène des mains. La désinfection vulvo-périnéale a été réalisée dans 16,7% des cas. 96,7% des praticiens ont porté un masque. Des gants stériles aux deux mains ont été utilisés dans 46,7% des cas. L’absence de montre a été mise en évidence dans 96,7% des cas. Aucun autre bijou ou vernis n’a été mis en évidence.

Conclusion : L’évaluation et la description des pratiques professionnelles a permis de suggérer quelques axes d’amélioration afin de respecter au mieux les recommandations : proposition d’un protocole et d’une nouvelle affiche technique relative au toucher vaginal à membranes rompues. Mots clés : Toucher vaginal à membranes rompues – Hygiène – Infection associée aux soins – Maternité – Prévention – Audit

ABSTRACT

Objectives: To evaluate the respect of hygienic practices during the vaginal touch after rupture of membranes (ROM) in a delivery room of a level IIA maternity.

To describe the clinical practices of healthcare providers during vaginal touch after ROM in delivery room.

Methods: Observational, descriptive, prospective and mono-centric study carried out by the direct observation of doctors, midwives and maieutic students in the delivery room.

Outcomes: Four observations fulfilled the seven criteria recommended by CPias Auvergne-Rhône-Alpes. An overall compliance of 100% has been observed on hand hygiene. Vulva-perineal disinfection was performed in 16,7% of cases.

96,7% of healthcare professionals wore a mask. Sterile gloves on both hands were used in 46,7% of cases. The absence of watch was highlighted in 96,7% of cases. No other jewel or varnish was found. Conclusion: The evaluation and description of professional practices made it possible to suggest some areas of improvement in order to best respect the recommendations: proposal of a protocol and a new technical poster relating to the vaginal touch after rupture of membranes.

Key words: Vaginal touch after rupture of membranes – Hospital hygiene – Healthcare associated infection – Maternity – Prevention – Audit

(6)

2

REMERCIEMENTS

Je remercie les membres du Jury :

o Mr Lionel DI MARCO, Sage-femme Enseignant du Département de Maïeutique de l’UFR de Médecine Grenoble - UGA, Président du Jury ;

o Mme le Dr Elisabeth PIAZZA, Professeur Hospitalier en santé au travail au CHU

Grenoble-Alpes, Co-présidente du Jury ;

o Mr Laurent GAUCHER, Sage-femme aux Hospices Civils de Lyon, Membre invité du

Jury ;

o Mme Laurence COMBET-BLANC, Coordonateur en maïeutique au Centre

Hospitalier de Voiron, Directrice de ce mémoire ;

o Mr Lionel CURTO, Sage-femme Enseignant du Département de Maïeutique de l’UFR

(7)

3 Je remercie plus particulièrement :

o Mme Laurence COMBET-BLANC, Coordonateur en maïeutique au Centre

Hospitalier de Voiron, Directrice de ce mémoire,

Pour avoir acceptée de diriger ce mémoire, pour son aide et ses précieux conseils dans l’élaboration de ce travail;

o Mr Lionel CURTO, Sage-femme Enseignant du Département de Maïeutique de l’UFR

de Médecine Grenoble - UGA, Co-directeur de ce mémoire,

Pour ses encouragements, son soutien, ses corrections et sa transmission de savoir tout au long de ces quatre années d’études ;

o Mme Sophie JOURDAN, Sage-femme Enseignante du Département de Maïeutique de l’UFR de Médecine Grenoble – UGA, Co-guidante de ce mémoire jusqu’à février

2018,

Pour son encadrement et son accompagnement ;

o Les médecins et les sages-femmes du Centre Hospitalier de Voiron,

Pour leur disponibilité et leur gentillesse lors de mes observations ;

o Ma famille, mes proches et plus particulièrement mes parents, mon frère et Romain,

Pour leur soutien sans faille, leurs encouragements, leur patience et leur bienveillance.

(8)

4

Table des matières

I. Abréviation ... 6

II. Introduction ... 7

III. Objectifs ... 9

IV. Matériel et méthode ... 10

1) Type d’étude ... 10

2) Lieu d’étude ... 10

3) Période d’étude ... 10

4) Population étudiée : critère d’inclusion et d’exclusion ... 10

5) Matériel et recueil de données ... 11

6) Critère de jugement ... 14

7) Méthode de recueil de données ... 14

8) Traitement des données et analyse statistique ... 15

V. Résultats ... 16

1) Description de la population : Flow chart ... 16

2) Critère de jugement principal ... 17

3) Critère de jugement secondaire : description des résultats ... 19

a. Tenue professionnelle ... 19

b. Port du masque ... 19

c. Hygiène des mains avant le geste ... 19

d. Désinfection vulvo-périnéale ... 19

e. Type de gants pour le toucher vaginal à membranes rompues ... 21

f. Gestion des déchets ... 22

g. Hygiène des mains après le geste ... 22

VI. Discussion ... 23

1) Limites et biais de l’étude... 23

a. Liées au type d’étude ... 23

b. Liées à la population ... 23

2) Analyse des résultats ... 24

a. Tenue professionnelle ... 24

b. Port du masque ... 24

c. Hygiène des mains avant le geste ... 24

(9)

5

e. Type de gants pour le toucher vaginal à membranes rompues ... 27

f. Gestion des déchets ... 28

3) Plan d’amélioration et perspective ... 28

a. Restitution des résultats à l’équipe ... 28

b. Proposition d’un protocole et d’une nouvelle affiche technique ... 28

c. Proposition d’une fiche de déclaration d’IAS ... 29

d. Perspective ... 29

VII. Conclusion ... 31

VIII. Références bibliographiques ... 32

(10)

6

I. Abréviation

CCLIN : Centre de Coordination de Lutte contre les Infections Nosocomiales

CPias : Centre de Prévention des infections associés aux soins

DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux

DAOM : Déchets Assimilables aux Ordures Ménagères

GREPHH : Groupe d’Evaluation des Pratiques en Hygiène Hospitalière

HDM : Hygiène Des Mains

IAS : Infection Associée au Soin

IN : Infection Nosocomiale

SDN : Salle De Naissance

SF2H : Société Française d’Hygiène Hospitalière

SHA : Solution Hydro-Alcoolique

TV: Toucher Vaginal

(11)

7

II. Introduction

Les membranes amniochoriales jouent un rôle de barrière aux agents infectieux (1). De ce fait, lorsqu’elles sont rompues, il y a un risque infectieux avéré pour la mère et le fœtus.

