• Aucun résultat trouvé

P. Stotz, Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters. V.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "P. Stotz, Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters. V."

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

358 PASCALE BOURGAIN

données, il est urgent de savoir exactement les besoins des utilisateurs et de définir la structuration et les objectifs des banques de données pour ne pas partir sur des bases erronées. Et, si un certain degré de standardisation est nécessaire, R. Sharpe montre que ce n’est pas un besoin absolu, que d’autre part les erreurs une fois engrangées risquent de se propager et qu’une structure souple a chance d’être plus satisfaisante, la forme des noms en latin au long des siècles et dans différents pays étant « an intractable problem » (p. 186). Des listes d’abréviations ou de sigles, comme celles des autorités de la Vêtus

latina, se révèlent souvent à l’usage fort peu manœuvrables et très peu parlantes

(«concise but clumsy, ugly and opaque abbreviations », p. 156) et ne sont pas une véri­ table économie de temps et d’énergie. A propos d'In Principio, il montre les avantages d’une faible standardisation et tous les moyens de profiter des inégalités de traitement par une interrogation inventive, « creative », pourvu que, comme c’est le cas, le lien entre les sources manuscrites et les variantes soit maintenu. Et il montre qu’une démarche réfléchie vaut mieux qu’une digitalisation hâtive.

Ce discours de la méthode se termine par l’énoncé de sept principes qui rapprochent le travail du catalogueur de celui du critique textuel plutôt que du bibliographe et posent la primauté du manuscrit comme source de renseignement.

La revue des ouvrages de références, de leurs avantages et de leurs inconvénients, conclut (p. 251-301) cet ouvrage averti, intelligent et tonique.

Pascale Bourgain

Stotz (Peter), Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters. V. Bibliographie,

Quellenübersicht und Register, München : C.H. Beck’sche Verlagsbuchhandlung,

2004, 1059 p. (Handbuch der Altertumswissenschaft, begründet von I. von Müller, erweitert von W. Otto, fortgeführt von H. Bengtson, 2e Abteilung, 5er Teil, 5er Band). Le cinquième volume du désormais célèbre Manuel est le plus volumineux de tous, et procure amplement toutes les clés et voies d’accès à la prodigieuse récolte de connais­ sances qui assure désormais les bases de la philologie médiolatine.

Une bibliographie de près de 200 pages, qui fournit à la fois les références complètes et les formes abrégées utilisées dans les quatre premiers volumes, agrémentée d’une liste d’abréviations et de sigles, est déjà en soi un très précieux instrument de travail. L’au­ teur y a englobé, par souci de complétude, des ouvrages qu’il n’avait pas eus entre les mains (signalés par la non-complétude de renseignements bibliographiques comme le nombre de pages), mais qui lui semblaient dignes d’intérêt. Il s’agit donc à la fois du complément des quatre premiers volumes, et d’un outil bibliographique spécialement tourné vers les aspects linguistiques de la production en langue latine au Moyen Âge. Son utilisation est démultipliée par un index thématique qui permet de retrouver les réfé­ rences par sujet, et non seulement par le nom de l’auteur.

La liste des sources dépouillées (p. 259-444) est également à double usage. Elle se présente comme un complément des listes de sources des grands dictionnaires de latin, du Thesaurus linguae latinae au Novum glossarium mediae latinitatis en passant par le

Mittellateinisches Wörterbuch, dont elle adopte la présentation, en y renvoyant simple­

ment : on a alors l’équivalent d’une liste de sigles, avec l’indication des dictionnaires qui donnent la référence complète de l’édition utilisée. Mais des sources rares, tardives (jusqu’au xvne siècle) ou ayant profité d’une édition récente et non recensée dans l’un

(2)

CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 359

ou l’autre de ces répertoires présentent une référence complète. Et des renvois sont faits aussi aux entrées de la bibliographie qui traitent de l’auteur en question, les noms d’au­ teur n’étant pas inclus dans l’index d’orientation philologique de la bibliographie. Il s’agit donc d’une mise à jour non négligeable des listes d’édition existantes et en même temps d’un outil bibliographique.

