HAL Id: tel-00785196
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Submitted on 5 Feb 2013
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rayons : application à la simulation de dispositifs
optiques
Stéphane Albin
To cite this version:
Stéphane Albin. Simulation de sources lumineuses complexes en tracé de rayons : application à la
simulation de dispositifs optiques. Modélisation et simulation. Ecole Nationale Supérieure des Mines
de Saint-Etienne; Université Jean Monnet - Saint-Etienne, 2004. Français. �NNT : 2004EMSE0019�.
�tel-00785196�
Numéro d'ordre :343ID
THÈSE
Présentée par Stéphane Albin
pour obtenir letitrede
Do teur
DE L'UNIVERSITÉ JEAN MONNET DE SAINT-ÉTIENNE ET DE
L'ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DESMINES DE SAINT-ÉTIENNE
Spé ialité Informatique, Synthèse d'images
Simulation de sour es lumineuses
omplexes en tra é de rayons
Appli ation à la simulation de dispositifs optiques
Soutenue à Saint-Étienne, le 12novembre2004
Composition dujury:
M. Kadi Bouatou h Rapporteurs
M. XavierPueyo
M. Bernard Péro he Examinateurs
M. Christophe Renaud
M. Mar Roelens
M. Stéphane Gar ia Invités
J'aimerais toutd'abord remer ierMonsieurBernardPéro he,dire teurduLaboratoire
d'In-foRmatique en Image et Systèmes d'information de Lyon, et an iennement dire teur du
Labo-ratoire d'Images de Synthèse de Saint-Etienne, pour m'avoir guidé pendant es inq années.
Je n'oublie pas que sa persévéran e à trouver un nan ement de thèse par une ollaboration
industrielle a,sans lesavoir, fortement inuen é ma arrière professionnelle.
Je remer ie MonsieurKadi Bouatou h,professeur àl'Institut de Re her he en Informatique
etSystèmesAléatoire de Rennes, etMonsieurXavierPueyo,professeurà l'Université deGijon,
d'avoir a epté d'être les rapporteurs de ette thèse. Leurs remarques m'ont été pré ieuses et
instru tives.
Je remer ieMonsieurChristopheRenaud,professeuràl'UniversitéduLittoralCte d'Opale,
etMonsieurMar Roelens,professeuràl'E oleNationaleSupérieuredesMinesdeSaint-Etienne,
d'avoir pritpart aujury entant qu'examinateurs.
Je remer ieMadameCarmenUsonetMonsieurStéphaneGar ia,tousingénieurs hezValeo,
d'avoir a epté l'invitation de parti iperà e jury.
Cettese tionnepeuts'arrêterauxseulsremer iementsdujury.Denombreusespersonnesont
ontribué à l'aboutissement de e travail. Certaines l'ont fait s iemment de part leur fon tion,
d'autresl'ont faitsans lesavoir par leursoutienetleur amitié.
Je ne peux ommen er ette partie sans remer ier les (ex-)membres de l'équipe LISSE de
m'avoir a ueilli, onseillé et... supporté!D'abord mes ollègues do torants et olo ataires
o - asionnels : Xavier Serpaggi, Jean-Philippe Farrugia, Jean-Claude Iehl. Je remer ie aussi les
membrespermanents:Mar Roelens,DominiqueMi helu ietGrégory Six.Jeremer ie
double-mentGrégorypourm'avoirpermisdedé ouvrirl'EgypteetlaThaïlande.Cefurentdeuxséjours
très agréablesetenri hissants pour moi.
Maisavanttout,jedoisparti ulièrementremer ierMarie-LineBarnéoudpoursonaide onstante
etsonsoutienpresquematernel.
Je remer ie aussi le personnel des entres Simmo et Site, et plus généralement l'E ole des
Mines deSaint-Etienne qui m'aa ueilli.
Pendant es inq années de thèse un peu parti ulières, j'ai pu travailler ave le monde
pro-fessionnel. Et je remer ie sin èrement, Loï Bouget, Carmen Uson, Tristan Rondeau, Stéphane
Gar ia etLudovi Manillier,tous à unmoment donné ingénieurs dans labran he Lighting
Sys-tems dugroupeValeo. Qui aurait puprévoir, en 1999,qu'ilsallaient devenirmes ollègues?
Parmilesamis,j'auraislàaussibeau oupdemondeàremer ier.LesStéphanoisetassimilés:
Laurent et Ni olas en premier lieu, sans oublier Fran k, Camille, Gildas, Rodolphe et Johann.
Lesan iens duDEA:JeT,Sebounet, PingetNad.Je remer ieévidemment mesfrèresets÷urs
de ÷urs:Mar o,VV,Chou hou,etparti ulièrementFilouetAngèlequim'ontbeau ouptou hé
En synthèse d'images réaliste, nous simulons dèlement les règles de laphysique pour réer
uneimage.Lessour eslumineusessont alorsunélémentessentiel ar e sontellesquiproduisent
l'énergie répartie ensuite dans la s ène. Ce do ument s'atta he à ara tériser les modèles de
sour esa tuellement envigueur etproposedesméthodespour a élérer leur traitement.
Après une étudedétaillée de la synthèse d'images a tuelle au hapitre 2, nousre ensons au
hapitre 3les solutions les pluse a es pour modéliser une sour ede lumière.
Dansle hapitre4,nousproposonsunesolutioninnovantepourtraiterlessour eslumineuses
en hamp lointain.
Le hapitre 5est onsa réau asdu hamppro he.Nousintroduisonsunenouvellestru ture
de données, dite lumigraphe sphérique, permettant de réduireles temps de al ul de traitement
desrayonsd'ombre d'un fa teur 100.
Une sour e de lumière moderne peut être omposée d'objets omplémentaires tels que des
miroirs, destinés à mieux répartir le ux lumineux originel. L'ensemble des rayons en sortie de
etobjetpeut-êtrevu omme une sour eà partentière. Le hapitre 6 jette lesbases de laprise
en ompte detelles sour es, ditevirtuelles.
Ces travaux ont été ee tués dansle adred'un ontrat industriel. L'annexe, ondentielle,
dé ritles développementsspé iques à eprojetetprésente quelquesrésultats.
Abstra t
In omputergraphi s,imagesare reatedusingsimulationofrealphysi allaws.Lightsour es
arethenanessentialpart.Theyemittheenergythatisthendiusedinthes ene.Thisdo ument
takes on urrent light sour es ara terization and introdu e some methods to speed-up their
treatment.
Afteran exhaustiveremindof urrent notions in omputergraphi sinChapter2,westudies
inChapter3 the best solutions for light sour e modelization.
In Chapter 4, an innovative solution is suggested to take into a ount light sour es in a
far-eldphotometry ontext.
TheChapter5isdevotedtonear-eldphotometry.Weintrodu eanewdatastru ture,named
spheri al lumigraph, providing100 timesredu tion oftime omputation to treat shadow rays.
A modern light sour e may have several additional obje ts like mirrors to better spread the
original light ux. Outgoing rays may thenbe onsidered asa wholelight sour e. TheChapter
6 laysthefoundation of management of su hlight sour es,named virtual light sour es.
