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ARTheque - STEF - ENS Cachan | La culture scientifique et technique hors l'école

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Academic year: 2021

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LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

HORS L'ECOLE

Pierre THOREL Association des Musées et des Centres

pour le développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle.

MOTS CLEFS: Culture Scientifique, Culture Technique, Vulgarisation.

RESUME : Intégrer sciences, techniques et innovations Industrielles dans la culture de chacun est une vaste mission qui dépasse l'exposé sur les explications pour aborder le développement des applicationsàla vie quotidienne et le débat sur les implications de société.

Ces pratiques se développent hors de l'école dans des établissements muséaux ou d'animations dont les différentes démarches sont passées en revue.

ABSTRACT : The integration of science, techniques and industrial innovations in the culture of anyone of us is a vast undertaking. This goes beyond the given explanations on the way techniques are implied in everyday life and the discussion of their influence on the development of society.

These efforts towards science poplarization take place outside school within other cultural centers the activities of which are described below.

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1. DEFINITION DE LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

"La culture scientijÙjue et technique doit s'acquérir dès l'école. Atais aujourd'hui les YlUlÎlres sont très seuls dans une société qui a du nUlIà considérer leur tâche comme essentielle, trop peu convaincue qu'elle est de la nécessité méthodologie, préparer les esprits, rtUlis elle ne peut plusy suffire. Les progrès de la connaissance scientifique sont trop rapides et leurs applications trop difficiles à prévoir".

I.e.

PECKER Il me revient en préalable à la partie plus concrète de mon exposé de poser une sorte de définition de ce que peut être la e.S.T.I. et ses objectifs. Ensuite je vous décrirai quels en sont quelques unes des manifestations.

La notion de culture est associée à un groupe humain et tel ou tel groupe, corporation, communauté territoriale ou communauté philosophique, se dote par les raccourcis de ses échanges et de sa communication interne, d'un corps de savoir, de savoir-fairie, de recettes d'outils, mais aussi d'un jargon, d'un système de signe de reconnaissance et de différenciation voire de pratiques initiatiques. Vous trouverez tout au long de ces journées de multiples exemples de ces termes appliqués au corps des enseignanl~.

D'un autre côté, on parle avec admiration des individus cultivés. Leur culture est d'un autre système de référence. Eux ont une connaissance plus qu'une pratique de toutes ces cultures technique. Eux peuvent comprendre et gérer les relations entre les sous groupes de notre société.. Eux peuvent se dégager d'un corporatisme étroit ou d'un sectarime stérile. Eux ont le recul suffisant pour décider de la coordination des actions des différents sous-groupes.

C'est entre ces deux extrèmes que nous allons naviguer. L'utopie qu'il s'agit de viser et de permettre que chacun de ceux qui sont ou seront engagés dans un processus de production parfois étouffant aient accèsàcette possibilité de recul, àcette possibilité de méditation sur leur place dans la société et aussi sur l'évolution de cette société dont ils peuvent s'exclure.

C'est dans ce vaste panorama, dans cette ambiguïté plus ou moins assumée que travaille l'école. Elle ne se mèle pas seulement d'enseigner àlire, écrire, compter. Elle ne se mèle pas toujours d'enseigner un métier. Mais elle traite aussi (sans être toujours comprise) de littérature, de science, d'art, d'histoire, de philosophie ...

Dans ce paysage il y a aussi une foule de médiateurs ou animateurs divers qui s'adressent au vaste public lors de rencontres occasionnelles qu'il faut souvent provoquer et embellir car la concurrence est grande dans ce monde de communication effrénée. Le public captif qui fréquente l'école est sensible à ces rencontres qui ne lui semblent pas imposées et qui ont la liberté du choix de leur argumentaire. Travaillant sur le même terreau vivant, comment ces deux approches pourraient elles s'ignorer et

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ignorer l'apport de l'autre dans le bagage culturel de ce public commun.

Aussi le langage de l'école évolue-t-il. On y parle d'ouverture sur le réel, sur le monde économique, sur l'entreprise. On y parle de projets interdiscipinaires, de pratique active qui redonneraient aux sciences une approche plus expérimentale qu feraient de la curiosité le moteur de la découverte et de l'acquisition des connaissances.

2. LES DIFFERENTS ACTEURS

Voyons à présent les différents acteurs qui exposent les aspects scientifiques et techniques hors de cette école. D'abord, Sciences et Techniques sont un élément de l'actualité Mais la relégation au régime du fait divers peut-elle faciliter l'intégration culturelle. Les certitudes présentées par le journaliste s'accommodent-elles de la modestie et des doutes dont procède la science. La presse régionale comme la presse nationale s'ouvrentàla pratique de "pages sciences" : saluons cette avancée. La radio et la tévision diffusent aussi des magazinesàsujet scientifique ou technologique dont les heures de diffusion les placent plutôt dans une rubrique "alibi" pour répondreàun cahier de charge, sans compromettre leurs recettes de publicité.