Lors de ces interventions et gestes intra-vaginaux, des mesures d’hygiène doivent être prises

pour éviter des infections associées aux soins (IAS) particulièrement lors des touchers

vaginaux (TV). En effet, le toucher vaginal à membranes rompues (TVMR) est un geste

invasif : il est à risque d’IAS par voie ascendante (2) (3). Par conséquent, c’est un geste à

risque infectieux à limiter.

Les IAS, aussi appelées infections hospitalières ou infections nosocomiales (IN), sont des

infections acquises pendant un séjour dans un établissement de santé et qui n’étaient ni présentes ni en incubation au moment de l’admission du patient. Les infections survenant plus

de 48 heures après l’admission sont habituellement considérées comme nosocomiales. Parmi

les différents agents pathogènes, ce sont les bactéries qui sont, dans la majorité des cas,

responsables des IAS. (4)

En maternité, elles peuvent toucher à la fois la mère et l’enfant.

Plusieurs données épidémiologiques peuvent être retrouvées dans la littérature.

D’après le rapport annuel Mater 2016 publié en octobre 2017 (5) (= réseau de surveillance

des IN en maternité, participation basée sur le volontariat : 62 maternités participantes et 44 609 accouchements pris en compte en 2016), les taux d’incidences cumulées retrouvés

dans la littérature concernant les IN chez la mère varient entre 0,5 à 5% pour les

accouchements par voie basse.

A l’issue de l’analyse des résultats, 36,1% des accouchées par voie basse ont eu plus de cinq

(12)

8 Sur 35 570 patientes accouchant par voie basse, 46 cas d’endométrite ont été déclarés, soit

17,23%. Le délai d’apparition de ce type d’IN est en moyenne de neuf jours (au-delà de la

durée classique de séjour pour un accouchement voie basse qui est en de trois à quatre jours

en moyenne). Ce type d’IN ne se déclare généralement pas en milieu hospitalier : cela

explique toute la difficulté à relever le nombre exact d’IN. En effet, certaines IN ne sont pas

déclarées au service hospitalier concerné.

Par ailleurs, l’Institut de Veille Sanitaire a étudié les données de signalement d’IAS à

streptocoque du groupe A (Streptococcus Pyogenes) en post-partum entre 2001 et 2003 : sur

18 patientes concernées, 14 ont présenté une endométrite, deux une bactériémie, une un choc

septique et trois des autres types d’infection. (6)

Le TVMR pourrait alors être à l’origine d’IAS si, lorsqu’il est réalisé, il ne respecte pas un

ensemble de critères stricts qui découlent de recommandations nationales formulées par le

Centre de Prévention des infections associées aux soins (CPias) Auvergne-Rhône-Alpes et la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H). Ces dernières ont pour but de limiter une

contamination par voie ascendante et ainsi éviter des IAS (7) (8).

Au cours de différents stages réalisés dans le secteur obstétrical, nous avons pu observer

que les recommandations n’étaient pas toujours respectées. Nous nous sommes alors

interrogés sur l’absence de suivi de ces recommandations dans le cadre de la démarche

qualité.

Au centre hospitalier de Voiron, il n’existe pas de protocole rédigé et diffusé concernant le

TVMR et les précautions à prendre lors de ce geste. Il semble intéressant, par le biais de cette

étude, de décrire les pratiques des professionnels permettant de mesurer les écarts entre la

(13)

9

III. Objectifs

L’objectif principal était d’évaluer le respect des pratiques d’hygiène lors du TVMR en

salle de naissance (SDN) au centre hospitalier de Voiron selon les recommandations du CPias

Auvergne-Rhône-Alpes.

L’objectif secondaire était de décrire les pratiques cliniques des professionnels au cours de

(14)

10

IV. Matériel et méthode

1) Type d’étude

Il s’agit d’un audit clinique : étude observationnelle, descriptive, prospective, et mono-centrique réalisée par l’observation directe des praticiens en SDN.

2) Lieu d’étude

L’étude s’est déroulée à la maternité de type IIA du centre hospitalier de Voiron en Isère.

3) Période d’étude

Pour mener cette étude, des observations ont été réalisées sur une période s’étendant entre le

10 août et le 27 décembre 2017.

4) Population étudiée : critère d’inclusion et d’exclusion

La population étudiée était les professionnels de santé intervenant en SDN pour la réalisation d’un TVMR.

Ont été inclus dans l’étude les médecins gynécologues-obstétriciens, les sages-femmes

diplômés d’état exerçant en SDN au centre hospitalier de Voiron ainsi que les étudiants en

maïeutique en stage dans ce service lors de la période d’observation.

Ont été exclus les médecins gynécologues-obstétriciens, les sages-femmes et les étudiants en maïeutique refusant de participer à l’étude ainsi que les médecins gynécologues-obstétriciens

intérimaires.

Par ailleurs, les professionnels de santé et étudiants connaissant l’objet de l’observation ont

(15)

11

5) Matériel et recueil de données

Les données nécessaires ont été recueillies grâce à une grille d’observation de façon

prospective: Cf Annexe 1.

Cette grille d’observation a été établie selon les référentiels de précautions standards d’hygiène etde TVMR du CPias Auvergne-Rhône-Alpes et de la SF2H: Cf. Annexe 2.

Cette grille d’observation comprenait sept critères:

1. Tenue professionnelle

2. Port du masque

3. Hygiène des mains avant le geste

4. Désinfection vulvo-périnéale

Toutes les données recueillies ont été classées selon trois variables : Oui, Non ou NA (= non

adaptée à la situation).

1. La tenue professionnelle :

En SDN, le personnel doit être vêtu uniquement d’un pyjama de bloc, sans qu’aucun autre

vêtement ne dépasse (tee-shirt à manches longues, veste). (7)

De plus, le professionnel de santé ne doit porter aucun bijou (montre, bracelet, bague). Il doit

avoir des ongles courts et propres sans vernis ni faux ongles. (7) (9) (10)

2. Le port du masque :

Le masque est obligatoire pour la prévention de l’infection à Streptocoque du groupe A et

pour toutes les infections à transmission rhinopharyngée.

Le port du masque est requis dès la rupture des membranes pour tout geste obstétrical (TV, prélèvement vaginal…). (7)

Lors d’un TVMR, le port du masque est obligatoire et ce dernier doit être mis avant l’hygiène

des mains (HDM).

