HAL Id: pastel-00003419
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analysis for heterogeneous diffusion problems
Annette Fagerhaug Stephansen
To cite this version:
Annette Fagerhaug Stephansen. Discountinuous Galerkin methods and posteriori error analysis for
heterogeneous diffusion problems. Engineering Sciences [physics]. Ecole des Ponts ParisTech, 2007.
English. �pastel-00003419�
présentée pour l'obtention du titre de
DOCTEUR DE L'ÉCOLE NATIONALE
DES PONTS ET CHAUSSÉES
Spé ialité : Mathématiques et Informatique
par
Annette Fagerhaug STEPHANSEN
Sujet :
Méthodes de Galerkine dis ontinues et analyse d'erreur a posteriori
pour les problèmes de diusion hétérogène
pour être soutenue le17 dé embre 2007 devant lejury omposéde :
Rapporteurs: Roland Be ker
Frédéri Pas al
Examinateurs : Erik Burman
Philippe Destuynder
Vivette Girault
Mi helKern
Laurent Loth
Tout d'abord ma gratitudes'adresse àAlexandre Ern pour avoirdirigé mathèse ave
ompéten e et gentillesse. De ses larges onnaissan es s ientiques et de sa rigueur, j'ai
beau oupappris.
Ensuite,jesouhaiteraisremer ierl'Andrapourm'avoirpermisderéaliser ettere her he
et en parti ulierAlain Dimier pour avoirété mon onta ts ientiqueau seinde et
étab-lissement.
Je tiens aussi à remer ier Philippe Destuynder de m'avoir fait l'honneur de présider
monjurydethèse,RolandBe keretFrédéri Pas ald'avoirbienvouluêtrelesrapporteurs
de e travail,Erik Burman et VivetteGirault d'avoira epté de fairepartie de monjury.
Jevoudraisremer ierMi helKernetLaurentLothpourleurs onseilspendantletravail
de thèse et également pour avoir faitpartie de monjury.
Mer iàPaoloZunino de m'avoir a ueillieausein dulaboratoire MOXau Polite ni o
di Milano et pour les dis ussions fru tueuses quinous ont amenés à lapremière partie de
ette thèse.
Mer iàMartinVohralìkpourlesren ontrestrèsenri hissantes. J'aibeau oupappré ié
sonenthousiasmeet sarigueur s ientique.
Enn, mer i à toute l'équipe du Cermi s de m'avoir a ueillie. Les sympathiques
dis ussions après le déjeûner quand tout le monde se réunit autour d'un afé vont me
manquer! Mer i également aux se rétaires Sylvie Berte, Khadija El Louali et Martine
Ouhanna pour leur travail d'organisation et leur aide. Un remer ieme nt parti ulier va à
Amélie pour l'organisation des sorties entre thésards et en général pour rendre le milieu
du Cermi splus agréable.
Une pensée parti ulière va à un des mes professeurs du Polite ni o di Milano, Luigi
Quartapelle, pour m'avoir inspirésapassionpour less ien es.
Je terminerai ette page en remer iant mes pro hes qui ont toujours su être làet qui
Dans ette thèse, nous analysons une méthode de Galerkine dis ontinue (GD) et deux
estimateurs d'erreur a posterioripour l'équation d'adve tion-diusion- réa tion linéaire et
stationnaire ave diusionhétérogène. La méthode GD onsidérée,laméthode SWIP, est
unevariationdelaméthodesymétriqueave pénalisationintérieure. Aladiéren ede ette
dernière, laméthode SWIPutilisedesmoyennespondérées dont lespoids dépendent dela
diusion. L'analysea priori montrequela onvergen e estoptimale enlepasdumaillage
et robuste par rapport auxhétérogénéi t és de ladiusion, e qui est onrmé par lestests
numériques. Les deuxestimateurs d'erreur a posteriorisont obtenus par une analyse par
résiduset ontrlentla(semi-)normed'énergiedel'erreur. L'analysed'e a itélo ale
mon-trequepresquetouslesestimateurssontindépendant sdeshétérogénéités. L'ex eptionest
l'indi ateurdenon- onformitéquiaétéévaluéenutilisantl'interpolédeOswald. Le
deux-ième estimateurd'erreur estpluspré isquelepremier, maisson oûtde al ul est
légère-ment plus élevé. Cet estimateur est basé sur la onstru tion d'un ux
H
(div)- onformedansl'espa e de Raviart-Thomas-Nédéle en utilisantla onservativité desméthodesGD.
Les résultats numériques montrent que les deux estimateurs peuvent être employés pour
l'adaptation demaillage.
Abstra t
In this thesis we analyse a dis ontinuous Galerkin (DG) method and two omputable a
posteriorierror estimators forthe linear andstationaryadve tion-diusion-r ea tion
equa-tion with heterogeneo us diusion. The DG method onsidered, the SWIP method, is a
variation of the Symmetri Interior Penalty Galerkin method. The dieren e is that the
SWIP method uses weighted averages with weights that depend on the diusion. The a
priori analysis shows optimal onvergen e with respe t to mesh-size and robustness with
respe t to heterogeneo us diusion, whi h is onrmed by numeri al tests. Both a
poste-riori error estimators are of the residual type and ontrol the energy (semi-)norm of the
error. Lo allower boundsareobtainedshowing thatalmostallindi ators areindependent
of heterogenei t ies. The ex eption is for the non- onforming part of the error, whi h has
been evaluated using the Oswald interpolator . The se ond error estimator is sharper in
its estimate with respe t to the rst one, but it is slightly more ostly. This estimator
is basedon the onstru tion of an
H
(div)- onforming Raviart-Thomas-Nédélé uxusingthe onservativity of DG methods. Numeri al results show that both estimators an be
1 Introdu tion 1
1.1 Le sto kage enformation géologique profondedesdé hets radioa tifs . . . . 1
1.2 Lesmilieux poreux et letransportréa tif. . . 3
1.3 Lesméthodesde Galerkine dis ontinues . . . 5
1.4 Analyse d'erreura posteriori. . . 10
1.5 Obje tifsdela thèse . . . 15
1.6 Plande lathèse . . . 16
2 A Dis ontinuousGalerkin method with weighted averages 21 2.1 Introdu tion . . . 22
2.2 The SWIPmethod . . . 24
2.3 Error analysisin the energy norm . . . 28
2.4 Error analysisfor the adve tive derivative . . . 33
2.5 Numeri altests . . . 37
2.6 Con luding remarks . . . 46
3 A posteriori energy-norm error estimate 47 3.1 Introdu tion . . . 48
3.2 The dis retesetting. . . 50
3.3 A posteriori erroranalysis . . . 52
3.4 Numeri alresults . . . 67
3.5 Con lusions . . . 72
3.6 Appendix: Tra e inequality . . . 73
4 A posteriori energy-norm error estimate based on ux re onstru tion 75 4.1 Introdu tion . . . 76
4.2 Notation, assumptions, and ontinuousand dis rete problems . . . 79
4.3 Improved energy norma posteriori errorestimates in the pure diusion ase 83
4.4 E ien y of the estimatesin the pure diusion ase . . . 88
4.5 A posteriori error estimatesfor the re onstru tedux. . . 94
4.6 Improved energy norma posteriori errorestimates in the general ase. . . . 95
4.7 E ien y of the estimatesin the general ase . . . 100
4.8 Numeri al experiments . . . 105
5 Con lusions et perspe tives 115
Introdu tion
1.1 Le sto kageen formationgéologique profondedes dé hets
radioa tifs
La Fran e est un pays pauvre en ressour esénergétiques fossiles, e qui l'a motivée à
mettreen÷uvreunprogrammenu léaireimportant,quiaujourd'hui ompte59réa teurs.
78 % des kWh élé triques produits en Fran e sont d'origine nu léaire. Cette produ tion
permet de réduire le niveau des émissions de CO
2
, mais pose la question des dé hetsradioa tifs. Un des a teurs prin ipaux dans le domaine est l'ANDRA, l'agen e nationale
pour la gestion des dé hets radioa tifs. Dans la terminologi e du dossier Argile 2005 de
l'ANDRA,lesdé hetsHAVL(hautea tivité,vielongue) omprennentlesdé hetsC(haute
a tivité), B(moyenne a tivité à vie longue) et CU ( ombustibles usés non traités). Alors
queles dé hetsCUpeuventêtreretraités, unesolution permanente doitêtretrouvée pour
les dé hetsBet C, dontle volume total onstituait, au31 dé embre 2004,47 369 m
3
.