Table des gures 12
Liste des tableaux 13
Nomen lature 15
1 Introdu tion 17
2 La synthèse d'images 19
2.1 Le systèmevisuel humain . . . 19
2.1.1 Anatomie . . . 19
2.1.2 Per eption visuelle . . . 21
2.1.2.1 Adaptation . . . 21
2.1.2.2 Sensibilitéau ontraste . . . 22
2.2 Modélisation géométriqueetreprésentation dumonde . . . 23
2.2.1 Modélisation . . . 23
2.2.2 Perspe tives . . . 24
2.2.3 Formatsde des riptionde s ènes . . . 25
2.3 Rendu réaliste. . . 25
2.3.1 La lumière,notions de radiométrie etde photométrie . . . 25
2.3.1.1 Optiqueondulatoire . . . 25
2.3.1.2 Dénition orpus ulaire de lalumière . . . 26
2.3.1.3 Optiquegéométrique. . . 27
2.3.1.4 Transport d'énergie:laradiométrie . . . 27
2.3.1.5 Voir lalumière :laphotométrie . . . 29
2.3.2 Modèlesde matériaux . . . 32
2.3.2.1 Retoursurl'optique géométrique . . . 32
2.3.2.2 Quelstypesde matériaux? . . . 34
2.3.2.3 Rée tan e ettransmittan e . . . 34
2.3.2.4 BSDF . . . 34
2.3.2.5 Modèles analytiques de BRDF . . . 36
2.3.2.6 Modèles de BRDF à basede mesures . . . 40
2.3.2.7 Absorptionen milieu homogène. . . 41
2.3.2.8 Milieuxparti ipants . . . 42
2.3.3 Textures . . . 42
2.3.4.4 Conversionen luminan e lumineuse . . . 47
2.3.4.5 Espa es olorimétriquesuniformes . . . 47
2.3.4.6 Autressystèmes . . . 48
2.3.4.7 Représentation spe trale. . . 49
2.3.5 Lesprin ipales méthodes derenduréaliste . . . 49
2.3.5.1 Qu'est- equel'illumination globale? . . . 49
2.3.5.2 L'équation derendu . . . 50
2.3.5.3 Formalisation des heminslumineux . . . 50
2.3.5.4 Méthodesbasées surMonte-Carlo . . . 51
2.3.5.5 Radiosité . . . 52
2.3.6 Appro hesadaptatives . . . 52
2.3.6.1 Représentation ve toriellede l'é lairement indire t . . . 53
2.3.6.2 Per eptuel . . . 53
2.3.7 A herl'énergie . . . 53
3 Les sour es lumineuses 55 3.1 Cara térisation d'unesour e de lumière . . . 56
3.1.1 Géométrie d'unesour e lumineuse . . . 56
3.1.1.1 Sour espon tuelles . . . 56
3.1.1.2 Géométriesétendues . . . 57
3.1.1.3 Champ pro he et hamplointain . . . 57
3.1.2 Distribution d'intensité . . . 58
3.1.3 Émissionspe trale . . . 58
3.2 Représentation deladistribution dire tionnelle . . . 58
3.2.1 Mesuresen hamp lointain. . . 59
3.2.1.1 Format IES . . . 60
3.2.1.2 Symétries . . . 61
3.2.1.3 Interpolation . . . 62
3.2.1.4 Exemples . . . 62
3.2.2 Mesuresen hamp pro he . . . 62
3.2.3 Simulation. . . 65
3.3 Quelquessolutions existantes . . . 65
3.3.1 Solutionsanalytiques . . . 65
3.3.2 Solutionspar dis rétisation . . . 66
3.3.2.1 Subdivisionadaptative . . . 67
3.3.2.2 Extensionà unmodèle ylindrique . . . 68
3.4 Modèles de iel . . . 71
3.4.1 Ciel ouvert . . . 71
3.4.2 Cielserein . . . 72
3.4.3 Mesuresde iel . . . 72
4.1.1 Idée générale . . . 75 4.1.2 Intégrales singulières . . . 76 4.1.3 Un exemplede noyau . . . 77 4.1.4 Restri tionà
Ω
+
. . . 77 4.1.5 Dis rétisation . . . 77 4.1.6 Fluxémis . . . 79 4.1.7 Choixdeρ
. . . 79 4.1.8 Appro he hiérar hique . . . 794.1.9 Une évaluationrapide . . . 79
4.1.9.1 Partitionnement de lasphèreen igloo . . . 80
4.1.9.2 Evaluation del'émission . . . 81
4.2 Résultats etvalidation . . . 81
4.2.1 Résultats . . . 81
4.2.2 Validation . . . 83
4.3 Comparaisonave l'interpolation . . . 84
5 Les sour es lumineuses en hamp pro he 87 5.1 Des riptiondu format de hier . . . 87
5.2 Méthode simple . . . 87
5.3 Un nouveau modèle:Le lumigraphe sphérique. . . 90
5.3.1 Identi ationdes ellules. . . 92
5.3.2 Ae tation desrayons . . . 92
5.3.3 Quelsrayonspour lessphères? . . . 94
5.3.4 Rayonmoyen . . . 94
5.3.5 Cal ul del'image . . . 94
5.4 Résultats . . . 95
5.4.1 Dis rétisation dessphères . . . 95
5.4.2 Consommation mémoire . . . 95
5.4.3 Un modèlee a e . . . 97
6 Chemins purement spé ulaires et sour es virtuelles omplexes 101 6.1 Introdu tion . . . 101
6.2 Propositiond'unnouvelalgorithme . . . 102
6.2.1 Émissiond'énergie :tirage aléatoire derayons . . . 102
6.2.1.1 Théoriede Monte-Carlo . . . 102
6.2.1.2 Sour epon tuelleuniforme . . . 105
6.2.1.3 Sour esphérique uniforme . . . 105
6.2.1.4 Sour e ylindrique uniforme. . . 106
6.2.1.5 Sour emesurée en hamplointain . . . 106
6.2.1.6 Sour emesurée en hamppro he . . . 106
6.2.2 Classi ationdes matériauxettraitement desrayons . . . 107
6.2.3 Sto kage etré upération del'information . . . 107
Index 121
A Appli ation à un logi iel de simulation de feuxpour automobiles 125
A.1 Le langageCastor. . . 126
A.1.1 Paramètres d'illumination etde rendu . . . 126
A.1.2 Paramètres devisualisation . . . 128
A.1.3 Objets . . . 128
A.1.3.1 Opérations . . . 128
A.1.3.2 Matériauxettextures . . . 130
A.1.4 Exemple . . . 131
A.2 Modi ation del'interse teur . . . 131
A.2.1 Le rée teur. . . 131
A.2.2 La gla e . . . 132
A.3 Sour es delumière . . . 133
A.3.1 Lessour esde forme ylindrique . . . 134
A.3.2 Lessour esmesurées en hamplointain . . . 135
A.3.3 Lessour esmesurées en hamppro he . . . 135
A.3.4 Résultats . . . 135
A.4 Modélisation desrée teurs . . . 137
A.4.1 Matériau métallisé . . . 137
A.4.2 Matériau peint . . . 137
A.5 Cal uls spe traux . . . 137
A.5.1 E hantillonnage régulierdu spe tre . . . 140
A.5.2 Appli ation auxfeux stopsurélevé . . . 140
A.6 Reprodu tion detons. . . 140
A.6.1 Corre tiongamma . . . 143
A.6.2 Eetd'éblouissement . . . 144
2.1 Anatomiedu systèmevisuel humain . . . 20
2.2 L'÷il . . . 21
2.3 Sensibilité spe traledesphotoré epteurs . . . 21
2.4 Fon tion de sensibilitéau ontraste 2D . . . 23
2.5 Constru tiond'une ampouleéle trique en CSG . . . 24
2.6 Anglesolide . . . 28
2.7 Luminan een
x
vers~
ω
. . . 292.8 É hange énergétiqueentredeuxsurfa es . . . 30
2.9 E a ité lumineuse. . . 31
2.10 Diérents typesde réexion . . . 32
2.11 Réexionetréfra tion spé ulaire . . . 33
2.12 Géométrie pour le al uldesBRDF . . . 36
2.13 Mi ro-fa ettes etauto-ombrage . . . 40
2.14 BRDFmésurées. . . 41
2.15 Fon tions olorimétriques
r(λ)
¯
,v(λ)
¯
et¯b(λ)
. . . 432.16 Fon tions olorimétriques
x(λ)
¯
,y(λ)
¯
etz(λ)
¯
. . . 442.17 Diagrammede hromati ité
xy
. . . 462.18 Dégradé de ouleur pour une même hromati ité
xy
. . . 462.19 Le tra éde rayons . . . 51
3.1 Exemplesde sour esde lumièreévoluées . . . 55
3.2 S héma d'unepénombre réée par une sour e surfa ique . . . 57
3.3 Pénombre réée par unesour e surfa ique . . . 58
3.4 Quelquesspe tresd'émission . . . 59
3.5 Courbes goniophotométriques . . . 60
3.6 Un hier IES . . . 61
3.7 Repèrededénition dusolide photométrique . . . 62
3.8 Exemplesde solidesphotométriques . . . 63
3.9 Mesured'une sour e en hamppro he :prise dephotographies . . . 64
3.10 Mesured'une sour e en hamppro he :lentillefo alisée àl'inni . . . 64
3.11 Mesured'une sour e en hamppro he :distribution de l'émission . . . 65
3.12 Dé oupage adaptatif d'unesour e surfa ique . . . 67
3.13 Dé oupage adaptatif d'unesour e de formeelliptique . . . 68
3.14 Sour ede forme ylindrique . . . 69
3.15 Sour ede forme ylindrique . . . 69
4.1 Distribution d'énergie asso iée àune mesure . . . 76
4.2 Exemplesde distributions suivant leparamètre
k
. . . 784.3 Inuen ede
ρ
surlare onstru tion dusolidephotométrique . . . 804.4 Partitionnement en iglooetpositiondesnoyaux . . . 81
4.5 Résultats pour diérents solidesphotométriques . . . 82
4.6 Données mesurées par Slater. . . 83
4.7 Simulation del'expérimentation de Slater . . . 84
4.8 Valeursabsoluesdesé artsen pour entage. . . 85
5.1 Un exempled'émission pour unelampe àin andes en e (Sylvania) . . . 88