La troisième partie (p. 450-1055) est une table des mots cités dans les quatre premiers volumes, avec une traduction en allemand. On peut désormais retrouver rapi­ dement le traitement réservé à un mot, qu’il soit lexicographique, phonétique ou séman­ tique, dans la somme des quatre volumes précédents. Or, ces mots ne sont pas seulement latins, mais également grecs, romans ou germaniques, de l’une des très nombreuses langues en contact ou en relation de filiation avec le latin au Moyen Âge. Il s’agit donc, là encore, d’un outil de première importance, qui devrait être désormais exploité comme il le mérite par les philologues de toutes spécialités.

Ainsi est maintenant achevée, avec une rigueur de complétude exemplaire, cette somme de la philologie médiolatiiie. Déjà abondamment utilisée, malgré l’inconvénient du manque d’index, elle a tout désormais pour servir d’outil de travail quotidien et incontournable, non seulement dans le domaine de la philologie latine, mais aussi pour d’autres chercheurs, au même titre que l’ouvrage fondamental de Leumann, Hofmann et Szantyr pour le latin en général.

Ce dernier volume est dédié à la mémoire d’Otto Prinz, fondateur du Mittellatei­

nisches Wörterbuch, décédé en février 2003.

Pascale Bourgain

Wolfgang Kirsch, Laudes Sanctorum. Geschichte der hagiographischen Versepik vom IV. bis X. Jahrhundert. I. Ansätze (IV.-VIII. Jahrhundert), Stuttgart : A. Hiersemann,

2004 (Quellen und Untersuchungen zur lateinischen Philologie des Mittelalters, 14), 2 vol., XIV - p. 1-281, [VI] - p. 283-496.

Cet ouvrage constitue le premier tome d’une contribution importante à l’inventaire critique de la littérature médiolatine. Il complète en quelque sorte l’histoire littéraire de Walter Berschin (auquel il est dédié) : Biographie und Epochenstil im lateinischen

Mittelalter, histoire parue dans la même collection entre 1986 et 2001. Le concept

d’épopée hagiographique en vers permet de regrouper en série des poèmes de Paulin de Noie, de Prudence, un De martyrio Maccabaeorum, imputé à tort à Hilaire (CPL 1428), dans le premier volume, et, dans le second, les Vitae Martini de Paulin de Périgueux et de Venance Fortunat, le Carmen de S. Medardo du même Fortunat, le De virginitate d’Aldhelm, les Vies métriques de Cuthbert par Bède et de Willibrord par Alcuin, les Miracles anonymes de Ninian (BHL 6240b), enfin, le poème d’Alcuin sur York et le De

abbatibus et miraculis [Lindisfarnensis] ecclesie d’Aethelwulf. Chaque notice examine

le poème concerné dans sa structure, son style, ses modèles, son dédicataire, le public visé, et en commente un ou plusieurs passages dans le texte original avec traduction alle­ mande. L’auteur s’appuie sur une documentation très complète, et il est rare de le prendre en défaut (comme à la p. 427, où est omis le second témoin connu d’une fameuse anthologie d’Alcuin: El Escorial, b IV 17, dernier tiers du ixe s., signalé dès 1984). Son ouvrage est donc à considérer comme un usuel par tous les médiolatinistes.

Il convient cependant de rappeler que le concept même d’épopée hagiographique reste discutable, et que, sauf dans l’Angleterre anglo-saxonne, les poèmes étudiés ne

Références

Documents relatifs

Par contre, le contact avec le public, la présence du client «en chair et en os» sont associés à une dégradation significative de la plupart des conditions de travail :

Les ouvriers de type industriel et, dans une moindre mesure les ouvriers des métiers de type artisanal, sont soumis à des contraintes industrielles élevées tandis que les

Quelle hauteur h faut-il donner au cône pour que son volume soit le même que celui de la demi-sphère2. Quel est alors le volume total

L’animal vivant, odorant, charnel est désormais digne de igurer dans la scène de la représentation de la naissance du Christ : c’est l’épisode de la crèche de Greccio,

En plus d’être gestionnaire des Marais du Vigueirat (propriété du Conservatoire et réserve naturelle nationale), les AMV sont également gestionnaire du Marais de

Quand nous étions seuls Robertson, David Alexander, et Julie Flett.. Quand nous

De manière générale, Jozefowiez [127] propose dans sa thèse de classer les objectifs selon leur appartenance à une composante du problème : la tournée (coût,

Dans l’article Paratexte et bande dessinée paru en 2008 sur le site du9, l’autre bande dessinée, David Turgeon y fait appel lorsqu’il signale qu’étudier