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ARTheque - STEF - ENS Cachan | A propos de la réforme des classes prépas

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Academic year: 2021

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A PROPOS DE LA REFORME

DES CLASSES PREPAS

Depuis 4 ans une réforme des classes prépas scien-tifiques (MPCT) est en chantier. J'ai déjà eu l'occasion dans APTEP-Imo, à plusieurs reprises, de relater l'état d'avancement des travaux et de préciser les prises de po-sition et les interventions de l'APTEP à propos de cette réforme.

les grandes lianes de la réforme :

Depuis quelques mois les choses semblent s'accé-lérer. Messieurs BAYROU et FILLON ont tenu une comérence de presse le 10 février, les grandes lignes de la réforme y sont précisées. Pour ce qui concerne les pré-pas scientifiques, nous retiendrons:

*que 4 cursus "scientifiques" sont prévus: - Sciences mathématiques et physiques - Sciences physiques et chimiques - Sciences physiques et de l'Ingénieur - Sciences physiques et technologiques

* Deux cursus "technologiques" seront réservés aux ba-cheliers technologiques "STI" et "STL".

- Technologie et sciences industrielles - Technologie, physique et chimie.

*Une filière d'adaptation post-TS sera maintenue.

les objectifs annoncés

Les objectifs annoncés de cette refonte sont : * une diversification et un rééquilibrage des profils

d'excellence scientifique. La mise en place de filières correspondant à une approche plus concrète et expéri-mentale des sciences, notamment en physique-chimie et en sciences de l'Ingénieur, doit mettre fin à la domi-nation de l'abstraction.

* une lisibilité accrue. Cette diversification et cette ratio-nalisation des différentes voies doivent faciliter les orientations et réorientations des élèves. Chaque filière doit avoir sa spécificité et l'ensemble être en cohérence avec les nouveaux bacs.

par Jean

REGENET

* une meilleure adéquation aux besoins des entre-prises.

Cette réforme doit entrer en vigueur à la rentrée 1995.

lnlervenlion de I'APTEP

Un groupe de travail, réunissant les Inspections Générales, les Représentants du Ministère et des Grandes Ecoles, les Syndicats et les Associations de spécialistes, présidé par Monsieur THOMAS (Proviseur de Lycée et Président de l'APLCPGE), a été chargé d'aménager le projet de réforme afin d'obtenir un large consensus.

Début février, compte-tenu de l'état d'avancement des travaux, des horaires (cours, TD, TP) étaient préci-sés, des programmes ébauchés, nous avons décidé de consulter nos collègues.

Dans un premier temps, nous avons invité (le 12/02 à CHALON sur Saône) les collègues de 10 prépas géographiquement proches, afin de faire une première analyse et de rédiger un document précisant nos appré-ciations sur les différents points des projets relatifs à la technologie.

Ces documents ont été ensuite envoyés dans toutes les prépas T pour analyse critique. Nous avons reçu une centaine de réponses représentant 32 prépas. Un docu-ment de synthèse a été rédigé et adressé aux Inspecteurs Généraux, aux responsables des Grandes Ecoles recru-tant dans la filière technologique, aux membres de la commission chargée d'élaborer les programmes et aux collègues ayant répondu à "l'enquête". (Ces documents sont encore à la disposition de tous les collègues qui en feraient la demande).

Curieusement, ce travail semble avoir dérangé quelques collègues de l'UPSTI. Je tiens à préciser que l'APTEP, bien que n'ayant pas été invitée aux diverses négociations pour la mise en place de la réforme, a tou-jours suivi de près l'évolution des travaux et réagi quand elle l'a estimé nécessaire. Nous ne contestons pas la re-présentativité de l'UPSTI : au contraire, nous l'avons sou-tenue. Mais nous entendons garder notre libre arbitre et notre droit de critique. Nous sommes conscients que dans une négociation, difficile en l'occurrence, chaque partie

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ne puisse obtenir satisfaction à tous ses souhaits, mais il

est important que l'essentiel soit préservé. Notre présente action avait comme unique objectif de défendre (et les menaces sont réelles) la Technologie et ses enseignants en classes prépas. Nous avons pensé qu'il était urgent de consulter tous les collègues afin que, dans cette réforme, soit prise en compte leur expérience de terrain.

Noire analYse

Voici en quelques lignes un résumé des points es-sentiels de notre analyse:

* Nous constatons amèrement qu'il est toujours aussi dif-ficile de faire admettre que la Technologie est une dis-cipline indispensable à la formation de base d'un ingé-nieur et que cet enseignement nécessite du temps.( Une heure est attribuée royalement à la technologie dans la filière :MP! !)