5.2 Re onstru tionde l'émissionen hamppro hesuivant le hoix de
a
etb
. . . 895.3 Coupe transversaled'un lumigraphe . . . 91
5.4 Lumigraphesphérique . . . 91
5.5 Dis rétisation dela sphèreà partirdu dé oupagede
[0; 1]
2
. . . 935.6 Deux dis rétisations tropfaibles. . . 96
5.7 Emissiond'unelampe àdé harge . . . 97
5.8 Exemplesde Cornell Boxave deux hiers desour es diérents . . . 98
6.1 S hématisation desdiérentstypesde heminspossibles . . . 108
6.2 Prise en ompted'un photondansl'estimationde densité . . . 110
A.1 Un exemplede hierCastor . . . 127
A.2 Exemple d'objetsurfa ique rééave une primitive!vr . . . 129
A.3 Constru tiond'une ampouleéle trique en CSG . . . 132
A.4 Modélisation Castord'uneampouleéle trique . . . 133
A.5 Interse tions possibles entre unrayon etune gla e. . . 134
A.6 Diéren ed'é lairement d'unrée teursuivantle typede sour e . . . 136
A.7 Calagevisuel de larugosité . . . 138
A.8 Re onstru tion3Dd'uneBRDF à partir de mesuresd'unmatériau peint. . . 139
A.9 Diéren ed'aspe tentre rée teurpeint etmétallisé . . . 139
A.10Imaged'unfeu stopsurélevé . . . 141
A.11Captured'é ran du logi ielde visualisation . . . 142
A.12Trois imagesdiérentessuivant lasaturation hoisie . . . 143
2.1 Luminan emoyenne dediérents ontextes[Gla95℄ . . . 22
2.2 Ré apitulatifdesmodèlesde BRDF . . . 40
2.3 Lesilluminants CIE . . . 47
5.1 Changements produits parlarestri tion de l'angle del'ouverture . . . 90
5.2 Eetde lapré ision du lumigraphe sphériquesur lasour eSylvania. . . 95
5.3 Gain obtenu suivant lenombre de rayonsaudépart . . . 97
5.4 Divisiondes temps de al uldes améliorationsproposées pour le hamppro he . 98 A.1 Estimationde l'é hantillonnage spe traladéquat . . . 140
Unité Des ription
A A
m
2
surfa eβ(hIi)
biaisd'un estimateurdA
m
2
élément de surfa edA
N
~
m
2
élémentdesurfa eprojetésurunplanorthogonalàN
~
d~
ω
sr
élément d'angle solidedansladire tion~
ω
d~
ω
N
~
d~
ωp
sr
élémentd'anglesolideprojetésurunplanorthogonal àN
~
Γ
sr
anglesolideΓ
N
~
sr
anglesolide projetésurun planorthogonalàN
~
hIi
estimateur d'uneintégraleI
~
ω
~
ζ
ve teur dire tionΩ
sphèreΩr
sphère de rayonr
Ω
+
hémisphèrep(x)
fon tion de densitéde distribution (PDF)P (x)
fon tion de distribution umulative (CDF)S
espa ede dénitiond'une fon tionσ
e art-typeV (hIi)
varian e d'unestimateurξ
η
variablealéatoireE
Eλ
W.m
−2
é lairementE
l
lx lm.m
−2
é lairement lumineuxE
sr
−1
émission d'unesour eE
m
sr
−1
émissionmesurée d'unesour ef
r
sr
−1
BRDFΦ Φλ
W
uxénergétiqueΦl
lm
uxlumineuxI
I
λ
W.sr
−1
intensitéIl
cd
lm.sr
−1
intensité lumineuseKm
lm.W
−1
e a ité lumineuseλ
m
ounm
longueur d'ondeL
Lλ
W.m
−2
.sr
−1
luminan eL
l
lm.m
−2
.sr
−1
luminan e lumineuseLz
lm.m
−2
.sr
−1
luminan e auzénith (dans le asd'un iel)n
indi e de réfra tionν
Hz
fréquen eQ
λ
J énergieρ
rée tan eτ
transmittan eV (λ)
fon tion de sensibilitéspe trale Tab.2:Grandeurs physiquesIntrodu tion
La synthèse d'images peut se dénir omme l'a te de générer, à partir d'un modèle, une
image représentant une artede ouleurs. Celle- ipeutêtrevisualiséepar unopérateur ouaussi
analysée par un système automatique. Depuis les premiers travaux d'Ivan Sutherland en 1963
ave leprojetSKETCHPAD,beau oupdeprogrèsontétéa omplis.Lebutn'estplusseulement
de regarderune belle image surun é ranetnombred'appli ations s ientiques, industriellesou
ludiques ont été développées ave la synthèse d'images. L'industrie du inéma a été en eet
omplètement révolutionnée ave l'apport des eets spé iaux. A l'opposé, la on eption des
véhi ules automobiles est devenue beau oup plus fa ile grâ e à la simulation informatique des
nouveaux prototypes.
Dans emémoire, nousabordonsle thèmedessour esde lumières omplexes.Dans les
algo-rithmes de synthèse d'images modernes ommele tra é de rayons, les sour es lumineuses sont
primordiales. Elles donnent en eet l'énergie né essaire permettant de visualiser les objets
en-vironnants. Nous traitons i i plus parti ulièrement le sujet de la distribution dire tionnelle au
moyen de mesures en hamp lointain et en hamp pro he. Nous dis utons aussi des systèmes
omposés d'objetsuniquementspé ulaires formantensortieune sour elumineuse àpartentière
ave unedistribution dire tionnelletrès parti ulière.
Dans le se ond hapitre, nous dé rivons les on epts et méthodes de la synthèse d'images.
Cemémoire étant entre autre destinéà desle teurs non spé ialistes,nous essaieronsd'être
suf-samment omplet. Aprèsune des riptionrapide dusystèmevisuel humain,nousaborderons la
modélisationd'unes èneetlesdiérentesméthodesderendu.Nousnousintéresseronsplus
parti- ulièrementaurenduréalistedontlessour eslumineuses omplexessontdevenuesun omposant
essentiel.
Dansletroisième hapitre,nousprésenteronsunétatdel'artsurlessour esdelumières.Ces
dernières étant le thème prin ipal de e do ument, il nousa semblé opportun de les séparerdu
restedel'étatdel'artvuause ond hapitre.Nousdétailleronslesprin ipales ara téristiquesqui
diéren ient lessour eslumineusesàsavoirleurgéométrieetleurs distributionsdire tionnelleet
spe trale. Nous évoquerons aussi les méthodes ourantes pour manipuler les mesures issues de
goniophotomètre. Quelquesmodèlesde iel seront ennprésentés.
Dans lequatrième hapitre,nous aborderons la prise en ompte dessour eslumineuses
me-surées en hamp lointain. Nous y présenterons une adaptation au as des sour es d'un modèle
dere onstru tion deBRDF.Lesrésultatsserontdis utésetnousessaieronsdevaliderlemodèle
lumières mesurées en hamp pro he. Une étude sur l'utilisation de mesures pon tuelles pour
re onstruire un phénomène ontinu sera présentée. Nous introduirons alors une stru ture de
données que nous appelons lumigraphe sphérique. Là en ore, des résultats seront présentés et
dis utés.
Danslesixième hapitre,nousaborderons unthèmediérent.Il s'agirad'étudierla
distribu-tiond'énergieensortied'unsystèmene omportantquedesmatériauxparfaitementspé ulaires.
Cette distribution sto kée dans une stru ture de données adéquate devrait nous permettre de
simuler,lors de laphasede tra éde rayons lassique,les heminspurement spé ulaires.
L'E oleNationaleSupérieuredesMinesdeSaint-EtiennedépendduMinistèredel'E onomie,
desFinan esetdel'Industrie.Sapolitiquede formationdo toraleestpar onséquent lairement
destinée àpourvoir en do teurs lemonde del'industrie. Ce travail de thèse s'ins rit don
forte-ment dans un ontexte industriel. Un ontrat ave un a teur majeur de l'industrie automobile
nous a permit de tester et valider nos solutions. Cela a aussi été l'o asion de mettre en
ap-pli ation destravauxpré édents ee tuésau LISSEpar d'an iens do torants. Nous in luonsen
annexe le ompte rendu de ette industrialisation. Les objets simulés sont appelés simplement
dispositifsoptiques.Pourdesraisons ompréhensiblesd'intérêté onomiquepournotrepartenaire,
La synthèse d'images
Les hamps d'appli ation de la synthèse d'images deviennent de plus en plus vastes. Quel
rapportentrele lmd'animation 3DToy Story etlasimulation de peintures na rées ave un
modèlemulti ou he? Aprioriau un,si e n'estlasynthèse d'images.Dans e hapitre, nous
al-lonsenprésenterles on epts.Nousnepourronsbiensûrtoutétudieretnousnous on entrerons
sur les thèmes permettant au le teur novi e de mieux appré ier la synthèse d'images dans un
ontexte derendu réaliste. Nous donnerons un aperçu desbriques de base à savoir :le système
visuel humain, lamodélisation, ladénitionde lalumière etsonintera tion ave les matériaux.
