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L'impact des accords commerciaux régionaux, des traités bilatéraux sur les flux d'investissement direct à l'étranger au Vietnam 1995-2018

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Texte intégral

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L'impact des accords commerciaux régionaux, des

traités bilatéraux sur les flux d'investissement direct à

l'étranger au Vietnam 1995-2018

Mémoire

Mai Tran

Maîtrise en économique - avec mémoire

Maître ès arts (M.A.)

(2)

L’impact des accords commerciaux régionaux, des

traités bilatéraux sur les flux d’investissement direct

à l’étranger au Vietnam 1995-2018

Mémoire

Mai Ngoc Tran

Sous la direction de:

(3)

Resumé

Le Vietnam est considéré comme une destination d’investissement attrayante dans le monde. « En effet, l’attraction des IDE a été une pièce très réussie dans le portrait économique du Vietnam au cours des trois dernières décennies », a déclaré Sebastian Eckardt, l’économiste principal de la Banque mondiale au Vietnam1. Au cours de la période 1991-2000, le capital d’IDE réalisé a atteint 19,462 milliards USD, soit une moyenne de 1,95 milliard USD par an. La période 2001-2010 a enregistré 58,497 milliards USD, soit trois fois plus que la décennie précédente et en moyenne 5,85 milliards USD par an. En particulier, pour la période 2011-2018, il a atteint 84 milliards USD, soit 4,55 fois plus que la période 1991-2000, et en moyenne de 12 milliards USD par an, devient une des économies les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est.2

Dans les dernières années, le Vietnam a signé un bon nombre d’accords portant sur le commerce et l’investissement avec des pays et des territoires. Les accords commerciaux régionaux (ACR)3 et les traités bilatéraux d’investissement (TBI)4 sont adoptés par les pays pour créer un environnement propice à l’IDÉ. Pourtant, les effets de ces accords sur l’investissement direct étranger (IDÉ) est un sujet controversé. Alors que des études de

Egger et Pfaffermayr(2004),Salacuse et Sullivan(2005),Neumayer et Spess(2005),Busse et collab.(2010) affirment un effet positif des accords commerciaux sur le flux d’IDÉ, celles de Hallward-Driemeier (2003), Rose-Ackerman et Tobin(2005) et Verico (2012) montrent son contraire. Comme les pays se tournent de plus en plus vers le régionalisme comme

1. http://tapchitaichinh.vn/nghien-cuu-trao-doi/wb-danh-gia-ve-30-nam-thu-hut-fdi-cua-viet-nam-143471.html 2. http://tapchitaichinh.vn/nghien-cuu-trao-doi/can-uu-tien-thu-hut-fdi-mot-so-nganh-c ong-nghe-cao-130469.html 3. https://www.wto.org/english/tratop_e/region_e/region_e.htm 4. https://en.wikipedia.org/wiki/Bilateral_investment_treaty

(4)

moyen de faire progresser la coopération en matière de règles commerciales et de commerce international, les règles relatives aux investissements sont de plus en plus souvent intégrées dans les accords commerciaux régionaux (ACR) et les traités bilatéraux d’investissement (TBI).

En particulier, plus un pays signe des ACR et TBI, plus les entreprises localisées sur son territoire ont accès à un marché important, et donc, plus les investisseurs étrangers seraient portés à vouloir y investir. Plus spécifiquement, pour ces raisons, cette recherche vise à analyser l’effet cumulatif des accords commerciaux régionaux (ACR) et des traités bilaté-raux d’investissement(TBI) sur l’investissement direct étranger au Vietnam. En tout, nous analyserons l’effet des accords commerciaux entre le Vietnam et 91 pays investisseurs entre 1995 et 2018.

(5)

Table des matières

Resumé ii

Table des matières iv

Liste des tableaux vi

Liste des figures vii

Abréviations x

Remerciements xi

Introduction 1

1 Revue de littérature 4

1.1 Les études sur les Traités Bilatéraux d’Investissement (TBI) . . . 5

1.2 Les études sur les Accords Commerciaux Régionaux (ACR) . . . 8

1.3 Le Vietnam et des Accords d’Investissement . . . 11

1.4 La mise à niveau du Vietnam dans les chaînes de valeur mondiales . . . 15

2 Méthodologie 17

2.1 Introduction. . . 17

2.2 L’équation de la gravité : équation théorique. . . 18

2.3 La méthode des données de panel . . . 20

3 Base de données 24

3.1 Source des données . . . 24

3.2 Statistiques descriptives . . . 28

4 Résultats 31

4.1 Modèle Probit. . . 35

(6)

5 Sommaire et Conclusions 38

Bibliographie 40

(7)

Liste des tableaux

1.1 Études sur l’impact des accords bilatéraux d’investissement sur l’IDE. . . . 6

1.2 Répartition régionale des accords bilatéraux d’investissement du Vietnam . 13 2.1 Liste des modèles PROBIT . . . 22

2.2 Liste des modèles TOBIT . . . 23

3.1 Statistiques descriptives . . . 29

3.2 Analyse des quartiles (IDÉ) . . . 29

3.3 Coefficients de corrélation entre les variables pour l’échantillon total . . . . 30

4.1 Résultats des régressions Probit . . . 33

4.2 Résultats des régressions Tobit . . . 34

A.1 Description des variables . . . 47

A.2 Classification 91 pays (dans notre recherche) en fonction du revenu selon la classification des revenus de la Banque mondiale . . . 49

A.3 Liste des Accords Commerciaux Régionnaux entre le Vietnam et le monde . 51

(8)

Liste des figures

1.1 Tendances des TBI négociés et des flux totales d’IDÉ au Vietnam de 1990 à

2017 . . . 12

(9)

À mes grands-parents et à mes parents

(10)
(11)

Abréviations

La liste suivante contient les abréviations qui sont utilisées dans le mémoire. IDÉ Investissement direct étranger

TBI Traité bilatéral d’investissement ACR Accord commercial régional

CNUCED (ou UNCTAD) Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développe-ment

UE Union Européenne OLS Ordinary least squares

GMM Generalized method of moments

CEPII Centre d’études prospectives et d’informations internationales ASEAN Association of Southeast Asian Nations

OMC Organisation Mondiale du Commerce GATT General Agreement on Tariffs and Trade

CUSFTA Canada–United States Free Trade Agreement (CUSFTA) - Accord de Libre-échange entre le Canada et les États-Unis D’Amérique

RCEP Partenariat économique régional global UEEA Union économique eurasiatique

PTPGP Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste - Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (CPTPP)

OEM Fabricant d’équipements d’origine - Original equipment manufacturer PTA Preferential trade arrangements - Accords commerciaux préférentiels

(12)

Remerciements

Je voudrais premièrement adresser toute ma gratitude à mon directeur de recherche Mon-sieur Bernard C. Beaudreau, pour avoir accepté de me diriger, pour sa patience, sa dis-ponibilité, son soutien et surtout ses conseils précieux, qui ont contribué à alimenter mes réflexions. Je le remercie également pour la rigueur qu’il a exigée de mon travail et pour la confiance qu’il m’a accordée tout au long de la réalisation de ce mémoire. L’encouragement et l’attention exceptionnelle qu’il m’a transmis m’ont permis d’accumuler des expériences qui font de moi une personne grandie.

Dès les premiers jours à l’Université Laval, j’ai reçu un accueil chaleureux, un soutien de tout coeur de mes professeurs, de Monsieur Benoît Carmichael, de Madame Josée Desgagnés, vos sourires et votre gentillesse signifient beaucoup pour moi. Je n’oublie évidemment pas mes amis et mes collègues pour nos soirées d’études jusqu’à deux heures du matin. Je remercie également mes amis vietnamiens au Vietnam et au Canada qui m’ont partagé tant de joie et m’ont encouragé tout au long de ma vie au Canada.

Enfin, je souhaite remercier du fonds du coeur mes grands parents et mes parents, Bo Cuong et Me Giang, qui m’ont toujours encouragé à me dépasser et à réaliser mes rêves. Ce n’est pas facile pour eux à vivre loin de leur fille. Ils ont travaillé fort et sacrifié beaucoup de choses pour que je puisse faire les études au Canada. Merci également à mes tantes Di Duong et Di Ha pour l’inspiration qu’elles me procurent. Merci à ma petite soeur Ngoc Minh qui s’occupe bien de mes parents quand je suis loin d’elle et qui sera toujours ma meilleure soeur. Merci à tous et à toutes.