La pression, très forte et constante, exercée par les responsables des Mathématiques et des Sciences Phy-siques est telle que les projets initiaux, élaborés aux cours de longues et difficiles négociations, sont presque toujours amendés au désavantage de la Technologie.

*

Notre Association est favorable à l'introduction de l'Au-tomatique en classes prépas, c'est une suite logique à

la formation reçue par nos élèves issus des bacs S op-tion Techno et cela correspond également à la forma-tion d'ingénieurs de concepforma-tion à laquelle ils se prépa-rent. Mais nous avons émis de grandes réserves sur le projet de programme présenté en février, nous souhai-tons que les objectifs soient plus raisonnables.

L'introduction de cette discipline est sans doute une des conditions nécessaires permettant l'ouverture de la filière T à un plus grand nombre d'Ecoles. Mais le risque, compte tenu des acquis des nouveaux bache-liers et de l'horaire attribué à la Technologie en prépa, est de ne plus pouvoir fournir aux Ecoles recrutant tra-ditionnellement dans notre filière des élèves ayant des bases suffisantes en conception et production. Nous avons des raisons de penser (et de craindre) que l'EN-SAM, en particulier joue un double jeu et favorise cette évolution : ainsi elle pourra se targuer de recruter sur le même vivier que Sup. Elec. par exemple et, par ail-leurs, discrètement, tenter de mettre en place des pré-pas technologiques intégrées correspondant mieux à ses besoins réels de formation. (projet mis à l'étude à CLUNY).

* En construction mécanique, nous pensons que la part accordée à la méthodologie est trop grande dans le pro-gramme envisagé. Nous souhaitons que soient plutôt renforcée l'acquisition des connaissances de base et leur mise en oeuvre : nos élèves manquent de culture

tech-nologique, c'est une évidence.

*Les activités de T.P., mettant en oeuvre des matériels sensibles, complexes (M.O.C.N., appareillage de me-sure ... ) tous différents, il conviendra de limiter les groupes à 12 élèves maximum. Un agent de laboratoire pour la maintenance du matériel est vivement souhaité. * Pour les équipements futurs de nos labos, il conviendra de s'assurer des réelles possibilités des financeurs. Là aussi, une disparité dans les équipements serait source d'iniquité entre les prépas.

* Nous regrettons la quasi-disparition de la fabrication. Pour nos élèves, cette confrontation aux contingences du réel était très riche en enseignement. Tous les col-lègues "polyvalents" ayant pu assurer les enseigne-ments dans des conditions matérielles correctes l'attes-tent. Une réactualisation s'imposait néanmoins.

* Nous nous sommes déclarés favorables à l'introduction de "l'Option" rebaptisée "Travaux encadrés d'élèves ", bien qu'une unanimité n'ait pu être dégagée. Les fac-teurs déterminants que nous avons retenus sont la pos-sibilité d'une approche scientifique et technologique (donc pluridisciplinaire) de systèmes complexes, la mise en oeuvre des connaissances acquises et le déve-loppement des capacités d'autonomie et de créativité.

Néanmoins, il faudra veiller à ce que les principes d'équités des classes prépas soient respectés. Cela im-pose que le thème soit défini au niveau national et qu'il y ait égalité des moyens (bibliothèque, ... ). Le travail accompli par les étudiants devra être pris en compte

dans les concours et les conditions d'évaluation préci-sées.

* Les heures d'interrogation sont, en prépa, une des spécificités de la formation. L'efficacité n'étant plus à démontrer, nous souhaitons leur maintien et une répar-tition plus équilibrée entre les disciplines.

*

Nous considérons qu'un enseignement de soutien est indispensable pour les élèves issus de terminale S n'ayant pas suivi l'option techno. Le contraire serait af-firmer que le niveau des élèves ayant suivi cette option est nul en génie mécanique et condamnerait à terme cette option.

* Enfin les réductions globales d'horaire envisagées ris-quant de générer des réductions de poste, nous souhai-tons que les collègues concernés soient avisés au plutôt. et que des propositions de réinsertion ou de mutation soient étudiées cas par cas.

*

Nous avons des inquiétudes quant au sort réservé aux collègues certifiés. Après presque 20 ans de bons et loyaux services pourront-ils continuer d'exercer en pré-pas ? Nous souhaitons que leurs compétences soient re-connues et qu'une promotion au grade d'agrégé soit en-visagée.

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