Nous aborderons ensuite la modélisation de la rée tivité, la ouleur ainsi que les prin ipales
méthodesde renduréalistea tuelles.
Note :Pour établir ette des ription, nousavonsprin ipalement utilisé les référen essuivantes :
[PGMR98℄, [Gla95℄et[FvDF
+
95℄.
2.1 Le système visuel humain
Lorsquel'image al uléeestdestinéeàêtrevisualisée,la onnaissan e des ara téristiquesde
la vision humaine peut s'avérer importante. En eet, omme tout système optique, le erveau
pro èdeàune séried'interprétations desinformationsfourniespasl'÷il,elles-mêmes déjà
défor-mées.Dans ettese tion,l'anatomiedusystèmevisuelserad'abordprésentéepuislesprin ipaux
phénomènes onnus seront ensuitedé rits.
2.1.1 Anatomie
Le systèmevisuel humainestunappareil omplexe.Il omprend biensûrlesyeuxmaisaussi
les voies nerveuses etle erveau.La gure2.1[CDGL00℄s hématise ela.
Organe entral du dispositif,l'÷il (gure2.2 1
) fon tionne à lamanière d'unappareil
photo-graphique. Le ristallin et l'iris jouent respe tivement les rles de la lentille etdu diaphragme.
Les rayons lumineux atteignent la rétine, une zone photosensible, et y forment l'image. C'est
ette partie quiré upèreettransmet l'information visuelleau erveau.
La rétine sedé ompose en deux ou hes prin ipales: la ou he externeregroupe les ellules
nerveusesetla ou heinternelesphotoré epteurs (paradoxalementlaplusprofonde).Cesderniers
sont de deuxtypes:
Fig. 2.1 Anatomie dusystèmevisuel humain
Les nes (5%) permettent la vision des ouleurs. Il en existe trois types : S (short), M
(medium) etL (long), en fon tion des longueursd'ondes auxquelles ils sont sensibles. Ces
ellules sont essentiellement regroupées dans la zone entrale de la rétine appelée fovéa
orrespondant à un hamp de vision de deux degrés. Les nes sont seulement a tifs en
visiondiurne,dite visionphotopique.
Lesbâtonnets (95%), par leur sensibilitédix fois supérieureaux nes, interviennent
sur-tout en vision no turne, dite vision s otopique. Ils sont répartis sur une zone plus large
représentant vingtdegrés de hampde vision.
La gure 2.3 [Dow87℄donne les ourbes de sensibilité rapportéesà une même é helle entre
0 et1 pour les diérents types de photoré epteurs. Pour les nes ( ourbes blan hes), les pi s
se trouvent dans les tons bleu, vert et rouge. Nous trouvons i i la justi ation du ara tère
tri hromatique (RVB) d'un grand nombre de systèmes utilisant la ouleur. La ourbe noire
représente la sensibilité des bâtonnets. Elle atteint son maximum pour 498 nanomètres. Cela
expliquepourquoilavisionno turneestlégèrementbleutée.L'étendue delasensibilitéspe trale
desphotoré epteurs dénitle domaine visiblepour l'÷ilhumain.L'intervalle standardisé par la
Commission Internationale de l'É lairage (CIE)va de380 nanomètres à 780 nanomètres.
Fig. 2.2 L'÷il
Fig.2.3 Sensibilité spe traledesphotoré epteurs
d'analyseretd'interpréter lesimages.
L'ensemble de ette haîne anatomique produit un ertain nombre de phénomènes altérant ou
ompliquant laper eption. Nousallonsmaintenant en dé rirequelquesuns.
2.1.2 Per eption visuelle
2.1.2.1 Adaptation
Imaginonsun ondu teursuruneroutetrèsensoleillée.Lorsque elui- irentredansuntunnel,
peutêtreébloui. Illuifaut làen orequelquesse ondespour retrouverunevision orre te. Nous
venonsdedé rirelephénomèned'adaptation:lafa ultépourl'÷ildes'a ommoderàunnouveau
ontexte.Et edernierpeutêtreextrêmementvarié.Letableau 2.1énumère quelquessituations
endonnantlaluminan emoyenne( f.dénition2.4)etlemodedevision.Lavisionintermédiaire
entres otopiqueetphotopiques'appellelavisionmésopique.Les nesetlesbâtonnetssontalors
en a tion enmême temps.
Contexte Luminan e
[cd/m
−2
]
Mode devision
Nuit nuageuse etsanslune
∼ 3 × 10
−5
Nuit laireave lune
∼ 3 × 10
−3
s otopiqueCrépus ule
∼ 3
Joursombre
∼ 30
mésopique
Jour ave quelquesnuages
∼ 3 × 10
3
Solenneigé etjournéeensoleillée
∼ 16 × 10
3
photopiqueTab.2.1 Luminan e moyenne de diérents ontextes [Gla95℄
2.1.2.2 Sensibilité au ontraste
Le ontrasteest lavariationrelative de l'é lairement lorsque leregard sedépla e d'unpoint
àunautrede l'image.I i,nousparlons seulementde ontrastelumineux sansnotionde ouleur.
Il se ara térisepar une fréquen espatiale en y les par degré.
Selon lafréquen edu ontraste, l'÷ilhumain n'apaslamême sensation.Celle- iest deplus
diérentesilavariationesthorizontale,verti aleouoblique.Plusieurs her heursontproposé,en
sebasant surdesexpérimentations, desfon tionsdesensibilitéau ontraste(CSF,pourContrast
Sensitivity Fun tion). Les plus onnues sont la solution de Manos et Sakrison [MS74℄ en une
dimension :
CSF (ν) = 2.6 × (0.0192 + 0.114ν) × e
−(0.114ν)
1.1
(2.1)et sonextension en deux dimensions par Daly [Dal93℄ dont la représentation est donnée sur la
gure 2.4. On notera la moindre per eption des motifs orientés à 45 degrés. La sensibilité au
ontraste est très importante en rendu per eptuel. ( f. se tion 2.3.6.2). Ave ette te hnique,
on s'atta he à ne al uler que e qui est né essaire. Il est don utile de prévoir les zones où la
sensibilitésera faible et ainsisepermettre une qualité moindreet un renduplus rapide touten
restant indis ernable.
Il existe de nombreux autres phénomènes issus de la per eption visuelle. On peut iter les
Sensibilité normalisée
vertical cy/deg
horizontal cy/deg
Fig.2.4 Fon tion de sensibilitéau ontraste2D
2.2 Modélisation géométrique et représentation du monde
2.2.1 Modélisation
Pour réer uneimage desynthèse,ilfaut d'abordmodéliserl'ensembledesobjets omposant
le monde que nous souhaitons représenter. Plusieurs types de modélisation ont été développés
dans ette optique. Outre lareprésentation l de fer apparue dans les années 1970, les solides
sont souvent modélisés soit par leurfrontière, soit par leurvolume.
La représentation par frontière, diteaussiB-rep pour Boundary representation, peut êtretrès
variée. Celava de modèles très simples utilisant des olle tions de polygones ou de triangles, à
des objets mathématiques beau oup plus omplexes omme les surfa es paramétrées ( arreaux
de Bézier, NURBS).
Cette même variété se retrouve aussi ave la représentation volumique qui peut être un
ensembled'unités volumiques élémentaires (i.e.voxels),une stru ture hiérar hique des endante
(arbreo tal,o treeenanglais 2
)ouen oreunarbrede onstru tion.Cedernier,plus onnusousle
nomd'arbreCSGpourConstru tiveSolidGeometry,permetdereprésenterunobjetsouslaforme
de primitives géométriquesliéespar desopérationsbooléennes.Chaque primitive, ougroupe de
primitives, peutde plusêtre transforméepar lebiaisde translations,homothétiesou rotations.
Lagure2.5représentela onstru tionsommaired'uneampouleéle trique.Celle- iest
om-poséedeplusieursobjetsréunis(
U
).D'abord,leballonquiestunediéren e(D
)dedeuxsphères de tailles diérentes; nous ajoutons un ylindre ensé représenter le lament de tungstène. Leulot est aussiun ylindre auquel nousadjoignons une tran he ne de ouleur diérente. Pour
donnerun peu plusde réalisme, desbran hes verti ales relient le lament. A part es dernières
qui ont étérajoutéesi i, 'estpré isément lemodèle quenousutilisonsdansl'annexe A.1.