5. Type de gants pour le TVMR

6. Gestion des déchets

(16)

12

3. L’hygiène des mains :

L’HDM est une procédure qui diminue la fréquence des IN. En effet, la transmission des

agents pathogènes associés aux soins se produit par contact direct ou indirect. La transmission

par les mains contaminées du personnel soignant est le schéma de transmission le plus

courant. L’hygiène des mains, notamment par friction avec une solution hydro-alcoolique

(SHA), permet de détruire les germes présents sur les mains, tout en étant bien tolérée par la

peau. (9) (11)

Le lavage simple des mains est réservé aux situations où les mains sont visiblement sales ou souillées par du sang ou d’autres liquides biologiques. Il doit être remplacé par une friction

avec une SHA chaque fois que possible. (10)

Le TVMR est un geste à risque infectieux avéré. Lors de ce soin, l’HDM est recommandée

selon un traitement hygiénique des mains par friction avec une SHA : le lavage simple des

mains non suivi par une friction avec une SHA n’est donc pas approprié. De ce fait, si des

mains sont souillées, il est recommandé de faire un lavage simple des mains puis une

désinfection par friction avec une SHA. Toutefois, en cas de mains propres, un lavage simple

des mains précédant la désinfection par friction avec une SHA n’est pas considéré comme une

faute.

4. Désinfection vulvo-périnéale :

Pour réaliser un TVMR des précautions supplémentaires sont à prendre en plus d’un toucher

vaginal (TV) à membranes intactes. Si c’est le premier TVMR, une toilette vulvo-périnéale

suivi d’une antisepsie vulvo-vaginale sont nécessaires. Pour les TV suivants, seule une

antisepsie vulvo-vaginale suffit (8)

(17)

13 La toilette vulvo-périnéale simple précède la réalisation du premier TVMR.

Pour cela, il faut installer la patiente sur un bassin. Le port de gants non stériles est nécessaire ainsi qu’un tablier de protection imperméable à usage unique. Pour réaliser ce soin, des

compresses ou un gant de toilette à usage unique et du savon doux ou de la Bétadine® savon

sont à utiliser. Il faut procéder du plus propre au plus sale et du haut vers le bas. Il s’agit d’un acte en 4 temps. Il faut humidifier l’ensemble de la vulve et du périnée puis le savonner. Le

savonnage est suivi d’un rinçage abondant et d’un séchage soigneux. (7)

o L’antisepsie vulvo-vaginale :

Pour réaliser l’antisepsie vulvo-vaginale, la patiente doit être installée sur une surface propre.

Il s’agit d’un geste aseptique nécessitant le port de gants stériles à usage unique. Comme la

toilette vulvo-périnéale, il faut procéder du plus propre au plus sale et du haut vers le bas. Cette antisepsie est réalisée à l’aide de compresses stériles et de Dakin® ou de Bétadine®

dermique ou gynécologique. (7)

5. Le type de gants pour le TVMR :

Parmi les précautions supplémentaires à prendre lors d‘un TVMR, des gants stériles aux deux

mains doivent être portés pour réaliser ce geste. (8)

6. La gestion des déchets :

Tous les déchets de soin à risque infectieux (c’est-à-dire tout élément souillé par du liquide

biologique) doivent être éliminés dans la poubelle « déchet d’activité de soin à risque

infectieux » (DASRI).

Tous les déchets de caractéristiques physico-chimiques identiques aux déchets provenant des

ménages doivent être éliminés dans la poubelle « déchet assimilable aux ordures ménagers »

(18)

14

6) Critère de jugement

Le critère de jugement principal était le taux d’observation remplissant les sept critères des

recommandations du CPias Auvergne-Rhône-Alpes concernant le TVMR d’après leur

affiche (désinfection vulvo-périnéale, absence de montre, absence de bijou, absence de vernis,

port du masque, désinfection des mains par friction avec une SHA, gants stériles aux deux

mains) : Cf Annexe 2.

Le critère de jugement secondaire était le taux de pratique pour chaque critère observé.

7) Méthode de recueil de données

La réalisation de cette évaluation des pratiques professionnelles s’appuie sur le guide

méthodologique de la Haute Autorité de Santé. (13) (14) L’audit a été réalisé sur une période de quatre mois.

Avant le début des observations, les sages-femmes, les étudiants en maïeutique et les

médecins gynécologues-obstétriciens ont été informés qu’une étudiante en cinquième année

de maïeutique les observerait dans le cadre de son mémoire de fin d’étude mais l’objet de l’audit ne leur a pas été communiqué. Les praticiens ont alors été libres d’accepter ou de

refuser l’observation. L’intégralité des gestes réalisés en SDN au moment des examens

cliniques du suivi de travail a été observée.

Il existe une variante dans la réalisation du geste : s’il s’agit du premier TVMR ou si c’est un

des TV ultérieurs (premier TVMR = toilette vulvo-périnéale + antisepsie vulvo-vaginale / un

des TV ultérieurs = antisepsie vulvo-vaginale uniquement). Ainsi, pour un même

professionnel de santé, jusqu’à deux observations ont pu être réalisées : une lors du premier TVMR et une autre lors d’un des TV suivants.

(19)

15 Les TVMR réalisés en situation d’urgence obstétricale ont été observés mais non retenus dans

l’étude.

L’observation a été anonyme (patiente et praticien), ni la date, ni l’heure du geste n’ont été

notifiées dans l’étude. Aucune information concernant le praticien observé (fonction, âge,

année d’expérience) n’a été renseignée. Un numéro d’anonymat a été attribué à chaque

praticien. Ce numéro a été reporté sur une feuille listant le nom des différents praticiens

présents pendant la période d’observation permettant à l’observateur d’éviter des doublons

inutiles dans les observations. Cette liste a été conservée en toute confidentialité dans le

bureau de la sage-femme coordinatrice du service.

Le consentement oral de la parturiente à la présence de l’observateur a été demandé.

L’observateur n’est pas intervenu dans la prise en charge des patientes et n’a participé à aucun

soin. La grille d’observation a été remplie après l’observation du geste, à l’abri du regard des

praticiens : Cf. Annexe 2.

Toutes les observations ont été réalisées par la même personne, l’investigateur principal.

8) Traitement des données et analyse statistique

Les variables qualitatives ont été décrites par les effectifs et les proportions.

(20)

16

V. Résultats

1) Description de la population : Flow chart

Au cours de l’étude 30 observations ont pu être faites. 22 praticiens ont été observés dont huit

l’ont été deux fois (une fois pour le premier TVMR et une autre fois pour un TV ultérieur).