Un programme de re her he ambitieux a été mis en pla e ave la loi du 30 dé embre
1991, dite `loi Bataille', qui spé ie trois axes de re her he prin ipaux : la séparation et
la transmutation des éléments radioa tifs à vie longue, le sto kage dans les formations
géologiques profondes, et l'étude des pro édés de onditionnement et d'entreposage de
longue durée en surfa e. L'ANDRAest responsable de la oordinatio n des re her hessur
le deuxième axe. À l'issue des 15 années de re her he menées dans le adre de la loi de
1991, la loi du 28 juin 2006 renfor e le rle de l'ANDRA en lui onant les études sur
l'entreposage, et établit une feuille de route détaillée pour l'agen e. De plus, le sto kage
en ou he géologique profonde devient la solution de référen e pour les dé hets à haute
Un site approprié pour a ueillir un sto kage doit posséder ertaines ara téristiques
importantes:lerisquesismiqueàlongtermeetlaprésen ed'eaudoiventêtreminimaux,la
profondeurdoitêtresusante(400-700mètres)pourmettreàl'abrilesdé hetsdediverses
perturbations (anthropiquesou naturelles) et la ro he doit permettre le reusement pour
desinstallations. La apa ité de laro he à limiter ladiusion desdé hets radioa tifs est
ru iale. En outre, desressour esrares exploitables ne doivent passe trouver àproximité
dusite.EnFran e,lesitea tuellement àl'étudeest eluideBureenMeuse/Haute-Marne,
oùlaro he estde typeargilite Callovo-Oxfordien.
Unsitedesto kagesouterrainutilisetroisdiérentesbarrièrespour ontenirlesdé hets
radioa tifs. La premiere barrière est onstituée du onteneur. Les dé hets de type B sont
ompa tés ou enrobés dansdu bitume ou du béton, avant d'être pla és dans un olis en
bétonoua ier.Lesdé hetsdutypeCsontin orporésdansunverreparti ulieret misdans
un onteneur eninox.
Pour ladeuxième barrière,ditebarrièreouvragée,onaoptépourlabentonite,untype
d'argile largement onstitué de sme tite. La bentonite segone au onta t ave l'eau, et,
en fon tion de sa ompa ité, peut absorber du liquide orrespondant à plusieurs fois son
proprepoidsàse .C'estuneargiletrèsutilepours elleretrendreunpassageimperméabl e.
Deplus, laplasti itédesargiles leur permet d'absorber des déformationséventuelles.
La ro he autour du sto kage onstitue la troisième barrière, la barrière géologique.
L'argiliteaunetrèsfaibleperméabilit éet esttrèshomogène.Lagrandeporositédumilieu
poreuxen ouragelaxationdesradionu léidesàl'intérieurdesro hes.Unpointimportant
est que la zone endommagée réée pendant le reusement des ouvrages soint limitée et
n'inuen e pas les bonnes proprietés du site. Dans le dossier 2005, l'ANDRA a présenté
unere her he surlesargiles et l'argilite de Bure enparti ulier.
Comme les onstantes de dé roissan e radioa tive sont de l'ordre de
10
5
− 10
7
ans
pour l'iodine et leplutonium, il est lair que les barrières mises en pla e n'arriveront pas
à ontenir toute la radioa tivité à l'intérieur du sto kage sur de si grandes é helles de
temps.L'eauremplira lesto kage et les onteneurs seront orrodés. En onta tave l'eau,
les radionu léides seront transportés à l'extérieur des alvéoles de sto kage vers le milieu
naturel.Le risque de ontaminati on de labiosphèreest évaluépar desanalyses de sûreté.
Toutel'information disponibleest utiliséean demodéliser lespro essus, et on sesertdu
al uls ientiqueandesimulerlamigrationdesradionu léidesàunhorizond'unmillion
d'années. Le rle du groupement de re her hes (GDR) MoMaS
1
, dans lequel s'ins rit le
1
travailde ettethèse,estde oordonnerlesre her hessurlamodélisationmathématiqueet
lamiseaupointdess hémasnumériquespourl'étudeetl'analysedessto kagesdedé hets
radioa tifs.
De plus amples informations sur le sto kage en formation géologique profonde des
dé hets radioa tifspeuvent être trouvées surlesite internet dugouvernement français
2
et
sur elui de l'ANDRA
3
. Les dossiersANDRA sont disponibles au publi et peuvent être
télé hargés depuis lesite internet de l'agen e.
1.2 Les milieux poreux et le transport réa tif
Unmilieu poreuxest onstituéd'unestru turesolideet d'un réseaude poresà travers
lesquels un uide s'é oule. L'ensemble formé de la stru ture, des pores et du uide peut
être onsidéré omme un ontinuum. La modélisation et l'étude des milieux poreux sont
très importantes, arelles permettent de omprendre le omportement de nombreux
ma-tériaux. Mêmesi le on ept de milieu poreux a étéoriginellem ent développé pour étudier
lamé anique des sols,et don pour ara tériser le sableou les ro hes, on aensuiteutilisé
le on eptpour formerunethéorieplusgénérale,laporomé anique.La ara térisationdes
milieux poreux est don utilisée aussi pour des matériaux naturels omme le bois et les
tissus biologiques et desmatériauxindustriels omme la éramiqueet lamousse.
On ara térise un milieu poreux par sa porosité, saperméabilit é et par les propriétés
de sa stru ture solide et du uide qui la traverse. La porosité est dénie par le rapport
entre le volume des pores et levolume total, et est don par dénition plus petite que1.
La perméabilit é dépend ex lusivement de la géométrie du milieu et mesure la possibilité
duuidedeletraverser.Elledépend nonseulement delaporositédumilieu,maisausside
la onnexité despores, et estexprimée par lebiais d'un tenseur symétrique dénipositif.
La perméabilit é peut être mesurée expérimentale ment ,et pour les milieuxanisotropes les
mesuresdoiventêtrefaitesen onsidérant lestroisdire tionsspatiales.Dansle asgénéral
d'é oulement s dans les ro hes, une ara térisation omplète doit en outre onsidérer les
fra tures présentes.
L'é oulem ent dansunmilieux poreux estsouvent modélisépar l'équation deDar y
q =
−K∇h,
(1.1)2
http://ww w.industrie.gouv.fr/energie/sommaire.htm
3
où
q
estlavitessedeltration,K
estla ondu tivitéhydrauliqueeth
estla hargehydrau-lique.Le signe négatif estdûau faitque laltration alieu dansladire tion despressions
dé roissantes. La ondu tivitéhydrauliquedépenddelaperméabilit é etdelavis osité
dy-namiquedu uide.La loi de Dar ypeut être déduite deséquations de Navier-Stokessous
ertaineshypothèses. En fait, l'équation(1.1) est valable seulement pour desé oulements
lents et visqueux, e qui est le as pour le transport de solutés dans un sol. Par ontre,
siletransportestpolyphasique,l'équationdoit êtremodiée. Si leuxestmonophasique
et stationnaire et sous l'hypothèse de densité onstante, la onservation de la masse en
absen ede sour esou puits impliqueque
∇·q = 0.
(1.2)Les équations (1.1) et (1.2) ompletées des onditions aux limites dé rivent, à l'é helle
ma ros opique,l'é oulement stationnairedansun solsaturé.
Pour dé rire letransport d'uneespè eradioa tive de on entration
C
i
dansunsol,onutilise enpremière approximation l'équationd'adve tion-diusion -réa tion suivante
φR
i
∂C
i
∂t
+ λ
i
C
i
− ∇· (D
i
∇C
i
) + q
· ∇C
i
= f
i
,
où
φ
est la porosité ee tive,R
i
est le fa teur de retard,λ
i
la onstante de dé roissan eradioa tive,
q
la vitessede Dar y,D
i
le tenseur de diusion/dispersion etf
i
un terme desour eou puits éventuel. L'indi e
i
indiqueque lavaleurpeut être diérente pour haqueespè e.La porositéee tivefaitréféren eauxporesqui sontouvertspourletransportdu
uide.
Lefa teurderetardtient omptedufaitquelesolutén'estpastransportéave lamême
vitessequeleuide.C'estunemanièretrèssimpledemodéliserl'eetdupro essus himique
d'adsorption, qui par ontre est très ompliqué. L'adsorption fait intervenir la surfa e
du milieu poreux (à la diéren e de l'absorption où les molé ules sont in orporées dans
la stru ture même). L'adsorption est souvent modélisée omme un pro essus instantané
en utilisant des isothermes. Celles- i fournissent la masse adsorbée
S
sur la surfa e enfon tionde la on entration dusoluté
C
. Lesdeuxisothermes lesplus utiliséessont ellesdeLangmuiret de Freundli h. L'isothermede Freundli hest donnée par
S = K[C]
n
,
alorsque l'isothermede Langmuir estdonnée par
S =
KM C
1 + KC
,
où
M
est le maximum de soluté adsorbé. Le fa teur de retard est al ulé en utilisant la relationR = 1 + ρ
1
− φ
φ
K
d
,
où
ρ
estladensitédelaphasesolideetK
d
= S/C
estle oe ientdedistribution. Notonsque lefa teurde retard peut donner lieuà d'important es non linéarités.