2
U
U
U
U
U
Culot
(cylindre)
D
Filament
(cylindre)
Tranche supérieure
Branche gauche
(cylindre)
Branche droite
(cylindre)
(cylindre)
Ballon, dioptre interne
Ballon, dioptre externe
(sphère)
(sphère)
Fig. 2.5 Constru tion d'uneampouleéle trique en CSG
La représentationdesobjets,qu'ellesoitsurfa ique ouvolumique,ne on ernequela
géomé-trie.Il onvient ensuited'asso ier à haqueobjetdespropriétésrégissant sonintera tion ave le
monde: ouleur,rée tivité,et .Trèssimplement,nouspouvonsdoternotreobjetd'une ouleur
parti ulière etd'un oe ient de rée tivité spé iant son ara tère plusou moinsdius. Nous
verrons en 2.3etplus parti ulièrement en 2.3.2 qu'ilexiste des modèles plus omplexes etaussi
plusréalistes.
La réation d'une image de synthèse ne peut se on evoir sans la présen e de sour es de
lumières. Le hapitre 3 yestex lusivement onsa ré.
2.2.2 Perspe tives
ou onique dérive de la amera obs ura (due au mathémati ien perse Kam al al-D n Al-F aris ,
∼
1260-∼
1320). Cette même te hnique est aussi utilisée par l'appareil photographique dont la simulationpeutêtre a rueen intégrant lanotion defo ale, equi,à lamanière d'unevéritablelentille,pro ure duou surles objetsqui nesont passitués àlabonne distan e.
D'autresperspe tivesmoinsa adémiquesontaussiétédéveloppées:hyperbolique,sphérique,
stéréographique, et .Plusieurs d'entre ellessont exposées dans[BB92℄et[Roe93℄.
2.2.3 Formats de des ription de s ènes
Iln'existemalheureusementpasdestandardpourlades riptiondes èneetquasiment haque
logi ielpossède sonpropreformat.Onpeut ependantnoterquelquessolutionsplusrépandues :
MGF,VRML,MDL,Renderman R
,DXF. Pour estravaux, nousutilisonslelangage CASTOR ( f.annexe A.1)déni aulaboratoireLISSE.
2.3 Rendu réaliste
La simulationde laréalité estune a tivitéparti ulièrement déli ate dufaitde la omplexité
de lanature. Et lanotion derendu réalistene possède pasde dénition ommunément admise.
Il y a d'abord les tenants d'une simulation physique omplète du trajet de la lumière. Dans e
aslà,les al uls doivent sefaireave desgrandeurs physiquesainsiqu'une nemodélisationde
toutes les ara téristiquesphysiques dela s ène.
Cependant,les images desynthèse ont souvent pour seul but d'êtreregardées. Et à la
ohé-ren e physique, ertaines personnes préfèrent don la ohéren e visuelle. Nous parlons alors de
photoréalisme. Dans sa thèse [Zan98℄, Zaninetti introduit aussi le terme de vidéoréalisme pour
diéren ierla omparaison entreimagedesynthèseetphotographiedanslepremier asetimage
de synthèse etimage provenant d'unesour e vidéo danslese ond.
Pournotrepart,nousnousplaçonsdansun ontextedesimulationphysiquetoutennégligeant
lesproblèmesd'optiqueondulatoire ommelapolarisation.Dans ettese tion,nousallonsdé rire
les on epts essentielsdu renduréaliste, àsavoir:lalumière etles loisauxquelles elle réagit, la
ouleur, lesmatériaux, lesalgorithmes de renduetleurs optimisations possibles.
2.3.1 La lumière, notions de radiométrie et de photométrie
Comme souvent en physique, la dénition de la lumière dépend du ontexte dans lequel
on se trouve. Elle a aussi beau oup varié au ours du temps. Pythagore (
∼
580-∼
500) pensait qu'elleétaitforméed'imagessedéplaçantdesobjetsversl'÷il.Audébutduse ondmillénaire,Alhazen(AbuAli HasanIbnAl-Haitham,ditAlhazen,
∼
965-1039)sera lepremieràdiéren ier lalumièresoussonaspe tphysiqueetlasensationperçueparl'÷il.Ilintroduiraaussilanotiondepropagationre tilignedelalumière jetantainsiles basesdel'optique géométrique.Unhistorique
plusdétaillé peutêtretrouvé dans[OW82℄.
2.3.1.1 Optique ondulatoire
Depuis les travaux de Young (1780), nous savons que la lumière est en fait une olle tion
d'ondesmono hromatiques.Celles- i, denatureéle tromagnétique 3
,sont omposéesd'un hamp
éle trique
E
et d'un hamp magnétiqueH
se propageant dans une dire tionk
. Ces quantités 3répondent aux équations de Maxwell quipermettent de onnaîtrela valeurde l'énergie
éle tro-magnétique en tout point de l'espa e. Cela n'est ependant pas envisageable pratiquement en
raison de la omplexité de es formules.
Chaque onde éle tromagnétique se dépla e à la même vitesse
c
4. Elle possède aussi une
fréquen e
ν
etune longueurd'ondeλ
reliées par larelation:c = λν
[m.s
−1
]
(2.2)Polarisation
Le phénomène de polarisation se produit lorsque
E
etH
onservent leur dire tion sur leur trajet. Le plan(E, k)
est alors appelé plan de polarisation. Il est ependant di ile d'obtenir pratiquementuneondepolariséesaufemploidelasersoudeltrespolarisants.C'estpourquoi,la plupart des travaux en synthèse d'images onsidèrent la lumière omme une somme innie
d'ondes polarisées. Dans e as,larésultanteestune lumière nonpolarisée.
Intera tions ave la matière
Sous ertaines onditions, les équations de Maxwell s'appliquent aussi à la propagation de
lalumière danslamatière. Nous ne donnonspas i i les détails,mais lele teur intéressé pourra
onsulter [BW99℄.
La propagationdans unmilieu donné estdénie par lesgrandeurs suivantes:
ε
,sa onstante diéle trique(sans unité);µ
,saperméabilité magnétique(sans unité);γ
,sa ondu tivité (S.m
−1
).L'indi e de réfra tion
n
dumilieu estalors :n =
r
εµ + i
γµ
ε
0
ω
[
sansunité]
(2.3)ave
ε0
la permittivité du vide 5et
ω = 2πN
, l'os illation de l'onde plane de fréquen eN
. Lorsque le milieu est ondu teur (γ > 0
), etindi e est un nombre omplexe. Avenr
= ℜ(n)
etn
i
= ℑ(n)
,nous pouvons aussidénir le oe ient d'extin tion (ou indi e d'atténuation) du milieu par lequotient :n
i
nr
Les matériaux présentent aussi une apa ité d'absorption. Ce phénomène est
exponentiel-lement dé roissant. La longueur d'absorption
δ =
c
n
i
ω
est la distan e au ours de laquelle le
hampéle tromagnétique est divisé d'unfa teur
e
.Nousreviendrons surlanotion d'absorption au paragraphe 2.3.2.7,page 41.2.3.1.2 Dénition orpus ulaire de la lumière
Nousvenonsde voirsu in tement quelalumièreétait une olle tiond'ondes
éle tromagné-tiquesmono hromatiques,elles-mêmes omposéesdediérentesondespolarisées.Enintroduisant
laphysiquequantique,Plan ken1900,puisEinsteinen1905proposèrentunenouvelle on eption
4
c
= 3 × 10
8
m.s
−1
danslevide. 5ε
0
= 8.854 × 10
−12
C
2
N m
2
selon laquellelalumièrene seraitpasseulement de natureondulatoire maisaurait aussile
om-portement d'un ux de parti ules indivisibles et sans masse, appelées photons,et transportant
ha uneune inmequantité d'énergie en joules(
J
) donnéepar larelation :Q = hν
[J]
(2.4)où
h
est la onstante de Plan k égale à6.63 × 10
−34
J.s
et
ν
la fréquen e de l'onde éle tro-magnétique étudiée. Cette fréquen e peut aussiêtre exprimée en fon tion deλ
ave l'équation 2.2.Cette approximation, àla basede l'optiquegéométrique,autorise des al uls beau oupplus
simples et rapidesque la simulation physique mais elle impose ependant quelques restri tions
dansle hampd'appli ation. Touslesphénomènes reposant surl'éle tromagnétisme nepeuvent
évidemment plus être étudiés. C'est le as de la dira tion, des interféren es ou en ore de la
polarisationévoquée plushaut.
2.3.1.3 Optique géométrique
La lédevoûtedel'optiquegéométrique estlanotionde rayonlumineux.C'estun ensemble
de photonssepropageant de manièrere tiligne dansles milieuxhomogènes. Le rayon lumineux
est don souvent assimilé à une demi-droite de l'espa e. Les phénomènes d'intera tion ave la
matière ( f.2.3.2) sont aussigrandement simpliés.
