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Passage à l'informatique pour le CDI du collège Saint-Joseph

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Passage à l’informatique pour le CDI du collège

Saint-Joseph

Christelle Vandemaele

To cite this version:

Christelle Vandemaele. Passage à l’informatique pour le CDI du collège Saint-Joseph. Sciences de l’information et de la communication. 1998. �dumas-01720269�

(2)

UNIVERSITE LILLE III U.F.R. I.D.I.S.T.

MAITRISE S.I.D. VANDEMAELE Christelle

PASSAGE A

L'INFORMATIQUE

POUR

LE

C.D.I. DU

COLLEGE

SAINT

JOSEPH

Rapport

de

stage

effectué

au

C.D.I.

du collège

Saint Joseph, du S

janvier

au

27

juin

1998,

sous

la

direction de M.

Bertonèche,

université de Lille

III

et

Frère

Gilles

Collin,

documentaliste du collège

Saint Joseph.

1998

(3)
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UNIVERSITE LILLE III U.F.R. I.D.I.S.T.

MAITRISE S.I.D.

VANDEMAELE Christelle

PASSAGE

A

L'INFORMATIQUE

POUR LE C.D.I. DU COLLEGE

SAINT JOSEPH

Rapport

de

stage

effectué

au

C.D.I.

du collège Saint Joseph, du

5

janvier

au

27

juin

1998,

sous

la direction de

M.

Bertonèche, université de Lille

III et Frère

Gilles

Collin, documentaliste

du

collège Saint Joseph.

Merci au Collège Saint Joseph

(5)

LE PASSAGE AL'INFORMATIQUE POUR LE C.D.I.

DU COLLEGE SAINT JOSEPH

Introduction 01

I. L'informatisation du C.D.I.

1. Point devuegénérale surl'informatisation des C.D.I. de larégion. 02

2. Le C.D.I ducollège Saint Joseph 03

a. Unprojet

b. Desobjectifs

c.Des moyens

3. Les différentesétapes de l'opération 04

a.Le choix du matériel

b. La saisie : unepriorité

c. Quel avenir à plusoumoins long terme ?

II. Quelles sont les

conséquences

pour

le

documentaliste

?

06

1. Une formationspécifiqueet continue 06 2. Unemodification de sa pratique pédagogique 08

3.Une fonction qui change 09

4. Uneimage qui évolue. 10

III. Quelles sontles

conséquences

pour

les

"usagers" ?

10

1.Les professeurs 10

2. Les élèves 11

a.Lelecteur

b. D'unpoint devuecognitif

Conclusion 14

(6)

A la limite de Lille et de Loos se situe le collège Saint Joseph : 35 professeurs, 460

élèves, répartis en 18 classes. Tout comme de nombreux établissements scolaires, ce

collège dispose d'un Centre de Documentation et d'Information (C.D.I.), placé sous la

responsabilité d'un documentaliste. Le fonds, relativement important, est constitué

d'œuvres defiction, d'ouvrages documentaires, recouvrantdes sujets diverses (la plupart étantauprogrammedes classes de collège, d'autres faisant référence àl'actualité, ou aux

problèmes de société...), d'usuels, de périodiques ( Okapi, Phosphore, les clés de l'actualité, le Journal des enfants...), mais également de dossiers documentaires, composésde documents rassemblésparle documentaliste.

Depuis son installation, c'est un fichier papier qui contribue à gérer les emprunts, la

consultation de documents ( périodiques, usuels...) et la recherche documentaire, celle-ci étant fortement assistée par le documentaliste lui-même. L'outil informatique est en

passe de bouleverser cemode de fonctionnement etn'estpas sans conséquence pour le

documentaliste, mais également pour les usagers, c'est à dire les élèves et le corps

enseignant.

Enpremier lieu informatiser le C.D.I implique uncertains nombre d'étapes, notamment la définition d'objeetifspropres àl'établissement, le choix du matériel, puis la gestiondu fondsproprementdite ...etc.

Quant à l'impactde cette opération de longue haleine, il revêt deux facettes distinctes : d'un côté le travail et le fonctionnement du documentaliste évoluent, de l'autre le

comportementdesélèves etdes professeurs adopte quelques changements.