Lamodélisationdesphénomènesdediusion parleterme
∇· (D
i
∇C
i
)
est onnuesouslenomde`loideFi k',etrestea eptablequandunintervalledetempsrelativementgrand
est onsidéré.Letenseur dediusion/dispersion
D
i
tient omptedediérentsphénomènes,notamment ladiusion molé ulaire et ladiusion mé anique. Le tenseur peut être dé rit
en utilisant larelation suivante
D
i
= d
ei
I + α
li
F (q) + α
ti
(I
− F (q)).
La diusion molé ulaire est due au mouvement brownien, et rend ompte du mouvement
du soluté au niveau molé ulaire. Elle est modélisée par le terme
d
ei
I
, oùI
est la matri eidentité. La valeur de
d
ei
est en général très petite. La dispersion mé anique est due àla variation lo ale de lavitesse par rapport à la vitessema ros opique (de Dar y), et est
modélisée par deux oe ients
α
li
etα
ti
et un tenseurF
qui dépend de la vitesseq
. Ladiusionmé aniquerendsouventnégligeableladiusionmolé ulaire, saufquandlavitesse
d'é oulement devient très petite omme dansl'argilite.
Le système d'équations d'adve tion-diusion-réa t ion pour les diérentes
on entra-tions desespè es himiquesdoitêtrea ompagné d'un systèmed'équationsquidé rit
l'in-tera tion entre elles- i.Lespro essusà onsidérersont lesphénomènesenphaseaqueuse,
les é hanges liquide-gaz et les é hanges liquide-solide. Il faut aussi onsidérer la inétique
desréa tions.Dans etravaildethèse,nousnoussommeslimitésà onsidérerlarésolution
de l'équationd'adve tion-diusion -réa tion stationnaire et linéaire.
Pour plusd'informationssurletransportde ontaminant s, onpourra onsulterlelivre
d'Anderson [7℄.
1.3 Les méthodes de Galerkine dis ontinues
Contraireme nt auxméthodesusuelles d'éléments nis, les méthodesde Galerkine
dis- ontinues(GD)n'imposentpasde ontrainte de ontinuitésurlesfon tionsdebase, equi
onduit à unesolution appro hée quin'est pas
H
1
Ladénitiondel'espa ed'approximationGDsurunmaillage
T
h
dudomaineΩ
,supposépolygonal oupolyédrique pour simplier, est
V
h
=
{v
h
∈ L
2
(Ω);
∀T ∈ T
h
, v
h
|
T
∈ P
p
},
où
P
p
estl'ensembledepolynmesde degréglobalinférieurou égalàp
. LesméthodesGDdonnent lieu à laformulation suivante duproblème appro hé : Cher her
u
h
∈ V
h
telquea
h
(u
h
, v
h
) = (f, v
h
)
0,Ω
,
∀v
h
∈ V
h
,
où
f
est ladonnée du problème,(
·, ·)
0,Ω
leproduit s alaireL
2
sur le domaine
Ω
eta
h
laformebilinéairedelaméthodeGD.Laformebilinéaire
a
h
ontientnonseulementlestermesren ontrésdanslesméthodesd'élémentsnisusuelles,maiségalementd'autrestermes.Ces
termes dièrent de méthode en méthode, mais il y a normalement un terme qui rend la
méthode onsistante et un autre dit de pénalisation, an d'imposer de manière faible la
ontinuité de lasolution appro hée et les onditions auxlimites. Le terme de onsistan e
peut également être a ompagné d'un terme qui rend lamatri e de rigidité symétrique.
LesméthodesGDpeuventaussiêtreformuléesentermesdeuxnumériquesdénissur
lesinterfa esd'un élément.Lesuxsontdits onservatifssileurvaleurestuniqueausigne
prèssurunefa epartagéepardeuxéléments.Dans e as,leuxquisortd'unélémentest
égalauuxquientredansl'élémentvoisin.Cettepropriétéest ommuneave lesméthodes
devolumes nis.
Commeave lesméthodesd'élémentsnisusuelles,lamatri ede rigiditéobtenueave
une méthode GD est reuse, et il est possible de travailler sur des géométries omplexes
enutilisantdesmaillagesnonstru turés.La non- onformitéde laméthodedonneenoutre
la possibilité de dé omposer le domaine en sous-domaines, et de mailler eux- i
séparé-ment sans ontraintes de ompatibili té entre les maillages des sous-domaines. Les n÷uds
pendants (`hanging nodes' en anglais) sont don autorisés, et il est possible de raner le
maillageou d'augmenterlo alement ledegré despolynmesutiliséssansgrandedi ulté.
Enn,travaillerave desfon tionsdebasedis ontinuespeut semblernaturelsides ou hes
limitessont présentesdanslasolution exa te.
L'in onvénient prin ipal des méthodes GD est leur nombre de degrés de liberté élevé
parrapportà eluidesméthodesd'élémentsnisusuelles.Ilestdon importantd'exploiter
lesavantages de laméthode au regard de laexibilité des maillages an de minimiser les
oûtsdu al ul.
Les méthodes GD ont été introduites par Reed et Hill [83℄ dans les années 70 an de
ontee tuél'analysemathématiquedelaméthodeen1974,maislapériodelapluspropi e
audéveloppement desméthodesGDpour lesproblèmeshyperboliquesaétéverslandes
années 80 et les années 90. Ave la première onféren e internationa le sur les méthodes
GD qui aeu lieu en 1999,ledéveloppement et lesproblématiques liésà esméthodesont
ététra és,voirpar exemplel'ouvrage deCo kburn, Karniadakiset Shu[31℄.Grâ eaufait
que les méthodes GD pour les systèmes hyperboliques non-linéaires ont été formulées en
termes de ux numériques, les similarités ave les méthodes de volumes nis ont pu être
exploitées. Les façons de stabiliser le s héma et de apturer les dis ontinuités éventuelles
danslasolutionexa tesontsouventtrèssimilaires.Lesméthodesimpli itesSCDG(Sho k
Capturing Dis ontinuous Galerkin) ajoutent un terme de vis osité arti ielle qui dépend
du résidu de l'équation et de la taille lo ale
h
du maillage; f. Jiang et Shu [60℄. Ladé-monstrationquela onvergen edus hémaestd'ordreélevéestfa ilitéeparladépendan e
de e terme en
h
, maisà proximité des dis ontinuités lavis osité arti ielle atténue troples extrema de la solution. Les méthodes RKDG (Runge Kutta Dis ontinuous Galerkin)
ont été introduites par Co kburn et Shu [32℄. Dans es méthodes, lavis osité numérique
dépenddelarégularitélo aledelasolution.Ellespeuventêtreréé ritesave unlimiteurde
pente, utilisépouravan erlasolutionentemps aprèsavoirrésolul'équationsansvis osité
arti ielle dansles pasde temps intermédiaires.
LesméthodesGDsontégalementenmesured'appro herlessystèmesdeloisde
onser-vation omportant desdérivées du deuxième ordre. En étudiant les équations de
Navier-Stokes, Bassi et Rebay [16℄ ont dé idé de traiter également omme in onnue la dérivée
première de lasolution. Le systèmea ensuite étérésolu ave une méthode RKDG.
Co k-burn et Shu [33℄ ont généralisé ette pro édure en proposant la méthode LDG (Lo al
Dis ontinousGalerkin).Dansles hémaLDG,toutesleséquations sontré rites omme un
système d'équations du premier ordre. C'est don la formulation mixte du problème de
départ quiest onsidérée.
Ave ledéveloppementdesméthodesRKDGetLDG,lesméthodesGDsontdevenuesde
première importan e dans la résolution des systèmes de loisde onservation ave termes
du premier et du deuxième ordre. Outre les équations de Navier-Stokes, nous pouvons
mentionneràtitred'exemplelarésolutiondeséquationsdeSaintVenantparErn,Piperno
et Djadel [47℄,par Tassi,Bokhove et Vionnet [95℄et par Aizinger et Dawson [6℄.
Ledéveloppement desméthodesGDpourlesproblèmeselliptiquess'estfaitdemanière
relativementindépendant e,ens'inspirantdelaformulationfaibledes onditionsauxlimites
proposées danslestravauxde Nits he [76,77℄. Lespremiers travauxont étéee tuésdans
Dupont [40℄, deBaker [15℄, de Wheeler [104℄ et de Arnold[10℄. Dans es travaux, les ux
numériques ne sont pas exprimésde manière expli ite, et e sont plutt les modi ations
possiblesdesdiérentstermesde laforme bilinéairequi sont onsidérées.
