HAL Id: tel-00156845
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00156845
Submitted on 22 Jun 2007
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
dynamiques
Nadir Soualem
To cite this version:
Nadir Soualem. Estimateurs d’erreur a posteriori pour des problèmes dynamiques. Mathématiques
[math]. Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambresis, 2007. Français. �tel-00156845�
Institut des Sciences et Techniques – Valenciennes
Laboratoire LAMAV de Valenciennes
FR CNRS 2956
Estimateurs d’erreur a posteriori pour
des probl`
emes dynamiques
TH`
ESE
pr´
esent´
ee et soutenue publiquement le 30 mai 2007
pour l’obtention du
Doctorat de l’Universit´
e de Valenciennes
(sp´
ecialit´
e Math´
ematiques Appliqu´
ees)
par
Nadir SOUALEM
Composition du jury
Rapporteurs :
Patrick HILD
Universit´
e de Franche-Comt´
e
Marco PICASSO
Ecole Polytechnique F´
´
ed´
erale de Lausanne
Examinateurs :
Emmanuel CREUS ´
E
Universit´
e de Valenciennes
Luc PAQUET
Universit´
e de Valenciennes
Christophe TROESTLER
Universit´
e de Mons-Hainaut
Dire teur de thèse :
Serge NICAISE
Universit´
e de Valenciennes
Jetiens à remer ieren tout premierlieuSerge NICAISE quia dirigé ette thèse dans la ontinuité de mon stage de DEA. Tout aulongde es trois années, il asuorientermes re her hesauxbonsmomentsenmefaisantdé ouvrirleséquationsauxdérivéespartielles, autravers de son regardde théori ien pragmatique.
Je remer ie les rapporteurs de ette thèse Patri k HILD professeur de l'Université de Fran he-Comté et Mar o PICASSO professeur de l'É ole Polyte hnique Fédérale de Lausanne d'avoir a epté ette tâ he peu évidente et l'intérêt qu'ils auront porté à mon travail.
Un grand mer i à Lu PAQUET et Christophe TROESTLER d'avoir a epté non seulement de fairepartie des membres du jury mais aussi d'avoir examiné attentivement lemanus rit.
Jeremer ieégalementmon ollèguedebureauKarimDJADEL,quiparsonexpérien e m'a permis d'avan er du pointde vue numérique.
Pour reprendre un ordre plus hronologique, je voudrais remer ier deux amis qui ont jouéun rle fondamentaldans maformation.Tout d'abord Ja ques VAUTHIER Profes-seur àl'Université Pierre etMarie Curie qui a suéveiller en moi, dès 1997,une véritable passionpourlesmathématiques.Grâ eàlui,jegarderaide monpassageàl'Universitéde PierreetMarie Curie,uneintuitivemaissolideformationauxmathématiquesappliquées. Puis Emmanuel CREUSÉ, qui m'a initié au al ul s ientique et à l'analyse numérique. Ilm'a sans au undoute apporté, autravers des entaines d'heures passéesensemble,une visionpratique de l'analysedans lesdomaines appliquéesautravers de son expérien ede numéri ien.
Jetiensàremer ierChristopheCOLLARD, oordinateurs ientiquedela oopération ave l'ENSAMetlelaboratoiredeMetzauseinduprojetSimula+,pourm'avoirimpliqué dans son projet depuis2002 me permettant ainsi de réaliser de nombreuses lasses C++ appliquéesau domainedes éléments nis, notammentdans le adre de la mise en ÷uvre de résolutions d'équations aux dérivées partiellesdynamiques.
Laqualité etla ontinuité de e projetsontlefruitd'un travaild'équipesur leterrain et de nombreuses ren ontres très onstru tives. J'ai pour ela pleinement proté de la présen e de Christophe COLLARD, Denis MERCIER et Émmanuel CREUSÉ ainsi que de l'e a ité des stagiairessu essifs que nous avons pris en harge.
Le Laboratoired'analysenumériqueJa ques Louis LIONSet labibliothèque de Che-valeretontété un adreprivilégiépouree tuer ettethèse.Parmi eux quiont ontribué à mes réexions, je remer ie tout spé ialement Samy qui apartagé son bureau ave moi aux ours des universités d'été.
Je n'oublierai pas les aides permanentes reçues du personnel administratifdu Dépar-tementde Mathématiques : NabilaDAIFI etCorinne AUREGGI.
Mer i àJawed etàMarlène d'avoirrelu attentivement unegrosse partiede e manus- rit. Mer i du temps qu'ils ont onsa ré à redonner un peu de rigueur à maplume qui a tendan e quelques fois àdéraper...
Enn,une penséeémue pour tous lesthésards ave quij'ai partagéune salle,un afé, un repas ou une onsole d'ordinateurpendant es quelques années et toute la troupedu Laboratoirede Valen iennes.
Dans une première partie, on introduit des estimateurs d'erreur a posteriori pour l'équationde la haleurdans
R
d
,
d = 2
,3viauneméthoded'élémentsnis non onformes[DDPV96 ℄ en espa e et un s héma d'Euler impli iteen temps. Pour ette dis rétisation, onélabore un indi ateur d'erreur résiduelspatialbasé sur lessautsdes dérivées normales ettangentielles de notre approximation,ainsi qu'un indi ateur résidueltemporel [BM00℄ basésur lesaut du gradientà haque pas de temps.Les bornes inférieuresetsupérieures de la norme de l'erreur forment les résultats prin ipaux de ette étude. En outre, on montre que es estimateurs sont ableset e a es. Dansune se onde partie,on traitele problème de Stokes dynamique.L'élaborationdes estimateursa posteriori est également basée sur des estimateurs spatiaux et temporels. Une preuve de leur abilité et de leur e a ité est donnée. Finalement,lestests numériqueset un algorithme adaptatifissu de [Pi 98℄ onrment les prévisions théoriques et le bon omportement de es estimateurs [NS05, NSa℄.
Mots- lés: a posteriori, éléments nis non onformes, équation de la haleur, Stokes dynamique.
Abstra t
In a rst part, we introdu e an a posteriori estimator for a non onforming nite element approximation[DDPV96℄ of the heat equation in
R
d
,
d = 2
,3, using Ba kwardEuler'ss heme. Forthis dis retization,wederive aresidualindi atorbasedon thejumps ofthe normal andtangential derivativesof thenon onforming approximationand a time residual based on the jump of broken gradients at ea h time step [BM00℄. Lower and upper bounds form the main results. We onrm the e ien y and reliability of these estimators.Ina se ondpart,we presentana posteriori estimatorfor thetime dependent Stokes problem in
R
d
,
d = 2
or 3. Our analysis overs non onforming nite elementapproximation(Crouzeix-Raviart's element).Wederive anindi atorwhi h uses aspatial andtimeresidual.Numeri alexperiments onrmthetheoreti alpredi tions[NS05,NSa℄ and show the usefulness of these estimators on adaptive mesh renement using [Pi 98℄.
Keywords: a posteriori, non onforming nite element, heat equation, time dependent Stokesproblem.
