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Transcription des précautions d'emploi en pictogrammes : évaluation du concept par le public

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Transcription des précautions d’emploi en

pictogrammes : évaluation du concept par le public

Séverine Dewally

To cite this version:

Séverine Dewally. Transcription des précautions d’emploi en pictogrammes : évaluation du concept par le public. Sciences pharmaceutiques. 1998. �dumas-01894990�

(2)

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(3)

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ANNÉE: 1998

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TRANSCRIPTION DES PRÉCAUTIONS D'EMPLOI EN

PICTOGRAMMES,

ÉVALUATION DU CONCEPT PAR LE PUBLIC.

THÈSE PRÉSENTÉE EN VUE DE L'OBTENTION

DU DIPLOME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE

Soutenue publiquement le :

13 MARS 1998

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Madame le Docteur E. TONINI (Pharmacien d'officine),

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Monsieur le Docteur G. QUESADA (Pharmacien directeur de la SEMP). [Données à caractère personnel]

(4)

UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER-GRENOBLE 1

U.F.R. DE PHARMACIE

ANNÉE: 1998

N° D'ORDRE:

TRANSCRIPTION DES PRÉCAUTIONS D'EMPLOI EN

PICTOGRAMMES,

ÉVALUATION DU CONCEPT PAR LE PUBLIC.

THÈSE PRÉSENTÉE EN VUE DE L'OBTENTION

DU DIPLOME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE

Soutenue publiquement le : 13 MARS 1998

à

17H30

Séverine DEWALLY

Devant le jury :

Président : Monsieur le Professeur

J.

GALOP (Pharmacien hospitalier), Membres: Monsieur le Docteur F. GRAIN (Pharmacien hospitalier),

Madame le Docteur E. TONINI (Pharmacien d'officine),

Monsieur le Docteur G. QUESADA (Pharmacien directeur de la SEMP). [Données à caractère personnel]

(5)

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(7)
(8)

INTRODUCTION ... l

PARTIE 1: L'EDUCATION DU PATIENT

1. L'INFORMATION LIÉE AU MÉDICAMENT ... .-1

1.1 DEFINITION DE L'INFORMATION ... -1

1.2 CHAMP D'APPLICATION DE LA DEFINITION ... -1

1.2.1 Les médicaments ... . -1

1.2.2 L'information écrite ...

4.

1.2.3 L'information orale ... -...

4

1.2.4 La publicité ... ../ 1.3 DOUBLE ASPECT DU MEDICAMENT ... S 1.3. l Sauvegarde de fa Santé Publique ... 5

1.3.2 Sauvegarde de la Santé individuelle ... 5

1.4 BONNES PRATIQUES D'INFORMATION: PRINCIPES GENERAUX ... 5

2. L'INFORMATION DU PUBLIC ... 6

2.1 SOURCES DE L'INFORMATION ... 6

2.2 LES JUSTIFICATIONS DE L'INFORMATION ... (1

2. 2.1 La demande ... . 2.2.2 Le droit à la connaissance ... / 2.2.3 La qualité de l'acte médical ... . 7

2.3 RISQUES POTENTIELS D'UNE INFORMATION DU PUBLIC ... :'\ 2.3.l Mauvaise compréhension... . 8

2.3.2 Retombées néfastes... S 2.3.3 lntermption de fa relation privilégiée... . . LJ 3. LA NOTICE ... ... 9

l. l LA COMPREHENSION DE LA NOTICE ... l) 1.1.l Rôle de fa notice ... 9

1.1.2 Reproches à propos des notices ... 9

l .2 ASPECT REGLEMENTAIRE ... I () 1.2.1 En Europe ... ... /Il 1.2.2 En France ... /Il 1.3 LES CONTRAINTES MATERIELLES ... I () 1.3. 1 Lisibilité ... ! 11

1.3.2 La couleur ... // 1.3.3 Les caractères ... / / 1.3.4 La clarté visuelle ... //

(9)

1.4SOLUTIONS POUR UNE MEILLEURE COMPREHENSION ...I1

1.4.1 L 'Agencedu Médicament ... 11

1.4.2 Le Syndicat National de l'industriePharmaceutique ... I:: 1.4.3 Conclusion ...I::

PART

IE

2

:

LES

P

ICTOGRAMMES

1.LA COMMUNICATION PAR L'IMAGE ...1-t 1.1 DEFINITIONS ... 1-1-1.1.1Signes ...

1../-1.1.2 Pictogrammes ...

1../-1.1.3 Illustrations ...:... 1-i 1.2PRINCIPES DE BASE DE LA COMMUNICATION PAR L'IMAGE ...15

1.2.1 Lever la barrière linguistique... 15

1.2.2 Pallier le manque d'instruction ... 15

1.2.3 Vertus pédagogiques ... 15

2. LES APPLICATIONS THÉORIQUES AU MÉDICAMENT ...15

2.1ASPECT REGLEMENTAIRE ...15

3. LES APPLICATIONS PRA TIQUES ...l 6 3.1 DOMAINE D'APPLICATION ...16 3.2ÜUTRE ATLANTIQUE ...I(1 3.2.1 États Unis: ... l(J 3.2.2 Canada ... 1/ 3.3EUROPE ...~ 3.3.1 Les oul'rages ... 18 3.4FRANCE ...''.'..'...'.'....'.'...'...'...'''..'.'...''..'....'...''..''.'''..'...'..'..'..'....'''...'''.'...''..''.'ll)

3.4.1 Au niveau du conditionnement ou de la notice .../tJ

3.4.2 Ouvrages ...

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3.4. 3 Fiches informationspatient... :: I

(10)

PART

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3

:

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AOBJECTIFS ...23

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B.MATERIEL ET METHODE ...2~

1. CHOIX DES ITEMS...2-1

1.1OUVRAGES DE REFERENCES ...2-1 1.2ÉTUDE DELA NOTICE ...2-1 1.2.l Théorie ...24 1.2.2 Pratique ...:'.-!

1.3LISTE PROPOSEE...2.'i

2. RÉALISATION DES PICTOGRAMMES ...2 5 2.1CHAMP D'APPLICATION ...2.'i 2.2LOGICIEL ...2.'i 2.3BUT ...2.'i 3. CONDITIONS EXPÉRIMENTALES ...2 6 3.1LA POPULATION ...26 3.2LES DATES ...26 3.3LA NATURE DE L'EPREUVE: ...26 3.3.l But de l'enquête... 3. 3. 2Prése11tatio11 des pictogrammes ... _-/,

-3.3.3 Le fonnulaire de recueil des données...~-

3.3.4 Le test...:'.S

3.3. SAISIES ET TRAITEMENT DE L'INFORMATION ...29

C RÉSULTATS

Analyse en fonction des sujets

1. ANALYSE DESCRIPTIVE ...30

1.1 RENSEIGNEMENT GENERAUX SUR LES INDIVIDUS ...~

1.1.1 sexe ... ... 3Il

1.1.2L'âge ...:/IJ

1.1.3Le niveau d'étude ...:llJ 1.2REPARTITION EN FONCTION DE L'INTERET PAR RAPPORT A LA COMMUNICATION PAR L'IMAGE ...,-;()

1.2.1 Répartition de la population selon le critère«Lecteur de notice»...311

1.2.2 Répartition de la population se/011 le critère« Sensibilisation au concept» ...3 /

1.2.3Répartition de la population selon le critère« Intérêt par rapport au concept présenté" :...3 /

(11)

2. ANALYSE STATISTIQUE ... 3 l

2.1 COMPREHENSION GENERALE ... 13

2.1.1 Les pictogrammes ... 33

2.1.2 Comparaison de la compréhension des pictogrammes barrés et des non barrés ... 3-1 2. 1.3 Compréhension des trois groupes de pictogrammes ... 35