Le stage que j'ai effectué au collège Saint Joseph n'est qu' une première étape de l'informatisation du C.D.I. Elle devrait se poursuivre encore sur plusieurs années, avec

notamment la mise en place de postes de consultation destinés aux élèves ainsi qu'aux

enseignants, et le développement d'une formation à larecherche documentaire, adaptée

à l'introduction des nouvelles technologies au sein de leur centre de documentation et

(7)

I. L'informatisation du C.D.I.

1. Point devue généralesurl'informatisation des C.D.I. de la région.

L'informatisation des C.D.I., qui a commencé il y a maintenantune dizaine d'années,

poursuit son cours. Si l'outil informatique , voire même multimédia est devenu le lot

quotidien de nombreux documentalistes en collège et en lycée, cela aussi bien dans la gestion du fonds documentaire que dans celle des emprunts, de nombreuses inégalités demeurent, notamment entre les établissements de l'enseignement public et ceux de

l'enseignement privé.

En effet depuis 1994, date à laquelle fut signé le contrat de plan Etat-Région, tous les

collèges et lycées de la région Nord- Pas de Calais ont reçu, pour leur C.D.I, et de

manière échelonnée, une dotation en matériel informatique (ordinateurs et logiciel

documentaire ).

L'article 36, " équipement des Centres de Documentation et d'Information des établissements du second degré pour promouvoir leur fréquentation ", prévoyait donc

que tous ces établissements publics de la région devaient être " dotés de réseaux

d'ordinateurs et de logiciels de gestion de fonds documentaires, de vidéodisques ainsi quede produits pédagogiques adaptéset agréésparl'Education Nationale".

Al'heure actuelle,en 1998, c'est chose faite, etles établissements de lapremière tranche

ontvuleur parc d'ordinateurs renouvelé,etleur logiciel remis à niveau.

Si les établissementsd'enseignement secondaire publics disposenttous,dans leur C.D.I,

d'un même matériel multimédia, il n'en vapas de même pour les collèges et lycées de l'enseignement privé . Certains sont cependant, en matière d'informatisation de C.D.I,

bienplus avancés queleurs homologues du public, et parconséquentque certains autres établissements du privé et de grandes inégalités régnent encore au sein de

l'enseignement privé. Si l'on se réfère à la convention que ces structures scolaires ont

conclue avec le C.R.D.P de Lille en achetant le logiciel documentaire B.C.D.I, on compte environ 80 de ces établissements privés, qui possèdent un tel matériel

informatiqueausein de leur C.D.I.

La mise en place d'une telle installation au collège Saint Joseph, dépendait donc

entièrement du projet d'établissement, mais aussi des moyens financiers dont il

disposait.

(8)

2. Le C.D.I du collège Saint Joseph

a. Unprojet

Comme le soulignait Marguerite-Marie Treffel, dans un article d'Inter-C.D.I de novembre-décembre 1992, c'est "grâce àl'informatique documentaire (que) l'on voit se confirmer le rôle et l'importance du C.D.I, source et interface de l'information dans

l'établissementscolaire."

La vocation d'un C.D.I est de transmettre de l'information. C'est en ce sens que le

collège Saint Joseph souhaitait voir s'installer l'outil informatiqueetmultimédia dans les

murs de son C.D.I. L'informatisation du C.D.I. était le premier pas vers un réseau de

communicationtourné versl'extérieur.

b.Desobjectifs

Loin d'être unprojetisolé, l'informatisation du C.D.I du collège Saint Joseph corrobore

la volonté d'accéder à un plus grand nombre d'informations en utilisant des outils

performants. Aceteffet, le C.D.Ine sera pas le seul lieu, oùil serapossible de recueillir

l'information, puisque le collège envisage, à plus ou moins long terme, de faire de sa salle informatique une salle multimédia, dotée d'un réseau Internet, d'un lecteur CD-Rom...

c.Des moyens

Avecunecapacité d'accueil d'une trentaine d'élèves,etbienquedans seslocaux le

manque de placecommence àsefaire sentir, le C.D.I du collège Saint Joseph

fonctionnebien,et s'attache àrépondre auxattentesdes élèves, etdes professeurs, en

les accueillant deneufheures àonze heurestrente et de douzeheurestrente àdix-sept heuresquinze.