(13)

Introduction

Les pays en développement, comme le Vietnam, considèrent l’investissement direct étran-ger (IDÉ) comme un moteur de la croissance économique.5 C’est pourquoi ils s’efforcent de promouvoir les flux d’investissements par divers moyens. En effet, ils permettent le dé-veloppement des politiques visant la séduction des firmes internationales. Ils offrent des garanties d’investissement aux investisseurs étrangers au moyen de traités bilatéraux d’in-vestissement (TBI) et des accords commerciaux régionaux (ACR) qui sont devenus les instruments juridiques dominants pour réglementer l’investissement direct étranger (IDÉ). Depuis l’apparition des premiers ACR il y a quelques décennies et la signature du premier TBI entre l’Allemagne et le Pakistan en 19596, le nombre des ACR et des TBI n’a cessé d’augmenter pour atteindre un total de 292 ACR7(en vigueur) et 2957 TBI en 2017.8

Cependant, l’impact des ACR et des TBI est un sujet controversé. Des études deEgger et Pfaffermayr (2004), Salacuse et Sullivan (2005), Neumayer et Spess (2005), MacDermott

(2007), Busse et collab. (2010) et Guerin (2011) affirment que la participation aux TBI a un effet positif sur le flux d’IDÉ, contrairement aux Hallward-Driemeier (2003), Rose-Ackerman et Tobin(2005) etVerico(2012). Les auteursEgger et Pfaffermayr(2004) Busse et collab.(2010) conclurent que les TBI favorisent effectivement les flux d’IDE vers les pays en développement.

MacDermott(2007) constate que l’augmentation de la taille de l’économie du pays d’accueil stimule les IDE. Dans la recherche deHallward-Driemeier (2003), l’auteur fait un résumé des analyses de vingt années sur le flux d’IDE bilatéraux de l’OCDE vers les pays en

dé-5. https://www.lecourrier.vn/les-ide-un-moteur-de-la-croissance-vietnamienne-en-trois-d ecennies/471590.html

6. https://en.wikipedia.org/wiki/Bilateral_investment_treaty

7. http://rtais.wto.org/UI/PublicMaintainRTAHome.aspx

(14)

veloppement et ne pouvait pas affirmer le fait que les TBI ont stimulé des investissements supplémentaires. Précisément, les pays dont les institutions nationales sont faibles, notam-ment en matière de protection de la propriété, n’ont pas obtenu d’avantages supplénotam-mentaires significatifs. Au contraire, les pays qui procèdent à des réformes et qui disposeraient d’ins-titutions nationales raisonnablement puissantes sont les plus susceptibles de profiter de la signature d’un traité.

Le Vietnam est considéré comme une destination d’investissement attrayante dans le monde. En 2018, le Vietnam qui a attiré 35,46 milliards de dollars d’investissement direct étranger (IDÉ)9, devient une des économies les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est. À l’exception de deux crises économiques en 199710et en 200811, les IDE au Vietnam ont progressivement augmenté. À la fin de 2018, le total des IDE accumulés au Vietnam atteignait 15,5 milliards USD, soit presque le double par rapport à 2010.12

Selon les statistiques jusqu’à la fin de 2018, le Vietnam a signé 26 ACR13et 67 TBI14avec des pays et des territoires (tableauxA.3 etA.4). Compte tenu du nombre d’accords signés et mis en œuvre, ainsi que de la tendance à négocier et à signer de plus en plus d’accords dans l’avenir, deux questions se posent : Quelles sont les conditions économiques régionales et sociales qui influencent sur la probabilité d’avoir un flux d’IDE entre le Vietnam et un autre pays ? Et est-ce que le fait que le Vietnam ait augmenté le nombre de BIT et ACR rend le pays plus attrayant aux yeux des investisseurs étrangers ?

En se basant sur le modèle de commerce international de gravité, nous procéderons à une analyse économétrique (Probit et Tobit) visant à évaluer l’impact des variables économiques et sociaux sur l’Investissement direct à l’étranger dans un premier temps, et l’impact de l’effet cumulatif des ACR et TBI dans un deuxième temps. Autrement dit, l’attention des investisseurs est proportionnellement entraînée par le volume d’accords commerciaux signés du pays concerné. En tout, notre échantillon consiste en un panel de 91 pays pour la période de 1995-2018. 9. https://www.vir.com.vn/vietnam-lures-3546-billion-usd-fdi-in-2018-64870.html 10. https://en.wikipedia.org/wiki/Economic_history_of_Vietnam 11. https://www.wsws.org/en/articles/2009/10/viet-o12.html 12. https://data.worldbank.org/indicator/BX.KLT.DINV.CD.WD?end=2019&locations=VN&start=1 990 13. https://wtocenter.vn 14. https://investmentpolicy.unctad.org/international-investment-agreements/advanced-sea rch

(15)

Le mémoire est structuré comme suit. Dans un premier temps, nous présenterons une revue de la littérature sur l’impact des ACR et TBI sur les flux d’IDÉ. Ensuite, nous présenterons la question de recherche et la méthodologie. Puis, nous présenterons nos données, ce qui sera suivi des résultats et nos conclusions.

(16)

Chapitre 1

Revue de littérature

Depuis les années 1970, de nombreuses études ont montré, sous différents aspects, les fac-teurs qui affectent les flux d’IDÉ dans un pays. En résumant les études précédentes,Dunning

(2001) avait développé la théorie éclectique avec le modèle OLI combinant trois groupes d’avantages de propriété (O) et d’avantages de localisation (L) et d’avantages de l’internali-sation (I) pour l’analyse des flux d’investissements internationaux. Pour que les IDE soient bénéfiques, les avantages suivants doivent être évidents :

Premièrement, « Ownership Advantage » (O), les avantages liés à la propriété, le terme "propriété" fait référence à la possession d’une certaine ressource précieuse, rare, difficile à imiter et intégrée dans l’organisation, qui permet à une entreprise d’avoir un avantage concurrentiel par rapport à ses concurrents étrangers. Il peut s’agir de droits de marque, de droits d’auteur, ou de brevets, ainsi que de l’utilisation et de la gestion des compétences disponibles en interne. Les avantages liés à la propriété sont généralement considérés comme intangibles. Ils comprennent ce qui donne un avantage concurrentiel, comme une réputation de fiabilité.

Ensuite, pour choisir entre la délivrance de licences et la gestion des IDE, il faut tenir compte du deuxième avantage : « Internalization Advantage » (I), les avantages de l’internalisation. Les raisons d’externaliser certaines activités à différentes entreprises à l’étranger peuvent être qu’elles sont plus performantes, qu’elles peuvent le faire à moindre coût, qu’elles ont une meilleure connaissance du marché local ou que la direction veut simplement se concen-trer sur d’autres activités de la chaîne de valeur, comme le marketing ou la conception.

(17)

Dans ce cas, le management peut vouloir licencier la conception de son produit à une so-ciété étrangère indépendante ou externaliser la production à un fabricant d’équipements d’origine (original equipment manufacturer - OEM). L’entreprise doit garder le contrôle de ses activités et s’engager dans des IDE. Cela peut se faire par la création de coentre-prises avec des partenaires locaux, par l’acquisition d’entrecoentre-prises locales existantes ou en recommençant de zéro par un investissement en terrain vierge.

En particulier, selon le troisième avantage « Location Advantage » (L), il doit avoir un avan-tage d’implanter une usine dans le marché visé plutôt que d’y exporter. Dans ce cas, les pays d’accueil doivent offrir des avantages convaincants pour que l’investissement étranger direct soit une stratégie dominante. Ces avantages peuvent être simplement liés à la géographie (par exemple, les Pays-Bas se situent entre de grandes économies comme le Royaume-Uni et l’Allemagne et sont en outre situés au bord de l’océan) ou liés au marché comme bon marché, de bas salaires, d’une main-d’œuvre qualifiée ou de taxes et tarifs spéciaux. La question que la direction doit se poser ici est la suivante : certains de ces avantages de localisation sont-ils présents sur le marché sur lequel l’entreprise souhaite s’implanter ? Si la réponse à cette question est Oui, il pourrait être avantageux d’exercer certaines activités de la chaîne de valeur à l’étranger, soit par la licence, soit par des IDE. En revanche, si la réponse est Non, il serait peut-être plus raisonnable pour la direction de maintenir la production dans le pays et d’exporter les mêmes produits - en supposant qu’il existe une demande sur le marché étranger.

1.1

Les études sur les Traités Bilatéraux d’Investissement

(TBI)

Un Traité Bilatéral d’Investissement (TBI)1 est un traité entre deux pays et est l’un des instruments importants et fondamentaux de la politique des pouvoirs publics en faveur de l’investissement à l’étranger, notamment dans les pays en développement. Lorsque des pays signent un TBI, les deux pays conviennent de protéger les investisseurs étrangers de l’autre pays. Un TBI procure des avantages importants aux investisseurs étrangers dans un autre pays, notamment le traitement national, juste et équitable, la protection contre l’expropria-tion et les exigences de rendement des investissements, et l’accès à un règlement neutre des

(18)

Auteur/s Période et Couver-ture Méthodes Contenu Banga (2003) 1980-2001, entrées d’IDE pour 15 écono-mies d’Asie du Sud-Est, de l’Est et du Sud

Modèle d’effets aléatoires

Les TBI avec les pays en déve-loppement n’ont pas d’impact significatif sur les flux globaux d’IDE, mais les TBI avec les pays développés ont eu un im-pact significatif sur les flux d’IDE. Hallward-Driemeier (2003) 1980-2000, flux en pro-venance de 20 pays de l’OCDE vers 31 pays en développement

Régression Conclure que les BIT ne servent pas à attirer des FDI supplémentaires.