2. 1 .4 Comparaison de la compréhension des trois groupes entre eux ... 3 7 2.2 VARIATION DES TAUX DE REUSSITE EN FONCTION DES PARAMETRES CARACTERISANT LA POPL'LA TIOi\ ... 3K 2.2.1 Variation enfonction de l'âge ... 38

2.2.2 Variation en fonction du niveau d'étude ... ../.:!. Analyse en fonction des pictogrammes 1. ANALYSE DESCRIPTIVE ... 4 6 1.1 HISTOGRAMME ... -16

1.2 PALMARES DES ITEMS EN FONCTION DES REPONSES POSSIBLES: ... -16

1.2.1 Réponses conformes ... -ln 1.2.2 Réponses non conformes ... -17

1.3 CLASSEMENT DES ITEMS PAR ORDRE DECROISSANT DE REUSSITE ... ...f 7 1.3. 1 Score supérieur à 90 réponses conformes sur 100 ... -17

1.3.2 Score inférieur à 90 réponses conformes sur 100 .. ... -17

2. ANALYSE DES PICTOGRAMMES DONT LE SCORE EST SUPÉRIEUR À 90% DE RÉPONSES CONFORMES ... 4 8 2.1 COMPREHENSION GENERALE... . . ...fK 2.2 LES ERREURS... . ...fK 2.3 INFLUENCE DE LA LEGENDE SUR LA COMPREHENSION ... ...fK 3. ANALYSE DES PICTOGRAMMES DONT LE SCORE EST INFÉRIEUR À 90 % DE RÉPONSES CONFORMES ... 4 9 3.1 LISTE ... ...fl) 3.1.l Groupe population: ... ... ./lJ 3.1.2 Groupe excipient:... .flJ 3.1.3 Groupe interaction: ... ../.lJ 3.2 DEROULEMENT DEL' ANALYSE ... ...fl) 3.3 GROUPE« POPULATION» ... 50

3.3.1 Pictogramme numéro 7 «Ne pas administrer chez les sportifs» ... 51i

3.3.2 Pictogran1111e 11un1éro 12 «Ne pas adn1i11istrer chez les porteurs de lentilles. » ... 53

3.3.3 Pictogra111111e numéro JO« Ne pas administrer chez la femme qui allaite» ... ... 57

(12)

3.4 GROUPE «EXCIPIENTS » : ... (1()

3.4.1 Pictogramme numéro 9: «Renferme du sel en quantité notable» ... (JI 3.4.2 Pictogramme numéro 13: «Renferme du sucre en quantité notable» ... n3 3.4.3 Pictogramme numéro 1: «Renferme de l'alcool en quantité notable» ... M 3.5 GROUPE « INTERACTIONS » ... 68

3.5.1 Pictogramme numéro 3 : «À prendre à distance du repas » ... ris 3.5.2 Pictogramme numéro 14: «Boire peu d'eau» ... 71

3.5.3 Pictogramme numéro 2 : «Boire beaucoup d'eau» ... ... 75

PARTIE 4: DISCUSSION

A.DISCUSSION DE LA METHODOLOGIE

1. LA MÉTHODE ... 79

2. CHOIX DE L'ÉCHANTILLON ... 8 0 3. RECUEIL DES DONNÉES ... 8 1 4. SAISIE DES DONNÉES : ... 8 1

B.DISCUSSION DES RESULTATS

1. ÉVALUATION DU CONCEPT ... 83

1.1 LA REPRESENTATION GRAPHIQUE ... X.3 1.1.1 Choix des items ... 83

1.1.2 le dessin ... 84

1.1.3 l'encadrement ... 84

1.1.4 Utilisation de la couleur ... 88

1.2 LE CONTEXTE ET LES CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ... XL) 1.2. 1 le contexte ... 89

1.2.2 Variation des résultats en fonction des caractéristiques de la population ... 91!

2. INTERET DE LA LEGENDE SUR LA COMPRÉHENSION ... 9 1 2.1 THEORIE SUR L'ASSOCIATION ECRITS/IMAGE ... l) 1 2.2 RESULTATS DE L'ENQUETE ... l)2 2.3 LA LEGENDE EN FONCTION DE LA LOCALISATION DU PICTOGRAMME ... lJ.3 2.3.1 Sur le conditionnement ... 93

2.3.2 Sur la notice ... 93

2.3.3 les fiches ... 93

2.4 ROLE DE LA LEGENDE ... lJ..f

(13)

3. IMPACT DES PICTOGRAMMES PRÉ EXISTANTS ... 94 4. INTERÊT DU CONCEPT ... 9 5 5. APPLICATIONS ... 9 7 5.1 LA LOCALISATION ... LJ7 5.1.1 Le conditionnement ... 97 5.1.2 La notice ... 98 5.1.3 Autres ... 98

5.2 APPLICATIONS EN FONCTION DES MEDICAMENTS ... LJLJ 5.3 APPLICATIONS EN FONCTION DES DESTINATAIRES ... lJLJ 5.4 APPLICATIONS EN FONCTION DEL' ORIGINE DU PICTOGRAMME ... l)l) 5.5 REMPLACER CERTAINS PICTOGRAMMES PAR DES SIGNES ... 1 ()()

5.6 IMPLICATIONS ... , ... 1 ()() CONCLUSION ... 102 BIBLIOGRAPHIE ... 105 ANNEXES ... 108 ANNEXE A ... I 09 ANNEXE B ... 116 ANNEXE C ... 1--l-:'i ANNEXE D ... 151 ANNEXE E ... 166

LISTE DES FIGURES ... 173

INDEX ... 175

(14)
(15)

Le bon usage du médicament et la diminution de l'iatropathologie médicamenteuse passent par la validation de ce1tains points clés : respect des indications et contre-indications.

validation des posologie,

détection et gestion des interactions médicamenteuses.

Le pharmacien dispose, en plus de ses propres connaissances, d'un ce1tain nombres d'outils. parmi lesquels les ouvrages de références et les logiciels informatiques sont les plus utilisés. L'application des précautions d'emploi, dont l'énoncé figure dans la notice, rejoint cet objectif. La notice est en perpétuelle révision pour être la plus compréhensible possible et satisfaire au mieux le besoin d'information des patients.

Dans le cadre du bon usage du médicament et dans l'objectif de réduire la pathologie iatrogène. il nous a semblé intéressant d'évaluer un système d'information du patient par l'image.

En France, la transcription graphique d'éléments concernant le médicament en est à ses prémices. Pourtant, depuis toujours, l'image permet:

- d'informer (pour convaincre),

- d'interpeller (pour pousser les sujets à réagir), - de lever l'obstacle linguistique,

- de faciliter la compréhension des écrits (par son côté universel et attrayant).

L'utilisation de ce concept, devrait obtenir l'adhésion d'un public intéressé et concerné par tout ce qui touche au domaine de la Santé.

Pour vérifier cette hypothèse, nous nous sommes proposés de mettre en image 17 précautions d'emploi et de tester leur compréhension et leur acceptation par le public.

Les résultats de cette enquête prospective doivent permettre d'évaluer: - le concept, à travers la réalisation graphique,

- l'impact des pictogrammes préexistants, - l'intérêt que pourrait lui porter le public.

En fonction des résultats obtenus, nous envisagerons quelques applications et nous nous interrogerons brièvement sur les implications que nécessiteraient le développement de ce concept.

Introduction

(16)

l'ÉDUCATIOn DU PATIEnT.

1. L'INFORMATION LIÉE AU MÉDICAMENT

2. L'INFORMATION DU PUBLIC

3. LA NOTICE

(17)

1.