Notations xi
Table des gures xiii
Chapitre 1 Introdu tion 1
1.1 Résolutiondu problème numérique . . . 3
1.2 Étude du problème a priori . . . 3
1.3 Étude du problème a posteriori . . . 4
1.4 Critère d'optimalitédes indi ateursd'erreur . . . 4
1.5 Adaptation de maillage . . . 4
1.6 Ranementde typeh . . . 5
1.7 Te hniques adaptatives . . . 5
1.8 Génération de maillage . . . 6
Chapitre 2 Estimations d'erreur a posteriori pour le problème du lapla ien 9 2.1 Introdu tion . . . 10
2.2 Élémentsnis de Crouzeix-Raviart . . . 10
2.2.1 Des ription géométrique . . . 10
2.2.2 Des ription topologique . . . 10
2.2.3 Dénitions etpropriétés . . . 11
2.3 Opérateurs d'interpolationde Clément . . . 13
2.3.1 Élémentsnis onformesde premier ordre . . . 13
2.3.2 Dénition . . . 13
2.3.3 Propriétés de l'opérateurd'interpolationde Clément. . . 14
2.4 Outils fon tionnels . . . 14
2.4.2 Inégalités inverses . . . 15
2.5 Problèmes ontinuset dis rétisés . . . 15
2.5.1 Problème ontinu . . . 15
2.5.2 Problèmedis ret . . . 16
2.6 Outilset propriétés analytiques . . . 16
2.6.1 Dé ompositionde Helmholtz . . . 16
2.6.2 Relationsd'orthogonalité . . . 17
2.7 Analyse a posteriori de la dis rétisation. . . 19
2.7.1 Bornesupérieure de l'erreur . . . 20
2.7.2 Borneinférieure de l'erreur . . . 21
2.8 Tests numériques . . . 22
2.9 Con lusion . . . 23
Chapitre 3 Estimateurs d'erreur a posteriori pour l'équation de la haleur 25 3.1 Introdu tion . . . 25
3.2 Dis rétisations du problème . . . 26
3.2.1 Dis rétisation en tempsvia un s héma d'Euler impli ite. . . 26
3.2.2 Dis rétisation totale . . . 27
3.3 Outilset propriétés analytiques . . . 29
3.4 Analyse a posterioride ladis rétisation en temps . . . 33
3.5 Analyse a posteriori de la dis rétisationspatiale . . . 36
3.5.1 Bornesupérieure de l'erreur . . . 36
3.5.2 Borneinférieure de l'erreur . . . 41
3.6 Analyse a posteriori de la dis rétisationtotale . . . 43
3.7 Tests numériques . . . 46
3.7.1 Premiertest . . . 46
3.7.2 Dépendan e de l'erreur . . . 49
3.7.3 Algorithmeadaptatif . . . 52
3.8 Con lusion . . . 55
Chapitre 4 Estimateurs d'erreur a posteriori pour le problème de Stokes 59 4.1 Introdu tion . . . 59
4.2.2 Dis rétisation totale . . . 61
4.3 Outils etpropriétés analytiques . . . 63
4.4 Analyse a posteriori de ladis rétisation en temps . . . 70
4.5 Analyse a posteriori de ladis rétisation spatiale . . . 72
4.5.1 Borne supérieurede l'erreur . . . 72
4.5.2 Borne inférieurede l'erreur. . . 77
4.6 Analyse a posteriori de ladis rétisation totale . . . 80
4.7 Tests numériques . . . 82
4.7.1 Premier test . . . 82
4.7.2 Algorithme adaptatif . . . 86
4.8 Con lusion . . . 91
Annexes 95 Annexe A Mise en ÷uvre algorithmique des éléments nis non onformes 2D 95 A.1 Résolutionde l'équationde Lapla e.. . . 95
A.2 Assemblage de la matri edu problème de Lapla e.. . . 96
A.3 Assemblage du se ond membre. . . 98
A.3.1 Intégration numérique . . . 98
A.3.2 Te hnique d'assemblage. . . 99
A.4 Mise en pla e du système linéaire issu de ladis rétisation . . . 101
A.5 Sto kage de la matri e . . . 101
A.5.1 Sto kage stru turé. . . 102
A.6 Résolutiondu système linéaire. . . 104
Annexe B Mise en ÷uvre algorithmique du problème de Stokes 2D. 105 B.1 Algorithmed'Uzawa. . . 105
B.2 Résolutionnumériquedu problème de Stokes . . . 107
B.3 Algorithmed'Uzawa sous forme dis rète. . . 108
B.4 Implémentation de l'algorithmed'Uzawa. . . 109
B.5 Appli ationnumérique. . . 111
R
espa e ve torieldes nombres réelsC
espa e ve torieldes nombres omplexesK
espa e ve torieldésignantR
ouC
N
ensemble des entiers naturelsA
n
espa e produit
A
× A × · · · × A
|
{z
}
nf ois
M
n
(K)
espa e ve torieldes matri es d'ordren
à oe ients dansK
Ω
⊂ R
d
domaineouvert borné de dimension
d = 2, 3
P
k
(Ω)
espa e des polynmes de degréinférieur ouégal à
k
C
k
(Ω)
espa e des fon tions
k
fois ontinuement dérivablessurΩ
L
2
(Ω)
espa e des fon tions de arré intégrable sur
Ω
L
2
0
(Ω)
espa e des fon tions de arré intégrable de moyenne nullesurΩ
L
p
(Ω)
espa e des fon tions de puissan e
p
-ième intégrable surΩ
L
∞
(Ω)
espa e des fon tions essentiellement bornées
H
k
(Ω)
espa e de Sobolev des fon tions dont lesdérivées
k
-ièmesappartiennent àL
2
(Ω)
H
k
0
(Ω)
espa e de Sobolev des fon tions deH
k
(Ω)
satisfaisant une ondition au bord de type Diri hlet homogène
H
−1
(Ω)
dual topologique deH
1
(Ω)
(
·, ·)
produit s alairedeL
2
(Ω)
∂u
∂x
i
dérivée partiellede
u
par rapport à lavariablex
i
D
i
u
dérivée partielledeu
par rapport à lavariablex
i
∂
k
u
∂x
k
i
dérivée partielled'ordre
k
deu
par rapportà lavariablex
i
D
k
i
u
dérivée partielled'ordrek
deu
par rapportà lavariablex
i
∂
t
u
dérivée partielledeu
par rapport à lavariabletempst
∇u
opérateur gradientdeu
∆u
opérateur lapla iendeu
k·k
normeL
2
(Ω)
k · k
K
,
k·k
E
normeL
2
sur le domaine
K
ousur une fa eE
k·k
R
d
norme eu lidienne d'un ve teur deR
d
k · k
s,D
norme de l'espa e de SobolevH
s
(D)
| · |
s,D
semi-norme de l'espa e de SobolevH
s
(D)
Γ = ∂Ω
bord deΩ
T
h
triangulationdeΩ
K
triangle outétraèdre deT
h
|K|
aire ou volume deT
ˆ
K
triangle de référen eK
tétraèdre de référen eE
K
arête de KE
h
ensemble des arêtes/fa es deT
h
E
int
h
ensemble des arêtes/fa es intérieures deT
h
F
K
appli ation linéaireane du triangleK
ˆ
surK
a . b
il existe une onstante positiveC
indépendante dea
et deb
telle quea
≤ Cb
a
∼ b
il existe des onstantes positivesC
1
etC
2
indépendantes dea
et deb
telles queC
1
b
≤ a ≤ C
2
b
n
E
= (n
E1
, n
E2
)
normaleextérieure d'une arêteE
t
E
= (
−n
E2
, n
E1
)
ve teur tangentà l'arêteE
h
E
longueur ou diamètred'un élémentE
h
K
diamètrede lamailleK
ω
K
réunion des éléments partageant une arête/fa e ommune aveK
ω
E
réunion des éléments partageant l' arête/fa eE
ω
x
réunion des éléments partageant le noeudx
˜
ω
K