Les moyens dont dispose le collège Saint Josephsont assezlimitéspour ce qui concerne

le C.D.I. En effetpour une opération, comme celle de l'informatisationd'un C.D.I., les

sources de financement sontdiverses, du Conseil Général aurectorat enpassant parles

(9)

Or en tant qu'établissement de l'enseignement privé, le collège Saint Joseph et plus

précisément le C.D.I. ne peut compter que sur ses propresdeniers, c'est à dire ceux de

l'A.P.E.L., qui aparfois d'autres priorités. L'investissement réalisé à l'heure actuelle se

monte auprix d'un PC multimédia, doté d'une imprimante couleur, etdu logiciel BCDI

2. D'autres investissements sont à prévoir à plus long terme, comme l'acquisition d'ordinateurs pourla consultation, les notices desmémofiches....

3. Les différentes étapes del'opération

a.Lechoix du matériel

C'est l'analyse des besoins du C.D.I qui détermine l'acquisition du matériel

informatique ou multimédia. Si l'ordinateur est utile à une recherche et à une gestion

documentaire, ilne fautpas cependant occulter l'attrait du traitement de texte, et autres

logiciels, parfois bien utiles au documentaliste, qui est aussi, ne l'oublions pas un

professeur, qui a unemission d'ordre pédagogiqueenversles élèves.

Dans un premier temps, le PC ne sera que le lieu de stockage virtuel du fonds, en

attendant de deveniropérationnel et permettre au documentaliste de gérer les emprunts, le fichierpapierdisparaissant petit à petit.

La mémoire de la machine doit donc être suffisamment importante pour permettre le stockage du fonds documentaire, mais aussi la gestion de ce fonds, et la recherche documentaire, par■ l'intermédiaire d'un logiciel, conçu à cet effet. Un autre aspect

demeure essentiel, le PC doit être compatible avec le logiciel, c'est à dire supporter Windows depuis la version 3.1.

Ne disposantque d'un seul PC le C.D.I ducollège a choisi le logiciel BCDI 2 version

monoposte. Dans sadernière version, ce logicielestutilisé danstous les C.D.I et

répond

aux besoins du documentaliste : stocker le fonds, gérer les emprunts, pratiquer la

recherche documentaire. Convivial et attractif, ce logiciel, commandé au C.R.D.P. de

Poitiers, a l'avantage d'être le même logiciel destiné à l'usage du documentaliste et à

celui des élèves. La différence réside dans le fait que les élèves ont un accès limité au

logiciel. L'accès étant déterminépar le documentaliste. D'autre part les icônes sonttrès

facilement compréhensibles, et permettent aux élèves de s'approprier cet outil très

rapidement.

(10)

L'ordinateurmonoposte constitue unepremière étape dans l'informatisation du C.D.I, et n'est destinéqu'àl'usage du documentalisteetdes professeurs.

Le choix du matériel estde premièreimportance, car ilpeuts'avérer trèsvite obsolète. Il

faut donc prévoir à plus ou moins long terme le renouvellement du parc et la mise à niveau des logiciels. Cette conditionétant facilitée par le coût de moins en moins élevé du matériel informatique.

b.La saisie: unepriorité

Au choix dumatériel succède la saisie du fonds. C'est untravail long et rigoureux. La

première difficulté réside dans le fait d'être le plus cohérent possible, spécialement lorsquelapersonnequi effectue la saisie n'estpasle documentaliste lui-même.

Il faut alorsse mettred'accord surl'indexation des documents, la modification des cotes

anciennes etc... Saisir le fonds documentaire laisse peu de place à l'erreur. Le logiciel documentaire BCDI 2 a sonlangage,précis etspécifique.

Une autre question se pose alors : doit on commencer par saisir le fonds ancien ou le

fonds récent, d'autant que la saisie d'un fonds important ne peut se faire en quelques

mois, à raison de deuxjoursparsemaine ?

Le C.D.I. ducollège Saint Josephne disposantque d'un seul PC à l'heure actuelle, etce dernier étant réservé à l'usage du documentaliste, c'est le fonds récent qui a été saisi dans unpremiertemps. Elèves etprofesseurs quant àeux continuent à s'aider dufichier

papierpourleurs recherches.