Büthe et Milner

1970-2000, couvrant les TBI des pays en déve-loppement

Modèle d’effets fixes

Plus le nombre de TBI aux-quels le pays en développe-ment est signataire est élevé, plus les IDE reçus seront im-portants.

Neumayer et Spess

(2005)

1970-2001, liste des pays en développement

Modèle d’effets

fixes et

aléatoires

Plus le nombre de TBI né-gociés est important, plus les flux d’IDE vers les pays en dé-veloppement sont importants.

Grosse et Trevino

(2005)

1990-1999, entrées d’IDE dans la région d’Europe centrale et orientale

Régression Les TBI, ainsi que les amélio-rations institutionnelles, ga-rantissent l’égalité de traite-ment des investisseurs natio-naux et étrangers.

Mina

(2010)

1984-2002, impact sur l’IDE des pays de la coopération du Golfe (CCG)

GMM Les institutions nationales de protection des droits de pro-priété sont plus importantes, par rapport aux TBI.

Guerin (2011) 1992-2007, flux d’IDE de l’UE Modèle de gravité (OLS, effets fixes)

Les TBI encouragent les ex-portations d’IDE de l’UE jus-qu’à 35 % avec une économie partenaire.

Cardamone et Scoppola

(2012)

1995-2008, stock d’IDE sortant pour l’UE

La théorie Knowledge-capital

La structure des IDE sortants est un mélange d’IDE verti-caux et horizontaux.

(19)

différends.

Des premières études sur les traités bilatéraux sont àAlenfeld(1971),Voss(1981),Bergman

(1983), Sornarajah (1994), Büthe et Milner (2008)(selon Sauvant et Sachs (2009)). Ces études utilisent la méthode de description traditionnelle, dans le domaine du droit et des sciences politiques, et se concentrent sur l’analyse de certaines dispositions des TBI. La première étude combinant synthèse, analyse qualitative et analyse quantitative sur l’impact du TBI sur les flux d’IDÉ, est réalisée parVandevelde (1998). Ces auteurs ont examiné les TBI en tant qu’instruments juridiques qui créent des droits et des obligations pour les signataires. Ils ont donc fourni une discussion instructive sur les dispositions spécifiques des TBI (Vandevelde (1998), pp.29) et ont concentré leurs travaux empiriques positifs sur les analyses de l’effet des TBI sur les flux d’IDE bilatéraux (Vandevelde (1998), pp. 108). Jusqu’à présent, il existe de nombreuses études quantitatives sur ce sujet. La plupart des études utilisent des données macroéconomiques pour évaluer l’impact de l’approbation des TBI sur des flux d’IDÉ. Les modèles et méthodes couramment utilisés dans ces études se basent sur les modèles de gravité, l’estimation des modèles de données de panel, l’estimation des modèles à effets aléatoires. Les échantillons et les temps d’étude sont également variés. Les résultats de ces études varient beaucoup. Les études de Vandevelde (1998), Hallward-Driemeier (2003), Rose-Ackerman et Tobin(2005) affirment l’effet négatif des TBI sur les flux d’IDÉ. Par contre, les résultats des auteurs Egger et Pfaffermayr (2004), Neumayer et Spess(2005),Guerin (2011),Kerner et Lawrence (2014),Busse et collab. (2010),Oh et Fratianni (2017) montrent que les TBI ont un impact positif sur les flux d’IDÉ. Il existe également des études montrant que le BIT a un impact incertain sur les IDÉ tels que

Rose-Ackerman et Tobin(2005),Aisbett(2007),Desbordes et Vicard(2009).

Les études résumées ci-dessus ne tiennent pas compte des différences quant au contenu spécifique de chaque TBI mais considèrent les TBI comme identiques lors de l’évaluation de l’impact sur l’IDÉ. En fait, le degré de libéralisation et de protection des TBI varie en fonction du contenu de chaque TBI. Cette limitation a été soulignée dans l’étude de

Hallward-Driemeier(2003), Salacuse et Sullivan (2005) etBusse et collab.(2010). Récem-ment, plusieurs études ont prouvé l’effet de chaque disposition sur les flux d’IDÉ. Par exemple : Berger et collab. (2011) soutient que ce règlement joue un rôle crucial. Jang

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des termes clés dans les TBI. Cependant, Jang ne détermine qu’un indice TBI par le calcul d’une moyenne simple. Chaisse et Bellak(2011) ont développé la manière de calculer l’in-dice TBI par l’utilisation d’un ensemble d’indicateurs couvrant la plupart des dispositions principales des TBI. En particulier, ces deux auteurs notent les dispositions en fonction de certaines règles, puis calculent les points des dispositions en appliquant la méthode d’ana-lyse factorielle. Ceci est considéré comme une étape importante dans le développement de l’indice TBI.

Jusqu’à présent, il existe peu d’études sur l’impact des TBI sur l’IDÉ au Vietnam.Nguyen et collab.(2014), examine l’impact du TBI dans une étude sur l’impact de la participation du Vietnam en tant que membre de l’OMC sur l’IDÉ. De plus, en considérant l’impact de chaque disposition principale d’un TBI, l’auteur découvre que l’élargissement de la défini-tion de l’investissement, de "l’Admission" à "l’Établissement" et l’inclusion du traitement national dans les TBI donnent plus de motivation aux investisseurs étrangers. En particu-lier, cette étude montre également que la stabilité politique, la qualité de la réglementation et le contrôle de la corruption sont des facteurs essentiels pour attirer les IDE.

1.2

Les études sur les Accords Commerciaux Régionaux

(ACR)

Un Accord Commercial Régional (ACR)2 est un traité entre deux ou plusieurs gouverne-ments pour définir les règles du commerce pour tous les signataires. Les accords commer-ciaux régionaux contribuent à réduire ou à éliminer les obstacles au commerce comme les quotas, les tarifs douaniers et d’autres formes d’obstacles au commerce qui restreignent le transport des biens et services manufacturés. L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)3, l’Accord de libre- échange entre l’Amérique centrale et la République Domi-nicaine (ALÉAC)4, l’Union Européenne (UE)5 et la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC)6 sont des exemples d’accords commerciaux régionaux.

2. https://www.wto.org/english/tratop_e/region_e/region_e.htm 3. https://en.wikipedia.org/wiki/North_American_Free_Trade_Agreement 4. https://en.wikipedia.org/wiki/Dominican_Republic\T1\textendashCentral_America_Free_T rade_Agreement 5. https://en.wikipedia.org/wiki/European_Union 6. https://en.wikipedia.org/wiki/Asia-Pacific_Economic_Cooperation

(21)

Il existe un bon nombre d’études sur l’impact des accords commerciaux sur l’investissement direct étranger. Selon les études de Ismail et collab. (2009), Balasubramanyam et collab.

(2002),Donnenfeld(2003),Panda et collab. (2008), la libéralisation du commerce régional attire les flux d’IDÉ.Blomström et Kokko(1997) réalisent une revue empirique des données en examinant trois différents types d’intégration : l’intégration Nord-Nord (l’adhésion du Canada à la CUSFTA)7, l’intégration Nord-Sud (l’adhésion du Mexique à la ALENA)8, l’intégration Sud-Sud (MERCOSUR)9. Ils concluent que l’impact des accords commerciaux sur les flux d’IDÉ est différent dans chaque cas.

La création du libre-échange entre le Canada et les États-Unis (CUSFTA), par exemple, a relativement eu peu d’influence sur la tendance des investissements directs au Canada, puisqu’une majeure partie du commerce entre le Canada et les États-Unis avait été bien libé-ralisé avant que le CUSFTA ne soit établi. En revanche, l’adhésion du Mexique à l’ALENA a entraîné des changements politiques importants, qui contribuent à expliquer l’intérêt crois-sant des entreprises étrangères pour le pays. En plus, grâce à ses politiques économiques de plus en plus favorables au marché, à sa proximité géographique et à son offre de main-d’œuvre bon marché, le Mexique a possédé, par rapport à ses voisins du nord, de solides avantages en termes de localisation dans les industries à forte intensité de main-d’œuvre. De même, l’établissement du marché commun du MERCOSUR a été susceptible d’affec-ter de manière significative l’environnement politique de la région. L’union douanière du MERCOSUR a apporté certains effets de l’intégration dans cette région : une libéralisation progressive du commerce intra-régional a commencé en 1991, et la plupart des barrières commerciales internes avaient été supprimées en 1994. Toutefois, les flux d’IDE vers la région en cours d’intégration ne seront probablement pas distribués de manière égale à tous les pays participants. Dans le cas du MERCOSUR, il est raisonnable de supposer que l’Argentine et le Brésil possèdent des avantages géographiques relativement importants et seront les principaux bénéficiaires de l’augmentation des flux d’IDE à court et à moyen terme.