réunion des éléments partageant un noeud aveK
˜
ω
E
réunion des éléments partageant un noeud aveE
T
nombre réel stri tementpositifδ
i,j
Symbolede Krone kerδ
i,j
= 1
, sii = j
,0 sinonM
D
(u)
valeur moyenne intégrale d'unefon tionu
sur le domaineDℜλ
partie réelle deλ
2.1 Élémentni
P
1
non onforme2D . . . 102.2 Fon tion de base
p
ˆ
1
. . . 122.3 Fon tion de base
p
ˆ
2
. . . 122.4 Fon tion de base
p
ˆ
3
. . . 122.5 Deux éléments partageantune arête
E
. . . 132.6
T
0
etT
1
. . . 222.7
T
2
etT
3
. . . 232.8 Ordre de onvergen e de
k∇
h
e
k
etη
. . . 243.1 Maillage uniforme sur le arré unité ave
n = 8
. . . 463.2
∇
h
e
N
en fon tiondes DoFpour des maillagesuniformes. . . 47
3.3
q
N
up
en fon tion des DoFpour des maillagesuniformes.. . . 483.4
q
N
low
en fon tiondes DoFpour des maillagesuniformes. . . 483.5 Maillage non stru turé du arré unitéave
h = 0.2
. . . 493.6
q
N
up
en fon tion des DoFpour des maillagesnon stru turés. . . 503.7
q
N
low
en fon tiondes DoFpour des maillagesnon stru turés. . . 503.8 Fon tion gaussienne ave
n = 4
,t
n
= 0.1s
,Nv = 442
. . . 543.9 Fon tion gaussienne ave
n = 20 t
n
= 0.5s
,Nv = 462
. . . 553.10 Fon tion gaussienne ave
n = 40 t
n
= 1s
,Nv = 470
. . . 563.11 Solution singulièreave
n = 4
,t
n
= 0.1s
,Nv = 836
. . . 563.12 Solution singulièreave
n = 20 t
n
= 0.5s
,Nv = 872
. . . 573.13 Solution singulièreave
n = 40 t
n
= 1s
,Nv = 874
. . . 574.1 Maillage uniforme sur le arré unité ave
n = 8
. . . 834.2
∇
h
e
N
en fon tiondes DoFpour des maillagesuniformes. . . 84
4.3
p
N
− p
N
h
en fon tion des DoF pour des maillagesuniformes. . . 84
4.4
q
N
up
en fon tion des DoFpour des maillagesuniformes.. . . 854.5
q
N
low
en fon tiondes DoFpour des maillagesuniformes. . . 854.6 Maillage non stru turé du arré unitéave
h = 0.2
. . . 864.7
q
N
up
en fon tion des DoFpour des maillagesnon stru turés. . . 874.8
q
N
low
en fon tiondes DoFpour des maillagesnon stru turés. . . 874.9 Solution exa te autemps
t = 1s
. . . 904.10 Curl gaussien ave
n = 4
,t
n
= 0.1s
,Nv = 289
.. . . 914.11 Curl gaussien ave
n = 20 t
n
= 0.5s
,Nv = 284
. . . 924.13 Solutionsingulièreave
n = 4
,t
n
= 0.1s
,Nv = 621
. . . 934.14 Solutionsingulièreave
n = 20
,t
n
= 0.5s
,Nv = 677
. . . 934.15 Solutionsingulièreave
n = 40
,t
n
= 1s
,Nv = 693
. . . 94A.1 Disposition des points
P
ij
. . . 99A.2 Prol matri ieldans le as
n = 2
. . . 102B.1 Composante
u
1
de lasolutionexa teu
. . . 112B.2 Composante
u
2
de lasolutionexa teu
. . . 112B.3 Représentation graphiquede la pressionsur ledomaine
Ω
. . . 113B.4 Représentation graphiquede la première omposante
f
1
. . . 113B.5 Représentation graphiquede la se onde omposante
f
2
. . . 114B.6 Approximation de
u
1
pour une triangulationT
1/40
.. . . 114B.7 Approximation de
u
2
pour une triangulationT
1/40
.. . . 115B.8 Approximation de
p
en normeL
2
. . . 115 B.9 Approximation deu
en normeL
2
. . . 116Introdu tion
Dansle adredelarésolutiondeproblèmesphysiquestelsqu'enmé aniquedesuides, des solides ouplus généralement de systèmes d'équations auxdérivées partielles,on ren- ontre biensouvent leproblèmede l'e a itédes méthodes numériquesemployées. Quels vont être les temps de al ul? Le taux de onvergen e est il optimal pour la méthode onsidérée? Telles sont les problématiques auxquelles le numéri ien est onfronté. Dans bien des as, la di ulté ren ontrée, dans le adre d'une résolution via une méthode d'éléments nis, est que le taux de onvergen e de es méthodes numériques se trouve détérioré. On trouveà ela plusieurs raisons:
lagéométrie du domaine: présente-t-il des oins?
lanature des onditions aubord :la frontière est ellemixte?
le omportement de la solution : présente-t-elle des singularités? A-t-elle un om-portementanisotrope? Existe-t-il des dis ontinuités?
Le ranement de maillage automatique peut répondre à e genre de problèmes. Le ranement de maillage est une te hnique algorithmique qui permet d'améliorer le taux de onvergen e des méthodes numériques employées. L'idée de base est de raner les régionssensiblesdu maillagedenotredomaineoùl'approximationdenotresolutionserait "mauvaise" tout en abandonnant les régions les moins sensibles à une approximation lassique. Cet abandon s'explique évidemment par le oût d'un ranement uniforme : à quoi bon raner des zones où l'approximation est plus que onvenable? La réponse est triviale.
C'est dans e adre que l'on fait intervenir la notion d'estimateurs a posteriori. Es-timateurs, puisqu'il s'agit évidemment d'estimer au mieux les erreurs ommises dans la triangulationde notre domaine. Le termea posteriori, quant àlui, par oppositionau a-ra tèrea priori, désigneévidemmentlefait quel'on doit déterminerl'ordre d'erreursans pour autant onnaître la solution exa te de notre problème. Alors en pratique omment déterminerun ordre d'erreur sans onnaîtrela solutionexa te? L'idéeest de trouverune quantitééquivalenteàl'erreur ommiseentrelasolutionexa teetlasolutionappro héedu problèmeétudié. C'estl'essen e mêmede la miseen pla edes estimateurs ouindi ateurs d'erreur a posteriori.
On s'atta he dans ette thèse, à mettre en ÷uvre des estimateurs a posteriori pour des problèmes de type dynamique tels que l'équation de la haleur ou le problème de Stokes. L'élaboration de es indi ateurs d'erreur repose sur une dis rétisation des
pro-blèmesd'équationsauxdérivéespartiellesviadesméthodesd'élémentnisnon onformes. On a hoisi i i les méthodes d'éléments nis de Crouzeix-Raviart. Le hapitre 2 est une introdu tion aux indi ateurs a posteriori. On présente la dis rétisation du problème de Lapla estatiquevia laméthode d'élémentsnisde Crouzeix-Raviart.Ilest destinéd'une part aux non initiés, mais il onstitue en soi un ex ellent adre de préparation aux trai-tements des problèmes dynamiques.