2.3.1.4 Transport d'énergie : la radiométrie
La radiométrie onsiste à étudierles transports d'énergie issusd'un rayonnement. Nous
de-vonsi i dénir les prin ipalesgrandeurs utilisées,à ommen er par l'angle solide qui deviendra
maintenant omniprésent.
Telquedé ritsurlagure2.6 6
,l'anglesolide
Γ
estlavaleurdu nedesommetS
s'appuyant surlasurfa eA
.Son unitéest lestéradian (sr
).On a:
Γ =
A
r
2
[sr]
(2.5)où
r
estladistan e deS
àA
.Γ
orrespond à lasurfa e de l'interse tion du neave une sphère unitaireΩ
entrée enS
. L'aired'une sphèreétant égale à4πr
2
,sonanglesolideest don de
4π sr
.Enn,notons
D
ladroitereliantS
etle entredeA
;étantdonné etanglesolide,saproje tion surleplantangent au sommetS
etorthogonalàN
estdénomméeangle solide projeté etvaut :Γ
N
=
A
r
2
cos θ
[sr]
(2.6)où
θ
est l'angleentrelanormale auplanetladroiteD
.Enradiométrie,unedire tion
ω
estsouvent ara tériséeparunanglesolideélémentaire,notédω
,ayant ommedire tionl'axedu neet ommenormelavaleurdel'angle solidesous-tendu. Dénition 2.1 Le uxénergétique(ux)Φλ
quantie l'énergiearrivant ouquittant une surfa e par unité detemps et pour une longueur d'onde donnée. Il s'exprime en watts (W
).Ona :Φ
λ
=
dQ
λ
dt
[W = J.s
−1
]
(2.7) 600000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
00000000000000000000
11111111111111111111
11111111111111111111
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11111111111111111111
11111111111111111111
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11111111111111111111
11111111111111111111
11111111111111111111
11111111111111111111
11111111111111111111
11111111111111111111
11111111111111111111
11111111111111111111
0000000000000000
0000000000000000
0000000000000000
0000000000000000
1111111111111111
1111111111111111
1111111111111111
1111111111111111
000
000
111
111
S
r
D
θ
Ω
Γ
Γ ∩ Ω
Γ cos θ
A
~
N
Fig. 2.6 Anglesolide
Cette étude n'étant pas axée surle domaine spe tral, nous omettrons dorénavant le paramètre
λ
etleferons gureruniquement lorsqu'ilseraindispensable.Dénition 2.2 L'é lairement (irradian e) est le ux énergétique reçu par une surfa e rapporté
à la dimension de elle- i. Il vaut :
E =
dΦ
dA
[W.m
−2
]
(2.8)
Lorsque leux quitte la surfa e nous parlons alors d'exitan e (notée
M
)ou de radiosité (notéeB
, radiosity).Il peutêtreutile dedénir lestransfertsd'énergienon plusenfon tion delasurfa emaisen
fon tion d'unedire tion (un anglesolide),l'émetteur ou leré epteurdevenant alors un point.
Dénition 2.3 L'intensité(intensity)est leuxénergétique par unitéd'anglesolide.Ellevaut:
I =
dΦ
dω
[W.sr
−1
]
(2.9)En intégrant àlafois surladire tionetlasurfa e,onobtient lagrandeurlaplusimportante
de lasynthèse d'images réalistes :laluminan e.
Dénition 2.4 La luminan e (radian e) est le ux énergétique par unité d'angle solide projeté
et par unité desurfa e. Elle vaut :
L =
d
2
Φ
dAp
dω
=
d
2
Φ
dA dωp
[W.m
−2
.sr
−1
]
(2.10)~
ω
d~
ω
~
N
θ
dA
x
Fig. 2.7 Luminan een
x
vers~
ω
Notons la présen e de l'angle solide projeté ou de l'élément de surfa e projeté qui introduisent
un osinus. L'énergie reçueou émisepar une surfa e
dA
au pointx
dansladire tionω
formant un angleθ
avedA
est don :L(x, ω) =
d
2
Φ(x, ω)
dω dA cos θ
(2.11)La notion de luminan e est fondamentale. L'÷il humain et lamajorité des apteurs
photo-métriques ysont sensibles. C'est don enétudiant sarépartition quenouspouvonsre onstituer
une image.
Conservation de l'énergie
Une despropriétés importantesdelaluminan eestqu'ennégligeant lephénomène
d'absorp-tion, elle reste onstante sur le trajet lumineux. Soient deux éléments de surfa e
dA
1
etdA
2
, distants der
et s'appuyant ha un sur les angles solidesdω
1
etdω
2
. La loi de onservation de l'énergieimposequele uxquittantdA1
soit égalau uxarrivant surdA2
.Onadon :L
1
dω
1
dA
1
=
L
2
dω
2
dA
2
⇐⇒ L1
dA
2
r
2
dA
1
=
L
2
dA
1
r
2
dA
2
⇐⇒
L
1
=
L
2
Dans la formule de la luminan e, on peut de plus éliminer l'angle solide en introduisant le
deuxième élément de surfa eprojeté(gure 2.8) :
L(x, ω) =
d
2
Φ(x, ω) r
2
dA
1p
dA
2p
(2.12)
2.3.1.5 Voir la lumière : la photométrie
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
0000000
1111111
1111111
1111111
1111111
1111111
1111111
1111111
1111111
1111111
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1111111
00000
00000
00000
00000
00000
00000
00000
00000
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11111
11111
11111
11111
11111
11111
000
000
000
111
111
111
Aires projetées
d~ω
1
d~ω
2
dA
1
dA
2
dA
2
p
dA
1
p
r
Fig.2.8 É hange énergétiqueentre deuxsurfa es
sur l'ensemble du spe tre. Cependant, omme nous l'avons vu en 2.1, l'÷il humain n'est pas
sensible uniformément à toutes les longueurs d'onde. C'est pourquoi, de nouvelles grandeurs
ont été introduites pour en tenir ompte lorsque les valeurs doivent représenter la vision d'un
observateur.L'étudedelasensationvisuelleproduiteparunspe treéle tromagnétiques'appelle
laphotométrie.
E a ité lumineuse
La gure2.9donne lasensibilitédel'÷il humain 7
envisionsphotopique ets otopique.
Cou-ramment notées
V
etV
′
, elles sont i i données en valeur absolue mais on les trouve la plupart
du temps dans leurs versions normalisées entre 0 et1. Il faut alors multiplier par le oe ient
d'e a ité lumineuse
Km
ouK
′
m
. Nous pouvons observer que les ourbes sont respe tivement à leur maximum pour 507 et555 nanomètres. L'é art entre es valeurs s'appelle le dé alage dePurkinje.
Grandeurs photométriques
Lesgrandeursphotométriquesdépendentdu ontexte:photopique,mésopiqueous otopique.
Il est ependant ourant que la fon tion dénie pour la vision photopique soit appliquée pour
tousles as.Deplus, lemode mésopiqueapourl'instant ététrès peu étudiéetil n'existepas,à
notre onnaissan e, de fon tion d'e a itélumineuse pour elui- i.
Dénition 2.5 Considérons un spe tre
S
, la quantité perçue par l'÷il pour haque ondeS(λ)
est :S(λ)V (λ)
. L'énergielumineuse pour lespe tre est alors :Ql
= Km
Z
V (λ)Qλ
dλ
[talbot = T ]
(2.13) 70
250
500
750
1000
1250
1500
1750
2000
400
500
600
700
Efficacité [lm/W]
Longueur d’onde [nm]
photopique
scotopique
K
′
m
= 1700
lm/W
K
m
= 683
lm/W
λ
′
m
= 507
nm
λ
m
= 555
nm
Fig.2.9 E a ité lumineuse
Dénition 2.6 Le ux lumineux (luminous ux) est la quantité d'énergie émise ou reçue par
une surfa e par unitéde temps et pondérée par la fon tiond'e a ité lumineuse. Son unité est
le lumen (lm).Il vaut:
Φl
=
dQl
dt
= Km
Z
V (λ)Φλ
dλ
[lm = T.s
−1
]
(2.14) Dénition 2.7 L'é lairement lumineux (illuminan e) est le ux lumineux par unité de surfa e.Sonunité est le lux (lx).Il vaut:
E
l
=
dΦ
l
dA
= Km
Z
V (λ)E
λ
dλ
[lx = lm.m
−2
]
(2.15) Pour faire la diéren e ave l'é lairement énergétique, on le trouve quelques fois sous le nomd'é lairage.
Dénition 2.8 L'intensitélumineuse (luminousintensity)est le uxlumineux par unité d'angle
solide. Sonunité est le andela ( d). Ellevaut :
I
l
=
dΦ
l
dω
= Km
Z
Dénition 2.9 Laluminan elumineuse(luminan e)estleuxlumineuxparunitéd'anglesolide
projeté etpar unitéde surfa e. Elle vaut:
L
l
=
dΦ
l
dA dωp
= K
m
Z
V (λ)L
λ
dλ
[lm.m
−2
.sr
−1
]
(2.17)Dans la littérature, la luminan e lumineuse est souvent exprimée en andela par mètre arré
(
cd.m
−2
).