Dans les autres études, les auteurs effectuent une analyse de régression sur un seul pays ou sur quelques pays choisis. MacDermott (2007) concentre ses efforts sur l’ALENA et ses effets au Mexique. Waldkirch (2003) examine les données de 11 pays pour la période

7. https://en.wikipedia.org/wiki/Canada\T1\textendashUnited_States_Free_Trade_Agreement

8. https://en.wikipedia.org/wiki/North_American_Free_Trade_Agreement

(22)

1980-1998 et constate que l’ALENA a entraîné une augmentation de 40 % du volume des flux d’IDÉ. Quatre ans après, Altomonte (2007) montre que les accords économiques régionaux entraînent une augmentation potentielle du marché ainsi qu’une augmentation des IDÉ. Toutes les études mentionnées affirment l’existence d’un effet positif des accords commerciaux sur le flux d’IDÉ. Par contre, Verico (2012) conclut que AFTA ne parvient toujours pas à attirer les flux d’investissements extérieurs. Cette étude donne à penser que l’ASEAN a besoin de plus que l’AFTA pour renforcer l’intégration économique régionale globale dans le domaine du commerce et de l’investissement. L’étude la plus récente est celle deCherif et Dreger(2018) qui affirme que les accords commerciaux régionaux (ACR) peuvent être pertinents pour les marchés émergents, car ils peuvent promouvoir l’intégration économique et accroître l’attractivité de la région pour les investisseurs étrangers.

De plus, Worth (1998) affirme dans son étude que les effets de l’intégration régionale ne sont pas uniformes dans toute la région. Cette conclusion avait été mentionnée dans la recherche de Blomström et Kokko (1997). Les membres des ACR, ayant des avantages de localisation plus forts que les autres, attirent la plupart des IDÉ. Dans le cas de l’UE10, la Grande-Bretagne est la destination la plus fréquente des IDÉ en provenance des États-Unis. Les principaux avantages de la Grande-Bretagne par rapport aux autres membres de l’UE sont un grand marché intérieur, des similitudes culturelles, de faibles coûts de facteurs et la vaste expérience des entreprises américaines dans ce pays, acquise grâce à des investissements antérieurs.

L’effet de l’ALENA sur l’IDÉ semble mineur pour les États-Unis, le Canada et le Mexique. Le Canada et les États-Unis avaient des régimes libéraux de commerce et d’investissement grâce à CUSFTA (1989)11 avant l’ALÉNA (1994)12. Le Mexique avait des politiques com-merciales et d’investissement restrictives, mais un bon nombre de ces restrictions a été assoupli avant l’entrée en vigueur de l’ALENA en 1989. Les deux autres accords commer-ciaux régionaux, l’AFTA et le MERCOSUR, sont moins complets que l’UE et l’ALENA. L’effet du MERCOSUR sur l’IDÉ semble faible. L’AFTA13(zone de libre - échange de l’ASEAN) est le zone unique où la forte augmentation des IDÉ et des échanges commer-ciaux dans la région a conduit à l’accord et non l’inverse. Les flux d’IDÉ dans la région ont

10. https://en.wikipedia.org/wiki/European_Union

11. https://en.wikipedia.org/wiki/Canada\T1\textendashUnited_States_Free_Trade_Agreement

12. https://en.wikipedia.org/wiki/North_American_Free_Trade_Agreement

(23)

considérablement augmenté au cours des cinq dernières années.

Jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de recherche combinant l’impact des traités bilatéraux d’investissement et des accords commerciaux régionaux sur le flux d’IDÉ. Ceci nous pa-raît surprenant car les deux visent à accroître le commerce et les traités d’investissement précèdent généralement les accords commerciaux. Un TBI signé entre un pays en déve-loppement et un pays développé, augmentera les chances que ces deux pays continuent à conclure une ACR. L’un des objectifs de notre recherche est de combler cette lacune dans la littérature. Plus spécifiquement, nous ajouterons des variables représentant l’existence d’un ACR ou TBI entre le Vietnam et les autres pays, le nombre et l’étendue des accords existants pour répondre à la question : ” Est-ce que les pays qui signent davantage d’accords bilatéraux réussissent à attirer davantage d’investissement direct de l’étranger ? ”. Jusqu’à présent, nous n’avons trouvé aucune étude combinant l’effet cumulatif des ACR et TBI sur le flux d’IDÉ du Vietnam.

1.3

Le Vietnam et des Accords d’Investissement

Depuis 30 ans, le Vietnam a subi plusieurs changements d’ordre économique, y compris l’ouverture aux investissements étrangers. D’un pays pauvre, (le PIB par habitant est de 100 USD en 1989)14 15 il est devenu un pays à revenu intermédiaire (le PIB par habitant est de 2566.6 USD en 2018 selon la Banque Mondiale). De plus, il est devenu un partenaire clé des pays développés, qui ont une voix importante aux Nations Unies et une position notable dans la région et dans le monde.

Au cours des trois premières années (1988-1990)16, le Vietnam a attiré 213 projets d’in-vestissement étranger direct représentant un capital social total de près de 1,8 milliard de dollars ; cinq ans plus tard (1991-1995)17, 3 935 projets représentant un capital social total de 20,8 milliards USD ont été attirés. Les investissements étrangers directs dans les pre-mières années ont jeté les bases de changements politiques ultérieurs. À partir de 1988 à 2018, ce pays a attiré près de 290 milliards USD d’IDE avec plus de 26 438 projets

prove-14. https://countryeconomy.com/gdp/vietnam?year=1989

15. https://tradingeconomics.com/vietnam/gdp-per-capita

16. http://www.mpi.gov.vn/Pages/tinbai.aspx?idTin=40872&idcm=49

(24)

Figure 1.1 – Tendances des TBI négociés et des flux totales d’IDÉ au Vietnam de 1990 à 2017

Source : CNUCED19 et La Banque Mondiale20

nant de 129 pays et territoires et a déboursé près de 145 milliards de dollars18(selonHanh

et collab.(2017)). Ces projets ont grandement contribué à changer l’économie vietnamienne ainsi que sa position dans la chaîne de valeur mondiale.

Du point de vue de la politique économique, les accords bilatéraux d’investissement ont deux objectifs : premièrement, attirer l’investissement étranger direct (IDÉ) et, deuxièmement, protéger les investisseurs étrangers.

Pour attirer les flux d’investissements transfrontaliers, le Vietnam négocie activement des accords bilatéraux d’investissement. Il n’y avait qu’un seul TBI (en vigueur) en 1990, mais jusqu’en 2014, 49 TBI étaient en vigueur sur les 66 négociés (CNUCED)21. Une tendance

18. https://www.lecourrier.vn/importance-des-investissements-etrangers-pour-leconomie-vi etnamienne/519184.html

21. https://investmentpolicy.unctad.org/international-investment-agreements/countries/22 9/viet-nam?type=tips

(25)

Région No. de TBI Europe 27 Asie 28 Américain 5 Africain 5 Océanie 2 Total 67

Table 1.2 – Répartition régionale des accords bilatéraux d’investissement du Vietnam Source : D’après les données recueillies par Conférence des Nations Unies sur le commerce

et le développement (CNUCED)22

à la hausse de nombre des accords bilatéraux d’investissement pour le Vietnam peut être observée à la figure1.1. Au cours des dernières décennies, les TBI sont devenus "le mé-canisme juridique international le plus important pour l’encouragement et la gestion des IDE" (Elkins et collab.(2004)). Les préambules des milliers de TBI existants indiquent que l’objectif des TBI est de promouvoir le flux d’IDE. Et les TBI sont si populaires parce que les décideurs politiques des pays en développement pensent que leur signature augmentera les IDE.

La figure 1.1 montre une comparaison entre les tendances de l’IDÉ et celles des traités bilatéraux d’investissement. Le Vietnam a enregistré, parallèlement à une tendance à la hausse des traités bilatéraux d’investissement, une forte augmentation des flux totaux d’IDÉ au cours des deux dernières décennies. Le tableau 1.2 montre la couverture géographique des TBI du Vietnam. La répartition par région indique que la plupart des partenaires du Vietnam, sont des économies asiatiques et européennes. Cela pourrait être dû à la proximité géographique ainsi qu’au fait que ces pays ont été des partenaires commerciaux traditionnels du Vietnam.

Le Vietnam a profité de l’occasion et a actuellement négocié des accords de partenariat économique approfondis. Rien qu’en 2015, il a conclu quatre accords, dont le TPP23 signé avec les États-Unis, le Japon et dix autres pays du Pacifique, et l’accord de libre-échange entre l’Europe et l’Asie du Sud-Est (EVFTA)24. Ainsi, le contenu des ACR est devenu bien plus enrichi depuis les années 1990. L’un des principaux facteurs de cette évolution pourrait

23. https://en.wikipedia.org/wiki/Trans-Pacific_Partnership

(26)

être l’expansion des chaînes de valeurs mondiales. L’augmentation du commerce des chaînes de valeur mondiales a créé de nouvelles incitations à la signature d’accords commerciaux approfondis pour deux raisons : premièrement, les coûts commerciaux, les droits de douane et les barrières non tarifaires sont amplifiés au sein des chaînes de valeur mondiales, car les produits franchissent les frontières plusieurs fois ; deuxièmement, les chaînes de valeur mondiales sont davantage touchées par les politiques menées derrière les frontières, telles que la concurrence, les investissements, qui présentent des risques pour leur fonctionnement. Les politiques des pays en développement pour adopter des dispositions des ACR peuvent varier selon les cas. Les dispositions profondes, telles que la protection des investisseurs, sont des dispositifs de signalisation et d’engagement importants qui peuvent contribuer à remédier aux carences institutionnelles locales dans les pays en développement et à favoriser les IDÉ. Le Vietnam est l’un des pays en développement les plus activement engagés dans le réseau des ACR. Grâce à ses réformes de libéralisation économique, il est passé d’une économie relativement fermée dans les années 1990 à l’une des économies les plus ouvertes aujourd’hui. (figure 1.2).