Quant aux multiples périodiques disponibles dans le C.D.I., le documentaliste a la

possibilité de les récupérer sous laforme denotices, grâce auxmémofiches du C.R.D.P. de Poitiers, ou celles de la Bibliothèque Nationale. Pratique et facile d'usage, une fois quele système de gestion informatiqueestopérationnel, le coût de cette récupération (

de 550 à 750 francs pour les mémofiches d'une année donnée ) n'est pas négligeable,

(11)

c. Quel avenir àplusoumoinslongterme ?

A cette première étape, qui n'est pas la moindre, succède la seconde, qui consiste à

passer dumonoposte au réseau, ainsi qu'à à la gestion de tous les types de documents présents auC.D.I. * ( cassettes audio, diapositives, film, cassettesvidéo...). C'estce que

Daniel Fontanèche appelle «la gestion informatisée». Aucollège Saint Joseph, la mise

enréseauoul'installation de postesde consultationpour les élèves estune opération qui

devrait se concrétiser à moyenterme. Avant cela, le fonds devraêtre entièrement saisi,

deux ordinateurs dotés du logiciel de recherche documentaire BCDI 2, installés, et le documentaliste aura entrepris d'initier les élèves à ces nouvelles technologies, outils

performants dela recherche documentaire.

Un autre aspect est àprendre encompte : la maintenance du matériel informatique. Elle

peut être assurée par les même personnes qui s'occupent de la maintenance des ordinateurs de la salle informatique. Quant à la maintenance du logiciel des

permanences sont assurées par les documentalistes du C.R.D.P., spécialisés dans

l'informatiquedocumentaire.

L'informatisation du C.D.I. dépend d'un certains nombre de facteurs. Certes l'aspect

financierestimportant mais les enjeux, liés à l'apparitiondunouveaumode de penser

engendré par les nouvelles technologies n'est pas sans conséquences, pour tous les protaginistes de l'informatisation.

II. Quelles sont les

conséquences

pour

le documentaliste ?

1. Uneformation spécifiqueetcontinue

Certains ont qualifié les nouvelles technologies de révolutionnaires. Pour le documentaliste de collège, l'apparition de l'informatique multimédia dans son

environnement, même si elle n'est pas tout à fait une révolution, est source de bouleversements multiples.

(12)

Il est alors intéressant de remarquer que la formation du documentaliste devient

spécifique et se doit d'être continue, que sa pratique pédagogique s'en trouve modifiée,

que safonctionestquelque peudifférente, etqu'enfin sonimage change.

Lorsque l'on parle des nouvelles technologies, on ne peut occulter la formation spécifique qu'elles impliquent, pour celui qui souhaite les maîtriser. Le documentaliste

n'est pas une exception et il est alors nécessaire, comme cela est le cas pour le documentaliste ducollège Saint Joseph, de suivreuneformation particulière.

Cette formation existe sous forme de stages, pris en charge pas l'I.U.F.M, et destinés aux documentalistes que l'informatisation de leur C.D.I aurait quelque peu désorienté.

Ces stages ouverts aux documentalistes du privé peuvent être organisé à la demande de l'A.R.D.E.P. (Association Régionale des Documentalistes de l'Enseignement Privé ), et

sontàcomptabiliser dans lebudgetprévupourl'informatisationd'un C.D.I.

Avec l'introduction de l'outil informatique et multimédia dans sa pratique, le documentaliste doit s'initier à l'informatique et la maîtriser. En effet à son rôle de technicien dudocument, chargé de le cataloguer, de l'indexer, de le présenter de la façon la plus cohérente et accessible qui soit pour les élèves mais également pour les

professeurs, s'ajoute celui de spécialisteeninformatique documentaire.

Certes pour lui le travail de fonds reste le même, il traite toujours l'information par le

catalogage, l'indexation, mais la machine ne laisse que peu de place à la

subjectivité.Pour la saisie, la recherche elle demande rigueur et maîtrise du langage

propre àl'informatique documentaire.

Pour ce documentaliste destiné à devoir maîtriser ces nouvelles technologies, se

remettre en question, aller de l'avant, par l'acquisition de nouvelles techniques, d'autres

compétences, souvent complémentaires de celles qui étaient les siennes, deviennent son lotquotidien.

