2.3 Rendu réaliste
2.3.5 Les prin ipales méthodes de rendu réaliste
Le rendu est l'a tion de produire une image étant donnés un ensembled'objets,dessour es
lumineuses et un point de vue. Un tel algorithme met don en relation l'ensemble des notions
quenousvenonsd'aborderdansles se tions pré édentes.
Parmilesnombreusesméthodesexistantes, deuxgrandesfamillessedistinguent.Lapremière
regroupesousle nomdeméthodes de Monte-Carlol'ensemble desalgorithmesd'é hantillonnage
pon tueldont leplus onnu estletra é de rayons.La deuxièmefamille reposesurdesméthodes
de al ulpar élémentsnis : 'estlaradiosité.
Avant de dé rire es diérentes solutions, nous allons évoquer le problème de l'illumination
globale.
2.3.5.1 Qu'est- e que l'illumination globale?
Depuis le milieu des années 90, un des sujets majeurs de re her he en synthèse d'images
se nomme illumination globale. Par ette appellation sont dénies toutes les intera tions entre
lumièreetmatièredansunes ènedonnée.Supposonsunesour elumineusedansunepiè e lose.
L'é lairement résultant en un point
x
de la s ène ne provient pas seulement du trajet dire t depuislasour e.Ilfaut aussiprendreen omptelesrayonsquirebondissent surlesobjetsoulestraversent pour nalement arriverau même point
x
.Parmi et ensemble de hemins possibles, deux sont souvent mis en s ène pour tester les
algorithmes. Il s'agit de l'é lairement indire t provenant de surfa es diuses, et des austiques,
Mêmesilepro essusgénérals'avèreparti ulièrement simple,nousnousrendonsvite ompte
quesimulertouslestrajetslumineux émanantdessour esseraitune tâ hebientroplourde.Des
te hniques desimpli ation doivent être misesen ÷uvre.
2.3.5.2 L'équation de rendu
Kajiyaaproposédans[Kaj86℄uneformulation delaluminan e émiseparune surfa e.C'est
une extension de l'équation 2.30 où a été rajouté le terme
Le
dé rivant l'émission propre de la surfa e.L'équation derendu s'é rit :Lr(x, ωr) = Le(x, ωr) +
Z
Ωi
fr(x, ωi→ ωr) Li(x, ωi) cos θidωi
(2.63)Elle suppose que la lumière soit réé hie pon tuellement et sans délai et fait don abstra tion
des asoù lalumière subirait unpar ours interne à lamatièrepour ressortiren unautre point.
Zaninetti a proposé dans [Zan98℄ une autre é riture séparant les luminan es suivant leur
origine:
Lr(x, ωr) = Le(x, ωr) + Lspec(x, ωr) + Ldir(x, ωr) + Lcaust(x, ωr) + Lind(x, ωr)
(2.64) où :
Le
estlaluminan e propre émise;
Lspec
estlaluminan e réé hie provenant deladire tion spé ulaire uniquement;Ldir
estla luminan eréé hieprovenant dire tement de lasour e lumineuse;
Lcaust
est laluminan e réé hie issuede la sour e aprèsdesintera tions uniquement spé- ulaires ( austiques);
Lind
orrespond à laluminan e réé hie indire te et regroupe les as non pris en ompte par lesautres types.La luminan e totale réé hieest don lasommede toutes esquantités.
Résolution de l'équation de rendu
Cetteéquationestau ÷urdesalgorithmesdesynthèsed'imagesa tuels.Ilestraisonnablede
her herà larésoudrepuisqu'en onnaissant lesvaleursde luminan eémises par tousles points
visibles delas ène en dire tion del'÷il, noussommes apablesde re onstituernotre image.
L'équation 2.63estré ursiveparlaprésen eduterme
Li
quenousdevonsaussi al ulerave ette formule. Sa résolution estdon impossibleanalytiquement.2.3.5.3 Formalisation des hemins lumineux
Dans [He 90℄, He kberta proposéune formalisationdestrajetslumineux. Il nomme:
L
,lasour e lumineuse;
D
,unrebond surune surfa e diuse;
S
,uneintera tion spé ulaire (réexion outransmission);E
,l'÷il.Untrajetlumineuxsedé ritalorstrès simplement aumoyend'unegrammairesur etalpha-
bet.Soit:
D|S
,une intera tion diuseouspé ulaire;
D
+
(resp.
S
+
),une suite d'aumoinsune intera tiondiuse (resp.spé ulaire).
Le trajet général de la lumière s'é rit :
L(D|S)
∗E
. Dans la suite de ette se tion, les as
résoluspar les diérentes méthodesseront dé rits selon etteformalisation.
2.3.5.4 Méthodes basées sur Monte-Carlo
Cetteméthodepermetd'estimerl'intégrale d'unefon tion dansnotre asl'é lairement en
un point de façon statistique. L'idée générale est très simple.Supposons une surfa e
S
dont noussouhaitons al uler l'aire.Connaissant undomaine englobantD
,ilsut detireraléatoire- ment desé hantillons dansD
etdetester leurappartenan e àS
.Le pour entage d'é hantillons vériant la ondition etrapporté àla taille deD
nousdonne une approximation de l'aire deS
. Bien évidemment, pluslenombred'é hantillons est onséquent, pluslerésultat estpré is. Pourn
tirages, on montreque l'erreur potentielle dé roît en√
n
.Nous dé rironsplus pré isément e pro essusau paragraphe 6.2.1.