L

1

INFORMATION LIÉE AU MÉDICAMENT

(18) 1.1

Définition de l'information

(18-19)

« On entend par information l'ensemble des moyens (écrits ou oraux) utihsés pour .fè1irc connaître aux consommateurs l'existence d'un produit, sa raison d'être et les caractéristiques générales de son utilisation, et ce quel que soit le support véhiculant cette information "·

1 .2 Champ d'application de la définition

1.2.1 Les médicaments

Sont concernés par cette définition, les médicaments : - soumis à prescription médicale,

- non obligatoirement soumis à prescription. On distingue alors :

- les produits remboursables par les organismes de Sécurité Sociale, - les produits conseils,

- les produits grand public (Over The Counter: OTC)

1.2.2 L'information écrite (18)

L'information écrite, peut utiliser tous les supports quels que soient leur nature. leurs compositions graphiques et iconographiques.

Elle est remise directement ou indirectement à l'utilisateur. De même, elle est directement ou indirectement liée au produit.

1.2.3 L'information orale (18)

L'information orale, peu fiable par essence (cf infra 2.3.1.2. L'information orale). est énoncée sous la responsabilité de son auteur.

1.2.4 La publicité (18)

La publicité, ne concerne que les produits « grand public », après délivrance d'un visa de

publicité par l'Agence du Médicament.

Bien que relevant des principes généraux d'éthique de l'information, elle se distingue des autres moyens de communication par des caractéristiques spécifiques, énoncées dans le cadre de l'éthique de la communication sur le médicament. Elle ne sera pas abordée ici.

(18)

1. 3 Double aspect du médicament (1)

Le médicament en tant que bien industriel se différencie des autres produits industriels comme bien de consommation. Il est une facette de la maladie, alors que l'information le concernant est un aspect de la santé.

Rendre publique une information sur le médicament répond donc à la nécessité d'assurer la sauvegarde de la Santé Publique (physique et morale) et la sauvegarde de la Santé Individuelle .

1.3. 1 Sauvegarde de la Santé Publique

Il est essentiel que l'information qui parvient aux professions médicales, pharmaceutiques ou aux utilisateurs, soit exacte, suffisante, loyale, démontrable et adaptée à son destinataire. et ce pour satisfaire aux exigences de sauvegarde de la Santé Publique.

Cette information doit être conforme à la directive relative à la publicité des spécialités pharmaceutiques publiée par le Conseil des Ministres des Communautés Européennes ( 12. 18 ).

1.3.2 Sauvegarde de la Santé Individuelle

La population peut être scindée en deux sous groupes, constituant des cibles voisines :

- les patients en contact avec le médicament, dont ils attendent un soulagement ou une guérison. - les autres, bien portants ou presque.

Qu'il s'agisse de patients immédiats ou potentiels, l'intérêt pour le médicament est toujours d'un type spécial, personnel, affectif, complexe.

1 .4 Bonnes pratiques d'information principes généraux ( 19)

Comme nous l'avons vu précédemment, l'information sur le médicament. destinée aux prescripteurs, dispensateurs, utilisateurs, se doit d'être loyale, exacte, suffisante. démontrable. Celle destinée au public est augmentée de restrictions concernant la composition. les indications, l'utilisation du médicament pour affiner le message informatif et réduire. dans la mesure du possible les causes d'erreur.

- Elle mentionne tout ce que le malade ou son entourage a besoin de savoir. tout en respectant les libertés de pratique et de prescription du médecin traitant.

- Elle traduit en termes compréhensibles des expressions scientifiques et médicales. nécessaires à la bonne utilisation et conservation du médicament.

- Elle ne doit entraîner ni crainte, ni confiance excessive, mais spécifier de façon claire et complète les précautions à prendre ou les pratiques à éviter.

(19)

2

.

L

'

INFORMAT

ION

DU

PUBL

IC

«En cette fin de XX Siècle, les traitements classiques perdent de leurpouvoir de persuosio11 ... pour redonner sa cohérence au traitement médicamenteux, ilsemble urgent de lui ossocier so11 double intellectuel l'information "scientifique". Elle aurait comme~j de faciliter, pour le

patient la compréhension du traitement, donc de favoriser la qualité de la complionce et, par la même, l'efficacité thérapeutique»(1).

2.1 Sources de l'information(5)

La publicité directe est, sauf pour les produits grand public, interdite. Toutefois. le malade possède de plus en plus d'informations sur le médicament par l'évolution des moyens de communication de masse.

Avant d'aller chez le médecin, ila déjà une sensibilisation possible par un canal d'information générale.

SOURCE Santé en général(%) problème précis (9c)

:MEDECIN

63

87

MEDIAS(Presse, T.V.)

40

06

LIVRES SPECIALISES

36

18

NOTICE

29

14

FAMILLES AMIS

22

13 PHARMACIENS*

19

17

*même s1 les pharmaciens sont généralement de bons conseils 77%(5).

Ces données sont extraites d'un sondage européen réalisé par SECODIP en Mars 1991.sur les sources de l'informationdu public en matière de santé (5) :

-le médecin :prescriptions et explications de l'ordonnance, -le pharmacien :dispensation et conseils,

-lanotice: lecture(cf.infra3. La compréhension de lanotice), -les autres :toujours très important (oral ou écrit).

2.2Les justifications de l'information (1,4.)

La justificationd'une informationpour le public est de trois ordres : -lademande,

-le droit à laconnaissance, -laqualité del'acte médical.

(20)

2.2. 1 La demande

- Les médias, les associations de consommateurs expriment ce besoin d'information depuis plusieurs années ; les associations de patients sidéens, diabétiques ... et leur famille exigent des firmes des informations précises sur les molécules en commerce ou en développement.

- Le succès des ouvrages médicaux et thérapeutiques destinés à tous, appuie cette demande. Le but étant de maîtriser au mieux l'utilisation des produits, dans les meilleures conditions d'efficacité et de sécurité.

2.2.2 Le droit à la connaissance

« Chacun à le droit de connaître et d'assumer son traitement et ce pour une meilleure utilisution du médicament» (4).

En effet le malade vit les effets indésirables, et/ou l'efficacité du médicament. il retire de cette thérapeutique un retentissement sur le plan psychologique.

Pour que ce retentissement soit positif, le patient doit avoir à sa disposition toutes les informations sur les effets bénéfiques attendus et les dangers potentiels du traitement.

La responsabilisation des sujets, en vue d'un meilleur usage des spécialités pharmaceutiques (prescrites ou non), implique un développement de l'information qui leur est distribuée.

2.2.3 La qualité de l'acte médical

«Il ne s'agit plus d'aider le patient par le médicament, le geste ou le propos réconf'ortont. i/fu111 l'enseigner, c'est à dire lui faire apprendre» (14).

Le devoir d'informer est inhérent à la nature même des activités de l'industrie pharmaceutique. Elle ne saurait se contenter de faire connaître ses médicaments sans s'imposer d'apporter ü leur sujet tous les éléments de connaissance qui en permettent le bon usage.

De plus, un sujet prévenu de l'éventuelle survenue d'un effet indésirable ne va pas stopper immédiatement son traitement, si cette manifestation se produit. D'autant plus s'il a conscience du bénéfice de son traitement.

Partie 1 : L 'Education du patient.

(21)

2.3 Risques potentiels d'une information du public

2.3.1 Mauvaise compréhension

2.3.1. 1 L'information écrite

Une information pour un public non averti risque d'être parcellaire ou trompeuse. Une information complète risque d'être mal comprise, mal interprétée.

L'ordonnance peut être mal rédigée et/ou mal expliquée ; se pose ici le dilemme d'une consultation d'environ dix minutes et les dix items d'une ordonnance expliquée pour un nouveau médicament (rôle, mécanisme d'action, posologie journalière, heure de prise. durée du traitement, que faire à l'arrêt, précautions diététiques, effets indésirables, interactions. contre indications).