*

(13)

2. Une modification desapratique pédagogique

Acours termecesnouvelles compétencesl'amènentpeuàpeuàmodifiersapratique. Le documentaliste du Collège Saint Josephest égalementun enseignant, unpédagogue, dont la mission est, entre autres, d'initier les élèves à la recherche documentaire, à ses

techniques. Avec l'informatisation du C.D.I., le documentaliste transmettra par ailleurs des savoir-faire, liés à la recherche documentaire informatisée, notamment le manière

de poser unerequête,une équation de recherche...

A SaintJoseph, le documentaliste accueille les classes de sixième, à raison d'une heure

toutes les deux semaines, pardemi-classe, afin de familiariser les élèves avec le C.D.I.,

son fonctionnement, les outils de la recherche documentaire (fichier, index,

descripteurs, thésaurus...)

Avec l'outil informatique, c'est une autre manière d'appréhender l'information que le documentaliste enseignera à ses élèves. Le discernement et la précision du thème de la

requête seront d'autant plus importants que l'informatique permettra de visualiser un

grand nombre de documents obtenus. Procéder à un tri parmi les informations

recueillies présenterale mêmetype de difficulté.

Mais lepoint essentiel etnouveauàaborder consistera à maîtriseraumieux le langage dulogiciel informatique. Pour les élèves cet apprentissage seraplacé sousle signe de la

rigueuretde l'exactitude.

L'informatique et les technologies de l'information sont alors considérées par certains

comme "un moyen au service de la pédagogie" *, où tâtonnements et droit à l'erreur permettent à l'élève de progresser. La démarche d'apprentissage est alors celle qui

permet à l'élève de "se forger son propre outil de connaissance", car l'enseignant aura créé autourde lui des conditions adéquates **.

L'utilisation àplusoumoins longtermed'Internetetdes CD-Roms, conduit l'enseignant à entraînerle sens critique desélèves, etàleurenmontrerles limites.

*TreffelMarguerite-Marie, Inter-C.D.I n°14 1 p. 58 **Treffel Marguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 141 p. 58

(14)

3.Une fonction qui change

Non seulement l'informatique a fait évoluer les compétences et la pratique du

documentaliste, mais elle a quelquepeumodifié sa fonction. En qualité de gestionnaire du fonds documentaire, le documentaliste voit ses conditions de travail s'améliorer, et

certaines tâches faciliter et rapidement effectuer. En contre partie, il se doit d'être plus

précisetplus rigoureux, la machine n'accepte aucune erreur.

D'autre part il n'est plus seulement gestionnaire de documents, mais "gestionnaire

d'informations"***. En effet le multimédia est vecteur d'informations, grâce aux

lecteurs CD-Rom, à Internet, le documentaliste se trouve submergé de vagues d'informations detoutes sortes, etd'origines différentes.

C'est cette prolifération d'informations et le travail de tri, de présentation qu'elle

entraîne qui amène le documentaliste informatisé àpasser d'une certaine indépendance, d'une quasi autonomie à l'interdépendance. De nouvelles relations se crééent, entre

C.D.I., avec les différents C.R.D.P., fournisseurs de notices. La communication,

l'échange d'informations, de documents, apporte un aspect nouveau à la fonction du

documentaliste.

L'informatisation du C.D.I. n'est plus synonyme de stockage du fonds documentaire, mais donne au collège dans son ensemble, et au documentaliste en particulier la

possibilité d'accéder à des bases de données, via Internet, par exemple. C'est une véritable ouvertureversl'extérieur.

Grâce à l'informatisation, le C.D.I devient une maille d'un réseau, il centralise des

documents, des informations et le documentaliste en assure la bonne gestion et l'accès

pourles élèves et les professeurs.

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4. Uneimagequi évolue.

Toutes ces modifications font évoluer l'image du documentaliste de C.D.I. "L'image

d'un métier si ancré dans la préservation du patrimoine *" se transforme grâce aux nombreuxéchanges qu'implique le multimédia, de plusenplusprésentdans les C.D.I. Cette image est également modifiée par le simple fait que le documentaliste, toujours entouréde livres, setrouve, avec l'informatisation, dansunmilieuil utilise des outils

performants et modernes, que l'on associe à la communication et aux nouvelles

technologies, synonyme d'avenir etde modernité.