Professionnels de santé et étudiants exerçant à la maternité de Voiron d’août à décembre 2017 :

- Médecins gynécologues-obstétriciens (7) - Sages-femmes (22)

- Etudiants en maïeutique (8)  n = 37 (74 observations possibles)

Professionnels et étudiants inclus pour l’audit  n = 35 (70 observations possibles)

Praticiens observés = 22 (dont 8 observés 2 fois)

 30 observations analysables

Exclusion :

- Professionnels de santé et étudiants ne souhaitant pas participer à l’étude = 2

- Médecin gynécologue-obstétricien intérimaire = 0

- Professionnels de santé et étudiants connaissant l’objet de l’observation = 1 - Professionnels de santé et étudiants non observés = 12

(21)

17

2) Critère de jugement principal

D’après l’affiche du CPias Auvergne-Rhône-Alpes concernant le TVMR, sept critères

sont recommandés préconisés : désinfection vulvo-périnéale, absence de montre, absence de

bijou, absence de vernis, port du masque, désinfection des mains par friction avec une SHA,

gants stériles aux deux mains.

Figure 1 : Nombre d’observation en fonction du nombre de critères remplis

Figure 3 : Pourcentage d’observation remplissant le critère évalué

*4

4 observations sur 30 qui ont été conformes

En regroupant les critères :

- Aucune observation n’a rempli un ou deux critères

- Une observation a rempli trois critères

- Trois observations ont rempli quatre critères

- Quatorze observations ont rempli cinq critères

- Huit observations ont rempli six critères

- Quatre observations ont rempli l’ensemble des sept critères 0 2 4 6 8 10 12 14

1 critère 2 critères 3 critères 4 critères 5 critères 6 critères 7 critères

0 0 1 3 14 8 4 Ob se rv at ion s

(22)

18

Figure 2 : Pourcentage d’observation remplissant le critère évalué

E

En prenant chaque critère indépendamment des autres :

- La désinfection vulvo-périnéale a été réalisée dans cinq observations, soit 16,7% des

cas.

- L’absence de montre a été mise en évidence dans 29 observations, soit 96,7% des cas.

- L’absence d’autre bijou (bracelet, bague, alliance) et l’absence de vernis ont été mises

en évidence dans la totalité des observations, soit 100% des cas.

- Le masque a été porté dans 29 observations, soit 96,7% des cas.

- La désinfection des mains a été adaptée dans 25 observations, soit 83,3% des cas.

- Les gants stériles aux deux mains ont été portés dans 14 observations, soit 46,7% des

cas. Désinfection

vulvo-périnéale Absence de montre d'autre bijou Absence Absence de vernis

Port du

masque Désinfection des mains Gants stériles aux 2 mains 16,7%

96,7% 100,0% 100,0% 96,7%

83,3%

46,7%

(23)

19

3) Critère de jugement secondaire : description des résultats

a. Tenue professionnelle

Tableau I : Tenue professionnelle

Items Effectif ; n Oui ; %

Absence de montre 29/30 96,7

Absence de bracelet, bague/alliance 30/30 100

Absence de vernis/faux ongles 30/30 100

Ongles courts et propres 30/30 100

Cheveux courts ou attachés si longs 30/30 100

Tenue professionnelle adaptée « pyjama de bloc » 30/30 100

Tenue vestimentaire propre 30/30 100

Tenue professionnelle sans veste/polaire, tee-shirt

dépassant, écharpe 30/30 100

n = effectif, % = pourcentage

b. Port du masque

Lors des différentes observations, 29 des 30 des praticiens ont porté un masque soit 96,7%.

c. Hygiène des mains avant le geste

Tableau II : Hygiène des mains avant le geste

Items Effectif ; n Oui ; %

Hygiène des mains faite 30/30 100

Hygiène des mains adaptée sur : Mains propres Mains souillés 25/30 22/27 3/3 83,3 81,5 100

Hygiène des mains après la mise en place du masque 22/30 73,3

n = effectif, % = pourcentage

d. Désinfection vulvo-périnéale Désinfection vulvo-périnéale au premier TVMR

Huit observations ont concerné le premier TVMR. Parmi celles-ci, trois TVMR ont été

réalisés selon les règles de bonne pratique soit 37,5% des cas.

Concernant la toilette vulvo-périnéale, elle a été réalisée dans quatre observations sur huit

(24)

20 - Le tablier de protection imperméable à usage unique n’a jamais été mis.

- L’HDM a été réalisée selon les règles de bonnes pratiques cliniques dans 100 % des

cas (HDM avant le port de gants et après réalisation de la toilette).

- Des gants non stériles ont été utilisés dans 100% des cas.

- Le bassin a été mis en place dans 100% des cas.

- La toilette a été réalisée en quatre temps, du plus propre au plus sale et du haut vers le

bas dans 100% des cas.

100% des patientes ont été installées sur une surface propre que l’antisepsie vulvo-vaginale a

été faite ou non.

Concernant l’antisepsie vulvo-vaginale, elle a été suivie de la toilette vulvo-périnéale dans

trois observations sur huit (37,5%) :

- Des gants stériles ont été portés dans 67% des cas.

- L’HDM avant de mettre des gants a été réalisée dans 100% des cas.

- Un antiseptique adapté à la muqueuse a été utilisé dans 100% des cas.

- Des compresses stériles ont été utilisées dans 100% des cas.

- L’antisepsie vulvo-vaginale a été réalisée du plus propre au plus sale et du haut vers le

bas dans 100% des cas.

Désinfection vulvo-périnéale lors d’un des TVMR ultérieurs

22 observations ont concerné un des TVMR suivants.

100% patientes ont été installées sur une surface propre que l’antisepsie vulvo-vaginale a été

faite ou non.

L’antisepsie vulvo-vaginale a été réalisée dans deux observations sur 22 soit dans 9,1% des

cas.

(25)

21 - L’HDM a été réalisée dans 100% des cas.

- Des gants stériles ont été portés dans 50% des cas.

- Un antiseptique adapté à la muqueuse a été utilisé dans 100% des cas.

- Des compresses stériles ont été utilisées dans 100% des cas.

- L’antisepsie vulvo-vaginale a été réalisée du plus propre au plus sale et du haut vers le

bas dans 100% des cas.

- Ils ont effectué l’antisepsie avec un antiseptique adapté à la muqueuse et avec des

compresses stériles. L’antisepsie a été faite du plus propre au plus sale et du haut vers

le bas dans les deux observations.

e. Type de gants pour le toucher vaginal à membranes rompues

Lors du TVMR, des gants stériles aux deux mains ont été mis dans 14 observations sur 30

(46,7%).

Figure 3 : Type de gants utilisés pour le toucher vaginal à membranes rompues

46,7%

23,3% 20%

6,7% 3,3%

Gants stériles aux 2 mains 1 gant stérile

1 doigtier + 1 gant non stérile 1 doigtier

(26)

22

f. Gestion des déchets

Gestion des déchets à la suite du premier TVMR

Le matériel utilisé a été jeté de manière adaptée :

- Dans 100% des cas pour les gants et les compresses/gants de toilette.