La méthode GEM (Global Element Method) de Delves et Hall [36℄ est une méthode
sanstermesde pénalisation pour laquellela matri ede rigidité estsymétrique. Comme la
matri e n'est pasné essairement semi-dénie positive, la méthode peut être
in ondition-nellement instable en l'appliquant à une équation instationnaire. Il n'a pas non plus été
démontré que le s héma soit bien posé. La méthode hp DG (hp Dis ontinuous Galerkin)
deOden, Babu²ka et Baumann [78℄ sediéren iede la méthode pré édente par unsigne,
e qui rend les termes de onsistan e antisymétriques. Pour obtenir un s héma stable, il
fautpar ontre utiliserdespolynmesd'un degréminimum de deux.
Parmi less hémasdetypeIP(InteriorPenalty-pénalisationinterne) ontrouve la
mé-thode onstituantlepoint dedépartde ette thèse:laméthodeSIPG(Symmetri Interior
PenaltyGalerkin) établie suite aux travauxde Baker [15℄,de Douglas et Dupont [40℄, de
Wheeler[104℄et deArnold [10℄.La formebilinéaireestsymétrique, etlessauts dela
solu-tionappro héeainsiqueles onditionsauxlimitesdeDiri hletsontpénalisés.Leparamètre
destabilisation doit êtresupérieur à un ertain seuilminimalqui doit être déterminé par
l'utilisateur. Une variante de la méthode SIPG qui s'aran hit de e paramètre
indéter-miné,est laméthode proposée par Bassi, Rebay, Mariotti,Pedinotti et Savini[17℄, où le
terme depénalisationutilise des opérateurs de relèvement. La méthode NIPG deRivière,
Wheeler et Girault [89℄ est très similaire, modulo un des termes qui est hangé de signe.
Dans e as, onobtient une méthode qui assurelapositivitéde laforme bilinéairesans le
terme destabilisation. Par ailleurs, undésavantagede laméthode NIPGest que,
ontrai-rement à laméthode SIPG, on nesait pasmontrerla onvergen e optimale de l'erreur en
norme
L
2
soushypothèse de régularité elliptique,même si ette onvergen e est observée
dansles essaisnumériques. Unevariante delaméthodeNIPG aétéprésentéepar Romke,
Odenet Prudhomm e [92℄, oùsont pénalisés les sauts des uxdiusifset non les sauts de
lasolutionappro hée.
Ave l'introdu tion des méthodes LDG, les similarités entre les méthodes DG pour
leséquations hyperboliques et ellespour leséquations elliptiques sont devenuesplus
évi-dentes. Dans les dix dernières années, les analyses uniées des méthodes GD ont vu le
jour.Mentionnonsl'arti ledeArnold,Brezzi, Co kburnet Marini[8℄quiapour but
d'uni-er l'analyse des méthodes GD appliquées aux équations elliptiques. Les arti les de Ern
et Guermond [4345℄ et de Di Pietro, Ern et Guermond [38℄, par ailleurs, examinent les
hyperboliques et elliptiques.
Pour le as qui nous intéresse dans ette thèse, les équations
d'adve tion-diusion-réa tion, l'analysedesméthodesGD aétéprésentéede manièreapprofondie dansl'arti le
de Houston, S hwab et Süli [59℄, qui ouvre notamment le as d'un tenseur de diusion
anisotropeet hétérogène.Par ontre, le asparti ulierd'unetrès petite diusiondansune
partiedudomaineposeen oredesdi ultés.Eneet,dansle asoùle hampd'adve tion
estorientédansladire tiondediusion(isotrope) roissante,une ou helimiteseformeà
l'interfa e oùla diusionest dis ontinue. Dans le aslimite de diusionévanes ente d'un
tédel'interfa e,lasolutionexa teestdis ontinuesile hampadve tifpointedelapartie
hyperboliqueverslapartie elliptique. Ce asa étéanalysé en unedimension d'espa e par
Gastaldi et Quarteroni [52℄,et plus ré emment dansl'arti le de Croisille, Ern,Lelièvreet
Proft [34℄. Dans le as d'une diusion anisotrope en dimension
≥ 2
, il faut tenir omptede la diusion et de l'adve tion dansla dire tion normale àl'interfa e, f. Di Pietro, Ern
et Guermond [38℄.
Lorsque ertaines des valeurs propres du tenseur de diusion deviennent très petites,
même si le tenseur reste déni positif, les méthodes GD usuelles ont des di ultés si la
ou he limite n'est pas susamment résolue par le maillage. En eet, au lieu d'imposer
la ontinuité d'une manière faible, la solution ( ontinue) serait mieux appro hée par une
fon tion dis ontinue sur l'interfa e où se trouve la ou he limite. Une possibilité serait
d'autoriser ettedis ontinuité danslaprogrammat iondelaméthodeenéliminant
manuel-lementlestermsdepénalisationsurl'interfa eenquestion,ainsiqueproposéparHouston,
S hwab et Süli[59℄ et plusré emment dansl'arti le deErn et Proft [48℄.
Notreproposition,quiseradé riteendétailparlasuite, onsisteenrevan heàmodier
les méthodes GD de façon plus générale. Dans les termes de onsistan e, nous proposons
de onsidérer desmoyennespondérées au lieudesmoyennesarithmétiques,ave despoids
dépendant de la diusion. Le terme de pénalisation, par ailleurs, dépend de la moyenne
harmonique de la diusion dirigée normalement à l'interfa e. La seule hypothèse
(raison-nable) quiestrequise,estquelesdis ontinuitésdansladiusion oïn ident ave ertaines
des interfa es du maillage, e qui est raisonnable dans le ontextede lamodélisation
hy-drogéologique.
L'utilisation des moyennes pondérées provient de la méthode d'éléments nis dite de
`mortier', dont l'idée remonte aux travaux de Nits he [76,77℄. Cette méthode impose la
ontinuité des ux entre régions diérentes de manière faible. Divers auteurs ont noté
la possibilitéd'utiliser une moyenne ave des poids dans les méthodes GD. Mentionnons
de Heinri h et Piets h [55℄. Dans es travaux, diérentes te hniques de type `mortier'
ont été proposées an d'utiliser des éléments nis onformes sur un maillage qui n'est
pasné essairement onforme. Les moyennes pondérées sont introduites simplement pour
généraliserlesmoyennesarithmétiques.Par ontre,lespoidsnesontpas hoisisenfon tion
des oe ients du problème et notamment du oe ient de diusion. Un tel hoix a été
ré emmentexplorédansl'arti ledeBurmanetZunino[25℄pourdesproblèmes
d'adve tion-diusion-réa tion isotrope appro hés par une te hnique de type `mortier'. Si on applique
ette méthode élément par élément, on obtient une méthode GD.Burman et Zunino ont
montréqu'un hoixspé iquedespoidsaméliorelastabilitédus hémaquandladiusivité
prendlo alementdesvaleurstrèspetites.L'extensionàdeséquationsd'adve tiondiusion
-réa tionave diusionlo alementévanes enteaétéanalyséeré emmentparDiPietro,Ern
etGuermond [38℄.
1.4 Analyse d'erreur a posteriori
L'analyse d'erreur a priori vise à démontrer la bonne onvergen e du s héma
numé-rique; l'analyse d'erreur a posteriori a pour but de quantier l'erreur d'approximation.
Celle- i doit être mesurée dansune norme qui est signi ative pour leproblème en
ques-tion:pourl'évaluer,nousavonsàdispositionlasolution al ulée, lesdonnéesduproblème
etlesdonnéesdumaillage.Dans ettethèse,nousnousrestreindronsàdesestimateurs
d'er-reuraposterioridanslanormedestabiliténaturelleduproblème ontinu,ou(semi-)norme
d'énergie, quenousnoterons
k·k
B
.Un estimateur d'erreur doit fournir une borne supérieure de la véritable erreur. Nous
nommerons
u
lasolution exa teetu
h
la solutionGD. Ainsi,e(h, f, u
h
)
estun estimateurd'erreursi
ku − u
h
k
B
≤ e(h, f, u
h
),
où
h
estlataille du maillage etf
leterme sour e. Dénissonsl'indi e d'e a itéI
e
parI
e
=
e(h, f, u
h
)
ku − u
h
k
B
.