L’année 2015 a marqué une étape importante sur la voie de l’intégration économique du Vietnam. Avec la signature du TPP en février 2016, le Vietnam a adhéré à un accord com-mercial méga-régional visant à couvrir jusqu’à 40 % du PIB mondial et 25 % du commerce mondial. Il est remarquable que le Vietnam ait signé deux autres accords de partenariat économique25 en 2015 : avec la Corée et L’Union économique eurasiatique (UEEA)26. Il a

également participé aux négociations du partenariat économique régional global (RCEP)27, un autre accord méga-régional qui, s’il est conclu, pourrait couvrir jusqu’à 30 % du com-merce mondial et représenter près d’un tiers du PIB mondialBerger et Bruhn (2017). Le Vietnam a reflété la tendance mondiale à la hausse non seulement du nombre des ACR mais aussi de leur profondeur. En examinant les obligations du Vietnam dans le cadre de son réseau mondial d’accords bilatéraux en utilisant différentes bases de données, Berger et Bruhn(2017) constatent que le Vietnam a évolué d’accords bilatéraux comprenant prin-cipalement des disciplines couvertes par le mandat de l’OMC vers des accords bilatéraux comportant des engagements importants dans les zones situées derrière la frontière. Les accords commerciaux du Vietnam ont tendance à être plus puissants lorsqu’ils sont signés

25. https://www.wto.org/english/tratop_e/region_e/rta_pta_e.htm

26. https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_économique_eurasiatique

(27)

Figure 1.2 – Réseau des ACR du Vietnam

Hollweg(2018)

avec des pays industrialisés. Deux exemples sont le TPP28 et l’EVFTA29.

1.4

La mise à niveau du Vietnam dans les chaînes de valeur

mondiales

La multiplication des accords commerciaux a potentiellement de profondes implications sur les perspectives économiques des pays en développement et sur leurs chances de participer aux chaînes de valeur mondiales (CVM). Le Vietnam est un cas exemplaire pour illustrer ces implications. Le Vietnam a activement participé à la vague actuelle de méga accords

com-28. https://en.wikipedia.org/wiki/Trans-Pacific_Partnership

(28)

merciaux régionaux. « Le Vietnam a réussi à s’intégrer dans la chaîne de valeur mondiale. Cela a contribué à stimuler sa croissance économique, à générer des emplois, à renforcer sa compétitivité et réduit la pauvreté », a déclaré Ousmane Dione, le directeur national de la Banque mondiale au Vietnam.30

Le vice-ministre de l’industrie et du commerce du Vietnam a indiqué que : « Les accords commerciaux ont soutenu de manière significative les exportations vietnamiennes. » De-puis que le Vietnam est officiellement devenu membre de l’ASEAN (1995)31, les relations commerciales de marchandises entre le Vietnam et les pays membres de l’ASEAN se sont fortement développées. Selon le Département général des douanes, la valeur totale des ex-portations entre le Vietnam et les pays de l’ASEAN en 2017 a atteint 49,53 milliards USD, soit une hausse de 19,6 % par rapport à 2016.32 En outre, le Vietnam a volontairement participé profondément à la chaîne de valeur mondiale du riz et affirmé le label de son riz. Le riz vietnamien a été exporté vers 150 pays et territoires.33 En plus de ses marchés traditionnels - les Philippines, l’Indonésie, la Malaisie, Cuba, la Chine et les pays africains - le Vietnam vise des marchés potentiels du riz en Europe, en Amérique et en Océanie. Par ailleurs, ce pays rejoint peu à peu les chaînes de production et de distribution mondiales. Des entreprises dans les secteurs de l’électronique et de l’automobile ont rejoint cette chaîne.34 Selon le rapport de l’Agence vietnamienne de l’information, le pays a encouragé la créativité et l’innovation, a renforcé les compétences technologiques des entreprises nationales afin de promouvoir les liens avec les entreprises d’IDÉ et de s’imposer sur les marchés internatio-naux. Nous affirmons qu’en concluant tous ces accords, le Vietnam a créé un réseau qui s’étend sur tous les continents, un réseau qui saura, sans doute, intéresser les investisseurs étrangers. 30. https://www.lecourrier.vn/le-vietnam-doit-progresser-dans-la-chaine-de-valeur-mondia le/424920.html 31. https://en.wikipedia.org/wiki/ASEAN 32. http://tapchitaichinh.vn/nghien-cuu-trao-doi/asean-la-thi-truong-xuat-khau-lon-thu-4-cua-viet-nam-136949.html 33. https://fr.vietnamplus.vn/le-vietnam-maillon-de-la-chaine-de-valeur-mondiale-affirme -le-label-de-son-riz/109260.vnp 34. https://www.lecourrier.vn/fta-opportunite-pour-le-vietnam-de-progresser-dans-les-cha ines-de-valeur-mondiales/660109.html

(29)

Chapitre 2

Méthodologie

2.1

Introduction

Ce mémoire a pour but de (i) modéliser et tester le modèle standard d’IDE au Vietnam et (ii) évaluer l’effet cumulatif des accords commerciaux régionaux (ACR) et des traités bilatéraux d’investissement (TBI) sur l’investissement direct étranger au Vietnam. Les deux questions de recherche sont :

- Comment est-ce que les conditions économiques régionales et sociales influencent - elles sur la probabilité d’avoir un flux d’IDE entre le Vietnam et un autre pays ?

- Est-ce que le fait que le Vietnam ait augmenté le nombre de TBI et ACR rend ce pays plus attrayant aux yeux des investisseurs étrangers ?

Ce chapitre sera divisé en deux parties. Premièrement, nous nous présentons la théorie fon-damentale du modèle de gravité. Deuxièmement nous présenterons le modèle économétrique (Probit et Tobit).

(30)

2.2

L’équation de la gravité : équation théorique

Le modèle de gravité1 est un des modèles théoriques pionniers qui a été appliqué afin d’expliquer le commerce bilatéral (et ensuite étendu aux flux d’IDE bilatéraux) (Tinbergen

(1962)). Basé sur la métaphore de la loi de la gravitation universelle de Newton, le modèle gravitationnel du commerce prédit que le commerce international (force gravitationnelle) entre deux pays (objets) est directement proportionnel au produit de leurs tailles (masses) et inversement proportionnel aux frictions commerciales (le carré de la distance) entre eux(Yotov et collab.(2016)).

Les modèle de gravité fournit un cadre intuitif pour comprendre les déterminants des flux entre les pays, en particulier : le commerce, la migration, les capitaux ou les investissements. Ils peuvent facilement être dérivés de modèles théoriques tels que le principe de maximisa-tion de l’utilité. En outre, il existe de multiples méthodes pour tenir compte des difficultés analytiques associées aux modèles gravitationnels, comme l’utilisation de variables instru-mentales ou d’effets fixes. Puisqu’il permet de combiner des facteurs non économiques et des facteurs économiques, les modèles ont été appliqués dans l’analyse des problèmes po-litiques, en particulier des politiques commerciales (Van Bergeijk et Brakman(2010)). Les économistes ont de plus en plus utilisé ces modèles dans les études sur le rôle des accords, l’adhésion à des organisations, en particulier les accords bilatéraux de commerce et d’in-vestissement (considérés comme des facteurs non économiques). Avec une base théorique solide, le modèle de gravité est l’un des modèles les plus utilisés dans la recherche empirique, en particulier dans le commerce. L’avantage de ce modèle réside dans sa capacité à inclure les facteurs du point de vue de l’investisseur, du pays d’accueil et des relations entre ces groupes, ainsi que de sa pertinence. Certaines études ont récemment utilisé des modèles de gravité pour étudier l’impact du TBI sur les flux d’IDÉ, telles queSiegmann(2007),Oh et Fratianni(2017) et Madaan et collab.(2018).

SelonAnderson et Van Wincoop (2003), dans un contexte d’un monde de N pays et d’une variété de biens différenciés par le pays d’origine, une équation de gravité prend la forme :

Xij = YiYj Y ( tij ΠiPj )1−α 1. https://en.wikipedia.org/wiki/Gravity_model_of_trade

(31)

où Y désigne le PIB mondial, Yi et Yj le PIB des pays i et j respectivement, tij est le coût en

j de l’importation d’un bien de i, σ > 1 est l’élasticité de substitution et ΠiPj représentent

la facilité d’accès au marché de l’exportateur et de l’importateur ou les termes de résistance multilatérale à l’extérieur du pays i et à l’intérieur du pays j.