- Dans 87,5% des cas pour le masque.

Le bassin a été nettoyé au lave-bassin dans 75% des cas. Il a été laissé tel quel sur le guéridon

dans la salle dans 25% des cas.

Remarque : Comme aucun praticien n’a utilisé de tablier de protection imperméable à usage unique lors de la toilette vulvo-périnéale, nous n’avons pas pu évaluer l’item 32 de la grille d’observation concernant la gestion de tri du tablier de protection.

Gestion des déchets à la suite d’un des TVMR ultérieurs.

Le matériel utilisé a été jeté de manière adaptée :

- Dans 100% des cas pour les gants et les compresses.

- Dans 90,9% des cas pour le masque.

g. Hygiène des mains après le geste

A la fin du geste, l’HDM a été réalisé dans 100% des cas (désinfection par friction avec une

SHA = 86,7% / lavage simple des mains = 10% / lavage simple des mains suivi d’une

(27)

23

VI. Discussion

1) Limites et biais de l’étude

a. Liées au type d’étude

Pour éviter un biais déclaratif, les différents professionnels de santé n’ont pas été informés de l’objet de l’audit et les grilles d’observation ont été remplies à l’abri des regards.

L’étude prospective a permis de réaliser directement des observations en SDN évitant ainsi un

biais de sélection.

Le biais d’objectivité a pu être évité car les observations ont été faites par la même personne,

l’investigateur principal.

Néanmoins, la présence d’un observateur a pu entraîner un changement de comportement

chez les personnes observées et ceci a pu se répercuter sur leurs pratiques habituelles (effet

Hawthorne (15) (16)).

Par ailleurs, il existe un biais de subjectivité car l’observateur est humain et a pu commettre des erreurs de saisie des informations ou d’appréciation de ce qu’il a observé: une baisse de

vigilance et une sur ou sous-estimation ont pu être possible.

b. Liées à la population

N’ayant pas observé l’ensemble des praticiens présents lors de la période d’observation et

répondant aux critères d’inclusion, l’audit ne reflète donc pas les pratiques de la totalité des

professionnels travaillant au centre hospitalier de Voiron. De même les résultats ne peuvent

(28)

24

2) Analyse des résultats

Le premier objectif était d’évaluer le respect des pratiques d’hygiène recommandées lors du TVMR en SDN et l’objectif secondaire était de décrire les pratiques cliniques des professionnels au cours de la réalisation d’un TVMR. Notons qu’il existe très peu de données

dans la littérature à ce sujet.

a. Tenue professionnelle

Les résultats concernant la tenue professionnelle sont honorables. Pratiquement l’ensemble

des critères observés ont atteint les 100%.

b. Port du masque

Lors des différentes observations, 29 des 30 praticiens ont porté un masque ce qui est

satisfaisant. Seul un professionnel n’a pas respecté la recommandation.

Le port du masque semble réellement nécessaire en SDN à cause des forts risques infectieux et plus encore pour l’enfant à naître, d’autant plus quand les membranes sont rompues.

Les résultats sont encourageants.

c. Hygiène des mains avant le geste

Observance globale

Dans cette étude, nous atteignons un taux d’observance globale de 100% ce qui est largement

au-dessus de nos attentes et nettement supérieur aux données de la littérature. Les résultats nationaux de l’audit « Hygiène des mains » de 2011 réalisé par le Groupe d’Evaluation des

(29)

25 Pour toutes les catégories professionnelles confondues, Pittet avait obtenu en 1999 un taux d’observance de 48% (18) et le Journal of Advanced Nursing avait atteint en 2005 une

observance comprise entre 51 et 83 % (19).

Gardons à l’esprit que nos résultats peuvent être surestimés. En effet, Eckmanns a mis en

évidence une augmentation de 55% de l’observance de l’HDM lorsque le personnel se savait

observé par rapport à une étude antérieure où le personnel ne se savait pas observé. (15)

Hygiène des mains avant le geste

Néanmoins, l’HDM avant le geste a été adaptée dans seulement 83,3% des cas et elle a été

réalisée après la mise en place du masque dans 73,3% des cas.

Si elle n’est pas faite au bon moment et correctement (adaptée à la situation), le geste perd de

son intérêt.

Hygiène des mains après le geste

A la fin du geste, l’HDM a été réalisé dans 100% des cas : désinfection par friction avec une

SHA dans 86,7% cas, lavage simple des mains dans 10% des cas, lavage simple des mains suivi d’une désinfection par friction avec une SHA dans 3,3% des cas. Ces résultats sont

proches de ceux de l’audit du GREPHH : désinfection par friction avec une SHA dans 73,6 %

cas, lavage simple des mains dans 24,2% des cas, lavage simple des mains suivi d’une

désinfection par friction avec une SHA dans 2,2% des cas. (17)

d. Désinfection vulvo-périnéale

La désinfection vulvo-périnéale a été réalisée uniquement dans 16,7% des cas que ce soit au premier TVMR ou lors d’un des suivants. Par ces résultats, nous pouvons déclarer qu’une

amélioration est à apporter par rapport à l’information et à la formation : un travail est

(30)

26 Lors des observations les praticiens ne connaissant pas le sujet de cet audit, ils ont essayé de

soudoyer l’observateur pour connaître le sujet. Plusieurs ont fait part que si l'observation

portait sur un toucher vaginal à membranes rompues, ils ne réalisaient pas de toilette

ni d'antisepsie vuvlo-vaginale pour plusieurs raisons :

- Le fait de réaliser l'antisepsie à chaque TV, et donc toutes les heures, détruirait la flore

commensale et serait à risque de développer par la suite des vaginoses et

des infections vaginales à type de mycose.

- Le vagin n'étant pas stérile, ils ne comprennent pas l'utilité de la réaliser sachant qu'ils

utilisent des doigtiers ou des gants stériles.

Un contact auprès du CPias a été pris pour apporter des réponses à ces propos. Les

recommandations évaluent le TV en cas de rupture de membranes comme un geste à risque

infectieux ce qui impliquent des mesures adaptées à ce risque (qui peut être une endométrite,

une bactériémie, risque bien différent de celui d’une mycose ou d’une vaginose).

L’intérêt de la désinfection vulvo-périnéale porte sur le fait qu’il est possible par le TV de

faire remonter les germes présents sur les berges vulvaires, anales et la fourchette vaginale en direction de l’utérus : comme le col est ouvert et les membranes sont rompues, c’est une porte

d’entrée aux germes. Le fait de faire une désinfection vulvo-périnéale « du haut vers le bas »

permet d’éliminer la majorité des germes.