Tout dans le terme "informatisation" indique un changement, un bouleversement. Et pour le documentaliste, c'est une transformation de sa pratique, de sa fonction, de son

image etspécialement desa formation. Pédagogueetenseignant, il n'ad'autre choixque de s'adapter.

III. Quellessontles conséquencespourles "usagers" ?

1. Lesprofesseurs

Au collège Saint Joseph, comme dans certains autres établissements scolaires, le C.D.I. demeure un lieu méconnu dont les ressources sont loin d'être rentabilisées, notamment parlesprofesseurs.

L'informatisation quant àelle n'est pas encore véritablement opérationnelle, mais peut dans un avenir proche devenir un atout pour le corps enseignant du collège. Beaucoup

s'accordent à dire que la recherche informatisée permet en effet aux enseignants

"

d'acquérir une autonomie, d'exploiter pédagogiquement des bases de données ou le

thésaurusetde créer des bases disciplinaires **".

*LeblondFrançoise, Lesnouveauxdocumentalistes 1994 **TreffelMarguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 130 1994

(16)

L'informatique documentaire apparaît également pour les professeurs, comme un

moyen d'actualiser, de compléter, d'enrichir leur enseignement dans sonfonds, et dans

saforme,particulièrement grâce auxnombreuses possibilités qu'offrent les réseaux.***

Un seul point reste à déterminer : la formation de ces enseignants. A l'heure actuelle,

tous les futurs professeurs ont accès à une formation documentaire et informatique, et

sont en mesure de mener leurs propres recherches en utilisant l'outil informatique ou

multimédia. Or tous les enseignants du secondaire n'ont pas bénéficié de cette formation spécifique, et le problème de l'initiation reste posé : qui doit assurer cette

formation, le documentaliste, ou unintervenantextérieur, I.U.F.M. ouC.R.D.P. ?

2. L'élève

a. le lecteur

Une des missions du documentaliste est d'encourager et de développer le goût des

élèves pour la lecture. On a pu constaté, à Saint Joseph, comme dans d'autres

établissements que ce goût pour la lecture, s'il est très présent chez les élèves de

sixièmeetde cinquième, semble disparaître à l'entrée enquatrième.

L'informatique et le mutlimédia font partie intégrante de leur environnement, et pour

certains les nouvelles technologies n'ont plus aucun secret, d'autant que celles-ci sont deplusenplus présentesdans leurcursus scolaire.

L'apparition de l'informatique au C.D.I. amène certains

professionnels de la

documentation comme Marguerite-Marie Treffel, chargée d'une mission d'inspection

générale, à poser la question suivante : " Quel lecteur de l'avenir laisse présager l'informatisation dela documentation ? "*

***TreffelMarguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 120 1992

(17)

En effet consulter un document après une recherche informatisée ne nécessitera

aucunement l'utilisation du document papier, l'écran de l'ordinateur suffira. Sélectionner un texte, une image, une photographie se rapportant au thème de

recherche, pour l'enregistrer sur une disquette, oul'imprimer. La recherche s'entrouve

simplifiée et accélérée. Consulter les notices les bases de données permet à l'élève de

construire ses propres connaissances, sa propre bibliothèque virtuelle. " Labibliothèque

de l'an 2000 pourrait se concevoir sans livre et sans lecteur"» ajoute Marguerite-Marie

Treffel, etdansquelle mesurepourra-t-onencoreparler du plaisir de lire ?

Se peut-il que le support " livre" passe à l'arrière plan, ne plus être la source de connaissance ?

bD'unpoint devuecognitif

Les élèves apprécient le calme propice au travail individuel, et la possibilité de

pouvoir consulter tous les types d'ouvrage. C'est ce qui ressort d'un cahier, que le

documentaliste laisse à la disposition des élèves, afin qu'ils puissent y noter leur

propositions, leurs impressions.