La notice n'est pas suffisament adaptée à son destinataire, même si de nombreux efforts sont réalisés pour améliorer sa compréhension ( 16) (cf. infra 3.1 La compréhension de la notice ).

2.3.1.2 L'information orale

« 35 à 50% de l'information orale donnée au patient est oubliée» (3).

Ces chiffres confirment le fait que la communication orale n'est pas fiable par essence : entre ce

que l'on pense, ce que l'on croit dire, ce que l'on dit, ce qui est entendu, ce qui est compris. ce qui sera fait en retour, il peut y avoir une distorsion majeure.

De plus, l'explication de l'ordonnance, par le médecin, puis par le pharmacien. peut n ·être que partielle et ce par manque de temps.

Il est donc nécessaire, dans le cadre d'une éducation du patient de répéter les points essentiels de la prescription, voire de les reformuler par écrit.

2.3.2 Retombées néfastes

L'annonce ou la lecture d'un effet non souhaité gênant lié

à

l'utilisation d'une spécialité médicamenteuse, peut engager le malade à une conduite inadaptée et aboutir à une modification spontanée de la posologie, un alTêt prématuré du traitement voire à l'abstention thérapeutique.

(22)

2.3.3 Interruption de la relation privilégiée

L'information du patient ne doit pas le détourner des interlocuteurs compétents (médecin. pharmacien) qui ont les connaissances leur permettant d'évaluer la gravité des faits discutés. Elle ne doit pas non plus enfermer le lecteur avec sa notice ou son dictionnaire de spécialités. En dépit des « risques » encourus, il est nécessaire que le malade puisse utiliser au mieux ses

médicaments (à bon escient et en toute connaissance de cause), que ceux-ci soient prescrits par le médecin ou conseillés par le pharmacien, et ce grâce à une info1mation claire et objectiw complétant l'entretien médical ou pharmaceutique.

Dans cet objectif et depuis une dizaine d'années, se met en place, en France. une information du public par l'intermédiaire de la notice dont la rédaction est en perpétuelle révision ( 4).

3. LA NOTICE

(2, 4, 11, 12, 16, 20, 24.)

Elle est pour le malade la dernière source d'information avant le début de son traitement.

De ce fait, sa rédaction, selon les recommandations de l' Agence du Médicament. et sa perception par le patient méritent de retenir l'attention.

3.1 La compréhension de la notice

3. 1. 1 Rôle de la notice

En France, la notice fournie avec chaque spécialité est la propriété du consommateur : celui-ci peut la consulter à loisir pour vérifier et compléter ce qui lui a été énoncé :

- elle reprend les conseils du médecin et du pharmacien,

- elle attire l'attention de l'usager sur les effets indésirables, les contre-indications éventuelles. - elle doit permettre un usage raisonnable, éclairé et inf01mé du médicament.

3.1.2 Reproches à propos des notices (16)

3.1.2.1 Au niveau du fond On reproche souvent aux notices :

- un excès d'inf01mations pas toujours pertinentes ou en désaccord avec les propos du médecin. - un langage trop technique, un contenu trop précis aboutissant à un manque de clarté. notamment pour la mention des effets indésirables, dont la définition figure pourtant clans le Petit Larousse.

Ex : prurit : 68% d'incompréhension, potentialisation : 78%.

(23)

3.1 .2.2 Au niveau de la forme :

Le manque de lisibilité aboutit à une non lecture de la notice par incompréhension globale. Il faut cependant souligner les efforts de mise en forme par utilisation de la couleur ou de moyens typographiques propres à chaque laboratoire (cf. infra).

Ces remarques confüment le fait que la notice qui se veut à portée de tous, ne l'est pas (-1-l.

3.2 aspect règlementaire

3.2. 1 En Europe

La directive communautaire 92/27 adoptée le 31 mars 1992 (12), concernant l'étiquetage et la notice des médicaments à usage humain, a permis l'élaboration d'un plan de notice.

Elle a été appliquée le 1 janvier 1993 aux nouvelles spécialités et le 1 janvier 1994 aux spécialités déjà commercialisées.

3.2.2 En France

Le décret 94.19 du 5 janvier 1994 (11), relate la transposition de la directive 92127/CEE du 31 mars 1992. Il énonce la liste des mentions obligatoires qui doivent figurer sur la notice et sur l'étiquetage. Il a pour objectif cl' aboutir à un usage raisonnable, éclairé. informé du médicament.

Confo1mément à cette directive, la présentation de la notice a été repensée (annexe A 1) :

- les têtes de chapitre sont formulées sous forme de questions,

- le libellé oriente vers l'utilisation pratique du médicament, il fournit de plus les éléments de surveillance du traitement,

- les points essentiels sont mis en évidence par utilisation de procédés propres à chaque laboratoire : utilisation de caractères gras, de couleur.

3.3 Les contraintes matérielles

Outre l'aspect réglementaire, la notice se conforme à des exigences matérielles. reprises dans l'article R.5143 (9).

3.3. 1 Lisibilité (9)

- Au niveau du fond, il est préconisé d'utiliser des termes compréhensibles pour l'utilisateur. voire de les définir.

- En ce qui concerne la forme, les caractères doivent être contrastés par rapport au fond. Il est possible de mettre en évidence des titres, des mots clés par des techniques typographiques.

(24)

3.3.2 La couleur

Le meilleur contraste est obtenu par des caractères noirs sur fond blanc.

L'utilisation d'une seconde couleur peut faciliter la mise en évidence de l'intitulé des rubriques. de mots clés, de signes ou de pictogrammes.

3.3.3 Les caractères

Des techniques typographiques visant à attirer l'attention (gras italique ... ). peuvent être utilisées, du moment qu'elles respectent les recommandations del' Agence du Médicament. Au niveau réglementaire, aucune taille n'est requise. L'influence de ce paramètre sur la lisibilité est telle, qu'il doit être choisi de façon à permettre une lecture aisée, notmrunent pour les personnes âgées.

3.3.4 La clarté visuelle

Elle résulte de la combinaison des éléments précédents.

3.4

Solutions pour une meilleure compréhension

La notice destinée à l'utilisateur doit transcrire en termes simples et compréhensibles un langage scientifique et médical si besoin à l'aide de définition (acide acétyl salicylique : aspirine L de pictogrammes ou d'idéogrammes (16).

Elle fournit des renseignements pertinents sur la spécialité pharmaceutique. facilite le dialogue avec le médecin et le pharmacien. Elle est un support pour le bon usage du médicament et s'intégre dans une politique d'Éducation Sanitaire ( 4 ).

3.4. 1 L 'Agence du Médicament (2)

Une politique d'information du public a été décidée en 1985.

L'information destinée au public, est rédigée au moment de l'A.M.M. dont elle constitue l'annexe II, selon les termes du décret 85-1216 du 30 octobre 1985.

Cette information est reproduite sur la notice de chaque unité de vente.

Elle exprime en langage clair, la plus grande partie des éléments d'information destinée au Corps de Santé.

Chaque utilisateur a donc à sa disposition une information écrite l'incitant à mieux comprendre donc à mieux respecter son traitement, ainsi qu'un énoncé des situations critiques nécessitant une consultation médicale ou un conseil pharmaceutique (annexe A 1 ).

(25)

3.4.2 Le Syndicat National de /'Industrie Pharmaceutique (S.N.l.P.)

Depuis 1977, le S.N.I.P, en concertation avec des associations de consommateurs. des syndicats de médecins, de pharmaciens, a pris l'initiative :

- de rédiger des notices informatives, par classe thérapeutique, pour un meilleur usage du médicament (24),

- de mettre en place des pictogrammes concernant les conditions pai1iculières de conservation et d'utilisation des produits.

3.4.2.1 Les notices informatives (annexe A2)

- Sa première opération a été la rédaction d'un texte d'information général intitulé : "Ceci est un médicament ... ".