Dans le hapitre3, onprésente des résultats on ernant l'équation de la haleur dans
R
d
,d = 2
ou 3. On met en pla e une dis rétisation de e problème toujours à l'aidedes éléments nis de Crouzeix-Raviart, mais ette fois- i la donnée temporelle
t
est in-troduite. On a hoisi i i, tout omme dans [BM00℄, un s héma d'Euler impli ite pour la dis rétisation en temps. Une fois le problème dis rétisé, on met en ÷uvre non seulement un indi ateur d'erreur a posteriori basé sur le saut normal et sur le saut tangentiel du gradient de notre approximation, maisaussi un indi ateurd'erreur en temps basé sur les gradients su essifs de l'approximation.L'équivalen e entre l'erreur etles indi ateurs est prouvée ave des onditionsminimalessur lemaillage.Destests numériquesbasés sur un s héma adaptatif viennent onforter lesrésultatsthéoriques démontrés.Après avoir mis en ÷uvre les estimateurs d'erreurs pour l'équation de la haleur, on met en pla e des indi ateurs d'erreurs pour le problème de Stokes dynamique dans le hapitre 4. Cette étude s'ins ritdans la ontinuité du hapitre pré édent dans la mesure oùla résolution numériquedu problème de Stokesdynamique repose sur la résolution de problèmessu essifs de Stokesstatique(à haque pasde temps),quieux-mêmes reposent sur une résolution de problèmes de Lapla e(à haque étape de l'algorithmede Uzawa ou d'ArrowHurwitz).Lesbornesinférieuresetsupérieuresd'erreursontdémontrées,demême quel'équivalen eentre l'erreuretlesindi ateursa posteriori.Desexpérien esnumériques onrment le bon omportementde laméthode numérique employée.
De nombreux problèmes tou hant à la physique ou à l'ingénierie mathématique sont don régispar des équationsauxdérivées partielles.Bienentendu, lessolutionsexpli ites de tels problèmes sont rarement onnues et de e fait on s'atta he parti ulièrement à la résolution numérique de es équations. Évidemment, le rle du numéri ien ou de l'ingé-nieur al ul est de mettre en pla e une méthode numérique pour appro her au mieux la solution exa te. On distingue alors plusieurs étapes dans la mise en pla e de laméthode numérique hoisie :
la déterminationdu domainede résolution
Ω
deR
d
,
d = 2
ou3ladis rétisationdeson systèmed'équations auxdérivéespartiellesviauneméthode de diéren es nies, d'élémentsnis oude volumes nis.Dans le as des problèmes dynamiques,il faut également prendre en omptela dis rétisationen temps
lamise en ÷uvre algorithmique de ette dis rétisationvia des langagesoudes logi- iels (C, C++, Fortran90, matlab, freefem, et )
larésolution des systèmes d'équations issues de la dis rétisation
l'étude de la onvergen e de la méthode numérique et le al ul du taux de onver-gen e.
Unefoislaméthodemiseenpla e,onestamenéàdis uterdelaabilitéetdel'e a itéde laméthode numérique.Engénéral,lespreuvesthéoriques de onvergen e,en l'o urren e les estimations a priori, assurent la abilité mais en au un as l'e a ité. L'ordre de onvergen e se trouve parfois détérioré; ontrouve plusieursraisons à ela : géométrie du
domaine, régularité de la solution exa te, et . La problématique est don de trouverune méthode à lafois able ete a e. Lesestimateurs a posteriori vont jouer e rle.
1.1 Résolution du problème numérique
Une fois que notre système d'équations aux dérivées partielles est dis rétisé on est amenéàrésoudre parla suitedes systèmesd'équations linéairesounon-linéaires.Dansle asdes systèmeslinéaires,onutiliselaplupartdutemps desméthodesde gradientbasées surlesespa es deKrylov;dans le as non-linéaire,onprivilégiedesméthodesde Newton. Le hoixdes méthodes de résolution des grandssystèmes linéairesrepose sur le ara tère matri iel du problème : ma matri e est-elle inversible? Est-elle bien onditionnée? Par ailleurs,lesrésolutionsnumériques, etilfautinsistersurlemotnumérique,ne sontjamais exa tes.L'idée fondamentale est de xer une toléran e
ε
et un ritèrede onvergen e :si la fon tion ritère dépasse le seuilε
, alors on réitère le pro édé de résolution (méthodes itératives). On onstate don que le numéri ien doit non seulement prendre en ompte lanature de son équationaux dérivées partiellesmais aussi prendre en ompte lanature de sa dis rétisation numérique. Le rle de la fon tion ritère est don essentiel dans e pro essus.1.2 Étude du problème a priori
Pour mettreen ÷uvre une méthode numériqueable, ilest né essaire de prouverdes résultatsthéoriques préalables. Ce sont lesestimations a priori. A priori ar on suppose la onnaissan ede lasolution
u
oude ses attributs:sarégularité,l'espa edanslequel vit ettesolution.Pour établirdes estimations a priori, on utilise lesformulations variationnelles onti-nue et dis rète du problème. Soit
V
un espa e de Bana h. La formulation variationnelle ontinue seprésente en généralsous ette forme: trouver lasolutionu
telle quea(u, v) = (f, v),
∀v ∈ V.
(1.1)où
a
est une forme bilinéaire ontinue etf
une donnée du problème. Soith > 0
. La formulationvariationnelle dis rète onsiste à déterminerune solutionu
h
vériant :a
h
(u
h
, v
h
) = (f
h
, v
h
)
∀v
h
∈ V
h
.
(1.2)où
V
h
est un sous espa e de dimension nie deV
. Si l'espa eV
h
n'est pas in lus dansV
, on parle d'approximation non onforme. Les appli ationsa
h
,f
h
sont respe tivement les approximationsdea
etf
dansV
h
. L'estimation a priori se présente omme suit :ku − u
h
k
V
.
B
h
(u) + C
h
(f ).
(1.3)où
où
W
est un sous espa e fon tionnel deV
qui dépend ex lusivement de la régularité deu
etp
est un entier représentant l'ordrede onvergen e entre la solution exa teu
et son approximationu
h
. Quant à laquantitéC
h
(f )
, elledépend ex lusivement de la diérente entreladonnéef
etsonapproximationf
h
etd'unepuissan eq
deh
supérieureàp
(termes de degrés supérieurs). La preuve théorique d'une telle inégalité assure bien évidemment la onvergen e de la méthode numérique employée, à ondition évidemment d'avoir des hypothèsesde régularité pour avoir l'e a ité de ette méthode.1.3 Étude du problème a posteriori
Pourmettreen ÷uvredesestimationsd'erreuraposteriori,ondoitprouverl'existen e d'une borne d'erreur
η
quivérie le ritèresuivant :ku − u
h
k
V
.
η(h, u
h
, f
h
) + ξ
h
(f ).
(1.4)où
ξ
h
(f )
est une quantité négligeable devantη
(termes d'ordre supérieurs). La quantitéη
se al ule très fa ilement à partir des donnéesu
h
etf
h
, par suite il est fa iled'obtenir une borne de l'erreur globale, ette borne est appelée estimateur global. En pratique, l'estimateur globalest une sommed'estimateurs lo auxη
K
oùK
est une maille de notre triangulationT
h
.L'estimateur global s'é rit alorsη =
s
X
K∈T
h
η
2
K
(1.5)1.4 Critère d'optimalité des indi ateurs d'erreur
Comme nous venons de le voir, l'estimateur global
η
est une somme d'estimateurs lo auxη
K
. Pour prouver l'équivalen e entre les estimateurs et l'erreur globale, on doit montrer non seulementl'inégalitéglobale (1.4), mais aussi l'inégalitélo ale suivante:η
K
.
ku − u
h
k
ω
K
+ χ
h
(f, K),
(1.6)où
k · k
ω
K
est la restri tion àω
K
de la norme deV
etω
K
est la réunion des éléments partageantune arête/fa e ommune aveK
.Dénition1.4.1. Unefamilled'indi ateurslo aux
(η
K
)
K∈T
h
vériele ritèred'optimalité si elle vérie l'inégalité globale (1.4) et l'inégalité lo ale (1.6).Le ritèred'optimalitéassurel'équivalen eentrel'erreuretlesestimateursaposteriori. Ce ritère permet don d'assurer le bon omportementdes estimateurs d'erreur.