Les élèves du collège Saint Joseph sont habitués à utiliser un PC, notamment durant

les cours d'informatique, ou les cours de soutien . Mais l'informatique documentaire

requiert des connaissances et des savoir-faire spécifiques, complémentaires de

certaines connaissances documentaires de base, telle que la différenciation entre

fiction et documentaire, entre la côte des œuvres de fiction et l'indexation avec la

Dewey, les descripteurs de thésaurus etc... Ces notions, ces concepts contribuent à

former " des utilisateurs intelligents " *, qui ne se précipiteront pas sur la machine

avant d'avoir réfléchi sur leur rechercheaupréalable, etd'enavoir tirer l'essentiel.

De plus avec l'informatisation du C.D.I. contribue à l'appropriation de l'outil

informatiquepar cescollégiens, parfois bien aufait des nouvelles technologies.

Avec la formulation de requêtes, utilisant les opérateurs booléens, les élèves font

"

l'acquisition de mécanismes logiques etdeméthodes de travail intellectuel "**

*Treffel Marguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 130 1994 **Treffel Marguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 120 1992

(18)

Rigueur et réflexion se révèlent incontournables lorsqu'il s'agit de recherche informatisée. L'informatique contraint ses jeunes utilisateurs à plus de rigueur au

cours de leurrecherche ***. Eneffet, « l'exigence de la machine, concrète, immédiate

et totalement dépourvue d'affectivité rend ce travail particulièrement formateur»* L'élève estobligé d'aller jusqu'au bout desarecherche avantd'arriver aurésultat.

L'informatisation présente certains autres avantages pour les élèves, elle "favorise le

développement de l'autonomie, prépare à l'utilisation ultérieure des bases de

données "*.

L'informatisation offre aux élèves lapossibilité d'accéder àune très grande diversité

de documents, du documents papier, à la cassette vidéo, en passant par les

diapositives, lacassette audio...

Face à ce panel quasi infini d'informations il reste à faire prendre conscience aux

élèves des limitesetdes dangers decetteprolifération d'informations .

Pour les élèves comme pour les enseignants, les avantages de l'informatisation

semblent être les mêmes, elle permet d' accéder à un plus grand nombre

d'informations, sous de multiplesformes (audio, vidéo...), entouteautonomie.

***TreffelMarguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 141 1996 *Treffel Marguerite-Marie, Inter-C.D.I. n° 130 1994

(19)

Le C.D.I du collège Saint Joseph est encore sur le chemin de l'informatisation. De nombreuses étapes sontencore àfranchir, notamment la mise à disposition des poste de consultationetl'initiation des élèves.

Pour le documentaliste, c'est une véritable évolution, qui modifie non seulement sa

fonction, mais aussisapratique, ainsique sapositionparrapportàl'information.

Quant aux élèves, il auront à se familiariser avec les nouvelles technologies et à les

transposerdans le domaine documentaire. Les enseignants trouverontpeut-être dans ce

nouveau C.D.I.ce qui n'yfigurait sans doutepas auparavant, et proposeront, avec l'aide

du documentaliste, une autre manière d'accéder à l'information et par la suite à la

connaissance.

Pourcesprotagonistes, rien n'est terminé,toutcommence.

Ce stage m'a permisde découvrir le métier de documentaliste en collège, avec tous ses

aspects, du gestionnaire de documentàl'enseignant, etnotamment l'enjeu des nouvelles technologies ausein du milieu scolaire.

(20)

BIBLIOGRAPHIE

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CARDOT, Jean-Claude. Le développement informatique des C.D.I. : une nouvelletour

de Babel ?Inter-C.D.I.,juillet-août 1994, n° 130,pp. 53-57.

DEGAS, Françoise, LEPLAT, Josette, MAURY, Yolande, SCHERRER, Pierre.

L'informatisation de C.D.I. La problématique. Inter-C.D.I., novembre-décembre 1994,132, 1994,pp.69-73.

TREFFEL,Marguérite-Marie. Lesnouvelles technologies dans les C.D.I. Inter-C.D.I., mai-juin 1996,n°141,pp. 56-59.

TREFFEL, Marguerite-Marie. L'informatisation des centres de documentation et

d'information.Inter-C.D.I., novembre-décembre 1992, n°120,pp. 61-63.

TREFFEL, Marguerite-Marie. Les documentalistes et les nouvelles technologies de

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Références

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