- De 1977 à 1989, il a participé à la rédaction de notices concernant chaque classe thérapeutique. réunies dans le fascicule : «Consommateurs et médicaments : notices informatives sur les médicaments » (24).

Leur objectif est d'essayer de faire parvemr au consommateur, sur une classe pharmacothérapeutique, un message clair , des info1mations pratiques et objectives. des conseils généraux l'invitant à un usage rationnel du médicament sous le contrôle du médecin ou le conseil du pharmacien.

3.4.2.2 Les pictogrammes (annexe A3)

Durant la même période, le S.N.I.P a participé à l'élaboration de pictogrammes apposés sur le conditionnement extérieur et/ou sur la notice.

Ils ont été établis suite à l'accord du 16 novembre 1986, entre l'industrie pharmaceutique et les organisations de consommateurs.

Cinq dessins illustrent les précautions à respecter dans le cadre des conditions particulières de conservation, le sixième concerne les conditions d'utilisation du produit (annexe AJ ).

3.4.3 Conclusion

L'annexe II de l'A.M.M et les notices informatives du S.N.I.P. sont complémentaires. elles sont largement utilisées par les industriels qui les incluent clans leur conditionnement.

La France a été un des premier pays de la communauté Européenne à permettre ü ses ressortissants de satisfaire leur besoins de connaissance sur les médicaments qu'ils utilisent.

(26)

lES PICTOGRnmmES.

1. LA COMMUNICATION PAR L'IMAGE

2. APPLICATIONS THÉORIQUES AU MÉDICAMENT

3. APPLICATIONS PRATIQUES

(27)

1. LA COMMUNICATION PAR L'IMAGE

Aujourd'hui, on constate aisément que l'image est partout. Plus ou moins stylisée. elle fleurit sur les conditionnements alimentaires, les notices d'utilisation des appareils ménagers. ( 26 l

Pour clarifier la notice des spécialités pharmaceutiques, le concept de transcription de ses éléments en pictogrammes, a déjà été suggéré. L'image en tant que moyen de c01mmmication doit pouvoir s'intégrer à un processus d'information sur le médicament (23 ). Outre Atlantique. ce procédé est passé dans les mœurs. En Europe, comme en France, nous n'en sommes qu'aux prémices.

1 .1 Définitions (Réf. Grand Larousse Encyclopédique, ed 1963)

1. 1. 1 Signes

On appelle signe ce qui permet de connaître, de reconnaître, de deviner ou de prévoir quelque chose. C'est la représentation matérielle d'une chose, d'un dessin, d'une figure ou d'un son ayant un caractère conventionnel.

Ex : triangle rouge pour les spécialités induisant une somnolence aux Pays Bas.

1. 1.2 Pictogrammes

On appelle pictogrammes, les éléments d'une écriture qui représentent les notions au moyen de signes figurés ou symboliques. Ils représentent un mot ou l'idée d'un mot. Ce sont des dessins simplifiés d'objets ou de phénomènes naturels devenus signes conventionnels.

Ex: pictogrammes utilisés dans le THERA (annexe B8).

1. 1.3 //lustrations

On appelle illustration, l'ensemble des dessins et gravures figurant dans un ouvrage pour en augmenter l'attrait ou pour en concrétiser les explications.

Ex : représentation du nourrisson, de l'enfant ou de l'adulte sur le conditionnement de l' ASPEGIC® (annexe B7).

Partie 2 : Les pictogrammes.

(28)

l-1-1 .2 Principes de base de la communication par l'image

1.2. 1 Lever la barrière linguistique (26)

L'image reprend un mot ou l'idée d'un mot sans préjuger de la façon dont un individu va le nommer dans son parler quotidien.

En Chine, l'écriture se compose de milliers de caractères, qui coITespondent chacun ù un mot. La prononciation varie selon les lieux et les époques, mais le caractère ne change pas. il garantit l'identité du mot. De la même façon, en ce qui concerne les chiffres arabes le 5 reste 5 en dépit de la façon dont un français (cinq), un Italien (cinque) ou un Espagnol (cinco) va l'exprimer dans sa langue natale.

L'image permet d'établir un véritable langage codé compris de tous par l'utilisation d'un vocabulaire second purement visuel, de plus en plus simplifié. L'exemple le plus probant en est le code international de la route.

1.2.2 Pallier le manque d'instruction

L'image parle à chacun de nous, elle s'impose, elle saute aux yeux alors qu'un texte se déchiffre. Elle supprime les barrières socioculturelles de la lecture (28).

Par analogie avec la théorie sur la lecture des illettrés de KOSSANY et NETCHINES ( 15 l.

«d'après ce qui est vu, l'individu opère un recodage phonologique et sémontique qui doit lui pennettre d'accéder au sens. », on peut donc supposer que la communication par

r

image est

une alternative aux écrits.

1.2.3 Vertus pédagogiques (28)

Facile à déchiffrer, donc accessible au plus grand nombre, l'image par un langage quasi universel, permet de fixer les dire, d'accélérer la compréhension des écrits.

Elle apporte un complément d'information pour mieux convaincre la personne concernée. Elle doit l'interpeller, l'inciter à agir, réagir ou réfléchir.

2. LES APPLICATIONS THÉORIQUES AU MÉDICAMENT

2.1 Aspect réglementaire (9, 11.)

La notice et l'étiquetage peuvent comporter, outre le signe distinctif de l'entreprise. des signes ou pictogrammes explicitant ce1taines informations. Compatibles avec le résumé des caractéristiques du produit, leur usage est recommandé mais non obligatoire.

(29)

De ce fait, les schémas visant à exprimer le mode et/ou la voie d'administration. réalisés dans un souci de Bon Usage du Médicament sont recommandés. Pour les autres rubriques. ces représentations graphiques font l'objet d'un examen individuel par l' Agence du Médicament.. Ces propositions doivent être utiles pour !'Éducation Sanitaire et ne présenter aucun caractère promotionnel ou décoratif, elles doivent être sobres et respecter les règles du Bon C sage du Médicament.

3. LES APPLICATIONS PRATIQUES

3 .1 Domaine d1application

Tout médicament peut être concerné par la mise en place de pictogrammes.

Pour l'instant ce procédé n'étant ni une obligation, ni même une réelle recommandation. chaque laboratoire agit à sa guise sous la direction del' Agence du Médicament.

3 .2 Outre atlantique

3.2.1 États Unis

Les pictogrammes sont sélectionnés en fonction du principe actif. Ils sont utilisés de façon a renforcer les conseils oraux du médecin et du pharmacien.

Leurs domaines d'application sont variés (annexe B 1) et concernent :

- la voie d'administration (orale. nasale, perlinguale, oculaire ... ). - le nombre de prise par jour et la répartition en fonction du nycthémère.

- les interactions valides avec l'alimentation en général. ou avec certains aliments. - les populations (femmes enceintes, allaitantes).

- des effets indésirables et des précautions d'emploi. - des principes de conservation,

- des conseil pratique pour un meilleur usage de la spécialité.

+

L'ouvrage USPDI utilise un code de forme permettant de nuancer le message ,·éhiculé:

Partie 2 : Les pictogrammes.

(30)

-lerond pour une contre indication, -letriangle pour une précaution d'emploi,

-lecarré pour une informationgénérale sur le médicament. Ces formes peuvent être associées pour renforcer le message :

~

-

.

~

-un carré avec dans l'angle supérieur gauche un rond barré, pour indiquer au malade de ne ~

prendre le médicament si tel effet apparaît ou s'il est dans telle situation physiologique (femme enceinte...),

-un triangle avec dans l'angle supérieur un carré, pour indiquerun risque par rapport ülaprise du médicament,

-deux carrés associés pour un mode de conservation spécifique de la spécialité.