1.5 Adaptation de maillage
Du point de vue théorique, on voit que les quantités
(η
K
)
K∈T
h
ne dépendent que des donnéesu
h
, f
h
etduproblème onsidéré,afortiori esindi ateurssontfa ilesà al uler.Laproblématiqueest don lasuivante:en pratique,quellevaêtrelastratégieemployéepour utiliser es résultats?Nousallonsutiliserpour elalastratégied'adaptationde maillages. L'adaptationde maillage onsisteàlo aliserleslieuxoùl'erreurest importante.Eneet, nous béné ions d'une arte lo ale d'erreur, nous sommes don en mesure d'appré ier les lieux où l'erreur est importante. Le but étant, bien entendu, de se on entrer sur les mailles du domaine dont l'estimateur lo al est le plus élevé. Le pro édé de maillage adaptatifs'opère omme suit :
1. onstru tiond'un maillageinitial
T
0
deΩ
. On xe :k = 0
2. al ulde lasolutionappro hée sur
T
k
àl'aide d'une méthode d'éléments nis 3. al uldesestimateurs(η
K
)
K∈T
k
.Stop,lorsquel'erreurglobaleη
2
=
X
K∈T
h
η
2
K
estassezpetite
4. on rane tout les éléments
K
∈ T
k
qui vérient le ritèreη
K
≥ δ
, la toléran eδ
étant donnée5.
k
←− k + 1
et onretourne à l'étape (2).Regardonspré isément l'étape4.Commentxe-t-onlatoléran e
δ
et omments'opère la pro édurede ranement? Nousnous sommesplus parti ulièrementintéressés au rane-ment de typeh
(h
-renement) dé rit dans lase tion suivante.1.6 Ranement de type h
Le ranement de type
h
onsiste à enri hir l'espa e d'éléments nis lo alement en partitionnant les mailles qui vérient le ritèreη
K
≥ δ
. On dénit la toléran e omme suit :δ =
1
2σ
X
K∈T
k
η
K
(1.7)où
σ
représente le nombre de mailles deT
k
. Les maillesK
deT
k
dépassant la toléran e sont ranées ommesuit :h
K
:=
1
2
h
K
autrement dit 'est i i que la dénition du ranement de type
h
prend tout son sens : onrane lo alement sur les donnéesh
K
. Il existe évidemment d'autres ritères de ra-nement.1.7 Te hniques adaptatives
Nousavons évoquéle ranement de type
h
, mais ilen existe d'autres types :le ranement de type
p
onsiste à augmenter lo alement le degré de la méthode d'éléments nisleranement de type
hp
est une ombinaisondes méthodes de ranementde typeleranement de type
r
est uneméthode permettantlarelo alisationdesn÷uds, le nombre d'in onnues restant xeleranementdetype
m
permetderedénirlo alementunmodèle,évidemment ela dépend du omportement lo al de lasolution. Un as typique est elui du passage d'un état instationnaire à un état stationnaire, ou bien d'une ara téristique non-linéaireà une ara téristique linéaire.Évidemment l'utilisation de telles te hniques suppose que l'on possède au départ un maillage, e quinous amène à nous poser la question de lagénération de maillage.
1.8 Génération de maillage
Undomainede résolution
Ω
étantdonné,ondoitgénérerun maillageadéquatpour ré-soudrenumériquementnotreéquationauxdérivéespartielles.Lepremierproblèmeauquel nous somme onfrontés est issu de la nature géométrique du bord : omment appro her au mieux un domaine dont les bords sont des ourbes, par une triangulation.Le se ond problème est issu de l'équirépartitiondes mailles, omment générer un maillage dont les éléments sontéquirépartis sur tout le domaine?Le mathémati ien russe Boris Nikolaevi h Delone, dit Delaunay (1890-1980) a mis en pla e une méthode de réationd'une triangulationà partir des n÷uds qui dénissent la frontière du domaine. L'idée onsiste à insérer des n÷uds supplémentaires pour réer de nouveaux éléments triangulaires. La génération de maillagede type Delaunay repose sur le prin ipe fondamental du er le vide : le er le ir ons rit au triangle ne ontient au un n÷ud de la triangulation autres que les trois sommets dénissant e triangle. La triangulationdeDelaunayestparmitouteslestriangulationspossibles, ellequimaximise l'angle minimalde latriangulation.À partir de ette propriété ilpeut être prouvé que la triangulation de Delaunay minimisele rayon du er le ir ons rit, ainsi que le rayon du er le ins rit.Un problème issu de ette méthode est évidemmentlare onstru tion de la frontière lorsque ledomaineest non onvexe.Du point de vuealgorithmique,l'idée est la suivante:
dénir un ritère
h
qui orrespond àla nessedu maillage réaliser une triangulationinitialegrossièreranerlafrontière du domainejusqu'à e que lesn÷udsde lafrontièresatisfassent le ritère de nesse
ontinuer àinsérer des n÷udsissus du ranementà l'intérieurdes trianglesreliant les n÷uds de la frontière jusqu'à e que tous les triangles satisfassent le ritère de nesse du maillage
re onstru tion éventuelle de lafrontière dans le as oùle domaineest non onvexe. Il existe d'autres méthodes de génération de maillage, on peut notamment iter l'algo-rithme"advan ingfront"(voir[Loh96℄),dontl'idéeestgrossièrementde réerdestriangles pro hes de lafrontière etensuitede maillerpar ou he jusqu'à e queledomainesoit en-tièrement re ouvert. Il existe également la méthode de pavage, reposant sur les mêmes prin ipes quel'algorithme "advan ingfront", mais quigénère des quadrilatères.
Bien entendu,lagénérationde maillageest un domainetrès vaste des mathématiques appliquées, e hapitre est par onséquent une ourte introdu tion aux méthodes
exis-tantes. Pour plus d'informations, on pourra se référer notamment aux ouvrages [Geo91, GB97℄. Retenons lespointsessentielsde e hapitre: nous avons vu que la démar he du numéri iens'ins rità travers des étapes onstru tives(étudedu problème,dis rétisation, et ). L'étape qui va nous intéresser par la suite etqui sera a fortiori le l ondu teur de ettethèsereposerasurl'élaborationd'estimateursd'erreur.Nousnoussommes parti ulè-rementintéressés auranementdetype
h
.LesmaillagesutilisésserontdetypeDelaunay etons'intéresseraparti ulièrementau ara tèreoptimaldesindi ateursd'erreuremployés.Estimations d'erreur a posteriori pour
le problème du lapla ien
Sommaire
2.1 Introdu tion . . . 10 2.2 Éléments nis de Crouzeix-Raviart . . . 10 2.2.1 Des ription géométrique . . . 10 2.2.2 Des ription topologique . . . 10 2.2.3 Dénitionsetpropriétés . . . 11 2.3 Opérateurs d'interpolation de Clément . . . 13 2.3.1 Éléments nis onformes depremier ordre . . . 13 2.3.2 Dénition . . . 13 2.3.3 Propriétés de l'opérateur d'interpolationde Clément . . . 14 2.4 Outilsfon tionnels . . . 14 2.4.1 Formules deGreen . . . 14 2.4.2 Inégalités inverses . . . 15 2.5 Problèmes ontinus et dis rétisés . . . 15 2.5.1 Problème ontinu . . . 15 2.5.2 Problème dis ret . . . 16 2.6 Outilset propriétés analytiques . . . 16 2.6.1 Dé omposition de Helmholtz . . . 16 2.6.2 Relations d'orthogonalité . . . 17 2.7 Analyse a posteriori de la dis rétisation . . . 19 2.7.1 Borne supérieurede l'erreur . . . 20 2.7.2 Borne inférieure de l'erreur . . . 21 2.8 Tests numériques. . . 22 2.9 Con lusion. . . 23
2.1 Introdu tion
Ce hapitrerappelledesestimationsd'erreur aposteriori pourleproblèmede Lapla e 2D via une dis rétisation par éléments nis non onformes de Crouzeix-Raviart. Ces es-timateurs sont mis en pla e de manière standard. En outre, nous avons pris le soin de dé rire les diérentes étapes de onstru tion de es indi ateurs d'erreur, e hoix étant guidé non seulement par le fait que e hapitre soit en lui même une introdu tion aux estimateurs d'erreur a posteriori, mais aussi par le fait qu'il s'agisse d'un problème sta-tiqueetparvoiede onséquen eil onstitue un ex ellent adreintrodu tifauxproblèmes dynamiques.