Les revues de vulgarisation scientifique héritières d'une longue tradition sont nombreuses et ciblés sur des publics jeunes ou moinsjeunes et vont parfois jusqu'à la limite de la pratique professionnelle. Elles traitent souvent, au delà des explications, des aplications àla vie quotidienne et des implications sur la société. Eléments de reflexion, elles contribuentàla démarche de C.S.T.I.

Toute une frange de documents spécialisés mais àvocation didactique existent qui vont du film d'entrepise àla limite de la publicité jusqu'aux documents C.ND.P. les plus traditionnels bien calés sur les programmes scolaires. Ce sont des outils plus ou moins difficiles àtrouver pour enseignant ou médiateur; pas de risque que le public les rencontre au coin d'une rue.

3. LES LIEUX

Ensuite, ily a les lieux. Ils sont de diverses sortes selon la démarche qui les fonda et qui les anime. Leur diversité fait leur richesse. L'éducateur y trouve toujours une information militante qu'il lui faudra gérer s'il veut l'utiliser à des fins d'éveil, de complément ou de matière culturelle. J'en distinguerai sommairement 4 catégories : La première, historiquement parlant, est celle des muséums d'histoire naturelle. Promus à l'origine par les société savantes à la fin du siècle dernier, ils s'appuyent sur de solides collections (éventuellement vivantes : zoos) et traitent de toutes les composantes de la nature, minéraux, plantes, animaux en s'arrêtant trop souvent à l'Homme. Leur impact culturel se développe aujourd'hui dans l'axe des problèmes d'environnement. Ces établissements sont nombreux mais de niveaux très disparates selon leur ancienneté, la valeur de leurs collections et leur statut au regard de la

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DBMIST. (Direction des Bibliothèques, musées et de l'information Scientifique et Technique au Ministère d'Education Nationale).

La seconde catégorie est le musée technique et la démarche est celle de la conservation du patrimoine technique. Autour de l'objet technique, la mise en scène organisée est plutôt du type reconstitution historique. les collections dont certaines sont prestigieuses conservent une mémoire débouchant assez peu souvent sur le présent encore moins sur l'avenir.

La trosième catégorie se .base sur une démarche éthnologique et recueille non seulement les objets mais aussi les savoir faire et les pratiques qui y sont associés. Leur propos dépasse souvent le strict point de vue technique pour traiter des Arts et Traditions Populaires, des rites collectifs, du langage, ete ... Ce sont des lieux de recherche et le musée souvent n'est que la façon de restituer les résultats de cette recherche vers la population étudiée. L'exemple type de cette catégorie est l'Eco musée. La dernière catégorie se veut être l'expression d'une démarche culturelle globale donnant aux technologies leur place souvent négligée. Traiter un thème dans toutes ses dimensions et dans tous ses enjeux y compris les enjeux de société, voilà la vocation des CCSTI. Ils n'ont pas de collection. Leurs présentations d'expositions temporaires non thématiques doivent se garder de n'être que des vitrines des sciences ou débat où les problèmatiques se confrontent, s'expliquent se complètent. Cette mission doit être de service public pour rester objective ce qui n'est pas sans contradiction avec l'obligation faite de trouver des recettes de mécénat ou de parrainage.

L'activité de ces CCSTI répartis dans les diverses régions est de deux types:

a) Etre atelier de conception de produits culturels à sujet scientifique et technique (expos, vidéos, manifestation... )

b) Etre centre de ressources c'est-à-dire lieu où un partenarie trouvera les informations et les conseils lui permettant de construire une animation ou un débat sur un sujet particulier. Certains de ces centres sont en plus lieux d'expostion.

Voilà le paysage qu'offrent les établissements qui se réclament de la eSTI dans la France d'aujourd'hui. Derrière une grand diversitéily a une disponibilité au partenariat avec le milieu scolaire, non seulement comme lien daccueil, mais comme partenaire de recherche oude médiation.

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4. L'AMCSTI

Enfin, ces Etablissements, qui sont regoupés dans une confédération nationale; l'AMCSTI, constituent un terrain de recherche ouvert à tous ceux qui seraient tentés de cerner les niveaux de connaissance du grand public et les acquis qu'un visiteur emporte de son passage dans un musée ou un établissement de CSTI.

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