Andepouvoirdé idersile al ulee tuéaétésusammentpré is,l'estimateur
e(h, f, u
h
)
,a essiblepar le al ul,estévalué. Un indi e d'e a itépro hede 1implique quel'erreur
n'est pas inutilement surévaluée. De plus, il est souhaitable que l'indi e d'e a ité soit
indépendant des données du problème ( omme le tenseur de diusion ou le hamp
L'adaptation de maillage est un bon moyen pour obtenir une solution plus pré ise
ave un sur oût de al ul modéré, un fa teur à ne pas négliger si les al uls sont d'une
ertaine importan e. Un ingénieur ave beau oup d'expérien epeut utiliserson intuition
pour identier les parties dudomaine où laméthode aurait besoin d'un maillage plusn.
Uneautrepro édurerelativement ourante onsisteàranerlemaillagedanslespartiesoù
lasolution al uléeprésenteunfortgradient.Paropposition,l'analysed'erreuraposteriori
vise à automatiser la pro édure d'adaptation du maillage en basant ette pro édure sur
desfondementsmathématiques solides.
An de pouvoir utiliser l'estimation d'erreur a posteriori pour adapter le maillage, il
faut que l'estimateur soit lo alisable, 'est-à-dire que l'estimateur puisse s'é rire omme
une sommesur leséléments dumaillage
T
h
dudomaineΩ
souslaformee(h, f, u
h
) =
X
T ∈T
h
e
2
T
(h, f, u
h
)
1
2
.
Les quantités
e
T
(h, f, u
h
)
sont appelées indi ateurs d'erreur. Dans la partie du domaineoù les indi ateurs sont les plus grands, le maillage est rané. Il est aussi possible de
déraner le maillage dans les parties du domaine où les indi ateurs sont les plus petits.
Dans l'algorithme d'adaptation, il est possible, par exemple, de raner les éléments où
l'indi ateur d'erreurdépasse l'indi ateur le plusgrand multiplié par une onstante
c < 1
,et de déraner suivant un ritère similaire. Une autre possibilité est de dé ider a priori
le pour entage d'éléments à raner pour mieux ontrler le oût de al ul d'un maillage
à l'autre. Une troisième possibilitéest d'utiliser lemarquage proposé par Dörer [39℄ qui
onsisteàtrouverunsous-ensembleminimaldemaillesdontla ontributiondesindi ateurs
représenteunefra tionminimaledel'estimateurtotal.Cettestratégiedemarquagepermet
de garantir la rédu tion de l'erreur sous ertaines hypothèses, voir également les travaux
de Morin, No hetto et Siebert[7173℄.
Pour que les indi ateurs d'erreur soient utiles, il faut qu'il ne surestiment pas trop
l'erreur lo alement. Dans le as idéal, l'indi ateur et la véritable erreur sont lo alement
équivalents, 'est àdire, sur haque élément
T
∈ T
h
,c
1
e
T
(h, f, u
h
)
≤ ku − u
h
k
B,T
≤ c
2
e
T
(h, f, u
h
).
(1.3)I i
c
1
etc
2
sontdeux onstantes, et lanormeindiquée parB, T
esttellequeku − u
h
k
B
=
X
T ∈T
h
ku − u
h
k
2
B,T
1
2
.
En général, le mieux que l'on puisse obtenir est une majoration de l'indi ateur lo al par
l'erreurlo aleen onsidérant les élémentsles pluspro hes, 'est-à-dire:
c
1
e
T
(h, f, u
h
)
≤
X
T ∈∆
T
ku − u
h
k
B,T
,
où
∆
T
indique un ensemble d'élémentsautour deT
, par exempleles éléments partageantaumoinsune fa eave
T
.Les indi ateurs d'erreur ont été introduits dans les années 70 par Babu²ka et
Rhein-boldt [12,13℄. Plusieurs te hniques ont étédéveloppéespar la suite.Nousnous
on entre-rons i-aprèssurlesestimateurs par résidu, arils onstituent undesprin ipauxsujets de
ettethèse.
Considéronsparexemplel'équationdePoissonave onditionsauxlimitesdeDiri hlet
homogènessurun domaine
Ω
enR
d
de frontière∂Ω
:
−∆u = f
surΩ,
u = 0
sur∂Ω.
(1.4)Indiquant par
u
h
lasolutionappro hée obtenueave uneméthodeGD,lerésiduestégalàR(u
h
) = f + ∆
h
u
h
,
(1.5)où
∆
h
indique le lapla ien lo al, 'est-à-dire l'opérateur qui sur haque élément oïn ideave l'opérateur
∆
appliquéàlarestri tionsur etélément.Dansl'estimateurd'erreurparrésidu,leterme
R(u
h
)
esta ompagné d'autres termes,typiquementunterme quimesurelanon- onformité de
u
h
et d'autres termes qui mesurent les sauts des uxdiusifs et lessautsde
u
h
surles interfa es.Pour l'équation de Poisson ave onditions aux limites de Diri hlet, la semi-norme
d'énergieestlanorme
L
2
dugradient brisé, 'estàdirelegradientdénimailleparmaille.
Pour les méthodes GD, les premières estimations d'erreur par résidu dans la semi-norme
d'énergie ont été obtenuespar Be ker, Hansbo et Larson [20℄ et par Karakashian et
Pas- al [62℄. Ainsworth [3,4℄ a rendu expli ite la dépendan e des onstantes vis à vis de la
diusion,tandis que Houston,S hötzauet Wihler [58℄ont ee tué une analyse
hp
. En equi on ernelesestimateursd'erreurennorme
L
2
,onpeutmentionnerletravaildeBe ker,
Hansboet Stenberg[21℄, elui de Rivière et Wheeler [87℄et elui de Castillo [29℄.
Dans les travaux de Be ker, Hansbo et Larson [20℄, Ainsworth [3℄ et Castillo [26℄, le
gradient del'erreur
e = u
− u
h
estsujetàunedé ompositiondeHelmholtz;unete hniqueBartels et Jans he [27℄. La te hnique onsiste à onsidérer que
∇e
est omposé de deuxparties :
∇e = ∇φ + ∇ × ϕ,
où
φ
∈ H
1
0
(Ω)
estun potentiel s alaire tel que(
∇φ, ∇v)
0,Ω
=
X
T ∈T
h
(
∇e, ∇v)
0,T
,
∀v ∈ H
1
(Ω),
etϕ
∈ H = {H
1
(Ω), (ϕ, 1)
0,Ω
= 0
}
estun potentiel ve teur telque(
∇ × ϕ, ∇ × w)
0,Ω
=
X
T ∈T
h
(
∇e, ∇ × w)
0,T
,
∀w ∈ H.
La dé omposition onduit à l'identité suivante pour lanormed'énergie
X
T ∈T
h
k∇ek
2
0,T
=
X
T ∈T
h
k∇φk
2
0,T
+
X
T ∈T
h
k∇ × ϕk
2
0,T
.
L'analyse s'ee tue en intégrant par parties et en notant que
∇φ = ∇(φ − πφ)
oùπφ
estlaproje tion
L
2
-orthogonale surl'espa e desfon tions onstantesparmor eaux.Cette
façon depro éderaaussiétéappliquéeauxéquationsdeMaxwellpar Houston,Perugiaet
S hötzau [57℄.Par ontre, elle n'a pasété utiliséedans l'analysede Houston, S hötzauet
Wihler [58℄, ni dans ellede Karakashian et Pas al [62℄. Nousne n'utilisons pasnon plus
dans ette thèse. Notons que la te hnique de dé omposition de Helmholtzne s'étendpas
fa ilement si la norme d'énergie dans laquelle on souhaite ontrler l'erreur ontient des
termes d'ordre zéro, omme 'estle aspour leséquations d'adve tion-diusion- réa tion.
Danstousles as,untermedenon- onformitéestprésentdanslesestimationsd'erreur
a posteriori pour les méthodes GD. D'une façon générale, e terme peut être formulé en
introduisant une fon tion ontinue arbitrairequi doit respe ter les onditions aux limites
de Diri hlet. An de pouvoir al uler ette erreur de non- onformité, il faut hoisir une
fon tion spé ique, et l'interpolé de Oswald est un hoix ourant. Sur haque n÷ud du
maillage quin'est passitué surlafrontière,l'interpolédeOswaldprend lavaleurmoyenne
de lasolution al ulée
u
h
. Si len÷udest à l'intérieur del'élément,u
h
et soninterpolé deOswaldprennentlamême valeur.Si len÷udsetrouvesurl'interfa e entredeuxéléments,
la valeur de l'interpolé de Oswald est la moyenne arithmétique des deux valeurs de
u
h
,et . Lesvaleursausein de haqueélément sont ensuiteinterpolées ave despolynmesde
Une desdi ultés ave lesestimateurs i-dessusest quepour leproblème dePoisson,
si la solution
u
h
est linéaire par mor eaux, le résidu est identique au terme sour ef
duproblème. Cette estimation est trop grossière pour les méthodes GD, qui disposent de
tous les degrés de liberté polynomiaux dans haque maille, si bien qu'on devrait obtenir
des résidus du type
kf − π
p
f
k
0,T
oùπ
p
f
indique la proje tionL
2
orthogonale du terme
sour e sur l'espa e ve toriel des polynmes de degré
p
. Les estimateurs d'erreur obtenusré emmentparVohralíkpourlesméthodesmixtesetdevolumesnis[101103℄ onsidèrent
notamment des résidus de e type. Pour les méthodes de volumes nis, on a
p = 0
, alorsquepourlesméthodesmixtes,
p
estledegrépolynomialdel'in onnues alaire.Cerésultataétéobtenuenutilisantlefaitquelesméthodesmixtesetdevolumesnissontlo alement
onservatives.Notre ontributionaétéd'étendre eresultatauxméthodesGD.Notonsque
si
f
estsusamment régulière(i.e.f
∈ H
1
(T )
pour tout
T
∈ T
h
) la onvergen e durésiduestd'un ordreplus élevé par rapport aurésidu standard.