L’équation d’estimation est sous forme :

lnXij = a0+ a1lnYi+ a2lnYj+ a3lntij + a4lnΠi+ a5lnPj+ ij

où a0 est une constante, ij est le terme d’erreur.

Récemment, le modèle de gravité a été utilisé pour l’analyse des déterminants des flux d’IDE. De nombreuses études empiriques, qui analysent les flux d’IDE bilatéraux en utilisant le modèle de gravité, sont publiées.Frenkel et collab.(2004) examinent les déterminants des flux d’IDE vers les économies en développement. Ils constatent que si la taille du marché et la distance jouent un rôle important sur les flux d’IDE, d’autres facteurs économiques tels que le risque et la croissance économique des pays d’accueil sont également cruciaux pour attirer des projets d’investissement internationaux. Buch et collab. (2003) étudient la réorientation des IDE de l’Europe du Sud vers les pays d’Europe centrale et orientale. Ils ne trouvent pas de preuves convaincantes qu’un processus de réorientation des IDE de l’Europe du Sud vers l’Europe de l’Est a eu lieu.Bevan et Estrin(2004) utilisent l’approche de gravité pour étudier les déterminants des IDE des pays occidentaux vers l’Europe centrale et orientale. Ils utilisent également un ensemble de données de panel des flux bilatéraux et constatent que les facteurs les plus importants sont les coûts unitaires de la main-d’oeuvre, la taille du marché et la distance entre deux pays.

Globerman et Shapiro(1999),Fedderke et Romm(2006) etZwinkels et Beugelsdijk(2010) intègrent plusieurs variables en plus du modèle de base de la gravité. Par exemple,Zwinkels et Beugelsdijk (2010) utilisent la taille du marché, la distance géographique, la stabilité politique, la distance culturelle et la langue commune comme variables explicatives des flux d’IDE sortants. Fedderke et Romm (2006), d’autre part, utilisent la taille du marché d’emploi, le stock de capital, l’impôt, le ratio capital/travail, le salaire moyen, les droits de propriété, l’ouverture commerciale, etc., en tant que variables indépendantes.

Sous une forme simple, l’approche gravitationnelle des IDE suggère que les IDE sont positi-vement liés aux niveaux de PIB du pays d’investisseur et du pays d’accueil et négatipositi-vement liés à la distance entre deux pays :(Ledyaeva et Linden (2006))

(32)

IDEij =

(P IBi)x.(P IBj)y

(Distij)z

où IDEij, P IBi, P IBj, Distij désignent respectivement le flux d’IDE, le produit intérieur brut du pays d’accueil i et du pays d’investisseur j et la distance entre deux pays.

2.3

La méthode des données de panel

Les données de panel (ou des données longitudinales), combine les deux séries de données transversales et temps des idées et examine la façon dont les sujets (entreprises, particuliers, etc.) changent au fil du temps. En d’autres mots, il s’agit de l’observation de plusieurs « individus » sur un horizon de temps défini. Dans le cadre de ce mémoire, on utilise cette méthode pour construire une base de données qui constitue le flux des IDE de 91 pays vers le Vietnam, pendant une période de 24 ans à partir de 1995 à 2018.

Le modèle Probit à effets aléatoires est une des techniques économétriques utiles aux éco-nomistes lorsqu’il est question d’analyser des données de panel avec une variable dépen-dante binaire et une hétérogénéité au niveau individuel orthogonale à nos variables indé-pendantes(Greene(2012)). La première utilisation du modèle probit à effets aléatoires a été faite par Heckman et Willis (1976).2 Le modèle Probit spécifie :

P (yit= 1|xit,β, αi) = Φ(αi+ x0itβ)

où Φ(.) est la distribution normale cumulée.Greene (2012)

Le modèle Tobit proposé par Tobin3 est utilisé pour modéliser la variable dépendante censurée, qui est d’une certaine manière l’une des variables dépendantes limitées. Le modèle Tobit spécifie : Dans le modèle Tobit pour les données de panel, la variable latente yit∗ est spécifiée comme dans l’équation :

yit∗ = αi+ x0itβ + uit(∗)

uit= vi+ εit

2. Greene, W. (2012) Econometric Analysis. 7th Edition, Prentice Hall, Upper Saddle River.Chapter 11 3. Tobin, J., Estimation of Relationships for Limited Dependent Variables. Econometrica, 26, 24-36, 1958.

(33)

où εit ∼ N (0,σε2) et vi ∼ N (0,σ2v), i = 1,2,...,N ; t = 1,2,...N. Le terme d’erreur uitdoit être

indépendant du temps.Greene (2012)

Dans ce mémoire, avec les modèles Probit et Tobit, nous indiquons que la probabilité d’avoir IDÉ entre le Vietnam et un pays d’investisseur et la valeur des IDE, dépendent du produit intérieur brut de ces deux pays (P IBd et P IBvn ) ; de la population(P opd et P opvn) ;

de la distance géographique entre ces pays (Dist) ; de l’existence ou non de la contigüité entre ces pays (Contig) ; des accords commerciaux régionaux (ACR) ; des traités bilatéraux (T BI) entre les deux pays ; de l’appartenance ou non à l’OMC et à l’Union Européenne du pays d’investisseur (Gattd et Eud). En particulier, nous avons un groupe de trois variables ajoutées indiquant la somme du PIB des pays qui ont signé au moins un ACR ou un TBI avec le Vietnam(P IBtotACRouT BI, P IBtotACR et P IBtotT BI).

Les différentes formes de spécifications utilisées sont discutées dans les deux tableaux 2.1

et2.2. Les modèles Probit et Tobit (1) sont les modèles standards avec les variables P IBd, P IBvn, P opd, P opvn, Dist, Gattd et Eud. Les modèles (2,3,4,5,6) sont les modèles

mo-difiés dans lesquels nous ajoutons respectivement les cinq variables spécifiant ACR, T BI, P IBtotACRouT BI, P IBtotACRet P IBtotT BI pour analyser et évaluer l’impact des accords

(34)

T able 2.1 – Liste des mo dèles PR OBIT Probit Probit (1) P r ob (P r obI dE > 0) = Φ( β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud ) (4) P r ob (P r obI dE > 0) = Φ( β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 PIBtot A CRouTBI ) (2) P r ob (P r obI dE > 0) = Φ( β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 A CR ) (5) P r ob (P r obI dE > 0) = Φ( β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 PIBtot A CR ) (3) P r ob (P r obI dE > 0) = Φ( β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 TBI ) (6) P r ob (P r obI dE > 0) = Φ( β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 PIBtot TBI )

(35)

T able 2.2 – Liste des mo dèles TOBIT T obit T obit (1) I D E = β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud (4) I D E = β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 PIBtot A CRouTBI (2) I D E = β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 A CR (5) I D E = β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 PIBtot A CR (3) I D E = β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 TBI (6) I D E = β1 + β2 P I Bd + β3 P I Bv n + β4 D ist + β5 C ontig + β6 P op d + β7 P op v n + β8 Gatt d + β9 E ud + β10 PIBtot TBI

(36)

Chapitre 3

Base de données

Dans ce chapitre, nous allons présenter les données qui ont été utilisées pour répondre à nos questions de recherche. Comme notre objectif est d’expliquer l’effet cumulatif des accords commerciaux régionaux (ACR) et des traités bilatéraux d’investissement (TBI) sur l’investissement direct étranger au Vietnam, cette section sera divisée en deux parties. Dans un premier temps, nous discuterons de la source des données sur le flux d’IDE, les conditions économiques et sociales entre le Vietnam et les autres pays d’investisseurs et soulignerons certaines limites de l’ensemble des données. Ensuite, nous présenterons une analyse exploratoire en affichant quelques statistiques descriptives.

3.1

Source des données

Notre base de données a été conçue à partir des données de l’UNCTAD (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement)1, du World Investment Indicators (Banque Mondiale)2, du CEPII3, de L’Agence pour l’investissement étranger (appartenant au ministère du Plan et de l’Investissement du Vietnam)4 et de la base de données des

1. https://investmentpolicy.unctad.org/international-investment-agreements/countries/22 9/viet-nam?type=tips

2. https://data.worldbank.org/indicator/BX.KLT.DINV.CD.WD

3. http://www.cepii.fr

(37)

accords commerciaux régionaux de Mario Larch5. L’échantillon est constitué de 91 pays de 1995 à 2018 (voir tableauA.2), ce qui en fait la période la plus importante et la plus récente utilisée dans presque toutes les études portant sur l’effet des TBI sur les IDE.6.D’autres publications ont souvent utilisé une période de temps bien plus limitée ou un échantillon bien plus restreint.7

3.1.1 Le flux d’IDE

Les données pour l’investissement direct étranger, la variable dépendante, sont collectées de diverses sources statistiques réputées, telles que le Bureau des statistiques générales du Vietnam, le Ministère de la planification et de l’investissement du Vietnam8, l’Annuaire statistique de l’ASEAN9. Dans notre recherche, nous considérons les stocks d’IDE, spécifiés en millions de dollars US, en provenance des pays investisseurs au monde (voir tableauA.2) vers le Vietnam (inward FDI stocks)10.