Le domained'intégrationestbiensûrledomainevisiblequi, ommenousl'avonsvuen2.1.1,
vagénéralement de
380nm
à780nm
.D'unpointdevuehistorique,laphotométrieaétéétudiéeavantlaradiométrieetlesgrandeurs
ont été étalonnées pour être fa ilement omprises. Par exemple, andela signie handelle en
latin. Cette unité dénit en fait l'intensité émise par une bougie. Et la fon tion de sensibilité
V
n'est alors qu'un moyen de passerde l'un à l'autre. Au ours des siè les, beau oup d'unités photométriques ont été introduites telles que le ar el, le nit, le lambert ou le skot. Nous ne lesdétaillerons pasi i maislele teurintéressé pourra trouverunré apitulatif dans[Gla95℄.
2.3.2 Modèles de matériaux
La synthèse d'images reposesur l'étude de l'a tion de la lumière surdes objets.La
modéli-sation desmatériauxles omposant est don une phase apitale.
2.3.2.1 Retour sur l'optique géométrique
Les aspérités au niveau mi ro-géométrique de la surfa e d'un objet induisent une ertaine
rugosité permettant de re onnaître fa ilement son aspe t. Maisdans lapratique, ette rugosité
n'est biensûr pasmodélisée.Elle estsimplement simuléepar laBSDF ( f.se tion 2.3.2.4) etla
surfa e estapproximée au plantangent au point de onta t du rayon.
Réexion
La réexionestlafa ultépourun rayon lumineux mono hromatique d'atteindreune surfa e
etd'enrepartirdansune ouplusieurs dire tionssans hangement delongueur d'onde. Plusieurs
typesde réexionsont dénis :
dius spé ulaire mixte glossy rétro-réexion
Fig. 2.10Diérentstypesde réexion
dius:lerayonlumineux est uniformément réé hidanstoutes les dire tions.
spé ulaire : un seul rayon réé hi à la manière d'un miroir parfaitement poli. L'angle
d'in iden e entre le rayon in ident et la normale à la surfa e est égal à l'angle réé hi.
Notons
ω
n
,ω
i
etω
r
lesdire tions delanormale etdesrayonsin ident etréé hi. Ona :mixte:laluminan eestréé hieuniformémentsaufdansladire tionspé ulaireoùelleest
plusimportante.
glossy:lerayon est réé hisuivant une zoneprivilégiéeplus oumoinslarge.
rétro-réexion : le rayon réé hi revient dans la dire tion in idente. L'angle réé hi est
don négatif.
Transmission
Latransmission(ouréfra tion)est,àl'inverse,lepro essusparlequeluneonde
mono hroma-tiquetraverse uneinterfa e entredeux milieuxhomogènes.Il estimportant de noterque elane
on ernequele hangement de milieuetpaslapropagationdurayondanslenouveau matériau.
Dans le as d'une transmission spé ulaire, l'angle du rayon transmis ave la normale à la
surfa e est al ulé par laloide Snell-Des artes :
ni
sin θi
= nt
sin θt
(2.19) oùni
etnt
sont lesindi esde réfra tiondesmilieuxpour lesrayonsin ident etréfra téd'anglesθi
etθt
.θ
r
θ
i
θ
t
n
t
n
i
Fig. 2.11 Réexionetréfra tion spé ulaire
Le ve teur
ωt
supportant ladire tion réfra téese al ule ainsi:ω
t
= −
n
i
nt
ω
i
+
n
i
nt
cos θ
i
−
s
1 −
ni
nt
2
sin
2
θ
i
ω
n
(2.20)Lorsque le rayon in ident est susamment rasant, il n'y a plus de transmission. On parle
alors de réexion totale. L'angle ritique
θc
esttel que:sin θc
=
nt
n
i
(2.21)
Les quantités énergétiques réé hie
Fr
et réfra téeFt
sont al ulées ave les oe ients de Fresnel . Dans le as général, eux- i sont assez omplexes. Ils sont ependant grandementsimpliés dansle asd'uneonde non polariséeetd'unmatériau non ondu teur :
Fr
=
1
2
sin(θi
− θ
t)
sin(θ
i
+ θ
t
)
2
"
1 +
cos(θi
+ θt)
cos(θ
i
− θt
)
2
#
(2.22)F
t
= 1 − Fr
(2.23) Ces valeursdépendent de lalongueur d'ondepar laprésen e deθ
t
.2.3.2.2 Quelstypes de matériaux?
Il existe une grande variété de matériaux. Voi i quelques-uns des plus utilisés en synthèse
d'images :
les ondu teurs : Ce sont prin ipalement des métaux. La longueur d'absorption est très
faible.L'énergieestdon presquetotalementréé hieetla ouleurdufais eauestmodiée.
Notonsaussidans ette atégorielaprésen edesalliagesmaisdontlespropriétésrée tives
ont étépeu étudiées.
les diéle triques homogènes isotropes : Un diéle trique est un milieu isolant. Lorsque sa
stru tureesthomogène,unrayonin ident génèredeuxrayonsréé hietréfra téobéissant
àlaloideSnell-Des artes.Unbonexemple dediéle triquehomogèneisotrope estleverre.
les diéle triques hétérogènes : Ces matériaux se ara térisent par deux phénomènes de
réexion.Lapremièreestspé ulaireetnon olorée.Lase ondeestdiuseet oloréesuivant
lematériau.Ontrouve dans ette atégorieles matériauxplastiques.
2.3.2.3 Rée tan e et transmittan e
Dans [NRH77℄, Ni odemus et al. dénissent la rée tan e
ρ
omme le ratio entre le ux réé hi etleuxin ident en unpointdonné et e, sansdistin tion de dire tion.ρ =
Φ
r
Φi
[
sansunité]
(2.24)Par analogie, on dénira la transmittan e
τ
omme le ratio entre le ux transmiset le ux in ident.τ =
Φ
t
Φi
[
sans unité]
(2.25)Deplus, lasomme desuxémisne peutex éder leuxreçu:
Φr
+ Φt
≤ Φ
i
⇐⇒
ρ + τ ≤ 1
(2.26)2.3.2.4 Fon tion de distribution de la dispersionbidire tionnelle
Il est ependant plus utile de onnaître les ara téristiques de réa tion à la lumière d'un
matériau en fon tion des dire tions in idente, réé hie et réfra tée pour une position donnée.
C'estpourquoiaétéintroduitelafon tiondedistributiondeladispersionbidire tionnelle onnue
sous l'a ronyme de BSDF pour Bidire tionnal S attering Distribution Fun tion. Cettefon tion se
ompose en fait dedeux parties :laBRDF pour Bidire tionnal Ree tan e DistributionFun tion
etlaBTDFpour Bidire tionnalTransmittan eDistribution Fun tion.
Les utilisateurs veulent souvent utiliser une BTDF pour modéliser des matériaux non
par-faitement transparents. Il estimportant de noterqu'une BTDFne permetde représenterque le
passage d'un rayon d'un milieu à un autre et absolument pas le trajet futur de e rayon dans
le milieu translu ide. Ce type de matériau doit être simulé omme un milieu parti ipant, f.
paragraphe 2.3.2.8.
f
r
(x, ω
i
→ ωr
) =
dL
r
(x, ω
i
→ ωr
)
Li(x, ωi) dωi,p
[sr
−1
]
(2.28)
où
dLr(x, ωi
→ ω
r)
est la fra tion de luminan e réé hie dans la dire tionωr
et provenant uniquement deωi
. On rappelle quedωi,p
est l'angle solide projeté de la dire tion in idente et vaut :cos θi
dωi
.f
t
(x, ω
i
→ ωt
) =
dLt(x, ωi
→ ω
t)
Li(x, ωi) dωi,p
[sr
−1
]
(2.29)
La grandemajorité desobjets ren ontrés étant opaques,il estfréquent de ne onsidérerque
la partie réé hie de la BSDF. Ainsi, par la suite, nous évoquerons prin ipalement la BRDF.
Maisles mêmesnotions peuvent ependant êtrereprises pour laBSDF etlaBTDF.