La multiplicité des formes permet de nuancer les conseils. et de limiter toute ambiguïté. l'nc légende est toujours associée pour que le pictogramme ne soit jamais la source unique d'information.

+

L'ouvrage PHARMACOLOGY (8) met en imageles effets indésirables des principes actifs. Les pictogrammes sontà proximité des éléments auxquels ils se réfèrent. disposés clans un rectangleà contour noir et sont systématiquement légendés.

Exemple de la FLUOXÉTINE, de l'hypoglycémie.des effets indésirables de l'insuline (annexe B2).

3.2.2 Canada(annexe B3)

-Au Canada, l'exécutiond'une ordonnance nécessite sa validation, sa préparation technique. et sa délivrance. La préparation technique implique le choix du conditionnement et de l'étiquetage. L'étiquette notifie les mentions obligatoires spécifiées par le Règlement de!'Ordre # 1O. etle.-;

renseignements nécessaires pour un bon usage du médicament.

(31)

Le pharmacien peut les compléter par utilisation d'autocollants auxiliaires, adaptés au principe actif et à sa forme de délivrance. Ces pictogrammes mettent en image des précautions d·ernploi. des effets indésirables ; ils sont associés à une légende anglophone ou francophone en fonction de la langue originelle du patient.

- Au Quebec, les pharmaciens d'officine sont

à

l'origine d'un « Code du médicament )> {22 l.

Il info1me le patient sur les précautions à prendre en cas d'automédication. Il distingue les précautions d'emploi générales, de celles adaptées à la physiopathologie du patient.

Le sujet agit en comparant son code (établi par son pharmacien) à celui de la spécialité qu'il vient de se procurer et voit s'il y a ou non incompatibilité.

3.3

Europe

+

Au niveau de l'étiquetage, les signes ou pictogrammes obligatoires sont différents en fonction des pays et des domaines concernés ( 6) :

- pour la forme: R.F.A.

- pour la délivrance : Espagne, Italie, Portugal.

- pour le stockage : R.F.A., Belgique, Italie, Hollande, Luxembourg. Portugal. Grande-Bretagne, Suisse.

+

Dans les pays scandinaves, un triangle rouge intégré à la notice indique que la spécialité possède un effet sédatif. Cette mention n'est pas obligatoire ( 6).

3.3. 1 Les ouvrages

3.3.1.1 Grande Bretagne

Certains ouvrages grand-public (17) mentionne des pictogrammes associés ù une légende. Celle-ci indique dans quelle mesure la précaution d'emploi mise en image est valide.

Ex : médicament à base d'amoxicilline (annexe B5). 3.3.1.2 Suisse codex 1995 (10)

Le CODEX met en image les différentes formes de présentation des spécialités homéopathiques, phytothérapiques.

Il utilise aussi un code de lettres pour les adjuvants, les produits sur liste (annexe B6).

Partie 2 : Les pictogrammes.

(32)

3.4 France

Les pictogrammes en sont à leurs prémices.

3.4.1 Au niveau du conditionnement ou de la notice (annexe B7) 3.4.1 .1 Conditions particulières de conservation ou d'utilisation

Les pictogrammes approuvés par le S.N.I.P (cf. supra La notice 3.4.2.2.) sont considérés comme bénéfiques pour !'Éducation Sanitaire, leur utilisation non obligatoire est cependant souhaitée.

3.4.1.2 Précautions d'emploi

+

Certains laboratoires commercialisant des produits conseils ou grand public. apposent sur le conditionnement des limitations d'usage qui concerne le destinataire : nourrisson. enfant. adulte, personnes âgées.

+

Pour l' ASPEGIC®, les représentations qui permettent de différencier l'utilisateur (nourrisson, enfants, adultes), s'apparentent plus aux illustrations qu'aux pictogrammes. De même, nous avons observé sur le conditionnement du KARDÉGIC®. spécialité ~l \'isée cardiaque (antiagrégant plaquettaire), la matérialisation d'un coeur.

+

Nous n'avons recensé qu'une seule interaction non médicamenteuse n11se sous forme graphique. Il s'agit du pictogramme « phototoxicité », développé pour la spécialité

ZAGAM®, par le laboratoire Rhône-Poulenc après concertation avec !'Agence du Médicament. Il semble être le premier pictogramme destiné au public concernant une précaution d'emploi, si l'on exclue les populations.

3.4.1.3 Formes galéniques (annexe B7) Elles sont représentées graphiquement par :

- un comprimé effervescent, sécable, - une ampoule buvable,

- un suppositoire,

- une poudre pour les sachets,

- une cuillère ou une pipette pour les sirops, les suspensions.

Partie 2 : Les pictogrammes.

(33)

3.4.1.4 Mode d'utilisation (annexe B7)

Il est mis en image pour faciliter l'utilisation, expliciter le mode de reconstitution : - Comment reconstituer un sirop antibiotique (AUGMENTIN NRS ®). - Comment prendre un comprimé dispersible (CLAMOXYL 1 G ®). - Comment reconstituer un collyre (BACICOLINE®),

- Comment utiliser les aérosols doseurs (PULMICORT TURBUHALER®).

3.4.2 Ouvrages (annexe B8)

3.4.2.1 Le Vidal des particuliers (31)

- Il est conçu comme un dictionnaire. Les médicaments sont classés par ordre alphabétique. chaque monographie est construite sur le même plan.

- Des pictogrammes permettent d'appréhender rapidement certains renseignements : - obtention avec ordonnance (caducée rouge),

- risque en cas de conduite de véhicule (volant rouge), - risque de tests antidopage positifs (coureur rouge).

- Dans une spécialité, si un excipient (sucre, sel ... ) ou un solvant (alcool ... ) est présent en quantité notable, l'information est donnée à l'intention des personnes pour lesquelles cet apport pourrait avoir des conséquences gênantes.

- Des conseils sur le Bon Usage du Médicament, ou permettant une atténuation des symptômes de la maladie traitée, sont consignés dans une rubrique introduite par un index rouge pointé \'ers la droite.

3.4.2.2 Le Thera (25)

- C'est un dictionnaire des médicaments conseils et grand-public, destiné au pharmacien. - Les monographies, fournies dans leur intégralité, sont accompagnées si nécessaire de pictogrammes qui indiquent une limitation d'emploi (relative ou absolue).

Au nombre de cinq, ils ont pour fonction d'alerter le dispensateur d'une manière simple et rapide. Dans tous les cas, le phannacien est invité à consulter l'ensemble de la monographie. qui précise et explicite les raisons de leur présence.

(34)

3.4.3 Fiches informations patient (annexe B9) 3.4.3.1 Rédigées par

l'APHIF

(3)

Ces fiches, mises en place dans le cadre d'un meilleur usage du médicament hospitalier. sont conformes aux caractéristiques de la spécialité concernée. Complémentaires de la notice. adaptées à chaque patient, elles favorisent la mémorisation des conseils dispensés à l'hôpital ainsi que la prise en charge du traitement à domicile. Elles sont donc un guide individuel qui incitent le malade à lire la notice.

Le message écrit est renforcé par la présence de pictogrammes et de râteaux de prise :

- les pictogrammes se réfèrent aux populations, à un mode particulier de conservation. Ils sont localisés dans la marge, à côté des écrits ou sous le texte.

- les râteaux de prise, peuvent être quotidiens (moment de prise par rapport au nycthémère) ou mensuels Uour exacte de prise), ils sont alors facultatifs.

3.4.3.2 Disponibles

à

l'officine

Ces fiches pré remplies sont conformes à l'A.M.M. Elles permettent un meilleur usage de certaines classes pharmacothérapeutiques en ambulatoire (laxatif, hypnotique ... ).

Elles indiquent comment utiliser au mieux la spécialité délivrée, à travers l'énoncé de conseils de surveillance, de points essentiel à retenir.