Danslesestimateursparrésidu,leterme quimesureledéfautde onservativitédesux
diusifsbaséssurlegradientlo aldelasolution al ulée,résultedufaitquelegradientn'est
pasdansl'espa e
H(
div, Ω) =
{v ∈ L
2
(Ω);
∇·v ∈ L
2
(Ω)
}
. Ce terme n'est passtri tement
lo al, arpour le al uler, il faut onsidérer les éléments qui partagent une interfa e ave
unélémentdonné.Ilseraitdon souhaitable depouvoirsubstituerà e termeunautrequi
serait al uléen onsidérant seulement l'élément en question.Mêmesi lesuxdiusifsne
sont pas ontinus, les ux numériques des méthodes GD le sont. Il est don envisageable
d'utiliser les ux numériques an de onstruire un hamp ve toriel dans
H(
div, Ω)
, etensuitedebaserl'estimationd'erreursur e hampve toriel.Pour que ettete hniquesoit
intéressante, la onstru tion du hampve toriel devra êtrelo ale, e qui limite en eet le
oûtdu al ul. Notre ontribution porteégalement sur e point.
L'idéed'utiliserune onstru tiondeux
H(
div, Ω)
- onformesdanslesestimationsd'er-reurremonte auxannées 40ave letravailde Prageret Synge[81℄.Pour l'appli atio n aux
méthodes d'éléments nis onformes, signalons les travaux de Ladevèze[65℄, de Ladevèze
et Leguillon [66℄,de Destuynder et Métivet [37℄, de Repin [8486℄ et de Neittaanmäki et
Repin[75℄. L'appli at ion aux méthodes GD pour les problèmes de diusion pure est par
ontre très ré ente, et a été explorée par Ainsworth [5℄, par Kim [63,64℄, par Lazarov,
Repin et Tomar [67℄ et par Co hez-Dhondt et Ni aise [30℄. L'appli ation aux problèmes
d'adve tion-diusion- réa tion est nouvelle, et sera explorée i-après. Une observation
1.5 Obje tifs de la thèse
Leprin ipalobje tifde ettethèseestd'améliorerlarésolutiondel'équation
d'adve tion-diusion-réa tion linéaireet stationnaire,dansle asoùletenseurdediusionprésente de
forteshétérogénéi tés.L'appli ationviséeestlamodélisationdeladispersionde omposants
radioa tifs autour d'un ouvrage de sto kage souterrain dans le milieu naturel. En
parti- ulier, ette dispersion est modélisée par une équation de transport réa tif simpliée en
milieu poreux. Les diérentes ou hes ro heuses sont ara térisées par des diusions très
hétérogènes, e qui pose une di ulté pour les méthodes numériques. Vu les propriétés
favorables des méthodes GD, nous nous sommes on entrés sur ette famille de s hémas
numériques.
Lepremier obje tif estde onstruire uneméthode d'approximatio n robuste et pré ise.
Nous supposons que ladiusion est onstante à l'intérieur de haque élément si bienque
les dis ontinuités dans le tenseur de diusion oïn ident ave des frontières de ertains
éléments dumaillage.En modiant laméthode SIPGstandard,nousobtenons uns héma
qui imposemoins de ontinuité sur les interfa es où les hétérogénéités donnent lieu à des
forts gradients. En permettant une dis ontinuité plus forte dans la solution al ulée par
rapport à elle imposée par la méthode SIPG usuelle, nous arrivons à diminuer, voire
en ertain as à éliminer, les os illations qui sont souvent présentes à proximité d'une
ou he limite. Le résultat obtenu est dû à un hoix des poids utilisés dans le terme de
onsistan e et dans le terme qui rend la méthode symétrique. Dans la méthode SIPG,
les poids sont tout simplement égaux à
1
2
. Le hoix du paramètre de pénalisation estaussi très important, et nous utilisons la moyenne harmonique de la diusion dans la
dire tion normale à l'interfa e,alors que les méthodes SIPGproposées dansla littérature
utilisent souvent lamoyenne arithmétique. Dans l'analyse nous verrons que la possibilité
d'utiliser lamoyenneharmonique estune onséquen edu hoixdespoidsdansleterme de
onsistan e. Nousavonsnommé ette nouvelle méthode SWIPpour Symmetri Weighted
InteriorPenalty.
Laqualitédumaillage est ru ialepourgarantirdesrésultatsnumériquessatisfaisants,
en parti ulier si la solution présente des ou hes limites. Pour l'analyse de sûreté, il est
aussitrèsimportantde pouvoirseer auxrésultatsnumériquesobtenus.Lebut seradon
d'ee tuer l'analyse d'erreur a posteriori pour obtenir un estimateur d'erreur qui puisse
également être utilisé pour l'adaptation du maillage. Nous analysons dans ette thèse
deux estimateurs d'erreurbasés surl'analyse par résidus. Ces estimateurs sont fa ilement
L
2
dugradient brisé)del'erreurdanstoutledomaine.Onobserveraqueleterme desautsauxinterfa eset lesvaleursauborddelasolutionappro hée,quisontsouventin lusdans
les estimateurs d'erreur a posteriori pour les méthodes GD, ne sont pas in lus dans la
semi-normed'énergie ar estermes dépendent du hoix desparamètres numériquesde la
méthode. L'analyse d'erreur se base sur la possibilitéd'identier la non- onformité de la
solution, 'est-à-direl'erreur ommiseenutilisantdesfon tionsdis ontinuespourappro her
unesolution ontinue. Le premier estimateur quenousavonsobtenuest similairedans sa
formeà elui deKarakashian et Pas al [62℄.Nousavonspar ailleursapportébeau oupde
soinàl'évaluationdetoutesles onstanteset àl'améliorationdel'e a itédel'estimateur
andelerendreleplusindépendantpossibledeshétérogénéitésdutenseurdediusion.Le
deuxièmeestimateurutiliseun hampve torielauxiliaire onstruitparlebiaisdeproblèmes
lo aux. La pro édureest inspirée destravaux deVohralík pour les méthodes mixtes[102℄
etde volumesnis [101℄,et estbasée surlapropriétéde onservativitédesméthodes GD.
Le oûtde al uldudeuxièmeestimateurestlégèrement plusgrand,maisenrevan he son
indi e d'e a itéestmeilleur.
1.6 Plan de la thèse
Cemémoire est omposéde 5 hapitres.
Dansle hapitre 2nousprésentonsl'équation d'adve tion-diusion-r éa tion onsidérée
etlaméthodeSWIP,notamment le hoixdespoidset duparamètredestabilisation.Nous
montrons que laméthode proposée est oer ive par rapport à lanorme d'énergie du
pro-blème dis ret et que la onvergen e en norme d'énergie et en norme
L
2
(sous hypothèse
de régularité elliptique) est d'ordre optimal. Deplus, ette onvergen e est indépendant e
deshétérogénéi tés et desanisotropies dutenseur de diusion.An de ompléter l'analyse
de onvergen e de la méthode dans le as de diusion évanes ente, nousee tuons aussi
l'analysed'erreurpar rapportà ladérivéeadve tive.Ce résultatestlui aussiindépendant
deshétérogénéi tés dutenseur de diusion,maisl'anisotropiedutenseur peut ae ter
l'er-reurdans ertains as.Larobustessedel'estimationd'erreurestobtenuesilesnombresde
Pé letévaluéspar rapportàlaplusgrandevaleurpropredutenseurdediusionlo alsont
susamment grands. Enn nous présentons des tests numériques pour illustrer l'analyse
d'erreur. Lesmêmes testsnumériques ont étéréalisésave laméthode SIPGan de
om-parerles résultatsave eux obtenus ave la méthode SWIP. Pour les résultatsprésentés
au hapitre 2, nous avons ollaboré ave Paolo Zunino
4
. Les tests numériques, ee tués
4
par Paolo Zunino, ont été réalisés ave le logi iel gratuit freeFEM++ 5
, développé par
Frédéri h He ht, Antoine Le Hyari et Olivier Pironneau au Laboratoir e Ja ques-Louis
Lions,UniversitéPierre et MarieCurie.Le hapitre2 estlesujetd'unarti le soumispour
publi ation dansIMA Journal ofNumeri alAnalysis [51℄.