Une dire tionétant déniepar un oupled'angles
(θ, ϕ)
,laBRDF estsouvent é rite omme une fon tion à septdimensions voire huit enprenant en ompte lalongueur d'onde. Engénéra-lisant l'équation 2.28,on voit rapidement que laluminan e totaleréé hie dansla dire tion
ωr
par une surfa e se al uleen intégrant l'ensemble des dire tionsin identes. Elle estdonnée parl'équationsuivante nomméeéquation derée tan e :
Lr(x, ωr) =
Z
Ω
i
fr(x, ωi
→ ω
r) Li(x, ωi
) cos θi
dωi
(2.30)BRDF physiquement plausible
Une BRDF dé rivant un matériau est dite physiquement plausible lorsqu'elle respe te les
deuxprin ipes suivant :
prin ipe de ré ipro ité deHelmholtz:
f
r
(x, ω
i
→ ωr
) = f
r
(x, ω
r
→ ωi
)
(2.31)prin ipede onservationdel'énergie:Soitunélémentdesurfa e
dA
,l'exitan eM
quittantdA
doitêtre inférieure ouégale à l'é lairementE
arrivant surdA
.R
Ω
r
R
Ω
i
fr(x, ωi
→ ω
r)Li(x, ωi) cos θi
cos θr
dωi
dωr
R
Ω
i
Li(x, ωi) cos θi
dωi
≤ 1
(2.32)Lesmatériauxse omportent,danslaplupartdes as, ommedesmiroirslorsquel'in iden e
de-vientrasante.Cettetroisième ara téristiqueestaussisouhaitablepourdired'uneBRDF qu'elle
estphysiquement plausible.
Isotropie
Une BRDF est dénie quelle que soit la dire tion in idente
(θ, ϕ)
. On dit alors qu'elle est anisotrope. Il est ependant fréquent de onsidérer que la fon tion ne dépend pas de l'angleBRDF parfaitement diuse
Un matériau parfaitement dius réé hit la lumière dans toutes les dire tions de manière
uniforme. LaBRDF d'untel matériau est:
f
dir
(x) =
ρ
π
(2.33)Onnotequelafon tionestune onstanteetnedépenddon nideladire tionin idente,nidela
dire tion réé hie. Cemodèleest aussi onnu sous lenomde modèle deLambertet lematériau
estdit lambertien.
2.3.2.5 Modèles analytiques de BRDF
Denombreux modèles de BRDF ont étéproposés depuis une vingtained'années. Ontrouve
deux grandes familles. Certains sont des modèles omplètement empiriques alors que d'autres
sont basés surune des riptionplusou moinsréalistedumatériau 8 .
~
ω
s
~
ω
i
~
ω
b
θ
θ
γ
β
β
δ
α
~
ω
r
~
ω
n
Fig. 2.12 Géométriepour le al uldesBRDF
La gure2.12 9
dénitles notations utiliséespour esmodèles :
ωi
estla dire tionin idente;
ωn
est ladire tion delanormale àlasurfa e;ω
s
estladire tion spé ulaire( f. 2.3.2.1);
ωr
estladire tion réé hie (qui peutdon être diérentede ladire tion spé ulaire);ωb
estla dire tionde labisse tri e entreωi
etωr
;
θ
est l'angled'in iden e (0 ≤ θ < 90
);
α
estl'angle entre lesdire tions spé ulaireetréé hie (0 ≤ α < 180
);δ
estl'angle entrelanormale etladire tionréé hie(−180 < δ < 90
); 8Certainsmodèlessontan iens,jusqu'à1975.Dansleurversionoriginale,ilsnesont pasexpriméssousforme
deBRDF,notionnonen oreintroduite.Maispourdesraisonsd'homogénéité,nouslesavonspourtanté ritsainsi.
γ
estl'angleentre lanormaleetlabisse tri e (0 ≤ γ < 90
).Deplus, nous dénissons l'angle
ϕ
ommel'angle azimutal entreωr
etun ve teur tangent dé-nissant labasepour l'anisotropie.Une BRDF est bien évidemment positive. Les modèles présentés i-après peuvent prendre
des valeurs négatives selon les valeurs des angles. Il faudrait don en toute rigueur prendre la
valeur0 dans e aslàet
fr
devient :˜
fr
= max(fr, 0)
(2.34)Pour nepassur hargerles é ritures, nous onsidérons ela ommea quis.
Modèles empiriques
Les modèles empiriques ne reposent sur au une base physique. Ils ont juste pour but de
donnerun aspe tagréableà unobjeten limitant aumaximumle nombrede paramètres.
ModèledePhong[Pho75℄ LemodèledePhong onsisteàpla erunlobede osinusdans
ladire tion spé ulaire
ωr
:fr(x, ωi
→ ω
r) = kd
+ ks
cos
n
α
(2.35)n
permet d'aner la largeur du lobe de osinus. Pourn = 0
, le matériau est purement dius. Plusn
grandit, plusl'aspe t devient spé ulaire.kd
etks
sont les oe ients diusetspé ulaire de laBRDF. Celle- i ne respe te ependant pasla onditionde onservation de l'énergie. Dans[Lew94℄,Lewis adonné une versionmodiéelavériant :
fr(x, ωi
→ ω
r) =
kd
π
+ ks
n + 2
2π
cos
n
α
(2.36)Le prin ipal défautde emodèle estde ne pasdevenir spé ulaireauxin iden es rasantes.
ModèledeBlinn[Bli77℄ LemodèledeBlinnestsimilaireà eluidePhongàladiéren e
prèsque l'angleutilisé est
γ
:fr(x, ωi
→ ω
r) = kd
+ ks
cos
n
γ
(2.37) La fon tion peutaussiêtre modiéeà lamanièrede l'équation2.36.Modèle de Lafortune [LFTG97℄ Lafortune etal. ont proposéune extension dumodèle
de Phong enpermettant laprésen e deplusieurs lobesde osinus. Chaquelobe ayant sapropre
taille, il est ainsi possible d'approximer n'importe quelle BRDF. En plaçant un lobe dans la
dire tion in idente,on peutalorssimuler lephénomène de rétro-réexion.
fr(x, ωi
→ ω
r) = kd
+
l
X
m=1
(Cx
m
xixr
+ Cy
m
yiyr
+ Cz
m
zizr)
n
m
(2.38)
kd
est la omposante diuse;l
est le nombre de lobes de oordonnéesC
{x,y,z}
; et{x, y, z}
{i,r}
sontles oordonnées desve teursdire tions
ω
i
etω
r
.Leslobesétant dénisentroisdimensions, e modèleest anisotrope.Modèle de Ward [War92℄ Ce modèle n'a pas de fondements physiques. Il respe te
e-pendant les loisde onservationde l'énergieetde ré ipro ité.
f
r
(x, ω
i
→ ωr
) =
k
d
π
+ k
s
1
√
cos θ cos δ
1
2πσxσy
e
− tan
2
γ(
cos2 ϕ
σ2
x
+
sin2 ψ
σ2
y
)
(2.39)kd
etks
sontles partiesdiuseetspé ulaire (kd
+ ks
≤ 1
).σx
etσy
sont les oe ients d'aniso-tropie.Lorsqu'ils sont égaux,laBRDF est isotrope.Modèlede Poulin-Fournier[PF90℄ Lesauteurs proposent i idemodéliser dessurfa es
fortement anisotropes au moyen de petits ylindres. Leur orientation, leur espa ement et leur
enfouissement parrapportà lasurfa e planederéféren edénissentles propriétésrée tivesdu
matériau.
Modèles physiques
ModèledeS hli k[S h94a℄ L'idéeesti idesebasersurunmodèlephysique(trèspro he
de elui deCook-Torran e) maisd'ensimplier lesformulesen les appro hant par desfra tions
rationnelles dont l'évaluation est plus rapide. S hli k propose don de modéliser un matériau
souslaforme suivante :
Soit
r ∈]0; 1]
,le oe ientderugosité(r → 0
+
:parfaitementspé ulaire,
r = 1
:parfaitement dius); soitp ∈]0; 1]
, le oe ient d'isotropie (p → 0
+
: parfaitement anisotrope,
p = 1
: parfaitement isotrope).La formulede laBRDF est :
fr(x, ωi
→ ω
r, λ) = S(x, ωi
→ ω
r, λ) D(x, ωi
→ ω
r)
(2.40) oùS
estletermespe tral,dépendantdon dela ouleurdumatériau,etD
letermedire tionnel.D(x, ω
i
→ ωr
) =
G(cos θ) G(cos δ)
4π cos θ cos δ
Z(cos γ) A(cos w) +
1 − G(cos θ) G(cos δ)
4π cos θ cos δ
(2.41) avew
l'angleentreωb
etunve teur tangentdénissantlabasepour l'anisotropie,etlestermes géométrique (G
),zénithal (Z
) etazimutal (A
) valant :G(x) =
x
r − rx + x
(2.42)Z(x) =
r
(1 + rx
2
− x
2
)
2
(2.43)A(x) =
r
p
p
2
− p
2
x
2
+ x
2
(2.44) On prendralaplupart du tempsp = 1
, e quiimpliqueA(x) = 1
.Ave ettedénition,