Les moments de prise sont symbolisés par un râteau couvrant le nycthémère.

Partie 2 : Les pictogrammes.

(35)

ÉVALUATIOR PAR LE PUBLIC.

A. OBJECTIFS,

B. MATERIEL ET MÉTHODE,

C. RÉSULTATS:

Analyse en fonction des sujets,

Analyse en fonction des pictogrammes.

(36)

OBJECT

IFS

Dans l'étudequi va suivre, nous nous proposons d'observer les réactions de 100 sujets faceàla transcriptionde 17 précautions d'emploi en pictogrammes.

Notre démarche associera :

+un questionnaire concernant lacommunication par l'image.

+

la présentation individuelle et sans signification de chacune des représentations. suivie de l'associationàleurlégende si laréponse énoncée est non conforme.

+

une analyse des résultats obtenus, d'une part en fonction des sujets et de leurs caractéristiques, d'autre part en fonction des pictogrammes présentés.

Cette enquête nous paraît présenter un double intérêt.Àtravers l'évaluationde lacompréhension de signes graphiques concernant le médicament, nous devrions pouvoir :

-évaluer l'impactdes pictogrammes préexistants et l'intérêtdu public faceàce concept. -envisager l'applicationlaplus adaptée au public, en ce qui concerne lareprésentation graphique, son association aux écrits et sa localisation.

Partie 3 : Evaluation par lepublic ~j .

(37)

MATÉRIEL ET MÉTHODE

1 . CHOIX DES ITEMS

1 . 1 Ouvrages de références

- Le décret 94.19 du 5 janvier 1994, énonce la liste des mentions obligatoires de la notice et de l'étiquetage (11).

- L'annexe II de l' A.M.M. (la notice), destinée au public, reprend en termes simples les données médicales et scientifiques.

- Le VIDAL® (30), DOROSZ® (13) et les dictionnaires de spécialités pharmaceutiques reprennent les contre-indications, les précautions d'emploi et les effets indésirables des médicaments à usage humain.

- La liste des excipients ayant un effet notoire allergique ou physiologique (annexe Cl J.

1 .2 Étude de la notice

1.2. 1 Théorie

Si l'on considère,

- la définition du pictogramme (cf. supra Les pictogrammes 1.1) et ses objectifs (cf. supra Les pictogrammes 1.2),

- les recommandations de !'Agence du Médicament (2) (cf. supra Les pictogrammes. 2).

on peut envisager de transcrire toutes les mentions obligatoires de la notice sous rnocle graphique.

1.2.2 Pratique

Pour l'enquête, nous ne nous sommes intéressés qu'aux instructions nécessaires avant la prise du médicament et concernant :

- les contre-indications, - les précautions d'emploi,

- les interactions médicamenteuses et autres interactions, - la grossesse et l'allaitement,

- les conducteurs et utilisateurs de machine, - les sportifs,

- la liste des excipients ayant un effet sur le métabolisme.

Certains éléments des items précités, n'ont pas été retenus pour des raisons de complexité du message véhiculé. Ils impliquaient des risques de mauvaise compréhension.

Partie 3: Evaluation par le public,

(38)

lES TROIS

GROUPES

DE PICTOGRAMMES

(39)

5

e

t

5

'

7

e

t

7

'

10

12

17

Numéro

1

9

e

t

9

'

13

e

t

13

'

GROUPE

POPULAT

ION

«

Ne

pas

condu

ire

«

Ne

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adm

in

is

trer

chez

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t

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.

»

«Ne

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femme

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.

»

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adm

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teurs

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t

i

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les

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.

»

·

«Ne

pas

adm

in

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trer

chez

la

femme

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te

.

»

GROUPE

EXC

IP

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«Renferme

de

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en

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no

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<<

Renferme

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se

l

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t

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.

»

<<

Renferme

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le

.

»

P

ic

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~

~

l ~

GROUPE

INTERACT

ION

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In

t

i

tu

2

e

t

2

'

«Bo

ire

beaucoup

d

'eau

3

«

À

prendre

à

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is

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repas

.

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4

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pas

assoc

ier

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tabac

inha

6

«Ne

pas

bo

ire

d

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lcoo

l

8 «

À

prendre

au

repas

.

»

11

«

Ne

pas

assoc

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.

»

14

e

t

14

'

«Bo

ire

peu

d

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15

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15

'

«Ne

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jou

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l

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l

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t

ion»

16

«Ne

pas

s

'exposer

aux

rayons

so

la

ires

P

ic

togramme

GWJ

~

~

~

~

OO

, .. ·: ~~~:'.:.

~

~~

(40)

Ils s'agit:

- des pathologies associées (insuffisance rénale, hépatique ... ), - des interactions médicamenteuses,

- des mises en garde spéciales autres que celles destinées aux sportifs. conducteurs de véhicules, porteurs de lentilles de contact,

- des excipients

à

effet allergisant ou métaboliques autre que l'alcool, le sel. le sucre. 1 .3 Liste proposée

Nous avons arrêté à 17 le nombre de précautions d'emploi à la base de cette étude. Ceci a nécessité la réalisation de 24 pictogrammes que nous avons classés en trois groupes (document : Les pictogrammes en fonction de leur groupe.) :

Groupe 1 : « Population » : conducteur de véhicule, sportif,

femme allaitante, porteur de lentilles, femme enceinte. Groupe 2 « Excipient » : alcool,

sel, sucre. Groupe 3 « Interaction » : alimentation

tabac, soleil.

2. RÉALISATION DES PICTOGRAMMES

2.1 Champ d'application

Les 24 pictogrammes, réalisés en collaboration avec Stéphane BUTTIGIEG. étudiant en dernière année à l'école des Beaux Arts de Grenoble, se réfèrent aux 3 groupes précédemment cités. On en recense 10 simples, et 7 à double représentation.

Ces représentations graphiques pourraient concerner indifféremment les médicaments soumis ù

prescriptions ou non. 2.2 Logiciel Illustrator 6.0™

2.3

But

Pour favoriser la compréhension individuelle du pictogramme et satisfaire le plus grand nombre de sujets, la représentation graphique se devait d'allier simplicité et clarté.

Partie 3: Evaluation par le public,

(41)

3. CONDITIONS EXPÉRIMENTALES

3 .1 La population

+

Une enquête prospective réalisée sur un échantillon de 100 individus, a permis d"évaluer les pictogrammes créés.

Les sujets ont été recrntés pour 25% en dehors de l'enceinte d'une pharmacie. et pour 75 C(

dans deux officines de quartier :

- Pharmacie du Verderet à Eybens (38),

- Pharmacie de l'Hermitage à Saint Martin D'Hères (38). 3 .2 Les dates

Le mercredi 18 Novembre, l'enquête a été réalisée en dehors des officines ; les jeudi 19. lundi 22 et mardi 23 Novembre, elle a été effectuée alternativement dans les deux officines pré citées.

3 .3 La nature de l'épreuve

Nous proposions à chaque sujet recensé, de donner la signification des 17 pictogrammes présentés selon l'ordre indiqué en annexe (annexe C2).

3.3.1 But de l'enquête

+

L'enquête doit permettre d'évaluer la compréhension de chaque pictogramme et son acceptation par le public.

De ce fait, toutes les représentations graphiques ont été présentées dans les conditions les moins agréables d'utilisation :

- graphisme monochrome, - encadrement carré noir, - absence de légende.

Seule la notion de taille ne sera pas jugée. Pour des raisons pratiques, les pictogrammes n ·ont pas été réduit au minimum.

+

L'expérimentateur (moi même), présentait brièvement le thème de l'enquête au sujet comme concernant les précautions d'emploi des médicaments et leur mise en forme graphique.

