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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Culture scientifique et technique - C.S.T. - culture vivante

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Academic year: 2021

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CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

C.S.T. - CULTURE VIVANTE

J.

POCHON

F. RUMPF

Mots clés

Culture - Sciences - Technologie - Politique

institutionnelle.

Résumé :

Le M.R.T. applique une politique auprès de la jeunesse, du monde

de l'entreprise, des régions, des médias, du grand secteur

asso-ciatif et des responsables culturels afin que de nouvelles

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straté-CULTURE, SCIENCES ET TECHNIQUES

La culture est "le moyen raffin' de comprendre et d'exercer la vie" (1). Elle ne s'évalue pas selon des r'sultats ou des performan-ces, elle est un faire indissociable de ses conditions de possibili-tés et de l'environnement technique, économique et social. Les strat'-gies culturelles nouvelles doivent rétablir la communication entre le monde technologique et la sociét' et assurer la diffusion et l'appro-priation du savoir scientifique et technique dans les pratiques quoti-diennes.

Les innovations technologiques repr'sentent un des phénomènes les plus caractéristiques de notre temps, mais l'usage social des potentialit's techniques n'est pas assez privilégié. De plus, la dégradation de l'image de la science dans les couches populaires a été mise en évidence par les études du C.P.E. (2). D'autre part, il apparaît que la civilisation fondée sur l'électromécanique avec une dominance du paradigme physicochimique est en train de céder la place à un système technique fondé sur le couple informatique - vie, ce qui, selon Smaïl AIT El HADJ et Claire BELISLE (3) met actuellement le système éducatif dans l'incapacité de fournir un discours et des connaissances adaptés. Le rapport au savoir évolue également, valorisant le savoir-faire devant le discours abstrait.

Ainsi, la dans le associer

culture scientifique et technique, en prenant ses racines patrimoine et l'histoire des sciences et techniques, doit dans un mAme mouvement les ressources culturelles, scienti-fiques, techniques et industrielles du pays aux aspects les plus modernes du développement, à l'aide d'une réflexion approfondie enracinée dans la réalité quotidienne. Culture vivante qui intervient directement dans la maîtrise de l'environnement par le citoyen et qui doit favoriser son insertion professionnelle.

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EMERGENCE INSTITUTIONNELLE DE LA NOTION DE CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

Créé en 1973, le Bureau national de l'information scientifique et technique (BNIST) est remplacé, en 1979, par la Mission interministé-rielle de l'information scientifique et technique (MIDIST), comportant le département diffusion et animation culturelles, scientifiques et techniques qui, après 1982, élargit son action, notamment aux entre-prises et aux forces productives. En juillet 1985, le département devient celui de la culture scientifique et technique dans le cadre de la DIXIT. Les pouvoirs publics étayent leur politique sur les colloques "Recherche et technologie" de janvier 1981, "Savoir Produire" de février 1983, sur les diverses lois et sur les programmes mobilisateurs.

ACTIVITES ET CHAMPS D'INTERVENTION

Sur la scène de l'action culturelle scientifique et technique, les intervenants sont multiples: nombreux ministères, le système éducatif et les musées, les grands organismes de recherche, les entreprises et organis,rions professionnellec-, le secteur associatif, les établisse-ments c\llturels et les médias (audiovisuel, presse, édition). Ils s'adressent soit au grand public, soit à la jeunesse ou encore aux salariés d'entreprises.

Les activités répondent à des besoins de sensibilisation, d'incita-tion, d'animation, de diffusion de recherches et se répartissent dans des champs d'intervention définis: la jeunesse. le monde de l'entre-prise, la politique régionale, les grands établissements nationaux, les grandes associations, les établissements culturels et les médias.

Pour illustrer la mise en culture des sciences et des techniques, visant à rapprocher la population du monde de la recherche et de l'in-dustrie, voici quelques exemples d'actions ou d'opérations effectuées dans les différents champs d'intervention.

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Jeunesse

Afin de favoriser les échanges entre les jeunes et le milieu de la recherche et de la technologie, aussi bien pour les initier à l'expé-rimentation que pour développer leur culture, de nombreuses actions ont été menées dans le cadre scolaire avec diverses collaborations concernant la formation initiale et continue des enseignants, la réalisation de produits pédagogiques, de lancement de P.A.E. (projets d'action éducative). Deux opérations nationales: 1000 chercheurs

1

1000 classes sous l'égide du C.N.R.S. et l'opération Passeport pour la recherche (4) ont facilité le contact des jeunes avec la recherche vivante.

En 1986 s'ajouteront de nouveaux projets classes Villette; conférences-débats sur les questions vives de la Nouvelle encyclopédie; Tours Eurêka jeunesse, le passeport pour la recherche prenant une dimension européenne. Dans le domaine des loisirs, le secteur associatif, aidé par des organismes de recherche, animent des clubs scientifiques et élaborent des produits pédagogiques (valises-expositions) et un mensuel d'information scientifique, l'Argonaute.