2.2 Éléments nis de Crouzeix-Raviart
On propose dans ette partie une brève des ription des élément nis de Crouzeix-Raviart. Ces éléments nis sont de type non onforme autrement dit que l'espa e des approximations n'est pas in lus au sens ensembliste dans l'espa e de vie de la solution.
2.2.1 Des ription géométrique
Dans le adre2D,l'élémentni de référen eest représentépar unemaille triangulaire dontlesdegrésde liberté orrespondentaumilieude ha unedes arêtes ommelemontre laguresuivante. Clairement et élémentprésentedes dis ontinuités auniveau des
inter-b
b
b
0
1
0
1
K
Fig.2.1 Élémentni
P
1
non onforme 2Dfa es des arêtes, le seul point de ontinuité au niveau des interfa es étant le milieu des arêtes.
Dans le adre 3D, l'élément ni de référen e est représenté par un tétraèdre dont les degrés de liberté orrespondentaux bary entres des fa es des tétraèdres.
2.2.2 Des ription topologique
Nous xons un maillage
T
h
deΩ
qui est régulier au sens de Ciarlet [Cia78, p. 124℄, autrementdit ,il existeσ > 0
tel queh
K
ρ
K
≤ σ, ∀K ∈ T
h
où
h
K
etρ
K
désignent respe tivement le diamètredeK
etle diamètrede la plus grande bouleins ritedansK
.Touslesélémentssontdestriangles/tétraèdresnotésK
.L'ensemble detouteslesarêtes/fa esdeT
h
est symbolisé parE
h
.Ondénitégalementl'ensembleE
int
h
desarêtes/fa esintérieuresde
T
h
etl'ensembleE
K
desarêtes/fa es d'unélémentK
.Enn pour une arête/fa e donnéeE
∈ E
K
∩ E
L
, ondésigne parh
E
, lalongueur ou le diamètre d'un élémentE
.Ilestégalementné essairededénirdespat hslo aux:pourunélément
K
,ondénitω
K
ommelaréunionde tous lesélémentsquipartagentune arête/fa eaveK
. Pourune arête/fa eE
,ω
E
désigne la réunion des triangles/tétraèdres ayantE
pour arête/fa e. Enn, pour un n÷udx
, on dénitω
x
omme la réunion de tous les triangles/tétraèdres ayantx
pour n÷ud. De la même manière, on dénit parω
˜
K
etω
˜
E
la réunion de tous lestriangles/tétraèdres partageant respe tivement un n÷ud aveK
etE
.N
h
représente l'ensemble des n÷uds de la triangulationT
h
etN
int
h
l'ensemble des n÷uds intérieurs de latriangulationT
h
.On introduit i i l'espa edes élémentsnis non onformesde Crouzeix-Raviart :
X
h
0
=
{v ∈ L
2
(Ω) : v
|K
∈ P
1
,
∀K ∈ T
h
,
Z
E
v
|K
=
Z
E
v
|L
,
∀E ∈ E
K
∩ E
L
∩ E
h
int
, K, L
∈ T
h
,
Z
E
v
|K
= 0,
∀E ∈ E
K
∩ Γ, K ∈ T
h
}.
Dansle adre 2D, l'espa epeut-être reformulé ommesuit
X
0
h
=
{v ∈ X
h
: v = 0
aumilieu des arêtes du bordΓ
}
ave
X
h
=
{v ∈ L
2
(Ω) : v
|K
∈ P
1
,
∀K ∈ T
h
,
v
est ontinuau milieu des arêtes}
Lesfon tions de base de et élément ni sont lessuivantes :
ˆ
p
1
(ˆ
x, ˆ
y) =
1
− 2ˆy
ˆ
p
2
(ˆ
x, ˆ
y) =
−1 + 2ˆx + 2ˆy
ˆ
p
3
(ˆ
x, ˆ
y) =
1
− 2ˆx
2.2.3 Dénitions et propriétésÉtantdonnée unearête
E
,on hoisitunedire tionnormalearbitrairen
E
etondénitK
in
etK
ext
ommeétantlesdeuxélémentspartageant ettearête/fa e.Onpeutsupposer, sans au une restri tion, quen
E
= (n
E1
, n
E2
)
pointe versK
ext
(Figure 2.5). Le ve teur tangent est déni part
E
= (
−n
E2
, n
E1
)
.On utiliseraégalement,lorsde l'analysepar élémentsnis des équations auxdérivées partielles,lapropriété suivante :
Z
E
u
h
E
= 0
∀E ∈ E
h
,
∀u
h
∈ X
0
h
,
(2.2)0
0.2
0.4
0.6
0.8
1 0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
-1
-0.5
0
0.5
1
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Fig. 2.2 Fon tionde base
p
ˆ
1
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1 0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
-1
0
1
2
3
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Fig. 2.3 Fon tionde base
p
ˆ
2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1 0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
-1
-0.5
0
0.5
1
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
E
~n
E
K
in
K
out
Fig. 2.5 Deux éléments partageant une arête
E
oùlesaut d'unefon tion
v
à travers une arête/fa eE
au pointx
est déni parv(x)
E
=
(
lim
α→0
+
v(x + αn
E
)
− v(x − αn
E
)
siE
∈ E
int
h
,
v(x)
siE
∈ E
h
\ E
int
h
.
Notons également que le signe de
v(x)
E
dépend de l'orientation den
E
. Néanmoins, des quantités telles que le saut du gradient∇v · n
E
E
sont indépendantes de ette orientation. Pour une fon tionv
∈ X
0
h
, ondénit le gradientdis ontinu∇
h
v
par(
∇
h
v)
|K
=
∇v
|K
,
∀K ∈ T
h
.
2.3 Opérateurs d'interpolation de Clément
2.3.1 Éléments nis onformes de premier ordre
Nous avons déni pré édemment leséléments nis de type non onformes, rappelons àprésent la dénition de l'élément ni onforme
P
1
V
h
=
{v ∈ L
2
(Ω) : v
|K
∈ P
1
,
∀K ∈ T
h
}
ave
V
h
0
= V
h
∩ H
0
1
(Ω).