Dans le hapitre 3 nous présentons un premier estimateur d'erreur par résidus. Un
résultat sous forme abstraite montre d'abord omment l'erreur dans la norme d'énergie
peut être ontrlée par l'erreur de non- onformité et deux autres termes. Le premier de
es termes fait intervenir la forme bilinéaire asso iée au problème et l'erreur
d'approxi-mation, et le deuxieme dépend de la partie antisymétrique de ette forme bilinéaire et
l'erreur de non- onformité. Nous onsiderons d'abord l'équation de Poisson, où la partie
antisymétriquedelaforme bilinéaireest nulle.Nousobtenons unestimateur oùtoutes les
onstantessont al ulables.L'indi ate urd'erreurestdiviséentroisparties:unequimesure
la non- onformité de la solution al ulée, une qui dépend du résidu et une qui mesurela
non- onformitédesux.Ensuitenous onsidéronsl'équationd'adve tion-diusion -réa tion
à laquelle nous appliquons la même pro édure. Nous nous sommes inspirés du travail de
Verfürth[98℄pourdénirlarobustessedel'estimateurenrégimedenombredePé letélevé.
Celui- iestditrobuste siles onstantesintervenant danslesestimateurslo auxdépendent
du nombre de Pé let sous laforme
C
1
+ C
2
min(
Pe, ρ)
, oùρ
dépend du hampadve tifetdutenseur dediusion,maispasdumaillage. L'indi ate ur d'erreurest omposédequatre
parties : une qui dépend du résidu, une qui mesure lanon- onformité des ux (identique
à elle trouvée pour l'équation de Poisson) et deux qui mesurent la non- onformité de la
solution al ulée. Une amélioratio n parti ulière à mentionner est dans le résidu, où nous
onsidérons lerésidu auquelsaproje tion
L
2
surl'élément estsoustraite, e quiaugmente
onsidérablement l'e a ité de l'estimateur. Nous avons utilisé pour ela le fait que les
fon tions onstantes par mor eaux sont dansl'espa e d'approximatio ndesméthodesGD.
En e qui on erne l'e a ité lo ale des indi ateurs, notons que seulement l'e a ité de
l'erreur de non- onformité, qui est évaluée en utilisant l'interpolé de Oswald, dépend de
l'hétérogénéi tédutenseurdediusion.Larobustessedetouslesautresindi ateursestune
onséquen e despropriétés despoidsde laméthodeSWIP.Lestestsnumériquesprésentés
à landu hapitre montrent labonne onvergen e de l'estimateuret une e a ité en
o-héren eave lanotionderobustessedeVerfürth.Touslestestsnumériquesontétéréalisés
ave un ode é rit en C++, dont le noyau GD a été développé au Cermi s par Daniele
5
DiPietro 6
. Lesmaillages stru turésont été onstruitsave lelogi ielgratuitgmsh
7
déve-loppépar ChristopheGeuzaine etJean-Franço is Rema le. Lesmaillagesnon-stru turés et
l'adaptation de maillage basée sur les indi ateurs d'erreur ont été réalisés ave lelogi iel
Matlab 8
. Le travail présenté au hapitre 3 est soumis pour publi ation dans Journal of
Computational Mathemati s[49℄.
Dansle hapitre 4 nousprésentonsundeuxième estimateur d'erreurpar résidus,
utili-sant ette fois la onstru tion d'un hamp ve toriel auxiliaire. Nous donnons d'abord un
estimateurabstrait pour l'équation de Poisson. Cet estimateur est quasi-optimal,
'est-à-dire que l'indi e d'e a ité est égal à
√
2
. La norme d'énergie est i i ontrlée par deuxtermes : le minimum de l'erreur de non- onformité, onsidérant toutes les fon tions
pos-sibles de
H
1
0
(Ω)
, et un autre terme où le minimum est pris en onsidérant toutes lesfon tions de
H(
div, Ω)
. Pour pouvoir al uler l'estimateur, nous avons hoisi à nouveaud'utiliserl'interpolédeOswaldetd'utiliserlesespa esdefon tionsve toriellesde
Raviart-Thomas-Nédéle (
⊂ H(
div, Ω))
.En onsidérantunesolutionappro héeaneparmor eaux(
p = 1
), la fon tion deH(
div, Ω)
peut être onstruite grâ e à la résolution de problèmeslo auxà 3 ou8 degrés de liberté, orrespondant respe tivement aux degrésde liberté des
élémentsnis
RT
0
etRT
1
. La onvergen e durésidu est d'un ordreplusélevéen utilisantune re onstru tion des ux dans l'espa e
RT
1
. L'estimateur ainsi obtenu ne dépend pasdelarégularité dumaillage, etne né essitepasdeterme additionnel pour traiterles
os il-lations du terme sour e. Passant ensuite à l'équation d'adve tion-diusion-réa t ion, nous
onstruisonsundeuxième hampve torielbasé ettefoissurlesuxadve tifs.Enutilisant
une onstru tion de degré maximal, nous montrons que sous des hypothèses minimales
sur le oe ient de réa tion et la divergen e du hamp adve tif, le terme de résidu est
de la forme
kf − π
p
f
k
0,T
. Dans les tests numériques, nous examinons d'abord le as dela diusion pure, et en parti ulier nous observons que le résidu onverge bien à l'ordre
prévupar lathéorie,que e soit pour le asd'une onstru tion dansl'espa e
RT
0
ou dansl'espa e
RT
1
. Deplus, l'indi e d'e a itédunouvelestimateuresttrès pro he de 1.Nousprésentonségalement une omparaison ave deuxautres estimateurs,notamment elui
ob-tenuau hapitre pré édent. Même les as testsave une solution exa te qui présente une
singularité dans le domaine de al ul due aux hétérogénéi tés de la diusion montrent la
bonne onvergen e de l'estimateur et un très bon indi e d'e a ité . Les as tests ont été
réalisés sur des maillages stru turés et non-stru turés. Pour le as ave adve tion
domi-6
InstitutFrançaisduPétrole
7
www.geuz.org/gmsh/
8
nante,les estimateursmontrenttoujours unebonne onvergen e, l'indi ed'e a itéétant
en ohéren e ave la notion de robustesse de Verfürth. Pour tous les as tests (réalisés
ave
p = 1
danslaméthodeSWIP),l'indi ed'e a iténe hangepasbeau oupenpassantd'une onstru tiondansl'espa e
RT
0
àune onstru tiondansl'espa eRT
1
.Ennnouspré-sentons des maillages adaptifs basés sur l'indi ateur d'erreur ave une onstru tion dans
l'espa e
RT
0
et pour un problème de diusion pure ave singularité. Conformément auxattentes, le maillage devient plusrané làoù lasolution exa te présente une singularité.
Pour les résultats présentés au hapitre 4 nous avons ollaboré ave Martin Vohralík
9
,
qui a étéà l'origine d'unegrande partie de la réda tion. Les maillages stru turés ont été
onstruits ave le logi iel gratuit gmsh. Les maillages non-stru turés et l'adaptation de
maillage basée surlesindi ateursd'erreur ont étéréalisésave lelogi ielMatlab. Tousles
tests numériques ont été réalisés par l'auteur de la thèse en utilisant le ode C++
pré é-demment mentionné.Le travail présenté au hapitre 4 aétésoumispour publi ationdans
SIAM Journal onNumeri alAnalysis [50℄.
Le hapitre5dressela on lusionde etravaildethèseetproposequelquesperspe tives.
9
A Dis ontinuous Galerkin method
with weighted averages
SubmittedtoIMAJournalofNumeri alAnalysisunderthetitle`ADis ontinuousGalerkinmethodwith
weightedaveragesforadve tion-diusion-rea tionequationswithlo allysmallandanisotropi diusivity'.
Alexandre Ern
1
, AnnetteF. Stephansen
1,
2andPaoloZunino
3
Abstra t: Wepropose and analyzeasymmetri weightedinterior penalty (SWIP) method to
approximate in aDis ontinuous Galerkin framework adve tion-diusion-rea tion equations with
anisotropi and dis ontinuous diusivity. The originality of the method onsists in the use of
diusivity-dependentweightedaveragestobetter opewithlo allysmalldiusivity(orequivalently
with lo ally high Pé let numbers) on tted meshes. The analysis yields onvergen e results for
the natural energynorm that are optimal with respe t to mesh-sizeand robustwith respe t to
diusivity. The onvergen eresultsfortheadve tivederivativeareoptimalwithrespe tto
mesh-sizeandrobustforisotropi diusivity,aswellasforanisotropi diusivityifthe ellPé letnumbers
evaluatedwiththelargesteigenvalueofthediusivity tensorarelargeenough. Numeri alresults
arepresentedtoillustrate theperforman eoftheproposeds heme.