D’après les résultats du réseau Mater 2016 (5), l’odds ratio des endométites dans les

accouchements par voie basse diminue significativement pour aboutir à 0,33 en 2016 (risque

divisé par trois depuis 1999). Les endométrites dans les accouchements voie basse sont

maîtrisées dans le réseau mais elles ne sont pas totalement contrôlées. C’est pour cela qu’il

faut continuer à être vigilant.

Néanmoins dans notre étude, concernant le premier TVMR, lorsque la désinfection

(31)

27 été réalisés sauf pour le port du tablier (0%) et l’usage de gants stériles pour l’antisepsie

vulvo-vaginale (67%).

De même pour l’un des TVMR ultérieurs, lorsque la désinfection vulvo-périnéale a été faite,

pratiquement l’ensemble des items évalués ont été réaliséssauf pour l’usage de gants stériles

pour l’antisepsie vulvo-vaginale (50%).

Nous avons pu mettre en évidence que le tablier de protection imperméable à usage unique n’a jamais été porté lors de la toilette vulvo-périnéale. Or, celui-ci doit être mis pour tout soin

à risque de projection (7). Son utilisation permet d’éviter une contamination de la tenue du

professionnel : cela réduit donc le risque de transmission de micro-organismes entre les

patients et les soignants (20).

e. Type de gants pour le toucher vaginal à membranes rompues

Il est recommandé de mettre des gants stériles aux deux mains lors du TVMR : ils ont été

portés seulement dans 46,7% des cas. De ce fait, 53,3% des praticiens utilisaient des gants

différemment de ce qui est préconisé.

Il est important de rappeler que le port de gants permet de protéger le soignant des liquides

biologiques et le patient du risque de transmission de micro-organismes par le soignant.

Le doigtier stérile ne recouvre pas entièrement la main en contact de la région vulvaire : le

risque de transmission de germe exogène par le professionnel est présent avec ce type de gant

ainsi que le risque d’AES en cas de lésion sur la main du soignant. C’est pour cela que le

doigtier stérile n’est pas recommandé dans ce geste.

Un résultat nous parait étonnant : dans 3,3% des cas, un gant stérile et un gant non stérile ont

été mis. Or, nous pouvons nous demander pourquoi ne pas utiliser le deuxième gant stérile étant donné qu’ils sont conditionnés par paire.

(32)

28

f. Gestion des déchets

Quelque soit le type de TV, premier TVMR ou un des TV ultérieurs, les compresses/gants de

toilette et les gants de protection stériles et non stériles ont été jetés de manière adaptée

conformément aux recommandations. En revanche, concernant le masque, sa gestion a été moins bonne après le premier TVMR qu’après un des TVMR ultérieurs (87,5% versus

90,9%). Rappelons que l’élimination des DASRI coûte plus cher que celle des DAOM (entre

3 à 5 fois selon les références (21) (22)).

Pour des raisons d’hygiène, le bassin doit être lavé après la fin du soin. Lors des observations

le bassin a été nettoyé au lave-bassin dans 75% des cas et laissé tel quel dans la salle d’accouchement dans 25% des cas.

3) Plan d’amélioration et perspective

a. Restitution des résultats à l’équipe

Les résultats pourront être restitués à l’ensemble de l’équipe.

b. Proposition d’un protocole et d’une nouvelle affiche technique

Le TVMR est un geste fréquent dans la pratique quotidienne des professionnels en SDN. La

fiche technique proposée actuellement par le CPias Auvergne-Rhône-Alpes fait débat : les

logo ne sont pas forcément adaptés à la situation et les informations ne sont pas explicites.

Après avoir demandé aux praticiens la description de cette affiche, certains nous ont rapporté qu’ils ne comprenaient pas quand est-ce qu’il fallait faire une toilette vulvo-périnéale ou une

antisepsie vulvo-vaginale. Ils pensaient que le doigtier stérile pouvait être utilisé.

Il nous a donc semblé intéressant de rédiger un protocole et une nouvelle affiche technique et

(33)

29

c. Proposition d’une fiche de déclaration d’IAS

En 2016 au centre hospitalier de Voiron, il n’y a pas eu d’IAS enregistrée. Ces données ne

concernent que le séjour de la patiente (en moyenne entre trois et quatre jours pour les

accouchements voie basse) et les éventuelles ré-hospitalisations. Or, le rapport Mater 2016 a démontré que le délai d’apparition des IAS surveillées était de neuf jours pour les

endométrites (5). Les IAS se manifestant hors structure hospitalière ne sont pas toujours déclarées au secteur médical concerné. Par conséquent, ne sachant pas s’il y a eu des IAS non

déclarées au secteur obstétrical de Voiron, les données fournies par le centre hospitalier

peuvent ne pas refléter la réalité.

Pour faciliter la déclaration d’IAS après le séjour hospitalier, il serait opportun de créer une

fiche permettant de les relater. Cf. Annexe 4.

Cette fiche serait remise à la patiente le jour de sa sortie par l’équipe médicale en expliquant

son objectif. Si elle est amenée à consulter dans le mois suivant son accouchement, cela

consisterait à présenter cette fiche au professionnel de santé. Il jugera alors si la pathologie

et/ou les manifestations cliniques relèvent d’une IAS. Il devra stipuler le type d’IAS ou cocher

la case concernée parmi plusieurs choix (infection urinaire, abcès de paroi, infection du site opératoire, endométrite…). Cette feuille devra être retournée au centre hospitalier de Voiron

afin d’avoir une représentation correcte du nombre d’IAS.

d. Perspective

Actuellement en SDN, quand une patiente est en travail, un TV est souvent réalisé toutes les

heures. En effet, avant les nouvelles recommandations de 2016 du Collège National des

Sages-femmes de France (CNSF) quant aux recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané, la courbe de Friedman faisait autorité. Ainsi, un TV

(34)

30 horaire était facilement réalisé pour vérifier le stade de dilatation car

toute stagnation éventuelle à deux examens consécutifs était considérée comme une anomalie dont il fallait diagnostiquer l’existence et rechercher la cause pour la corriger (23). Désormais,

de nouvelles définitions concernant la phase de latence, la phase active et la vitesse de

dilatation ont été émises par les recommandations du CNSF (24) (25) (26). A la suite de leurs publications, un protocole concernant l’utilisation de l’oxytocine a été rédigé et diffusé au

centre hospitalier de Voiron. Il est en vigueur depuis le dernier trimestre 2017.