2.3.2 Dénition
Pournotreanalyseaposteriori,nousavonsbesoindel'interpolédeClément.Ondénit
Y
h
=
{v ∈ L
2
(Ω) : v
|K
∈ H
1
(K),
∀K ∈ T
h
,
Z
E
v
|K
=
Z
E
v
|L
,
∀E ∈ E
K
∩ E
L
∩ E
h
int
, K, L
∈ T
h
,
},
Y
h
0
=
{v ∈ L
2
(Ω) : v
|K
∈ H
1
(K),
∀K ∈ T
h
,
Z
E
v
|K
=
Z
E
v
|L
,
∀E ∈ E
K
∩ E
L
∩ E
h
int
, K, L
∈ T
h
,
Z
E
v
|K
= 0,
∀E ∈ E
K
∩ Γ, K ∈ T
h
}.
Remarque 2.3.1. Notez que
H
1
(Ω)
⊂ Y
h
et queX
0
On rappelle que l'opérateur d'interpolation de Clément est déni omme suit : on dénit de manièrestandard l'appli ationqui àtout n÷ud
x
asso ieλ
x
∈ V
h
et vériantλ
x
(y) = δ
x,y
,
∀y ∈ N
h
.
Pour tout élément
v
∈ Y
h
etw
∈ Y
0
h
, ondénit les opérateursI
C
etI
0
C
parI
C
v =
X
x∈N
h
|ω
x
|
−1
Z
ω
x
v
λ
x
,
(2.3)I
C
0
w =
X
x∈N
int
h
|ω
x
|
−1
Z
ω
x
w
λ
x
.
(2.4)Remarque 2.3.2.
I
C
v
appartient àV
h
, alors queI
0
C
w
appartient àV
0
h
.2.3.3 Propriétés de l'opérateur d'interpolation de Clément
Les opérateurs dénis pré édemment vérientles propriétés suivantes.
Lemme 2.3.3. Pour tout
v
∈ Y
h
etw
∈ Y
0
h
, on akv − I
C
v
k
K
.
h
K
k∇
h
v
k
ω
˜
K
,
∀K ∈ T
h
,
(2.5)kv − I
C
v
k
E
.
h
1/2
E
k∇
h
v
k
˜
ω
E
,
∀E ∈ E
h
,
(2.6)kw − I
0
C
w
k
K
.
h
K
k∇
h
w
k
ω
˜
K
,
∀K ∈ T
h
,
(2.7)kw − I
C
0
w
k
E
.
h
E
1/2
k∇
h
w
k
ω
˜
E
,
∀E ∈ E
int
h
,
(2.8)k∇I
C
0
w
k
K
.
k∇
h
w
k
˜
ω
K
,
∀K ∈ T
h
.
(2.9)Démonstration. Toutes espropriétéssontdémontréesdans[Clé75℄.Onpourraégalement se référer à [SZ90, Ver99℄ pour des estimations équivalentes faisant intervenir d'autres opérateurs.
2.4 Outils fon tionnels
2.4.1 Formules de Green
La valeur moyenne d'une fon tion
v
sur une arête/fa eE
est dénieparM
E
(v) =
1
|E|
Z
E
v.
Nousauronségalementbesoindes formulesde Greensuivantes :si
D
est un ouvert borné deR
2
etv, w
∈ H
1
(D)
,alors on aZ
D
∇v ·
urlw =
Z
∂D
v
urlw
· n =
Z
∂D
∇v · tw,
(2.10)où
t
est le ve teur unitaire tangent le long de∂D
et urlw
le ve teur déni omme suit urlw =
∂
2
w
− ∂
1
w
. En outre, si
D
est un ouvert borné deR
3
etv
∈ H
1
(D)
,w
∈ H
1
(D)
3
alors on aZ
D
∇v ·
urlw =
Z
∂D
v
urlw
· n =
Z
∂D
(
∇v × n) · w.
(2.11) 2.4.2 Inégalités inverses Soitλ
K
1
, λ
K
2
, λ
K
3
les oordonnéesbary entriques de l'élémentK
. Ondénit lafon tion bulleb
K
asso iée au triangleK
ommesuit :b
K
=
27λ
K
1
λ
K
2
λ
K
3
dansK
0
sur∂K.
(2.12)Étant donnée une arête
E
∈ E
h
, aveω
E
= K
1
∪ K
2
, on dénit la fon tion bulleb
E
asso iée à l'arêteE
:b
E
=
4λ
K
i
1
λ
K
2
i
dansK
i
, i = 1, 2
0
sur∂Ω
\ ω
E
.
(2.13)Lemme 2.4.1. Soit
E
⊂ ∂K
une arête/fa e deK
. Considéronsr
K
∈ P
0
et
r
E
∈ P
1
. Alors les équivalen es et les inégalités suivantes sont vériées
kr
K
b
1/2
K
k
K
∼ kr
K
k
K
,
(2.14)k∇(r
K
b
K
)
k
K
.
h
−1
K
kr
K
k
K
,
(2.15)r
E
b
1/2
E
E
∼ kr
E
k
E
,
(2.16)kF
ext
(r
E
)b
E
)
k
K
.
h
1/2
E
kr
E
k
E
(2.17)k∇(F
ext
(r
E
)b
E
)
k
K
.
h
−1/2
E
kr
E
k
E
,
(2.18) oùF
ext
est l'opérateurd'extension d'une arêteà un triangle.2.5 Problèmes ontinus et dis rétisés
Soit
Ω
un ouvert borné deR
d
,
d = 2
ou3,ave un bordΓ
polygonal.2.5.1 Problème ontinu
On onsidère le problème elliptique de se ondordre suivant :
−∆u = f
dansΩ,
u = 0
surΓ.
(2.19) La solution du problème (2.19)u
∈ H
1
0
(Ω)
vérie la formulation variationnelle sui-vante:Z
Ω
∇u · ∇v =
Z
Ω
f v,
∀v ∈ H
0
1
(Ω).
(2.20)2.5.2 Problème dis ret
À présent nous allons dis rétiser (2.20) de manière assez standard. Nous employons pour ela,la méthode d'éléments nis non onformes pré édemmentdé rite.
Ladis rétisationtotaleduproblème(2.19)viauneméthoded'élémentsnisde Crouzeix-Raviart est donnée par : trouver
u
h
∈ X
0
h
, telle que:X
K∈T
h
Z
K
∇u
h
∇v
h
=
Z
Ω
f v
h
(2.21) pour toutv
h
∈ X
0
h
.2.6 Outils et propriétés analytiques
Contrairementàlaméthode d'élémentsnis
P
1
- onformes,lamise en ÷uvre d'indi a-teurs d'erreur a posteriori né essite i iune étudeanalytique plus poussée.En eet, dans le as onforme, rien ne nous empê he de prendre pour valeuru
h
dans la formulation variationnelle (2.20) puisqueu
h
s'annule sur le bordΓ
. De plus l'erreure
h
= u
− u
h
en tant quediéren e de deux fon tionsdansH
1
0
(Ω)
,appartient égalementàH
1
0
(Ω)
.2.6.1 Dé omposition de Helmholtz
Leproblème évidentest quenotreinterpolé
u
h
,etàplusforteraisone
h
,est seulement dansH
1
(Ω)
. De e fait, l'idée onsiste à employer une dé omposition de l'erreur, plus pré isément du gradientde l'erreur.
Lemme 2.6.1 (Dé omposition de Helmholtz de l'erreur). Le gradient de l'erreur se dé- ompose de la manière suivante
∇
h
e =
∇w +
urlϕ,
(2.22)ave
ϕ
∈ H
1
(Ω)
et
w
∈ H
1
0
(Ω)
. En outre,w
etϕ
vérie les inégalités suivantes|w|
1,Ω
≤ k∇
h
e
k ,
(2.23)|ϕ|
1,Ω
.
k∇
h
e
k .