3.1.2 Des accords commerciaux régionaux et des traités bilatéraux Les variables qui nous intéressent, ACR et TBI, sont considérées comme deux variables binaires. La valeur de ces variables est égale à 1 si un TBI ou un ACR existe entre le Vietnam et les pays d’investisseurs au cours de l’année donnée ; sinon, elle est égale à 0. Les variables sont utilisées pour capturer l’impact des TBI et ACR sur les entrées d’IDE du Vietnam et sont supposées avoir un signe positif.

5. https://www.ewf.uni-bayreuth.de/en/research/RTA-data/index.html

6. L’estimation d’une équation de gravité nécessite un investissement initial important dans la collecte et l’organisation des données. L’une des raisons est que l’estimation d’un modèle de gravité implique géné-ralement une grande base de données. Cela présente un avantage et un inconvénient. L’avantage est qu’avec un grand échantillon, l’estimation est généralement précise et stable. L’inconvénient est que les grands échantillons sont lourds à travailler et consomment de la puissance de calcul.

7. Une autre difficulté liée à la construction d’une base de données pour un modèle gravitationnel est que les données provenant de différentes sources doivent être combinées dans une seule base de données. Comme les données peuvent être disponibles sous différents formats ou classifications, le chercheur doit investir un certain temps dans l’organisation de ces informations.

8. https://www.gso.gov.vn/en/homepage/

9. https://data.aseanstats.org/indicator/FDI.AMS.TOT.INF

(38)

Les données sur les TBI entre le Vietnam et les autres pays sont collectées du site web de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED)11. Les informations et la liste de tous les ACR en vigueur sont extraites du site web de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)12.

3.1.3 La somme de PIB des pays d’investisseurs

Dans notre recherche, nous soulignons l’idée que la présence d’un ou plusieurs ACR ou TBI va rendre l’IDÉ plus attrayant aux yeux des investisseurs étrangers. Pour cette rai-son, nous créons trois variables représentant la somme de PIB des pays d’investisseurs. Ce sont P IBtotACRouT BI (la somme de PIB des pays qui signent soit RTA soit TBI avec le

Vietnam), P IBtotACR(la somme de PIB des pays qui signent au moins un RTA avec le Vietnam), P IBtotT BI (la somme de PIB des pays qui signent au moins un TBI avec le Vietnam). Nous ajoutons ces trois variables dans trois modèles modifiés 4,5,6(tableaux2.1,

2.2).

La valeur de ces variables serait 0 si le pays d’investisseur n’a pas d’accord ou traité avec le Vietnam, et serait la somme des PIB des pays s’il y a un accord ou traité entre le Vietnam et ce pays. Par exemple : en déterminant la variable P IBtotACRpour la paire de Vietnam

-Argentine en 1996, nous calculons la somme de PIB de tous les pays qui ont signé au moins un ACR avec le Vietnam en 1996. Ensuite, la valeur de cette variable serait cette somme si l’Argentine a signé au moins un ACR avec le Vietnam en 1996, et serait 0 s’il n’a aucun ACR.

3.1.4 Les variables de base

Les données sur les caractéristiques nationales telles que le produit intérieur brut (P IBdet P IBvn) sont tirées des statistiques de la Banque Mondiale13. Selon certains études (Anwar

et Nguyen (2010), Resmini et Siedschlag (2008)), nous utilisons le PIB par habitant du Vietnam et du pays d’investisseur dans toutes les régressions pour mesurer la taille du

11. https://investmentpolicy.unctad.org/international-investment-agreements/countries/22 9/viet-nam?type=tips

12. https://www.wto.org/english/tratop_e/region_e/region_e.htm

(39)

marché. Tandis que nous prenons en compte la somme des PIB des pays partenaires dans les modèles modifiés afin de mesurer la taille du marché étendu et évaluer l’impact accumulé des flux d’IDÉ. Nous utilisons en plus les variables P opdet P opvn pour exprimer la population

du Vietnam et du pays d’investisseur.

La variable Dist mesure la distance réelle entre le Vietnam et le pays d’investisseur. Cette variable explique si la proximité géographique entre les deux pays attire ou non les IDE. Dans les études utilisant le commerce comme une variable dépendante, la distance est asso-ciée au coût du transport. Cependant, dans le cas des IDE en tant que variable dépendante, l’impact de la distance varie selon le type d’IDE (Baier et collab.(2008) etKayam et Hisar-ciklilar(2009)). Si le motif est d’atteindre l’efficacité de la production (IDE vertical), alors moins la distance est grande, plus le flux d’investissement est important(Ramondo et collab.

(2011)). Pour l’expansion du marché (IDE horizontal), une plus grande distance favorisera l’investissement dans l’économie de destination. La tendance à capturer le marché en ren-forçant le commerce augmente avec la distance. Par conséquent, l’impact de la variable est ambigu. Dans notre recherche, on se concentre sur le cas du type d’IDE vertical. Afin de mesurer l’impact de la distance culturelle entre le pays d’origine et le pays d’accueil, l’étude intègre une autre variable invariante en plus de la distance, appelée la continuité - Contig. C’est une variable binaire égale à l’unité pour les pays qui partagent une frontière terrestre commune. Ces variables (Dist et Contig) sont prises de l’ensemble de données du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII)14.

Les variables relatives au statut de membre de l’OMC15 et de’UE16 : Sur la base des

informations officielles disponibles sur le site web de l’OMC concernant l’adhésion et la période d’accession, l’auteur a mis au point des variables nominales intéressantes pour l’appartenance à l’OMC (Gattd). Cette variable est égale à 1 depuis l’année où le pays d’investisseur devient membre de cette organisation et égale à 0 s’il n’est pas membre. La variable Eu est également égale à 1 si le pays d’investisseur est un membre de cette organisation et égale à 0 s’il n’est pas membre.

14. http://www.cepii.fr

15. https://www.wto.org

(40)

3.2

Statistiques descriptives

Notre base de données est composée de 2 184 observations pour les variables les plus expli-catives (91 pays x 24 ans). Le tableauxA.1a présenté la liste des variables.

L’analyse statistique des données (tableaux3.1 et3.2) a suggéré que plus de la moitié des entrées d’IDÉ n’ont pas dépassé 11 millions de dollars. La valeur maximum du flux d’IDÉ que le Vietnam a reçu est environ 15 milliards de dollars (USD). En outre, le troisième quartile s’est situé en dessous du flux moyen, ce qui a signifié une forte concentration des flux à des niveaux relativement faibles. Ceci est confirmé par une forte kurtosis (117,9) et une forte asymétrie (9,5), ce qui a signifié que la distribution des flux entrants d’IDE est asymétrique et à queue droite. Seuls 10% des flux ont dépassé 165.9 millions de dollars. La variable Dist nous a montré que la distance entre le Vietnam et le Laos est la plus petite avec 478,55 km, alors le pays le plus éloigné du Vietnam est l’Argentine avec 17877.15 km. Les États-Unis ont conservé leur première place dans le classement des pays le plus riche avec 20,5 milliards de dollars du PIB en 2018. Alors que les Îles Marshall ont été le dernier au classement avec 221,2 millions de dollars du PIB en 2018.

Avant de procéder à l’estimation, nous avons vérifié la multi-colinéarité entre les variables explicatives (Tableau3.3). Les corrélations ont mesuré la force et la direction de la relation linéaire entre les deux variables. Les chiffres indiqués dans le tableau 3.3 représentent les coefficients de corrélation de Pearson pour chaque combinaison de variables par paire. Plus le coefficient de corrélation est éloigné de zéro, plus la relation entre les deux variables est forte. La corrélation entre deux variables est considérée comme forte si la valeur absolue de r est supérieure à 0,75. Toutefois, la définition d’une corrélation "forte" peut varier d’un champ à l’autre. Aucune des variables explicatives ne se trouve être fortement corrélée. La corrélation entre "PIB des investisseurs" et "IDE vers le Vietnam" est de 0.23 à un niveau significatif p = 0.05. Et la corrélation entre "PIB des investisseurs"et "la probabilité d’avoir IDE vers le Vietnam" est de 0.27 à un niveau significatif = 0.05. Ce n’est pas une relation très forte, mais cette corrélation est la plus significative. Autrement dit, la variable "PIB des investisseurs" est plus apte à expliquer l’IDE.