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Le monde de l'entreprise

De nombreuses initiatives de sensibilisation, soutenues par le minis-tère de la recherche et de la technologie ont vu le jour à l'occasion de l'introduction de technologies nouvelles: films-vidéo par l'union des cadres de la C.F.D.T., exposition sur les enjeux de l'informa-tique, revue spéciale d'Options sur l'usage de la langue française chez les cadres et ingénieurs de l'industrie et des services dans leur cadre profesionnel; les journées Forum des comités d'entreprises d'octobre 1984, l'exposition sur le phosphore à Epierre ...

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La politique régionale

Un réseau de centres de culture scientifique et technique est inscrit dans le programme prioritaire d'exécution n' 3 du IXe plan. Ces orga-nismes polyvalents disposant d'équipes autonomes permanentes et

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diversifiées assument des fonctions de sensibilisation, d'animation, de formation, d'information et de confrontation sur une aire de rayonnement local et régional. Centres de production et d'exposition ayant vocation à être les partenaires de la future Cité des sciences et de l'industrie de la Villette, ils constituent des centres de ressources dans les domaines des sciences et techniques et de leurs applications pratiques et industrielles. Un premier bilan de ces centres est présenté dans le rapport de M. Bernard MAITTE (51. Le programme mobilisateur Culture scientifique et technique doit établir des critères précis à partir desquels s'engageront les négociations entre les promoteurs de ces projets, les collectivités territoriales et les administrations d'Etat.

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Les grands établissements nationaux

En 1986, un instrument de communication de premier ordre sera mis à la disposition du grand public il s'agit évidemment de la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette. La modernisation et l'entretien des grands musées (Palais de la découverte, Museum d'his-toire naturelle, Musée du conservatoire des arts et métiers et musées d'histoire naturelle en région) doivent être assurés et l'A.M.C.S.T.I. coordonnera les initiatives de promotion de la culture scientifique et technique.

* ~randes associations et les établissements culturels

Les maisons de la culture et les centres d'action culturelle peuvent jouer un rôle fondamental dans la diffusion de la culture scientifique et technique. La formation des animateurs devient une priorité. Uni-versités, I.U.T., secteur associatif doivent élaborer des propositions de plus en plus larges et pertinentes en ce sens. Les associations d'enseignants du secondaire et les sociétés savantes apportent égale-ment leur contribution dans le développement de la C.S.T.

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Les médias

S'il est bon de considérer avec soin les problèmes de l'édition et de la communication par voie informatique (c'est la mission d'un dépar-tement à part entière de la DIXIT), il est urgent de valoriser l'audiovisuel, instrument privilégié de sensibilisation d'un public vaste et diversifié à la culture scientifique et technique, auprès de la communauté scientifique.

Plusieurs actions sont menées à cet égard : sensibiliser les responsa-bles de la communication audiovisuelle ainsi que les chercheurs, favo-riser et soutenir la création de nouveaux films, de nouvelles émissions et leur diffusion, utiliser le fonds d'émissions et de films existant. En 1986, l'action de la DIXIT permet, entre autres, la réa-lisation d'émissions scientifiques pour enfants sur F.R.3 et T.F.l et le lancement d'un magazine scientifique sur F.R.3 ainsi que la copro-duction de films inspirés de l'histoire des sciences, sans oublier sa participation à l'organisation de festivals de films scientifiques et à la création de vidéothèques d'émissions scientifiques récentes dans les centres culturels régionaux.

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Notes et références

1) Citation d'Artaud in L'i.pératif culturel; Préparation du IXe plan 1984 - 1988 Rapport du groupe "Long terme culture", novembre 1982, Commissariat général du plan, ministère du plan et de l'aménagement du territoire, p. 30.

2) Centre de prospective et d'évaluation, ministère de l'industrie et de la recherche, Etude 22 de novembre 1983 : "Evolution de l'opi-nion publique à l'6gard de la recherche scientifique entre 1972 et 1982" et Etude 42 d'avril 1984 "La science, la technique et l'opinion publique en 1982".

3) Smaïl AIT EL HADJ et Claire BELISLE : Vulgarisation: un défi ou un mythe? Ed. Chronique sociale, collection "synthèse".

4) Deux autres communications sont présentées sur l'opération "Passe-port pour la recherche" : l'une, par poster, indique le montage de cette initiative; l'autre, due à Mme Jacqueline 8RENASIN, apporte une première évaluation sur l'évolution de la représentation des jeunes concernant le profil du chercheur et les métiers de la recherche.

Mme Jacqueline BRENAS IN appartient à LIRESPT, Université de Paris VII.

5) Bernard MAITTE : "Les centres de culture scientifique, technique et industrielle", ministère de la culture, direction du développement culturel, octobre 1985.

6) A.M.C.S.T.I. : Association des musées et centres pour le développe-ment de la culture scientifique, technique et industrielle.

Références

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