(2.24)Démonstration. L'idée onsisteàintroduireunproblèmeelliptiqueauxiliaire.Considérons le problème de Diri hlet suivant, dontle but est de déterminer
w
∈ H
1
0
(Ω)
solutionde div(
∇
h
e
− ∇w) = 0
dansΩ,
w = 0
surΓ.
(2.25)La formulationfaible du problème (2.25) est :
Z
Ω
∇w · ∇v =
Z
Ω
∇
h
e
· ∇v, ∀v ∈ H
0
1
(Ω).
(2.26)Étant donné quele hamp de ve teurs
∇
h
e
− ∇w
est à divergen e nullesurΩ
, i.e.,div
(
∇
h
e
− ∇w) = 0
dansΩ.
Par lethéorème I.3.1de [GR86℄, ilexiste
ϕ
∈ H
1
(Ω)
telle que
url
ϕ =
∇
h
e
− ∇w.
L'inégalité(2.23), en utilisant (2.26) ave
v = w
, est alors démontrée. L'inégalité (2.24) est obtenue ommesuit : en utilisantla relation(2.22), oné rit queZ
Ω
|
urlϕ
|
2
=
Z
Ω
urlϕ
·
urlϕ
=
Z
Ω
urlϕ
· (∇
h
e
− ∇w).
À l'aidede laformulede Green etde la ondition au bord
w = 0
surΓ
,on obtientZ
Ω
|
urlϕ
|
2
=
Z
Ω
urlϕ
· ∇
h
e.
(2.27)L'inégalitéde Cau hy-S hwarz nous permet de on lure que
k
urlϕ
k ≤ k∇
h
e
k .
Puisque
|ϕ|
1,Ω
=
k
urlϕ
k
, l'inégalité (2.24) est alors une onséquen e dire te des esti-mationspré édentes.Remarque 2.6.2. A fortiori, on onstate que pour évaluer l'erreur
∇
h
e
, nous sommes dans l'obligation d'évaluer les termes∇w
et urlϕ
. L'idée sera par la suite non pas d'évaluer es quantités mais plutt d'évaluer les diéren es∇(w − w
h
)
et url(ϕ
− ϕ
h
)
, oùw
h
etϕ
h
représentent respe tivement les interpolésP
1
- onformes dew
etϕ
. C'est justement l'objet des lemmes suivants.2.6.2 Relations d'orthogonalité
Nous allons introduire à présent quelques notations relatives aux sauts normal et tangentieldu gradientde
u
h
.On dénit les quantitésJ
E,n
etJ
E,t
omme suit :J
E,n
=
∇u
h
· n
E
E
siE
∈ E
int
h
,
0
siE
∈ E
h
\ E
int
h
,
etJ
E,t
=
∇u
h
· t
E
E
siE
∈ E
int
h
,
−∇u
h
· t
E
siE
∈ E
h
\ E
int
h
.
Lemme 2.6.3 (Orthogonalitéausens de Galerkin). L'erreur
e
satisfait larelation d'or-thogonalité suivanteX
K∈T
h
Z
K
∇
Démonstration. Lapreuveestimmédiate.L'in lusion
V
0
h
⊂ X
h
0
permetdeprendrev = w
h
dans les relations(2.20) et(2.21), vient ensuite larelation (2.28)en soustrayant (2.20) à (2.21).Lemme 2.6.4 (Orthogonalitéde l'erreur). L'erreur satisfait
X
K∈T
h
Z
K
∇
h
e
·
urlϕ
h
= 0,
∀ϕ
h
∈ V
h
.
(2.29)Démonstration. Considéronsun élémentarbitraire
ϕ
h
dansV
h
.Enutilisantlaformulede Green( f. lesidentités (2.10) et(2.11)),on obtient en se rappelant queu
∈ H
1
0
(Ω)
X
K∈T
h
Z
K
∇
h
e
·
urlϕ
h
=
Z
Ω
∇u ·
urlϕ
h
−
X
K∈T
h
Z
K
∇
h
u
h
·
urlϕ
h
=
Z
Γ
u
urlϕ
h
· n −
X
K∈T
h
Z
∂K
u
h
urlϕ
h
· n
K
=
−
X
K∈T
h
Z
∂K
u
h
urlϕ
h
· n
K
=
−
X
E∈E
h
Z
E
u
h
E
urlϕ
h
· n
E
=
−
X
E∈E
h
(
urlϕ
h
· n
E
)
Z
E
u
h
E
,
omme la fon tion
(
urlϕ
h
· n
E
)
|
E
est onstante surE
∈ E
h
. La propriété des éléments nis de Crouzeix-Raviart (2.2), satisfaite paru
h
∈ X
0
h
, nous permet de on lure ette preuve.Lemme 2.6.5. Soit
ϕ
∈ H
1
(Ω)
. Alors l'erreur satisfait l'identité suivante
Z
Ω
∇
h
e
·
urlϕ =
X
E∈E
h
Z
E
J
E,t
· ϕ
(2.30)Démonstration. Une intégration par parties dans
Ω
sur haque élémentK
donne ( f. (2.10))Z
Ω
∇
h
e
·
urlϕ =
Z
Ω
∇u ·
urlϕ
−
X
K∈T
h
Z
K
∇u
h
·
urlϕ
=
Z
Γ
urlϕ
· nu −
X
K∈T
h
Z
∂K
∇u
h
· t
K
ϕ
Commeu
∈ H
1
0
(Ω)
etϕ
∈ H
1
(Ω)
Lemme 2.6.6. L'erreur
e
satisfaitX
K∈T
h
Z
K
∇
h
e
· ∇w =
X
K∈T
h
Z
K
f w +
X
E∈E
h
Z
E
J
E,n
w,
pour toutw
∈ H
1
0
(Ω)
.Démonstration. Une intégration par parties sur haque élément et le fait que
∆u
h
= 0
pour tout élément deK
∈ T
h
montre queX
K∈T
h
Z
K
∇
h
e
∇w =
Z
Ω
∇u · ∇w −
X
K∈T
h
Z
K
∇
h
u
h
· ∇w
=
Z
Ω
f w
−
X
K∈T
h
−
Z
K
∆u
h
w +
Z
∂K
n
· ∇u
h
w
=
Z
Ω
f w
−
X
K∈T
h
X
E∈E
K
Z
E
n
· ∇u
h
w.
On on lutenutilisantladénitionde
J
E,n
etla ontinuitédew
àtraverslesarêtes/fa es.Corollaire 2.6.7. Pour tout
w
∈ H
1
0
(Ω)
etϕ
∈ H
1
(Ω)
on aX
K∈T
h
Z
K
∇
h
e
· (∇w +
urlϕ) =
X
K∈T
h
Z
K
f w +
X
E∈E
h
Z
E
(J
E,n
w + J
E,t
· ϕ).
(2.31)Démonstration. C'est une onséquen e dire tedes Lemmes2.6.5 et 2.6.6.
2.7 Analyse a posteriori de la dis rétisation
Nousallonsàprésentdénirl'estimateurd'erreurlo alrelatifàladis rétisation(2.21) Dénition 2.7.1. L'estimateur d'erreur lo al
η
K
est déni parη
K
= h
K
kf
h
k
K
+
X
E∈E
K
h
1/2
E
(
kJ
E,n
k
E
+
kJ
E,t
k
E
).
L'estimateur d'erreur global
η
est donnéparη
2
=
X
K∈T
h
(η
K
)
2
.
où
f
h
est une approximation def
via des éléments nisP
0
, plus pré isément on a :(f
h
)
|K
:=
1
|K|
Z
K
f
, pour toutK
∈ T
h
.Pour établir l'équivalen e entre l'erreur