(41)

Table 3.1 – Statistiques descriptives

Variables Obs Moyenne

Écart-type

Min Max

IDE 2184 149.52 793.18 -0.15 15111.86

P IBd 2184 5.67e+11 1.74e+12 1.11e+08 2.05e+13

P IBvn 2184 9.80e+10 7.20e+10 2.07e+10 2.45e+11

P opd 2184 59.63 184.21 0.042 1371.22 P opvn 2184 83.37 6.30 71.99 91.70 Dist 2184 8321.93 4618.43 478.55 17877.15 Contig 2184 0.329 0.178 0 1 GAT Td 2184 0.5 0.5 0 1 Eud 2184 0.210 0.407 0 1 T BI 2184 0.022 0.148 0 1 ACR 2184 0.271 0.444 0 1 IDEtot 2184 14891.88 14311.31 1185.5 62471.12

P IBtotACRouT BI 2184 4.86e+12 9.77e+12 0 3.47e+13

P IBtotACR 2184 4.51e+12 9.65e+12 0 3.47e+13

P IBtotT BI 2184 1.02e+11 8.95e+11 0 8.60e+12

ACRtot 2184 11.29 7.40 3 24

T BItot 2184 50.91 10.84 29 64

t 2184 1995 2018

pairs 2184 1 91

Table 3.2 – Analyse des quartiles (IDÉ)

Percentiles en millions de dollars

1% 0 5% 0 10% 0 25% 0 50% 0 75% 10.1 90% 165.90 95% 561.70 99% 4252.73 Mean 149.51 Std.dev 793.17 Skewness 9.52 Kurtosis 117.99

(42)

T able 3.3 – Co effi cien ts de corrél ation en tre les v ariables p our l’éc han til lon total D ist P ibd P ibv n C ontig P op d P op v n Gatt d E ud Acr T bi P ibtbi P ibacr P ibA − T P rIdE I dE D ist 1.00 P I Bd 0.03 1 .00 P I Bv n 0.00 0 .11 1.00 C ontig -0.28 0.11 0.00 1.00 P op d -0.20 0.40 0.02 0.40 1.00 P op v n 0.00 0.11 0.93 0.00 0.02 1.00 GAT Td -0.01 -0.04 -0.10 -0. 01 -0.01 -0.08 1.00 E ud 0.02 -0.03 -0.17 -0.01 -0.01 -0.11 0.21 1.00 AC R -0.19 0.02 0.07 0.21 0.27 0.07 -0.01 -0.01 1.00 T B I -0.04 -0.01 -0.12 0.02 0.03 -0.15 0.02 -0.01 0.02 1.00 P ibtbi -0.04 -0.01 -0.11 0.00 0.03 -0.18 0.04 -0.04 0.00 0.75 1.00 P ibacr -0.14 0.09 0.38 0.18 0.24 0.36 -0.03 -0.07 0.76 -0.02 -0.03 1.00 P ibA − T -0.15 0.08 0.36 0.19 0.25 0.33 -0.02 -0.07 0.77 -0.11 0.08 0.97 1.00 P rIdE -0.23 0.27 0.17 0.05 0.20 0.18 -0.01 -0.05 0.03 0.02 0.06 0.10 0.10 1.00 I dE -0.16 0.23 0.13 0.01 0.07 0.12 -0.03 -0.03 0.17 -0.02 -0.01 0.24 0.23 0.21 1.00

(43)

Chapitre 4

Résultats

Les modèles Probit et Tobit de l’IDE ont été estimés avec les données présentées dans le chapitre3 pour 91 pays sur une période de 24 ans (1995-2018). Nous avons construit notre base de données capturant les déterminants des entrées d’IDE du Vietnam, qui est inclue dans l’annexe. Nous avons constaté que les 2184 observations de notre ensemble de données ont toutes été utilisées dans l’analyse.

Les résultats de ces six régressions sont présentés dans les tableaux 4.1 et 4.2. Alors que la probabilité d’avoir IDÉ entre le Vietnam et un pays d’investisseur et la valeur des IDE ont été successivement utilisées comme variable dépendante du modèle Probit et du modèle Tobit. Le PIB des pays (P IBd et P IBvn ), la population(P opd et P opvn), la distance géographique entre ces pays (Dist), la contigüité entre ces pays (Contig), des accords commerciaux régionaux (ACR), des traités bilatéraux (T BI) entre les deux pays ; le statut de participation des pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l’Union européenne (EU)(Gattd et Eud) ont été utilisées comme variables indépendantes. Comme les pays du monde sont différents en ce qui concerne des facteurs tels que la population, la superficie et la taille de l’économie, le montant des IDE entrants dans ces pays sera également différent.

Notre objectif est de comparer le modèle standard (1) avec les modèles modifiés (2,3,4,5,6). Nous avons ajouté une nouvelle variable dans chaque modèle modifié afin de comparer sa performance statistique. Ces variables ajoutées sont ACR(l’accord commercial régional), T BI(le traité bilatéral d’investissement), P IBtotACRouT BI (la somme de PIB des pays qui

(44)

signent soit RTA soit TBI avec le Vietnam), P IBtotACR(la somme de PIB des pays qui

signent au moins d’un RTA avec le Vietnam), P IBtotT BI (la somme de PIB des pays qui signent au moins d’un TBI avec le Vietnam).

(45)

T able 4.1 – Résultats des régressi ons Probit V ariable dép en-den te : PrIDÉ Probit(1) Probit(2) Probit(3) Probit(4) Probit(5) Probit(6 ) T raditionel AC R T B I P I B tot AouT P I B tot AC R P I B tot T B I Co ef z Co ef z Co ef z Co ef z Co ef z Co ef z P I Bd 1.24e-12 3.78 P I Bv n -1.57e-12 -0.89 D ist -0.01 -3.32 -0.01 -2.81 -0.01 -2.69 -0.01 -2.68 -0.01 -2.6 8 -0.0 1 -2. 69 C ontig -0.51 -1.09 -0.17 -0.35 -0.72 -1.41 -0.68 -1.29 -0.66 -1.2 5 -0.7 2 -1. 39 P op d 0.01 2.66 0.01 3.64 0.01 2.76 0.01 2.59 0.01 2.64 0.01 2.75 P op v n 0.07 3.37 0.07 8.10 0.07 7.76 0.07 7.41 0.71 7.39 0.71 7.71 GAT Td 0.12 0.11 0.01 0.14 0.01 0.11 0.01 0.13 0.13 0.12 0.01 0.07 E ud -0.20 -2.02 -0.20 -2.10 -0.20 -2.03 -0.20 -2.08 -0.20 -2.1 1 -0.18 -1. 94 AC R -0.86 -2.40 T B I 0.12 0.47 P I B tot AouT -2.54e-15 -2.07 P I B tot AC R -3.91e-15 -0.39 P I B tot T B I 5.86e-14 1. 51 Constan t -5.65 -3.34 -5.43 -6.38 -5.40 -6.36 -5.44 -6.07 -5.50 -6.10 -5.47 -6.36 Obs 2,1 84 2, 184 2,184 2,184 2,184 2,184 LL -853.01 -862.25 -867.56 -867.61 -867 .52 -866.96 AIC 1722.02 1742.50 1753.13 1751.21 1751.04 1749.93 Notes : z -Statistique du te st z

(46)

T able 4.2 – Résultats des régress ions T obit V ariable dép en-den te : IDÉ T obit(1) T obit(2) T obit(3) T obit(4) T obit(5) T obit(6) T raditionel AC R T B I P I B tot AC R ouT B I P I B tot AC R P I B tot T B I Co ef z Co ef z Co ef z Co ef z Co ef z Co ef z P I Bd 1.04e-10 3.35 P I Bv n 8.44e-10 0.83 D ist -0.08 -4.04 -0.07 -3.29 -0.07 -3.55 -0.07 -3.36 -0.07 -3.3 5 -0.0 7 -3. 55 C ontig -365.6 -0.69 -486.9 -0.85 -416.3 -0.73 -465.3 -0.81 -461.8 -0.8 1 -416. 4 -0.73 P op d 0.18 0.36 0.53 1.04 0.71 1.39 0.22 0.43 0.18 0.36 0.71 1.40 P op v n 36.62 3.04 48.50 10.95 50.67 11.34 37.98 8.03 35.89 7.39 51.17 11. 38 GAT Td -50.15 -0.68 -58.40 -0.79 -59.14 -0.80 -70.40 -0.97 -65.39 -0.9 0 -61.1 8 -0.82 E ud -86.9 -1.28 -97.23 -1.44 -99.3 -1.47 -7 3.81 -1.11 -78.70 -1.19 -96.43 -1.42 AC R -319.6 2.24 T B I 20.76 0.12 P I B tot AC R ouT B I 2.28e-11 5.88 P I B tot AC R 2.41e-11 6 .00 P I B tot T B I 1.55e-11 0. 59 Constan t -3097 -3 .32 -4 131 -9.66 -4202 -9.62 -3240 -7.23 -3063 -6.71 -4245 -9.68 Obs 2,1 84 2, 184 2,184 2,184 2,184 2,184 LL -8617.2 -8620.6 -8623.1 -8606.1 -860 5.3 -8622.9 AIC 17254.5 17261.2 17266.2 17230.1 17228.7 17263.8 Notes : z -Statistique du te st z

Figure

Table 1.1 – Études sur l’impact des accords bilatéraux d’investissement sur l’IDE
Figure 1.1 – Tendances des TBI négociés et des flux totales d’IDÉ au Vietnam de 1990 à 2017
Table 1.2 – Répartition régionale des accords bilatéraux d’investissement du Vietnam Source : D’après les données recueillies par Conférence des Nations Unies sur le commerce
Figure 1.2 – Réseau des ACR du Vietnam
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