+

Pour cibler ce thème, il a fallu préciser que :

- chaque pictogramme a toujours un lien avec le médicament,

- l'information véhiculée par le dessin doit permettre un meilleur usage de ce même médicament. Le sujet devait donc imaginer ces représentations graphiques intégrées à la notice ou au conditionnement.

Pa11ie 3 : Evaluation par le public,

(42)

3.3.2 Présentation des pictogrammes

- Chaque pictogramme agrandi au maximum est présenté sur une feuille individuelle de fomrnt 21x29,7 cm, numérotée de 1à17.

- L'ordre de passage a été choisi de façon aléatoire, mais, les éléments se négativant (prendre au repas / prendre à distance du repas) sont suffisamment éloignés pour que le sujet réalise le moins de lien entre les items proposés (annexe C2).

- Seuls les 7 pictogrammes à double représentation c'est à dire se rapportant à une même notion mais de représentations graphiques différentes sont les uns à la suite des autres. ils sont alors nommés X et X'.

3.3.3 Le formulaire de recueil des données (annexe C3) Il comporte :

+

Des renseignements généraux sur le sujet : - pour cibler la population testée,

- pour établir l'influence des critères sélectionnés sur la compréhension des pictogrammes.

+

Des données quant à la sensibilité du sujet vis-à-vis de la communication par 1 'image : - pour connaître le comportement des patients face à une notice,

- pour évaluer l'intérêt du concept de transcription graphique de données médicamenteuse. En fonction des réponses recensées lors de ces préliminaires, nous évaluerons la localisation la plus adaptée pour ces pictogrammes.

+

Un emplacement pour relever les réponses et les réflexions des sujets suite à la présentation du pictogramme lors des phases 1 et 2.

Les résultats de la phase 3 sont annotés dans la marge au niveau de la ligne concernant l'item.

Partie 3: Evaluation par le public,

(43)

3.3.4 Le test

3.3.4. 1 Les pictogrammes

à

représentation unique

On recense 10 pictogrammes dans ce cas, ce sont respectivement les numéros : 1 «Renferme de l'alcool en quantité notable»,

3 «À prendre à distance des repas», 4 « Ne pas associer au tabac inhalé », 6 « t-Je pas boire d'alcool»,

8 <<A prendre au cours d'un repas »,

10 «Ne pas administrer chez la femme qui allaite », 11 « Ne pas associer aux laitages »,

12 «Ne pas administrer chez les porteurs de lentilles cornéennes ».

16 «Ne pas s'exposer aux rayons solaires», 17 «Ne pas administrer chez la femme enceinte». L'épreuve se déroule en deux phases.

3.3.4. 1.1 Phase 1 : Présentation de chaque pictogramme (annexe C-1-) L'expérimentateur note un « + » pour chaque réponse considérée comme exacte c'est à dire conforme à la liste de solutions proposées. La réponse est aussi positive si le sujet exprime l'effet indésirable qui découle du non respect de la précaution d'emploi suggérée.

Exemple : pictogramme numéro 10 :

« Ne pas administrer chez la femme qui allaite »

- Précaution d'emploi:« Ne pas utiliser chez la femme qui allaite». - Effet indésirable : « Risque de passage dans le lait maternel ».

Toute réponse non conforme est notée dans son intégralité, le pictogramme est alors retenu pour la phase 2 de l'enquête.

3.3.4.1.2 Phase 2: Association légende/ pictogramme

L'expérimentateur reprend chaque pictogramme incompris ou mal compris qu'il associe ù sa légende. Il cherche à évaluer l'effet des écrits sur la compréhension du graphisme. Il sollicite le sujet pour envisager des a.i'Tiéliorations permettant d'adapter la représentatiûn graphique à sa signification.

Partie 3: Evaluation par le public,

(44)

3.3.4.2 Les pictogrammes

à

double représentations (X et X') On en dénombre 7, il s'agit des numéros :

2 «Boire beaucoup d'eau», 5 « Ne pas conduire »,

7 « Ne pas administrer chez les sportifs », 9 «Renferme du sel en quantité notable », 13 « Renferme du sucre en quantité notable », 14 «Boire peu d'eau»,

15 «Ne pas rajouter de sel à l'alimentation».

Une phase de comparaison des deux pictogrammes est associée aux deux précédentes. Nous envisagerons ces trois phases

à

travers l'exemple des pictogrammes numéro 7 et T :

~

~

« Ne pas administrer chez le sportif»

3.3.4.2.1 Phase 1 (annexe C4) - Réponse positive au pictogramme 7 :

le pictogramme 7' n'est pas présenté, l'expérimentateur présente le pictogramme 8. les pictogrammes 7 et 7' sont présentés en phase 3.

- Réponse négative au pictogramme 7, l'expérimentateur présente le pictogramme

T

Réponse positive au pictogramme 7', on passe au numéro 8.

Le pictogramme 7 est présenté en phase 2, les pictogrammes 7 et 7' en phase 3. Réponse négative au pictogramme 7', on passe au numéro 8.

Les pictogrammes 7 et 7' sont présentés alternativement en phase 2, simultanément en phase 3. 3.3.4.2.2 Phase 2

Elle est identique au cas d'un pictogramme pour une signification. 3.3.4.2.3 Phase 3

Elle correspond à la comparaison des deux représentations graphiques.

Les deux pictogrammes sont présentés côte à côte avec leur signification commune. le sujet doit choisir la représentation, qui pour lui, est la plus adaptée à la signification proposée.

3.3.5 Saisies et traitement de l'information

Les données ont été recueillies et mise sous forme graphiques sur EX CEL 5 .0 TM. le traitement

statistique a été effectué sur ST AT VIEW ™. Partie 3 : Evaluation par le public,

(45)

RÉSULTATS

ANALYSE EN FONCTION DES SUJETS

1. ANALYSE DESCRIPTIVE

1 .1

Renseignements généraux sur les individus

1.1.1 sexe

Nous avons recensé 1/3 d'hommes et 2/3 de femmes.

Ce paramètre n'est pas retenu pour la suite de l'analyse, il y a en effet peu d'intérêt à savoir qui des hommes ou des femmes est le plus sensible à ce concept.

Cependant pour certaines réponses hors normes, notamment celles concernant i ·allaitement. ce critère s'est révélé intéressant.

1.1.2 L'âge

Pour l'enquête, la population a été segmentée en trois tranches d'âge :

Les moins de 30 ans ( 1) : étudiant et début de vie active. 33 sujets. Les moins de 55 ans (2) : activité professionnelle. 42 sujets. Les plus de 55 ans (3) : préretraités et retraités,

2.5

sujets.

1. 1.3 Le niveau d'étude

Nous avons sélectionné trois niveaux d'étude, la répaitition de la population dans chacun creux est la suivante : niveau faible (inférieur au baccalauréat) 45 sujets,

: niveau moyen (égal au baccalauréat) 20 sujets,

: niveau supérieur (supérieur au baccalauréat) 35 sujets. 1 .2 Répartition en fonction de l'intérêt par rapport

à

la communication par l'image

1.2. 1 Répartition de la population selon le critère « Lecteur de notice ,,

87 % des sujets se disent lecteurs de notices.

Ils sont surtout intéressés par les effets indésirables, les contre-indications, sans que !"on puisse chiffrer ces données puisque la réponse était ouverte.

Partie 3 : Evaluation par le public/ Résultats.

Figure

Figure  2  Répa rtition  des  réponses  pour  la  compréhension  moyenne  d es  pictogra mm es
Figure  3  :  Comparaison  de  la  répartition  des  pictogrammes  barrés  et  des  non  barrés  pour  les  4  types  de  réponses
Figure  6  Répartition  des  réponses  du  groupe  interaction.
Figure  7  :  Répartition  des  réponses  en  fonction  de  l'âge.
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