D’autre part des recommandations sur la bonne pratique concernant l’accouchement normal

ont été émises en décembre 2017 par l’HAS et le CNGOF (27). En l’absence d’événements

intercurrents, il est également proposé de réaliser un TV toutes les deux à quatre heures, ou

avant si la patiente le demande, ou en cas de signe d’appel.

Depuis février 2018, le suivi de ces recommandations figure dans le règlement intérieur d du

bloc obstétrical de la maternité du centre hospitalier de Voiron.

Toutefois, même si le nombre de TVMR pendant le travail diminue, et parallèlement le risque

infectieux, il serait intéressant de réaliser un nouvel audit après la diffusion et l’appropriation

du protocole concernant le TVMR afin de réaliser une étude comparative à distance de la mise

(35)

31

VII. Conclusion

Le TVMR est une pratique courante en SDN. Il expose la patiente à un risque infectieux si

un certains nombres de précautions ne sont pas suivies. Nous avons vu que le taux d’endométrite était maitrisé mais pas totalement contrôlé. Il faut continuer à être vigilant et à

améliorer les pratiques professionnelles.

Cet audit avait pour but d’évaluer le respect des pratiques d’hygiène lors du TVMR en

SDN selon les recommandations du CPias Auvergne-Rhône-Alpes. Quatre observations ont rempli les sept critères qu’il préconise.

Nous avons ainsi mis en évidence les points faibles qui concernent : la désinfection vulvo-périnéale (réalisée dans 16,7% des cas), l’utilisation de gants stériles aux deux mains (portés

dans 46,7% des cas), l’adaptation de l’HDM à la situation (mains souillées ou mains propres)

(83,3% des cas) et la protection de la tenue professionnel lors de la toilette vulvo-périnéale

(port de tablier de protection dans 0% des cas).

Soulignons que les résultats des autres critères évalués sont satisfaisants et encourageants : l’absence de port de montre (96,7%), l’absence d’autres bijoux (100%), l’absence de vernis

(100%) et le port du masque (96,7%).

Le TVMR n’est pas un geste anodin. Il est du devoir des professionnels de santé de se

tenir informé des dernières recommandations pour assurer la pérennité quant à la qualité et la

sécurité des soins.

Le taux d’IAS étant difficile à déterminer à la maternité de Voiron, nous avons élaboré

une fiche permettant de faciliter leur déclaration en dehors de la structure hospitalière.

Pour améliorer la diffusion des recommandations, nous avons proposé un protocole et

une nouvelle affiche technique à diffuser en SDN. Il serait intéressant de réaliser un nouvel

audit après leur diffusion pour évaluer leur impact sur la pratique clinique des différents

(36)

32

VIII. Références bibliographiques

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Rhône-Alpes. 2012 [cité 8 août 2017]. Disponible sur:

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(39)

35

IX. Annexes

Annexe 1 : Grille d’observation

Grille d’observation : toucher vaginal à membranes rompues (TVMR) Numéro d’anonymat :

□ 1er

TVMR □ > 1er TVMR (ne pas remplir les items 13 à 20 et 32 à 33)

Critères Items Oui Non NA¹ Commentaires

Tenue professionnelle

1 Le praticien ne porte pas de montre 2 Le praticien ne porte pas de bracelet,

bague/alliance

3 Le praticien n’a pas de vernis/faux ongles

4 Les ongles sont courts et propres 5 Les cheveux sont courts ou attachés si

longs 6

Le praticien porte une tenue

professionnelle adaptée : « pyjama de bloc »

7 La tenue vestimentaire est propre

8

Le praticien ne porte que sa tenue professionnelle (absence de veste/polaire, tee-shirt dépassant, écharpe)

Port du masque 9 Le praticien porte un masque à usage unique

Hygiène des mains (HDM) avant le

geste

10 L’HDM est faite

11

Le praticien pratique l’HDM de manière adaptée (si mains souillées : lavage simple et désinfection avec une SHA² / si mains propres : désinfection avec une SHA ou lavage simple et désinfection avec une SHA)

Mains : □ souillées / □ propres

Type d’HDM :

12 Le praticien pratique l’HDM après la mise en place du masque

Désinfection vulvo-périnéale T oi le tt e vul vo -p ér in éal e a u 1 er touche r vag inal (T V )

13 La toilette vulvo-périnéale est réalisée 14 Si oui au critère 13: le praticien porte un

tablier de protection imperméable à usage unique

15

Si oui au critère 13 : le praticien se désinfecte les mains avec une SHA avant de mettre des gants

16 Si oui au critère 13 : le praticien porte des gants non stériles

17 Si oui au critère 13 : un bassin est mis en place

18

Si oui au critère 13 : la toilette vulvo-périnéale est réalisée en 4 temps (humidifier  nettoyer  rincer  sécher)

(40)

36 19

Si oui au critère 13 : la toilette vulvo-périnéale est réalisée du plus propre au plus sale et du haut vers le bas

20

Si oui au critère 13 : le praticien se désinfecte les mains avec une SHA après la toilette vulvo-périnéale

A nti se p si e vul vo -v agi na le avant c h aqu e TV

21 La patiente est installée sur une surface propre

22 L’antisepsie vulvo-vaginale est réalisée 23

Si oui au critère 22 : le praticien se désinfecte les mains avec une SHA avant de mettre des gants

24 Si oui au critère 22 : le praticien porte des gants stériles

25

Si oui au critère 22 : le praticien utilise un antiseptique adapté à la muqueuse (Dakin® ou Bétadine® dermique ou vaginale)

26 Si oui au critère 22 : le praticien utilise des compresses stériles

27

Si oui au critère 22 : l’antisepsie vulvo-vaginale est réalisée du plus propre au plus sale et du haut vers le bas

Type de gants

pour le TVMR 28

Le praticien porte des gants stériles aux 2 mains pour le TVMR

Gestion des déchets

29

La gestion des gants est adaptée : gants souillés jetés dans une poubelle DASRI³ ou gants non souillés jetés dans une poubelle DAOM

30 Le masque est jeté dans une poubelle DAOM4

31 Les compresses/gants de toilettes sont jetés dans une poubelle DASRI

32

Si la toilette vulvo-périnéale est réalisée, la gestion du tablier est adapté : tablier souillé dans une poubelle DASRI ou tablier non souillé dans une poubelle DAOM

33 Si la toilette vulvo-périnéale est réalisée, le bassin est nettoyé au lave-bassin

HDM après le

geste 34

Le praticien pratique l’HDM quelque soit la méthode utilisée (lavage simple et désinfection avec une SHA ou lavage simple seul ou désinfection avec une SHA)

NA¹ :Non adaptée à la situation SHA² : solution hydro-alcoolique

DASRI³ : déchets d’activités de soins à risque infectieux

(41)