Tra é de rayons
La prin ipale appli ation del'é hantillonnage pon tuel est letra é derayons.Lespremières
tentatives remontent à 1968 ave les travaux d'Appel [App68℄mais il a fallu attendre Whitted
ave [Whi80℄pour que ette méthode soitvéritablement utiliséepour produireune image.
Letra éderayonsreposesurl'appli ationstri tedesloisdel'optiquegéométrique.Leprin ipe
de ré ipro ité du par ours de la lumière autorise à al uler son heminement à partir de l'÷il
etnon des sour es. L'intérêt de suivre le trajet inverse de la lumière est de selimiter aux seuls
rayons vus depuis l'÷il. L'é onomie est grande ar ela ne représente qu'une inme partie des
rayons émis par la sour e. La ré ipro ité de la loi de Snell-Des artes et des BRDF permet de
garantir le même résultat. La gure 2.19 illustre en deux dimensions le pro essus général. Les
rayonslan ésdepuisl'÷il,notésP,sontappelésrayonsprimaires.A haqueinterse tionave des
objetstransparents ouspé ulaires, esrayonssont prolongéspar desrayonsditse ondaires(S).
Lorsque les rayons P ou S interse tent un objet dius, des rayons d'ombre (P) sont lan és en
dire tiondessour eslumineuses.Siàl'origine,ilsservaientàrenseignerlavisibilitédel'émetteur,
ils sont maintenant onsidérés ommede véritables olle teurs d'énergie.
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1111111111111
1111111111111
1111111111111
O
O
P
S
S
P
Extension du tra é de rayons
L'algorithme basiqueproposéparWhittedpermetdeprendreen ompteles hemins
LDS
∗E
et
LS∗E
. L'utilisation d'un pro essus de Monte-Carlo permet de prendre en ompte l'é laire- ment indire t ( heminsLD(D|S)
∗E
). Il sut de générer susamment de rayons réé his sur
l'hémisphère.Cependant, ettete hnique étantexponentielle,elle devient inutilisableaudelàde
deuxréexions. Nousverrons en 2.3.6 quedeste hniques permettent d'a élérer e traitement.
Les hemins austiques (
LS
+DS∗E
) ne peuvent être pris en ompte par le tra é de rayons
lassique.Eneet, omment savoir dansquelle dire tion lan erlerayon réé hi
D
de manièreà e qu'aprèsune sériede rebondsspé ulaires,lerayon atteignebienlasour e?La probabilité deréussite estpro he dezéro.
Unesolutionsimpleestletra éderayonsinverse (ba kwardraytra ing),appeléaussiquelques
fois lan er de rayons, présenté par Arvo [Arv86℄. I i,le trajetlumineux peutsediviser endeux
parties:d'un otéunesu essionderebondspurement spé ulaires
LS
+D
,del'autreles hemins
lassiques
DS∗E
.Etl'objetdiusD
faitdon interfa eentre esdeuxparties.Puisqueles hemins lumineux nepeuvent êtreretrouvésdepuisl'÷il,l'idée estd'émettredesrayonsdepuislasour e,de les propager et de sto ker une information à l'interse tionave lasurfa e diuse. Lorsde la
deuxième passe, il sura alors de olle ter les informations dans le voisinage des interse tions
pourretrouverl'é lairement austique.
Diérentes stru turesde données peuvent être utilisées. Dans[Jen96℄ puis[Jen97℄,Jensen a
introduit la arte de photons (photon map) où les photons lan és depuis la sour e sont sto kés
dansun
k
-d arbre[Ben90℄.2.3.5.5 Radiosité
La radiosité,introduite par Goralet al. dans[GTGB84℄,repose surdes on epts issus de la
thermodynamique. Il s'agit de al uler les é hanges radiatifs entre tous les éléments de surfa e
delas ène.Chaquepolygoneest onsidéré ommediusparfait.Lamiseenrelationdessurfa es
émettri esetré eptri esenfon tiond'un oe ientdevisibilitéappeléfa teur deforme onduit
à la résolution d'un système d'équations linéaires dont la dimension dépend de la nesse de
dis rétisation. La re her he de lasolution peutdon êtreextrêmement longue.
Des solutions her hant à réduire la taille du systèmeont ensuite été introduites. La radio-
sité hiérar hique repose sur un ora le permettant de subdiviser l'émetteur ou le ré epteur. Les
é hangessefontalors entregroupesdesurfa es( lusters).Laradiosité progressivereposeellesur
l'ordonnan ement des al ulsde manièreà ommen er par lesé hanges lesplus importants.
L'un des prin ipaux avantages de la radiosité par rapport au tra é de rayons est son indé-
pendan evis-à-visdupointde vue.La gestiondesmatériauxspé ulaires n'estpaspossibleave
la méthode de base, mais des solutions mixant radiosité et tra é de rayons ont permis de les
prendre en ompte.
Laradiosité futau entred'unphénomènedemodeaumilieudesannées1990ave beau oup
de développements. On note ependant depuis quelques années un ertain essouement par
rapportauxméthodesde Monte-Carlo ommela artede photons.