1
Cermi s,E oledesPonts,ParisTe h,6et8avenueBlaisePas al,ChampssurMarne,77455Marnela
ValléeCedex2,Fran e.
2
Andra,Par delaCroix-Blan he,1-7rueJeanMonnet,92298Châtenay-Malabry edex,Fran e.
3
MOX,DipartimentodiMatemati a"F.Brios hi",Polite ni odiMilano,viaBonardi9,20133Milano,
2.1 Introdu tion
Sin etheirintrodu tion over thirtyyearsago[69,83℄, Dis ontinuousGalerkin (DG)
meth-ods have emerged asanattra tivetooltoapproximate numerousPDEs inthe engineering
s ien es. Here we are primarily interested in adve tion-diusion-r ea tion equations with
anisotropi (e.g., tensor-valued) and heterogeneous (e.g., non-smooth) diusivity. Su h
equations areen ountered, for instan e, in groundwater ow models whi h onstitute the
motivationfor the present work.
The analysisof DG methods to approximate adve tion-diusion-r ea tion equations is
extensively overed in [59℄. This work already addresses anisotropi and heterogeneo us
diusivity. However, one parti ular aspe t that deserves further attention is that where
the diusivity be omes very small in some parts of the omputational domain. Indeed,
in this ase it is well-known that the presen e of an adve tive eld an trigger internal
layers. In the lo ally vanishing diusivity limit, the solution be omes dis ontinuous on
theinterfa eswhere the adve tiveeldowsfromthe vanishing-diusivityregiontowards
the nonvanishing-diusivity region. This situation has been analyzed in [52℄ and, more
re ently, in [34,38℄. For (very) small but positive diusivity, the usual DG methods meet
with di ulties in the presen e of internal layersthat are not su iently resolved by the
mesh. Indeed, these methods are designed to weakly enfor e ontinuity of the dis rete
solution a ross mesh interfa es, but be ause internal layers are under-resolved, the exa t
solution is better approximated by a dis ontinuous fun tion at the interfa es adja ent
to internal layers. One possible remedy is to onsider a hard-wired modi ation of the
DG method at those interfa es, as already proposed in [59℄ and, more re ently, in [48℄.
However, amore satisfa toryapproa hwouldbe to design a DG method that an handle
internallayersin anautomatedfashion. Thisis thepurposeof the present work. Thekey
ingredientistheuseofweightedinsteadofarithmeti averagesin ertaininterfa etermsof
the DG method, with weightsdepending on the diusivityon both sidesof the interfa e.
Thepresent methodrelies onthe (mild)assumption thatttedmeshesareused, i.e.,that
dis ontinuities in the diusivityare aligned with the mesh. When this assumption is not
possible (e.g., in the ase of nonlinear diusivity), the present method is not expe ted to
behavebetterthan the usualDGmethods,sin e allmethods willsuerfromthe fa tthat
theyattemptto approximate a rough solution withinsome mesh elements.
The idea of utilizing weighted averages stems from the mortar nite-element method
originally proposed by Nits he [76,77℄. This method imposes weakly the ontinuity of
an average with weightsthat dierfrom one half; see [5456,94℄where several mortaring
te hniquesare presented to mat h onforming nite elements on possibly non onforming
omputational meshes. In the itedworks,weighted averages areintrodu ed asa
general-ization ofstandard averages and the analysisis arried out in the general framework, but
a possible dependen y of the weightson the oe ients of the problem isnot onsidered.
Thisdependen ywasinvestigatedre entlyin[25℄forisotropi adve tion-diusion-r ea tion
problems,usingaweighted interiorpenaltyte hnique with mortars;whenapplied
elemen-twise, this approa h yields a DG method. It was shown in [25℄ that a spe i hoi e of
weights improves the stability of the s heme when the diusivity takes lo ally small
val-ues. The reason why weighted averages are needed to properly handle internal layers is
rooted in the dissipative stru ture of the underlying Friedri hs's system. The design of
the orresponding DG bilinear form, where dissipationat the dis retelevel isenfor ed by
a onsisten y term involving averages, hasbeen re ently proposed in [43℄. The extension
to adve tion-diusion-rea tionequations in ludingthe lo allyvanishingdiusivitylimitis
analyzed in [38℄.
Inthe present work,we extend the DGmethod impli itly derived in [25℄ for isotropi
diusivity to anisotropi problems. This task is not as simple as it may appear on rst
sight sin e the presen e of internal layers now depends on the spe tral stru ture of the
diusivity tensor on both sides of ea h mesh interfa e. The spe tral stru ture also raises
the questionoftheappropriate hoi eofthe penaltyterm intheDGmethodatea hmesh
interfa e. Theanalysispresented belowwill ta kle these issues.
We design and analyze one spe i DG method with weighted averages, namely the
Symmetri Weighted Interior Penalty (SWIP) method, obtained by modifying the
well-known (Symmetri ) Interior Penalty (IP) method [10,15℄. Many other well-known DG
methods, in ludingthe Lo alDis ontinuousGalerkin method[33℄ and the Nonsymmetri
Interior Penalty Galerkin method [89℄, an also be modied to t the present s ope; for
brevity, these developments areomittedherein.
Thispaper isorganized asfollows: Se tion 2.2presents thesetting under s rutinyand
formulatesthe SWIPmethod, while Se tion 2.3 ontains the error analysisin the natural
energynormfortheproblem. Theestimateisfullyrobust,meaningthatthe onstantinthe
errorupperboundisindependentofbothheterogenei tiesandanisotropiesinthediusivity.
Se tion 2.4 is on erned with the error analysis on the adve tive derivative. The derived
estimateisagainrobustwith respe tto heterogenei ti es inthe diusivity, butthe onstant
in the error upper bound an in some ases depend on lo al anisotropies. Robustness is
diusivitytensorarelargeenough. Numeri alresults,in luding omparisonswiththemore
usualIPmethods,arepresented inSe tion2.5andillustratethebenetsofusingweighted
interiorpenalties to approximateadve tion-diusion-r ea t ionequations with lo allysmall
andanisotropi diusivity. Finally, Se tion 2.6 ontains some on ludingremarks.
2.2 The SWIP method
Let
Ω
be a domain inR
d
with boundary
∂Ω
in spa e dimensiond
∈ {2, 3}
. We onsiderthe following adve tion-diusion-r ea tion equation with homogeneous Diri hletboundary
onditions:
−∇·(K∇u) + β·∇u + µu = f
inΩ,
u = 0
on∂Ω.
(2.1) Hereµ
∈ L
∞
(Ω)
,β
∈ [W
1,∞
(Ω)]
d
,thediusivitytensor
K
isasymmetri ,positivedeniteeld in
[L
∞
(Ω)]
d,d
and
f
∈ L
2
(Ω)
. The regularity assumption on
β
an be relaxed, butis su ient for the present purpose. The weak formulation of (2.1) onsists of nding
u
∈ H
1
0
(Ω)
su h that(K
∇u, ∇v)
0,Ω
+ (β
·∇u, v)
0,Ω
+ (µu, v)
0,Ω
= (f, v)
0,Ω
∀v ∈ H
0
1
(Ω)
(2.2)where
(
·, ·)
0,Ω
denotes theL
2
-s alar produ t on
Ω
. Hen eforth,weassume thatµ
−
1
2
∇·β ≥ µ
0
> 0
a.einΩ.
(2.3)Furthermore, we assume that the smallest eigenvalue of
K
is bounded from below by apositive (but possibly very small) onstant. Then, owing to the LaxMilgram Lemma,
(2.2)is wellposed.
Let
{T
h
}
h>0
be a shape-regular family of ane triangulatio ns of the domainΩ
. Themeshes
T
h
maypossesshanging nodes. For simpli itywe assumethatthe meshes overΩ
exa tly, i.e.,
Ω
is apolyhedron. A generi element inT
h
isdenoted byT
,h
T
denotes thediameterof
T
andn
T
its outward unitnormal. Seth = max
T ∈T
h
h
T
. We assumewithoutlossof generalitythat
h
≤ 1
. Letp
≥ 1
. We dene the lassi alDG approximationspa eV
h
=
{v
h
∈ L
2
(Ω);
∀T ∈ T
h
, v
h
|
T
∈ P
p
},
(2.4)where