37

(42)

38

Annexe 3 : Nouvelle affiche et protocole

Désinfection vulvo-périnéale :

1

er

toucher vaginal après rupture

des membranes = toilette

périnéale ET antisepsie

vulvo-vaginale

> 1

er

toucher vaginal après

rupture des membranes =

antisepsie vulvo-vaginale

Ni montre, ni bijou, ni vernis

Masque

Hygiène des mains adaptée

Gants stériles aux deux mains

Si toilette vulvo-périnéale : port de

tablier de protection imperméable

à usage unique

Toucher vaginal après rupture

des membranes

(43)

39

Protocole : Toucher vaginal à membranes rompues

Rappel :

- 1er toucher vaginal à membranes rompues : toilette vulvo-périnéale et antisepsie vulvo-vaginale

- > 1er toucher vaginal à membranes rompues : antisepsie vulvo-vaginale

Avant le soin

Préparer le matériel et le guéridon:

1 masque

1 sac DAOM et 1 sac DASRI

Pour la toilette vulvo-périnéale :

- 2 paires de gants non stériles à usage unique - Eau stérile ou broc d’eau

- Savon doux ou Bétadine® savon

- Compresses ou gants de toilette à usage unique - 1 bassin

- 1 tablier de protection imperméable à usage unique Pour l’antisepsie vulvo-vaginale :

- 2 absorbex

- 1 paire de gants stériles à usage unique - Compresses stériles

- Antiseptique adapté à la muqueuse (exemple : Bétadine® dermique ou vaginale,

Dakin®)

- 1 protection hygiénique et 1 culotte jetable Hygiène des mains :

- Mains souillées : lavage des mains suivi d’une désinfection par friction avec une solution hydro-alcoolique

- Mains propres : désinfection par friction avec une solution hydro-alcoolique

L’hygiène des mains est à faire après avoir correctement positionné le masque

(recouvrant nez, bouche et menton, liens correctement noués, masque non porté autour du cou)

Pendant le soin

Mettre le masque

Réaliser une hygiène des mains

Pour la toilette vulvo-périnéale :

- Mettre le tablier de protection imperméable à usage unique - Mettre des gants non stériles à usage unique

(44)

40 - Installer la patiente confortablement en décubitus dorsal sur le bassin en veillant à

respecter son intimité

- Humidifier avec l’eau la zone vulvo-périnéale

- Nettoyer avec du savon doux ou de la Bétadine® savon et des compresses ou gants de toilette à usage unique la zone vulvo-périnéale du haut vers le bas en respectant les zones suivantes : grandes lèvres  petites lèvre  méat urinaire

- Rincer avec l’eau la zone vulvo-périnéale

- Sécher avec des compresses ou gants de toilette à usage unique la zone vulvo-périnéale du haut vers le bas en respectant les zones suivantes : grandes lèvres  petites lèvre  méat urinaire

- Jeter les compresses ou les gants de toilette dans le sac DASRI - Retirer le bassin et le placer sous la partie inférieure du guéridon

- Enlever et jeter les gants non stériles à usage unique soit dans le sac DASRI s’ils sont souillés ou soit dans le sac DAOM s’ils ne sont pas souillés

- Enlever et jeter le tablier de protection imperméable à usage unique soit dans le sac DASRI s’il est souillé ou soit dans le sac DAOM s’il n’est pas souillé

- Effectuer une hygiène des mains

Pour l’antisepsie vulvo-vaginale :

- Installer la patiente confortablement en décubitus dorsal sur une surface propre : un absorbex par exemple

- Mettre des gants stériles à usage unique aux DEUX mains

- Réaliser une antisepsie vulvo-vaginale à l’aide d’un antiseptique adaptée à la muqueuse du haut vers le bas en respectant les zones suivantes : grandes lèvres  petites lèvres  méat urinaire

- Jeter les compresses dans le sac DASRI - Effectuer le toucher vaginal

Fin du soin

- Enlever et jeter les gants stériles à usage unique dans le sac DASRI - Effectuer une hygiène des mains

- Jeter les emballages dans le sac DAOM

- Mettre une paire de gants non stériles à usage unique

- Réinstallation la patiente sur une surface propre (absorbex par exemple) et mettre une culotte jetable avec une protection hygiénique

- Porter le bassin au local de décontamination (lave-bassin) - Désinfecter le guéridon

- Enlever et jeter les gants non stériles à usage unique soit dans le sac DASRI s’ils sont souillés ou soit dans le sac DAOM s’ils ne sont pas souillés

- Effectuer une hygiène des mains - Tracer l’acte dans le dossier obstétrical

(45)

41

Annexe 4 : Fiche de déclaration d’IAS

Madame, cette fiche a pour but de déclarer à la maternité des évènements indésirables (infections associées aux soins) qui seraient susceptibles de se manifester.

Les infections associées aux soins sont des infections acquises pendant un séjour dans un établissement de santé. Leur fréquence est rare.

Il est important d’avoir un retour si une telle infection se déclare dans le but d’améliorer la prise en charge et la qualité des soins.

Si vous consultez dans le mois qui suit votre accouchement veuillez présenter cette feuille au professionnel de santé.

Voici une liste de motifs pouvant vous amener à consulter, elle n’est pas exhaustive : - Fièvre > 38°C

- Pertes vaginales suspectes (malodorantes, couleur inhabituelle)

- Saignements anormaux - Douleur pelvienne

- Infection/désunion de la suture périnéale - Douleur mammaire inhabituelle

- Brûlures mictionnelles, envies impérieuses - Etc…

Le professionnel de santé jugera si c’est une infection associée aux soins. Le coupon ci-joint sera à retourner à la maternité de Voiron.

‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – ‒ ‒ ‒ – Date d’accouchement :  Accouchement voie basse  Césarienne

Date de consultation :

Signes cliniques à préciser ci-dessous (exemple : fièvre, douleur pelvienne, leucorrhées purulentes…) :

……… ……… ……… Examens paraclinques (si oui à préciser):  Non  Oui

 Bilan sanguin (à préciser) :  Prélèvements vaginaux  Echographie pelvienne

 ECBU

 Prélèvements du site infecté  Autre (à préciser) :

Pathologie :

 Infection urinaire  Abcès de paroi

 Infection du site opératoire (ex : épisiotomie, suture périnéale)

 Endométrite  Infection du sein  Autre (à préciser) :

Coordonnées du professionnel de santé: - Fonction :

- Nom : - Adresse : - Téléphone :

Figure

Figure 1 : Nombre d’observation  en fonction du nombre de critères remplis

Références

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